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Tourcoing

Tourcoing (/tuʁ.kwɛ̃/) est une commune française située dans le département du Nord, dans les Hauts-de-France, limitrophe de la Belgique. La ville fait partie de la Métropole européenne de Lille dont elle est un des pôles urbains et la 2e commune par sa population. Avec 99 165 habitants au selon l'INSEE, elle est la troisième ville de la région Hauts-de-France, derrière Lille, Amiens[2]. Elle est le chef-lieu de deux cantons.

Tourcoing
Tourcoing
L'hôtel de ville.
Blason de Tourcoing
Blason
Tourcoing
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Lille
Intercommunalité Métropole européenne de Lille
Maire
Mandat
Doriane Bécue (DVD)[1]
2020-2026
Code postal 59200
Code commune 59599
Démographie
Gentilé Tourquennois
Population
municipale
99 165 hab. (2020 en augmentation de 4,02 % par rapport à 2014)
Densité 6 528 hab./km2
Population
agglomération
1 053 636 hab. (2020)
Géographie
Coordonnées 50° 43′ 30″ nord, 3° 09′ 43″ est
Altitude Min. 24 m
Max. 49 m
Superficie 15,19 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lille (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Cantons de Tourcoing-1 et de Tourcoing-2
Législatives Neuvième circonscription et Dixième circonscription
Localisation
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Tourcoing
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Tourcoing
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Tourcoing
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Tourcoing
Liens
Site web www.tourcoing.fr

    La ville est notable pour l'essor économique qu'elle connaît grâce au textile durant la révolution industrielle au XIXe siècle.

    Elle est surnommée « la cité du Broutteux ».

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
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    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte topographique
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    1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique

    Tourcoing se situe sur le versant Nord-Est de la métropole lilloise mais occupe une position géographiquement centrale au sein de l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, premier groupement européen de coopération territoriale créé en pour donner un cadre institutionnel à la vaste conurbation formée par la métropole Lille-Roubaix-Tourcoing et les villes belges de Mouscron, Courtrai, Tournai et Menin. Cet ensemble totalise près de deux millions d’habitants.

    Avec la ville de Roubaix, Tourcoing appartient au Ferrain, territoire limitrophe de la Belgique qui s'étend de Comines à Lannoy.

    Situation

    Tourcoing fait partie intégrante de la plaine de Flandre.

    Le relief de Tourcoing est donc essentiellement plat, à une altitude d'un peu moins d'une cinquantaine de mètres.

    Par rapport aux villes voisines de moindre importance (Roncq, Halluin, Neuville-en-Ferrain et Mouscron), Tourcoing donne l'impression d'être un « vallon » entouré de quelques rares collines (Mont d'Halluin, Mont-à-Leux à Wattrelos...). La ville possède néanmoins des quartiers avec un peu plus de relief, tel le Brun-Pain et les Francs.

    Tourcoing n'est traversée par aucune rivière d'importance. Cette terre humide comporte par contre de nombreux ruisseaux de plus ou moins grand débit d'eau, entre autres l'Espierre et la Becque de Neuville. Ces cours d'eau sont à présent souterrains à la suite de l'expansion urbaine. La seule voie navigable et actuellement à l'air libre est le canal de Tourcoing, creusé au XIXe siècle à la suite de l'industrialisation et du prodigieux essor économique de la ville. Ce canal, qui est une ramification du canal de Roubaix qui joint la Deûle à l'Escaut, a été en partie rouvert à la navigation touristique en 2008 (programme Blue Links). Il sert de cadre durant la saison estivale au festival de Tourcoing Plage jusqu'en 2015.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 697 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roubaix », sur la commune de Roubaix, mise en service en 1965[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 833,2 mm pour la période 1981-2010[11].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 15 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].

    Voies routières

    En 1909, le Grand Boulevard est ouvert entre Lille, Roubaix et Tourcoing[16].

    Transports en commun

    Tramway T à Tourcoing-Centre.

    Tourcoing s'inscrit dans un vaste et dense réseau de transports en commun.

    Mise en place par la Métropole Européenne de Lille (MEL), une ligne de métro automatisée depuis le (ligne 2) permet de réunir beaucoup de municipalités aux alentours de Lille.Une ligne de tramway (cette ligne est surnommée par les locaux "le Mongy" du nom de son ingénieur, Alfred Mongy) dessert depuis Tourcoing les villes de Mouvaux, Wasquehal, Marcq-en-Barœul et La Madeleine, puis arrive à Lille. En outre, quatorze lignes de bus dont deux LIANE, ligne à haut niveau de services desservent toutes les villes frontalières à Tourcoing.

    Depuis 2015 la gare de Tourcoing accueille le service Ouigo. Dans le premier temps, l'ensemble des Ouigo de la Métropole européenne de Lille partaient de Tourcoing. Depuis 2018, l'offre se déploie également sur Lille[17], ne laissant plus que 2 départs par jour depuis Tourcoing.

    Tourcoing compte 25 stations de location de vélos V'Lille, vélos en libre-service, ce qui fait donc 200 vélos à disposition ainsi que des pistes cyclables aménagées.

    Au , trois stations du service d'autopartage Citiz sont en place dans la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Tourcoing est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [18] - [19] - [20].

    Elle appartient à l'unité urbaine de Lille (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 60 communes[21] et 1 053 636 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lille (partie française) est la quatrième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon et Marseille-Aix-en-Provence[22] - [23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[24] - [25].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (89 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].

    Morphologie urbaine

    La démocratie locale à Tourcoing est organisée autour de 16 quartiers[28] :

    • Belencontre ;
    • Blanc Seau ;
    • Bourgogne ;
    • Brun-Pain Francs ;
    • Centre-ville ;
    • Clinquet Bois d'Achelles ;
    • Croix-Rouge ;
    • Epidème ;
    • Flocon Blanche-Porte ;
    • Gambetta ;
    • Malcense-Égalité ;
    • Marlière ;
    • Orions Pont-Rompu ;
    • Phalempins ;
    • Pont-de-Neuville ;
    • Virolois.

