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Jules Hardouin-Mansart

Jules Hardouin-Mansart, comte de Sagonne (1699), né le à Paris et mort le à Marly-le-Roi, est un architecte français. Il fut Premier architecte du roi Louis XIV et surintendant des Bâtiments du roi.

Jules Hardouin-Mansart
Hyacinthe Rigaud, Portrait de Jules Hardouin-Mansart (1685),
Louvre-Lens.
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Famille
Fratrie
Enfant
Parentèle
François Mansart (grand-oncle)
Autres informations
Membre de
Mouvement
Maîtres
Élève
Distinction
Chevalier de l'ordre de Saint-Michel

Il est le petit-neveu de l'architecte François Mansart.

Biographie

François de Troy, Jules Hardouin-Mansart (1699), château de Versailles.
Jean-Louis Lemoyne, Jules Hardouin-Mansart (1703), Paris, musée du Louvre.
Monument à Jules Hardouin-Mansart (XIXe siècle), Versailles, place Alexandre Ier de Yougoslavie.

Jules Hardouin-Mansart est formé par Libéral Bruant. Il commence à se faire connaître en 1674 par la construction du petit château de Val et sa participation aux aménagements de Chantilly. Il semble particulièrement apprécié du duc d'Enghien, fils du Grand Condé[1].

Il gagne l'estime du roi Louis XIV après avoir dessiné les plans du château de Clagny, destiné à la maîtresse favorite du roi, Madame de Montespan. Il devient architecte ordinaire en 1675 et entre à l'Académie royale d'architecture.

À la demande de l'Évêque Michel du Tuboeuf, Mansart réalise les plans du palais épiscopal de Castres en 1677 intégrant la tour médiévale Saint-Benoît.

Premier architecte du roi en 1681, il est nommé intendant général des Bâtiments du roi en 1685.

En 1691, Jules Hardouin-Mansart, qui venait d’achever le dôme de l'hôtel des Invalides, devient inspecteur général des Bâtiments du roi. Il appela auprès de lui Charles de La Fosse en 1692, le logea dans sa maison, et lui demanda des esquisses pour la décoration des Invalides. Celui-ci peignit à fresque l’intérieur du dôme de 1702 à 1706.

Il devient surintendant des Bâtiments du roi en 1699. Il avait Ă©tĂ© anobli par Louis XIV en 1682, mais il n'avait pour tout titre que celui d'Ă©cuyer car il n'avait pas de terre titrĂ©e. En 1699, il peut acquĂ©rir le comtĂ© de Sagonne en Bourbonnais (pour 130 000 livres) et faire valoir son titre de comte.

Jules Hardouin-Mansart Ă©pousa le Anne Bodin (1646-1738) dont il eut cinq enfants :

  • Catherine Henriette (1673-1748), qui Ă©pousa en 1693 Claude Lebas de Montargis (1659-1741), riche trĂ©sorier de l'extraordinaire des guerres, devenu secrĂ©taire des Ordres du Roi et marquis du Bouchet-Valgrand ;
  • Louis (1674-1681) ;
  • Julie AndrĂ©e Anne (1676-1677) ;
  • Catherine (1673-1702), qui Ă©pousa en 1699 Vincent Maynon (1668-1736) ;
  • Jacques (1677-1762), comte de Sagonne, qui Ă©pousa Madeleine Bernard (1684-1716), fille du financier Samuel Bernard. Il se remaria en 1726 avec Guillemette dite Madeleine d'Hugueny[2], avec qui il avait eu cinq enfants doublement adultĂ©rins — elle Ă©tait elle-mĂŞme mariĂ©e — dont les deux architectes : Jean Mansart de Jouy (1705-1783) et Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (1711-1778).

Jules Hardouin-Mansart meurt à Marly-le-Roi le . Il fut inhumé à Paris dans l'église Saint-Paul-des-Champs (rasée en 1796-1799, ainsi que son monument funéraire en marbre qu'y avait érigé Antoine Coysevox). Ses restes furent déposés aux catacombes de Paris.

RĂ©alisations

Galerie

Ĺ’uvres civiles

Au château de Versailles

Édifices religieux

Généalogie simplifiée

La famille Hardouin est originaire de Beauvais. Les Hardouin sont connus grâces aux actes notariĂ©s. Ils sont menuisiers, maçons, tombiers et peintres. Un Jean Hardouin apparaĂ®t dans un rĂ´le de don de 3 000 livres au roi, en 1522. Jules Hardouin-Mansart est le descendant de Scipion I Hardouin, citĂ© en 1552 et 1564, travaille sur la cathĂ©drale de Beauvais. Scipion II Hardouin est citĂ© dans un contrat de vente du . Scipion III Hardouin est peintre et sculpteur et exĂ©cute divers travaux dans l'Ă©glise Saint-Martin de Beauvais, en 1586 et 1592, mariĂ© Ă  Adrienne Granger dont il a eu cinq enfants : Bertin, Marie, Scipion IV, SĂ©bastienne, Anne. Bertin Hardouin, nĂ© Ă  Beauvais, est peintre, s'installe Ă  Paris et se marie avec Antoinette Desjardins dont il a eu quatre enfants : Marie, Charles (1605-1635), Nicolas (1609- ), RaphaĂ«l, nĂ© Ă  Paris le , mariĂ© Ă  Marie Gaultier, père de Jules-Hardouin-Mansart, Michel Hardouin (1647-1687), Marguerite, Jean et Joseph, ces derniers morts avant leur père[10].

