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Saint-Germain-en-Laye

Saint-Germain-en-Laye [sɛ̃.ʒɛʁ.mɛ̃.ɑ̃.lɛ] est une commune française situĂ©e Ă  19 km Ă  l'ouest de Paris dans le dĂ©partement des Yvelines en rĂ©gion Île-de-France.

Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain-en-Laye
Le chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye.
Blason de Saint-Germain-en-Laye
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Île-de-France
DĂ©partement Yvelines
(sous-préfecture)
Arrondissement Saint-Germain-en-Laye
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine
Maire
Mandat
Arnaud PĂ©ricard (Horizons)
2020-2026
Code postal 78100 et 78112
Code commune 78551
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Germanois
Population
municipale
44 410 hab. (2020 en augmentation de 12,32 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 855 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 53â€Č 56″ nord, 2° 05â€Č 38″ est
Altitude Min. 22 m
Max. 107 m
Superficie 51,94 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pĂŽle principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Germain-en-Laye
(bureau centralisateur)
LĂ©gislatives SixiĂšme circonscription
Localisation
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Saint-Germain-en-Laye
Liens
Site web saintgermainenlaye.fr

    Elle a depuis le le statut de commune nouvelle à la suite de l’absorption à cette date de la commune de Fourqueux.

    L'histoire de la ville de Saint-Germain-en-Laye a Ă©tĂ© longtemps liĂ©e Ă  la prĂ©sence du chĂąteau, qui fut une rĂ©sidence rĂ©guliĂšre des rois de France dont l'importance diminua nĂ©anmoins par suite de l'installation de Louis XIV Ă  Versailles, et Ă  la forĂȘt, ancien domaine de chasse royal. Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, elle est le siĂšge d'une sous-prĂ©fecture des Yvelines et est devenue une ville rĂ©sidentielle recherchĂ©e, au caractĂšre international marquĂ©[1].

    Ses habitants sont appelés les Saint-Germanois. Il s'agit de la 150e ville la plus peuplée de France métropolitaine.

    Saint-Germain-en-Laye est cĂ©lĂšbre pour ses chĂąteaux (ChĂąteau-Vieux, vestiges du ChĂąteau-Neuf, chĂąteau d'Hennemont), sa terrasse, sa forĂȘt, ses Ă©coles, ses commerces et ses musĂ©es (MusĂ©e d'ArchĂ©ologie nationale, musĂ©e du PrieurĂ©, musĂ©e Claude-Debussy).

    GĂ©ographie

    La commune de Saint-Germain-en-Laye, situĂ©e dans la banlieue ouest de Paris et dans le nord-est du dĂ©partement des Yvelines, est, avec sa forĂȘt domaniale qui lui donne plus de 4 800 hectares, la plus vaste du dĂ©partement (la troisiĂšme d'Île-de-France aprĂšs Fontainebleau et Paris). Elle occupe la majeure partie d'une boucle de la Seine en grande partie couverte par la forĂȘt domaniale du mĂȘme nom. Le site historique de la ville se trouve dans la partie sud-est de ce territoire, sur le rebord d'un plateau calcaire dominant la Seine de 60 mĂštres environ et d'oĂč la vue s'Ă©tend sur une grande partie de l'ouest parisien.

    Le territoire communal s'Ă©tend sur un plateau limitĂ© de façon abrupte vers l'est, culminant Ă  90 mĂštres Ă  l'emplacement du chĂąteau. Le rebord du plateau, matĂ©rialisĂ© partiellement par la Terrasse, correspond Ă  la limite intercommunale sĂ©parant Saint-Germain du Pecq, situĂ©e en contrebas en bord de Seine. Le plateau s'abaisse progressivement vers l'ouest Ă  50 Ă  60 mĂštres en limite de Poissy et vers le nord jusqu'Ă  environ 25 mĂštres dans la plaine agricole d'AchĂšres. Vers le sud, il est profondĂ©ment entaillĂ© par la vallĂ©e du ru de Buzot, empruntĂ©e partiellement par la RN 13 et franchie en viaduc par la ligne de grande ceinture, et remonte nettement en limite de Mareil-Marly et Fourqueux jusqu'Ă  une altitude de 100 mĂštres environ Ă  la colline d'Hennemont.

    Hydrographie

    Saint-Germain-en-Laye et sa forĂȘt dans une boucle de la Seine vers 1780 (carte de Cassini).

    On compte un seul cours d'eau dans le territoire communal, il s'agit du ru de Buzot, ruisseau affluant de la Seine de km de long dont le cours orienté ouest-est traverse la partie sud de la commune[3]. Ce ru est en grande partie canalisé et enterré. Le fond du vallon est emprunté par la déviation de la RN 13.

    Vue sur l'Ă©tang du Corra.

    La commune n'est pas directement riveraine de la Seine, mais dans sa partie nord nord-est, la limite communale s'approche trÚs prÚs du fleuve. La commune est séparée de ce dernier par une étroite bande rattachée à la commune d'AchÚres et parfois par d'anciennes ßles rattachées administrativement aux communes de la rive droite (Conflans-Sainte-Honorine, Herblay, La Frette-sur-Seine).

    Quelques Ă©tendues d'eau, issues d'anciennes exploitations sabliĂšres, se trouvent dans le nord de la commune, dont l'Ă©tang du Corra.

    GĂ©ologie

    Saint-Germain-en-Laye est établi sur un plateau calcaire format une terrasse surplombant la Seine, son sous-sol est constitué d'un empilement de couches sédimentaires de l'Úre tertiaire, quasi horizontales, reposant sur une assise de craie de l'Úre secondaire, couches entaillées par la vallée de la Seine et celle du ru de Buzot.

    Les couches affleurant Ă  Saint-Germain-en-Laye, au niveau de la ville, sont de haut en bas[4] :

    • le calcaire de Saint-Ouen du Bartonien infĂ©rieur (MarinĂ©sien), environ cinq mĂštres d'Ă©paisseur, affleurant dans le centre de la ville ainsi que vers l'ouest en limite de Poissy,
    • les sables de Beauchamp du Bartonien infĂ©rieur (Auversien), prĂ©sents surtout sous le centre ancien de la ville et la partie nord de la forĂȘt sur environ huit mĂštres d'Ă©paisseur,
    • le calcaire grossier du LutĂ©tien (environ 45 millions d'annĂ©es) d'environ quinze mĂštres d'Ă©paisseur Cette couche calcaire, qui correspond Ă  la plateforme structurale du Vexin, a Ă©tĂ© exploitĂ©e autrefois comme pierre de taille[5] dans de nombreuses carriĂšres, notamment dans les communes limitrophes de Poissy et du Mesnil-le-Roi (CarriĂšres-sous-Bois),
    • une couche d'argile (YprĂ©sien infĂ©rieur) surmontant des marnes du Montien,
    • la craie blanche Ă  silex du Campanien (70 Ă  80 millions d'annĂ©es, CrĂ©tacĂ©). Cette couche trĂšs Ă©paisse, qui constitue l'assise gĂ©ologique du secteur, n'est affleurante qu'Ă  la base du coteau (Le Pecq), largement recouverte par des alluvions modernes.

    L'assise de la forĂȘt de Saint-Germain-en-Laye est formĂ©e principalement par des terrasses alluviales Ă©tagĂ©es formĂ©es au Quaternaire Ă  l'intĂ©rieur d'un mĂ©andre de la Seine Ă  la suite des variations du niveau de la Manche au cours des glaciations et dĂ©glaciations successives. Elles sont formĂ©es d'alluvions (sables et graviers) anciens au sud (terrasse supĂ©rieure), sauf vers l'ouest et le nord-ouest en limite de Poissy et AchĂšres oĂč ces alluvions disparaissent pour laisser affleurer les couches de calcaire sous-jacentes, et d'alluvions plus rĂ©centes au nord (terrasse infĂ©rieure).

    Occupation du territoire

    Type d'occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Espace urbain construit 19 % 914,16
    Espace urbain non construit 8 % 408,78
    Espace rural ou forestier 73 % 3599,91

    Le territoire de la commune est trĂšs majoritairement rural (73 %)[6]. L'espace rural correspond en quasi-totalitĂ© Ă  l'espace couvert par la forĂȘt de Saint-Germain-en-Laye. S'y ajoute au nord de la forĂȘt, une partie du « parc agricole d'AchĂšres » (qui appartient Ă  la ville de Paris[7]).

    L'espace urbain construit reprĂ©sente 19 % du total, soit 914 hectares. Il comprend les zones d'habitation, concentrĂ©es dans la partie sud de la commune, soit 340 ha (36 % de l'espace urbain construit), les divers Ă©quipements, soit 265 ha (20 %), incluant notamment des surfaces occupĂ©es par la station d'Ă©puration « Seine-Aval » du SIAAP (syndicat interdĂ©partemental pour l'assainissement de l'agglomĂ©ration parisienne), situĂ©e dans l'extrĂȘme nord du territoire communal, les surfaces affectĂ©es au transport, 186 ha (14 %), incluant entre autres les installations ferroviaires de l'ancien triage et du dĂ©pĂŽt de locomotives d'AchĂšres, les zones d'activitĂ©s, 95 ha (7 %), constituĂ©e majoritairement de bureaux.

    L'habitat occupe pratiquement tout l'espace situĂ© entre la forĂȘt et la limite sud de la commune. Il comprend d'une part le noyau historique dense qui s'est progressivement Ă©tendu Ă  partir du chĂąteau jusqu'au bord de la vallĂ©e du ru de Buzot. Celle-ci a Ă©tĂ© urbanisĂ©e plus rĂ©cemment, notamment depuis la Seconde Guerre mondiale, par de grands immeubles collectifs, puis par des lotissements pavillonnaires. La zone urbanisĂ©e rejoint celles du Pecq, de Mareil-Marly et de Fourqueux sans discontinuitĂ©. On note Ă©galement quelques citĂ©s isolĂ©es dans le nord de la commune, la citĂ© du Grand-Cormier dans un triangle ferroviaire au milieu de la forĂȘt, la citĂ© de la Garenne en face de Conflans-Sainte-Honorine et la citĂ© de Fromainville (au nord de Maisons-Laffitte) qui hĂ©berge du personnel de la station d'Ă©puration.

    Vue panoramique depuis la terrasse du chĂąteau, en direction de l'est :
    Ă  gauche, le viaduc de la ligne RER entre Saint-Germain-en-Laye et Le VĂ©sinet - Le Pecq, plus loin, le pont sur la Seine de l'autoroute A14 et dans le fond la butte-tĂ©moin boisĂ©e de Cormeilles-en-Parisis ; au centre, le pont Georges-Pompidou au Pecq et, Ă  l'horizon, La DĂ©fense ; Ă  droite, Ă  l'horizon, le mont ValĂ©rien et les hauteurs de Rueil-Malmaison, La Celle-Saint-Cloud, Louveciennes et Marly-le-Roi dans la forĂȘt de Marly.

    Transports en commun

    Les communications avec Paris sont assurĂ©es par la ligne de RER A dont la gare de Saint-Germain-en-Laye est le terminus ouest. Elle traverse Paris en passant par Le VĂ©sinet, l'universitĂ© de Nanterre, le centre d'affaires de la DĂ©fense, la place de l'Étoile, les grands magasins, le quartier des Halles, la gare de Lyon, la place de la Nation, puis continue vers Torcy et Marne-la-VallĂ©e - Chessy oĂč est implantĂ© Disneyland Paris. GrĂące Ă  une interconnexion, l'autre branche du RER permet de rejoindre Boissy-Saint-LĂ©ger (94).

    La gare de Saint-Germain - Grande-Ceinture.
    La gare d'AchĂšres-Grand Cormier.

    La commune est Ă©galement traversĂ©e d'est en ouest, en plein milieu de la forĂȘt, par la ligne Paris - Rouen - Le Havre qui dessert la gare voyageurs d'AchĂšres - Grand Cormier ainsi que le dĂ©pĂŽt d'AchĂšres et les faisceaux de l'ancien triage d'AchĂšres. Cette ligne compte deux embranchements, l'un vers le nord en direction de Pontoise et Cergy, l'autre vers le sud en direction de la gare de Poissy-Grande-Ceinture, dĂ©saffectĂ©e depuis 1936.

    Parmi ces différentes infrastructures terrestres, plusieurs sont classées au regard de la pollution sonore des infrastructures de transports terrestres. C'est notamment le cas de l'autoroute A14 (classée en catégorie 1, la plus élevée, mais l'impact réel est relativement limité pour les riverains, cette autoroute étant souterraine dans la plus grande partie de son trajet dans la commune), des routes nationales N 184 et N 13 (catégorie 2) ainsi que de la ligne ferroviaire Paris-Rouen (catégorie 1)[8] - [9]. La RN 13 est isolée par des murs antibruit continus dans le vallon du ru de Buzot.

    RER

    La ligne de Paris à Saint-Germain-en-Laye, inaugurée en 1837, est la plus ancienne ligne de chemin de fer ouverte aux voyageurs en France.

    Jusqu'en 1838, la ville est desservie grùce à des diligences ("pataches") qui prennent en charge les voyageurs arrivant à la gare du Pecq (au pied du pont du Pecq rive droite), terminus de la ligne Saint-Lazare-Le Pecq, car les trains ne peuvent pas franchir le dénivelé entre Le Pecq et la Terrasse de Saint-Germain.

    En 1838, la construction d'une deuxiÚme voie avec un pont ferroviaire et la création d'un train dit « atmosphérique » (abandonné en 1858) permet le prolongement de la ligne jusqu'à Saint-Germain-en-Laye.

    InaugurĂ©e en 1972, la ligne (A) est exploitĂ©e par la RATP. Elle permet de joindre le centre de la capitale (gare de ChĂątelet - Les Halles) en 30 minutes, depuis la gare de Saint-Germain-en-Laye, dont elle est le terminus, via La DĂ©fense (17 min), avec une frĂ©quence aussi Ă©levĂ©e que celle d'une ligne de mĂ©tro. Cette ligne succĂšde Ă  la ligne Paris - Saint-Germain-en-Laye, dont le tronçon Paris - Le Pecq. La gare d'AchĂšres - Grand-Cormier de la mĂȘme ligne - mais sur la branche en direction de Poissy au lieu de celle en direction de Saint-Germain-en-Laye - est Ă©galement situĂ©e sur le territoire de la ville.

    Tram Express Ouest

    Rouverte partiellement en 2004, la ligne de la Grande ceinture Ouest (Noisy-le-Roi Ă  Saint-Germain-Grande Ceinture) est peu utilisĂ©e car elle constitue un tronçon isolĂ©, la correspondance vers la gare Saint-Lazare Ă  Saint-Nom-la BretĂšche apportant peu d'avantages aux voyageurs. À partir du , ce tronçon s’est transformĂ© en une ligne de tram-train, la ligne 13 Express du tramway d'Île-de-France. Cette ligne de banlieue Ă  banlieue, sans passer par Paris intra-muros, ouvre le et relie la gare de Saint-Germain-en-Laye (RER A) au Sud jusqu'Ă  la gare de Saint-Cyr, en correspondance avec le RER C, le Transilien N et le Transilien U[10]. Il est aussi envisagĂ© des travaux pour construire une branche qui reliera la ligne au Nord, passant par Saint-Germaine-Grande Ceinture, Ă  travers Poissy jusqu'Ă  la gare d'AchĂšres-Ville, en correspondance avec le RER A et le Transilien L[11].

    RĂ©seau urbain

    La commune de Saint-Germain-en-Laye est desservie par le réseau de bus Saint-Germain Boucles de Seine depuis .

    RĂ©seau interurbain

    La commune de Saint-Germain-en-Laye est desservie par de nombreuses lignes de bus permettant de se rendre dans de nombreuses communes et pÎles important du département tels que Cergy, Conflans-Sainte-Honorine, Mantes-la-Jolie, Poissy, Versailles : la ligne 259 du réseau de bus RATP, les lignes 1, 42, 50, 59, 67 et 70 du réseau de bus Poissy - Les Mureaux, les lignes 23 et 27 des Courriers de Seine-et-Oise, les lignes 1, 10 et 15 du réseau de bus Saint-Germain Boucles de Seine, les lignes 4 et Express 27 de l'établissement Transdev de Conflans, les lignes et 1 et 2 du réseau de bus Argenteuil - Boucles de Seine, les lignes 14, 511 et 512 de l'établissement Transdev d'Ecquevilly, la ligne 54 de Transdev Nanterre et la ligne 22 du réseau de bus du Mantois.

    La ligne de bus N153 du réseau de Noctilien permet de se rendre à la gare de Paris-Saint-Lazare à raison d'un départ par heure dans chaque sens de circulation de 00 h 30 à 6 h 30.

    Infrastructures routiĂšres

    L'accÚs routier à Saint-Germain-en-Laye et la circulation dans la ville sont assez difficiles du fait de l'encombrement, notamment en semaine aux heures de pointe, du réseau constitué de rues au tracé étroit et trÚs ancien. Des parcs de stationnement ont été aménagés dans le centre-ville, notamment le parc souterrain du chùteau et celui de la place du Marché-Neuf (mis en service en 2007).

