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Pas-de-Calais

Le Pas-de-Calais (/pɑ.d(ə).ka.lɛ/[1]) est un département français, qui doit son nom au pas de Calais (sans majuscule à « pas » et sans traits d'union), le détroit qui le sépare de l'Angleterre[2]. La préfecture de ce département est Arras. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 62.

Le Pas-de-Calais se caractérise par son territoire contrasté regroupant un patrimoine touristique et naturel important d'une part et des zones très urbanisées d'autre part. Il est l'un des départements les plus peuplés de France, porté par son extrémité est qui abrite plus de la moitié de sa population sur moins d'un quart de sa surface. S'il ne possède pas de très grande ville, ni de centre urbain polarisant à lui seul tout l'espace départemental, il n'en dispose pas moins d'un réseau équilibré de villes moyennes et secondaires dont les principales sont Calais, Arras, Boulogne-sur-Mer et Lens.

Il fut créé par regroupement de l'Artois (alentours d'Arras, Béthune, Lens et Saint-Omer) et d'une partie de l'ancienne Picardie (le littoral), deux territoires qui restent, encore aujourd'hui, assez différents culturellement et économiquement. Jusqu'au , le Pas-de-Calais était rattaché au département du Nord pour former la région Nord-Pas-de-Calais. Aujourd'hui, il constitue avec quatre autres départements, la région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Le Pas-de-Calais est situé dans le nord de la France, dans la région Hauts-de-France. Il est limitrophe des départements du Nord (dont les communes de MÅ“uvres, Boursies et Doignies sont enclavées dans le Pas-de-Calais[3]) et de la Somme. Sur environ 100 km, le littoral de la Côte d'Opale est bordé par la Manche (de la frontière avec la Somme jusqu'à Calais) et la mer du Nord (de Calais jusqu'à la frontière avec le Nord). Le département regroupe les territoires français les plus proches du Royaume-Uni, principalement le cap Gris-Nez situé à seulement 30 km des côtes anglaises à vol d'oiseau. Cette façade littorale est l'une des plus riches de France en termes de diversité d'habitats d'intérêt européen[4].

Géologie et relief

Les reliefs sont faibles (entre 0 et 200 mètres d'altitude) mais assez contrastés dans certaines parties du département (le Boulonnais est là où les différences de relief sont les plus marquées). L'altitude moyenne est de 120 mètres. Le point culminant du département se trouve entre Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer, dans la commune d'Alquines (à 212 m d'altitude)[5].

Hydrographie

Plusieurs fleuves et rivières traversent le département, notamment l'Authie, la Canche, la Ternoise, la Liane, la Scarpe, la Lys et l'Aa.

Climat

Le climat du Pas-de-Calais est de type océanique. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux, les étés sont tempérés grâce à la brise marine et les précipitations sont régulières. Il existe des contrastes climatiques au sein du département : le caractère océanique étant plus marqué sur les côtes que dans les terres, et les reliefs étant les plus arrosés par les précipitations. La moyenne annuelle des températures est d'environ 11 °C dans tout le département.

Paysages

Le littoral alterne entre les stations balnéaires à l'architecture typique anglo-normande et les sites naturels (caps, dunes et plages), pour certains protégés par le conservatoire du littoral, avec également des places urbaines et portuaires importantes que sont les agglomérations de Calais et de Boulogne-sur-Mer.

Le bassin minier, situé autour de Béthune et Lens et qui se prolonge dans le département du Nord vers Douai et Valenciennes, garde des traces importantes de son passé ouvrier. Le paysage est marqué par les monts de résidus miniers appelés « terrils ». Dans les cités ouvrières sont visibles les « corons », habitats des mineurs reconnaissables à leur forme et leurs briques rouges.

La ville d'Arras est connue pour ses deux places baroques et leurs façades qui s'alignent avec leurs pignons à volutes. L'agglomération de Saint-Omer est connue pour son vaste marais, réserve naturelle nationale, classé au titre de la Convention de Ramsar.

Le centre et le sud du département sont davantage ruraux et agricoles. Le pays des Sept Vallées, surnommé le « poumon vert du Pas-de-Calais », en est un exemple. Les espaces boisés, dont la part occupée dans la superficie du département est assez faible en comparaison avec le reste du pays, sont principalement répartis dans le Boulonnais et le sud de la Côte d'Opale[6].

