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Jean-Charles de Folard

Jean-Charles ou Charles de Folard, dit le Chevalier de Folard et parfois surnommé « le Végèce français », né le à Avignon où il est mort le , est un stratège, ingénieur et homme de guerre français.

Jean-Charles de Folard
Jean-Charles de Folard
Portrait du chevalier de Folard, huile sur toile, XVIIIe siècle.

Surnom Le chevalier de Folard
le Végèce français
Naissance
Ă  Avignon
Décès (à 83 ans)
Ă  Avignon
Grade Mestre de camp
Commandement Commandant de place
Faits d'armes bataille de Malplaquet
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Stratège, conseiller, écrivain
Famille Famille de Folard
Hubert de Folard, son neveu
Charles de Folard.

Biographie

Famille de Folard

Jean-Charles de Folard est originaire d'une famille installée à Avignon, et qui serait d'origine savoyarde. Il est le fils de Jérôme de Folard (1631-1706), professeur de droit à Avignon, et de Madeleine de Ruffi ; il est aussi un petit-fils de Nicolas Folard et de Marguerite Gay[1], et l'oncle du diplomate Hubert de Folard.

Jeunesse

CollĂ©gien chez les jĂ©suites, il s'en Ă©vade Ă  16 ans et s'engage dans un rĂ©giment français. RachetĂ© par sa famille, il est mis dans un couvent jusqu'Ă  avoir l'autorisation de se faire enrĂ´ler[1].

Engagement et évolution dans l'armée

Il entre au régiment de Béarn en 1687, comme cadet. La Guerre de la Ligue d'Augsbourg débute l'année suivante et Folard participe à la campagne en Palatinat en 1688, puis est nommé sous-lieutenant[1].

Promu lieutenant en 1699 au régiment de Berry, Folard part pour l'armée d'Italie en 1703[1].

Il prend part Ă  toutes les guerres de la fin du règne de Louis XIV et donne aux gĂ©nĂ©raux sous lesquels il servait tantĂ´t des plans de dĂ©fense de places, tantĂ´t des plans de campagne. Il se distingue en qualitĂ© de capitaine Ă  la bataille de Malplaquet en 1709 oĂą il est grièvement blessĂ© et obtient du roi une pension de 600 livres[2]. Après la paix d'Utrecht en 1713, il offre successivement ses services aux chevaliers de Malte contre les Turcs, puis au roi Charles XII de Suède[2], mais la mort de ce dernier l'oblige Ă  rentrer en France. Il a une influence importante sur la stratĂ©gie militaire du roi de Suède.

À son retour en France, il est nommé mestre de camp et commandant de place. Il est proche du jansénisme et connu pour son soutien actif aux convulsionnaires.

Frédéric II de Prusse écrivit L'Esprit du chevalier de Folard tiré de ses Commentaires sur l'Histoire de Polybe; pour l'usage d'un officier, de main de maître (Leipzig, 1761). On y trouve des renseignements très précieux sur les événements dont l'auteur a été le témoin[2].

Principales publications

Frontispice de l'Abrégé des Commentaires de M. de Folard sur l'histoire de Polybe (1754).
  • Nouvelles dĂ©couvertes sur la guerre dans une dissertation sur Polybe, oĂą l'on donne une idĂ©e plus Ă©tendue du commentaire entrepris sur cet auteur, et deux dissertation importantes dĂ©tachĂ©es du corps de l'ouvrage (1724)
  • Histoire de Scipion l'Africain, pour servir de suite aux hommes illustres de Plutarque. Avec les observations de M. le chevalier de Folard sur la bataille de Zama (1738)
  • Histoire d'Épaminondas pour servir de suite aux hommes illustres de Plutarque, avec des remarques de M. le Chevalier de Folard sur les principales batailles d'Épaminondas, par M. l'abbĂ© SĂ©ran de La Tour (1739)
  • Histoire de Polybe, nouvellement traduite du grec par Dom Vincent Thuillier, avec un commentaire ou un corps de science militaire enrichi de notes critiques et historiques par F. de Folard (1729)
  • AbrĂ©gĂ© des Commentaires de M. de Folard sur l'histoire de Polybe (1754)

Hommages

Canon qui tire en marchant à la tête d'une ligne, selon la méthode suédoise. Illustration de l'Histoire de Polybe.

Plusieurs lieux, voies et bâtiments portent son nom :

  • Avenue du chevalier de Folard, Ă  Avignon ;
  • Quartier « Chevalier de Folard », Ă  Avignon ;
  • Piscine municipale « Chevalier de Folard » et gymnase du mĂŞme nom, Ă  Avignon ;
  • Espace culturel Folard, Ă  Morières-lès-Avignon.

Sources bibliographiques

  • Bruno Colson et HervĂ© Coutau-BĂ©garie, PensĂ©e stratĂ©gique et humanisme : De la tactique des Anciens Ă  l'Ă©thique de la stratĂ©gie, Economica, , « L'apport des Anciens dans l'Ĺ“uvre de Folard »
  • Jean-Pierre Bois, Les ArmĂ©es et la guerre de l'antiquitĂ© Ă  la seconde guerre mondiale, Presses acadĂ©miques de l'Ouest, , 236 p. (ISBN 2908261561 et 9782908261561), « Jean-Charles de Folard (1669-1752) », p. 105-117
  • Jean Chagniot, Le chevalier de Folard : la stratĂ©gie de l'incertitude, Paris et Monaco, Éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-02614-5)
  • Jean-Charles Roman d'Amat, « Folard (Jean-Charles, chevalier de) » dans Dictionnaire de biographie française, vol. 14, Paris, [dĂ©tail des Ă©ditions] , col. 228-230
  • Charles de Coynart, Le chevalier de Folard (1669-1762), Paris, Hachette, , 346 p.
  • Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, t. XV, Paris, , 140-146 p. (lire en ligne)

Notes et références

  1. Roman d'Amat 1979, p. 228.
  2. Louis Boyer, Vaucluse, Paris, Curel, Gougis & Cie, coll. « Galerie Française », 90 p. (BNF 30152386, lire en ligne), p. 30-31

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