    La commune est desservie par deux routes nationales, la RN 13, orientĂ©e est-ouest, empruntant une dĂ©viation Ă  quatre voies au sud de la ville, qui la relie Ă  Paris d'une part et Ă  Mantes-la-Jolie d'autre part, et la RN 184, orientĂ©e nord-sud, qui relie Saint-Germain-en-Laye Ă  Conflans-Sainte-Honorine et Ă  Cergy-Pontoise en traversant la forĂȘt de Saint-Germain-en-Laye. Ces deux axes se croisent par un carrefour dĂ©nivelĂ© au Bel-Air.

    Pour dĂ©sengorger la RN 13, un nouvel Ă©changeur sur l'autoroute A14 Ă  Chambourcy est mis en service en . Il est accompagnĂ© de la mise Ă  2 × 2 voies de la RN 13 entre Saint-Germain-en-Laye (Le Bel-Air) et le nouvel Ă©changeur[12].

    Les autoroutes les plus proches sont respectivement l'A 13 accessible par l'Ă©changeur d'Orgeval situĂ© Ă  huit kilomĂštres environ Ă  l'ouest de la ville et l'A 14 accessible par l'Ă©changeur de Chambourcy situĂ© Ă  un kilomĂštre environ Ă  l'ouest. L'autoroute A 14 traverse la commune en totalitĂ© par un souterrain, situĂ© sous la forĂȘt au nord de l'agglomĂ©ration, l'Ă©changeur initialement prĂ©vu en forĂȘt ayant Ă©tĂ© supprimĂ© sur dĂ©cision du prĂ©sident François Mitterrand.

    Le tracĂ© retenu pour le bouclage de la Francilienne Ă  l'ouest de Paris Ă©corne lĂ©gĂšrement le territoire communal dans sa lisiĂšre nord mais Ă©vite la traversĂ©e de la forĂȘt[13].

    Plusieurs routes départementales relient Saint-Germain-en-Laye aux communes voisines. Ce sont :

    Certaines de ces routes départementales sont exclusivement saint-germanoises : c'est le cas de la RD 284 qui relie le carrefour des Loges (RN 184 au nord) à l'échangeur avec la RN 13 au sud de la commune et de la RD 99 qui relie cet échangeur avec la RN 13 à l'entrée de Mareil-Marly.

    Climat

    Saint-Germain-en-Laye jouit comme toute l'Île-de-France d'un climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ©. La tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,7 °C. Les mois les plus froids sont dĂ©cembre et janvier avec 0 Ă  5 °C et les plus chauds, juillet et aoĂ»t avec 20 Ă  25 °C (moyenne journaliĂšre). La moyenne des prĂ©cipitations annuelles est de 695 millimĂštres[14].

    La ville a de tout temps Ă©tĂ© rĂ©putĂ©e pour son site bien exposĂ©, dominant la vallĂ©e de la Seine, Ă  proximitĂ© de la forĂȘt et recevant l'air pur des vents dominants d'ouest. Cela lui a valu son nom rĂ©volutionnaire de « Montagne du Bon-Air »[15] et son statut de rĂ©sidence de villĂ©giature.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Germain-en-Laye est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Paris, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 411 communes[19] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂŽle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[22] - [23].

    Morphologie urbaine

    La ville primitive, actuellement le centre-ville, est formée de quatre quartiers délimités par deux grandes rues perpendiculaires se croisant au centre:

    • la rue de Poissy - rue du Vieux-MarchĂ© - rue de Paris, qui comme son nom l'indique rejoint d'un cĂŽtĂ© la route de Poissy traversant la forĂȘt, et de l'autre la route du Pecq et de Paris longeant la Seine.
    • la rue au Pain - rue Bonnenfant - rue de Mareil qui, comme son nom l'indique, se prolonge par la route de Mareil-Marly.

    En 1776, le Vieux Marché a été déplacé le long de la rue de Poissy sur une grande place créée sur l'ancien cimetiÚre : la place du Marché-Neuf.

    Logements

    Immeuble d'habitation dans le centre.
    Intérieur d'un immeuble d'habitation non rénové dans le centre historique (en 2009).
    Construction d'une maison en bois dans le centre historique (en 2011).

    Au recensement de 1999, la ville comptait 18 050 logements dont 15 830 rĂ©sidences principales, soit 87,7 %. Le solde est constituĂ© essentiellement de logements vacants (10,3 %), taux supĂ©rieur Ă  la moyenne rĂ©gionale (8,1 %), la part des rĂ©sidences secondaires Ă©tant infime (0,6 %)[24] - [25].

    PrĂšs des deux tiers (64,9 %) du parc immobilier datent des annĂ©es 1949-1989, taux un peu supĂ©rieur Ă  la moyenne rĂ©gionale (57,2 %). Cela reflĂšte le fort dĂ©veloppement de la ville dans les annĂ©es 1960-1980. En revanche, les constructions rĂ©centes (de 1990 Ă  1999) sont moins prĂ©sentes que dans la moyenne rĂ©gionale. En 1999, 3,2 % des rĂ©sidences principales dataient de 1990 ou aprĂšs contre 9,1 % en Île-de-France, dĂ©montrant un flĂ©chissement des constructions depuis 1990.

    Les maisons individuelles représentaient seulement 23,4 % contre 76,6 % pour les appartements, répartition sensiblement différente de la moyenne régionale (26,9 % et 73,1 % respectivement), reflétant une forte densification urbaine.

    Les habitations se caractérisent par leur surface importante : les logements de quatre piÚces et plus dominent (44,6 %). Suivent les logements de trois piÚces (25,8 %), puis 2 piÚces (18,6 %). Les petits logements restent assez minoritaires (studios : 11,6 %). Cette structure a peu évolué entre 1990 et 1999, avec toutefois une légÚre augmentation (+3,3 %) des logements de quatre piÚces et plus, principalement au détriment des trois piÚces (- 4,6 %).

    39,3 % des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 54,7 % de locataires (respectivement 44,3 % et 51,1 % dans la région)[26] - [27].

    Avec 3 395 logements HLM[28], soit 17,4 % du parc en 2018 (contre 26,3 % en moyenne rĂ©gionale[29]), la ville est en dessous du seuil de 25% de logements sociaux imposĂ© par loi no 2000-1208 du 13 dĂ©cembre 2000 relative Ă  la solidaritĂ© et au renouvellement urbains (Loi SRU) et modifiĂ©e par la «loi Duflot I», mais est exonĂ©rĂ©e de prĂ©lĂšvement grĂące Ă  son statut comme commune nouvelle (aprĂšs la fusion avec Fourqueux)[30] - [31]. La plupart des logements sociaux rĂ©sultent de l'urbanisation dans les annĂ©es 1960 du plateau du Bel-Air qui fut l'objet d'une ZUP (zone Ă  urbaniser en prioritĂ©).

    Le prix de l'immobilier Ă  Saint-Germain-en-Laye est parmi les plus Ă©levĂ©s de France, au 71e rang des villes les plus chĂšres[32]. MalgrĂ© un ralentissement de la hausse des prix constatĂ© depuis 2006, le prix moyen atteint environ 4 500 € le mÂČ en 2007 et peut dĂ©passer les 6 000 € pour les biens les mieux placĂ©s Ă  proximitĂ© du chĂąteau et de la forĂȘt[33]. Les quartiers moins prisĂ©s connaissent toutefois des prix sensiblement infĂ©rieurs (Ă  partir de 2 500 € le mÂČ dans le quartier du Bel-Air).

    Toponymie

    Saint-Germain est un hagiotoponyme qui trouve son origine dans la construction, par le roi des Francs Robert II le Pieux (972-1031), d'un monastÚre dédié à saint Germain, probablement saint Germain de Paris, fondateur de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés qui vivait dans les parages au VIe siÚcle[34].

    La localité de Saint-Germain est attestée sous la forme locus beati Germani en 1073, puis Sanctus Germanus en 1124[35], Sanctus Germanus in Leia dÚs 1161[36].

    L'origine du dĂ©terminant complĂ©mentaire -en-Laye tient Ă  sa situation dans l'ancienne forĂȘt de Lida[37] qui couvrait toute la rĂ©gion. Le nom complet de Saint-Germain-en-Laye peut donc se comprendre comme « Saint-Germain-dans-la-forĂȘt-de-Lida »[38].

    La forĂȘt de Laye, qui est dans le prolongement de celle d'Yveline, commence Ă  ĂȘtre attestĂ©e au IXe siĂšcle sous la forme Lida silva dans le Polyptyque d'Irminon[39], puis silva cognominata Ledia (« la forĂȘt surnommĂ©e Laye ») au XIe siĂšcle[35], chez Helgaud.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Montagne-bon-air[40].

    Histoire

    Des origines à la fin du Moyen Âge

    Peu de vestiges prĂ©historiques en dehors de quelques silex taillĂ©s trouvĂ©s sur le plateau d'Hennemont, dans la forĂȘt de Laye, anciennement Lida, partie nord de la forĂȘt d'Yveline, qui elle-mĂȘme Ă©tait la partie nord de l'ancienne forĂȘt des Carnutes ou du diocĂšse de Chartres.

    Une voie gauloise suivait le ru de Buzot et dans la forĂȘt a Ă©tĂ© trouvĂ© en 1999 une monnaie gauloise intitulĂ©e « le cheval solaire et le loup mangeur de lune ».

    Une voie romaine montait sur le plateau sur le tracé des rues Schnapper, Bergette et Galliéni, Président-Roosevelt.

    Une tradition associe le roi Thierry III au martyre de l'Ă©vĂȘque LĂ©ger dans la forĂȘt d'Yveline, et Ă  la fondation par celui-ci d'une ou plusieurs chapelles sous le vocable de Saint-LĂ©ger en Yveline ou saint LĂ©ger en Laye Ă©difiĂ©e en 668 par ChildĂ©ric et dĂ©diĂ©e en 678 Ă  Saint-LĂ©ger en rĂ©paration du martyre[41].

    Les premiers lieux de peuplement francs attestĂ©s se trouvent Ă  Saint-LĂ©ger et Feuillancourt. Au VIIe siĂšcle, dans le vallon du ru de Buzot, oĂč apparaĂźt le domaine de Feuillancourt (Viliolicors, Filioli curtis), lieu de naissance de saint Érembert, futur Ă©vĂȘque de Toulouse , qui participe Ă  la christianisation de la rĂ©gion, et oĂč un cimetiĂšre mĂ©rovingien a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1925.

    La Sainte-Chapelle de saint Louis.

    En 845, l'expédition des Vikings menés par Ragnar « aux braies velues » pille les environs avant d'assiéger Paris.

    Selon son biographe Helgaud, et selon la charte de son fils Henri Ier, le roi Robert le Pieux (996-1031) a fondĂ© entre 996 et 1031 une abbaye (monasterium, abbatiola) dĂ©diĂ©e Ă  saint Vincent (patron des vignerons) et Ă  saint Germain de Paris « in silva cognominata Ledia » (« dans la forĂȘt appelĂ©e Laye »)[42]. Cette fondation a Ă©tĂ© confirmĂ©e et augmentĂ©e plusieurs fois[34] - [43], notamment des dĂźmes de Triel, des droits sur les vins de Poissy, et de la seigneurie de Charlevanne situĂ©e entre Rueil et Aupecq, avec sa chaussĂ©e qui allait jusqu'Ă  la hauteur oĂč a Ă©tĂ© construite par la suite le chĂąteau-neuf et la terrasse de Saint-Germain.

    Entre 1031 et 1060, Imbert, Ă©vĂȘque de Paris obtient du roi Henri Ier des lettres patentes oĂč toute l'origine et les possessions de cette « petite abbaye » (abbatiola) sont rapportĂ©es et qui confient son gouvernement spirituel aussi bien que temporel au Chapitre de l'Ă©glise Notre-Dame; mais celui-ci n'est pas intĂ©ressĂ© et la donne avant 1060 Ă  l'abbaye bĂ©nĂ©dictine de Coulombs (prĂšs de Nogent-le-Roi)[44] qui en fait un prieurĂ© et y envoie peu avant 1090 un premier prieur du nom d'Ulric. Le prieur Robert obtient du roi Louis le Gros (1081-1137) une charte datĂ©e de 1124 dans laquelle il donne au prieurĂ© les terres du village prĂšs de l'Ă©glise, et confirme toutes les donations et privilĂšges antĂ©rieurs, notamment la seigneurie temporelle avec haute justice criminelle. Il fit dresser des fourches patibulaires au lieu oĂč la route de Paris bifurque vers Mantes et vers Poissy, prĂšs de Saint-LĂ©ger oĂč elles resteront jusqu'au XVIIe siĂšcle, Ă©poque de leur dĂ©placement un peu plus loin.

    Vers 1124, le roi Louis VI le Gros fait construire un palatium, sur l'emplacement de la cour du chĂąteau actuel, face au prieurĂ© Saint-Germain. Le village commence Ă  se dĂ©velopper au XIIe siĂšcle Ă  cĂŽtĂ© du prieurĂ©. On connaĂźt le nom des premiers syndics ou procureurs des habitants qui sont nommĂ©s par Roger, abbĂ© de Coulombs, entre 1119 et 1174 : Aubry puis son fils Rahier (Racherius). Le procureur fiscal Ă©tait un sergent de justice, un percepteur domanial qui devait prĂȘter l'hommage lige Ă  l'abbĂ©[45].

    Le roi Philippe-Auguste (1179-1223) fait de nombreux séjour à Saint-Germain. En 1180 il nomme le premier concierge du chùteau, et en 1209, il soutient Regnault L'Archer, échanson et écuyer, pour la fondation d'une " Maison Dieu ", c'est-à-dire d'un hÎpital, qui sera achevé vers 1225. Il commence, peu avant de mourir en 1223, la construction d'une chapelle castrale dédiée à Notre-Dame.

    Blanche de Castille, qui gouverne comme rĂ©gente de 1226 Ă  1236, fait ouvrir la route qui traverse en ligne droite la forĂȘt entre Saint-Germain et Poissy oĂč elle donne naissance Ă  son fils, le futur Saint Louis. ArrivĂ©e Ă  Saint-Germain, la route bifurque pour devenir la rue principale de la ville, appelĂ©e d'un cĂŽtĂ© rue de Poissy, et de l'autre rue du Pecq, aprĂšs avoir Ă©tĂ© la rue du Vieux-MarchĂ©.

    Louis IX dit Saint Louis (1226-1270) agrandit le chĂąteau et fait reconstruire la Sainte Chapelle qui est consacrĂ©e en 1238. Cet Ă©difice qui est le premier construit dans le style ogival rayonnant, est attribuĂ© Ă  l'architecte de la basilique Saint-Denis ou Ă  Pierre de Montreuil, maĂźtre d'Ɠuvre de la Sainte-Chapelle de Paris.

    En 1286, sous Philippe IV le Bel (1285-1314), le village devient une prĂ©vĂŽtĂ©, premier degrĂ© de la justice royale. Par une charte datĂ©e du mois de , Robert de Meudon se voit donner par le roi un mas (manse, maison) Ă  Saint-Germain-en-Laye ; il y est qualifiĂ© de pannetier[46] du roi Philippe, titre qui lui Ă©tait dĂ©jĂ  donnĂ© avec celui de chevalier dans une charte de 1294[47]. Dans une autre charte de l'an 1307, outre la qualitĂ© de grand panetier du roi, Robert de Meudon est dit concierge (conservateur) du chĂąteau de Saint-Germain et de la forĂȘt de Laye. On sait par leurs tombes au prieurĂ© d'Hennemont qu'il eut comme successeurs comme concierge son fils Henri de Meudon († 1344) mariĂ© Ă  Pernelle de Maussigny, son petit fils Jean de Meudon († 1381) mariĂ© Ă  Mahaut Flotte de Revel, son arriĂšre petit-fils Jean II de Meudon, dit Bureau († 1395), dont le fils Charles Bureau fut grand-maĂźtre des eaux-et-forĂȘts de France. En 1308, dame Pernelle de GĂ©ry, qui avait Ă©tĂ© demoiselle d'honneur de la reine Isabelle d'Aragon Ă©pouse de Philippe le Hardy, puis de la reine Jeanne de Navarre Ă©pouse de Philippe VI le Bel, donne la maison Ă  Hennemont qui lui avait Ă©tĂ© donnĂ©e avec des terres par Philippe III, afin de fonder un prieurĂ© confiĂ© Ă  l'Ordre du Val-des-Écoliers, c'est la plus ancienne institution scolaire publique connue Saint-Germain. Elle fait construire en 1304 sur la terre d'Hennemont qu'elle conservait, une Ă©glise dĂ©diĂ©e Ă  la Vierge et Ă  Saint Louis. La chapelle du chĂąteau d'Hennemont dĂ©diĂ©e Ă  Saint Thibault de Marly, abbĂ© des Vaux de Cernay, membre de la famille de Montmorency, fut incorporĂ©e Ă  la nouvelle Ă©glise, et placĂ©e par la suite sous le vocable de Notre-Dame-des-Victoires, en souvenir de la bataille remportĂ©e en 1304 par Philippe-le-Bel sur les Flamands Ă  Mons-en-PĂ©vĂšle. Elle avait trois frĂšres bĂ©nĂ©dictins : Robert abbĂ© de l'abbaye de Saint-BenoĂźt-sur-Loire, Simon prieur de Sainte-CĂ©line de Meaux, et Jean qui devint religieux du nouveau prieurĂ©.