Syndicat Mixte Eden 62

Eden 62, dépendant du conseil départemental du Pas-de-Calais, est un syndicat mixte qui gère des réserves et des sites naturels à travers le département. Eden 62 emploie 100 personnes, dont 80 gardes-nature. Certaines animations sont organisées par le syndicat « Les Clubs Eden » pour sensibiliser les plus jeunes aux grands enjeux de l'environnement par la découverte d'un site.

Le Pas-de-Calais compte parmi les départements contenant le plus d'éoliennes, avec par exemple Fruges et ses bientôt 100 éoliennes en partenariat avec Ostwind, faisant de ce parc l'un des plus grands de France.

Urbanisme

Résidences secondaires

Selon le recensement général de la population du , 6,7 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes du Pas-de-Calais dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

Voies de communication

Le département est traversé par plusieurs autoroutes : l'A1 (Paris-Arras-Lille), l'A16 (Paris-Côte d'Opale), l'A21 (bassin minier) et l'A26 (Calais-Arras-Reims). S'y ajoutent plusieurs routes importantes au niveau départemental : la N17 (Arras-Lens), la N42 (Boulogne-Saint-Omer), la N47 (Lens-La Bassée), la D928 (Saint-Omer-Abbeville) et la D939 ou « route de la mer » (Arras-Berck).

L'Angleterre est accessible rapidement depuis l'agglomération calaisienne, en bateau ou par le tunnel sous la Manche.

Transports

Le département abrite environ 80 gares desservies par des TER Hauts-de-France. La gare de Calais-Fréthun permet de rejoindre Lille et Paris en TGV ainsi que Londres et Bruxelles en Eurostar. D'autres gares sont desservies par des TGV : les gares de Calais-Ville, Boulogne-Ville, Étaples-Le Touquet et Rang-du-Fliers sur une première ligne et celles d'Arras, Lens et Béthune sur une autre.

Le réseau d'autobus Oscar, géré par le conseil départemental du Pas-de-Calais, dessert toutes les communes du département. D'autres réseaux desservent les différentes agglomérations : Artis à Arras, Imag'in à Calais, Marinéo à Boulogne-sur-Mer, Tadao à Lens et Béthune, etc.

Le canal Seine-Nord Europe (CSNE), reliant l'agglomération parisienne avec le réseau fluvial du Nord de la France et du Benelux et dont l'ouverture est prévue en 2030, traverse onze communes du sud-est du département[7].

Risque mouvements de terrains

Le Journal officiel du publie la liste des 77 communes du Pas-de-Calais pour lesquelles l’état de catastrophe naturelle est reconnu au titre de la sécheresse en date du ou au et des mouvements de terrain consécutifs[8].

Histoire

Carte du Pas-de-Calais en 1792.
Carte du Pas-de-Calais en 1852.

Création du département

Le Pas-de-Calais est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le , en application de la loi du . Pour créer ce département, le régime révolutionnaire fusionne une partie de la province de Picardie (Boulonnais, Calaisis et une partie du Ponthieu) avec l'Artois (reconquis sur les Pays-Bas du Sud un siècle plus tôt)[9]. En 1806, il y avait 1 261 habitants dans le département ayant pour langue maternelle le flamand (français), principalement dans les environs de Saint-Omer[10].

Sous Napoléon Ier, c'est le Boulonnais qui est choisi pour assembler l'armée des côtes de l'Océan, devenue « Grande Armée », pour préparer le débarquement en Angleterre entre 1803 et 1805. La première distribution de la Légion d'honneur a lieu au camp de Boulogne le . Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo le , le département entier est occupé par les troupes britanniques de à .

Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale est particulièrement dure dans ce département, alors habité par environ un million de personnes. Le front passant à quelques kilomètres à l'est de Lens et d'Arras, de nombreuses batailles marquent le territoire. Les hommes sont en grande partie mobilisés ou doivent travailler à la mine. Une partie de la population doit fuir.

En 1918, des « comités de réfugiés » ou « unions de réfugiés » existent dans les zones les moins touchées et non-occupées, associant souvent Belges et Français[11] (par exemple au Portel, à Berck, à Rang-du-Fliers, au Touquet-Paris-Plage et à Saint-Omer). À Boulogne-sur-Mer est créée une Œuvre du placement gratuit des réfugiés. À Calais, un Comité des réfugiés du Pas-de-Calais cohabite avec un Comité officiel belge de secours aux réfugiés. Leur interlocuteur commun est à la préfecture le service départemental des réfugiés et celui des évacuations, ainsi que la commission départementale des réfugiés (11 membres se réunissant deux fois par semaine à la préfecture, plus une sous-commission de trois membres traitant des urgences)[11]. La Croix-Rouge et de nombreuses œuvres charitables les aident. Au printemps 1918, un Service de reconstitution des régions libérées tente de préparer le retour des populations et la protection des biens, services et personnes dans les zones où l'ennemi a reculé. Il faut y faire parvenir des matériels, denrées et mobiliers, ce qui nécessite des moyens de transports difficiles à trouver.

