Mohammed V (roi du Maroc)
Sidi Mohammed[N 1], ou Sidi Mohammed ben Youssef[N 1](en arabe : ŰłÙÙŰŻÙÙ Ù ÙŰÙÙ ÙÙŰŻ), nĂ© le Ă FĂšs et mort le Ă Rabat, est le sultan de l'Empire chĂ©rifien (1927-1957) et, Ă la suite de l'indĂ©pendance de l'Ătat retrouvĂ©e en 1956, le roi du Maroc (1957-1961) sous le nom de Mohammed V[N 1].
Mohammed V Ù ÙŰÙÙ ÙŰŻ Ù±ÙÙŰźÙŰ§Ù ÙŰł â”â”â”â”â”⎷ ┥â”â”â” â”â”â”â”â” | |
Mohammed V en 1953. | |
Titre | |
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Roi du Maroc | |
â (3 ans, 6 mois et 12 jours) |
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PrĂ©sident du Conseil | Mbarek BekkaĂŻ Ahmed Balafrej Abdallah Ibrahim lui-mĂȘme |
Successeur | Hassan II |
Président du Conseil de gouvernement du Maroc | |
â (8 mois et 30 jours) |
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Monarque | Lui-mĂȘme |
Gouvernement | Mohammed V |
Prédécesseur | Abdallah Ibrahim |
Successeur | Hassan II |
Sultan du Maroc | |
â (1 an, 8 mois et 29 jours) |
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Président du Conseil | Mbarek Bekkaï |
Successeur | Lui-mĂȘme (roi) |
â (25 ans, 9 mois et 3 jours) |
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Prédécesseur | Moulay Youssef |
Successeur | Sidi Mohammed ben Arafa |
Biographie | |
Hymne royal | Hymne national |
Dynastie | Alaouite |
Nom de naissance | Sidi Mohammed ben Youssef al-Alaoui |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | FĂšs, (Maroc) |
Date de décÚs | |
Lieu de décÚs | Rabat, (Maroc) |
PĂšre | Moulay Youssef |
MĂšre | Lalla Yaqut |
Conjoint | Lalla Hanila bint Mamoun Lalla Abla bint Tahar Lalla Bahia bint Antar |
Enfants | PremiĂšre Ă©pouse : princesse Lalla Fatima Zohra DeuxiĂšme Ă©pouse : Hassan II princesse Lalla AĂŻcha princesse Lalla Malika prince Moulay Abdallah princesse Lalla Nezha TroisiĂšme Ă©pouse : princesse Lalla Amina |
HĂ©ritier | Moulay El Hassan |
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Monarques du Maroc Présidents du Conseil de gouvernement marocain |
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Ce monarque alaouite a soutenu Ă partir de 1944 l'Istiqlal, principal mouvement indĂ©pendantiste marocain, et s'est opposĂ© Ă la poursuite des dominations française et espagnole. Le , il a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© par les autoritĂ©s françaises dans le cadre du protectorat français dans l'Empire chĂ©rifien (en vigueur depuis 1912) et contraint Ă l'exil â successivement en Corse et Ă Madagascar â jusqu'au .
Il est considéré par beaucoup comme le « pÚre de la nation marocaine moderne » (Abb al-Watan al-Maghribi) et a été décoré de l'ordre des Compagnons de la Libération par Charles de Gaulle, alors président du gouvernement provisoire de la République française.
Biographie
Jeunesse et Ă©ducation
Sidi Mohammed est nĂ© au palais royal de FĂšs[1]. Il est le fils du sultan Moulay Youssef et de son Ă©pouse Lalla Yaacout. Il commence son Ă©ducation dans l'office situĂ© dans lâenceinte du palais (dĂ©nommer qasr al-amami)[1], destinĂ© Ă l'Ă©ducation des enfants des rois et des princes[1]. Il y apprit Ă lire, Ă©crire et reçoit les premiers enseignements de la science coranique[1].
Quand son pÚre instaura Rabat comme capitale du royaume et de l'administration, il y transféra Sidi Mohammed, avec la plupart de ses frÚres[1]. Dans l'enceinte du palais royal de Rabat, il y établit un office à eux[1] et leur rattacha des professeurs chargés de leur éducation[1].
