Raymond Devos
Raymond Devos (prononcer /dəvos/ ), né le à Mouscron en Belgique et mort le à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines, est un humoriste franco-belge[1] - [2].
Naissance | |
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Décès |
(à 83 ans) Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines, France) |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Raymond Pierre Devos |
Nationalités | |
Activités |
Humoriste, artiste de cirque, artiste de cabaret, acteur |
Période d'activité |
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Conjoint |
Simone Beguin (d) (de Ă ) |
Label | |
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Distinctions |
Sa notoriété puis sa célébrité sont dues à son talent de créateur et de conteur d'histoires débonnaire tissant entre eux de subtils jeux de mots, souvent amplifiés par l'expressivité marquée d'ingénuité d'un mime, autour de paradoxes cocasses, de truculentes perspectives de non-sens, le spectateur étant maintenu dans le registre de la dérision et de l'autodérision.
Biographie
Enfance
Fils de Louis Devos, industriel dans le domaine du textile à Tourcoing, ruiné, devenu expert-comptable à Paris, et d'Agnès Martin, mère au foyer originaire de la région de Vitré, Raymond Devos est natif de Mouscron en Belgique et de nationalité française[3]. Le couple Devos a d’abord six garçons, dont un meurt en bas âge, puis une fille. Raymond voit le jour au château des Tourelles, un élégant château blanc, propriété paternelle.
La famille quitte la Belgique en 1924 pour des raisons fiscales, revend le château et s’installe de l’autre côté de la frontière, à Tourcoing, revenant souvent en Belgique depuis cette localité de France, située à cinq kilomètres de sa ville natale[4].
Raymond Devos hérite de sa mère sa sensibilité artistique : friande de jeux de mots, elle jouait du violon et de la mandoline[5]. Il se met en tête de retrouver ce château natal dont lui a souvent parlé sa mère. Dans son souvenir, c’était un château immense et il commence par ce que Mouscron avait de plus imposant : le château des Comtes, dont la façade ne lui rappelle rien. Quelqu'un l'oriente vers le château des Tourelles où, au contraire, il se sent chez lui.
La salle principale du centre culturel Marius-Staquet de Mouscron porte son nom ainsi qu'une école primaire du quartier qui l'a vu naître, le Mont-à -Leux[6].
Formation et débuts
Tout jeune, Raymond Devos découvre son don pour raconter des histoires et captiver son auditoire. Élève à l’Institution libre du Sacré-Cœur à Tourcoing[7], il doit arrêter ses études à treize ans à cause des ennuis financiers familiaux, devant ainsi renoncer à assouvir sa soif de connaissances. Cela restera comme son plus grand regret et contribuera à une posture d’éternel étudiant, resté fasciné par le savoir.
C’est donc par lui-même qu’il parfait sa culture et sa maîtrise de la langue française et de la musique. Son univers familial le prédispose à jongler avec la musique. Son père joue de l’orgue et du piano, sa mère du violon et de la mandoline, son oncle de la clarinette. Il apprendra des instruments aussi divers que la clarinette, le piano, la harpe, la guitare, le concertina, la trompette, la scie musicale…[8]
L'entreprise de son père ayant fait faillite, Raymond et sa famille sont contraints de déménager en banlieue parisienne, où ils vivent dans des conditions difficiles. Avec sa ferme volonté de devenir artiste, il est admiratif des spectacles de rue, comme ceux des forains, place de la Bastille : « Ils retiraient le cadenas qui enchaînait leur matériel à longueur d’année et ils sortaient le tapis, le poids, les instruments pour haranguer la foule : “Attention mesdames et messieurs, le spectacle va commencer.” »
En attendant d’être artiste, il exerce divers petits métiers, notamment : coursier en triporteur, libraire, crémier aux Halles, où il doit mirer les œufs… Mais pendant la guerre, Raymond Devos est requis par le Service du travail obligatoire (STO). Il garde le moral en proposant des spectacles à ses compagnons grâce aux instruments de fortune qu’il a pu emporter avec lui. « Lorsque j’ai été déporté du travail en Allemagne, je côtoyais quotidiennement des hommes de nationalités différentes. Avec des rudiments de langue allemande, on tentait de se faire comprendre. Mais il y avait aussi les gestes, une attitude, un regard qui ajoutaient aux efforts relationnels. » Il enrichit ainsi son bagage d’une nouvelle expérience, celle de mime, qu’il va parfaire à l’école d’Étienne Decroux, où il rencontre Marcel Marceau[9] - [10].