À la signature de l'Armistice, le Pas-de-Calais est probablement le département le plus dévasté. Plusieurs villes dont Lens sont rasées, les installations minières et les habitats attenants sont dévastés, et « plus de deux cents communes rurales n'existent plus » selon André Mabille de Poncheville. Le département est classé avec onze autres en zone rouge et souffre de séquelles physiques, psychiques et environnementales durant des décennies.

Seconde Guerre mondiale

Le littoral, un peu épargné par la Première Guerre mondiale, est plus durement touché par la Seconde. Les ports de Calais et Boulogne-sur-Mer sont assiégés par les Allemands en , juste avant l'opération Dynamo à Dunkerque.

Les Allemands craignant un débarquement venant d'Angleterre sur les côtes du Pas-de-Calais, de nombreux blockhaus et fortifications sont construits sur le littoral, formant partie du mur de l'Atlantique, mais également dans les terres comme la Coupole d'Helfaut, le blockhaus d'Éperlecques et la forteresse de Mimoyecques. En , différentes opérations de diversion ont lieu dans le Pas-de-Calais visant à couvrir le débarquement de Normandie.

Les bombardements sont nombreux et certaines villes sont entièrement détruites. Les habitants vivent dans des caves ou partent se réfugier loin des conflits. Calais est déclarée détruite à 73 %, Boulogne-sur-Mer à 85 %. Cette dernière est la ville de France qui a connu le plus de bombardements aériens[12].

C'est principalement dans le Pas-de-Calais que la grève patriotique des 100 000 mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de deux semaines, déclenchant une répression terrible. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, qui se solda par plus d'une centaine d'arrestations, des exécutions et la déportation de 270 personnes[13].

Politique et administration

Politique

Administration

Arrondissements du Pas-de-Calais.

Équipements et services publics

En , le département est couvert par 45 maisons France services fixes et cinq itinérantes.

Ce guichet unique des services publics, ouvert à tous, offre les services suivants : caisse d’allocations familiales (CAF), caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), l’Assurance Retraite, la Mutualité sociale agricole (MSA), Pôle emploi, l’agence nationale des titres sécurisés (ANTS), les impôts, La Poste, le ministère de la Justice (point justice) et permet d'effectuer les démarches suivantes comme, déclarer ses revenus, faire une demande de permis de conduire, de passeport ou de carte d’identité, demander une aide sociale, gérer son compte Ameli, utiliser un ordinateur, etc.[14].

Enseignement

Bien que peuplé de plus d'un million d'habitants, le Pas-de-Calais est resté longtemps dépourvu d'université. En 1991 et en 1992, l'université du Littoral et l'université d'Artois sont venues réparer cette anomalie. Elles présentent la particularité d'être multipolaires et inter-départementales : implantées à Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque et Saint-Omer pour l'une et Arras, Béthune, Douai, Lens et Liévin pour l'autre.

La création de ces deux ensembles universitaires a accompagné le processus de massification de l'enseignement, sensible également dans le département autant que dans le reste du pays.

Selon l'Insee, au travers du recensement général de la population 1999, les évolutions qu'a connues le département sont importantes.

Entre 1990 et 1999, la proportion de jeunes scolarisés s'est sensiblement accrue.

S'agissant des 16 à 18 ans, le taux de 96 % a pratiquement été atteint tandis que, dans la tranche d'âge située entre 19 et 24 ans révolus, le taux de scolarisation est passé de 32,5 à 46,8 %.

Enfin, le nombre des personnes âgées de plus de 25 ans poursuivant des études a sextuplé en neuf ans, et il faut sans doute y voir l'impact de la création des structures universitaires.

Le niveau moyen de formation initiale s'élève : les jeunes de 15 à 24 ans sortis de l'école sans diplôme ou avec un niveau certificat d'études primaires ne représentent plus que 7,1 % de leur classe d'âge, contre 24,1 % des personnes âgées de 30 à 39 ans, et 42,2 % des personnes âgées de 40 à 59 ans.