A Rabat, des enseignants se sont attachĂ©s Ă Sidi Mohammed et ses frĂšres jusqu'Ă ce qu'ils mĂ©morisent le Saint Coran[1]. AprĂšs quoi il commença son cursus acadĂ©mique[1], puisque dĂ©sormais qualifiĂ© pour apprendre les sciences du monde[1] selon les traditions marocaines. Il Ă©tudia lâarabe et le français[1], son pĂšre ayant nommĂ© des enseignants pour qu'ils s'acquittent de cette tĂąche[1]. Mohammed Mammeri lui enseigna le français[2] et lâentourait dâune attention particuliĂšre[2]. Sultan, il demeura longtemps Ă son service comme chef du protocole[2].
DĂ©but de rĂšgne (1927-1939)
Sidi Mohammed est le fils de Moulay Youssef, sultan du Maroc de 1912 à 1927 sous le protectorat français. à la mort de son pÚre en 1927, un an aprÚs la fin de la guerre du Rif, il est choisi par les autorités françaises comme sultan à la place de ses deux frÚres aßnés.
Deux fidÚles à la Résidence générale française et conseillers de Moulay Youssef ont joué un rÎle fondamental dans la succession en faveur de Mohammed V : Mohammed Mammeri son précepteur et le grand vizir El-Mokri[3] au détriment du grand Chambellan et bras droit de son pÚre Thami Ababou.
En 1930, par l'ordonnance du , les deux tiers de la population du Maroc sont placés sous l'autorité des juridictions françaises[4].
Durant la Seconde Guerre mondiale
Comme une partie non négligeable des élites nobiliaires marocaines, le sultan est fortement attristé par la défaite de la France face à l'Allemagne, actée par armistice en juin 1940[5].
Le dahir du [6] portant application au Maroc du statut des juifs, « vu pour promulgation et exĂ©cution » par le rĂ©sident gĂ©nĂ©ral Charles NoguĂšs[6], prĂ©voit une mise en application Ă partir du . Les fonctionnaires juifs perdent leur emploi, et beaucoup se recyclent dans le commerce. Le sultan n'est pas perçu comme Ă©tant responsable de ces mesures imposĂ©es par Vichy[7]. Un tĂ©lĂ©gramme diplomatique de 1941 prĂ©sentĂ© Ă l'AcadĂ©mie du royaume du Maroc en 1985, mentionne des « tensions » entre le sultan et le rĂ©sident gĂ©nĂ©ral Charles NoguĂšs Ă propos du statut des juifs[8]. Selon l'historien Daniel Rivet, le sultan lança de multiples actions et dĂ©clarations attestant d'une certaine bienveillance envers la communautĂ© juive locale, Ă la demande des notables de cette communautĂ©, en permettant aux enfants juifs chassĂ©s des Ă©coles du protectorat d'ĂȘtre scolarisĂ©s voir rĂ©fugiĂ©s dans les Ă©tablissements de l'Alliance israĂ©lite universelle[5].
AprÚs le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord en novembre 1942, il reçoit la conférence d'Anfa (Casablanca) en 1943, bénéficiant entre autres du soutien du président américain Franklin Delano Roosevelt, et reconnaßt le CFLN du général de Gaulle.
Il soutient trĂšs tĂŽt avec son fils, le prince Moulay El Hassan (futur roi Hassan II), les mouvements nationalistes marocains fondĂ©s par Mohammed Allal El Fassi pour l'Istiklal 1937 et Bel Hassan El Ouazzani pour le PDI (Parti pour la dĂ©mocratie et l'indĂ©pendance) lesquels rĂ©clament par le manifeste signĂ© le lâindĂ©pendance du Maroc. Il dĂ©nonce aussi la rĂ©pression française des Ă©meutes Ă Rabat, SalĂ©, Casablanca, FĂšs et lâarrestation des chefs nationalistes de lâIstiqlal et du PDI.
La lutte pour l'indépendance (1944-1953)
AprÚs la guerre, les relations diplomatiques avec la France sont toujours ouvertes, comme en témoigne son voyage de 1945 à l'invitation du général de Gaulle, président du gouvernement provisoire [9]. En outre, il est le premier souverain accueilli en France depuis la victoire.
