Boufflers (Somme)
Boufflers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Boufflers | |||||
La mairie-école. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Vincent Mailly 2020-2026 |
||||
Code postal | 80150 | ||||
Code commune | 80118 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Boufflerois | ||||
Population municipale |
118 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 21 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 15′ 45″ nord, 2° 01′ 18″ est | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 89 m |
||||
Superficie | 5,62 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | https://boufflers.fr | ||||
Géographie
Description
Boufflers est un village-rue rural picard du Ponthieu limitrophe du Pas-de-Calais situé dans la vallée de l'Authie, à 22 km au nord-est d'Abbeville, à 31 km de la Baie d'Authie et du littoral de la Manche, 57 km au sud-est de Boulogne-sur-Mer et 54 km à l'ouest d'Arras.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Boufflers est aisément accessible par l'ex-route nationale 28 et le tracé initial de l'ex-route nationale 338 (actuelles RD 928 et 938).
En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Boufflers - Abbeville), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Sa superficie actuelle est de 562 hectares (5,62 km2). L'altitude minimum est de 17 mètres, le maximum de 89 mètres (Le Monstrelet).
Communes limitrophes
Tollent Pas-de-Calais |
Gennes-Ivergny Pas-de-Calais |
|||
Le Boisle | N | Vitz-sur-Authie | ||
O Boufflers E | ||||
S | ||||
Gueschart |
Hydrographie
Le fleuve côtier picard l'Authie constitue la limite nord de la commune et la sépare du Pas-de-Calais.
S'écoulant, en moyenne à 25 mètres d'altitude, le ruisseau de la « Fontaine Riante » est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Boufflers[2].
Urbanisme
Typologie
Boufflers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,8 %), prairies (32,4 %), forêts (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bonflers en 1423 ; Bonfleurs en 1423 ; Boufler en 1710 ; Bouflers en 1720 ; Boufleres en 1764[10].
Du germanique bon « roseau » et lari « terrain inculte »[11], (Bois environné de haies).
Montrelet-Saint-Mauguille ou Montrelet-sur-Authie (dép. de Boufflers), du latin du IVe siècle, Monasteriolum[12] ; Monasteriolum in pago Pontivo » en 1080 (Hariulf, XIIe siècle, cartulaire de Saint-Georges) ; après le XIe siècle a été ajouté le suffixe diminutif -et : « petit monastère » ; Montrelet en 1218[13] ; Monstrelet en 1304.
Histoire
Boufflers était à l’origine un hameau de Monstrelet-sur-Authie.
Saint Wulgan, évêque de Douvres qui avait connu saint Mauguille en Angleterre, vint le rejoindre dans sa solitude après avoir remonté l’Authie jusqu’à Montrelet. Il mourut près de lui en 685 environ.
On peut conclure de ceci que l’existence de Monstrelet remonte au moins au VIIe siècle.
Monstrelet (Monstreledus) est détruit en , pendant la période française de la guerre de Trente Ans, et n’a jamais été reconstruit. En 1689, ne subsistaient plus que l’église Saint-Mauguille[Note 2] et le presbytère[14].
Il a constitué, au XVIIe siècle, un village disposant d'une certaine « autonomie », si l'on en juge d'après les registres paroissiaux qui mentionnent l'existence d'un curé de Monstrelet.
En 1733, à Monstrelet, « le campenard est à réparer » (visite de l’archidiaconé G446)[Note 3].
Monstrelet désigne aujourd’hui, une petite colline, couverte de champs, située à la sortie du village en direction de Vitz-Villeroy.
Le , un V1 allemand s'écrase à la limite du Boisle et fait sept victimes civiles[15] - [16].
Politique et administration
La mairie diffuse les informations locales par le biais du bulletin municipal De l’Enconnay au Montrelet[20].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2020, la commune comptait 118 habitants[Note 4], en diminution de 3,28 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, surmonté du coq gaulois.
- Deuxième Guerre mondiale : stèle commémorative des victimes civiles du V1 du 16 juin 1944.
- Route départementale D 224.
- Six noms sont inscrits sur le monument.
- Église Saint-Mauguille.
- Le clocher de l'église.
- Le chevet de l'église.
- L'église dans son ensemble.
- Tombe de soldat britannique dans le cimetière.
- Château de Boufflers
Le château fort d'origine est brûlé en 1472 par les troupes du maréchal de Lohéac (nommé gouverneur de la Picardie, en 1471, par Louis XI), puis à nouveau en 1589 par les Ligueurs pour punir Adrien de Boufflers de s'être attaché à Henri IV.
- Sur les ruines du château fort, un nouvel édifice est élevé, au XVIIIe siècle, par la famille de Boufflers. C'est une construction en brique et pierre blanche, disposée en trois corps de logis dont un à étage mansardé, autour d'une vaste cour. Construit par Jules Hardouin-Mansart, l'ensemble est doté d’une grande cheminée et d'une petite tour carrée au nord.
Les boiseries furent brûlées comme bois de chauffage par l’armée anglaise pendant la guerre 1914-1918[25].
- Les ruines actuelles ne conservent aujourd'hui que quelques pans de mur. Elles sont encore visibles, en retrait de la rue principale (D 224), à 100 mètres environ du monument aux morts.
- Restes du corps de logis principal.
- Restes d'un ancien corps de bâtiment.
Héraldique
|
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
---|
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Dossier complet : Commune de Boufflers (80118) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Boufflers », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- Boufflers sur le site de l'Institut géographique national
Bibliographie
- Gérard Bacquet, Le Ponthieu, édit. Gérard Bacquet, imp. Paillart, Abbeville, , 534 p..
- René De Belleval, Les fiefs et les Seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, Dumoulin, Paris,
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Saint Mauguille est un moine irlandais, disciple de saint Fursy, il se retira à Monstrelet.
- Campenard est un terme picard désignant le clocher-mur d’une église percé d’une ou plusieurs baies destinées à accueillir les cloches.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Fontaine Riante ( E5500700) » (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 147 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 733.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 733.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 408.
- Pouillé de 1689 (f°84).
- Stèle commémorative photographiée à consulter sur Commons.
- Liste détaillée des victimes.
- Magali Mustioli-Herce, « Jean-Claude Ricart, maire de Boufflers, est décédé », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Natif du Boisle, village au nord-est d’Abbeville (Somme), à la frontière avec le Pas-de-Calais, Jean-Claude Ricart s’est investi dans la vie municipale de Boufflers, village voisin, lorsqu’il s’y est installé. Il a d’abord été premier adjoint, aux côtés de l’ancien maire Jocelyn Duvauchelle, avant de faire sécession lors de la campagne municipale de 2014 et de remporter l’élection ».
- Alexandra Mauviel, « Vincent Mailly, élu maire de Boufflers : À la suite du décès du maire Jean-Claude Ricart, en août, des élections complémentaires ont été organisées. Ce 9 octobre, le nouvel édile a été élu, comme ses deux adjoints », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « De premier adjoint, Vincent Mailly a glissé sur le siège de maire de Boufflers (et de conseiller communautaire par la même occasion), une commune de 120 habitants, située au nord d’Abbeville, à la limite du Pas-de-Calais. Vincent Mailly, élu à l’unanimité ce mardi 9 octobre (onze voix sur onze), assurait déjà l’intérim depuis le décès soudain de Jean-Claude Ricart (élu en 2014), en août ».
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Boufflers, un repas et des projets », Le Courrier picard, Abbeville et sa région,‎ .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Gérard Bacquet, Le Ponthieu, éditions Paillard, Abbeville, 1979.