Établissement Public de Santé Mentale du Val de Lys – Artois

Le Pas-de-Calais dispose d'une structure publique spécialisée dans le domaine de la psychiatrie, l'Établissement Public de Santé Mentale du Val de Lys – Artois. Les secteurs géographiques couverts par cet établissement, situé dans la ville de Saint-Venant, regroupe une population d'environ 500 000 habitants. La structure médico-psychatrique met à disposition de la population un ensemble de services et d'équipements pour accueillir toute personne nécessitant des soins[15] - [16] - [17] - [18] - [19] - [20].

L'établissement est réparti en 5 pôles d'activités majeurs dans les Hauts-de-France :

  • Le Pôle de Psychiatrie Générale Ouest prenant en charge les secteurs adultes de Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer.
  • Le Pôle de Psychiatrie Générale Est prenant en charge les secteurs adultes de Bruay-la-Buissière, Béthune et NÅ“ux-les-Mines.
  • Le Pôle de Psychiatrie Générale Centre prenant en charge les secteurs adultes de Lillers et Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Le Pôle de Pédopsychiatrie prenant en charge l'Inter-secteur de Béthune, Bruay-La-Buissière, l'Inter-secteur de Lillers, NÅ“ux-les-Mines, Aire-sur-la-Lys, Saint-Omer.
  • Le Pôle des Activités Transversales prenant en charge le service de réhabilitation psychosociale la pharmacie, le service intersectoriel d'addictologie, le Département d'Information Médicale, les consultations spécialisées, le centre de tri des analyses médicales et l'équipe Opérationnelle d'Hygiène et les vigilances.

Population et société

Gentilé

Les habitants sont appelés les Pas-de-Calaisiens[21]. Le sobriquet patoisant de « boyaux rouges » leur est également appliqué, principalement aux Artésiens[22].

Démographie

Le Pas-de-Calais est un des départements les plus peuplés et les plus urbanisés de France. Pourtant, il n'a aucune très grande ville : la plus importante, Calais, représente environ 75 000 habitants intra-muros, suivie de Boulogne-sur-Mer et d'Arras, quasiment ex-aequo.

Le reste du top 10 est exclusivement occupé par des villes du bassin minier à l'est du département, qui s'est beaucoup développé au cours du XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle. On n'y trouve pas véritablement de grande ville, mais autour des centres comme Lens, Liévin, Béthune, Bruay-la-Buissière et Hénin-Beaumont, une multitude de petites villes sont accolées les unes aux autres, formant une vaste et très dense conurbation qui se prolonge dans le département du Nord, formant un ensemble presque continu de plus de 1,2 million d'habitants. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'activité minière entretient une croissance démographique élevée (700 000 habitants vers 1850, presque 1 million en 1900). Le conflit affecte directement la zone (qui connut l'occupation allemande et fut l'un des principaux champs de bataille), mais la population ré-augmente fortement dès le lendemain de la guerre, pour atteindre 1 200 000 habitants. Après la crise économique de 1929, une autre période de décroissance s'amorce, prolongée par la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, la croissance revient avec la reconstruction et la population augmente nettement pendant une vingtaine d'années, de 1 168 545 en 1946 à 1 397 159 en 1968. Depuis, le nombre d'habitants stagne (1 441 568 en 1999) : la population reste jeune et les naissances sont largement excédentaires sur les décès, mais le solde migratoire est fortement négatif à cause du déclin des activités minières et des industries liées. Certaines villes qui ne vivaient que des mines ont perdu jusqu'à la moitié de leur population au cours du dernier demi-siècle.

Par contraste, la densité de population est bien plus faible dans le centre et le sud du département, parsemés de nombreux petits villages et de quelques petites villes. Autrefois, ce furent des villes comme Aire-sur-la-Lys, jusqu'au XVIIe siècle, qui s'avéraient les plus denses. Elles conservent malgré tout une population moyenne (l'agglomération d'Aire-sur-la-Lys compte tout de même 23 000 habitants).

Le Pas-de-Calais est le département qui a le plus grand nombre de communes (890). Toutes ces communes appartiennent à des structures intercommunales (voir la liste des communes).