En 1947, les progrĂšs rapides du mouvement nationaliste incitent Sidi Mohammed Ă revendiquer pour la premiĂšre fois l'indĂ©pendance lors du discours de Tanger, oĂč il rĂ©clame Ă©galement lâunion des Arabes et lâadhĂ©sion du Maroc Ă la Ligue arabe (fondĂ©e en 1945) dont il fait lâapologie insistant sur les liens Ă©troits entre le Maroc et lâensemble du monde arabe. Ce rapprochement entre la monarchie et le mouvement nationaliste, dont les projets diffĂšrent, s'explique selon l'historien Bernard Cubertafond par le fait que « chaque cotĂ© a besoin de l'autre : le mouvement national voit la popularitĂ© croissante du roi et sa prudente mais progressive Ă©mancipation par rapport Ă un protecteur qui, en fait, est sorti du traitĂ© de 1912 pour en venir Ă l'administration directe ; le roi ne peut, sauf Ă se discrĂ©diter, se couper d'un mouvement nationaliste regroupant les forces vives de son pays et l'Ă©lite de sa jeunesse, et il a besoin de cette puissance de contestation pour imposer des Ă©volutions Ă la France »[4].
DĂšs lors, les relations se tendent avec les autoritĂ©s françaises, notamment avec le nouveau rĂ©sident gĂ©nĂ©ral, Alphonse Juin, qui applique des mesures sĂ©vĂšres et fait pression sur le sultan pour quâil dĂ©savoue lâIstiqlal et se dĂ©marque des revendications nationalistes. La rupture avec la France est consommĂ©e en 1951 et Sidi Mohammed conclut avec les nationalistes le pacte de Tanger pour lutter pour lâindĂ©pendance. La nomination dâun nouveau rĂ©sident gĂ©nĂ©ral, le gĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume, accentue les dissensions entre Mohammed V et la France. De nouvelles manifestations virent Ă lâĂ©meute au Maroc en 1952, notamment Ă Casablanca tandis que Sidi Mohammed donne Ă la cause marocaine une audience internationale Ă lâONU avec le soutien des Ătats-Unis.
La déposition et l'exil (1953-1955)
En 1953, le gĂ©nĂ©ral Augustin Guillaume manĆuvre avec dâautres Ă©lites marocaines, notamment le Glaoui, pacha de Marrakech, lâoulĂ©ma de FĂšs et les tribus berbĂšres et fait dĂ©poser Mohammed V le [10] pour placer son oncle, Mohammed Ibn Arafa, sur le trĂŽne tandis que Sidi Mohammed refuse dâabdiquer. Lâarrestation puis la dĂ©portation du sultan, dâabord en Corse[11], puis Ă Madagascar (Ă AntsirabĂ©[12] Ă partir de 1954), a eu le contraire de lâeffet escomptĂ©. Elle soude les Marocains derriĂšre leur sultan et fĂ©dĂšre le mouvement nationaliste derriĂšre Sidi Mohammed. Une vague de violences et dâattentats dans les grandes villes et dans le Rif secoue le Maroc, tandis quâĂ©clate dans le mĂȘme temps la guerre dâAlgĂ©rie en 1954 et que la mĂȘme politique dĂ©clenche les mĂȘmes effets en Tunisie contre le NĂ©o-Destour d'Habib Bourguiba.
La situation se tend au point qu'en 1955, les nationalistes marocains, qui bĂ©nĂ©ficient de soutiens en Libye, en AlgĂ©rie (avec le FLN) et dans l'Ăgypte de Nasser (oĂč vit alors en exil Abd-el-Krim, ancien chef de la rĂ©volte du Rif dans les annĂ©es 1920) forcent le gouvernement français Ă nĂ©gocier et Ă rappeler le sultan.
Le retour et l'indépendance (1955-1956)
En septembre 1955, le gĂ©nĂ©ral Georges Catroux le rencontre Ă Madagascar. Du 2 au , aprĂšs son retour en France et lâabdication de Sidi Mohammed ben Arafa le 1er, Sidi Mohammed signe avec le ministre français des Affaires Ă©trangĂšres, Antoine Pinay, les accords de La Celle-Saint-Cloud qui mettent en place le processus de transition vers lâindĂ©pendance. Il pardonne aussi au Glaoui, venu se prosterner Ă Saint-Germain-en-Laye une semaine aprĂšs avoir rĂ©clamĂ© sa restauration.
