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Petite Écurie

La Petite Écurie est un monument qui se trouve à Versailles (Yvelines), sur la place d'Armes, en face du château, entre les avenues de Paris et de Sceaux. Constituant avec la Grande Écurie les Écuries royales (institution faisant travailler un millier de personnes[1] sous Louis XIV), elle a été construite sous la direction de l'architecte Jules Hardouin-Mansart et achevée en 1681[2].

Petite Ă©curie
Présentation
Destination initiale
Ă©curie
Destination actuelle
Architecte
Construction
1681
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
Coordonnées
48° 48′ 07″ N, 2° 07′ 36″ E
Carte

Elle abrite aujourd'hui l'École nationale supérieure d’architecture de Versailles et les ateliers du centre de recherche et de restauration des musées de France.

Histoire

Planche de La Géométrie pratique (1702) de Manesson Mallet, maître de mathématiques des pages de la Petite Écurie.

L'école de Versailles était composée de la petite et de la grande écuries.

Identique à la Grande Écurie, dont elle est séparée par l’avenue de Paris, sous l'Ancien Régime, la Petite Écurie se trouvait sous les ordres du Premier écuyer. Elle avait le soin des montures servant à l'ordinaire, des chevaux d'attelage et des voitures ainsi que des véhicules de fantaisie, traîneaux des gondoles[3].

Maréchalerie

De 1683 à 1685, La Maréchalerie fut construite derrière la Petite Écurie. Cet établissement complète les activités de deux écuries[2]. Elle remplace la modeste écurie du Roi qui devient dès lors écurie de la Reine.

  • La MarĂ©chalerie.
    La Maréchalerie.
  • La Petite Ă©curie et la MarĂ©chalerie.
    La Petite écurie et la Maréchalerie.

XXe et XXIe siècles

Par arrêté du , la Petite Écurie, dans son intégralité, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques[4].

De 1935 à 1939, elle fut le casernement de l'École de l'air, avec la base aérienne 134 Versailles.

Depuis 1969, elle abrite l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles.

Entre 1970 et 1973, une gypsothèque, collection de moulages d'après l'Antique du musée du Louve commence à s'y installer.

En 1988, La Maréchalerie fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques[5].

Depuis 1999, elle abrite également les ateliers de restauration du centre de recherche et de restauration des musées de France.

La Maréchalerie, centre d'art contemporain

En 2004, La Maréchalerie est devenue un centre d'art contemporain de l'École nationale supérieure d’architecture de Versailles. Il organise plusieurs expositions par an.

Galerie des Sculptures et des Moulages

Depuis 2012, la Petite Écurie prĂ©sente au public une gypsothèque renfermant une collection d'environ 5 000 sculptures et moulages d'après l'antique (surtout romain, puisque ce n'est seulement qu'au XVIIIe siècle que les archĂ©ologues s'intĂ©ressent de façon poussĂ©e Ă  la Grèce). Il s'agit de la collection de moulage du musĂ©e du Louvre, de l'École des Beaux-Arts et de l'Institut d'art et d'archĂ©ologie de la Sorbonne. Sous la direction de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert avait en effet imposĂ© aux pensionnaires de l'AcadĂ©mie de France Ă  Rome de copier des pièces anciennes afin qu'elles servent d'inspiration aux sculpteurs de Versailles. Ces moulages furent, dans les annĂ©es 1930, exposĂ©s au Louvre, sur les paliers de l'escalier de La Victoire de Samothrace ; de nos jours, il est inconcevable qu'un musĂ©e prĂ©sente sur un pied d'Ă©galitĂ© des originaux et des moulages. Les plâtres venant des Beaux-arts, en partie saccagĂ©s en mai 68, ont gardĂ© les graffitis d'Ă©poque, les autoritĂ©s ayant considĂ©rĂ© qu'ils faisaient dĂ©sormais partie de l'histoire des Ĺ“uvres. La gypsothèque de la Petite Écurie en tant que telle a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e dans les annĂ©es 1970 mais Ă©tait jusque-lĂ  fermĂ©e au public[6].

Depuis 2008, dans le cadre de la campagne de sauvetage des sculptures du Château, plusieurs statues sont abritées dans la Galerie des Sculptures et remplacées par des copies :

  • Vue perspective de la Petite et de la Grande Écurie depuis la place d'Armes en 1688.
    Vue perspective de la Petite et de la Grande Écurie depuis la place d'Armes en 1688.
  • La façade de la Petite Écurie, entrĂ©e de la Galerie des sculptures.
    La façade de la Petite Écurie, entrée de la Galerie des sculptures.
  • La Galerie des Sculptures et des Moulages.
    La Galerie des Sculptures et des Moulages.
  • La Galerie des Sculptures et des Moulages, au pied de la rotonde.
    La Galerie des Sculptures et des Moulages, au pied de la rotonde.
  • Le Bassin de Latone.
    Le Bassin de Latone.
  • Copie de la statue de Latone en travaux
    Copie de la statue de Latone en travaux
  • Le Bosquet des bains d'Apollon.
    Le Bosquet des bains d'Apollon.

Architecture

  • Les bâtiments s’organisent autour de cinq cours :
    • la Grande cour bordĂ©e d’une colonnade en hĂ©micycle et de deux ailes symĂ©triques
    • les deux cours moyennes encadrĂ©es Ă  l’arrière
    • les deux petites cours latĂ©rales dites « cours du fumier[7] »
  • Derrière le grand portail, il y avait un manège circulaire sous une grande rotonde.
  • Les galeries sont simples Ă  la Grande Écurie tandis que la Petite Écurie a des double galeries sĂ©parĂ©es par les colonnades.
  • Les plafonds des galeries sont voĂ»tĂ©s.
  • Les murs visibles du château sont en pierre, les autres moins visibles sont de brique rouge avec parement de pierre.
  • Les croisĂ©es sont rectangulaires Ă  l’étage et il y a des lucarnes aux combles.
  • Les sculptures sont prĂ©sentĂ©es au fronton, au tympan et aux piĂ©droits du grand portail.
  • Les entrĂ©es latĂ©rales donnent sur l’avenue de Paris.

Notes et références

  1. Écuyers, pages, valets de pied, cochers, palefreniers, maréchaux de forge, charrons, bourreliers, médecins, chirurgiens, aumôniers, musiciens, etc.
  2. Béatrix Saule, Château de Versailles et EPV-RMN, « Versailles, décor sculpté extérieur », sur sculpturesversailles.fr, (consulté en ).
  3. Hélène Delalex, La Galerie des Carrosses, Château de Versailles, Paris, Artlys, , 71 p. (ISBN 978-2-85495-641-2), p. 8-9.
  4. « Domaine national : Petites Ecuries », notice no PA00087675, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. « Domaine national : Bâtiment du Manège », notice no PA00087666, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Véronique Prat, « Le secret le mieux gardé de Versailles », Le Figaro Magazine, semaine du 30 novembre 2012, pages 58-65.
  7. Hélène Delalex, La Galerie des Carrosses, Château de Versailles, Paris, Artlys, , 71 p. (ISBN 978-2-85495-641-2), p. 11.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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