    Le , lors de la chevauchĂ©e d’Édouard III, pendant la guerre de Cent Ans, le « Prince Noir », fils du roi d'Angleterre Édouard III qui occupe alors Poissy, prend la ville, la pille et la brĂ»le et incendie le chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye qui est dĂ©truit, Ă  l'exception de la Sainte Chapelle[48]. Vingt ans plus tard, sous Charles V, il sera reconstruit et transformĂ© en forteresse par l'architecte Raymond du Temple. C'est une Ă©poque charniĂšre : jusqu'au milieu du XIVe siĂšcle, la rĂ©sidence royale de Saint-Germain Ă©tait appelĂ©e domus (en latin), hostel (en français) ; avec les travaux de Charles V, elle est qualifiĂ©e de chastel[49].

    En 1390, la forĂȘt, le chĂąteau et le village sont dĂ©vastĂ©s par une tempĂȘte[50]. « Le ciel qui Ă©tait serein, s'obscurcit en peu de temps, l'espace d'une lieue seulement, qui faisait le tour du chĂąteau et il survint une infinitĂ© d'Ă©clairs et de coups de tonnerre. Le vent brisa toutes les fenĂȘtres et mit en morceaux tout le vitrage de la chapelle de la reine qu'il porta jusqu'au pied de l'autel. On fut obligĂ© de cesser le chant pour finir plus tĂŽt la messe, de crainte que le vent n'emportĂąt la Sainte Hostie. Tout le monde se jeta par terre. Le Conseil mĂȘme cessa. Les plus grands arbres de la forĂȘt furent arrachĂ©s, et on rapporta Ă  la cour que le tonnerre Ă©tait tombĂ© entre Saint-Germain et Poissy, sur quatre officiers du roi, dont il avait consumĂ© les os et le dedans du corps, en sorte qu'il ne leur restĂąt que la peau, qui Ă©tait noire comme du charbon ».

    En 1415, le pays est de nouveau pillé ainsi que le chùteau, qui sera finalement occupé par les Anglais de 1417 à 1440.

    Louis XI, qui n'aimait guĂšre la campagne et qui avait installĂ© la cour au chĂąteau de Plessis-lĂšz-Tours, fait don, en 1482, Ă  Jacques Coitier, son premier mĂ©decin, des « place, chĂąteau, prĂ©vĂŽtĂ© et seigneurie de Saint-Germain-en-Laye ». À la mort du roi, le parlement cassa la donation faite par celui-ci, et rendit Ă  la couronne la propriĂ©tĂ© aliĂ©nĂ©e.

    De la Renaissance au XVIIIe siĂšcle

    Plan général de Saint-Germain-en-Laye au XVIIe siÚcle,
    par Georges Boissaye du Bocage (Gallica).
    Le ChĂąteau Neuf en 1637,
    par Auguste Alexandre Guillaumot (Gallica).
    Le ChĂąteau-Vieux vers 1682.

    Avec François Ier, qui Ă©pouse Claude de France dans la chapelle le , ce furent selon les mĂ©moires de Flaurange « les noces les plus belles que vis jamais, car il y avait dix mille hommes aussi richement vĂȘtus que le Roy », et le chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye devient la rĂ©sidence favorite du roi. Le , c'est le mariage de Marguerite d'AngoulĂȘme et d'Henri d'Albret, puis le la naissance de leur fille Jeanne d'Albret.

    En 1539, François Ier confie Ă  l'architecte Pierre Chambiges la transformation du chĂąteau et sa reconstruction dans le style Renaissance tel qu'on le connaĂźt actuellement depuis sa restauration au XIXe siĂšcle. Pierre Chambiges Ă©difie Ă©galement le chĂąteau de la Muette dans la forĂȘt. Le village, encore trĂšs rural, profitant du dĂ©veloppement du commerce liĂ© Ă  la cour, s'agrandit et atteint environ 2 500 habitants Ă  la fin de son rĂšgne.

    Henri II, nĂ© Ă  Saint-Germain-en-Laye le , devient roi en 1547. C'est cette mĂȘme annĂ©e que se situe l'Ă©pisode du coup de Jarnac au cours d'un duel qui se dĂ©roule sur l’esplanade du chĂąteau, le . Le nouveau roi entreprend la construction de la « Maison du thĂ©Ăątre de la baignerie », connu par la suite sous le nom « chĂąteau neuf », dont il charge le l'architecte Philibert Delorme. Les travaux sont commencĂ©s en 1559, mais la construction ne sera terminĂ©e que sous le rĂšgne d'Henri IV, vers 1600. Henri II installe une verrerie dans une maison situĂ©e Ă  l'angle des actuelles rues Henri IV et Saint-Louis, sur une partie de la caserne Grammont, qu'il donne Ă  l'italien Thesco Mutio, avec privilĂšge de produire pour tout le royaume du verre Venise, c'est-Ă -dire du miroir ; en 1558 il le naturalise, l'anoblit avec ses enfants, et l'agrĂšge Ă  la communautĂ© des gentilshommes verriers. Le monopole de la manufacture de glace sera donnĂ© en 1665 par Colbert Ă  Saint-Gobain, mais la verrerie de Saint-Germain est toujours en activitĂ© en 1672 et 1776 et donne son nom Ă  la rue de la Verrerie, devenue rue Saint-Louis.

    NĂ© Ă  Saint-Germain, Charles IX donne l'Édit de Saint-Germain qui accorde le aux protestants la libertĂ© de conscience et une certaine libertĂ© de culte[51].

    Le , le traité de paix de Saint-Germain-en-Laye met fin à la troisiÚme guerre de religion.

    Charles IX est nĂ© le Ă  Saint-Germain-en-Laye. En 1574, ne se croyant plus en sĂ»retĂ© Ă  Paris, il s'y retire avec sa cour, mais sans sa mĂšre Catherine de MĂ©dicis qui ne veut plus y sĂ©journer ; en effet, un devin lui avait prĂ©dit en 1571 qu'elle mourrait prĂšs de Saint-Germain ; il part alors s'installer Ă  Vincennes oĂč il meurt le d'une pleurĂ©sie.

    En , Henri III convoque à Saint-Germain-en-Laye une assemblée des notables[52] chargée de vérifier les titres d'exemption et de réprimer les abus dans toutes les élections des pays de taille.

    En , alors qu'il est en visite Ă  Saint-Germain, Henri III faillit ĂȘtre enlevĂ© par la faction de la Ligue catholique et du roi d'Espagne. Cette conspiration fut dĂ©couverte et Ă©choua[53] - [54].

    En 1599, Henri IV exempta les habitants de toutes charges, privilĂšge qui dura jusqu'en 1789.

    Le roi Louis XIII passe son enfance au ChĂąteau-Vieux de Saint-Germain. Plus tard, c'est au cours d'une partie de chasse, le , qu'il dĂ©couvre le site de Versailles oĂč il se fait construire rapidement un rendez-vous de chasse.

    Le , le cardinal de Richelieu, premier ministre, loue Ă  Jehan Bachellier une maison rue de la Verrerie (actuelle rue Saint-Louis)[55], oĂč il sĂ©journera aussi en 1630 et 1642[56]. Il possĂšde ensuite l'HĂŽtel de Richelieu qui figure en 1702 sur le plan gravĂ© par Harmanus Van Loon, et en 1704 sur celui de Nicolas de Fer entre les rues de Lorraine et Aux Vaches (rue de la RĂ©publique).

    Le , Louis XIII signe Ă  Saint-Germain-en-Laye les lettres patents plaçant le royaume de France sous la protection de la « trĂšs sainte et glorieuse Vierge Marie » (VƓu de Louis XIII).

    Le dimanche , c'est la naissance trÚs attendue de Louis Dieudonné, futur Louis XIV. Louis XIII s'éteint au Chùteau-Vieux le .

    Lors de la Fronde, dans la nuit du au , la reine-mĂšre, Anne d'Autriche, rĂ©gente et le jeune Louis XIV qui n'a que onze ans se rĂ©fugient prĂ©cipitamment au ChĂąteau-Vieux de Saint-Germain. Il fait trĂšs froid, les fenĂȘtres sont vĂ©tustes, le chĂąteau dĂ©labrĂ©, la reine a beaucoup de mal Ă  obtenir quelques rĂ©parations et du bois pour se chauffer, car le trĂ©sor est vide.

    Le duc de La Vieuville avait été nommé surintendant des finances en 1623, « mais il abusa de sa situation pour se gorger d'or et se mit tout le monde à dos par ses maladresses[57] » et fut révoqué par le roi, puis emprisonné par Richelieu en 1624. Tallemant des Réaux raconte que lorsque La Vieuville sortit de Saint-Germain, on lui fit faire un charivari épouvantable par tous les marmitons pour lui jouer, disait-on, un branle de sortie[58]. Redevenu surintendant des finances, il meurt en 1653, et son successeur Fouquet se constitue une fortune immense lui permettant de construire le sompteux chùteau de Vaux.

    Le roi Jacques II d'Angleterre.

    De 1661 Ă  1682, le roi Louis XIV passe une partie importante de son temps Ă  Saint-Germain-en-Laye. Il fait amĂ©nager par AndrĂ© Le NĂŽtre des jardins Ă  la française et la Grande Terrasse entre 1663 et 1680. Il fit Ă©galement remodeler ses appartements dans le ChĂąteau-Vieux par Le Brun et Le Vau. En 1680 commencent les travaux d'agrandissement du chĂąteau, menĂ©s par Jules Hardouin-Mansart, par la construction de cinq pavillons d'angle qui lui donnent, selon certains historiens, un « aspect bizarre et dĂ©plaisant[59] ». Le bourg se dĂ©veloppe Ă  cette Ă©poque et sa population atteint 12 000 habitants en 1680[60]. Madame de Montespan y fait construire l'« hĂŽpital gĂ©nĂ©ral royal » ainsi que le couvent des Ursulines. Les nobles font bĂątir de nombreux hĂŽtels particuliers dont beaucoup existent encore de nos jours. Il fait Ă©galement construire le camp militaire Saint-SĂ©bastien dans la plaine alluviale d'AchĂšres.

    L'église, brûlée en 1346, rebùtie depuis, réparée par Charles IX, en 1562, agrandie en 1677, s'écroula en 1681. Louis XIV ordonna d'en rebùtir une nouvelle, qui fut achevée en 1683.

    Le , avant mĂȘme que les travaux d'agrandissement du chĂąteau de Saint-Germain soient terminĂ©s, la Cour part dĂ©finitivement pour Versailles. Saint-Germain-en-Laye connaĂźt alors une phase de dĂ©clin prolongĂ© malgrĂ© le sĂ©jour du roi de Grande-Bretagne Jacques II, cousin germain de Louis XIV, qui vit en exil au chĂąteau, de 1689 Ă  sa mort en 1701. Sa veuve, Marie de ModĂšne continue Ă  y vivre tandis que son fils, Jacques-Edouard rejoint la Lorraine au dĂ©cĂšs du Roi-Soleil en 1715. C'est de lĂ  qu'il lancera sa premiĂšre tentative de restauration du trĂŽne des Stuart avant de se rĂ©fugier en Avignon avec ses partisans, les Jacobites.

    En 1698, une tempĂȘte s'abat sur Saint Germain et sa rĂ©gion[61].

    XVIIIe siĂšcle

    HĂŽtel de Noailles, porte.
    HÎtel de Noailles, façade.

    Au XVIIIe siĂšcle, les ducs de Noailles sous gouverneurs de Saint-Germain-en-Laye. De 1701 Ă  1793, successivement, Annes-Jules, puis Adrien-Morice, son fils et Louis, duc d'Ayen son petit-fils, sont gouverneurs de Saint-Germain[62]. Leur demeure, l'hĂŽtel de Noailles, Ɠuvre de Jules Hardouin-Mansart, avec son parc de 42 hectares, est somptueuse.

    En 1713, une nouvelle tempĂȘte s'abat sur Saint Germain et sa rĂ©gion[61].

    En 1739, une autre tempĂȘte dĂ©vaste Saint Germain et sa rĂ©gion[61].

    En 1770, le roi crĂ©e un Bureau de recommandaresse pour s'occuper de place les enfants chez des nourrices. La Recommandaresse est nommĂ©e par le gouverneur sur proposition du PrĂ©vĂŽt aprĂšs enquĂȘte et examen du juge. Elle doit tenir quatre registres.

    En 1777, le roi Louis XVI fait don du Chùteau-Neuf, en mauvais état, à son frÚre Charles, comte d'Artois, le futur Charles X. Celui-ci le fait démolir avec l'intention de le reconstruire entiÚrement.

    En , un édit de Louis XVI qui crée les municipalités, dirigées par un syndic, scinde l'élection de Paris en deux départements ayant pour chefs-lieux Corbeil et Saint-Germain-en-Laye, qui est aussi le siÚge d'un arrondissement[63].

    La Révolution française

    Sous la RĂ©volution, la commune connaĂźt un net dĂ©clin dĂ©mographique, perdant un tiers de sa population, tant du fait d'un solde naturel nĂ©gatif que du dĂ©part de nombreux habitants[64]. Au recensement de 1800 la ville ne compte plus que 8 954 habitants.

    En , création des quatre-vingt-trois départements. Versailles, qui offre l'avantage de disposer de vastes bùtiments inoccupés, est choisie comme chef-lieu du nouveau département de Seine-et-Oise nouvellement créé, comportant les actuels départements de Seine-Saint-Denis (93), des Hauts-de-Seine (92) et des Yvelines (78). Saint-Germain est le chef-lieu d'un « district » composé de sept cantons et 265 communes et le siÚge d'un tribunal de premiÚre instance (loi du ). Les districts sont supprimés en 1795 et lors de la création des arrondissements (loi du 28 pluviÎse an VIII), Saint-Germain est ramenée au rÎle d'un chef-lieu de canton, ce qu'elle restera jusqu'en 1962.

    En , les Ă©lections municipales deviennent doublement censitaires: les femmes ne peuvent plus ĂȘtre Ă©lecteurs, ni les hommes ĂągĂ©s de moins de vingt-cinq ans qui ne paient pas au moins une contribution d'au moins trois jours de salaire; pour ĂȘtre Ă©ligible il faut ĂȘtre imposĂ© au moins de cinquante livres ou un marc d'argent.

    Le premier maire, Georges Laurent Caillet, ancien officier de la reine, est Ă©lu avec 599 voix sur 891 votants[65].

    En 1793, le maire élu est destitué et remplacé sans élection par Charles Hurand. Le devient le Ier jour du second mois de la République, le mot bourgeois est remplacé par celui de citoyen, le port d'un bonnet rouge (bonnet phrygien) devient obligatoire pour siéger au Conseil, le 24 frimaire les conseillers doivent se tutoyer[61].

    Le 11 brumaire an II (), un décret de la Convention rebaptise la ville qui prend le nom de Montagne-du-Bon-Air[66] ; Le 18 nivÎse an II (), la commune de Saint-Léger-en-Laye, qui s'étend dans la vallée du ru de Buzot, au sud de la ville, est absorbée par celle de Saint-Germain-en-Laye[67].

    Le couvent des RĂ©collets, puis le premier Ă©tage du chĂąteau sont transformĂ©s en prison oĂč sont enfermĂ©s une soixantaine d'accusĂ©s en vertu de la loi des suspects, parmi lesquels Rouget de Lisle ; Les instituteurs et les institutrices reçoivent un CatĂ©chisme rĂ©publicain avec dix commandements, et avec leurs Ă©lĂšves ils doivent prĂȘter serment: " pour la conservation des LumiĂšres, au ProgrĂšs de la morale et de la Philosophie (...) de se tenir prĂȘt Ă  combattre les ennemis de la Constitution de l'An II de la RĂ©publique". Les noms sont changĂ©s: la rue Saint-Christophe devient rue de la LibertĂ©, la rue des Ursulines devient rue de l'ÉgalitĂ©, la Place royale devient Place de la RĂ©volution, les noms des jours de la semaine sont remplacĂ©s, la Halle ouvre dĂ©sormais le Primidi et le Sextidi au lieu du Lundi et du Jeudi, la semaine de dix jours et la suppression des fĂȘtes religieuses fait perdre aux travailleurs 30 jours de repos payĂ©s par an. Les Ă©glises sont fermĂ©es le 5 frimaire () et tout l'or et l'argent de leurs ornements est envoyĂ© Ă  Paris, le 19 brumaire les statues des saints et de la Vierge doivent ĂȘtre enlevĂ©es des façades des immeubles. Les officiers de l'Ă©tat-civil arrivent Ă  convaincre 14% des parents Ă  faire preuve de civisme en donnant Ă  leurs enfants des noms de fleurs, de vertus, de hĂ©ros (Marat, Voltaire, Jean-Jacques, Platon)[61].

    La disette s'accroĂźt, tout manque: le blĂ©, la viande, le vin, la chandelle, le bois de chauffage, le savon. La vente des biens nationaux s'accĂ©lĂšre, tout est bradĂ© par des fonctionnaires corrompus Ă  des bourgeois spĂ©culateurs et accapareurs, ceux des Ă©glises Saint-LĂ©ger et des RĂ©collets les dĂ©molissent pour revendre les matĂ©riaux, Charles Guy, ancien concierge du chĂąteau, achĂšte le terrain du Boulingrin qu'il revend par lots, Pierre-Antoine BĂ©zuchet, mercier de Paris, achĂšte la totalitĂ© du domaine de Noailles, une partie du ChĂąteau Neuf, l'hĂŽtel d'Harcourt, et l'hospice des vieillards qui sont contraints de vider les lieux; il meurt en 1823 en laissant une fortune de 1 800 000 Francs[61].

