Michel Hardouin
Michel Hardouin est un architecte français né à Paris vers 1647, et mort à Versailles le .
contrôleur général alternatif des bâtiments, arts et manufactures de France (1684) |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 39 ans) Versailles |
Activité | |
Fratrie | |
Enfant | |
Parentèle |
Jacques Desjardins (gendre) |
Biographie
Michel Hardouin est le fils de Raphaël Hardouin (1602-1666) et de Marie Gaultier (1608-1667), fille de Germain Gaultier et de Marie Mansart, sœur de François Mansart. Il est le frère cadet de Jules Hardouin-Mansart.
Il est architecte entrepreneur des bâtiments du roi, fonction qui l'oblige à se déplacer en province.
En 1679-1680, il est payé pour des ouvrages de maçonnerie au corps de logis principal du château de Clagny, puis à la fin de 1680 jusqu'en 1686, il fait de travaux de maçonnerie à l'église des Invalides[1]. Il reçoit des gratifications pour des travaux qu'il a fait au château de Versailles[2].
En 1684, il reçoit des gages comme contrôleur général alternatif des bâtiments, jardins, tapisseries et manufactures du roi. Le , un brevet du roi ordonne que nul ne pourra succéder au sieur Michel Hardouin dans sa charge de contrôleur général alternatif des bâtiments, qu'il ne lui ait remboursé, ou à ses héritiers, ou encore à ses créanciers qui lui auront prêté de l'argent à l'occasion de l'achat de cette charge, la somme de 55 000 livres, à savoir : 22 000 livres à Perrault, son prédécesseur, 11 000 livres à Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du roi, autant à Charles Le Brun, premier peintre, à André Le Nôtre, contrôleur général des bâtiments des bâtiments, le roi leur ayant accordé ces gratifications sur ladite charge de contrôleur général alternatif des bâtiments[3]. Michel Hardouin est pourvu de la charge le [4]. Il reçoit une gratification de 4 125 livres pour trois quartiers en 1684, jusqu'en 1687[5]
Sa réputation d'architecte est assez bonne et sa fortune honorable pour que le graveur Robert Nanteuil lui donne en mariage sa fille, Nicole Geneviève Nanteuil (1647-1676), le . Pendant les déplacements de Michel Hardouin en province, son épouse loge chez son père. Elle meurt chez son père le . Ce mariage a été sans descendance.
Michel Hardouin se remarie le avec Marie Radegonde Hinard (1649-1731), fille de Louis Hinard, entrepreneur des manufactures royales de tapisserie, et sœur de Pierre Hinard, architecte du roi. De ce mariage sont nés :
- Marie-Julie Hardouin (1678-1704), mariée à Jacques Desjardins, inhumée à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris, le ,
- Françoise Perrette Hardouin (1680-1757), mariée le à l'architecte Pierre Delespine (1676-1745), parfois écrit de Lépine ou de l'Espine, contrôleur de la machine de Marly,
- Jules Michel Alexandre Hardouin (vers 1685-1737), architecte et contrôleur des bâtiments du roi, marié en 1710 à Anne François Thérèse Delespine (1693- )
- Jean Michel Alexandre Hardouin (1686-1701).
Après sa mort, sa veuve vend sa charge de contrôleur général alternatif des bâtiments, arts et manufactures de France à Jacques V Gabriel. Son père, Jacques IV Gabriel, est mort en 1686 et il n'a alors que dix-neuf ans. Pour lui permettre d'acquérir cette charge, sa famille l'a émancipé. Jacques Gabriel a acheté la charge de contrôleur général pour 80 000 livres. Le , le lieutenant civil au Châtelet homologue l'avis des parents de Jacques Gabriel l'autorisant à acheter à la veuve de Michel Hardouin la charge de contrôleur général alternatif des bâtiments du roi pour la somme de 80 000 livres. Le , Marie Hinard reconnaît avoir vendu la charge de contrôleur général alternatif des bâtiments, arts et manufactures de France moyennant le paiement de 80 000 livres, dont 50 000 livres payables après l'expédition des lettres de provision de l'office, et 30 000 livres payables sous forme d'une rente de 1 500 livres[6].
Notes et références
- Jules Guiffrey, Comptes des bâtiments du Roi sous le règne de Louis XIV, t. 1, Colbert. 1664-1680, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
- Guiffrey 1887, tome 2, p. 1265-1266
- [Rambaud 1964] Mireille Rambaud, Documents du minutier central concernant l'histoire de l'art (1700-1750), t. 1, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 102, MC/ET/CXIII/27
- Rambaud 1964, p. 103
- Jules Guiffrey, Comptes des bâtiments du Roi sous le règne de Louis XIV, t. 2, Colbert et Louvois. 1681-1687, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
- Rambaud 1964, p. 103-104
Annexes
Bibliographie
- Auguste Jal, « Hardouin (Michel) De 1647 à 1700 environ », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, , 2e éd. (lire en ligne), p. 672
- Joëlle Barreau, Yoann Brault et Alexandre Gady (sous la direction de), « Michel Hardouin (1647-1687), frère de Jules Hardouin-Mansart », dans Jules Hardouin-Mansart : le chantier infini. Actes du colloque international Jules Hardouin-Mansart (Paris et Versailles, 12 et 13 décembre 2008) à l'occasion du tricentenaire de la mort de Jules Hardouin-Mansart. Centre de recherche du château de Versailles ; Centre André Chastel, Paris, Éditions Le Passage, (ISBN 978-2-84742-186-6)