    Politique de la ville

    Tourcoing, sinistrée par la crise des années 1970, remonte lentement la pente depuis quelque temps, malgré un taux de chômage élevé et une forte insécurité dans certains quartiers. Elle souffre cependant de la comparaison avec Lille, la capitale régionale qui a réussi sa reconversion économique, ainsi que Roubaix, la « rivale » de toujours, qui a enclenché le processus de relèvement plus tôt grâce à l'aide de la Communauté Urbaine Lille Métropole.

    La ville a cependant accompli divers travaux de grande ampleur :

    • la prolongation de la ligne de métro jusqu’à l'hôpital Dron, situé près de la frontière belge avec Mouscron ;
    • la restauration complète de l'église Saint-Christophe, considérée comme le joyau de la ville, étant inscrite au titre des monuments historiques en 1981 ;
    • la récente rénovation de l'hospice d'Havré et sa reconversion en centre artistique et culturel en 2004[29] ;
    • la construction de la nouvelle piscine Tourcoing-les-Bains (dans le respect des façades anciennes de l'ex-caserne des pompiers du XIXe siècle, à côté de l'hôtel de ville), s'est achevée au premier semestre 2008. C'est un centre nautique multifonctions partagé en plusieurs espaces : aquatique (pataugeoire, toboggans, bassin sportif), zen (hammams, saunas, banquettes massantes…), power plate et fitness (entrainement cardiovasculaire, fitness).

    Ce dernier projet répond à la tradition tourquennoise en matière de natation : c'est à l'initiative de Gustave Dron, le fameux maire de Tourcoing, que la première piscine de la ville fut construite en 1904 : ce bâtiment, typique de l'architecture locale du début du XXe siècle, accueille déjà dans une partie du bâtiment l'antenne régionale de l'Institut du Monde Arabe.

    L'écoquartier de l'Union (ou zone de l'Union) à cheval entre Roubaix et Tourcoing est un grand projet de rénovation moderne pour la ville.

    Le projet du quadrilatère des piscines en cœur de ville fait partie des projets d'aménagement en cours[30].

    La ville de Tourcoing a entrepris de vastes projets de rénovation urbaine. C'est dans ce cadre que le président Emmanuel Macron s'est rendu à Tourcoing en pour annoncer les projets de la ville[31] avec l'ancien maire Gerald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics.

    Les quartiers prioritaires[32] sont l'Epidème, la Bourgogne, les Phalempins, le Pont Rompu, le quartier intercommunal Roubaix-Tourcoing, le Blanc Seau, Croix Bas St. Pierre, les Virolois. Ce projet a pour but de réduire les inégalités sociales entre territoires.

    Dès le quartier de la Bourgogne[33] a été choisi parmi 200 autres quartiers prioritaires pour une rénovation urbaine nécessaire. Les travaux commenceront en 2019 et s'étaleront jusqu'en 2029. Ce projet a pour objectif d'améliorer l'image de ce quartier qui compte parmi les plus défavorisés de la ville. Pour accompagner la réhabilitation de ces quartiers, un dispositif expérimental d'emplois francs[34] a été annoncé. Il a débuté le [35] pour une durée d'un an et les entreprises recevront des primes d'environ 15 000 euros si elles embauchent des jeunes de ces quartiers afin de lutter contre les discriminations et de faire baisser le taux de chômage. En effet, celui-ci est particulièrement élevé à Tourcoing, 23.6% de la population active était sans emploi en 2014 contre 10.8% pour la France[36].

    Le quartier Bayard bénéficie par ailleurs du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[37].

    Toponymie

    • Provient d'un nom de personne d'origine germanique : Turcoinus.
    • La première mention de Torcoin = Tourcoing dans un texte officiel remonte à 1080 : il s'agit d'un acte de donation de l'abbaye d'Harelbecque, qui a pour témoin un certain Saswalus de Turconium[38].
    • Torcoin (1080), Torchum (1146), Torcoing (1165), Torcoum (XIIe siècle), Turcoing (1801).
    • Toerkonje en flamand, Torkonje en néerlandais[39].

    Histoire

    Moyen Âge

    En 1130, la première église, dédiée à Saint Vaast (qui deviendra par la suite l'église Saint-Christophe), est construite. La seigneurie de Tourcoing, qui se compose d'un bourg agricole dont les habitants augmentent leurs revenus en faisant de la draperie, surmonte difficilement les ravages de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion. En 1360, ses habitants obtiennent un sceau royal attestant la qualité de leurs draps. En 1491, Maximilien d’Autriche, qui domine alors le comté de Flandre, lui accorde une foire franche.

    De la Renaissance au XVIIIe siècle

    Le Grand Boulevard et le Mongy sont ouverts en 1909.
    La Place de la Victoire.

    En 1668, la châtellenie de Lille, dont fait partie Tourcoing, est définitivement rattachée à la France.

    La Révolution française et l'Empire

    À la Révolution française, la ville compte près de 15 000 habitants.

    La ville est occupée par les ennemis coalisés de la France en 1792 et subit de nombreux dégâts[40].

    Le 29 floréal an II (), Tourcoing est le lieu de l'importante bataille de Tourcoing, entre les armées révolutionnaires françaises et celles de la première coalition. La victoire française conduisit peu après la bataille de Fleurus (1794).