    1795 : Ouverture par Madame Campan de l'Institut National de Saint-Germain, maison d'Ă©ducation pour jeunes filles.

    Le , une tempĂȘte dĂ©vaste Saint-Germain et sa rĂ©gion[61].

    Les quatre quartiers

    Rue du Vieil-Abrevoir. Quartier II.

    Saint-Germain était une ville fermée, on y entrait par sept barriÚres d'octroi. La ville reste divisée en quatre quartiers séparés par les axes formés d'une part par les rues de Paris et de Poissy, d'autre part les rues de Mareil, au Pain et de Pontoise[68].

    • Quartier I. Rue de Paris (cĂŽtĂ© impair) x rue de Mareil (impairs), place Mareil, rue Voltaire - rue des Ursulines, Cour Larcher, rue Saint-Pierre, ..
    • Quartier II. Rue de Paris (cĂŽtĂ© pair) x rue au Pain (cĂŽtĂ© pair) de Pontoise (pair); rue des Coches, rue de la Salle, rue de Pontoise, rue de la Surintendance, place du chĂąteau, rue du Vieil Abreuvoir, caserne Gramont, place Royale,..
    • Quartier III. Rue au Pain (impair) - de Pontoise (impair) x rue de Poissy (pair) - de Pontoise (impair ); rue des Écuyers, rue des Louviers, passage des Louviers, place du MarchĂ©, rue de Noailles,..
    • Quartier IV. Rue de Mareil (pairs) x rue de Poissy (impair) - rue de Pontoise (impairs) ; rue Dans, rue Grande-Fonaine, cour des SyrĂšnes, du Lion d'Argent, des Trois rois.

    Il y a en outre plusieurs faubourgs : Saint-LĂ©ger, les Feuillantines.

    L'école spéciale militaire

    Le chĂąteau Ă  l'Ă©poque de l'École spĂ©ciale militaire.

    Sous l'Empire, le Chùteau-Vieux est réparé pour y former une école de cavalerie. Il accueille l'« école spéciale militaire de cavalerie » qui est ouverte le et fusionnée en 1914 avec l'école spéciale militaire de Saint-Cyr. En 1811, c'est la création de la Maison d'éducation de la Légion d'honneur des Loges voulue par Napoléon.

    La gare vers 1900.

    La ville est occupée en 1814 et 1815 par les troupes alliées (russes, prussiennes et britanniques) qui ont vaincu Napoléon. Elle est soumise à des réquisitions et des contributions de guerre et doit loger prÚs de dix mille soldats.

    Le chemin de fer

    Le , premiĂšre circulation sur la ligne de chemin de fer Paris - Saint-Germain, premiĂšre ligne ouverte au service des voyageurs en France, qui est en fait limitĂ©e au dĂ©barcadĂšre du Pecq prĂšs du pont sur la Seine. Son prolongement jusqu'Ă  Saint-Germain-en-Laye n'est rĂ©alisĂ© qu'en   Pour vaincre la dĂ©nivellation entre Le Pecq et Saint-Germain, qui impose une rampe atteignant 35 mm/m, on fait appel au chemin de fer atmosphĂ©rique. Le vide est fait dans un tube dans lequel se dĂ©place un piston solidaire du wagon directeur, ce qui permet littĂ©ralement d'aspirer le train en haut de la cĂŽte. La descente se fait par gravitĂ©. L'implantation de la gare sur la place du chĂąteau bouleverse le jardin crĂ©Ă© par Le Notre[69].

    Prison militaire

    De 1836 à 1855, le chùteau est transformé en pénitencier militaire.

    Musée des Antiquités gauloises et romaines

    Le un dĂ©cret impĂ©rial acte la crĂ©ation dans le chĂąteau d'un « musĂ©e des antiquitĂ©s celtiques et gallo-romaines » (renommĂ© plus tard « MusĂ©e des antiquitĂ©s nationales », puis rĂ©cemment « musĂ©e d'ArchĂ©ologie nationale »). À cet effet, le chĂąteau est classĂ© monument historique le et les premiers travaux de rĂ©novation sont engagĂ©s par l’architecte EugĂšne Millet, Ă©lĂšve de Viollet-le-Duc. Les premiĂšres salles du musĂ©e sont inaugurĂ©es par NapolĂ©on III le [70]. La restauration entreprise par Millet, outre une profonde restructuration des espaces intĂ©rieurs, restitue le chĂąteau dans son Ă©tat Renaissance, en dĂ©truisant les pavillons ajoutĂ©s par Mansart Ă  la fin du XVIIe siĂšcle. Les travaux ne s'achĂšvent qu'au dĂ©but du XXe siĂšcle.

    Guerre de 1870

    Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la ville de Saint-Germain-en-Laye est occupĂ©e par une partie de la brigade des uhlans de la garde prussienne durant 175 jours, du au . La ville et la population sont Ă  nouveau soumises Ă  de lourdes rĂ©quisitions. Saint-Germain a son martyr : le facteur Armand Brare, pris par les Prussiens alors qu'il transportait des dĂ©pĂȘches Ă  travers leurs lignes, suppliciĂ© Ă  coups de fouet dans la forĂȘt de Saint-Germain, incarcĂ©rĂ© Ă  Versailles, il s'Ă©vade et est fusillĂ© en fĂ©vrier 1871 alors qu'il tentait de traverser la Seine Ă  la nage[71].

    Statue de Thiers.
    Le tramway au début du XXe siÚcle, alors qu'il était tracté par de petites locomotives à vapeur.

    En 1871, lors de la Commune de Paris, de nombreux Parisiens viennent se réfugier à Saint-Germain dont la population augmente sensiblement.

    En 1877, Adolphe Thiers, premier prĂ©sident de la TroisiĂšme RĂ©publique, dont la santĂ© dĂ©clinait et qui avait l'habitude de frĂ©quenter Saint-Germain-en-Laye, s'installe Ă  l'hĂŽtel du Pavillon Henri IV le pour se reposer. Son Ă©tat de santĂ© s'aggrave brusquement le et il meurt le jour mĂȘme. Une statue de Thiers est Ă©rigĂ©e en 1880 sur la place du chĂąteau. Elle sera dĂ©truite sous l'Occupation en 1941.

    Le Tramway

    Le , la ligne du tramway Paris - Saint-Germain (PSG) est mise en service. Cette ligne de 18,7 kilomĂštres, Ă  traction Ă  vapeur, relie le chĂąteau Ă  la place de l'Étoile via Rueil-Malmaison et le pont de Neuilly en 1 h 30 environ. La ligne est Ă©lectrifiĂ©e en 1912, avant d'ĂȘtre incorporĂ©e en 1921 dans le rĂ©seau des STCRP (SociĂ©tĂ© des transports en commun de la rĂ©gion parisienne) dont elle devient la ligne no 58. Ce tramway sera finalement remplacĂ© par des autobus Ă  partir du [72].

    En 1896 une nouvelle ligne de tramway relie Saint-Germain Ă  Poissy (5,7 km), ligne transfĂ©rĂ©e en 1911 Ă  la Compagnie des chemins de fer de grande banlieue (CGB), puis affermĂ©e en 1927 Ă  la SRCRP. CĂ©dĂ©e Ă  la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale des chemins de fer Ă©conomiques le , la ligne est finalement fermĂ©e Ă  l'exploitation le de la mĂȘme annĂ©e.

    XXe siĂšcle

    En 1904 est fondé le Stade saint-germanois, club omnisports dont la section football sera à l'origine en 1970 du Paris Saint-Germain Football Club.

    Le , est mise en service la ligne de la CGB entre Saint-Germain et Meulan. Cette ligne Ă  Ă©cartement de 1,44 m a fonctionnĂ© jusqu'au .

    Les défenses du camp retranché de Paris en 1914 (carte postale ancienne allemande).
    Le monument aux morts.

    Pendant la PremiÚre Guerre mondiale, Saint-Germain-en-Laye, bien qu'incluse dans le périmÚtre du camp retranché de Paris, n'est pas affectée directement par les combats. Le 21 mars 1915, quelques bombes, lancées par des Zeppelins, visant le viaduc de la ligne de Grande ceinture tombent sans provoquer de victimes.

    DÚs 1914, des trains militaires venant directement du front sont reçus en gare de Saint-Germain-Grande-Ceinture. En 1917, la gare de triage d'AchÚres est agrandie pour recevoir les trains de permissionnaires ou de blessés[73].

    La ville est trĂšs affectĂ©e par la guerre comme la plupart de communes françaises. Elle perd 720 soldats dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts, soit 3,9 % de sa population de 1914[74]. Le monument aux morts, Ɠuvre de l'architecte saint-germanois Jacques Carlu, est inaugurĂ© le . FinancĂ© grĂące Ă  une souscription publique, il remplace un premier cĂ©notaphe Ă©rigĂ© en 1919.

    Le , le Traité de Saint-Germain (pendant du traité de Versailles avec l'Allemagne) est signé dans une salle du chùteau. Ce traité établit la paix entre les alliés et l'Autriche et consacre l'effondrement de la monarchie austro-hongroise.

    Dans l'Entre-deux-Guerres, de 1922 Ă  1936, Saint-Germain-en-Laye accueille les courses automobile et motocycliste du « Bol d'or auto » et du « Bol d'or » sur le circuit des Loges, en forĂȘt. En 1926, un accident provoque deux morts. L'annĂ©e suivante les Ă©preuves sont transfĂ©rĂ©es Ă  Fontainebleau avant de revenir en 1928 sur le circuit dit "de la ville". Les deux courses reprennent aprĂšs-guerre Ă  Saint-Germain en 1947, 1948 et 1951. Les autres Ă©ditions sont organisĂ©es -sur trois jours toujours - Ă  l'autodrome de Linas-MontlhĂ©ry (jusqu'en 1955 pour les autos et 1960 pour les motos, avant reprise pour ces seules derniĂšres en 1969).

    Dans les annĂ©es 1930, la ville est frappĂ©e par la crise Ă©conomique, le nombre de chĂŽmeurs s'accroĂźt sensiblement passant d'une centaine Ă  cinq cents environ en 1932[75]. Cette crise se produit dans un contexte de crise dĂ©mographique. Le solde naturel est nĂ©gatif pendant la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle et la population stagne, autour de 20 000 / 22 000 habitants de 1920 Ă  1940.

    Blockhaus allemand prĂšs du chĂąteau.

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville est Ă  nouveau occupĂ©e par l'armĂ©e allemande, du au . Au dĂ©but du mois de , c'est l'exode qui vide littĂ©ralement la ville : le , il ne reste plus que 5 000 habitants[76]. Cependant la plupart des fuyards reviennent au cours de l'Ă©tĂ©. L'Ă©tat-major du grand quartier gĂ©nĂ©ral allemand pour la zone occupĂ©e s'installe au Pavillon Henri IV, tandis que de nombreux autres services de l'armĂ©e d'occupation s'installent en ville. L'emplacement est en effet idĂ©al : proche de Paris, en hauteur, agrĂ©able et disposant de nombreuses rĂ©sidences, dont le quart (500 maisons et immeubles, 276 logements chez des particuliers) seront rĂ©quisitionnĂ©es pour l'occasion (hĂŽtel Geoffre-de-Chabrignac, lycĂ©e de jeunes filles, Ă©cole Saint-Érembert, Ă©cole normale de jeunes filles, hĂŽpital, chĂąteaux d'Hennemont et Saint-LĂ©ger). Le chĂąteau est cependant nĂ©gligĂ© car trop exposĂ©. Mission confiĂ©e Ă  son Ă©tat-major par le colonel gĂ©nĂ©ral von Rundstedt : prĂ©parer l'opĂ©ration Seelöwe, c'est-Ă -dire le dĂ©barquement allemand en Grande-Bretagne. Saint-Germain-en-Laye devient ensuite le siĂšge de l'Ob West, commandement des forces allemandes de la NorvĂšge Ă  Biarritz.

    Les alliés ayant tenté de bombarder le Pavillon Henri IV le et détruit à cette occasion tout un quartier du Pecq, l'Occupant lance la construction d'une douzaine bunkers par des ouvriers réquisitionnés pour l'Organisation Todt, en particulier des bunkers enterrés destinés au commandement. C'est de là que le feld-maréchal Gerd von Rundstedt tente, le , de s'opposer au Débarquement.

    Le plus visible, d'une surface de 135 m2 est celui situĂ© dans les jardins du chĂąteau. Le plus vaste, non visible, se trouve en retrait de la rue FĂ©licien-David : sous deux mĂštres de bĂ©ton, comptant 60 piĂšces sur 1 200 mĂštres carrĂ©s et trois Ă©tages, il Ă©tait le plus moderne et le mieux Ă©quipĂ© et ses alentours sĂ©curisĂ©s ; von Rundstedt y avait une chambre lambrisĂ©e. Les autres bunkers se trouvent au centre de la citĂ© MĂ©dicis, 4 et 12 rue FĂ©licien-David, rue Saint-Louis (quartier Gramont), dans le jardin du collĂšge Marcel-Roby (31 rue Alexandre-Dumas), villa David (25 bis rue Alexandre Dumas), au mur des Lion, en contrebas du pavillon Henri IV, au 13 rue des Monts-Grevets (une tourelle de tir) et aux 6 bis, 10 ter et 13 boulevard Victor-Hugo, Ă  l'Ă©cole Saint-Érembert et dans la forĂȘt. Seize des vingt-deux bunkers sont toujours debout, au milieu d'espaces verts, de bĂątiments publics de propriĂ©tĂ©s privĂ©es ; ils sont pour la plupart dĂ©labrĂ©s et fermĂ©s au public, bien que sur l'un d'eux une maison ait Ă©tĂ© construite[77].

    En mai et , la commune subit de nombreux bombardements alliĂ©s. Sont particuliĂšrement visĂ©es les infrastructures de transport, le pont du Pecq, tout proche, le viaduc Saint-LĂ©ger sur la Grande Ceinture, la gare de Saint-Germain-Grande-Ceinture et surtout les installations du triage d'AchĂšres dans la forĂȘt. Les AlliĂ©s ne semblent pas avoir visĂ© le rĂ©seau de bunkers du commandement allemand. Les Allemands se replient sans utiliser les nombreuses fortifications qu'ils avaient construites pour se dĂ©fendre d'une Ă©ventuelle attaque et Saint-Germain-en-Laye est libĂ©rĂ©e le .

    AprĂšs guerre, le , le Bol d'Or s'y court pour la premiĂšre fois depuis 1939. Durant 24 heures, voitures et motos tournent sur un circuit de 5 790 m.

    En 1954, le Grand quartier gĂ©nĂ©ral des forces amĂ©ricaines en Europe (United States European Command, USEUCOM) s'installe au Camp des Loges. À cette occasion, un ensemble de 261 logements, appelĂ© « village SHAPE », est construit dans le domaine du chĂąteau d'Hennemont par l'architecte Jean Dubuisson[78]. Le Grand quartier gĂ©nĂ©ral quitte Saint-Germain le lorsque le gĂ©nĂ©ral de Gaulle dĂ©cide de quitter le commandement intĂ©grĂ© de l'OTAN[79].

    Dans les années 1950, la route nationale 13 reliant Paris à la Normandie, qui traversait le centre-ville, est déviée par le sud dans le vallon du ru de Buzot. Cette déviation, qui soulÚve beaucoup de critiques car elle est accusée de séparer la ville en deux, est achevée en 1959.

    Le est crĂ©Ă© l'arrondissement de Saint-Germain-en-Laye[80] qui regroupe 45 communes pour 341 km2, soit environ 15 % de la superficie du dĂ©partement et 528 000 habitants (1999), soit 42 % de sa population.

    Dans les années 1960, le musée des Antiquités nationales est totalement rénové à l'initiative d'André Malraux, ministre de la culture.

    Le , Malraux fait visiter les nouvelles salles au général de Gaulle au cours d'une visite privée et la rénovation complÚte sera achevée en 1984[81].

    Le , c'est la mise en service du RER qui relie directement Saint-Germain-en-Laye au centre de Paris et au-delĂ  Ă  la banlieue sud-est en court-circuitant la gare Saint-Lazare, et en mĂȘme temps donne un accĂšs direct et rapide, moins de vingt minutes, au pĂŽle d'emplois de La DĂ©fense. Ce nouveau service induit une forte augmentation du trafic au cours des annĂ©es suivantes ainsi que le dĂ©but d'une mutation dĂ©mographique de la ville, assortie d'une augmentation des prix de l'immobilier.

