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Saint-Satur

Saint-Satur est une commune française, située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Saint-Satur
Saint-Satur
Vue panoramique de Saint-Satur.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire
Maire
Mandat
Christian Delesgues
2020-2026
Code postal 18300
Code commune 18233
Démographie
Gentilé Gordoniens[1]
Population
municipale
1 396 hab. (2020 en diminution de 6,12 % par rapport à 2014)
Densité 178 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 31″ nord, 2° 51′ 15″ est
Altitude Min. 144 m
Max. 273 m
Superficie 7,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Satur - Sancerre
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Sancerre
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Satur
Liens
Site web saint-satur.fr

    Géographie

    Saint-Satur est située entre deux faubourgs : Saint-Thibault-sur-Loire et Fontenay (village vigneron).

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Satur est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sancerre, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 2 819 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Satur - Sancerre, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8] - [9].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (33,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (34,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,5 %), zones urbanisées (22,6 %), cultures permanentes (15,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,7 %), eaux continentales[Note 3] (7,9 %), prairies (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), terres arables (1,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %)[10].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Saint-Satur est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal latéral à la Loire, la Loire et la Vauvise. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1990, 1997, 1999, 2001, 2003, 2008 et 2016[13] - [11].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Satur.

    La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[14]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 957 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 943 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15] - [Carte 2].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[11].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].

    Une partie du territoire de la commune est en outre située en aval d'une digue. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[17].

    Histoire

    La capitale des Boïens en Gaule, Gorgobina ou Gortona, citée par Jules César dans La Guerre des Gaules, est hypothétiquement localisée sur le territoire de la commune.

    Des traces de deux ponts gallo-romains ont été retrouvées à proximité ; un pont est en bois, datant du IIe siècle de notre ère et l'autre, en bois et pierre, plus tardif[18].

    En 846, l'archevêque de Bourges Raoul aurait transféré les reliques de saint Satur, compagnon de Félicité et de Perpétue[19], martyrisés à Carthage en 203, à Château Gordon, qui prit le nom de Saint-Satur.

    Un village s'est formé autour de l'abbaye Saint-Satur, dont l'histoire a été mouvementée en particulier lors de la guerre de Cent Ans, du fait de la destruction de l'église abbatiale Saint-Guinefort en 1341 puis en 1420 par les Anglais qui occupaient Cosne-sur-Loire. La construction, à proximité, du château de Sancerre, entraîne un dédoublement de l'habitat[20].

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Thibault-la-Fontaine[21].

    Au XIXe siècle, Saint-Satur et Saint-Thibault (localité située en bord de Loire) voient la construction par les ingénieurs Levaillant et Quauvelin, d'un pont suspendu à chaîne sur la Loire, ouvert au public le , du canal latéral à la Loire en 1838 et de la ligne de chemin de fer de Bourges-Sancerre en 1885.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1893 ? Paul Cannier
    1970 1984 René Laporte
    mars 2001 juin 2011 Guy Poubeau UMP Conseiller général
    juin 2011 mars 2014 Claude Cineau
    mars 2014 mai 2020 Patrick Timmermann[22] Fonctionnaire de catégorie A
    mai 2020 En cours Christian Delesgues[22] - [23] Chef d'entreprise de dix salariés ou plus

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[24].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2020, la commune comptait 1 396 habitants[Note 4], en diminution de 6,12 % par rapport à 2014 (Cher : −3,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4341 3891 2091 6621 8081 9701 9962 2101 964
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 2262 2022 1792 0881 9981 9721 9852 8042 000
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9741 9061 6391 6451 5531 5541 7091 7451 518
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 6611 7591 7741 9611 8051 7311 7121 5791 432
    2020 - - - - - - - -
    1 396--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries de Saint-Satur se blasonnent ainsi :

    D'argent à la croix de sable chargée à chacune de ses extrémités d'une étoile du champ et en abîme d'un globe cintré et cerclé de gueules, croiseté d'or.

    La devise est "Lumen vallis" (la lumière de la vallée). Adoptées le 24 novembre 1995. Ce sont les armoiries de l'ancienne abbaye de Saint-Satur.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes

    Références

    1. Voir aussi la liste des noms de Sancerre.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Sancerre », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Satur », sur Géorisques (consulté le )
    12. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    13. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
    14. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
    15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    16. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
    18. A. Dumont, Deux ponts gallo-romains à Saint-Satur in La Loire, dessus-dessous, éd. Faton, p. 101-105
    19. Nominis : Saintes Perpétue et Félicité
    20. Archives départementales de l'Indre, Berry médiéval : à la découverte de l'Indre au Moyen Âge, catalogue d'exposition, Châteauroux, Archives départementales de l'Indre, 2009, p. 53
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    24. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    28. « Abbaye Saint-Satur », notice no PA18000022, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « Èglise Saint-Pierre », notice no PA00096896, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Jean-Louis Charlot, « Claude Rameau, le peintre de la Loire » [PDF], sur le site Vents du Morvan.
    31. Vincent Michel, « Saint-Satur - Créateur de tenues pour Melania Trump et Lady Gaga, ce styliste a été fêté dans sa commune d'enfance », sur www.leberry.fr, (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • René Laporte, Un viaduc en Sancerroinie : 1891-1892-1893, la construction du viaduc de Saint-Satur, Imprimerie Saint-Satur, chez l'auteur, 1988, 291 pp.

    Articles connexes

    Liens externes

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