    De la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale

    La place de la République, au début du XXe siècle.
    Journal L'Égalité de Roubaix-Tourcoing en 1930

    Au XIXe siècle, la ville prend un essor extraordinaire à la suite de la révolution industrielle et est l'une des « reines du textile »[41]. Sa population atteint bientôt les cent mille habitants. En 1860, l'église Saint Christophe est considérablement agrandie par l'architecte Charles Leroy. Elle devient l'un des plus beaux édifices néo-gothiques du Nord. De 1865 à 1885 est édifié l'actuel hôtel de ville par Charles Maillard. En 1906 enfin, à l'occasion de l'exposition internationale des industries textiles (qui se déroulent à Tourcoing), est édifié le beffroi de la Chambre de commerce[42]. La ville est particulièrement marquée par le mandat du maire Gustave Dron (maire de 1899 à 1919 et 1925 à 1930), qui entreprit une grande œuvre sociale[43].

    Le , un aérostat décolle de la place de la République avec un enfant de sept ans seul à bord, dans le but de montrer la maniabilité de l'appareil. Celui-ci réussira à poser le ballon en Belgique[44].

    En , à l'occasion des inventaires qui suivirent la séparation de l'Église et de l'État, à Notre-Dame de Tourcoing, le , les fidèles opposent aux fonctionnaires chargés de l'opération un barrage électrifié[45]. Le , une manifestation est organisée contre l'interdiction des processions. La gendarmerie à cheval charge durant deux heures, le curé est écroué[46].

    Le , Tourcoing connait un attentat anarchiste (Anarchisme en France) contre un commissariat[47]. En juin de la même année, on arrête huit « faiseuses d'ange », autrement dit huit avorteuses, à une époque où l'avortement est sévèrement réprimé[47].

    Par la suite, Tourcoing subit les difficiles occupations allemandes durant la Première Guerre mondiale.

    Le , Tourcoing accueille une école pour les invalides de guerre afin de permettre leur rééducation[48].

    En 1933, José-Carlos Padrao, originaire de São Pedro do Sul, de la section portugaise de Wasquehal et Augusto De Castro, de Tourcoing fondent Le groupement des anciens combattants portugais de Wasquehal, Croix et environs qui tient son siège à la Fraternelle, au 28 rue de Flers, à Wasquehal[49].

    Elle est à nouveau occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. Le QG de la 15e armée allemande y est installé pendant l'Occupation[50]. Un quartier de l'avenue de la Marne est réquisitionné par l'armée allemande pour y établir le quartier général de la plus importante armée allemande du front Ouest.

    Le Tourcoing contemporain

    La « cité du Broutteux » est gravement touchée par la crise textile des années 1970. Il n'est pas rare à cette époque que les cafés servent de lieu de réunion comme l'Union Mutualiste de Tourcoing, société de secours mutuel, qui organisait ses manifestations au café de Jules Massa, Chez Léon, place Fénelon à Wasquehal[51].

    Politique et administration

    Ancien Régime

    L’échevinâge de Tourcoing existe au moins depuis 1432. Le premier bailli fut Gautier des Prés, et les premiers échevins Pierrart de Falempin et Jean Noblet. En 1447, on trouve comme échevins : Jean du Castel, Arnoul le Maître, Jean Noblet et comme bailli Guillaume du Bus[52].

    Il existait également un échevinage spécifique au quartier des Poutrains, qui était à l'époque une baronnie indépendante (il faut préciser que Tourcoing, sous l’Ancien Régime, constituait une seule et même paroisse mais se divisait en un véritable imbroglio de fiefs féodaux)[53].

    Tourcoing et tous ses quartiers devinrent administrativement une commune avec conseil municipal lors de la Révolution, en 1790[53].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Tourcoing et ses quartiers.

    La ville se trouve dans l'arrondissement de Lille du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 des neuvième et dixième circonscription du Nord.

    La ville a été répartie en 1801 entre les cantons de Roubaix-Nord et de Tourcoing-sud. En 1895 cette répartition est modifiée avec la constitution d'un canton de Tourcoing-Nord-Est[54].

    Depuis lors, la ville était le chef-lieu de trois cantons :

    Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais le bureau centralisateur des cantons de Tourcoing-1 et de Tourcoing-2.

    Intercommunalité

    La commune est membre depuis sa création en 1967 de la communauté urbaine de Lille (Lille Métropole Communauté urbaine ou LMCU), transformée le pour former la Métropole européenne de Lille.

    Tendances politiques et résultats

    Au premier tour des élections municipales de 2014 dans le Nord, Michel-François Delannoy (PS-PC-EELV-PRG-MRC) est arrivé en tête à Tourcoing, dans le département du Nord. Le maire sortant a obtenu 40 % des suffrages et s'est placé devant Gérald Darmanin (UMP-UDI), qui a récolté 37,3 % des voix.

    Au second tour, le candidat UMP Gérald Darmanin remporte néanmoins les élections municipales à Tourcoing avec 45,61 % des voix devant Michel-François Delannoy (PS) et Jean-François Bloc (FN)[55]. Il démissionne après sa nomination au Gouvernement Édouard Philippe[56] et est remplacé comme maire de Tourcoing par son ancien premier-adjoint, Didier Droart en .

