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Melilla

Melilla (en berbĂšre: Mlilt[1] ou encore en rifain Mritč ou Mrirt «lieu de rencontre»[1]; en arabe marocain: Ù…Ù„ÙŠÙ„ÙŠŰ©, Mlilya[2]) est une ville autonome espagnole situĂ©e sur la cĂŽte nord de l'Afrique, en face de la pĂ©ninsule IbĂ©rique, appartenant Ă  la rĂ©gion gĂ©ographique du Rif oriental, en pĂ©riphĂ©rie de l'agglomĂ©ration de Nador, et formant une exclave dans le territoire marocain, avec Ceuta et d'autres territoires (Plazas de soberanĂ­a)[3].

Ville autonome de Melilla
Ciudad autĂłnoma de Melilla (es)
Blason de Ville autonome de Melilla
Armoiries
Drapeau de Ville autonome de Melilla
Drapeau
Melilla
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Statut d'autonomie 14 mars 1995
SiÚges au Parlement 1 députés
2 sénateurs
Président Juan José Imbroda (PP)
Pouvoir législatif Assemblée de Melilla
Code postal 52001
ISO 3166-2:ES ES-ML
DĂ©mographie
Gentilé Mélillien (en français)
Melillense (en castillan)
Population 83 489 hab. (2021)
DensitĂ© 6 226 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 35° 16â€Č 57″ nord, 2° 56â€Č 51″ ouest
Superficie 1 341 ha = 13,41 km2
Divers
Hymne "Himno de Melilla"
"Hymne de Melilla"
Liens
Site web melilla.es

    Administrée en tant que partie de la province de Malaga avant le , elle détient depuis le statut d'une ville autonome, assez proche de celui d'une communauté autonome espagnole. La ville de Melilla est revendiquée par le Maroc, considérée par ce dernier comme étant occupée. Pourtant, la majorité de sa population est attachée à rester espagnole. Plusieurs sondages comme celui du Centre de recherches sociologiques montrent que les habitants de Melilla ont un sentiment patriotique espagnol trÚs élevé[4].

    C’est un port franc depuis la fin du XIXe siĂšcle; la ville a perdu toutes ses industries aprĂšs 1956 et c'est au XXIe siĂšcle surtout une place commerciale. Le commerce transfrontalier (lĂ©gal ou de contrebande) constitue une autre source importante de revenus. Le secteur tertiaire reprĂ©sente sa principale activitĂ© Ă©conomique (secteur bancaire, transports, administrations locales ou nationales). Les estimations de 2015 chiffrent sa population Ă  85 584 habitants.

    GĂ©ographie

    Carte de la ville autonome de Melilla.

    L’exclave espagnole de Melilla est Ă©tablie sur la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne du Maghreb sur la partie orientale et la plus mĂ©ridionale du cap des Trois Fourches au Maroc. Cette rĂ©gion est situĂ©e sur la partie la plus orientale du Rif Marocain. La ville occupe le centre du golfe du Gourougou, du nom du volcan qui le domine.

    Le climat est de type mĂ©diterranĂ©en mĂ©ridional avec de fortes prĂ©cipitations en dĂ©cembre et janvier, pĂ©riodes oĂč les tempĂ©ratures nocturnes sont infĂ©rieures Ă  10 °C. Les tempĂ©ratures de juillet peuvent atteindre 40 °C. L’étĂ© est trĂšs sec.

    Melilla est situĂ©e Ă  574 km de Madrid[5], 208 km de Malaga[5] et 383 km de Rabat.

    Climat

    Relevé météorologique de Melilla (période : 1981-2010)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 9,9 10,6 11,9 13,2 15,7 19 21,7 22,4 20,5 17,2 13,7 11,2 15,6
    Température moyenne (°C) 13,3 13,8 15,2 16,6 19,1 22,4 25,3 25,9 23,8 20,4 17 14,6 18,9
    Température maximale moyenne (°C) 16,7 17 18,5 20,1 22,5 25,8 28,9 29,4 27,1 23,7 20,3 17,8 22,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    0,4
    2005
    2,8
    1996
    3,4
    1993
    6
    1975
    9,4
    1975
    12,4
    1971
    16
    1977
    14,6
    1977
    13,6
    1979
    9,4
    2018
    5
    1991
    3,9
    2014
    0,4
    2005
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    25,6
    1996
    34,2
    2010
    29,6
    1981
    30,6
    2002
    33
    2005
    37
    1983
    41,8
    1994
    39,9
    2020
    36
    2005
    35
    1971
    34
    2020
    30,6
    1989
    41,8
    1994
    Ensoleillement (h) 184 170 192 220 258 279 289 268 210 194 176 168 2 607
    Précipitations (mm) 58 57 44 36 20 7 1 4 16 40 57 50 391
    Nombre de jours avec précipitations 6,3 5,5 4,6 4,6 2,8 0,7 0,3 0,8 2,2 3,9 5,8 5,7 43,7
    Humidité relative (%) 72 74 73 69 67 67 66 69 72 75 74 73 71
    Nombre de jours d'orage 1,4 1,4 1,1 1,1 0,9 1 0,8 1,1 1,6 1,2 1,3 0,9 13,5
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    16,7
    9,9
    58
    17
    10,6
    57
    18,5
    11,9
    44
    20,1
    13,2
    36
    22,5
    15,7
    20
    25,8
    19
    7
    28,9
    21,7
    1
    29,4
    22,4
    4
    27,1
    20,5
    16
    23,7
    17,2
    40
    20,3
    13,7
    57
    17,8
    11,2
    50
    Moyennes : ‱ Temp. maxi et mini °C ‱ PrĂ©cipitation mm

    Histoire

    Armes de la ville en 1913.

