La Bassée
La Bassée est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Métropole européenne de Lille.
La Bassée | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Nord | ||||
Arrondissement | Lille | ||||
Intercommunalité | Métropole européenne de Lille | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Cauderlier 2020-2026 |
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Code postal | 59480 | ||||
Code commune | 59051 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Basséennes, Basséens | ||||
Population municipale |
6 565 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 1 855 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 50° 32âČ 03âł nord, 2° 48âČ 29âł est | ||||
Altitude | Min. 21 m Max. 31 m |
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Superficie | 3,54 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'AnnĆullin | ||||
LĂ©gislatives | 5e circonscription du Nord | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Métropole européenne de Lille
GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
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Liens | |||||
Site web | http://ville-labassee.fr/ | ||||
GĂ©ographie
Description
La Bassée est une ville située au sud-ouest de Lille, aisément accessible par les routes nationales RN 41 depuis Lille, RN 47 depuis Lens, et les routes départementales 941 depuis Béthune et 947 depuis Estaires.
La Bassée, élément des Weppes, fait partie de la Flandre romane.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le canal d'Aire Ă La BassĂ©e rĂ©unit la Haute DeĂ»le (canalisĂ©e) Ă la Lys (affluent de l'Escaut) sous Aire oĂč il se connecte au canal de NeufossĂ©.
Mis en service en 1822, il a Ă©tĂ© concĂ©dĂ© Ă une compagnie par la loi du . Long de 39 km de Bauvin Ă Aire-sur-la-Lys, il longe dans toute son Ă©tendue la limite sud du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, quâil met en communication, par lâaval, avec tous les ports du littoral, et, par lâamont, avec les centres industriels de Lille, Roubaix, Tourcoing, Saint-Quentin, Paris et aujourdâhui la "Plateforme Multimodale de Dourges"[1]. Il traversait autrefois BĂ©thune. Puis il est passĂ© au gabarit Freycinet puis au gabarit europĂ©en dans les annĂ©es 1960 comme tronçon du Canal de Dunkerque Ă l'Escaut ; un embranchement de 3 km le relie Ă Beuvry.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Richebourg », sur la commune de Richebourg, mise en service en 1990[8] et qui se trouve Ă 7 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 762,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et Ă 22 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12] Ă 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis Ă 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
La Bassée est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[18] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (50,2 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (43 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (48,5 %), zones urbanisĂ©es (48,1 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (2,1 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[24].
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 3 205, alors qu'il Ă©tait de 3 005 en 2014 et de 2 778 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 90,1 % étaient des résidences principales, 0,6 % des résidences secondaires et 9,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 63,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 35 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à la La Bassée en 2019 en comparaison avec celle du Nord et de la France entiÚre. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,6 %) inférieure à celle du département (1,6 %) et trÚs largement en-dessous de celle de la France entiÚre (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 50,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (52,5 % en 2014), contre 54,7 % pour le Nord et 57,5 pour la France entiÚre[I 3].
Voies de communication et transport
La commune est desservie par la gare de La BassĂ©e - Violaines, oĂč s'arrĂȘtent des trains TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares de Lille-Flandres et de BĂ©thune ou de Saint-Pol-sur-Ternoise..
Cette gare ferroviaire est le point de passage de nombreuses lignes de bus des rĂ©seaux TadaĆ (lignes 35, 37, 58, 60), IlĂ©via (63), RĂ©seau interurbain du Nord (236) et la navette « Parc des Industries ».
Deux projets de contournement de La BassĂ©e pourraient en 2008 ĂȘtre financĂ©s par le Conseil GĂ©nĂ©ral du Nord et des communautĂ©s dâagglomĂ©ration :
- « contournement sud », avec une nouvelle voie rejoignant la RN41
- « contournement nord » qui, prĂ©voit la crĂ©ation dâune route supplĂ©mentaire de 1 200 m.
Les travaux devraient ĂȘtre achevĂ©s en 2011, et faire l'objet d'une dĂ©marche « Route HQE » portĂ©e par le conseil gĂ©nĂ©ral, avec des problĂšmes de fragmentation Ă©cologique Ă rĂ©soudre (Cf. Trame verte rĂ©gionale).