Il prend ensuite des cours de théâtre auprès de Tania Balachova et d’Henri Rollan, dont le cours d’art dramatique se tient au Théâtre du Vieux-Colombier. Il joue dans Le Médecin malgré lui et Knock. Pensionnaire de la compagnie Jacques Fabbri, on le voit dans La vertu en danger, Les Hussards, Les fantômes, La famille d’Arlequin[11].
Carrière
En 1948, Raymond Devos monte un numéro burlesque « les trois cousins », avec André Gille et Georges Denis. Les trois partenaires se produisent au club Le Vieux Colombier (club de jazz, distinct du théâtre du Vieux-Colombier)[12] et à la Rose Rouge. Un duo avec Robert Verbeke succède ensuite au trio : « Les pinsons » se produisent à l’ABC et aux Trois-Baudets en chantant des parodies comiques de chansons de cow-boy.
Mais c’est au hasard d’une tournée théâtrale des villes-casinos avec la compagnie de Jacques Fabbri, à Biarritz, qu’il découvre l’absurde et le comique de situation. Interrogeant un maître d’hôtel, « Je voudrais voir la mer », il se voit répondre « Vous n’y pensez pas, elle est démontée[13] ». « Quand la remontera-t-on ? »[13] insiste-t-il. « C’est une question de temps »… Ces quatre répliques lui donnent la matière à un sketch, La mer, puis bientôt à un autre, Le car pour Caen.
C’est au cabaret « Le Cheval d’Or », d’abord, puis à l'Écluse et aux « Trois-baudets » qu’il teste ses premiers sketchs et le personnage qui allait, au fil du temps, séduire le public. Remarqué par Maurice Chevalier, il passe en première partie de son spectacle à l’Alhambra et y gagne le début de la consécration. Son sketch Le plaisir des sens le rend célèbre : « Mais dis-moi laitier, ton lait va tourner ![13]», apostrophe à laquelle le laitier en question, pris sur un rond-point ne donnant que sur des sens interdits, répond par « T’en fais pas, je fais mon beurre[13]».
Accompagné d'un fidèle pianiste et partenaire, Jean-Michel Thierry puis Hervé Guido, Raymond Devos multiplie alors les apparitions dans les salles de spectacles et bientôt les plus grandes (Bobino, l'Olympia) se le disputent. Son spectacle s’enrichit sans cesse : mime, comédien, musicien, jongleur, équilibriste sur monocycle, prestidigitateur… Il jongle aussi bien avec de petites balles qu’avec des boules de cinq kilogrammes. Ses prouesses physiques sur scène suscitent l’étonnement puis le rire, en regard de sa silhouette rebondie, avec son pantalon retenu sous le ventre par des bretelles.
Raymond Devos triomphe par la suite à la télévision, dans Italiques face à Georges Mathieu pour la présentation du film La raison du plus fou de François Reichenbach[14] et sera régulièrement invité par Jacques Chancel dans son Grand Échiquier, avec notamment une émission où Georges Brassens improvise Les copains d'abord avec Lino Ventura, Raymond Devos et les Compagnons de la Chanson[15].
Contemporain de Fernand Raynaud, qui partage avec lui sa passion du mime, Raymond Devos a un humour qui peut porter l'auditoire vers des accents métaphysiques (Friedrich Nietzsche), comme lorsqu'il explique que « Si on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose » ou que « Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose ».
Ses références littéraires sont Gaston Bachelard et Marcel Aymé. Ses inspirateurs et modèles sont Tristan Bernard, Alphonse Allais, Alfred Jarry, Boris Vian avec lequel Devos a travaillé, Raymond Queneau - sans oublier Charlie Chaplin, Jacques Tati, Pierre Etaix et les grands clowns comme Foottit et Chocolat, Grock, les Fratellini ou Pipo. Raymond Devos évoque longuement son maître Etienne Decroux dans l'émission de Jean-Pierre Pagliano "Profils perdus: Etienne Decroux"(France Culture, 5 et 12 novembre 1992).
Vie privée et fin de vie
Raymond Devos se marie le avec Simone Beguin, qui meurt en 1999. Le couple n’a pas eu d’enfants[7].
Victime d’une attaque cérébrale en , de nouveau hospitalisé en pour la même raison à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, il meurt chez lui, dans la matinée du des suites d’une crise d’œdème aigu du poumon, entouré de sa sœur Cécile, de son neveu Jean-Louis, et de son secrétaire particulier Pierre Herran. Ses funérailles ont lieu le 19 juin en l’église de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (où il résidait depuis 1963), en présence de nombreuses personnalités, au premier rang desquelles le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres[16].