    Cette exclave a pour origine un site fortifiĂ© sur un promontoire rocheux sĂ©parant deux types de cĂŽtes. Au nord, d’impressionnantes falaises basaltiques, au sud, une cĂŽte basse rĂ©gularisĂ©e par l’action maritime qui se poursuit, en territoire marocain par une vaste lagune dĂ©nommĂ©e Mar Chica (« Petite Mer ») oĂč est Ă©tablie la ville de Nador.

    Le site fortifiĂ© a pour origine un Ă©tablissement phĂ©nicien (l’antique Russadir), occupĂ© ensuite par le royaume de Numidie et la MaurĂ©tanie ensuite par la RĂ©publique romaine, l'Empire romain et l'Empire byzantin.

    Vers la fin du VIIe siĂšcle, la ville est conquise par le califat islamique omeyyade.

    En 927, la ville est rattachĂ©e Ă  l’émirat de Cordoue, temporairement. Puis, la ville est de nouveau soumise par les Zirides (vers 979), Almoravides (vers 1079), les Almohades en 1141, ensuite les MĂ©rinides en 1217 et puis les Wattassides (Vers 1465) qui la conservent jusqu'au , date ou le caĂŻd du roi de FĂšs est expulsĂ© par les habitants[8]. Enfin, en Janvier 1495, les habitants de la ville expulsent la garnison du sultan Ziyyanide de Tlemcen, peu aprĂšs les habitants abandonnent la ville Ă  la suite des nombreuses disputes entre le sultan de Tlemcen et celui de FĂšs[9] - [8].

    Le , la ville est prise par les Espagnols, ce qui marque ainsi le dĂ©but des expansions espagnoles dans la rive Sud de la mer MĂ©diterranĂ©e (occupation d’Oran, Bougie, BĂŽne, Bizerte, La Goulette, etc.).

    Édifice du Cinquiùme Centenaire.

    En 1774-1775, alors qu'elle rĂ©ussit Ă  reprendre El Jadida aux Portugais en 1769, l'armĂ©e du sultan marocain alaouite Mohammed ben Abdallah voit ses attaques contre Melilla — mais aussi Ceuta et Al HoceĂŻma — repoussĂ©es par les Espagnols ; un Ă©change de prisonniers est ensuite effectuĂ© entre les deux pays (ce qui, Ă  l'Ă©poque, reprĂ©sentait une « premiĂšre » entre le Maroc et des pays europĂ©ens)[10].

    En 1808, l'Espagne est confrontée à de graves problÚmes de ravitaillement dans sa lutte contre les Français pendant la Guerre d'Espagne, on envisage de céder Ceuta, Melilla et les ßles espagnoles d'Afrique du Nord au Maroc contre des vivres[11].

    En 2017, une statue de Francisco Franco – la derniĂšre statue de Franco sur la voie publique en Espagne – est encore en Ă©vidence Ă  Melilla. Le , sa statue (inaugurĂ©e en 1977 pour commĂ©morer son action en tant que colonel de la LĂ©gion aprĂšs le dĂ©sastre d'Anoual en 1921), fut dĂ©placĂ©e de cinquante mĂštres pour permettre la rĂ©alisation de travaux. Le gouvernement (conservateur) de la citĂ© autonome de Melilla a refusĂ© qu'elle quitte la voie publique et soit transfĂ©rĂ©e au musĂ©e militaire comme le rĂ©clamait l'opposition locale.

    La statue fut finalement retirée en 2021[12] - [13] - [14].

    Transport

    Voir la requĂȘte brute et les sources sur Wikidata. L'aĂ©roport de Melilla est desservi par Air Nostrum, desservant les villes espagnoles de Malaga, Madrid, Barcelone, Las Palmas de Gran Canaria, Palma de Majorque, Grenade, Badajoz, SĂ©ville et AlmerĂ­a. En avril 2013, une entreprise locale a crĂ©Ă© Melilla Airlines, assurant des vols entre la ville et Malaga.La ville est reliĂ©e Ă  MĂĄlaga, AlmerĂ­a et Motril par ferry.

    Trois routes relient Melilla et le Maroc mais nécessitent un dédouanement aux points de contrÎle frontaliers.

    Les frontiĂšres de Melilla

    Édifices prùs de la cîte de Melilla.

