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Cher (département)

Le Cher (/ʃɛʁ/[2]) est un département français de la région Centre-Val de Loire qui tient son nom de la rivière Cher. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 18. Sa préfecture est Bourges et les sous-préfectures sont Vierzon et Saint-Amand-Montrond.

Toponymie

Son nom provient de la rivière éponyme.

Géographie

Situation

Carte détaillée du département du Cher avec ses réseaux routier et hydrologique principaux.

Le Cher s'étend sur 7 235 km2. Le Cher formait autrefois avec le département de l'Indre la province du Berry. Il fait aujourd'hui partie de la région Centre-Val de Loire et est limitrophe des départements de l'Indre, de Loir-et-Cher, du Loiret, de la Nièvre, de l'Allier et de la Creuse.

Départements limitrophes

Les départements sont : le Loir-et-Cher (au nord-ouest), l'Indre (à l'ouest), la Creuse (au sud), l'Allier (du sud au sud-est), la Nièvre (à l'est) et le Loiret (au nord).

Relief

Adossé au sud aux premiers contreforts du Massif central, à l'est aux douces collines du Sancerrois (429 m à la Motte d'Humbligny) bordées par le cours de la Loire, le département s'ouvre à l'ouest sur la Champagne berrichonne et au nord-ouest sur la plaine solognote. Son point culminant est Le Magnoux (504 m), situé à l'extrémité méridionale du territoire. L'endroit où le Cher sort du département en constitue l'altitude la plus faible : 89 m.

Principaux cours d'eau

De nombreuses rivières traversent son territoire, dont les noms se retrouvent mêlés aux toponymes communaux : l'Auron, la Sauldre, l'Yèvre, la Vauvise, le Cher :

Climat

Relevé météorologique de Bourges (normales 1971-2000)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,9 1,2 3 4,8 8,7 11,5 13,8 13,6 10,8 7,6 3,5 1,8 6,8
Température maximale moyenne (°C) 6,6 8,4 12 14,6 18,9 22,1 25,5 25,4 21,6 16,3 10,4 7,5 15,8
Record de froid (°C)
date du record
−20,4
16/01/1985
−16,4
14/02/1956
−11,3
1/03/2005
−3,7
12/04/1986
−2,6
7/05/1957
3,4
5/06/1969
4,6
10/07/1948
4,6
22/08/1946
1,8
20/09/1962
−5
30/10/1997
−9,1
24/11/1998
−14
20/12/1946
Record de chaleur (°C)
date du record
17,6
30/01/2002
22,6
24/02/1960
29,4
25/03/1955
29,4
16/04/1949
32
27/05/2005
38
27/06/2011
39,6
28/07/1947
44,2
11/08/2019
35,1
16/09/1961
31,7
1/10/1985
22,7
3/11/1994
20
16/12/1989
Précipitations (mm) 56,1 58,2 53 58,3 78,5 58,8 59,8 50,8 62,6 66,7 64,1 65,7 732,6
Nombre de jours avec précipitations 12 10 10 10 12 9 8 7 9 10 11 11 119
Source : Météo France[3] - [4]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
6,6
−0,9
56,1
8,4
1,2
58,2
12
3
53
14,6
4,8
58,3
18,9
8,7
78,5
22,1
11,5
58,8
25,5
13,8
59,8
25,4
13,6
50,8
21,6
10,8
62,6
16,3
7,6
66,7
10,4
3,5
64,1
7,5
1,8
65,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Régions naturelles

Ce sont :

Réseau routier

La gare de Bourges.
Panneau d'affichage
Un arrêt de bus du réseau AggloBus.

Au , la longueur totale du réseau routier du département du Cher est de 9 882 km, se répartissant en 124 km d'autoroutes, 82 km de routes nationales, 4 615 km de routes départementales et 5 061 km de voies communales. Il occupe ainsi le 63e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 84e quant à sa densité avec 1,4 km par kilomètre carré de territoire.

Transport ferroviaire

Le département fut autrefois traversé par trois lignes ferroviaires, qui sont les lignes de Vierzon à Saincaize, de Bourges à Miécaze et d'Auxy - Juranville à Bourges.

Aujourd’hui seules les deux premières sont encore en service, au moins partiellement.

Autobus / autocars

Le département est desservi par les 19 lignes du réseau Lignes 18, qui est géré par le conseil départemental du Cher. De plus, les lignes d'autocars TER Centre-Val de Loire traversent le département.

L'agglomération de Bourges est desservie par les 19 lignes du réseau AggloBus.

La ville de Saint-Amand-Montrond est desservie par une ligne du réseau pépita. Vierzon est desservie par trois lignes du réseau Le Vib.

Transport aérien

Le département possède un aéroport qui est situé sur la ville de Bourges. (agglomération de Bourges).

Gentilié

Ses habitants sont appelés les Berrichons ou Chériens.

