Cap des Trois Fourches
Le cap des Trois Fourches est un promontoire de la cÎte Nord-Est méditerranéenne du Maroc. C'est un vaste promontoire montagneux de l'Afrique du Nord qui s'avance d'une vingtaine de kilomÚtres dans la mer Méditerranée. Pendant des siÚcles, ce cap a constitué tout à la fois un repÚre et un danger pour la navigation dans la mer d'Alboran. Le cap est sur le territoire du Maroc à 25 km au nord de Nador et à une centaine de kilomÚtres de la frontiÚre algérienne, mais la ville espagnole autonome de Melilla est située à l'est du cap des Trois Fourches.
Cap des Trois Fourches | ||
Le Cap des Trois Fourches | ||
Localisation | ||
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Pays | Maroc | |
CoordonnĂ©es | 35° 26âČ 18âł nord, 2° 58âČ 28âł ouest | |
Ătendue d'eau | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Maroc
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GĂ©ographie
La superficie du cap des Trois Fourches est de 8 000 hectares, dont les deux tiers sont maritimes. Son statut foncier relĂšve des domaines public et forestier. La vĂ©gĂ©tation du site est principalement un matorral dominĂ© par le lentisque. Lieu sauvage rĂ©putĂ© pour ses paysages sublimes et ses nombreuses plages, la plupart du temps dĂ©sertes, il suscite depuis quelques annĂ©es un intĂ©rĂȘt grandissant.
Histoire
En 1497, Pedro de Estopiñån a conquis un petit atoll sur la cÎte orientale, qui plus tard s'est étendu et a donné lieu à Melilla.
En 1913, avec le début du protectorat espagnol sur le Maroc, le cap des Trois Fourches est resté sous contrÎle espagnol. En 1934, le gouvernement espagnol a choisi Nador comme capitale de la province de Kert, la plus grande des cinq provinces du protectorat. En 1956, avec la fin du protectorat espagnol, le cap, à l'exception de la ville de Melilla, est passé sous la souveraineté marocaine.
Vie locale
Les habitants du Cap des Trois Fourches, principalement ceux du village de Tibouda, vivent essentiellement des ressources naturelles. La pĂȘche, l'agriculture et l'Ă©levage assurent leur subsistance. Le Cap des Trois Fourches Ă©tant isolĂ© gĂ©ographiquement (Tibouda est Ă une demi-heure de route du premier village et Ă une heure de Nador), le mode de vie est restĂ© traditionnel malgrĂ© l'intĂ©rĂȘt de plus en plus grand que suscite le site depuis quelques annĂ©es.
PĂȘche
Selon certaines sources, les habitants pratiqueraient ou auraient pratiquĂ© La pĂȘche Ă l'explosif, mais si cette pratique semble dĂ©sormais Ă©teinte la baisse du nombre de prises observĂ©e ces derniĂšres annĂ©es dans toute la rĂ©gion touche Ă©galement le Cap des Trois Fourches. La plupart des espĂšces exploitĂ©es sur les cĂŽtes marocaines sont pĂȘchĂ©es au large des cĂŽte du Cap des Trois Fourches : sar, bar, mĂ©rou, etc. Depuis quelques annĂ©es, la chasse sous-marine, ou pĂȘche en apnĂ©e est pratiquĂ©e au Cap des Trois Fourches, mais relĂšve plus d'une activitĂ© de loisirs importĂ©e par des Occidentaux, touristes ou expatriĂ©s, que d'une rĂ©elle activitĂ© Ă©conomique. En 2000, le site a Ă©tĂ© classĂ© en rĂ©serve de chasse et cette pratique est interdite.
Tourisme
Le site du Cap des Trois Fourches reste peu fréquenté par les touristes mais, paradoxalement, cet aspect sauvage et authentique en fait une destination appréciée du petit nombre de personnes qui connaissent son existence et se trouvent à sa proximité. L'absence d'infrastructures est totale et s'il est possible de louer une maison aux habitants du village à la nuit la plupart de ceux qui se rendent sur place choisissent le camping sauvage ou n'y passent que quelques heures. Les Espagnols résidant à Melilla représentent la majeure partie des visiteurs.