Toponymie
Suivant l'étymologie celtique ou en vieux français, La Bassée signifierait « Terre basse », bien que la ville soit située dans une plaine peu accidentée. L'expression « La bassée » pouvait autrefois désigner une zone humide et basse fréquemment inondée, avec un sens proche de celui que nous donnons au mot « bassin » dans l'expression « Bassin-versant »[25].
Une vieille tradition, cette fois, voudrait que la ville autrefois importante, aurait été si réduite par les malheurs et la guerre qu'on l'aurait surnommée « l'Abaissée », mais aucune preuve n'étaye cette version, probablement issue des nombreuses guerres que la ville a subies.
Enfin, selon Tite-Live, La Bassée aurait été l'ancienne résidence des Basses : Bassorum Oppidum.
Noms anciens : Basseia, 1054, diplĂŽme de Bauduin de Lille. Basseya, Basceia, Baszeia, cart. de Marchiennes.
Histoire
La Bassée a connu comme beaucoup de localités du nord de la France une longue histoire mouvementée dont les origines, trÚs anciennes, sont mal connues, si ce n'est à travers des hypothÚses plus ou moins acceptables.
Antiquité
L'historien Martin Lhermite, pĂšre jĂ©suite nĂ© en 1596, dans son Ćuvre Histoire des saints de la province de Lille, nous apprend que La BassĂ©e reçoit, en 390, la visite pastorale de saint DiogĂšne, premier Ă©vĂȘque d'Arras qui remplit sa mission d'Ă©vangĂ©lisation des terres de Flandre, encore paĂŻennes.
Moyen Ăge
Il indique que, vers 430, les Francs font irruption dans les Gaules et refoulent les Romains aprĂšs de sanglants combats qui auraient eu lieu sur les territoires d'Illies, Marquillies et Lorgies. Rien d'historique ne semble avoir Ă©tĂ© recueilli sur la rĂ©gion bassĂ©enne sous les rois de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration franque. Selon les chroniqueurs, le pays Ă©tait alors presque entiĂšrement couvert de marais ainsi que de bois parcouru par des meutes de loups, bois oĂč une foule de hors-la-loi se rĂ©fugiaient pour assurer leur impunitĂ©.
AprĂšs saint Vaast vers 510 et saint Dominique en 555, saint Amand, fondateur de l'abbaye de Marchiennes, y prĂȘchent l'Ăvangile.
AprÚs Charlemagne, la contrée est, à diverses reprises, ravagée par les Normands. En 880, La Bassée est mise à feu et à sang et réduite à néant.
La Bassée encore à demi-entourée d'une immense marais devient une place religieuse et une place forte, disposant d'une place d'armes, habitée par un gouverneur et le « lieutenant du roy », lesquels gÚrent un important corps de garde et un « magasin de guerre ». Cette garnison a son pendant à Aire-sur-la-Lys et à Saint-Omer qui sont également chargés de veiller sur le canal de Noeufossé, véritable fortification protégeant le Sud de la région des invasions et menaces venant du nord depuis sa construction par les armées de Baudouin VI vers l'an 1000.
La ville est alors entourée d'un réseau de petits canaux et fossé en eau, large et profonds « qui ne peut se vider à cause des marais et des canaux qui y entrent ». Des chemins couverts, des bastions et diverses portes, murs et demi-lunes étaient alors protégés de fossés et palissades. Les fortifications de la petite ville abritent aussi des infrastructures conventuelles (religieuses et augustins, autour de l'église Notre-Dame).