    Celui-ci décède fin , et le conseil municipal du élit Jean-Marie Vuylsteker comme maire et Gérald Darmanin comme premier maire-adjoint. Celui-ci, qui avait envisagé de démissionner du gouvernement pour reprendre la direction de la ville, annonce son intention de conduire une liste municipale lors des élections de 2020 et de conquérir la présidence de la métropole européenne de Lille[57] - [58].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1899 1919 Gustave Dron[59] Radical Médecin
    Conseiller général de Tourcoing-Sud (1887 → 1904)
    Vice-président du conseil général du Nord (1900 → 1902)
    Député du Nord (1889 → 1914)
    Commandeur de l'Ordre de Léopold, Chevalier de la Légion d'honneur
    1919 1925 François Leduc Solidarité républicaine Médecin
    1925 1930 Gustave Dron[59] Radical Médecin
    Conseiller général de Tourcoing-Sud (1887 → 1904)
    Sénateur du Nord (1924 → 1930)
    Vice-président de la Chambre des députés
    Président du conseil supérieur de l’Assistance publique (1922 → ?)
    Commandeur de l'Ordre de Léopold, Chevalier de la Légion d'honneur
    Décédé en fonction
    1930 1930 Jules Brassart Solidarité républicaine
    1930 1935 Albert Inghels[60] SFIO Fileur dans une usine cotonnière
    Cafetier
    Employé municipal à Lille
    Député du Nord (1914 → 1924 et 1932 → 1936)
    Conseiller général du canton de Tourcoing-Nord-Est
    1935 1941 Edmond Salembien Radical Industriel
    1941 1944 Léon Marescaux Gauche radicale vice-président de la Chambre de commerce du Nord
    Conseiller au commerce extérieur
    1944 1947 Fernand Lamblin Radical/PCF Industriel
    Comité de libération nationale
    1947 1954 Louis Paris SFIO Négociant en textile, marchand de journaux
    Président de la délégation municipale
    1954 juillet 1955 René Debesson SFIO Professeur honoraire
    Sénateur du Nord (1973 → 1979)
    Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (1973 → 1979)
    Démissionnaire
    juillet 1955 mars 1959 Louis Paris SFIO Négociant en textile, marchand de journaux
    Président de la délégation municipale
    Conseiller général de Tourcoing-Nord-Est (1955 → 1961)
    mars 1959 mars 1977 René Lecocq UDR Professeur d'anglais et de lettres
    Conseiller général de Tourcoing-Sud (1964 → 1976)
    mars 1977 août 1979 Guy Chatiliez MRP puis PS Journaliste à Nord Éclair
    Décédé en fonction
    août 1979[61] mars 1983 Maurice Devloo PS Employé de la CPAM de Tourcoing
    mars 1983[62] mars 1989 Stéphane Dermaux UDF Directeur commercial
    Député du Nord (1986 → 1988)
    Député européen (1988 → 1989)
    Conseiller général de Tourcoing-Sud (1976 → 1988)
    mars 1989 mars 2008[63] - [64] Jean-Pierre Balduyck PS Salarié textile Syndicaliste
    Député du Nord (10e circ) (1988 → 1993 puis 1997 → 2002)
    Conseiller général de Tourcoing-Nord-Est (1979 → 1985)
    Vice-président de Lille Métropole Communauté urbaine (2002 → 2008)
    mars 2008[65] avril 2014[66] Michel-François Delannoy PS Assistant parlementaire
    Conseiller général de Tourcoing-Nord-Est (1998 → 2010)
    Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (2010 → 2015[67])
    Vice-président de Lille Métropole Communauté urbaine (2008 → 2014)
    avril 2014[68] - [69] septembre 2017[56] Gérald Darmanin UMP-LR
    puis LREM
    Ministre de l'Action et des Comptes publics (2017 →)
    Député de la 10e circonscription du Nord (2012 → 2016)
    Conseiller régional des Hauts-de-France (2016[70] →)
    Vice-président du conseil régional des Hauts-de-France (2016 → 2017)
    Vice-président de la MEL (2014 → 2017)
    Démissionnaire lors de sa nomination comme ministre
    septembre 2017[71] janvier 2019[72] Didier Droart LR Pâtissier retraité
    Décédé en fonction
    7 février 2019[58] - [73] 23 mai 2020 Jean-Marie Vuylsteker LR
    23 mai 2020 3 septembre 2020[74] Gérald Darmanin LREM Ministre de l'Action et des Comptes publics (2017 → 2020)
    Ministre de l'Intérieur (2020 →)
    Démissionnaire
    13 septembre 2020[75] En cours Doriane Bécue DVD Adjointe aux affaires sociales
    Vice-présidente du conseil départemental du Nord (2015 →)

    Jumelages

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[82] - [Note 8].

    En 2020, la commune comptait 99 165 habitants[Note 9], en augmentation de 4,02 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    12 11011 38011 99914 66117 97319 96622 50326 83427 615
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    29 64633 49838 26243 32248 63451 89558 00865 47773 353
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    79 24381 67182 64478 60081 37981 97278 39376 08083 416
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    89 25898 755102 23996 90893 76593 54092 35792 01897 476
    2020 - - - - - - - -
    99 165--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[83].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,4 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 46 682 hommes pour 50 760 femmes, soit un taux de 52,09 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[84]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4
    90 ou +
    1,3
    3,7
    75-89 ans
    6,0
    11,0
    60-74 ans
    12,0
    17,5
    45-59 ans
    16,7
    21,0
    30-44 ans
    20,9
    20,6
    15-29 ans
    21,0
    25,7
    0-14 ans
    22,1
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[85]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,3
    5,1
    75-89 ans
    8,1
    14,3
    60-74 ans
    15,6
    19,2
    45-59 ans
    18,6
    19,6
    30-44 ans
    18,7
    20,7
    15-29 ans
    19,1
    20,7
    0-14 ans
    18,5

    Ménages selon leur composition en 2019

    Nombre de ménages[86] - [87]


    Population des ménages
    2019 % 2014 % 2009 % 2019 2014 2009
    Ensemble 39 952 100,0 37 700 100,0 35 932 100,0 97 167 93 940 91 225
    Ménages d'une personne 13 691 34,3 12 400 32,9 11 317 31,5 13 691 12 400 11 317
    hommes seuls 6 066 15,2 5 405 14,3 4 457 12,4 6 066 5 405 4 457
    femmes seules 7 626 19,1 6 995 18,6 6 860 19,1 7 626 6 995 6 860
    Autres ménages sans famille 718 1,8 882 2,3 931 2,6 1 743 2 269 2 376
    Ménages avec famille(s) dont la famille principale est : 25 543 63,9 24 418 64,8 23 684 65,9 81 733 79 271 77 532
    un couple sans enfant 7 662 19,2 7 263 19,3 7 166 19,9 15 647 14 955 14 796
    un couple avec enfant(s) 11 754 29,4 11 730 31,1 11 561 32,2 48 802 48 452 48 109
    une famille monoparentale 6 127 15,3 5 424 14,4 4 958 13,8 17 283 15 864 14 627

    Enseignement

    Tourcoing draine la majeure partie des élèves de son bassin de population, qui se compose des communes plus ou moins limitrophes de Roncq, Neuville-en-Ferrain, Halluin, Mouvaux, Linselles, Bondues, Bousbecque et Comines ; en témoigne le réseau de transport scolaire qui débouche toujours sur le centre-ville de Tourcoing.