    En 2009, la ville de Melilla est limitĂ©e par une frontiĂšre en forme de demi-cercle matĂ©rialisĂ©e par un double systĂšme de grillages ponctuĂ© de miradors[15], l’ensemble a Ă©tĂ© financĂ© par l'Union europĂ©enne. Le tout est sĂ©vĂšrement contrĂŽlĂ© par la garde civile espagnole qui dispose d’un systĂšme Ă©lectronique de dĂ©tection. Cette frontiĂšre est percĂ©e de trois points de passage vers le Maroc pour les vĂ©hicules et les piĂ©tons.

    Cette frontiÚre marquée par un rideau de fer trouve pour justifications les tentatives permanentes de passages clandestins de populations d'Afrique, espérant atteindre l'Union européenne, et l'introduction de produits dérivés du cannabis et, depuis une période récente, la cocaïne sud-américaine transitant par les grands ports marocains dont Casablanca en particulier.

    Cette frontiĂšre est cependant difficile Ă  contrĂŽler en raison d’un accord hispano-marocain datant du Protectorat espagnol de 1912 sur le Rif et qui autorise les habitants de la province de Nador Ă  la franchir en prĂ©sentant seulement leur passeport sans visa. Inversement, les habitants de Melilla peuvent se rendre dans cette mĂȘme zone aux mĂȘmes conditions (leur carte d'identitĂ© Ă©tablie Ă  Melilla). Cet accord de rĂ©ciprocitĂ© oblige la police de l’air et des frontiĂšres espagnole Ă  procĂ©der Ă  un contrĂŽle systĂ©matique d'identitĂ© Ă  la gare maritime ou Ă  l’AĂ©roport de Melilla pour tous les passagers quelle que soit leur nationalitĂ©, s’ils veulent regagner l'Espagne.

    La ville est donc isolĂ©e, bien qu’elle fasse partie de la circonscription autonomique de Malaga et qu’elle soit reliĂ©e par trois mouvements maritimes quotidiens vers Malaga et Almeria ainsi que par une dizaine de vols, eux aussi quotidiens, vers certaines villes de la PĂ©ninsule ibĂ©rique (Madrid, Grenade, AlmerĂ­a, Valence, SĂ©ville, Barcelone et surtout Malaga).

    Vue aérienne de Melilla.

    Depuis quelques années, et avec la montée en puissance des villes marocaines de l'Oriental et l'amélioration de la situation économique du Nord du Maroc (la Route nationale 16, le port de Tanger Med et de Mediterrania Saïdia), Melilla a perdu de son attrait commercial d'autant plus que les tarifs douaniers cÎté marocain ont fortement chuté, ce qui a entrainé l'alignement des prix des produits sur ceux de Melilla qui sont sans taxe.

    La ville rifaine de Nador (environ 300 000 habitants selon des statistiques marocaines, voire plus de 500 000), jointive de Melilla, avec ses structures Ă©conomiques, ne peut que sous-traiter les activitĂ©s Ă©conomiques du tertiaire de l’exclave espagnole. Ce rĂŽle de Melilla Ă©tait dominant et Ă©tait donc fort diffĂ©rent de celui de son homologue espagnol de l’ouest, Ceuta. Le nord-ouest rifain dispose en effet d’une vĂ©ritable capitale Ă©conomique rĂ©gionale qui lui est propre et qui n’est autre que Tanger ; Ceuta demeure donc un centre secondaire bien que davantage connu que Melilla.

    Économie

    Une rue dans la partie antique de la ville.

    Depuis l’indĂ©pendance du Maroc en 1956, Melilla n’a plus accĂšs aux mines de fer du Rif qui en faisaient une importante ville ouvriĂšre liĂ©e Ă  la sidĂ©rurgie au point qu’elle portait le surnom de « la Bilbao du Sud ». Ces mines ont d’ailleurs Ă©tĂ© fermĂ©es peu aprĂšs leur nationalisation par l’État marocain. Conservant son rĂŽle de grande ville de garnison espagnole, Melilla a converti ses anciens quartiers industriels dans les annĂ©es 1960 et 1970 en quartiers balnĂ©aires formant un front de mer rĂ©sidentiel dense sur la plage.

    Économiquement, la ville est censĂ©e vivre du secteur tertiaire oĂč l’on note la curieuse absence d’une importante activitĂ© touristique de masse Ă  laquelle on s’attendrait ici; le tourisme existant n’étant que de transit se dirigeant vers le Maroc ou en sortant. De loin, c’est le secteur public qui sert ici de locomotive Ă©conomique (masse salariale des fonctionnaires et assimilĂ©s, des administrations centrales et locales oĂč dominent la dĂ©fense nationale, l'Ă©ducation, le mĂ©dico-social et les administrations publiques). Le secteur commercial, les transports et le secteur bancaire dominent le secteur privĂ©. En fait, Melilla vit sous perfusion de lignes budgĂ©taires issues de Madrid et de Bruxelles (Commission europĂ©enne) et cette situation fait largement penser Ă  celle qui existe dans les territoires et dĂ©partements français d’outre-mer.