Temps modernes
Pendant la guerre franco-espagnole de 1635-1659, La BassĂ©e est une place forte des Pays-Bas espagnols. Elle sert de refuge aux villageois des environs et Ă leurs troupeaux menacĂ©s par les incursions de l'armĂ©e française. Elle repousse un coup de main français le et, aprĂšs la prise d'Arras par les Français en 1640, les Espagnols renforcent ses remparts mais, le , le marĂ©chal de La Meilleraye s'en empare aprĂšs huit jours de siĂšge. La garnison, forte de 1 800 hommes, obtient de se retirer avec les honneurs de la guerre[26]. Les Ătats des Pays-Bas, excĂ©dĂ©s par les pillages des Français, demandent au gouverneur espagnol Francisco de Melo de reprendre La BassĂ©e et lui offrent un subside de 80 000 florins. Melo se met en campagne avec 5 rĂ©giments espagnols, 3 italiens et 5 wallons ; il reprend Lens le , puis La BassĂ©e, qui se rend le aprĂšs 24 jours de siĂšge ; la garnison française, commandĂ©e par le capitaine Bourdonnet, Ă©vacue la place avec les honneurs[27].
En juillet 1647, un sergent espagnol déserteur informe les Français que La Bassée n'a qu'une faible garnison. Ceux-ci, commandés par le maréchal Jean de Gassion, mettent le siÚge devant la ville le et l'entourent d'une contrevallation sur les lignes des siÚges précédents ; elle se rend le . L'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, qui est à Douai avec une armée de secours, arrive trop tard pour la dégager. Ces siÚges successifs laissent la ville et les villages environnants ruinés et dévastés[28] - [29]. Le , le prince de Condé remporte une nouvelle victoire sur les Espagnols à Pont-à -Vendin prÚs de La Bassée[30].
La ville reçoit pour gouverneur François-Marie de Broglie, capitaine piémontais au service de la France.
En 1660, elle est rendue à l'Espagne par le traité des Pyrénées mais redevient française lors de la guerre de Dévolution en 1667, acquisition reconnue par le traité d'Aix-la-Chapelle en 1668. Le traité prévoyait le démantÚlement de ses fortifications qui est exécuté en 1673[31].
Vers 1708, la place protĂšge Ă la fois l'Artois et Lille :
« Monseigneur le duc de Bourgogne, en se retirant Ă Tournay, avait projetĂ© de se porter avec toutes ses forces Ă la BassĂ©e et d'achever les fortifications que les ennemis y avaient commencĂ©es ; en attendant le moment oĂč il pourrait exĂ©cuter ce projet, il y envoya aussi le 28 une brigade d'infanterie aux ordres de M. de Villiers pour renforcer M. de SĂ©zanne, que M. de Cheyladet y avait dĂ©jĂ fait entrer au moment oĂč les ennemis l'avaient abandonnĂ© pour marcher vers l'Escaut. Monseigneur le duc de Bourgogne regardait ce poste comme trĂšs important, et pour couvrir l'Artois et pour se procurer le moyen de faire entrer quelque secours dans la citadelle de Lille, ce qui cependant Ă©tait devenu plus difficile que jamais, les ennemis ayant renforcĂ© les postes de Lambersart et de Loos. M. le duc de VendĂŽme proposait de son cĂŽtĂ© de construire une ligne depuis la BassĂ©e jusqu'Ă la Lys, persuadĂ© que par ce moyen on empĂȘcherait les ennemis de tirer des subsistances de l'Artois, du Furnembach et des autres pays situĂ©s Ă la gauche de cette riviĂšre, et que par lĂ l'Ă©tablissement de leurs quartiers d'hiver leur deviendrait fort difficile.
Le roi approuva le projet de monseigneur le duc de Bourgogne pour la Bassée, et lui recommanda d'établir aussi à Saint-Venant un poste qui fût en état de tenir pendant l'hiver[32]. »
Révolution française et Empire
En 1802-1803, pour ses transports, la ville est située sur le parcours de la diligence quotidienne reliant Lille à Béthune. Tous les jours, une barque permet d'attendre à Berclau, le passage de la barque Lille-Douai, pour y déposer et prendre voyageurs et marchandises[33].
Ăpoque contemporaine
Lors de la PremiÚre Guerre mondiale, la ville est ravagée pendant la bataille de La Bassée en 1914 et celle de la Lys en 1918. Elle est presque totalement rasée.
La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [34].