    L'autoroute A14, inaugurĂ©e le , traverse la commune en souterrain grĂące Ă  un tunnel long de 2 810 m (long de 1 855 m, le tunnel est complĂ©tĂ© par des tranchĂ©es couvertes de prĂšs d'un kilomĂštre)[82] passant sous la Terrasse et la forĂȘt. Ce tracĂ©, qui respecte l'environnement naturel et culturel, est le rĂ©sultat d'un long combat du maire, Michel PĂ©ricard, qui convainc le PrĂ©sident de la RĂ©publique, François Mitterrand. Celui-ci dĂ©cide Ă  l'occasion d'un dĂ©placement sur les lieux le de supprimer l'Ă©changeur prĂ©vu initialement dans la forĂȘt, et en , le tracĂ© est abaissĂ© pour Ă©loigner de la Terrasse le dĂ©bouchĂ© du tunnel.

    Le , une violente tempĂȘte "Lothar" balaye la France. Le parc du chĂąteau et la forĂȘt sont gravement touchĂ©s[61].

    Le , un accident de manĂšge Ă  la FĂȘte des Loges, faisant deux morts et deux blessĂ©s graves, endeuille la commune[83].

    Fusion avec Fourqueux en 2019

    La municipalitĂ© annonce fin 2017 le lancement d'une rĂ©flexion en vue d'une fusion de Saint-Germain-en-Laye, Fourqueux, Mareil-Marly et l'Étang-la-Ville, qui prendrait la forme d'une commune nouvelle en [84] - [85]. Cela permettrait selon la municipalitĂ© de mieux influer et rĂ©pondre aux enjeux induits par la mĂ©tropole du Grand Paris tout en accentuant la reprĂ©sentativitĂ© des communes regroupĂ©es au sein de la communautĂ© d'agglomĂ©ration Saint Germain Boucles de Seine[86].

    Ce projet, lancĂ© par le maire de la commune de Saint-Germain en , suscite la mobilisation d'habitants et associations des autres communes, lesquels rĂ©clament l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum local[87]. Le , la commune de l'Etang-la-Ville dĂ©cide de se retirer du processus de fusion[88]. Il en est de mĂȘme Ă  Mareil-Marly, oĂč, aprĂšs des Ă©lections municipales partielles organisĂ©es en Ă  la suite de l'explosion de l'Ă©quipe municipale Ă©lue en 2014, la nouvelle Ă©quipe dĂ©cide de se retirer elle aussi de ce projet de fusion.

    Fourqueux reste donc la seule commune envisageant ce projet de fusion.

    La tenue simultanée dans les deux villes des conseils municipaux chargés de formaliser la demande de création d'une commune nouvelle qui conserverait la dénomination de Saint-Germain-en-Laye a lieu le . Le conseil municipal de Fourqueux se tient dans une ambiance houleuse[89] et la fusion est votée par 17 voix "Pour", 9 "Contre" et 1 abstention à Fourqueux et à l'unanimité moins trois voix à Saint-Germain-en-Laye[90].

    C'est ainsi qu'est créée le une commune nouvelle absorbant Fourqueux sous le seul nom de Saint-Germain-en-Laye. Fourqueux devient "commune déléguée" [91].

    L'arrĂȘtĂ© de fusion mentionne en annexe le projet de territoire, la charte des services publics et la charte de gouvernance de la commune nouvelle que se sont donnĂ©es les deux communes qui ont dĂ©cidĂ© de fonctionner sur ces bases.

    Les grands événements politiques de Saint-Germain-en-Laye

    Les Loges et sa fĂȘte

    Le nom vient de cabanes de bûcherons ou de charbonniers.

    Il y a eu une ancienne chapelle dĂ©diĂ©e Ă  Saint-Fiacre qui fut habitĂ© par un ermite en 1624. Louis XIII en fit don, en 1685, Ă  des religieux de Saint Augustin qui y demeurĂšrent jusqu'Ă  la RĂ©volution, avec le privilĂšge d'une foire annuelle qui s'est continuĂ©e jusqu'Ă  nos jours dans la fĂȘte des Loges.

    NapolĂ©on Ier y fonda une Maison d'Ă©ducation de la maison d'Ă©ducation de demoiselles, succursale d'Écouen. Louis XVIII, en 1825 la dĂ©crĂ©ta succursale de celle de Saint-Denis.

    Politique et administration

    La municipalitĂ© de Saint-Germain est de crĂ©ation trĂšs tardive. Jusqu'en 1758, les habitants Ă©taient administrĂ©s par un syndic qu'ils Ă©lisaient pour deux ans, comme dans un village de campagne. À la suite d'une contestation qui parvint jusqu'au Conseil du roi, une dĂ©cision prise en forme d'arrĂȘt de rĂšglement Ă©tablit un conseil de ville de vingt-cinq membres prĂ©sidĂ© par un prĂ©vĂŽt. L'Édit de 1771 impose Ă  Saint-Germain l'organisation uniforme d'un corps municipal composĂ© d'un maire, de quatre Ă©chevins, du procureur du roi, d'un secrĂ©taire greffier et d'un receveur. En 1789 nouvelle organisation, et en 1790 Saint-Germain devient une commune.

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Jusqu’à la loi du [92], la commune faisait partie du dĂ©partement de Seine-et-Oise et de son arrondissement de Versailles, puis devient en 1962 chef-lieu de l'arrondissement de Saint-Germain-en-Laye[66]. Le redĂ©coupage des anciens dĂ©partements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient dĂ©sormais au dĂ©partement des Yvelines aprĂšs un transfert administratif effectif le . La ville demeure le chef-lieu de l'arrondissement. Pour l'Ă©lection des dĂ©putĂ©s, la ville fait partie depuis 1988 de la sixiĂšme circonscription des Yvelines.

    La commune était historiquement le chef-lieu de 1793 à 1967 du canton de Saint-Germain-en-Laye de la Seine-et-Oise. Lors de la mise en place des Yvelines, elle devient chef-lieu des cantons de Saint-Germain-en-Laye-Nord et Sud jusqu'en 2014[66]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Saint-Germain-en-Laye.

    Saint-Germain-en-Laye appartient Ă  l'aire urbaine de Paris.

    Intercommunalité

    La commune Ă©tait le siĂšge de la communautĂ© d'agglomĂ©ration Saint-Germain Seine et ForĂȘts crĂ©Ă©e en 2014 sous le statut de communautĂ© de communes avant de se transformer, l'annĂ©e suivante, en communautĂ© d'agglomĂ©ration.

    Conformément à la volonté gouvernementale de voir créer des intercommunalités importantes en grande banlieue afin de pouvoir dialoguer avec la métropole du Grand Paris, cette intercommunalité fusionne avec d'autres pour former, le , la communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine, dont la ville est désormais membre.

    Celle-ci participe également à différents syndicats de communes, tels le SIVOM (syndicat intercommunal à vocation multiple), créé en 1964 et qui, en 2017, regroupe 35 communes[93] ou deux syndicats d'assainissement.

    Tendances politiques et résultats

    Saint-Germain-en-Laye est une ville qui a une longue tradition politique bien ancrĂ©e Ă  droite. Le maire Emmanuel Lamy (UMP) a succĂ©dĂ© Ă  Michel PĂ©ricard (RPR) en 1999, au dĂ©cĂšs de ce dernier, puis il a Ă©tĂ© Ă©lu pour la premiĂšre fois comme tĂȘte de liste en 2001[94]. Il est rĂ©Ă©lu au premier tour en 2008 avec 52,34 % des voix contre 27,66 % pour la liste d'Arnaud PĂ©ricard (UMP dissident) et 20 % pour la liste de Pascal LĂ©vĂȘque (PS)[95].

    À l’élection prĂ©sidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tĂȘte Jacques Chirac avec 27,7 %, suivi de Lionel Jospin avec 13,3 %, Jean-Marie Le Pen avec 11,6 %, puis François Bayrou avec 11,5 %, Jean-Pierre ChevĂšnement avec 6,8 %, Alain Madelin avec 6,7 %, NoĂ«l MamĂšre avec 4,8 %, aucun autre candidat ne dĂ©passant le seuil des 4 %. Au second tour, les Ă©lecteurs ont votĂ© Ă  87,9 % pour Jacques Chirac contre 12,1 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux d’abstention de 18,6 %, rĂ©sultat plus contrastĂ© qu'au niveau national (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %)[96].

    Au rĂ©fĂ©rendum sur le traitĂ© constitutionnel pour l’Europe du , les Saint-Germanois ont trĂšs nettement approuvĂ© la Constitution europĂ©enne, avec une majoritĂ© de 71,32 % de oui contre 28,68 % de non et un taux d’abstention de 27,57 % (France entiĂšre : non Ă  54,67 % ; oui Ă  45,33 %). Ces chiffres amplifient la tendance dĂ©partementale des Yvelines (oui Ă  59,53 % ; non Ă  40,47 %) et celle de la rĂ©gion Île-de-France (oui 53,99 % ; non 46,01 %)[97].

    À l’élection prĂ©sidentielle de 2007, le premier tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tĂȘte avec 45,93 %, suivi par François Bayrou avec 22,80 %, SĂ©golĂšne Royal avec 18,29 % et Jean-Marie Le Pen avec 6,00 %, aucun autre candidat ne dĂ©passant le seuil des 2 %. Le second tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tĂȘte Ă  une trĂšs large majoritĂ© de 66,95 % contre 33,05 % pour SĂ©golĂšne Royal (rĂ©sultat national : respectivement 53,06 et 46,94 %)[98].

    Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2012, le premier tour voit Nicolas Sarkozy arriver nettement en tĂȘte avec 44,78 %, suivi par François Hollande avec 22,52 %, François Bayrou avec 12,12 %, Marine Le Pen avec 9 % et Jean-Luc MĂ©lenchon avec 6,53 %. Les autres candidats ne dĂ©passent pas le seuil des 3 %. Au second tour, Nicolas Sarkozy obtient 62,96 % des voix contre 37,04 % Ă  François Hollande[99].

    À l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017, François Fillon arrive en tĂȘte au premier tour avec 36,87 % des voix, suivi par Emmanuel Macron avec 32,05 %, Jean-Luc MĂ©lenchon avec 11,49 %, Marine Le Pen avec 8,31 % et BenoĂźt Hamon avec 5,65 % des voix. Les autres candidats ne dĂ©passent pas les 4 % des voix. Au second tour, Emmanuel Macron obtient 82,93 % des voix contre 17,07 % pour Marine Le Pen[100].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[101]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1944 1944 Alcide Barillot Professeur - Président du Comité de Libération
    1944 1945 Jean-Paul Lamarre Chirurgien
    1945 1947 Raymond Vidal
    1947 1949 Marcel Aubert
    1949 1950 Jacques Mollard
    1950 1950 Maurice Petit Président de la délégation spéciale
    1950 1959 Jacques Mollard RS
    puis UNR
    Conseiller gĂ©nĂ©ral de Saint-Germain-en-Laye (1951 → 1954)
    1959 1965 René Beon UNR
    1965 1977 Jean Chastang[102] RI puis
    UDF-PR
    Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Saint-Germain-en-Laye (1964 → 1967)
    puis de Saint-Germain-Nord (1976 → 1988)
    1977 [103] Michel PĂ©ricard[104] RPR Journaliste
    DĂ©putĂ© des Yvelines (2e puis 6e circ.) (1978 → 1999)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral de Saint-Germain-en-Laye-Sud (1976 → 1989)
    Décédé en fonction
    [105] [106] - [107] Emmanuel Lamy RPR
    puis UMP
    puis LR
    Énarque, Haut fonctionnaire[108]
    VP de la CA Saint Germain Boucles de Seine (2016 → 2017)
    VP de l'Association des maires d'Île-de-France (2014[109] → 2017)
    Décédé en fonction
    7 juin 2017[110] - [111] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Arnaud PĂ©ricard LR
    puis DVD
    puis Horizons[112]
    Avocat
    Fils de Michel PĂ©ricard
    Vice-prĂ©sident de la CA Saint Germain Boucles de Seine (2017 → )
    RĂ©Ă©lu maire de la commune nouvelle pour le mandat 2019-2020[113]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026[114]
    Conseiller départemental des Yvelines (depuis 2021)

    Outils de démocratie participative

    Sept conseils de quartier sont constituĂ©s par la municipalitĂ©[115] : CƓur de ville et quartiers forestiers, Alsace/PĂ©reire, LycĂ©e international, Rotondes-Saint LĂ©ger, Sous-prĂ©fecture/Pontel, HĂŽpital, Debussy/Schnapper.

    La commune s'est également dotée d'un conseil municipal junior (CMJ) composé de vingt-quatre élÚves de CM1 issus des écoles publiques et privées de la ville[116].

    Labellisations

    En 2012, la commune a reçu le label « Ville Internet @@@@@ », renouvelé en 2013[117].

    Jumelages

    Saint-Germain-en-Laye poursuit une politique de jumelage[121] active, engagée dÚs 1975 avec une ville de Franconie, Aschaffenbourg. Une association de soutien a été créée à l'occasion de chaque jumelage.

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1790. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[122] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 44 410 habitants[Note 4], en augmentation de 12,32 % par rapport Ă  2014 (Yvelines : +1,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1790 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    12 66913 4008 9549 79810 29110 67110 95113 61813 488
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    12 52714 28315 70817 47822 86217 19915 79016 31214 262
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    16 48917 29717 28818 34420 00822 18021 99622 53922 013
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    29 42934 62138 30837 50938 49939 92638 42341 31240 653
    2016 2020 - - - - - - -
    39 98244 410-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[66] puis Insee Ă  partir de 2006[123].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  37,1 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 22,7 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 21,7 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 21 291 hommes pour 23 459 femmes, soit un taux de 52,42 % de femmes, lĂ©gĂšrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,32 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[124]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    1,7
    6,4
    75-89 ans
    9,4
    12,3
    60-74 ans
    14,5
    20,4
    45-59 ans
    20,0
    20,3
    30-44 ans
    20,0
    17,3
    15-29 ans
    15,9
    22,6
    0-14 ans
    18,5
    Pyramide des ùges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[125]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,3
    5,7
    75-89 ans
    7,7
    13,4
    60-74 ans
    14,5
    20,6
    45-59 ans
    20,3
    19,8
    30-44 ans
    19,9
    18,4
    15-29 ans
    17
    21,5
    0-14 ans
    19,4

    Niveau d'Ă©tudes en 2009

    Le niveau d'éducation à Saint-Germain-en-Laye[126] est élevé, nettement plus que dans le reste du département des Yvelines[127]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplÎmes de niveau Bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 43,2 %, contre 29,7 % en moyenne yvelinoise, tandis que seulement 10 % de la population n'est titulaire d'aucun diplÎme (contre 13,6 % au niveau départemental). Entre 1990 et 1999, l'évolution a été trÚs marquée avec une croissance de 20,7 % des titulaires de diplÎmes de niveau Bac+2 et de 38,1 % pour les titulaires de diplÎmes supérieurs. En 1999, la ville comptait 6240 personnes relevant de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures », soit 20 % de la population totale et plus de 37 % de la population active.

    Nationalités en 1999

    La population saint-germanoise compte 4,4 % de Français par acquisition et 8,2 % de personnes de nationalités étrangÚres (recensement 1999[128], proportions légÚrement inférieures à la moyenne yvelinoise (respectivement 4,9 % et 8,9 %)[129].

    Parmi les étrangers on note, par rapport à la moyenne du département, une plus forte proportion de ressortissants de l'Union européenne, soit 4,6 % contre 4,0 % ainsi que des nationalités « autres » (hors Union européenne, hors Maghreb et Turquie), soit 2,2 % contre 1,8 %). Cela reflÚte la présence dans la commune de cadres internationaux dont les enfants fréquentent le lycée international de Saint-Germain-en-Laye.

    Enseignement

    Saint-Germain est une ville scolaire avec au moins quarante Ă©tablissements d'enseignement primaires et secondaire.

    Ils relĂšvent de l'acadĂ©mie de Versailles. La circonscription fait partie du bassin d'Ă©ducation et de formation de Saint-Germain-en-Laye[130]. Les enseignants sont surveillĂ©s par l’inspection acadĂ©mique des Yvelines.

    Enseignement primaire

    L'enseignement primaire est dispensé dans vingt-et-une écoles primaires[131] (neuf écoles maternelles publiques, trois écoles primaires privées, six écoles élémentaires publiques, une école primaire publique, une école maternelle d'application et quatre écoles élémentaires d'application).

    Enseignement secondaire

    Entrée de l'Institut Saint-Thomas de Villeneuve.

    La ville possÚde dix-neuf établissements secondaires, dont huit publics : trois collÚges, Les Hauts-Grillets, Marcel-Roby et Claude-Debussy, un collÚge international, et cinq lycées : un lycée général et technique (lycée Jeanne-d'Albret, incluant des classes préparatoires littéraires, scientifiques et commerciales), deux lycées technologiques (Léonard-de-Vinci[132] et Jean-Baptiste-Poquelin).

    Le lycée international de Saint-Germain-en-Laye, est situé sur la colline d'Hennemont à l'extrémité ouest de la ville, dans un campus comprenant le chùteau d'Hennemont.

    Le collĂšge de la Maison d'Ă©ducation de la LĂ©gion d'honneur[133] est situĂ©e aux Loges, en plein cƓur de la forĂȘt.

    Le lycée agricole et horticole de Saint-Germain-Chambourcy est dans la Plaine de la Jonction.