    Melilla semble donc vivre trÚs au-dessus de ses moyens réels (les équipements publics sont par exemple impressionnants dans ce cadre trÚs particulier) mais elle paraßt compléter ses revenus par les dividendes de son statut de port franc et une étonnante frénésie de constructions immobiliÚres ouvertement spéculatives dont les origines financiÚres sont parfois obscures.

    L'assemblée de Melilla, située sur la place de l'Espagne.

    Depuis le début des années 2000, la ville souffre de la concurrence de plus en plus accrue de sa voisine, Nador. L'aéroport de Nador dépasse désormais celui de Melilia. Par ailleurs, un nouveau port, Nador West Med, est en cours de réalisation. Ce port fera de Nador, un important pÎle portuaire sur la cÎte marocaine.

    Chaque jour, entre 3 000 et 5 000 personnes — majoritairement des femmes, dont beaucoup sont analphabĂštes — transportent sur leur dos des paquets de dizaines de kilos contenant des marchandises de contrebande, qu'elles font passer entre Melilla et le Maroc. Elles essayent de traverser la frontiĂšre autant de fois que possible dans une mĂȘme matinĂ©e pour gagner en fin de journĂ©e l’équivalent de quelques dizaines d’euros. Le mĂ©tier est considĂ©rĂ© comme des plus pĂ©nibles. En 2018, deux d’entre elles sont mortes en traversant la frontiĂšre et 84 ont Ă©tĂ© blessĂ©es d’aprĂšs le rapport parlementaire marocain, un chiffre qui sous-estime la rĂ©alitĂ© selon des ONG espagnoles[16].

    Melilla exporterait chaque annĂ©e pour 450 millions d’euros de marchandises au Maroc. En , les autoritĂ©s marocaines ferment la douane commerciale de Melilla par oĂč passaient des exportations lĂ©gales — 47 millions d’euros en 2017 — vers le Maroc[16].

    Politique et administration

    Vue générale à la tombée de la nuit

    La Constitution de 1978 autorise Melilla à se constituer en une communauté autonome. Entre 1979 et 1991, Melilla n'a pas eu recours à cette disposition et constitue une commune de la province de Malaga. En 1995, les Cortes Generales adoptent la loi organique accordant à Melilla le statut de ville autonome (en espagnol : Ciudad Autónoma).

    La gouvernance décentralisée de la ville repose sur deux organes :

    • l'AssemblĂ©e, constituĂ©e de 25 membres Ă©lus pour quatre ans et qui exerce le « pouvoir normatif » ;
    • le prĂ©sident, qui prĂ©side le conseil de gouvernement, l'AssemblĂ©e et exerce le rĂŽle de maire.

    Melilla ne constitue donc pas une communauté autonome, à l'image de l'Andalousie, mais bénéficie d'institutions spécifiques, hybrides entre celles d'une ville et celles d'une autonomie.

    Partie intĂ©grante de l'Union europĂ©enne, Melilla n’y est cependant pas incluse dans son espace fiscal, Ă©chappant ainsi Ă  toute TVA sur les prix Ă  la consommation des marchandises et des services. Depuis 1863, c’est tout le territoire de l’exclave qui est un port franc alors qu’autrefois, il se limitait au rocher supportant la citadelle et Ă  ses quais.

    Population

    DĂ©mographie

    La population s'Ă©lĂšve en 2015 Ă  85 584 habitants selon les chiffres de l'Institut de la statistique espagnole[17]. En 1896, on ne dĂ©nombre que 93 habitants de confession musulmane[18]. Ce chiffre est de 6 200 en 1950 et de 12 900 en 1970[18]. La population musulmane est estimĂ©e Ă  30 % de la population en 1975[18]. Actuellement, les musulmans reprĂ©sentent environ la moitiĂ© de la population totale[18].

    Sociologie

    Vue depuis la colline de GurugĂș

    La population est une constellation de communautés trÚs différenciées qui se mélangent peu.

    Le groupe le plus important (environ 50 % de la population) est constituĂ© d’élĂ©ments d’origine ibĂ©rique et de confession catholique, lui-mĂȘme subdivisĂ© en un Ă©lĂ©ment dominant d’origine andalouse et d’un Ă©lĂ©ment secondaire d’origine catalane. Dans ces deux groupes, l’influence de l’Église catholique est en chute vertigineuse depuis la fin de l’ùre franquiste.

    Cet Ă©lĂ©ment ibĂ©rique est politiquement actif sur le plan local et reste trĂšs marquĂ© par l’épisode franquiste. C’est en effet Ă  Melilla que le soulĂšvement militaire a dĂ©butĂ© en inaugurant la Guerre d'Espagne. La ville a donc Ă©tĂ© la premiĂšre victime des bains de sang de la rĂ©pression nationaliste dĂšs le (mille fusillĂ©s, cinq mille prisonniers et autant d’incarcĂ©rĂ©s dans les camps de concentration selon les derniĂšres recherches universitaires).