Évolution démographique

En 2020, le département comptait 1 462 167 habitants[Note 1], en diminution de 0,71 % par rapport à 2014 (France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
-534 416570 095626 571642 964655 215664 654685 021695 752
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
692 994712 846724 338749 777761 158793 140819 022853 526874 364
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
906 249955 3911 012 4661 068 155989 9671 171 9121 205 1911 179 4671 168 545
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
1 276 8331 366 2821 397 1591 402 2951 412 4131 433 2031 441 5681 453 3871 462 807
2016 2020 - - - - - - -
1 470 7251 462 167-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[23] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[24] puis population municipale à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Communes les plus peuplées

Communes de plus de 10 000 habitants du Pas-de-Calais.
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Calais 62193 CA Grand Calais Terres et Mers 33,50 67 544 (2020) 2 016 modifier les données modifier les données
Arras 62041 CU d'Arras 11,63 42 337 (2020) 3 640 modifier les données modifier les données
Boulogne-sur-Mer 62160 CA du Boulonnais 8,42 40 588 (2020) 4 820 modifier les données modifier les données
Lens 62498 CA de Lens-Liévin 11,70 32 458 (2020) 2 774 modifier les données modifier les données
Liévin 62510 CA de Lens-Liévin 12,83 30 102 (2020) 2 346 modifier les données modifier les données
Hénin-Beaumont 62427 CA Hénin-Carvin 20,72 25 886 (2020) 1 249 modifier les données modifier les données
Béthune 62119 CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane 9,46 24 983 (2020) 2 641 modifier les données modifier les données
Bruay-la-Buissière 62178 CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane 16,35 21 953 (2020) 1 343 modifier les données modifier les données
Avion 62065 CA de Lens-Liévin 13,04 17 676 (2020) 1 356 modifier les données modifier les données
Carvin 62215 CA Hénin-Carvin 21,03 17 667 (2020) 840 modifier les données modifier les données
Saint-Omer 62765 CA du Pays de Saint-Omer 16,40 14 782 (2020) 901 modifier les données modifier les données
Berck 62108 CA des Deux Baies en Montreuillois 14,88 13 442 (2020) 903 modifier les données modifier les données
Outreau 62643 CA du Boulonnais 7,09 13 178 (2020) 1 859 modifier les données modifier les données
Harnes 62413 CA de Lens-Liévin 10,76 12 277 (2020) 1 141 modifier les données modifier les données
Bully-les-Mines 62186 CA de Lens-Liévin 7,66 12 080 (2020) 1 577 modifier les données modifier les données

Pyramide des âges

Pyramide des âges du Pas-de-Calais en 1990[26] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0
90 ans et plus
0,1
3,8
75 à 89 ans
7,7
11,5
60 à 74 ans
13,7
14
45 à 59 ans
14
23,3
30 à 44 ans
21,4
24,1
15 à 29 ans
21,9
23,4
0 à 14 ans
21,1
Pyramide des âges du Pas-de-Calais en 1999[26] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0
90 ans et plus
0,2
4,5
75 à 89 ans
8,6
11,9
60 à 74 ans
14,5
17,9
45 à 59 ans
17
22,2
30 à 44 ans
20,6
22,4
15 à 29 ans
20,2
21,1
0 à 14 ans
18,9
Pyramide des âges du Pas-de-Calais en 2006[27] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2
90 ans et plus
0,9
5
75 à 89 ans
8,9
10,9
60 à 74 ans
12,8
20,9
45 à 59 ans
20
21,2
30 à 44 ans
19,8
20,6
15 à 29 ans
18,7
21,3
0 à 14 ans
18,9

Sports et loisirs

Le Racing Club de Lens est le principal club de football du département. L'Union sportive Boulogne Côte d'Opale évolue aujourd'hui en National après avoir joué en Ligue 1 et en Ligue 2.

Sur la Côte d'Opale, on pratique le char à voile, le cerf-volant, le speed sail, le kitesurf ou encore le tennis et le golf.

Dans l'arrageois et le boulonnais, les clubs de courses en ligne de canoê et de kayak sont dynamiques. L'ASL Grand Arras[28] est le club qui cumule les titres de champion de France depuis 1988, de nombreux athlètes ont brillé ou brillent au niveau international. Le club est engagé dans une dynamique de formation des jeunes, ils sont régulièrement placés sur les podiums européens et mondiaux.

En 2012, le Pas-de-Calais a fait office de base arrière pour les Jeux olympiques de Londres où de nombreuses délégations sportives françaises et étrangères sont venus pour peaufiner leur préparation avant les Jeux[29].