Héraldique

Armes du Cher

Les armes du Cher se blasonnent ainsi : « D'azur semé de fleurs de lys d'or, à la bordure engrêlée cousue de gueules, à la fasce ondée d'argent brochant sur le tout. »

Comme celles de l'autre département avec lequel le Cher formait le duché de Berry, l'Indre[5], elles dérivent des armoiries de l'ancienne province, une brisure des armes royales de France constituée par la bordure engrêlée de gueules et montrant que le duché avait échu à un prince royal (en l'occurrence en 1360 à Jean de Berry, troisième fils du roi Jean II le Bon)[6].

La fasce ondée d'argent symbolise la rivière Cher[7].

Ce blason, proposé par l'héraldiste Robert Louis en 1950, n'est pas reconnu officiellement par les autorités du département, et n'est en pratique pas utilisé[7].

Histoire

Le Cher et les provinces qui occupaient son territoire avant 1790 : le Berry, le Bourbonnais, le Nivernais et l'Orléanais.

Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d'une partie de la province du Berry, du Bourbonnais, du Nivernais (vallée de l'Aubois) et de l'Orléanais.

Carte du Cher (1790)

Politique

Medias

Presse écrite

Administration et politique

Découpage administratif et électoral

La carte des cantons.
La carte des cantons.
La carte des circonscriptions.
La carte des circonscriptions.

Le département du Cher est subdivisé en 3 arrondissements, 19 cantons, 287 communes et 22 intercommunalités.

Collèges

Le département compte vingt-sept collèges publics dont six dans la ville de Bourges.

Nom du collègeNom de la commune
Collège Albert-CamusVierzon
Collège Axel KahnChâteaumeillant
Collège Béthune-SullyHenrichemont
Collège Claude-DebussyLa Guerche-sur-l'Aubois
Collège Édouard-VaillantVierzon
Collège Fernand-LégerVierzon
Collège Francine-LecaSancerre
Collège Axel KahnLe Châtelet
Collège George-SandAvord
Collège Gérard-PhilipeAubigny-sur-Nère
Collège Irène-Joliot-CurieMehun-sur-Yèvre
Collège Jean-MoulinSaint-Amand-Montrond
Collège Jean-RenoirBourges
Collège Jean-RostandSaint-Germain-du-Puy
Collège Jean-ValetteSaint-Amand-Montrond
Collège Jules-VerneBourges
Collège Julien-DumasNérondes
Collège le ColombierDun-sur-Auron
Collège le Grand-MeaulnesBourges
Collège LittréBourges
Collège Louis-ArmandSaint-Doulchard
Collège Marguerite-AudouxSancoins
Collège Philibert-LautissierLignières
Collège Roger-Martin du GardSancergues
Collège Saint-ExuperyBourges
Collège Victor-HugoBourges
Collège VoltaireSaint-Florent-sur-Cher

Lycées

Le département compte dix-neuf lycées dont dix dans la ville de Bourges.

Santé

Le département dispose de six hôpitaux :

Démographie

Un climat doux, un relief peu agressif, de l'eau à profusion ont aidé à une dispersion du peuplement qui se manifeste dans de très nombreux villages ou hameaux encore le plus souvent habités de nos jours.

Il ne semble pas y avoir de nom particulier pour désigner les habitants du Cher, on les appelle, en référence à l'ancienne province du Berry dont est issu le département, les Berrichons.


Évolution de la population [modifier]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
207 541217 785228 158239 561248 589256 059276 853273 645294 540
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
306 261314 844323 393336 613335 392345 613351 405355 349359 276
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
347 725345 543343 484337 810304 800298 398293 918288 695286 070
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
284 376293 514304 601316 350320 174321 559314 428314 675311 694
2016 2020 - - - - - - -
307 110300 933-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[8] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[9] puis population municipale à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Bourges 18033 CA Bourges Plus 68,74 64 362 (2020) 936 modifier les donnéesmodifier les données
Vierzon 18279 CC Vierzon-Sologne-Berry 74,50 25 045 (2020) 336 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Doulchard 18205 CA Bourges Plus 24,01 9 664 (2020) 402 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Amand-Montrond 18197 CC Cœur de France 20,17 9 490 (2020) 471 modifier les donnéesmodifier les données
Mehun-sur-Yèvre 18141 CA Bourges Plus 24,45 6 502 (2020) 266 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Florent-sur-Cher 18207 CC FerCher - Pays Florentais 22,41 6 432 (2020) 287 modifier les donnéesmodifier les données
Aubigny-sur-Nère 18015 CC Sauldre et Sologne 61,53 5 499 (2020) 89 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Germain-du-Puy 18213 CA Bourges Plus 21,63 4 995 (2020) 231 modifier les donnéesmodifier les données
Trouy 18267 CA Bourges Plus 23,19 3 977 (2020) 171 modifier les donnéesmodifier les données
La Chapelle-Saint-Ursin 18050 CA Bourges Plus 7,83 3 674 (2020) 469 modifier les donnéesmodifier les données
Dun-sur-Auron 18087 CC Le Dunois 50,09 3 616 (2020) 72 modifier les donnéesmodifier les données
La Guerche-sur-l'Aubois 18108 CC Portes du Berry, entre Loire et Val d'Aubois 52,70 3 168 (2020) 60 modifier les donnéesmodifier les données
Sancoins 18242 CC Les Trois Provinces 53,52 2 943 (2020) 55 modifier les donnéesmodifier les données
Avord 18018 CC La Septaine 27,98 2 804 (2020) 100 modifier les donnéesmodifier les données
Méreau 18148 CC Cœur de Berry 18,65 2 620 (2020) 140 modifier les donnéesmodifier les données

