Accueil🇫🇷Chercher

Sagonne

Sagonne est une commune française située sur la route Jacques Cœur dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Sagonne
Sagonne
Château de Sagonne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Les Trois Provinces
Maire
Mandat
Vincent GAUTHIER
2020-2026
Code postal 18600
Code commune 18195
Démographie
Population
municipale
189 hab. (2020 en augmentation de 0,53 % par rapport à 2014)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 03″ nord, 2° 49′ 33″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 251 m
Superficie 18,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dun-sur-Auron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Sagonne
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Sagonne
Géolocalisation sur la carte : Cher
Voir sur la carte topographique du Cher
Sagonne
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Sagonne

    Géographie

    La commune fait partie de la vallée de Germigny, qui doit son nom à Germigny-l'Exempt, s'étendant au sud-est du département, parallèlement à la Nièvre, dans des terrains calco-marneux du Jurassique en contrebas de la cuesta du Jurassique supérieur, qui est une assise de calcaire dur de l'étage Bathonien, épaisse de 50 m, correspondant au partage des eaux entre les bassins de la Loire et du Cher. C'est une zone de grand bocage, partiellement couverte de forêts et favorable pour le pâturage des bÅ“ufs blancs[1].

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Sagonne est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,9 %), terres arables (32,1 %), forêts (12,5 %), zones urbanisées (1,5 %)[7].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Sagonne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sagonne.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 150 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 150 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11] - [Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[8].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[12].

    Toponymie

    Sagonne tient son nom de la déesse gauloise protectrice de la source, Soucouna. Le socle d'une statue à son nom a été retrouvé et le site est d'origine gallo-romaine[13].

    Histoire

    Ancien oppidum, construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges en passant par Autun, le site a été mentionné pour la première fois par écrit à 832. C'est Wicfried, comte de Bourges, qui offrira ce domaine à sa fille Agane en l'honneur de son mariage avec Robert, qui sera l'un des aïeux d'Hugues Capet.

    Connue depuis le Xe siècle, la seigneurie de Sagonne (issue des Charenton ?) se retrouve liée aux domaines des comtes de Sancerre (branche cadette des comtes de Champagne et de Blois ; puis maison de Bueil). Le château fut élevé au cours du XIVe siècle pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins[14].

    Anne de Bueil, héritière des Sancerre, se marie en 1428 avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc et la dynastie des Amboise demeurera à Sagonne jusqu'à ce que madame Antoinette d'Amboise soit obligée de revendre son domaine à M. Jean Babou en 1542.

    Sagonne sera érigé en comté au XVe siècle, et c'est Charles de L'Aubespine qui le rachète en 1632. Son neveu, héritier dépensier, se fera saisir son bien afin de rembourser ses créanciers. Claude Lebas/Le Bas de Montargis achètera le château, pour le revendre presque immédiatement à Nicolas de Boisbrion ; mais le beau-père de Claude Lebas (Le Bas), le grand architecte Jules Hardouin-Mansart, annulera la transaction pour se rendre acquéreur de Sagonne en 1699. Il s'agit pour Jules Hardouin-Mansart de posséder un domaine féodal titré afin de faire valoir une qualité de comte. Il effectuera d'importants travaux dans le château au début du XVIIIe siècle. À la Révolution française, Anne d'Arpajon, duchesse de Mouchy, héritière des Mansart (elle était fille de Louis II d'Arpajon et d'Anne-Charlotte Le Bas, fille de Claude Le Bas de Montargis et de Catherine-Henriette Mansart, elle-même fille de Jules Hardouin-Mansart) et dame d'honneur des reines Marie et Marie-Antoinette, sera guillotinée.

    Le château sera dès lors pillé, ses toits démontés pour récupérer le plomb, il servira de carrière de pierre et de ferme. Le château est classé monument historique en 1914, mais il restera à l'abandon. En 1977, le château est racheté par François Spang-Babou[15], qui commencera la restauration, le château sera en partie remonté et est aujourd'hui ouvert à la visite.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020 Andrée Joly[16] Retraitée salariée du secteur privé
    mai 2020 En cours Vincent Gauthier[16] - [17] Professeur des écoles ou instituteur ou assimilé

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2020, la commune comptait 189 habitants[Note 2], en augmentation de 0,53 % par rapport à 2014 (Cher : −3,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    606604723626665678683750732
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    764777805745760705702643636
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    571547465382370349322302264
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    221213204199201221228230189
    2018 2020 - - - - - - -
    194189-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château de Sagonne.
      Le château de Sagonne.
    • Donjon du château.
      Donjon du château.
    • Intérieur du château.
      Intérieur du château.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes

    Références

    1. Pierre Girardin, DDT du Cher et Drear, « Atlas du Cher » [archive du ], sur www.cher.pref.gouv.fr, .
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. « Les risques près de chez moi - commune de Sagonne », sur Géorisques (consulté le )
    9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    10. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    11. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    12. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    13. Pierre Audin, Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I, Revue archéologique du Centre de la France, tome 22, fascicule 2, p. 83-108, 1983.
    14. Ruines du château à Sagonne (18)
    15. Sans lien de parenté avec la Famille Babou de la Bourdaisière.
    16. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    22. « Château de Sagonne », notice no PA00096871, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. « Église Saint-Laurent », notice no PA00096872, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • François Deshoulières, Sagonne, dans Congrès archéologique de France. 94e session. Bourges. 1931, p. 442–446, Société française d'archéologie, Paris, 1932
    • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Centre Val de Loire, p. 551, Hachette, Paris, 1992 (ISBN 2-01-018538-2)
    • Philippe Cachau: Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art, Paris I, 2004, t. I, p. 749-806.
    • Philippe Cachau : Le château de Jules Hardouin-Mansart à Sagonne, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, , no 177, p. 25-38.
    • Le Cher remarquable : numéro spécial du Berry républicain : 80 sites vues du ciel : en couverture Sagonne et p. 42-43, (ISSN 0988-8357)

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.