    La ville possĂšde neuf Ă©tablissements secondaires privĂ©s. Le plus ancien lycĂ©e est l'Ă©tablissement catholique Saint-Thomas-de Villeneuve, crĂ©Ă© en 1700 par Louis XIV pour l'instruction des jeunes filles de la cour de Jacques Stuart (1633-1701), rĂ©fugiĂ© Ă  Saint-Germain ; gĂ©rĂ© par la CongrĂ©gation des SƓurs de Saint-Thomas de Villeneuve, il est situĂ© Ă  l'hĂŽtel de Soissons, 15 rue des Louviers. Il porte alors le nom de « Pensionnat de la reine ». La chapelle ajoutĂ©e en 1786 est due Ă  Antoine-François Peyre. SupprimĂ© Ă  la RĂ©volution, rĂ©tabli sous l'Empire, exilĂ© en Angleterre aprĂšs la suppression des congrĂ©gations en 1904, transformĂ© en hĂŽpital militaire pendant la Grande Guerre, l'Ă©tablissement rouvre en 1941 et devient aprĂšs la LibĂ©ration un collĂšge puis un lycĂ©e. Il reste un Ă©tablissement de la CongrĂ©gation des SƓurs[134] - [135]. Les autres plus importantes Ă©coles privĂ©es sont l'Institut Notre-Dame, fondĂ©e par Madame Campan, et l’école Saint-Érembert ; ils sont Ă  la fois Ă©cole primaire, collĂšge et lycĂ©e.

    Enseignement supérieur

    Elle accueille quelques Ă©tablissements publics d'enseignement supĂ©rieur, tels que l'École supĂ©rieure du professorat et de l'Ă©ducation (ESPE) de l'acadĂ©mie de Versailles (ancienne Ă©cole normale d'institutrices, crĂ©Ă©e en 1913)[136] et les formations mĂ©dicales au sein du centre hospitalier intercommunal (Ă©coles d'infirmiers, d'aides-soignants, de sages-femmes
). Depuis , a ouvert Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, Institut d'Ă©tudes politiques (IEP) interne aux universitĂ©s de Cergy-Pontoise et Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines[137]. L'IEP de Saint-Germain-en-Laye est installĂ© sur le site universitaire de la rue Pasteur, et partage les locaux avec l'ESPE de l'acadĂ©mie de Versailles[138].

    La ville accueille Ă©galement Sup de Vente, Ă©cole consulaire de commerce de la CCI Paris Île-de-France, depuis sa crĂ©ation en 1991.

    Manifestations culturelles et festivités

    La fĂȘte des Loges est une fĂȘte foraine importante, issue d'une tradition trĂšs ancienne, qui se dĂ©roule chaque Ă©tĂ© dans la forĂȘt prĂšs de la maison d'Ă©ducation des Loges et attire un public important.

    Chaque année depuis 1987 un festival de musique, « l'Estival », est organisé en septembre.

    La « Maison des associations saint-germanoises », fondĂ©e en 1979 sous le rĂ©gime de la loi du , regroupe non moins de 260 associations locales Ɠuvrant dans des domaines trĂšs divers[139]. Elle organise chaque annĂ©e une « Expo-Associations » sur la place du MarchĂ©-Neuf. Dans le domaine de l'histoire, l'association Les Amis du Vieux Saint-Germain, fondĂ©e en 1923 organise diverses activitĂ©s consacrĂ©es Ă  l'histoire locale, confĂ©rences, colloques
 et publie un « bulletin des Amis du Vieux Saint-Germain »[140].

    Santé

    Galerie de l'hĂŽpital de Saint-Germain.

    L'hĂŽpital de Saint-Germain-en-Laye est rĂ©uni depuis le avec celui de Poissy pour former le centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint Germain. Cet ensemble fonctionne sur les deux sites avec 1200 lits et 3000 soignants. La restructuration de l'ensemble est prĂ©vue avec la construction d'un nouveau bĂątiment Ă  Poissy d'ici Ă  2019 ; le site de Poissy serait tournĂ© vers les urgences, la chirurgie lourde, l'hospitalisation longue et accueillerait la maternitĂ©, tandis que celui de Saint-Germain serait destinĂ© aux hospitalisations de moins d'une journĂ©e, aux consultations, Ă  l'hĂŽpital de jour, Ă  la chirurgie ambulatoire et au pĂŽle cancĂ©rologie[141]. Une partie du site de Saint-Germain-en-Laye doit lors de cette restructuration ĂȘtre abandonnĂ© par les activitĂ©s hospitaliĂšres et servir Ă  un grand projet urbain menĂ© par la municipalitĂ©[142].

    La ville possÚde également une clinique privée La clinique Saint-Germain. Ce centre médico-chirurgical, également maternité, est issu du regroupement des cliniques Marie-ThérÚse et Louis XIV ; il a été construit en plein centre-ville de Saint-Germain-en-Laye, à cÎté de l'hÎpital. La clinique Saint-Germain est un établissement de santé pluridisciplinaire, un centre de cancérologie, une maternité et un laboratoire d'analyse médicale. L'établissement est accrédité par la Haute Autorité de santé et accueille l'unique maternité de la ville.

    Cultes

    L'Ă©glise Saint-LĂ©ger en 1776.
    Vente d'objets, d'images et de livres religieux dans le centre.

    La commune de Saint-Germain-en-Laye, dans le diocĂšse de Versailles, est desservie par deux paroisses catholiques et de nombreuses chapelles : la paroisse Saint-Germain, dont le siĂšge est l'Ă©glise Saint-Germain, prĂšs du chĂąteau ; et la paroisse Saint-LĂ©ger, dont le siĂšge est l'Ă©glise Saint-LĂ©ger, de loin la paroisse la plus ancienne, et qui dispose d'une Ă©glise rĂ©cente construite en 1961 dans la vallĂ©e du ru de Buzot ou val Saint-LĂ©ger. Ces paroisses sont rattachĂ©es au doyennĂ© de Saint-Germain-en-Laye dont dĂ©pend l'Ă©glise Saint-Wandrille-du-Pecq. Les chapelles qui sont desservies sont celle des Franciscaines, la chapelle Sainte-Anne, la chapelle du Carmel, la chapelle des Augustines, la chapelle Saint-Louis de l'HĂŽpital[143], les chapelles des instituts (lycĂ©es) Saint-Thomas de Villeneuve et Notre-Dame, de l'Ă©cole Saint-Érembert, de la Maison d'Ă©ducation de la lĂ©gion d'honneur, etc. Dans la forĂȘt il y a plusieurs lieux consacrĂ©s Ă  la priĂšre.

    Le temple protestant de Saint-Germain-en-Laye est installĂ© au dĂ©but de l'avenue des Loges, en face de la sortie du Nord du Parc du chĂąteau. D'abord desservie par le pasteur de Versailles, la communautĂ© rĂ©formĂ©e de Saint-Germain construisit son temple en 1862, puis essaime des communautĂ©s dans les villes voisines. Les Églises rĂ©formĂ©es du VĂ©sinet, Poissy, Marly-le-Roi, Houilles, Rueil-Malmaison et Mantes-la-Jolie sont ainsi le fruit de l'Ă©vangĂ©lisation protestante effectuĂ©e Ă  partir de Saint-Germain-en-Laye. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.

    Une église évangélique du mouvement des Assemblées de Dieu est présente depuis les années 1960 sur la commune de Saint-Germain-en-Laye. Elle est actuellement installée rue Bonnemain[144].

    La communauté israélite ou juive dispose d'une synagogue qui a été construite impasse Saint-Léger et inaugurée en 1995[145].

    MĂ©dias

    Le quotidien Le Parisien consacre, dans ses pages Yvelines, des informations sur la commune. L'hebdomadaire Le Courrier des Yvelines (Publihebdos groupe SIPA-Ouest-France), qui couvre Saint-Germain-en-Laye et tout le nord-est du dĂ©partement autour de la Seine, a son siĂšge Ă  Versailles (avenue de Sceaux). Il propose une Ă©dition chaque semaine pour l'arrondissement de Saint-Germain-en-Laye. Du cĂŽtĂ© des journaux gratuits, Ă  noter l'hebdomadaire CĂŽtĂ© Yvelines (Publihebdos groupe SIPA-Ouest-France!. La mairie Ă©dite Ă©galement un bimensuel, Le Journal de Saint-Germain, lancĂ© par Michel PĂ©ricard qui fut autrefois Ă©galement hebdomadaire. Il est distribuĂ© dans toutes les boĂźtes aux lettres de la commune, de mĂȘme que le mensuel Saint-Germain Magazine, qui est diffusĂ© chaque mois Ă  35 000 exemplaires Ă  Saint-Germain-en-Laye mais Ă©galement dans les villes environnantes.

    Le Paris-Saint-Germain

    Saint-Germain-en-Laye est connue pour avoir donné son nom au club de football professionnel du Paris Saint-Germain (PSG). Ce club a été créé en 1970 sur la base d'un club amateur saintgermanois plus ancien, qui avait obtenu à l'époque la montée en 2e Division.

    Devenu un club professionnel, le PSG a obtenu depuis plusieurs championnats et coupes de France. Il s'entraĂźne au Camp des Loges.

    Le hockey sur gazon

    Le sport qui est vraiment typique de la ville est le hockey sur gazon, le SGHC a Ă©tĂ© fondĂ© en 1927, et il a rĂ©alisĂ© en 2006 le premier doublĂ© championnat de France masculin - championnat de France fĂ©minin depuis plus de 70 ans. En 2007, l'Ă©quipe premiĂšre est Ă  nouveau championne de France, l'Ă©quipe fĂ©minine vice-championne de France, et les Cadets sont aussi champions de France. À noter que durant la saison 2006, l'Ă©quipe masculine a Ă©galement remportĂ© la Coupe de France. Sa rĂ©ussite sportive s'Ă©tend aussi aux divisions infĂ©rieures, qui ont remportĂ© plusieurs championnats de France Cadets et Minimes. Quelques-uns de ces enfants, devenus adultes, sont devenus membres de l'Ă©quipe de 1re Division et des Ă©quipes de France.

    L'Ă©quitation

    Avec la succursale de l'École militaire et l'annexe de la Garde rĂ©publicaine qui sont Ă©tablis au Quartier Goupil, la forĂȘt domaniale et la proximitĂ© de Maisons-Laffitte, Saint-Germain est une ville de chevaux avec plusieurs clubs hippiques privĂ©s.

    L'escrime

    Saint-Germain-en-Laye est la ville du coup de Jarnac, son Cercle d'escrime a formé plusieurs champions de France.

    Le collÚge Marcel-Roby et le lycée Jeanne-d'Albret ont des sections sportives dans des disciplines olympiques, ce qui permet aux futurs sportifs de haut niveau de suivre une scolarité tout en leur permettant de s'entraßner dans leurs équipes de France respectives.

    Le golf

    Saint-Germain-en-laye dispose d'un terrain de golf offrant deux parcours de 18 et 9 trous respectivement, implantĂ© dans un terrain de 70 hectares dans la partie sud-ouest de la forĂȘt[146].

    Le tennis

    Saint-Germain a eu pendant plusieurs siĂšcles un jeu de paume qui est l'ancĂȘtre du tennis. Il a Ă©tĂ© reconverti en thĂ©Ăątre dont s'est occupĂ© Alexande Dumas.

    La piscine et la natation

    La ville dispose Ă©galement d'une piscine couverte, avec un bassin olympique de 50 Ă— 20 mĂštres, construite en lisiĂšre de forĂȘt en 1970. Cet Ă©quipement intercommunal, qui profite Ă©galement Ă  six communes voisines (Aigremont, Chambourcy, Mareil-Marly, Marly-le-Roi, Le Pecq, Le VĂ©sinet) rĂ©alise 450 000 entrĂ©es par an[147]. Cette piscine accueille des compĂ©titions importantes telles la Coupe de France de natation.

    La boxe française et les autres sports de combat

    Le Stade Saint-Germanois Judo Club est le premier club de judo de Saint-Germain-en-Laye. Il forme sous la direction de la famille Villemagne, des sportifs qui chaque année sont sur les podiums des compétitions départementales, nationales et internationales.

    Le club « Arts martiaux Saint-Germain » regroupe au sein du Ken Shin KaĂŻ divers sports : le kendƍ et l'iaĂŻdo, et a emmenĂ© certains pratiquants en championnats de France et d'Europe. Les autres disciplines du club sont : le kung-fu, le judo, le baby-judo, le karatĂ©-jutsu (enfants), le nihon-tai-jitsu, le SARC (sorte de krav-Maga), l'aĂŻkido et la self-dĂ©fense.

    Économie

    Immeuble de la Caisse d'Éparge de Saint-Germain fondĂ©e en 1855.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 42 021 €, ce qui plaçait Saint-Germain-en-Laye au 1 657e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 mĂ©nages en mĂ©tropole[148].

    Activités et emploi

    Saint-Germain-en-Laye est un pĂŽle d'emploi important avec prĂšs de 19 000 emplois en 1999 pour une population de 38 000 habitants, soit un emploi pour deux habitants. C'est un pĂŽle tertiaire consacrĂ© au commerce, Ă  l'Ă©ducation et Ă  l'administration. Le secteur tertiaire reprĂ©sente prĂšs de 94 % des emplois, soit 17 890 sur 18 885 (chiffre 1999). Les principales activitĂ©s pourvoyeuses d'emplois sont les services aux entreprises et aux particuliers (20,7 %), l'administration (17,4 %), la santĂ© (17,2 %), l'Ă©ducation (16 %) et le commerce (12,9 %)[149].

    Le taux de chÎmage en 2013 était de 9,3 %[150], un chiffre légÚrement inférieur à la moyenne des Yvelines (9,9 %)[151], et encore plus à la moyenne nationale (10,2 %)[152].

    Entrée des Galeries Saint-Germain, rue de la Salle.
    Fromagerie.
    Un des deux marchés de Saint-Germain, celui du centre.

    Commerce

    Saint-Germain-en-Laye est considĂ©rĂ© comme le « plus grand centre commercial Ă  ciel ouvert de l’ouest parisien » deux marchĂ©s, plus de 800 commerces implantĂ©s surtout en centre-ville[153]. Il n'existe pas dans la commune de grand centre commercial, ni d'hypermarchĂ©. L'ancien maire, Michel PĂ©ricard, avait tenu Ă  maintenir dans le centre ville dense deux supĂ©rettes, un Monoprix et un SupermarchĂ© Auchan, et Ă  construire en 1987 une galerie commerçante couverte, les Galeries Saint-Germain.

    C'est François Ier qui a crĂ©Ă© en un marchĂ© deux jours par semaine (le lundi et le jeudi), et une foire quatre jours par an (le pour la Saint-Germain, le devenu , le 25 devenu 1er dimanche de septembre pour la saint Fiacre, et le 1er dĂ©cembre). Il a fait construire en 1543 une halle qui donnait place du Vieux-MarchĂ©, qui a Ă©tĂ© reconstruite en 1776 et qui a Ă©tĂ© dĂ©molie pour construire la Poste. La population du bourg s'Ă©lĂšve en 1560 Ă  2 550 habitants habitants et Ă  3 540 habitants en 1600.

    SituĂ© actuellement au centre d'un bassin de population de 300 000 personnes Ă  pouvoir d'achat Ă©levĂ©, et possĂ©dant une trentaine d'Ă©coles et de lycĂ©es qui attirent chaque jour des milliers de mĂšres de famille, Saint-Germain concentre un grand nombre de professions libĂ©rales (mĂ©decins, dentiste, avocats,..), de services et de commerces spĂ©cialisĂ©s.

    Ces commerces subissent la concurrence des centres commerciaux extérieurs, notamment la zone commerciale d'Orgeval le long de la route nationale 13. Le projet d'un important centre commercial dénommé Les Terrasses de Poncy[154] qui serait implanté dans la commune de Poissy, au carrefour des autoroutes A13, A14, et de la future A104, soulÚve quelques inquiétudes et l'opposition du conseil municipal de Saint-Germain-en-Laye[155].

    Principales entreprises

    Affiche publicitaire de la brasserie Cirier-Pavard, en 1895.

    Saint-Germain-en-Laye abrite, entre autres, le siÚge de Ford France, ceux de la filiale française du groupe Bose, de Pall France et de Cargill France. La société Ford-France s'est installée en juillet 2002 dans le chùteau Saint-Léger (transformé en 1991 par l'architecte Dominique Perrault), ancien siÚge de l'Irsid, rue de la Croix-de-Fer, avant de fusionner avec Volvo-France et Land-Rover-France au sein de FMC Automobiles SAS[156].

    La ville accueille également des services de la documentation nationale du cadastre. Ce service, qui emploie plus de deux cents salariés, assure la mise à jour des plans cadastraux, leur impression et leur numérisation[157].

    L'usine Seine-Aval, exploitĂ©e par le Syndicat interdĂ©partemental pour l’assainissement de l’agglomĂ©ration parisienne (SIAAP), occupe 350 hectares dans le nord de la boucle de Saint-Germain-en-Laye, en majoritĂ© dans le territoire de la commune. Mise en service en 1940 agrandie et modernisĂ©e rĂ©guliĂšrement, c'est la plus grande station d'Ă©puration d'Europe (environ 2 100 000 mĂštres cubes par jour). Une importante unitĂ© de dĂ©nitrification a Ă©tĂ© mise en service en 2007[158]. Un dĂ©bat public a Ă©tĂ© ouvert au cours du dernier trimestre de 2007 dans le cadre d'un projet de refonte globale de la station destinĂ© Ă  la mettre en conformitĂ© avec la Directive europĂ©enne cadre sur l’eau[159].