    Toujours marquĂ©e par ces rĂ©pressions opĂ©rĂ©es par des troupes marocaines de l’armĂ©e coloniale espagnole (les Regulares et la LĂ©gion), cette population est restĂ©e mĂ©fiante vis-Ă -vis des musulmans, au point de manifester dans certains de ses secteurs une indĂ©niable xĂ©nophobie, bien que publiquement non reconnue.

    L’élĂ©ment berbĂšre (de nationalitĂ© espagnole) constitue numĂ©riquement le second groupe. Il occupe une place notable dans le petit commerce et certains secteurs des professions libĂ©rales. Seuls les Ă©lĂ©ments les plus anciens et les mieux intĂ©grĂ©s participent Ă  la vie politique locale. Cependant, l’immense majoritĂ© musulmane de nationalitĂ© espagnole, socialement dĂ©favorisĂ©e, semble politiquement trĂšs passive, simplement satisfaite de la protection de son statut Ă©conomique protĂ©gĂ© que lui confĂšre sa nationalitĂ©.

    Les BerbĂšres de nationalitĂ© marocaine qui rĂ©sident en grand nombre Ă  Melilla constituent un groupe qui, historiquement, avait combattu la prĂ©sence espagnole avant de subir les terribles rĂ©pressions des « annĂ©es de plomb » sous Hassan II. De plus, trente mille Marocains franchissent lĂ©galement la frontiĂšre tous les jours (achats hors taxe, travail lĂ©gal ou « au noir », commerce plus ou moins licite, etc.) en vertu d’un accord ancien entre l’Espagne et le Maroc.

    La ville comporte encore une influente communauté juive sépharade, reliquat de celle qui avait été expulsée en 1492, trÚs bien intégrée, socialement, économiquement comme politiquement trÚs présente. Outre la langue locale, elle parle la hakitia, variante du ladino, incorporant des mots arabes. Dans le cadre espagnol, cette communauté constitue une particularité remarquable.

    Enfin, il existe une petite communauté hindoue originaire de Gibraltar et de Ceuta.

    Les autres Ă©trangers sont officiellement quelques centaines (Français, Belges, NĂ©erlandais, Allemands, Chinois, Britanniques et Canadiens) ; ce sont gĂ©nĂ©ralement des commerçants, des universitaires dĂ©tachĂ©s Ă  l’antenne d’enseignement supĂ©rieur de Melilla qui dĂ©pend de l’universitĂ© de Grenade, sinon des retraitĂ©s. Ils sont peu visibles et sans aucune influence sur la vie politique locale. Seule la France entretient une simple antenne consulaire bien peu active, visiblement trĂšs volontairement de la part du MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, et qui relĂšve de son consulat gĂ©nĂ©ral Ă  SĂ©ville.

    Une porte de l'Europe pour les vagues migratoires

    Melilla et Ceuta sont les seules frontiĂšres terrestres de l’Union europĂ©enne sur le continent africain et font rĂ©guliĂšrement l’objet de tentatives d’entrĂ©e de la part de migrants cherchant Ă  rejoindre l’Europe[19].

    Il existe une pression trĂšs importante de la part des Ă©migrants africains qui veulent entrer Ă  Melilla, qui fait partie du territoire de l'Union europĂ©enne. La frontiĂšre est sĂ©curisĂ©e par une double clĂŽture de 6 mĂštres de haut. Cependant, des Ă©migrants parviennent Ă  la traverser illĂ©galement. Le , plus de 800 clandestins prennent d'assaut cette clĂŽture, et une centaine d'entre eux parvient Ă  pĂ©nĂ©trer sur le territoire espagnol. Cette vague migratoire s'est ensuite reportĂ©e sur les Ăźles Canaries.

    En juin 2022, 2 000 migrants d'origine africaine tentent d'entrer Ă  Melilla depuis le territoire marocain[19]. Vingt-trois migrants sont morts « dans des bousculades et en chutant de la clĂŽture de fer qui sĂ©pare Melilla » au cours d'un assaut dĂ©crit comme violent[19].

    En décembre 2022, la clÎture est franchie pour la premiÚre fois en parapente vers Melilla[20] - [21].

    Édifices

    Église du SacrĂ©-CƓur.

    Églises

    • Chapelle Saint-Jacques, d'architecture gothique ;
    • Église du SacrĂ©-CƓur (Sagrado CorazĂłn). Cette Ă©glise possĂšde un orgue assez exceptionnel, reprĂ©sentant sans doute l'instrument le plus important d'Afrique du Nord qui soit en Ă©tat de marche (construit par le facteur d'orgue grenadin Pedro Ghis en 1925, puis relevĂ© et augmentĂ© au dĂ©but de ce siĂšcle par le facteur Acitores de Torquemada, province de Palencia) ;
    • Église de l'ImmaculĂ©e Conception (PurĂ­sima ConcepciĂłn), la plus ancienne et Ă©rigĂ©e au XVIe siĂšcle.