    Tourcoing compte trois prestigieux établissements d'enseignement secondaire, historiquement liés à la ville : pour l'enseignement privé catholique, l'Institution libre du Sacré-Cœur[88], fondée en 1666 ; pour l'enseignement public en France, le Lycée d'État Gambetta[89], créé en 1885. Et le lycée numérique Colbert, nationalement reconnu, public aussi.

    La carte scolaire de Tourcoing est riche : une vingtaine d'établissements secondaires, dont deux lycées d'enseignement général, deux lycées d'enseignement technologique, et un lycée d'enseignement professionnel. On notera le nombre relativement important de collège privés catholiques.

    Depuis 2004, l'École Nationale des Douanes s'est installée à Tourcoing.

    En 2008, avec le projet le Virolois se réinvente le Lycée Le Corbusier Tourcoing a déménagé rue des Piats dans une structure design et technologique offrant à ses élèves spécialisés en BTP et Communication graphique la possibilité de travailler dans des ateliers modernes et professionnels.

    L'Université de Lille est présente à Tourcoing par l'intermédiaire de son Département Arts Plastiques, ainsi que de l'Institut Universitaire de Technologie de Lille (site de Tourcoing).

    Culture

    Le parc de l'Union.

    La ville compte également de nombreuses structures artistiques et culturelles (liste non exhaustive) :

    Espaces verts

    • Le Jardin botanique de Tourcoing qui s'étend sur 11 900 m2, il comporte un jardin botanique et un arboretum ;
    • le parc Clémenceau, conçu par le paysagiste René-Edouard André en 1927 à l'emplacement d'un ancien cimetière et ouvert en 1931. La porte flamande marquant l'entrée du parc est issue du château Masurel, tandis que des éléments du décor rocaille du palais Vaissier ont été réemployés pour orner la cascade du parc[90] ;
    • Le parc de l'Union.

    Théâtres

    Musique

    • Le conservatoire de musique et de danse
    • L'atelier lyrique de Jean-Claude Malgoire
    • L'EF2M, Espace de Formation aux Métiers de la Musique [94]
    • Les Crick-Sicks, orphéon
    • L'orchestre d'harmonie de la ville
    • Le Grand Mix (deux salles de concert: une de 650 places et un "club" de 300 places)
    • Tourcoing Jazz Festival (37e édition en 2023)
    • La Voix du Rock

    Musées

    Le MUba Eugène-Leroy, musée des Beaux-Arts.

    Médiathèques

    • Tourcoing dispose de 4 médiathèques, 1 ludothèque et 1 Pôle multimédia. Ces structures sont organisées en réseau, appelé depuis 2013 le Réseau des idées[98].
    • La médiathèque André Malraux se situe dans le Centre-ville, la Médiathèque Aimé Césaire dans le quartier du Blanc-Seau, la Médiathèque Andrée Chedid dans le quartier de Belencontre et la Ludomédiathèque Colette dans le quartier de la Bourgogne.
    • La bibliothèque a été créée en 1844 sur les conseils de l'archiviste général du Nord. Elle ouvre en 1895 avec 2 254 volumes inscrits au catalogue[99].
    • Les médiathèques de Tourcoing proposent des livres, BD, mangas, comics, revues, livres à écouter, liseuses électroniques[100], CD, DVD, partitions et jeux.
    • Le fonds patrimonial de la Bibliothèque de Tourcoing se compose de 3 008 volumes imprimés du XVIe siècle au début du XXe siècle, de 35 manuscrits et d’une collection de 4 763 cartes postales. Trois thématiques sont particulièrement travaillées : le religieux, l'histoire locale et le textile. Le plus ancien ouvrage conservé est le texte de la Pharsale du poète Lucain dans une édition de Simon de Colines (1528), un des premiers imprimeurs humanistes parisiens du XVIe siècle. La médiathèque possède également des livres d'artistes[101].
    • Autre spécificité : le Service aux collectivités jeunesse est une médiathèque spécialisée pour les professionnels de l'enfance de Tourcoing. Elle s'adresse aux enseignants des écoles maternelles et élémentaires publiques ou privées, personnels des établissements de l'enseignement spécialisé, animateurs des centres de loisirs municipaux ou associatifs, personnels des structures d'accueil de la Petite Enfance associatives ou municipales et salariés et bénévoles des associations ou des institutions publiques qui souhaitent développer un projet autour du livre et de la lecture[102].

    Arts

    • Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains[103].
    • L'École régionale supérieure d'expression plastique (ERSEP) : enseignement supérieur des Beaux-Arts en collaboration avec le Département Arts Plastiques de l'Université de Lille.
    • Flux Flow Factory - lieux d'exposition de 600 m2 (peintures, photographies, lithographies, affiches de collections, musée du pain d'épices)[104] - [105] - [106].
    • La Plaine Image (éco-quartier de l'Union).

    Santé

    La ville de Tourcoing possède un centre hospitalier, le centre hospitalier Gustave-Dron[107].