Mehdi Ben Barka nĂ©gocie avec les autoritĂ©s françaises le retour de Sidi Mohammed. Le , il peut faire son retour au Maroc avec son jeune fils, le prince Moulay El Hassan et est accueilli triomphalement Ă Rabat ; c'est dans tout le sultanat que l'euphorie gagne la population qui fĂȘte le retour du sultan avec les drapeaux marocains et des chants patriotiques Ă la gloire du Maroc, de son peuple et de son sultan. Plusieurs odonymes locaux rappellent cette date du Seize-Novembre.
Le prend fin le protectorat français tandis que lâEspagne met fin au sien le 7 avril de la mĂȘme annĂ©e. Le Maroc est indĂ©pendant.
AprÚs l'indépendance (1956-1961)
Il signe dĂšs un traitĂ© dâamitiĂ© avec la France qui maintient des forces armĂ©es au Maroc jusquâen 1963. Elles aident Sidi Mohammed Ă rĂ©primer de nombreuses insurrections, notamment dans le Sud et le Rif. Il prend dĂšs 1957 le titre de roi du Maroc, pour symboliser lâunitĂ© du pays malgrĂ© les clivages entre arabes et berbĂšres.
Sur le plan de la politique intĂ©rieure, il permet dĂšs son retour le 1er congrĂšs de l'Istiqlal qui forme diffĂ©rents gouvernements sous son rĂšgne. Il autorise la crĂ©ation de syndicats mais les troubles et les grĂšves le conduisent Ă prendre les pleins pouvoirs dans la derniĂšre annĂ©e de son rĂšgne, et il s'oppose Ă une rĂ©forme agraire en faveur des paysans pauvres que demandait la gauche. Le Parti communiste marocain est interdit et lâarmĂ©e de libĂ©ration marocaine, qui refusait de dĂ©poser les armes tant que la France maintiendrait des troupes au Maroc, est rĂ©primĂ©e par les forces armĂ©es royales. Finalement, les militants de l'UNFP, parti socialiste, sont Ă leur tour rĂ©primĂ©s[4].
Sur le plan diplomatique, il est proche de la France et permet Ă lâarmĂ©e française d'exploiter le territoire marocain pour ses opĂ©rations contre les indĂ©pendantistes algĂ©riens. L'opposant Mehdi Ben Barka le dĂ©crit comme un « instrument docile » du nĂ©ocolonialisme[4].
Le , le roi est endormi par anesthésie générale au sein de la clinique médicale de son palais, à Rabat, pour subir une banale intervention chirurgicale sur la cloison nasale réalisée par un chirurgien vaudois : il ne s'en réveille jamais et décÚde des suites de l'opération[13]. Son fils lui succÚde huit jours plus tard sous le nom d'Hassan II.
Famille
Mohammed V a eu trois Ă©pouses et sept enfants, portant tous la qualification d'altesse royale.
- De Lalla Hanila bint Mamoun, sa premiÚre épouse (marié en 1925) :
- la princesse Lalla Fatima Zohra (née le et morte le ).
- De Lalla Abla bint Tahar (née le et morte le à Rabat), sa seconde épouse :
- le prince Moulay El Hassan (né à Rabat le et mort à Rabat le ), son successeur, futur Hassan II ;
- la princesse Lalla Aïcha (née à Rabat le et morte à Rabat le ) ;
- la princesse Lalla Malika (née le à Rabat et morte à Rabat le 28 septembre 2021) ;
- le prince Moulay Abdallah (né le à Rabat et mort le à Rabat) ;
- la princesse Lalla Nuzha (née le à Rabat et morte le à Tétouan).
- De Lalla Bahia bint Antar (morte le ), sa troisiĂšme Ă©pouse :
- la princesse Lalla Amina (née à Madagascar le et morte le ).