    Ces Ă©glises catholiques dĂ©pendent du diocĂšse de Malaga qui, lui-mĂȘme, relĂšve de la province ecclĂ©siastique de Grenade.

    Mosquée

    • MosquĂ©e centrale construite par l'architecte originaire de Barcelone Enrique Nieto au dĂ©but du XXe siĂšcle.
    Synagogue Or Zaruah Ă  Melilla

    Synagogue

    • Synagogue Or Zaruah construite, elle aussi, par Enrique Nieto au dĂ©but du XXe siĂšcle.

    Architecture civile

    • La ville compte un important patrimoine architectural Art nouveau et Art dĂ©co. Ces constructions se concentrent essentiellement en centre-ville. Melilla fait partie depuis 2012 du RĂ©seau Art Nouveau Ă©tabli Ă  Bruxelles pour ĂȘtre, aprĂšs Barcelone, la ville espagnole possĂ©dant le plus riche patrimoine Art nouveau.

    Phare

    Relations diplomatiques entre le Maroc et l'Espagne

    Un territoire revendiqué par le Maroc

    La ville de Melilla est revendiquĂ©e par le royaume du Maroc tout comme Ceuta et las Plazas de soberanĂ­a (territoires de souverainetĂ©). Profitant de l'affaiblissement Ă©conomique et militaire qu'a connu le Maroc au XVe siĂšcle l’Espagne occupa la ville en 1497.

    La souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla n'est reconnue ni par l'Union africaine[22], ni par l'Organisation de la coopération islamique, ni par la Ligue arabe, ni par l'organisation de l'Union du Maghreb arabe, les pays membres de ces quatre organisations considérant que l'Espagne doit décoloniser ces territoires et les restituer au Maroc. De plus, Melilla ne bénéficie pas de la protection de l'OTAN[23]. Cette souveraineté est, à l'opposé, reconnue par les textes d'adhésion de l'Espagne à la Communauté européenne. Les terres espagnoles en Afrique du Nord ne font cependant pas partie des territoires à décoloniser selon la liste officielle de l'ONU.

    On note d'autre part que Melilla occupe une place notable dans la littĂ©rature ibĂ©rique. Elle est associĂ©e Ă  la grande production thĂ©Ăątrale classique du XVIIe siĂšcle espagnol depuis la publication en 1634 de La Manganilla de Melilla de Juan Ruiz de AlarcĂłn y Mendoza, un auteur majeur qui a trĂšs largement inspirĂ© le thĂ©Ăątre classique français et italien (MoliĂšre, Racine, Goldoni). Beaucoup plus tard, la ville marqua le grand dramaturge franco-espagnol Fernando Arrabal, nĂ© Ă  Melilla en 1932. Son film ÂĄViva la muerte! relatait sa vision d’enfant de Melilla aprĂšs que son pĂšre, un officier rĂ©publicain, y fut enlevĂ© puis fusillĂ© Ă  Ceuta aux premiers jours du soulĂšvement franquiste. Sa Lettre au gĂ©nĂ©ral Franco, relative aux mĂȘmes Ă©vĂšnements, a connu un certain retentissement dans toute l’Espagne. Enfin, plus rĂ©cemment avec Las semanas del jardĂ­n. Un cĂ­rculo de lectores, Juan Goytisolo, un des plus grands noms de la littĂ©rature espagnole contemporaine, surprenait la critique, tant espagnole que française, pour son enquĂȘte menĂ©e par un cercle de lecteurs sur un poĂšte espagnol disparu, rĂ©publicain et homosexuel, internĂ© dans un asile psychiatrique Ă  Melilla en Ă  la suite du soulĂšvement franquiste.

    RÎle de la ville dans les débats diplomatiques

    Globalement, la ville joue en fait le rĂŽle d’un guichet et d’un sas de dĂ©compression Ă©conomique entre un espace Schengen rĂ©putĂ© riche et un pays en cours de dĂ©veloppement Ă©conomique.

    Par ailleurs, les revendications dont fait l’objet l’exclave de Melilla sont agitĂ©es de nos jours par deux Ă©lĂ©ments bien distincts. D’une part, celui de l’appareil d'État marocain qui l’utilise dans ses discrĂštes nĂ©gociations relatives Ă  l’ancien Sahara espagnol annexĂ© par Rabat depuis la Marche verte en refusant le projet de rĂ©fĂ©rendum proposĂ© par l’ONU. La proposition par l’ONU d’un rĂ©fĂ©rendum est en effet soutenue par la diplomatie de Madrid avant que le PSOE ne monte au pouvoir, alors que Paris ne semble guĂšre y tenir pour maintenir au Maroc son influence Ă©conomique et politique en offrant son soutien au pays. De plus, Madrid et Rabat ont d’importants contentieux sur les droits de pĂȘche de la cĂŽte atlantique depuis la fin de l'accord de pĂȘche entre l'Union europĂ©enne et le Maroc, propriĂ©taire avec la Mauritanie d'une des zones Ă©conomiques exclusives (ZEE) les plus poissonneuses du monde, grĂące Ă  la remontĂ©e d'eau. La renĂ©gociation de cet accord Ă©tait d'importance pour l'Espagne, car elle constitue 80 % de la flotte de pĂȘche europĂ©enne, ce qui revient Ă  dire que l'accord UE-Maroc est une affaire plus bilatĂ©rale qu'autre chose. Paris joue la carte de Rabat, Madrid reprochant alors Ă  Paris de ne pas faire jouer la solidaritĂ© europĂ©enne en laissant de fait la place aux CorĂ©ens sur les cĂŽtes atlantiques. L'Espagne a en effet refusĂ© de transfĂ©rer ses prises sur les cĂŽtes marocaines pour un contrĂŽle de taille (les prises ont diminuĂ© de moitiĂ© en volume mais aussi en taille des poissons, l'Ă©cosystĂšme ne pouvant supporter ce niveau de prises), mais aussi car le Maroc souhaitait que ces prises puissent ĂȘtre transformĂ©es sur ses terres pour rĂ©cupĂ©rer la marge de transformation.