    Associations

    La Maison des associations Ă©tablie dans l'ancien bailliage.

    La ville est animée par un riche tissu associatif : 260 associations sont membres de la Maison des Associations Saint-Germanoises. Tous les types d'associations sont représentés : sportives comme le Cercle des Nageurs de l'Ouest, sociales comme Dons Solidaires, loisirs comme le Club de Bridge ou agissant contre les violences faites aux femmes comme Women Safe[160].

    Saint-Germain-en-Laye, ville de garnison

    Historiquement, Saint-Germain-en-Laye a Ă©tĂ© une importante ville de garnison et elle compte actuellement plus de 600 militaires. Au Camp des Loges, elle hĂ©berge notamment l’état-major du commandement militaire de la RĂ©gion Terre Île-de-France[161], la direction rĂ©gionale du gĂ©nie[162]. Le 526e bataillon du train y tenait garnison jusqu'Ă  sa dissolution, au .

    S'y trouve aussi depuis 1966 au quartier Goupil, le centre d'instruction du régiment de cavalerie de la Garde républicaine[163].

    Il est prĂ©vu, dans le cadre du plan de modernisation de la DĂ©fense, de transfĂ©rer au Camp des Loges, le Commissariat de l’armĂ©e de terre de Paris en 2009, et la direction rĂ©gionale du service d’infrastructure de dĂ©fense Île-de-France (SGA) en 2014[164].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Saint-Germain-en-Laye possÚde un grand nombre de monuments historiques classés ou inscrits[165] - [166]. Un secteur sauvegardé de 65 hectares a été défini en 1978 dans le centre historique de la ville[167], il a été un des deux premiers de France avec Sarlat.

    Le chĂąteau, son parc et la terrasse

    Le chùteau de Saint-Germain-en-Laye fut l'une des principales résidences des rois de France à partir de Louis VI le Gros, jusqu'à Louis XIV. L'édifice actuel, de style Renaissance, fut reconstruit sous François Ier et restauré sous Napoléon III. Il conserve une trÚs belle Sainte-Chapelle (XIIIe siÚcle) de style gothique et un donjon du XIVe siÚcle. Il abrite aujourd'hui le musée d'Archéologie nationale.

    La terrasse du chĂąteau construite par Le NĂŽtre de 1669 Ă  1674, s'Ă©tend en ligne droite sur 2 400 mĂštres de long sur 30 de large[168]. Elle relie le centre de Saint-Germain au chĂąteau du Val. Dominant la vallĂ©e de la Seine en direction du Pecq, elle offre une vue dĂ©gagĂ©e sur les tours de La DĂ©fense et Paris.

    Du Chùteau-Neuf d'Henri II et Henri IV, détruit à la fin du XVIIIe siÚcle, le seul vestige notable est l'ancien oratoire du roi, dans lequel serait né selon la tradition le roi Louis XIV, qui se trouve inclus aujourd'hui dans le Pavillon Henri IV.

    À l'autre extrĂ©mitĂ© de la Terrasse, dans la forĂȘt, le chĂąteau du Val, Ɠuvre de Jules Hardouin-Mansart, construit pour le roi Louis XIV au XVIIe siĂšcle, abrite une rĂ©sidence de famille de la sociĂ©tĂ© d'entraide des membres de la LĂ©gion d'honneur[169].

    • La Terrasse, vue en venant chĂąteau.
      La Terrasse, vue en venant chĂąteau.
    • La Terrasse, vue vers la vallĂ©e de la Seine.
      La Terrasse, vue vers la vallée de la Seine.
    • La Terrasse, vue depuis le bout (demi-lune).
      La Terrasse, vue depuis le bout (demi-lune).

    Dans la ville

    Édifices religieux

    L'église paroissiale Saint-Germain, qui fait face au chùteau, a été démolie et reconstruite en 1824 par l'architecte Potain, dans un style inspiré des basiliques paléochrétiennes, et fut restaurée par Joseph Nicolle de 1848 à 1854. Sa façade présente un fronton triangulaire supporté par six colonnes toscanes, dont quatre alignées en façade et deux en retour. Dans cette église se trouve le mausolée du roi de Grande-Bretagne, Jacques II Stuart, détrÎné et exilé lors de la Glorieuse Révolution, qui résida jusqu'à sa mort au chùteau de Saint-Germain.

    L'hÎpital Saint-Louis, de fondation royale, a été reconstruit en 1883 à l'initiative de la ville par l'architecte Alfred-Nicolas Normand (1822-1909), sa chapelle de style néo-byzantin, a été inscrite en 1997[170]. La chapelle du couvent des Dames de Saint-Thomas, fin XVIIIe siÚcle, due à l'architecte Antoine-François Peyre.

    Datant de 1893, la chapelle des Franciscaines, situĂ©e avenue Foch, perdit ses affectataires Ă©ponymes en 1994. BĂ©nĂ©ficiant d'une restauration en 2015, elle accueillit Ă  nouveau le culte en 2016, d'abord grĂące Ă  la prĂ©sence de l'Institut du Christ-Roi Souverain PrĂȘtre puis grĂące Ă  l'installation de la communautĂ© catholique ukrainienne en 2019. Un office de chants s'y tint lors du matin du noĂ«l 2021 qui fut retransmis dans le cadre de l'Ă©mission ChrĂ©tiens Orientaux (de la sĂ©rie Les Chemins de la foi)[171].

    • Église Saint-Germain.
      Église Saint-Germain.
    • Chapelle Saint Louis de l'hĂŽpital avec ses tribunes pour les invalides.
      Chapelle Saint Louis de l'hĂŽpital avec ses tribunes pour les invalides.
    Édifices militaires

    Les anciennes casernes, en particulier le Pavillon de Gramont, ont été transformées en logements sociaux pour les familles de militaires affectés au Camp des Loges. L'ancien ManÚge Royal, reconstruit sous Louis-Philippe, a été restauré par la commune qui l'utilise comme salle d'expositions.

    • Le ManĂšge royal.
      Le ManĂšge royal.
    Édifices civils

    Saint-Germain-en-Laye conserve son ancien baillage avec sa geÎle et sa salle d'audience (devenu la Maison des Associations), son ancien hÎpital général construit à la fin du XVIIe siÚcle par Madame de Montespan (devenu le Musée du Prieuré), quelques hÎtels particuliers construits par des familles de la cour aux XVIIe et XVIIIe siÚcles, et l'essentiel des rues et des maisons du centre ville.

    Les anciens bùtiments des tanneries royales, situés au bord du Rû de Buzot, ont été restaurés et transformés en locaux de bureaux.

    Une ancienne dépendance de la Maison Verte, chùteau détruit, est devenue le tribunal d'instance de Saint-Germain-en-Laye.

    Le cimetiÚre ancien, créé au début du XVIIe siÚcle, abrite de nombreuses tombes de personnalités dont celles du peintre Maurice Denis et du réalisateur Jacques Tati.

    Le « PrieurĂ© », ancienne demeure du peintre Maurice Denis, qui abrite depuis 1980 le musĂ©e consacrĂ© Ă  son Ɠuvre, a Ă©tĂ© construit pour y installer l'hĂŽpital gĂ©nĂ©ral royal de Saint-Germain-en-Laye. La chapelle a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e par Maurice Denis.

    À l'Ă©cart du centre-ville, le chĂąteau d'Hennemont est un Ă©difice en briques et pierres de style nĂ©ogothique. Il a Ă©tĂ© construit en 1907 sur le site de l'ancien prieurĂ© d’Hennemont pour le pharmacien Henri Cannone, inventeur de la pastille Valda. Il accueille aujourd'hui le lycĂ©e international de Saint-Germain-en-Laye.

    Dans la forĂȘt

    Le pavillon de la Muette.

    Outre le chĂąteau du Val et les croix citĂ©es plus bas, plusieurs monuments historiques se trouvent dans la forĂȘt.

    Le pavillon de la Muette, ancien rendez-vous de chasse, est situĂ© dans le nord de la forĂȘt. Il a Ă©tĂ© construit par l'architecte Ange-Jacques Gabriel pour le roi Louis XV en 1775 sur les ruines d'un ancien chĂąteau de François Ier. Le pavillon de la Croix de Noailles, ancien rendez-vous de chasse, est Ă©galement classĂ© monument historique. Il abrite un restaurant italien.

    Le couvent des Loges, fondĂ© en 1644 par Anne d'Autriche sur l'emplacement de l'ancien ermitage de saint Fiacre, se trouve au milieu de la forĂȘt. Le site abrite depuis 1811 la maison d'Ă©ducation de la LĂ©gion d'honneur. Les bĂątiments ont Ă©tĂ© totalement reconstruits au XIXe siĂšcle.

    La forĂȘt a Ă©tĂ© progressivement close Ă  partir du XVIIIe siĂšcle par un mur continu en pierres destinĂ© Ă  limiter le braconnage, interrompu par une dizaine de portes monumentales qui Ă©taient fermĂ©es la nuit. On peut encore voir dans la commune la porte de Chambourcy et celle des PĂ©trons.

    L'aqueduc de Retz (inscrit monument historique en 1988) est un aqueduc souterrain construit sous Louis XIV pour alimenter le chùteau en eau de sources de la vallée du ru de Buzot. Un regard se trouve dans le domaine du chùteau Saint-Léger (siÚge de Ford-France).

    Le fort Saint-Saturnin fut un ouvrage dĂ©fensif Ă©levĂ© dans la partie nord-est de la forĂȘt pour l'entrainement des troupes Ă  l'attaque des places fortes. Il fut Ă©difiĂ© en 1669 et rasĂ© en 1670-1671. Connu par les sources Ă©crites, il a fait l'objet de fouilles[172].

    Patrimoine naturel

    La terrasse en hiver.

    Ancienne rĂ©sidence royale, la commune de Saint-Germain-en-Laye a hĂ©ritĂ© de la totalitĂ© de la vaste forĂȘt du mĂȘme nom qui s'Ă©tend sur 3 400 hectares au nord et Ă  l'ouest de la ville. C'est une forĂȘt domaniale, propriĂ©tĂ© de l'État, gĂ©rĂ©e depuis 1964 par l'ONF peuplĂ©e majoritairement de chĂȘnes. Elle est classĂ©e en zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 sur 3 735 hectares[173] - [174]. C'est un espace inconstructible, dont le conseil municipal a demandĂ© le classement en forĂȘt de protection pour renforcer sa protection[175]. Le parc agricole d'AchĂšres situĂ© au nord de la forĂȘt est Ă©galement classĂ© en ZNIEFF de type 1 sur 965 hectares.

    Le « sentier des Oratoires », long d'environ dix-huit kilomĂštres, permet de parcourir une grande partie de la forĂȘt et de visiter quatre croix historiques : la Croix Pucelle (1456), la Croix Dauphine (1540), la Croix Saint-Simon (1635) et la Croix de Noailles (1751), ainsi que sept oratoires, dont celui consacrĂ© Ă  saint Fiacre dans la clairiĂšre des Loges, qui est Ă  l'origine d'une procession qui donna naissance Ă  la fĂȘte des Loges[176].

    Les jardins du domaine national de Saint-Germain-en-Laye, d'une Ă©tendue de 60 hectares, s'Ă©tendent entre le chĂąteau et la forĂȘt. ComposĂ©s d'une partie de jardin Ă  la française, Ɠuvre de Le Notre et d'un jardin Ă  l'anglaise crĂ©Ă© en 1848 lors de l'arrivĂ©e du chemin de fer, ils comprennent Ă©galement la Terrasse. L'ensemble est classĂ© monument historique[177]. Ces jardins bĂ©nĂ©ficient du label « Jardin remarquable de France[178] ».

    Vigne

    La vigne en automne. Au fond le Pavillon Henri IV.

    La vigne du Pecq et de Saint-Germain, plantĂ©e en 2000 en contrebas de la Terrasse, comprend 1 900 pieds de pinot noir. C'est une Ă©vocation de l'antique tradition viticole de la rĂ©gion. On en tire un vin rouge, le « vin des grottes », qui n'est pas commercialisĂ©.

    La commune a été distinguée au concours des villes et villages fleuris avec trois fleurs[179].

    Musées

    La Vénus de Brassempouy conservée au Musée d'archéologie nationale.
    • MusĂ©e d'ArchĂ©ologie nationale : ce musĂ©e national installĂ© dans le chĂąteau prĂ©sente environ 30 000 objets archĂ©ologiques, ce qui en fait une des plus riches collections d'Europe. Ces objets sont rĂ©partis en sept collections allant des origines de la PrĂ©histoire (PalĂ©olithique) Ă  l'Ă©poque mĂ©rovingienne (VIIIe siĂšcle). Y figure notamment la cĂ©lĂšbre VĂ©nus de Brassempouy, l’une des plus anciennes reprĂ©sentations rĂ©alistes de visage humain, sculptĂ©e au PalĂ©olithique supĂ©rieur dans de l'ivoire de mammouth. Ce musĂ©e connaĂźt une dĂ©saffection certaine. Le nombre annuel de visiteurs est de 66 000 dont 45 000 entrĂ©es gratuites, notamment groupes scolaires (chiffres 2005[180]). Ce musĂ©e fait partie de ceux dont l'accĂšs sera gratuit Ă  titre expĂ©rimental au cours du premier semestre 2008[181].
    • MusĂ©e Claude Debussy : consacrĂ© Ă  l'Ɠuvre du compositeur Claude Debussy, ce musĂ©e est installĂ© dans sa maison natale au-dessus de l'office de tourisme.
    • MusĂ©e dĂ©partemental Maurice-Denis « Le PrieurĂ© » : musĂ©e consacrĂ© Ă  l'Ɠuvre de Maurice Denis et des Nabis, installĂ© dans l'ancienne demeure du peintre, qui fut construite au XVIIe siĂšcle par madame de Montespan pour y fonder l'hĂŽpital gĂ©nĂ©ral royal de Saint-Germain-en-Laye.
    Le « PrieurĂ© » siĂšge du musĂ©e consacrĂ© Ă  l'Ɠuvre de Maurice Denis et l'Ă©cole des Nabis.
    • Le musĂ©e municipal d'art et d'histoire, fermĂ© depuis 1979, est en attente d'un lieu. Dans ses collections figure notamment un tableau (huile sur bois), datĂ© entre 1496 et 1502, attribuĂ© Ă  JĂ©rĂŽme Bosch, l'escamoteur, qui fut dĂ©robĂ© le avant d'ĂȘtre retrouvĂ© deux mois plus tard et mis en lieu sĂ»r[182].
    • Espace Paul-et-AndrĂ©-Vera : amĂ©nagĂ© en 2006 dans une ancienne caserne, cet espace abrite divers services culturels et une collection d'Ɠuvres de Paul et AndrĂ© Vera donnĂ©es Ă  la ville[183].
    • Apothicairerie hospitaliĂšre dite Apothicairerie royale[170]: transfĂ©rĂ©e dans l'hĂŽpital mixte contemporain, rue Baronne-GĂ©rard, elle rassemble une collection d'objets des XVIIe et XVIIIe siĂšcles, notamment des pots Ă  pharmacie inventoriĂ©s[184], certains de cĂ©ramique ornĂ©e, provenant de l'hĂŽpital gĂ©nĂ©ral du Roi fondĂ© par la marquise de Montespan en 1698. La pharmacie est citĂ©e dans un inventaire de 1792[185].
    • MusĂ©e du gĂ©nĂ©ral Leclerc et de la 2e division blindĂ©e, quartier de Gramont.

    Autres Ă©quipements culturels

    Plusieurs équipements offrent aux habitants de nombreuses activités dans le domaine culturel :

    • cinq salles de cinĂ©ma ;
    • le thĂ©Ăątre Alexandre-Dumas, crĂ©Ă© en 1989, situĂ© dans le Jardin des Arts ;
    • le conservatoire Claude-Debussy ;
    • les mĂ©diathĂšques municipales, rĂ©partie en deux sites : la mĂ©diathĂšque du jardin des Arts situĂ©e dans le Jardin des Arts et la mĂ©diathĂšque George-Sand, dans le quartier du Bel-Air ;
    • les ateliers d'art de la ville, proposent des ateliers d'arts plastiques pour enfants et adulte ;
    • l'universitĂ© libre de Saint-Germain-en-Laye, liĂ©e par convention Ă  l’universitĂ© Paris-Nanterre, propose des activitĂ©s universitaires pour tous (cycles de confĂ©rences, sĂ©minaires, etc.) ;
    • la Clef, salle de concert et d'exposition ;
    • le lycĂ©e international, un lycĂ©e public rĂ©putĂ© ;
    • la micro-folie du quartier du Bel Air, ouverte en .

    Saint-Germain et la cuisine

    Le Pavillon Henri IV abrite le restaurant oĂč furent inventĂ©es les « pommes soufflĂ©es ».