DĂ©corations
- Collier de l'ordre du roi Abdelaziz (Arabie Saoudite)
- Collier de l'ordre du Nil (Ăgypte)
- Collier de l'ordre de Charles III (Espagne)
- Collier de l'ordre impérial des FlÚches rouges (Espagne)
- Commandeur de la Legion of Merit (Ătats-Unis)
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur (France)
- Compagnon de la Libération (France)[14]
- Collier de l'ordre des Hashemites (Royaume de l'Iraq)
- Collier de l'ordre de Ali ibn Hussein (en) (Jordanie)
- Grand-croix de l'ordre du Mérite du Liban, classe spéciale (Liban)
- Collier de l'ordre d'Idris Ier (Royaume de Libye)
- Grand-cordon dans l'ordre des Omeyyades (Syrie)
- Grand-cordon avec collier de l'ordre de la RĂ©publique (Tunisie)
- Grand-croix de l'ordre du Nichan Iftikhar (Royaume de Tunis)
- Collier de l'ordre du Nichan ad-Dam (Royaume de Tunis)
Divers
Le , Lucien Saint, résident général du Maroc à cette époque, invite le sultan du Maroc, Sidi Mohammed ben Youssef (futur Mohammed V) alors ùgé de 19 ans, qui, en villégiature à Luchon, en compagnie de son grand vizir et de son interprÚte, sont reçus trÚs cérémonieusement à la mairie de Marignac. Ils ont apposé, tous trois, leur signature en caractÚres arabes dans le registre des délibérations.
La place Mohammed-V (Paris) a été nommée en son honneur en 2003.
Notes et références
Notes
- Dans le Bulletin officiel de l'Empire chérifien, on peut lire : « Grand sceau de Sidi Mohammed », comme ici, en 1938 ; ou « Grand sceau de Sidi Mohammed ben Youssef », comme là , en 1956. Par ailleurs, une fois le Bulletin officiel de l'Empire chérifien devenu le Bulletin officiel du Royaume du Maroc, on peut remarquer, dans le no 2378, alors qu'il est question non plus du sultan Sidi Mohammed ou Sidi Mohammed ben Youssef, mais du roi Mohammed V (p. 805), que « Grand sceau de Sidi Mohammed ben Youssef » apparaßt encore (p. 806). Le nom Sidi signifie littéralement en arabe « mon seigneur (Sid) », terme honorifique utilisé pour les souverains du Maroc.
Références
- (ar) ibn zaydan, durafakhira (lire en ligne), p. 139
- Albert Sasson, Les couturiers du sultan: itinéraire d'une famille juive marocaine : récit, Marsam Editions, (ISBN 978-9954-21-082-6, lire en ligne), p. 70
- Abdellatif Filali, Le Maroc et le monde arabe, Scali, , 318 p. (ISBN 978-2-35012-226-7, lire en ligne), p. 40
- Saïd Bouamama, Figures de la révolution africaine, La Découverte, .
- Daniel Rivet, Le Maghreb à l'épreuve de la colonisation, Pluriel, , 250 p. (ISBN 2012353673), chapitre "Le commencement de la fin : des années 1930 à 1945".
- « Dahir du 31 octobre 1940 (29 ramadan 1359) relatif Ă l'application en zone française de l'Empire chĂ©rifien de la loi du 3 octobre 1940 portant statut des juifs », Bulletin officiel de l'Empire chĂ©rifien : Protectorat de la RĂ©publique française au Maroc, no 1463,â , p. 1054-1056 (lire en ligne [PDF]).
- Jacques Dahan, Regard d'un juif marocain sur l'histoire contemporaine de son pays : de l'avÚnement de Sa Majesté le sultan Sidi Mohammed Ben Youssef, au dénouement du complot d'Oufkir (1927-1972), L'Harmattan, 1995 (ISBN 2738437273), p. 31.
- Karim Boukhari, Hassan Hamdani, « Des camps de concentration au Maroc⊠et autres révélations sur l'histoire secrÚte des juifs du Maroc sous Mohammed V »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?), sur Telquel online (consulté le ), no 274
- Ecpad.fr.
- Michel Dalan, « 20 août 1953 Le sultan du Maroc est déposé », sur herodote.net, (consulté le ).
- Grégoire Bézie, « En 1953, l'exil corse du roi Mohammed V du Maroc », sur France 3 Corse, (consulté le ).
- Pour l'exil à Antsirabé, voir l'article « Un sultan à Madagascar.
- Daniel Rivet, Histoire du Maroc : de Moulay Idrßs à Mohammed VI, Fayard, coll. « Biographies historiques », , 456 p. (ISBN 978-2-213-67465-0 et 2-213-67465-5, BNF 42757964, lire en ligne), p. 375.
- Charles-Louis foulon, « Compagnons de la libération », sur Encyclopédie Universalis (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Discours du souverain
- Abdelhadi Alaoui, Le Maroc et la France : 1912-1956 (Textes et Documents Ă l'appui), Rabat, Fanigraph, , 568 p. (ISBN 978-9954-0-3859-8 et 9954038590, OCLC 262650411, prĂ©sentation en ligne), III-5, « Le discours royal de Tanger », p. 141-154 â en date du 10 avril 1947.