Les séquelles de guerre y sont restées visibles durant plus de 10 ans, temps de la reconstruction. En 1924, est posée la premiÚre pierre de l'hÎtel de ville[35].
La BassĂ©e connaĂźt de nouveaux combats lors de la Seconde Guerre mondiale, pendant les combats de la LibĂ©ration de la France en 1944 oĂč elle est libĂ©rĂ©e par le 12e corps britannique[36].
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Lille du département du Nord.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de La Bassée[37]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements Ă©lectoraux
Pour les Ă©lections dĂ©partementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'AnnĆullin
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquiÚme circonscription du Nord.
Intercommunalité
La Bassée est membre de la Métropole européenne de Lille, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1967 sous le statut de communauté urbaine et transformée en métropole en 2015, et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Tendances politiques et résultats
Au premier tour des élections municipales de 2014 dans le Nord, la liste DVD menée par le maire sortant Philippe Waymel obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 685 voix (69,77 %, 25 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire), devançant trÚs largement celle DVG menée par Catherine Desailly-gonez , qui a recueilli 730 voix (4 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, 41,43 % des Ă©lecteurs se sont abstenus[38].
Lors du premier tour des Ă©lections municipales de 2020 dans le Nord, la liste DVD menĂ©e par FrĂ©dĂ©ric Cauderlier[39] â soutenu par le maire sortant Philippe Waymel, qui ne se reprĂ©sentait pas[40] â obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 1 069 voix (50,44 %, 22 conseillers municipaux Ă©lus dont 1 mĂ©tropolitain), devançant de 19 voix celle DVC menĂ©e par Ludovic Vandoolaeghe[41] (1 050 voix, 49,55 %, 7 conseillers municipaux Ă©lus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 51,26 % des électeurs se sont abstenus[42] - [43].
Liste des maires
Ăquipements et services publics
Enseignement
La Bassée fait partie de l'académie de Lille.
L'école La Roseraie accueille les maternelles, l'école Jules Verne accueille les élÚves de cours élémentaires, du CP au CM2 ainsi qu'une classe de CLIS, et l'école Charlemagne accueille les élÚves de la Maternelle au CM2.
Le collÚge public Albert Schweitzer a été entiÚrement reconstruit en 2012 pour plus de 800 élÚves.
Le Lycée Professionnel Boilly se situe rue du CollÚge, à cÎté du complexe sportif Guy Drut.
L'institution privée Notre-Dame est regroupée rue du Bois Saint Maur, ayant des élÚves de la maternelle à la troisiÚme.
La commune est un pĂŽle d'enseignement d'environ 3000 Ă©lĂšves issus des Weppes et du Pas-de-Calais
Justice, sécurité, secours et défense
La commune relĂšve du tribunal judiciaire de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[52].
En 2020, la commune comptait 6 565 habitants[Note 8], en augmentation de 0,74 % par rapport Ă 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 38,2 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (39,5 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 23,9 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 22,5 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 3 088 hommes pour 3 457 femmes, soit un taux de 52,82 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Cultes
- Le territoire de La BassĂ©e (lieu du presbytĂšre) est intĂ©grĂ© Ă la paroisse catholique Saint-RĂ©mi-en-Weppes dont font Ă©galement partie les communes de Hantay et SalomĂ©. La BassĂ©e bĂ©nĂ©ficie Ă©galement de sa ConfrĂ©rie des Charitables de Saint Roch qui aide les familles des dĂ©funts lors des enterrements. La paroisse se trouve sur le DoyennĂ© des Weppes, lui-mĂȘme faisant partie du DiocĂšse de Lille.
- L'enseignement catholique est implanté sur la commune avec l'Institut Notre-Dame-de-la-Bassée (qui rassemble écoles maternelle et primaire mais également collÚge) et le Centre de Formation Saint-Jacques, lui, sous l'égide de la Fondation d'Auteuil.