    Quant au rĂŽle de Washington dans la rĂ©gion, il est rĂ©cent. Depuis la rĂ©Ă©lection du prĂ©sident Bush, le dĂ©partement d’État a renforcĂ© ses liens avec Rabat en optant avec Madrid pour une politique dĂ©jĂ  appliquĂ©e face Ă  la diplomatie française. Le retrait espagnol de la scĂšne irakienne depuis l’arrivĂ©e d’un gouvernement socialiste au Palais de la Moncloa en est, bien entendu, la cause essentielle. Depuis, le souverain chĂ©rifien laisse la presse marocaine affirmer que Washington ne freinerait pas les revendications marocaines sur Ceuta et Melilla.

    Washington n’a jusqu’ici jamais dĂ©menti ces rumeurs, reprises rĂ©cemment dans la presse locale de Melilla. D’autre part, et c’est cet aspect qui est sans doute le plus inquiĂ©tant, depuis l’émergence d’une forme violente de l’intĂ©grisme islamiste inspirĂ©e par le wahhabisme, Melilla est devenue avec Ceuta une revendication djihadiste traitant ces deux villes de « cancers infidĂšles et chrĂ©tiens en terre d’Islam ». Il est vrai qu’aujourd’hui, ce mouvement en vient Ă  revendiquer l’Andalousie
 L’argumentaire utilisĂ© par le wahhabisme n’a rien d’économique, d’historique ou de social, mais politique : il s'agit de lancer des feux partout, rendre inquiets les Occidentaux, et forcer au conflit des civilisations cher Ă  Samuel Huntington. Si la population musulmane Ă  Melilla est traditionnellement modĂ©rĂ©e et peu sensible Ă  ce type de propagande (elle-mĂȘme Ă©tant dĂ©finie par le wahhabisme comme « traĂźtresse Ă  l’islam »), il n’en demeure pas moins vrai qu’elle est travaillĂ©e par des groupes belliqueux incontrĂŽlĂ©s venus du Maroc, ce que confirment certains incidents dans les mosquĂ©es de la ville, oĂč les imams lĂ©galistes se font rĂ©guliĂšrement physiquement agresser.

    À Melilla, l’opinion publique locale, toutes cultures confondues, semble tĂ©tanisĂ©e face Ă  ces incidents. Quant Ă  la position de Madrid depuis la mise en place d’une dĂ©mocratie parlementaire, elle est trĂšs stable, Ă  quelques variantes prĂšs selon la couleur politique en responsabilitĂ©, mĂȘme si ces variantes sont aujourd’hui exagĂ©rĂ©ment grossies par la presse locale, la municipalitĂ© et le conseil rĂ©gional de Melilla (ces instances politiques Ă©tant majoritairement PP Ă  l’heure actuelle). La population locale est en outre massivement trĂšs attachĂ©e Ă  son appartenance Ă  la CommunautĂ© europĂ©enne que lui confĂšre la tutelle espagnole, et dont elle tire grand bĂ©nĂ©fice. Son niveau de vie Ă©conomique est par exemple exceptionnellement Ă©levĂ© dans le cadre gĂ©ographique qui est le sien.