    Sports

    • Tennis : Le Tennis Club U.S.T « Ma Campagne » est un club convivial situé dans un espace agréable (facilité d’accès pour les vélos et parking voitures). Le club vous offre la possibilité de pratiquer le tennis sur 3 courts couverts en moquette, ainsi que 2 courts extérieurs en Greenset. Le tournoi officiel se déroule chaque année de mi-novembre à mi-décembre[108].
    • Football : Tourcoing n'a brillé en football que lorsque ses clubs ont su s'unir à ceux de Roubaix pour créer le CO Roubaix-Tourcoing plus connu sous l'appellation CORT. Actuellement, l'Union Sportive Tourcoing Football Club évolue en Régional 1, et l'Union Sportive Portugaise Roubaix Tourcoing en Régional 2.
    • Volley-ball : La ville dispose d'un club de volley, le Tourcoing Lille Métropole Volley-Ball plus connu sous l'appellation TLM. Le club évolue en 2022-2023 en Ligue A masculine. Le club a évolué au plus haut niveau national (3 finales de championnat, 7 finales de coupe de France, dont une victorieuse en 2018) et européen en participant de nombreuses fois aux Coupes d'Europe réussissant à participer deux fois au final 4.
    • Basket-ball : La ville compte également un club jouant en Nationale 2 (quatrième division nationale: la Saint-Michel Tourcoing).
    • Athlétisme : Un club de haut niveau, l'Union sportive tourquennoise, entraînant notamment Robert Korzeniowski triple champion olympique, double champion du monde et détenteur du record du monde du 50 kilomètres marche[109].
    • Lutte : Un club de lutte réputé, le lutteur club de Tourcoing, dont est membre Vanessa Boubryemm, médaille d'or des championnats d'Europe 2006 (moins de 51 kg en lutte féminine)[110].
    • Water polo : Les Enfants de Neptune (ENT), club le plus titré du water-polo français avec 46 titres de Champion de France.
    • Escrime : Centre d'initiation à l'escrime de Tourcoing (CIET) où a évolué Didier Flament, champion olympique en 1980[111].
    • Floorball : Le Nordiques Floorball Club est le premier club de Floorball créé dans le Nord en 2004.
    • Danse : L'école de danse UST Vermont propose des cours tous niveaux en danse classique et jazz. Cette école réalise un gala en fin d'année avec tous les élèves.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Grand prix international de lutte[112]
    • Challenge d'escrime[113]
    • La Nuit détonnante - Fête des allumoirs
    • Le Tournoi mondial de Basket de la Jeune Garde
    • Le Week-end Géants
    • La Voix du Rock
    • Le Week-end Vert
    • Tourcoing Plage[114]
    • La semaine du patrimoine dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine
    • Boucles tourquennoises (athlétisme)[112]
    • Festival de jazz[115]
    • Les Fêtes de fin d'année - Village féérique de Noël
    Catholicisme
    L'église Sainte-Anne dans le quartier du Brun-Pain
    L'église Notre-Dame de la Marlière

    Le doyenné de Tourcoing, qui fait lui-même partie du diocèse de Lille, est subdivisé en cinq paroisses (Saint-Pierre, Saint-Éloi, Saint-Jean-l'Évangéliste, Notre-Dame-des-Peuples et Sainte-Famille).

    • L'église Saint-Joseph, rue Blanche.
    • L'église Saint-Jean-l'Évangéliste, rue du Blanc Seau.
    • L'église Saint-Jacques, rue de Roncq.
    • L'église Saint-Éloi, rue du Docteur Dupont.
    • L'église Saint-Blaise, Allée Achille Hodard.
    • L'église Notre-Dame de Lourdes, rue Ingres.
    • Chapelle de la Sainte Famille, rue Jean Froissart : située dans le quartier du Brun Pain, y est pratiqué le rite tridentin. Elle appartient au prieuré de la Sainte-Croix, lui-même dépendant de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. La présence de cette chapelle et de sa communauté traditionaliste illustre aussi le fait que Tourcoing est le lieu de naissance de Marcel Lefebvre et lieu de résidence effectif ou proche de ses frères et sœurs.
    • La chapelle de l'hospice d'Havré, rue de Tournai (espace culturel).
    • La chapelle du Vœu du monastère des Bénédictines du Saint-Sacrement, rue Faidherbe, construite en 1921 par les architectes Jean-Baptiste et Henri Maillard (père et fils)[121]. Elle fut bâtie à la faveur d'un vœu formulé durant la Première Guerre mondiale (à savoir le souhait de voir Tourcoing épargné par les bombes). Sa façade est inspirée par la Renaissance française[122].
    • La chapelle du collège Notre-Dame Immaculée, place Notre-Dame.
    • La chapelle du collège catholique Charles Peguy, place du Théâtre.
    • La chapelle du collège catholique du Sacré Cœur, rue de Lille.
    • La chapelle Notre-Dame des Victoires, rue Nationale.
    Antoinisme
    Temple du culte antoiniste
    Protestantisme
    • L'ancien temple réformé, rue de la Malcense.
    • Le temple et siège de la Congrégation chrétienne en France est situé rue de Gand.
    • L'église évangélique assemblée chrétienne, rue de la Croix Rouge.
    • Le centre évangélique, rue Gustave Dron.
    • L'église évangélique, rue de l'Amiral Courbet.
    • Communauté Évangélique Pentecôtiste Bethania, boulevard gambetta.
    Sunnisme
    • Mosquée Salman El-Farisi, située dans le centre-ville.
    • Mosquée Es-Salam, située dans le quartier de la Croix-Rouge.
    • Mosquée Ibn Taymiya, située dans le quartier du Clinquet.
    • Mosquée Othman Ibn Affan, situées dans le quartier de la Bourgogne.

    Économie

    La ville de Tourcoing compte, en 2018, 21 grandes entreprises (chiffre d'affaires de plus de 10 M€)[123] avec une dominante dans la distribution.