- Le catholicisme est aussi prĂ©sent par ses Ćuvres sociales et de charitĂ© telles que la confĂ©rence Saint-Vincent-de-Paul et une antenne locale du Secours catholique.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Ă©glise Saint-Vaast. Avant l'Ă©glise Saint-Vaast actuelle, se succĂšdent sur son emplacement plusieurs Ă©difices depuis le Moyen Ăge, dĂ©truits par les incendies et les guerres. Une vaste Ă©glise nĂ©ogothique, rĂ©alisĂ©e par Camille Tierce et Charles Leroy, est fortement touchĂ©e par les obus lors des bombardements du 17 au puis dĂ©truite pendant la PremiĂšre Guerre mondiale.
L'avant-derniÚre église est alors construite sur les plans d'Auguste Corbeau et René Delannoy, associés à l'architecte communal Léon Debatte, avec les premiers procédés de béton moulé des années 1920. Elle est livrée en 1930[56]
L'Ă©difice, dĂ©moli en 2003 (Ă l'exception du clocher), est remplacĂ© en 2005 par un lieu de culte d'architecture moderne conçu par l'architecte Gustave Demoulin et mĂȘlant le bĂ©ton armĂ© au verre. La nouvelle Ă©glise laisse plus de place Ă la lumiĂšre tout en disposant d'amĂ©nagements modernes, moyennant un emprunt qui court jusqu'en 2054[57] - [58] - [59].
- Monument aux morts, initialement destiné à la municipalité d'Orchamps-Vennes (Doubs), qui représente au sommet de l'ouvrage une statue de Jeanne-d'Arc, et à sa base un groupe constitué d'une Alsacienne (debout) et une Lorraine (à genoux) en costumes traditionnels, situées en face d'un Poilu, dans la tradition du thÚme de la libération de l'Alsace-Lorraine, en grÚs rose et gris des Vosges, pierre de Chauvigny pour le groupe des trois personnages.
Inauguré en 1927 malgré une polémique liée à la représentation de Jeanne-d'Arc sur un monument destiné avant tout à rendre hommage aux Poilus, il a été financé notamment par une souscription publique, une soirée de gala au cinéma L'Idéal en 1925, la vente d'insignes confectionnés par les élÚves de la classe de Mademoiselle Gambier et un don de la ville anglaise de Preston[60].
- Monument en l'honneur de Louis-Léopold Boilly, peintre, dessinateur et lithographe (La Bassée 1761 - Paris 1845);
- Monument en l'honneur de Maurice Bouchery (1897 - 1944) chef du mouvement de résistance « Voix du Nord »[61].
Personnalités liées à la commune
- Louis Léopold Boilly (1761-1845), peintre, dessinateur et lithographe, y est né.
- Augustin Guilbert-Estevez (1795-1866), né à La Bassée, homme politique, maire d'Orchies.
- Maurice Bouchery, rĂ©sistant, nĂ© Ă Lille le et dĂ©cĂ©dĂ© Ă Ludwigsbourg le , y est arrĂȘtĂ© par la Gestapo, le [61].
- Michel Dessaint (1935- ), homme politique, y fut conseiller municipal jusqu'en 2001.
- René Féret (1945-2015), cinéaste, y est né.
- Matthieu Fontaine (1987- ), footballeur professionnel, y est né.
- David Pollet (1988- ), footballeur professionnel, y est né.
- Mgr Jean-Luc Garin (1969- ), Ă©vĂȘque de Saint-Claude, y est nĂ©.
HĂ©raldique
Blason | De gueules à une demi-fleur de lys d'argent défaillante à dextre. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- EugÚne Mannier, Recherches sur la ville de La Bassée et ses environs, Paris, Imprimerie H. Carion pÚre, , 218 p. (lire en ligne), sur Gallica.
- Norbert Bommart, La Bassée jadis et naguÚre, Editions Sertip, , 197 p. (présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « La Bassée au fil du temps », sur http://www.deleplanque.org (consulté le ).
- « Dossier complet : Commune de La Bassée (59051) », Recensement général de la population de 2019, INSEE, (consulté le ).
- « La Bassée », MinistÚre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
- « La Bassée » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Site de l'Insee
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