    Deux recettes classiques sont connues pour ĂȘtre nĂ©es Ă  Saint-Germain-en-Laye, au restaurant du Pavillon Henri IV :

    • les pommes soufflĂ©es, inventĂ©es involontairement en 1837, Ă  l'occasion de la rĂ©ception de la reine Marie-AmĂ©lie qui voyageait sur le premier train entre Paris et Le Pecq, Ă  cause du retard du train ;
    • la sauce bĂ©arnaise, qui aurait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par le chef Collinet en 1844.

    « À la Saint-Germain » est une expression qui s'applique Ă  une recette de purĂ©e de pois ainsi qu'Ă  diverses garnitures contenant des petits pois.

    Cinéma

    Parmi les nombreux films tournés en différents lieux de la commune figurent L'assassin est ici de Robert Péguy (1933), Dieu a besoin des hommes de Jean Delannoy (1950), Une fille à croquer de Raoul André (1951), Faites sauter la banque ! de Jean Girault (1964) et Escalier C de Jean-Charles Tacchella (1985)[186]. En , la série Clem est tournée pour sa deuxiÚme saison dans certaines rues de la ville.

    En 2015, le film franco-allemand Elle de Paul Verhoeven y est tourné dans une villa[187].

    Personnalités liées à ville

    Rois et famille royale

    • Louis VI le Gros (1081-1137), roi de France de 1108 Ă  1137, fit construire avant 1124 la premiĂšre rĂ©sidence, qui n'Ă©tait pas fortifiĂ©e, et oĂč il fait avec sa cour des sĂ©jours aussi frĂ©quents qu'Ă  Senlis et OrlĂ©ans, selon le nombre d'actes qu'il y a signĂ©s.
    • Philippe Auguste (1180-1223), qui y signe autant d'actes qu'Ă  CompiĂšgne et Fontainebleau; « À son retour de croisade en 1191 il vint s'y reposer de ses fatigues, et, le 18 mars 1192, il en partit prĂ©cipitament, Ă  l'insu de ses courtisans, pour aller Ă  Bray faire bonne justice de quelques Juifs qui avaient mis Ă  mort un chrĂ©tien[188]. »
    • Saint Louis (Poissy 1214-1270), roi de France de 1226 Ă  1270, une rue porte son nom ; Il fit construire de 1234 Ă  1238 par l'architecte Pierre de Montreuil, la sainte chapelle du chĂąteau oĂč il fit dĂ©poser des reliques de la Couronne d'Ă©pines donnĂ©es en 1239 par Baudoin de Constantinople qui y vint en visite en . Les clefs de voĂ»tent reprĂ©sentent le visage du roi, les visages de sa mĂšre Blanche de Castille, de son Ă©pouse Marguerite de Provence, et de leurs enfants Marguerite de Brabant, Robert d'Artois, Alphonse de Poitiers et Charles d'Anjou.
    • Philippe le Bel (1285-1314) fait construire la tour au nord-ouest, appelĂ©e Ă  tort le donjon de Louis VI.
    • En 1341, le Prince Noir incendie et pille la ville et le chĂąteau.
    • En 1351, Jean le Bon rĂ©side dans la tour et se sert de la chapelle.
    • Charles V le Sage (Vincennes 1338-1380) fait d'importants travaux de construction et de fortification entre 1367 et 1380, il installe une estude dans la tour, comme Ă  Vincennes.
    • Marie de France (Saint-Germain 1344-1404), sƓur du roi Charles V le Sage, protectrice des trouvĂšres, mariĂ©e en 1364 avec Robert Ier de Bar- (1342-1411), duc de Bar.
    • François Ier (1494-1547), roi de France de 1515 Ă  1547, a gouvernĂ© souvent depuis Saint-Germain-en-Laye. Il fit reconstruire le chĂąteau dans le style Renaissance avec un toit terrasse, ce qui est unique.
    • Henri II (Saint-Germain 1519-1559), roi de France de 1547 Ă  1559, fit entamer construction du ChĂąteau-Neuf.
    • Madelaine de France (Saint-Germain 1520-1537) reine d'Écosse par son mariage avec Jacques V.
    • Jeanne d'Albret (Saint-Germain 1528-1572), fille d'Henri II de Navarre et mĂšre d'Henri IV. Le lycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technique de Saint-Germain porte son nom.
    • Charles IX (Saint-Germain 1550-1574), roi de France de 1560 Ă  1574.
    Louis XIII.

    Gouverneurs et officiers des chĂąteaux et domaine de Saint-Germain

    Louis de Noailles.
    • Robert de Meudon, chevalier, concierge du chĂąteau, mort en 1320.
    • Jean II de Givry, dit le Gallois, capitaine de Saint-Germain-en-Laye, gruyer de la forĂȘt de Laye, de Cruye et de Fresne (lettres de Charles VI du )[189].
    • Jean de Calleville[190], capitaine de Rouen, puis de Saint-Germain-en-Laye (1413)
    • Jean de Dunois (1402-1468), compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, capitaine de Saint-Germain-en-Laye.
    • Collard de Calleville, chevalier, ami du roi Charles VI, capitaine gouverneur de Saint-Germain-en-Laye, et gruyer de la forĂȘt de Laye.
    • Louis de Guyenne (1396-1415) dauphin, est gouverneur de Saint-Germain.
    • Jacques Coitier, premier mĂ©decin de Louis XI qui le nomme gouverneur de Saint-Germain.
    • Raoul de Lanoy, concierge de Saint-Germain-en-Laye (1498), bailli d'Amiens.
    • Jean de Louan, seigneur d'Arfeuilles, capitaine et gouverneur, grand-maĂźtre des Eaux-et-forĂȘts et chasses de Saint-Germain-en-Laye, gouverneur d'OrlĂ©ans (1498)[191]
    • Guillaume de Montmorency († 1531) gouverneur de saint-Germain.
    • Antoine de Buade, comte de Frontenac (1570-1625), premier maĂźtre d'hĂŽtel du roi Henri IV, capitaine gouverneur des chĂąteaux de Saint-Germain-en-Laye et de La Muette en 1607.
    • Henri de Buade de Frontenac, comte de Palluau (1585-), premier maĂźtre d'hĂŽtel, capitaine du chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye l'annĂ©e de la naissance de Louis de Buade de Frontenac (1622-1698) gouverneur de la Nouvelle-France.
    • Claude de Saint-Simon (1607-1693), seigneur de Vaux, capitaine et gouverneur du chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye et maĂźtre particulier des eaux et forĂȘts dudit lieu (brevet ), grand louvetier de France (brevet du ). Se dĂ©met volontairement de ces charges le [192].
    • RenĂ© de Longueil († 1677), marquis de Maisons, gouverneur de Saint-Germain-en-Laye, de Poissy, de Versailles, et des chasses du roi (1645-1653), surintendant des Finances (1650).
    • Henri de Daillon, duc de Lude, comte de Pontgibault, chevalier des Ordres du roi, grand-maĂźtre de l'artillerie de France et surintendant des poudres, colonel du RĂ©giment des fusiliers du roi, lieutenant gĂ©nĂ©ral († 1685), gouverneur des chĂąteau et ville de Saint-Germain-en-Laye[193].
    • Henri de Mornay (1622-1706), marquis de Montchevreuil, gouverneur et capitaine du chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye (provisios ), ancien gouverneur de Louis de Bourbon, comte de Vermandois, et de Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, chevalier des Ordres du roi.
    • LĂ©onor de Mornay, dit le Comte de Mornay († 1717), lieutenant-gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi, capitaine et gouverneur de Saint-Germain-en-Laye, mariĂ© en 1696.
    • Anne-Jules de Noailles (1650-1708), marĂ©chal de France, nommĂ© gouverneur du chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye en 1701.
    • Adrien Maurice de Noailles (1678-1766), marĂ©chal de France, secrĂ©taire d'État aux Affaires Ă©trangĂšres en 1744, capitaine des chasses et gouverneur de Saint-Germain-en-Laye en 1717.
    • Louis de Noailles (1713-1793), marĂ©chal de France, nommĂ© gouverneur du chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye en 1789, il meurt de vieillesse Ă  Saint-Germain-en-Laye le .
    • Prince de Poix, pair de France, gouverneur de Saint-Germain-en-Laye 1815 [194].
    • M. le Comte de Bozon de PĂ©rigord († 1830), frĂšre du Prince de Talleyrand, est en 1830 gouverneur du chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye[195].

    Autres personnalités ayant vécu à Saint-Germain

    Tombe du gĂ©nĂ©ral Roman SoƂtyk (1791-1845), patriote polonais.
    Claude Debussy, photographié par Nadar.
    • Roman SoƂtyk (1791-1845), gĂ©nĂ©ral et patriote polonais, mort en exil Ă  Saint-Germain-en-Laye.
    • Jacques Ignace Hittorff (1792-1867), architecte, habitait 5 rue de la Croix-BoissiĂšre (actuelle rue Giraud-Teulon).
    • Adolphe Thiers (1797-1877) premier prĂ©sident de la IIIe RĂ©publique, passa la fin de sa vie Ă  Saint-Germain-en-Laye oĂč il Ă©tait venu se reposer en au Pavillon Henri IV. Il y est mort le . En 1881, une statue fut Ă©rigĂ©e sur la place du chĂąteau pour rendre hommage au « libĂ©rateur du territoire ». Elle fut dĂ©truite sous l'Occupation en 1941.
    • Alexandre Dumas (1802-1870), Ă©crivain, rĂ©sida trois ans Ă  Saint-Germain, au dĂ©but au Pavillon Henri IV. C'est Ă  Saint-Germain qu'il Ă©crit certaines de ses Ɠuvres les plus connues comme les Trois Mousquetaires et le Comte de Monte-Cristo, lorsqu'il habitait la villa de Monte-Christo, il s'occupe de transformer l'ancien jeu de paume en thĂ©Ăątre.
    • Jules Xavier de Breuvery (1805-1876), devient en 1835 maire de Saint-Germain-en-Laye. Il a lĂ©guĂ© une partie de ses dĂ©couvertes au MusĂ©e des AntiquitĂ©s nationales[200]) et grand voyageur.
    • Johannes de Mare (1806-1889), peintre et graveur nĂ©erlandais, y est mort.
    • GĂ©rard de Nerval (1808-1855), poĂšte, passe son enfance entre 1808 et 1814 chez son grand-oncle Ă  Saint-Germain
    • FĂ©licien David (1810-1876), compositeur de musique
    • François Bonvin (1817-1887), artiste-peintre
    • Gabriel de Mortillet (1821-1898), archĂ©ologue, prĂ©historien, maire de Saint-Germain-en-Laye.
    • Jules Cerclier (1823-1897), trompettiste, compositeur, professeur au Conservatoire de Paris, mort en son domicile Ă  Saint-Germain-en-Layen.
    • Ludovic HalĂ©vy (1834-1908), a vĂ©cu dans une maison, juste sous la terrase du cĂŽtĂ© de Saint-Wandrille.
    • Salomon Reinach (1858-1932), a vĂ©cu avec ses deux frĂšres Joseph et ThĂ©odore dans une maison actuellement englobĂ©e dans l'École Saint-Érembert, lui-mĂȘme Ă©tait archĂ©ologue et historien, directeur du musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales.
    • Maurice Denis (1870-1943), artiste peintre, chef de file des Nabis, a passĂ© la plus grande partie de sa vie Ă  Saint-Germain. Sa rĂ©sidence, le « PrieurĂ© » a Ă©tĂ© transformĂ©e en musĂ©e.
    • Auguste Germain (1878-1942), poĂšte symboliste ;
    • AimĂ© Edmond Dallemagne (1882-1971), peintre et graveur.
    • Marcel Roby (1884-1944), rĂ©sistant, professeur du lycĂ©e de garçons, arrĂȘtĂ© par la Gestapo en 1942, puis dĂ©portĂ© au camp de Buchenwald oĂč il est mort le [201]. Un collĂšge de la ville porte son nom.
    • Louis Bouquet (1885-1952), artiste peintre, vint s'installer en 1914 avec sa jeune Ă©pouse Ă  Saint-Germain auprĂšs de son ami Maurice Denis.
    • RenĂ© GuĂ©non (1886-1951) y fut professeur de philosophie en 1916 et 1917[202].
    • Lily Grosser (1894-1968), philanthrope franco-allemande
    • Louis-Ferdinand CĂ©line (1894-1962), Ă©crivain, a vĂ©cu Ă  Saint-Germain-en-Laye[203].
    • Antonin Artaud (1896-1948), Ă©crivain, a vĂ©cu Ă  Saint-Germain-en-Laye[204].
    • Georges Bataille (1897-1962), Ă©crivain, a vĂ©cu Ă  Saint-Germain-en-Laye[203].
    • Roger Chastel (1897-1981), peintre de l'École de Paris a vĂ©cu et travaillĂ© Ă  Saint-Germain-en-Laye de 1928 jusqu'Ă  sa mort en 1981 (sauf pendant la pĂ©riode de l'Occupation qu'il passa Ă  Cannes).
    • AbbĂ© Pierre de Porcaro (1904-1945), vicaire de Saint-Germain, dĂ©portĂ©, mort Ă  Dachau.
    • Jacques Tati (1907-1982) auteur rĂ©alisateur de cinĂ©ma, comĂ©dien, habitait Saint-Germain, son nom a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  la salle de cinĂ©ma municipale.
    • Jules Monnerot (1909-1995), sociologue, cofondateur en 1939 du CollĂšge de sociologie avec Georges Bataille, militant communiste puis anticommuniste, mort Ă  Saint-Germain-en-Laye.
    • Robert Vignon (1910-1989), nĂ© Ă  Constantine (AlgĂ©rie), premier prĂ©fet de Guyane en 1947, mort Ă  Saint-Germain-en-Laye.
    • Anne-Marie Staub (1914-2012), chimiste, retirĂ©e et morte Ă  Saint-Germain-en-Laye.
    • Pierre Boutang (1916-1998), philosophe, habitait Ă  Saint-Germain-en-Laye oĂč il prend sa retraite en 1984 et continue son sĂ©minaire jusqu'Ă  sa mort.
    • Muriel Byck (1918-1944), rĂ©sistante anglaise, scolarisĂ©e au lycĂ©e de jeunes filles de 1926 Ă  1930.
    • Guy Lefranc (1919-1994), cinĂ©aste français, mort Ă  Saint-Germain-en-Laye.
    • Ladislas Kijno (1921-2012), peintre, mort Ă  Saint-Germain.
    • Jean-Marie Le Pen (1928) y a fait ses Ă©tudes de philosophie[205]
    • Hassan II (1929-1999), y a vĂ©cu en exil au Pavillon Henri IV avant d'ĂȘtre proclamĂ© roi du Maroc en 1961.
    • Jean FerrĂ© (1929-2006), journaliste, fondateur de Radio Courtoisie, mort Ă  Saint-Germain.
    • Gilles Cagnard (1946-2005), musicien et compositeur, directeur du conservatoire de Saint-Germain-en-Laye de 1986 Ă  2005.
    • Bruno Pradal (1949-1992), acteur français, a vĂ©cu Ă  Saint-Germain-en-Laye.
    • Didier Bourdon (nĂ© en 1959), comĂ©dien, a vĂ©cu Ă  Saint-Germain.

    Autres personnalités nées à Saint-Germain

    HĂ©raldique

    Armes de Saint-Germain-en-Laye

    Les armes de Saint-Germain-en-Laye se blasonnent ainsi :
    d'azur au berceau semé de fleurs de lys, accompagné en chef d'une fleur de lys et en pointe de cette date : 5 7bre 1638, le tout d'or.

    Le est la date de naissance de Louis XIV. Ce blason a été accordé à la ville par lettres patentes du par le roi Louis XVIII[206].

    À la Restauration, la municipalitĂ© avait souhaitĂ© rĂ©utiliser les armoiries royales des Bourbons qui se blasonne ainsi : parti de France moderne et de Navarre, entĂ© en pointe d'argent Ă  la lettre capitale L d'or. - France moderne : d'azur Ă  trois fleurs de lis d'or ; - Navarre : de gueules aux chaĂźnes d'or posĂ©es en pal, en fasce, en sautoir et en orle chargĂ©e au cƓur d'une Ă©meraude au naturel.

    Jumelage

    Ayr (Écosse) depuis le .

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

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    204. Bernard Goarvot, Arthaud, Bataille, CĂ©line, Ă  Saint-Germain-en-Laye, 2003, Ă©ditions Hybrides
    205. "... que muni de mon premier bac je reprenne la route de Paris, ou plutĂŽt de Saint-Germain-en-Laye, pour y passer mon annĂ©e de philosophie. (...) Mademoiselle Cerf habitait un appartement sis avenue de la RĂ©publique oĂč elle me louait une petite chambre pour presque rien.(...). J'Ă©coutai avec attention le cours de notre professeur de philosophie, Achille OuĂż, alors le plus jeune membre de l'institut. C'Ă©tait un enseignant Ă©minent mais aussi un militant communiste qui portait la marque de son Ă©poque. (...)" MĂ©moires. Fils de la nation, 2018.
    206. Le blason sur le site de la mairie.

    Voir aussi

    Bibliographie

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    • HĂ©lĂšne Solignac de Saint-Cernin (dir.), Ordre et dĂ©sordres Ă  Saint-Germain-en-Laye au XIXe siĂšcle, UniversitĂ© libre de Saint-Germain-en-Laye et sa rĂ©gion, trois tomes, 1996-2000.

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