Jehan Mansart (maitre maçon)
Jacques Le Roy
(maitre maçon)
Absalon Mansart (charpentier)
Michelle Le Roy
Germain Gaultier[11]
(sculpteur et architecte)
Marie Mansart
François Mansart
(architecte)
Frémin de Cotte
(ingénieur, architecte du roi)
Edme Delisle
(peintre)
Michelle Gaultier
Marie Gaultier
Raphaël Hardouin
(peintre)
Nicolas Bodin
(Conseiller du roi, Trésorier de la Prévôté de l'Hôtel)
Madeleine Adam
Charles de Cotte
Anne Du Fay
Pierre Delisle-Mansart
(architecte)
Marie Delisle
Jacques IV Gabriel
(architecte)
Michel Hardouin
(architecte)
Jules Hardouin-Mansart
(architecte)
Anne
Bodin
Catherine Bodin
Robert de Cotte
(architecte)
Louis de Cotte
(architecte)
Jacques V Gabriel
(architecte)
Jules Michel Alexandre Hardouin
(architecte)
Jacques Hardouin-Mansart
(Conseiller au Parlement)
Jules-Robert de Cotte
(architecte)
Ange-Jacques Gabriel
(architecte)
Jean Hardouin-Mansart de Jouy
(architecte)
Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne
(architecte )
Ange-Antoine Gabriel
(architecte)

Élèves

Collaborateurs

Iconographie

Notes et références

  1. Bertrand Jestaz, « Documents sur l'œuvre de Jules Hardouin-Mansart à Chantilly. », Bulletin Monumental, vol. 149, no 1,‎ , p. 7-75 (lire en ligne).
  2. Ou Du Quesny.
  3. [PDF] Dossier de presse Construire pour le roi, Jules Hardouin-Mansart sur carnavalet.paris.fr.
  4. Bertrand Jestaz, « La première œuvre connue de Jules Hardouin-Mansart : le petit hôtel de Guénégaud, dit de Conti. », Bulletin Monumental, vol. 158, no 3,‎ , p. 217-237 (lire en ligne).
  5. Culture.gouv.fr.
  6. Notice no PA00087618.
  7. [PDF] lire.
  8. Fabienne Seillan, « Le château de l'Étang du temps de Saint-Simon », Cahiers Saint Simon, no 33, Palais et Châteaux, 2005, pp. 39-48 (en ligne).
  9. Jestaz Bertrand. L'hôtel de Lorge et sa place dans l'œuvre de Jules Hardouin-Mansart. In: Bulletin Monumental, tome 129, n°3, année 1971. pp. 161-181.
  10. Abbé Louis Meister 1925, p. 120-125
  11. Note : Germain Gaultier est un neveu de Germain Pilon.
  12. (ND 569).
  13. Notice sur ensba.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri Bourde de la Rogerie, « Germain Gaultier, architecte et sculpteur (1571-1624) et les premiers projets du Palais du Parlement de Bretagne », Bulletin et mĂ©moires de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine, t. LV,‎ , p. 23-78 (lire en ligne)
  • Philippe Cachau, Les Mansart. Trois gĂ©nĂ©rations de gĂ©nies de l'architecture, 2021, lire en ligne http://philippecachau.e-monsite.com/pages/mes-etudes.html.
  • Alexandre Gady, Jules Hardouin-Mansart - 1646-1708, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, (ISBN 978-2-7351-1187-9 et 2-7351-1187-3).
  • Louis de Grandmaison, « Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'ordre de Saint-Michel », RĂ©union des sociĂ©tĂ©s savantes des dĂ©partements Ă  la Sorbonne. Section des beaux-arts. Ministère de l'instruction publique, vol. 27e session,‎ , p. 300-305 (lire en ligne).
  • Jules Guiffrey, « Lettres de noblesse accordĂ©es aux artistes au XVIIe et au XVIIIe siècle -II- Mansard, architecte », Revue nobiliaire, hĂ©raldique et biographique,‎ , p. 12-1 (lire en ligne).
  • Bertrand Jestaz, Jules Hardouin-Mansart, Paris, Picard, coll. « Librairie de l'architecture et de la ville », , 255 p. (ISBN 978-2-7084-0817-3).
  • AbbĂ© Louis Meister, « Les Origines beauvaisines et la descendance de Jules Hardouin-Mansart », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique d'archĂ©ologie, sciences et arts du dĂ©partement de l'Oise, t. 25,‎ , p. 115-138 (lire en ligne)
  • Georges Penet, « Les travaux de J. Hardouin-Mansart Ă  Chambord », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des sciences et lettres de Loir-et-Cher, vol. 34,‎ , p. 5-37 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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