- « Discours de la libĂ©ration du 18 novembre 1955 : âNous nous rĂ©jouissons de pouvoir annoncer lâavĂšnement dâune Ăšre de libertĂ© et dâindĂ©pendanceâ », Le Matin, Casablanca,â , p. 7 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le ) â extraits.
- « Proclamation royale du 8 mai 1958 : Traduction du message adressĂ© par S.M. le Roi Mohammed V au peuple marocain », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 2378,â , p. 805-806 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le ).
- « Discours de S.M. Le Roi Mohammed V Ă l'occasion de l'investiture du nouveau Gouvernement », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no 2379,â , p. 835 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le ) â en date du 12 mai 1958.
Sur le souverain
- Joseph Luccioni, « L'avĂšnement de Sidi Mohammed Ben Youssef au trĂŽne du Maroc (1927) », Revue de l'Occident musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, Aix-en-Provence, Association pour l'Ă©tude des sciences humaines en Afrique du Nord, no 12,â , p. 123-130 (lire en ligne).
- Abdelhadi Alaoui, Le Maroc et la France (1912-1956) : Textes et documents à l'appui, Rabat, Fanigraph, , 568 p. (ISBN 978-9954-0-3859-8 et 9954-0-3859-0, OCLC 262650411), chap. 3 (« Le roi Mohammed V »), p. 75-154.
- Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, [dĂ©tail de lâĂ©dition] :
- « Mohammed V et l'émancipation politique du Maroc », p. 508-536 ;
- « 1953-1956 : le combat pour l'indépendance et le retour d'exil de Mohammed V », p. 539-552 ;
- « Le Maroc indépendant sous Mohammed V », p. 553-565.
- Souleiman Bencheikh, « Dans l'intimitĂ© des trois rois : Mohammed V, Hassan II, Mohammed VI », Telquel, Casablanca, no 353,â du 27 dĂ©cembre 2008 au 9 janvier 2009 [texte] et [[PDF] photos de l'article].
- FrĂ©dĂ©ric Garan, « Un sultan Ă Madagascar », Expressions, La RĂ©union, no 33,â , p. 59-117 (lire en ligne [PDF]).
- « Mohammed V et l'Istiqlùl (1956-1961) », dans Pierre Vermeren, Histoire du Maroc depuis l'indépendance, Paris, La Découverte, coll. « RepÚres/Histoire » (no 346), (réimpr. 2006) (1re éd. 2002), 125 p. (ISBN 978-2-7071-6499-5 et 2707164992, OCLC 660132868, présentation en ligne), p. 20-31.
- MaĂąti Monjib, « Affaire d'Ătat : Mohammed V contre les communistes », Zamane, Casablanca, no 3,â , p. 6-9 [introduction en ligne].
- Charles Saint-Prot, Mohammed V ou la Monarchie populaire, Monaco, Le Rocher, , 245 p. (ISBN 978-2-268-07269-2 et 226807269X, OCLC 772498532, présentation en ligne).
- JamaĂą BaĂŻda, « Sidi Mohammed ben Youssef et les lois antijuives », Zamane, Casablanca, no 30,â , p. 42-45.
- Guillaume Jobin, Mohamed V, le Sultan : Ma liberté : Celle de mon peuple et de mon pays, Rabat/Paris, Casa Express/Magellan & Cie, coll. « La France au Maroc », , 354 p. (ISBN 978-2-35074-307-3 et 9789954611241, OCLC 908014006, présentation en ligne).
- MaĂąti Monjib, « Affaire d'Ătat : Le sultan et son soutien Ă la France », Zamane, Casablanca, no 54,â , p. 12-16 [introduction en ligne].
- Hassan Aourid, « Les hommes qui ont dĂ©posĂ© le sultan », Zamane, Casablanca, nos 57-58,â , p. 70-74 [introduction en ligne].
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Mausolée Mohammed V à Rabat
- Liens sur Mohammed V et l'histoire du Maroc sur le site du cinquantenaire de son retour au pouvoir
- La fiche biographique de Mohammed V sur le site de l'ordre de la Libération
- « Voyage de Sa Majesté le Sultan du Maroc » [vidéo], sur INA, Les Actualités françaises,