Culture et Patrimoine

Manifestations culturelles

Patrimoine culturel et naturel

Animaux naturalisés au Muséum de Bourges.

Patrimoine architectural

Le Cher, région rurale, recèle un patrimoine agricole important, qui rayonne sur ses régions frontalières avec les « granges à auvent ». Ces constructions avaient plusieurs rôles, celui de protéger les portes des intempéries et de créer une extension pour, par exemple, abriter hommes et matériel lors des orages. Les « granges pyramidales » sont quant à elles particulières au nord du Cher. Elles consistent en une charpente supportant une toiture descendant jusqu'au sol.

Les églises berrichonnes sont principalement romanes et possèdent pour beaucoup des fresques anciennes, ainsi qu'un « caquetoire ». On compte en Berry plusieurs clochers tors.

De nombreux châteaux sont visibles et ouverts à la visite, comme Sagonne, Ainay-le-Viel ou Meillant[11] :

Voici les bâtiments les plus remarquables :

Laïcs

Religieux

Langues

Zone linguistique du Croissant, entre langue d'oïl et langue d'oc selon l'Atlas sonore des langues régionales (CNRS, 2020).

Le français se parle traditionnellement dans tout le département.

Un dialecte de langue d'oïl, le berrichon était parlé dans presque tout le département jusqu'au milieu du XXe siècle. Il se composait d'un nombre important de parlers locaux plus ou moins influencés par les aires dialectales limitrophes (vallée de la Loire, Orléanais et Sologne au nord et à l'ouest, Nivernais à l'est). Le sud-est du département faisait partie de l'ancienne province du Bourbonnais, mais ce secteur du Bourbonnais faisait toutefois partie du secteur linguistique berrichon. Hormis les groupes folkloriques lors de représentations, seules quelques personnes âgées parlent encore le berrichon. La pointe sud du département fait partie du Croissant[12] - [13], zone linguistique où la langue traditionnelle est un intermédiaire et un mélange entre l'occitan et la langue d'oïl[14] - [15] - [16]. Certains termes de ces parlers sont passés dans le français régional :

  • le chambra : lê chambra (le grenier à foin en marchois) ;
  • une aigasse : aigaçe (giboulée en marchois) ;
  • la betoulle : le bouleau (betule) ;
  • une ageasse : une pie (ajaçe) ;
  • acoter : s'appuyer (acotaer).

Tourisme

Résidences secondaires

Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 8,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes du Cher dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

Références

  1. « Cher », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  3. Météo France.
  4. « Premières fortes chaleurs de l'été », sur le site de Météo-France, (consulté le ).
  5. « Armoiries de l'Indre », sur emblemes.free.fr (consulté le )
  6. Jacques Meurgey, « Notice Historique sur les blasons », sur Drapeaux, armoiries, symboles et emblèmes du Berry (consulté le )
  7. « Armoiries du Cher », sur emblemes.free.fr (consulté le )
  8. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  10. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
  11. Voir aussi : Nathalie de Buhren (rédactrice) et Xavier Laurent (direction), Dictionnaire illustré des châteaux du Cher, Bourges, Service du patrimoine des Archives départementales du Cher, , 352 p. (ISBN 978-2-86018-028-3, BNF 45703728).
  12. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur https://atlas.limsi.fr/ ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France,
  13. Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, (lire en ligne).
  14. Guylaine Brun-Trigaud, « Les enquêtes dialectologiques sur les parlers du Croissant : corpus et témoins », Langue française, vol. 93, no 1, , p. 23-52 (lire en ligne, consulté le ).
  15. Maximilien Guérin, « Transmission et dynamique des parlers du Croissant », Cahiers du GEPE, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, no 12, (ISSN 2105-0368, DOI 10.57086/cpe.1276)
  16. Jeanine Berducat, Christophe Matho, Guylaine Brun-Trigaud, Jean-Pierre Baldit, Gérard Guillaume, Patois et chansons de nos grands-pères marchois : Haute-Vienne, Creuse, Pays de Montluçon, Paris, Éditions CPE, 2010, 160 p. (ISBN 978-2-84503-827-1)
  17. Insee, chiffres au 1er janvier 2008.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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