    Textile

    Le Peignage de la Tossée : aux heures de gloire du textile français, en 1870, Adolphe Binet construit un atelier de peignage de laine qui après s'être appelée la société Binet fils devient en 1896 la société anonyme du Peignage de la Tossée. En 1968 le Peignage de la Tossée situé au 157 rue de Roubaix, absorbe le Peignage et Carbonisage de Mouvaux. En 1982 le Peignage de la Tossée est repris par la Société Dewavrin qui absorbe également le Peignage de l'Epinette, façonnier d'Alphonse Six. La fusion en 1988 des sociétés Alphonse Six et Dewavrin père et Fils donnera la Société Standard Wool France, filiale du groupe américain Standard Commercial Corporation (Caroline du Nord). L'activité principale de peignage de la laine (15 % de la production française), ira de 6 000 t de laine par an en 1949, pour atteindre 15 320 t en 1973 et jusque 160 000 t/an. S'y est ajoutée l'exploitation de la lanoline et de la suintine (graisses de la laine) qui sont raffinées pour les industries pharmaceutiques et cosmétiques, celle de la lanoline ira jusque 2 800 t/an. Le peignage de la Tossée occupera jusque 1 200 ouvriers en 1949. Fermé définitivement le , le site de l'ancienne usine de la Tossée se trouvant sur la Zone de l'Union a vocation à redevenir une "cité intégrée" mêlant en son sein logements, services, commerces de proximité, entreprises et équipements[124].

    L'entreprise Vestiaire collective est installée depuis 2017 à la Tossée[125], permettant de redonner au site une identité textile[126].

    Secteur tertiaire

    Longtemps en retard sur le tertiaire, la ville de Tourcoing bénéficie depuis une petite dizaine d'années d'une dynamique tertiaire avec notamment 2 pôles :

    - L'ensemble tertiaire appelé Alhena[127]: composé de 2 pépinières d'entreprises (structure accompagnement de projet de création d'entreprise), ces 4 bâtiments d’activité sont destinés à un public professionnel diversifié tel que des artisans ou encore les professions libérales.

    - L'entreprise Booking.com : D'abord installé à partir de 2016 rue de Tournai grâce aux fonds de la communauté urbaine, l'entreprise a déménagé en place Sébastopol[128] dans un nouveau bâtiment, plus grand, permettant d'accueillir de nouveaux salariés[129].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La gare de Tourcoing, construite en 1905.

    Édifices tourquennois majeurs

    • L'église Saint-Christophe ; le premier édifice fut construit au XIIIe siècle et au XIVe siècle, mais a fait l'objet d'une restauration (impliquant d'importantes reconstructions) lors d'une première campagne de travaux entre 1856 et 1865, puis entre 1895 et 1898. Les vitraux du chevet ont été réalisés quant à eux entre 1871 et 1873[90] ;
    • L'hôtel de ville[130] (1885) : construit sur les plans de l'architecte Charles Maillard, l'hôtel de ville de Tourcoing est caractéristique du style Beaux-Arts. De vastes proportions, il s'agit d'un des plus beaux témoignages de la réussite économique de l'époque industrielle. Son grand hall en atrium et la décoration intérieure des salles sont remarquables. Il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1981[131] ;
    • L'ancienne chambre de commerce construite par l'architecte Charles Planckaert entre 1903 et 1906. L'édifice, alliant la pierre et la brique dans un style néo-flamand, comporte un beffroi d'angle. La pierre traitée en bossage domine dans le soubassement, l'aspect sévère de ce dernier est contrebalancé par la présence de la brique et d'une pierre calcaire blonde aux niveaux supérieurs. On y retrouve des fenêtres à meneaux ainsi que des frontons brisés surmontés d'un oculus. L'étage en attique est couronné par des lucarnes aux formes diverses, dont certaines comportent un obélisque. Il fut édifié à la gloire de la prospérité de Tourcoing à l'occasion de l'Exposition internationale des Industries textiles de 1906. L'architecte Charles Planckaert a tenu à ne pas être payé pour son travail[132], se contentant du bonheur qu'il éprouvait à servir sa commune. Le beffroi, terminé en 1910, est haut de 50 mètres[133].

    Architecture d'origine civile

    L'ancienne école des Beaux-Arts, construite en 1904.

    Au centre-ville et ses alentours (particulièrement rue Nationale et rue de Lille), un grand nombre d'hôtels particuliers (anciennes résidences des familles industrielles textiles) en cours de restauration (notamment l'hôtel Rasson-Wattine), ont été construits à la fin du XIXe siècle dans un style éclectique inspiré de la Renaissance ; il subsiste encore rue de Lille quelques demeures industrielles construites dans la première moitié du xixe siècle associant résidence et commerce côté rue et ateliers côté cour, avant que le zonage ne sépare les fonctions et conduise à la spécialisation des édifices[90].

