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Place de la Libération (Dijon)

La place de la Libération, place Royale jusqu'en 1792, est la place centrale du cœur historique de Dijon[1].

Place de la Libération
Image illustrative de l’article Place de la Libération (Dijon)
La place de la Libération et le palais des Ducs et des États de Bourgogne
Situation
CoordonnĂ©es 47° 19′ 17″ nord, 5° 02′ 29″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Ville Dijon
Quartier(s) Centre historique
Morphologie
Type Place
Forme HĂ©micycle
Superficie 4 680 m2
Histoire
Création 1686-1689
Anciens noms Place royale (1692),
Place d'Armes (1792),
Place impériale (1804),
Place royale (1814),
Place du Maréchal Pétain (1940)
Monuments Statue Ă©questre de Louis XIV (1690-1792)
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2015, Climats du vignoble de Bourgogne)
GĂ©olocalisation sur la carte : Dijon
(Voir situation sur carte : Dijon)
Place de la Libération
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place de la Libération
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Place de la Libération

Situation et accès

Elle est en forme d'hémicycle et s'ouvre devant le palais des ducs et des États de Bourgogne. Elle a été pensée comme un écrin pour une statue équestre en bronze de Louis XIV, qui était érigée en son centre.

Origine du nom

La place est ainsi nommée en référence à la libération de Dijon, en 1944.

Historique

La place Royale

La place Royale est aménagée par Jules Hardouin-Mansart entre 1686 et 1689, là où se trouvait une petite place Saint-Christophe et des bâtiments vétustes dépendant du palais des ducs[2].

La statue Ă©questre de Louis XIV

La place Royale devait servir d'écrin à la statue équestre de Louis XIV, réalisée par Étienne Le Hongre (1628-1690), sculpteur ordinaire des bâtiments du Roi au sommet de sa carrière. Elle fut commandée en 1686 et achevée peu avant sa mort en 1690. En raison de son poids de 26 tonnes et du mauvais état des routes, son acheminement à Dijon, commencé en 1692, dut être interrompu et elle fut entreposée à Auxerre pendant vingt-sept ans, avant de parvenir enfin à Dijon en septembre 1720, grâce à l'ingénieur des ponts et chaussées Pierre Morin (transport qui nécessita vingt paires de bœufs et coûta 30 000 livres)[3]. Elle fut inaugurée le . La décoration du socle d'environ 8 mètres de haut, en marbre gris et blanc, ne fut achevée qu'en 1742[1].

Cette statue équestre fut détruite le .

Place d'Armes

À la Révolution, la place fut rebaptisée place d'Armes et la statue de Louis XIV, détruite le , fut en partie envoyée aux fonderies de canons du Creusot[1].

La place, rebaptisée place Impériale sous l'Empire en 1804, redevint place Royale à la Restauration, en 1814[4], avant d'être baptisée place d'Armes en 1831, sous la Monarchie de Juillet.

L'Exposition universelle de Dijon de 1858 fut inaugurée sur cette place le 1858.

Place du Maréchal Pétain

En 1941, la municipalité de Dijon donna à la place le nom du Maréchal Pétain.

  • Le chanoine Kir, qui habitait au n°4, fut victime le d’une tentative d’assassinat. Des hommes Ă  la solde de l’Occupant pĂ©nĂ©trèrent chez lui et l’un d’eux, Henri Perrot, tira sur lui Ă  plusieurs reprises. Le chanoine fut soignĂ© et survĂ©cut Ă  cet attentat[5].
  • Le MarĂ©chal PĂ©tain prononça un discours sur cette place, le .

Place de la Libération

Elle fut rebaptisée place de la Libération à la libération, en septembre 1944, après un débat entre gaullistes et communistes pour appeler la place « place De Gaulle ».

  • Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle prononça sur cette place un discours, le .
  • Le , la foule a lynchĂ© le commissaire de police Jacques Marsac (1916-1945), alors en attente de jugement pour collaboration. Jacques Marsac a Ă©tĂ© sorti de sa cellule de la prison de Dijon ; la foule l'a battu Ă  mort, pendu Ă  un panneau, puis Ă  un arbre. Le cadavre a Ă©tĂ© amenĂ© place de la LibĂ©ration oĂą il a Ă©tĂ© un moment suspendu aux grilles du palais, avant d'ĂŞtre traĂ®nĂ© dans les rues de la ville[6].

La place de la Libération, devenue piétonne, a été transformée par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, en 2005-2006[7]. Son sol a été recouvert de pierre de Comblanchien et trois fontaines ont été installées[8].

Galerie

Voir aussi

Notes et références

  1. La place de la Libération et sa statue équestre sur le site du Musée des Beaux-Arts de Dijon
  2. Yves Beauvalot, La Place royale de Dijon mythes et réalités, Dijon, Association pour le Renouveau du Vieux-Dijon, , 217 p. (ISBN 2904856021)
  3. Yves Beauvalot, La Place royale de Dijon mythes et réalités, Dijon, Association pour le Renouveau du Vieux-Dijon, 1993, p. 37-38.
  4. Yves Beauvalot, La Place royale de Dijon mythes et réalités, Dijon, Association pour le Renouveau du Vieux-Dijon, 1993, p. 76-77.
  5. Louis Devance, Kir je te pardonne le chanoine et son assassin, Précy-sous-Thil, Éditions de l'Armançon, 2006, p. 145-150.
  6. Louis Devance, Kir je te pardonne le chanoine et son assassin, Précy-sous-Thil, Éditions de l'Armançon, 2006, p. 179-228
  7. « Place de la Libération, Dijon 2006 », sur www.wilmotte.fr (consulté le )
  8. « La place de la Libération », sur www.pierre-bourgogne.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Yves Beauvalot, La Place royale de Dijon mythes et rĂ©alitĂ©s, Dijon, Association pour le Renouveau du Vieux-Dijon, , 217 p. (ISBN 2904856021)

Articles connexes

Liens externes

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