Le département accueillera et mettra à disposition des équipes sportives ses infrastructures pour la préparation des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : un engagement concrétisé par l’obtention du label "Centre de Préparation aux Jeux".

Le Pas-de-Calais est traversé par sept sentiers de grande randonnée (GR) et onze sentiers de grande randonnée de pays (GRP)[30] - [31].

Culte

Façade de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d'Arras.

Économie

Le port de Calais.

L'exploitation minière et le textile furent les deux principales activités dans le Pas-de-Calais. Mais maintenant, les deux activités sont arrêtées. L'activité touristique est importante, sur le littoral notamment. Le port de Calais est, avec son homologue de Douvres en Angleterre, l'un des principaux ports de passagers du monde. Le port de Boulogne-sur-Mer, quant à lui, est aujourd'hui le premier port de pêche de France et le premier centre européen de transformation des produits de la mer.

Agriculture

L'agriculture est le secteur qui représente le plus d'emplois dans ce département. Ses productions sont : en première position le végétal (blé, maïs, orge, maraichage, etc.), en deuxième position le lait de vache — avec une moyenne de 80 vaches laitières par exploitation —, et en troisième position les viandes bovines et porcines. Le Pas-de-Calais a besoin de l'agriculture pour son économie.

Tourisme

Digue de Wimereux, le long de la plage.

La Côte d'Opale est le principal lieu touristique du département, avec ses longues plages, ses stations balnéaires (Berck, Le Touquet, Hardelot, Wimereux, Wissant, etc.), ses sites naturels (baie de Canche, baie d'Authie, mont Saint-Frieux, dunes d'Écault, cap Gris-Nez, cap Blanc-Nez, platier d'Oye, etc.) ainsi que le centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer, considéré comme « le plus grand aquarium d'Europe » et l'un des sites les plus visités du nord de la France.

À Notre-Dame-de-Lorette, l'anneau de la mémoire reprend les noms des morts lors de la Grande Guerre.

Le Pas-de-Calais compte de nombreux monuments historiques : églises, cathédrales et basilique (par exemple à Saint-Omer, à Arras et à Boulogne-sur-Mer), châteaux (par exemple à Hardelot, à Boulogne-sur-Mer et à Fresnicourt-le-Dolmen), villes fortifiées, forts et citadelles (par exemple à Montreuil, à Boulogne, à Arras et à Ambleteuse), hôtels de ville (par exemple à Arras et à Calais) et grandes places (par exemple à Béthune, à Aire-sur-la-Lys, la place des Héros et la Grand-Place à Arras).

Typiques du nord de la France et de la Belgique, les beffrois d'Arras, de Calais, de Boulogne, de Béthune, d'Aire-sur-la-Lys et d'Hesdin sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2005.

Un tourisme du souvenir des deux guerres mondiales s'est développé autour du musée de centre d'histoire du Mémorial 14-18 de Souchez, du musée de Mémoire 39-45 de Calais, du mémorial de Vimy, de la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette, de la coupole d'Helfaut et du blockhaus d'Éperlecques.

Le tourisme industriel se développe autour de l'ancien bassin minier et de l'entreprise Arc international à Arques.

Le département abrite aussi plusieurs musées : le Louvre-Lens, le musée des Beaux-Arts à Arras, Maréis à Étaples-sur-Mer, la maison de la Beurière à Boulogne-sur-Mer, la cité internationale de la dentelle et de la mode et le musée des Beaux-Arts à Calais, le musée de l'hôtel Sandelin à Saint-Omer, le musée de France d'Opale Sud à Berck, le Stade Parc et piscine à Bruay-la-Buissière, etc.

Culture locale et patrimoine

Héraldique

Blason Blasonnement :
« D'azur semé de fleurs de lys d'or et brisé en chef d'un lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois petits châteaux d'or rangés en pal, à la bordure du même chargée de trois tourteaux de gueules. »[32]
Commentaires : Artois : d'azur semé au lambel. Boulonnais : d'or aux trois tourteaux. Armoiries proposées par Robert Louis.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • J. Chavanon et G. Saint-Yve, Le Pas-de-Calais de 1800 à 1810 : Étude sur le système administratif institué par Napoléon Ier (lire en ligne)
  • Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, (BNF 30828680)

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Références

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  2. Augustin Leducq, Annuaire de Pas-de-Calais, E.Boutry, (lire en ligne), p. 1
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