    Le , lors d’une visite officielle du souverain espagnol Juan Carlos Ier, une nouvelle crise diplomatique hispano-marocaine s’ouvrait. En effet, cette visite est aussitĂŽt critiquĂ©e par les autoritĂ©s marocaines qui considĂšrent Ceuta, Melilla ainsi que le reste des territoires nord-africains espagnols (plazas de soberania) comme les derniers territoires marocains sous occupation espagnole et sont dĂ©nommĂ©s par le Maroc les « rĂ©sidus du colonialisme espagnol ». Cette visite coĂŻncide de plus avec le 32e anniversaire de la marche verte qui symbolise, pour le Maroc, la rĂ©cupĂ©ration de ces provinces du sud. Cette visite coĂŻncide aussi avec l’intervention du juge Baltasar GarzĂłn, qui considĂ©ra comme recevable une plainte de certains Sahraouis favorables Ă  la thĂšse indĂ©pendantiste du Front Polisario. La visite du souverain espagnol fut suivie de plusieurs manifestations Ă  cĂŽtĂ© des postes frontaliers de Ceuta et Melilla et dans plusieurs villes marocaines devant l’ambassade et les consulats espagnols, des drapeaux espagnols ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©s et des slogans anti-espagnols ont Ă©tĂ© scandĂ©s par des manifestants. Le rappel en consultation Ă  Rabat de l’ambassadeur marocain Ă  Madrid souligna aussitĂŽt une crise diplomatique entre les deux États. Devant les enjeux des intĂ©rĂȘts ainsi Ă©branlĂ©s, le prĂ©sident du gouvernement espagnol, JosĂ© Luis RodrĂ­guez Zapatero, envoya une lettre au roi Mohammed VI par l’intermĂ©diaire du ministre des Affaires extĂ©rieures Miguel Ángel Moratinos ; le contenu de cette lettre n’a pas Ă©tĂ© divulguĂ© ni par les autoritĂ©s marocaines ni par leurs homologues espagnoles. AprĂšs cet Ă©vĂšnement, le Maroc dĂ©cida immĂ©diatement de renvoyer un diplomate sur ce poste dĂšs les premiers jours de l’annĂ©e 2008, cette dĂ©cision fut critiquĂ©e par quelques journaux marocains qui demandaient une excuse officielle de la part du gouvernement espagnol et du roi Juan Carlos comme condition indispensable avant le retour de l’ambassadeur marocain Ă  Madrid.

    Jumelage

    Vue sur la marina devant la premiÚre enceinte fortifiée de la ville de Melilla

    Notes et références

    1. YAHIA Jahfar Hassan (2014): Curso de lengua tamazight, nivel elemental. Caminando en la didåctica de la lengua rifeña. Melilla: GEEPP Ed.
    2. Hilda Pearson, James Douglas Pearson et Emeri Johannes van Donzel, Encyclopédie de l'Islam : Nouvelle édition, t. VI, Leyde / Paris, Brill / Maisonneuve et Larose, 1989/1990, 295 p. (ISBN 9004088490 et 9789004088498, présentation en ligne, lire en ligne), p. 1001
    3. La majorité musulmane de la ville est constituée de BerbÚres, voir Ceuta et Melilla : Histoire, représentations et devenir de deux enclaves espagnoles de Yves Zurlo et Bernard BessiÚre
    4. (es) Melilla Hoy, « Melilla, la autonomía donde sus habitantes se sienten mås españoles », sur Melilla Hoy (consulté le )
    5. « Melilla », sur fr.db-city.com (consulté le )
    6. (en) « Standard climate values. Melilla », Agencia Estatal de Meteorología (consulté le ).
    7. (en) « Extreme values. Melilla », Agencia Estatal de Meteorología (consulté le ).
    8. http://e-spacio.uned.es/fez/eserv/tesisuned:IUGM-Jlloureiro/LOUREIRO_SOUTO_JorgeLuis_Tesis.pdf p. 90
    9. (es) Boletin de la Real Academia de la Historia. TOMO CXCIX. NUMERO I, Real Academia de la Historiav, (lire en ligne), p. 12
    10. Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, [dĂ©tail de l’édition], p. 272.
    11. Yves Zurlo, « Quelle place pour Ceuta et Melilla dans l'Espagne contemporaine ? », sur www.editions-harmattan.fr (consulté le ).
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    15. SaĂŻd Saddiki, « Espagne - L'enjeu cachĂ© des clĂŽtures de Ceuta et Melilla »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Le Devoir, (consultĂ© le )
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    21. « Un inmigrante salta la valla de Melilla en parapente » (consulté le )
    22. Le plan stratégique de la Commission de l'Union africaine [PDF]
    23. L'Europe et le Moyen-Orient à la croisée des chemins

    Annexes

    Bibliographie

    • MĂĄximo Cajal, Ceuta, Melilla, Olivenza y Gibraltar. ÂżDĂłnde acaba España?, Madrid, Siglo XXI de España, 2003. (ISBN 84-323-1138-3)
    • François Papet-PĂ©rin, "La mer d'Alboran ou Le contentieux territorial hispano-marocain sur les deux bornes europĂ©ennes de Ceuta et Melilla". Tome 1, 794 p., tome 2, 308 p., thĂšse de doctorat d'histoire contemporaine soutenue en 2012 Ă  Paris 1-Sorbonne sous la direction de Pierre Vermeren.
    • Yves Zurlo (prĂ©face de Bernard BessiĂšre), Ceuta et Melilla : histoire, reprĂ©sentations et devenir de deux enclaves espagnoles, Paris, Budapest et Turin, L'Harmattan, « Recherches et documents. Espagne », 2005, 320 p. Texte remaniĂ© d'une thĂšse de doctorat en espagnol, soutenue en 2002. (ISBN 2-7475-7656-6)

    Articles connexes

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