    • La gare de Tourcoing (1906), construite à l'occasion de l'Exposition internationale textile sur le modèle de la gare de Roubaix. Le quartier qui l'environne a fait l'objet d'un réaménagement urbain qui s'acheva en 1928[90]. La gare est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1984[134] ;
    • L'école de natation (1904)[135], fermée en 1999 et accueillant désormais l'Institut du Monde Arabe depuis 2016[136] ;
    • Le lycée d'État Gambetta[137] (1885), typique de la fin du XIXe siècle ;
    • Le lycée Colbert[138] (1935), dans un style néo-flamand ;
    • Stand de Tir (1905) ;
    • Hôpital Gustave-Dron (1905) ;
    • Le Bureau de Bienfaisance (1894) ;
      La maison du collectionneur, construite en 1913.
    • Les Arcades, immeuble de style Art Déco construit entre 1930 et 1932 par les architectes Maurice Batteur et Léon Chandèze sur l'avenue Gustave Dron[139]. Il se distingue par ses dimensions imposantes et par son décor de brique et de céramique ;
    • L'École Nationale des Douanes construite en 2004 par le cabinet d'architecture Jean Nouvel est un bel exemple d'architecture contemporaine. Son hall d'entrée est décoré par une œuvre d'Aki Kuroda inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2009 ;
    • De nombreux bourloires, inscrits à l'inventaire des monuments historiques depuis 2003 : Bourloire La Nouvelle Bourloire[140], Bourloire Saint-Louis[141], Bourloire Saint-Christophe[142], Bourloire Notre-Dame de Consolation[143], Bourloire Saint-Eloi[144], Bourloire La Concorde[145], Bourloire Saint-Charles[146], Bourloire Saint-Raphaël[147] ;
    • La Villa Paula est un hôtel particulier Art Déco, imaginé par l'architecte tourquennois Charles Bourgeois (propriété privée) ;
    • La maison du collectionneur, construite en 1913 dans le style néo-renaissance flamande par l'architecte Jean-Baptiste Maillard. Elle fut édifiée pour le compte de l'industriel Ernest Desurmont, qui collectionnait des antiquités et qui fit réemployer pour la construction de sa maison divers éléments architecturaux qu'il avait pu acquérir[90], elle fut classée en 2021 au titre des monuments historiques[148] ;
    • La maison du Broutteux, construite en 1909 par Jean-Baptiste Maillard. Sa façade imite la construction en pans de bois[90].
    • L'ancienne école des Beaux-Arts, située rue de Gand et construite entre 1900 et 1904 par l'architecte Emile Marquette[90]. Elle abrite aujourd'hui l'école régionale supérieure d'expression plastique ;
    • Le monument aux morts de la place de la Victoire a été réalisé entre 1924 et 1931 par le sculpteur Lucien Brasseur, représentant une victoire triomphante emportée par un cheval ailé[90].

    Architecture d'origine religieuse

    L'hospice d'Havré réhabilité en « Maison Folie ».

    Patrimoine industriel

    Les francs châteaux d'eau, situés rue de Lille, et construits en 1863.
    • L'ancienne usine Masurel, construite par Marcel Forest en 1945 était une bonneterie d'architecture moderniste mâtinée d'Art déco, rattachée aux établissements François Masurel Frères. Elle fut restructurée en 1995 sous la direction de l'architecte Patrice Cau avant d'être classée monument historique. L'usine est la propriété aujourd'hui de la Société Anonyme des Usines, qui emploie l'édifice comme immeuble de bureaux[90] ;
    • L'ancienne usine Tiberghien, construite aux environs de 1900 et réhabilitée en 2006 par Boualem Chelouti au 98 rue de Paris puis en 2009 par l'agence Tao pour le 96[90].
    • Les francs châteaux d'eau, deux réservoirs d'eau situés rue de Lille construits en 1863 sous la direction de l'ingénieur Varennes, directeur du service d'eau de Roubaix et de Tourcoing. Ces châteaux d'eau sont construits en brique pour le soubassement et en fonte pour la cuve, adoptant une architecture d'inspiration néogothique[90] ;
    • Le canal de Roubaix a été remis en navigation en 2008 (programme Blue Links). Il desservait notamment le site la « Zone de l’Union », un des plus grands chantiers de France de réhabilitation d’une friche industrielle de 80 ha environ s'étendant sur Roubaix, Tourcoing et Wattrelos (comprenant l'ancienne brasserie Terken) pour y aménager une zone d’activités de haute qualité environnementale, en associant les habitants des quartiers au projet, dans une dynamique de démocratie participative.

    Personnalités liées à la commune

    Tourcoing dans les arts

    La ville ou ses monuments ont servi de décors ou de lieux de tournages à plusieurs films et notamment :

    Par ailleurs, la chanson Un Clair de lune à Maubeuge évoque la ville dans un de ses vers : " Tout çà n'vaut pas le doux soleil de Tourcoing"

    Héraldique

    Les armes de Tourcoing se blasonnent ainsi : « D'argent à la croix de sable chargée de cinq besants d'or ».

    Identité visuelle (logo)

    • Logo de la ville de Tourcoing avant mai 2010.
      Logo de la ville de Tourcoing avant .
    • Logo à partir de mai 2010.
      Logo à partir de .

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Henri Leblanc, Histoire du Collège de Tourcoing, Imprimerie Jean Mathon (Tourcoing), 1870[153] (ISBN 978-0656989768)
    • J.-E. Van Den Driessche, Histoire de Tourcoing, Éditions La Découvrance, impression originale 1928[154] (ISBN 978-2842652999)
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    • Emile Vignoble, Tourcoing, la Victoire de l'An 2, Éditeur : Office de Tourisme de Wasquehal, 1993 (ISBN 2-9507495-0-X)
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    • L'idéalisme en action, Jean-Pierre Balduyck, Entretiens avec Jean-François Roussel Préface de Lionel Jospin (Les Editions du Net 2019) (ISBN 978-2-312-06674-5)
    • Gustave Dron Une statue vivante, roman biographique de Jean-François Roussel Préface de Jean-Pierre Balduyck Postface de Martine Gabriel archivistes de la ville de Tourcoing (Les Editions du Net 2020) (ISBN 978-2-312-07844-1)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    10. Le carillon est un des plus importants de France. Deux carillons ont été construits aux XVIIe et XVIIIe siècles avant la destruction pendant la Révolution française. Un carillon restauré en 1819 et 1823 disparait pendant la Première guerre mondiale en 1917 où il est réquisitionné par les Allemands. L'actuel date de 1961. Une école nationale de carillon a été créée en 1971. A CL. « Pourquoi le carillon de Tourcoing est-il l'un des plus importants de France ?», dans La Voix du Nord du 5 août 2020, Tourcoing et la métropole C.

    Références

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