L’hospitalisation et la succession de Devos donnent lieu à une bataille judiciaire entre la famille de l’humoriste et Marie-Christine Roger alias Samantha Lemonnier[17]. Installée en octobre 2005 au domicile de l'artiste à Saint-Rémy-lès-Chevreuse après qu’il a fait une chute dans sa salle de bains, elle prend en charge la santé du malade, écarte l'entourage qui pourrait s'immiscer entre l’humoriste et elle[18]. Elle prétend avoir été sa dernière compagne, avoir même été sa maîtresse du temps de Simone, mais elle est qualifiée par les experts judiciaires de « théâtrale, mythomane voire affabulatrice[19] » ; elle est condamnée en 2009 pour « usurpation du titre de docteur en médecine[20] ».
Raymond Devos : Français ou Belge ?
« Devos » en néerlandais signifie « le renard ». Mais Raymond Devos est d’origine française, en témoignent son père né à Tourcoing en 1887, son grand-père Charles Devos (administrateur de La Libre Parole) né à Bousbecque en 1841 et sa mère bretonne de Vitré, tous français.
À sa naissance à Mouscron en Belgique, à deux pas de la frontière avec la France, son père le déclare à la maison communale de cette ville où ses parents avaient alors une propriété, le château de Tourelles. Mais son père omet de l'inscrire également au consulat de France. Malgré des papiers d’identité en bonne et due forme, sa situation de fond ne fut jamais régularisée. En 2002, interrogeant à ce sujet le service chargé des Français nés à l'étranger à Nantes, il se vit répondre : « Il n’y a pas de M. Devos sur nos tablettes… ».
L'humoriste traduira cette ambiguïté avec sa verve coutumière : « Je suis né avec un pied en Belgique et un pied en France, c’est pour cela que je marche les pieds écartés[21]. »
Spectacles
Liste des sketchs
Par ordre alphabétique
- À la lumière des événements
- À propos
- À tort ou à raison
- Airs de Paris
- Alienor's rag
- Apparition-disparition
- Atome
- Auditions
- Auto-présentation
- Bric Ă brac
- Ça fait déguisé
- Ça n'a pas de sens
- Ça peut se dire, ça ne peut pas se faire
- Caen
- Campagne de propreté
- Ceinture de sécurité
- Chacun son tour
- Chœurs de la police
- Clarinette molle
- Concertina
- Culture mimique
- Culture physique
- Dans un salon
- Dardanella
- Dégoûtant personnage
- Dissolution de l'orchestre
- Doublé par ses doubles
- Echange de veste
- En aparté
- En coup de vent
- Entre parenthèses
- Et vous demandez si ça va ?
- Face au miroir
- Faites l'amour, ne faites pas la guerre
- Faux pas
- Final
- Gags Ă gogo
- Genèse délinquante
- Gloire post-mortem
- Grotesque et ridicule
- Hai Kai
- Histoire d'audition
- Il a plus d'imagination
- Il y a des choses bizarres
- Il y a quelqu'un derrière
- Il y en a un de nous quatre
- J'ai des doutes
- J'ai du printemps dans les doigts de pieds
- J'ai le faux rire
- Je déteste être chez moi
- Je me suis fait tout seul
- Je roule pour vous
- Je suis un imbécile
- Je suis un relativiste
- Je zappe
- Jeanne d'Arc
- J'en ris, j'en pleure
- JĂ©sus revient
- Jeu de tomates
- Jeux de mains
- J'fous le camp
- L’hommaginaire
- La chute ascensionnelle
- La course
- La croisière
- La danseuse entre et sort de scène
- La dernière heure
- La descente du LEM
- La fleuriste
- La flûte
- La grande Clémence
- La jota, c'est ça
- La leçon de guitare
- La leçon de guitare (le mari et la femme)
- La leçon du petit motard
- La lecture des journaux
- La mer démontée
- La montre
- La multiplication des bouteilles
- La nature est bien faite
- La part du fou
- La petite formation
- La porte
- La poule
- La protection des espaces vides
- La quatrième dimension
- La survie du squelette
- La télépathie
- La Truite de Schubert
- L'accident assuré
- L'accident évité de justesse
- L'anti-matière
- L'apparition de la parente
- L'artiste
- L'auréole
- L'auteur critique ou un cas de dédoublement
- L'autonomie du Nord
- L'auto-stoppeur
- Le bilboquet
- Le bout du bout
- Le bureau des identités
- Le cavalier sur sa monture
- Le chanteur de charme
- Le clairon
- Le clou, la scie
- Le commissariat
- Le courant d'air
- Le cri d'alarme
- Le doigt cassé
- Le dompteur Jekyll et son lion Hyde
- Le fils d'Abraham
- Le flux et le reflux
- Le Français conscient
- Le gala de la police
- Le grimacier
- Le guide
- Le lever du roi
- Le lion
- Le manège
- Le mille-feuille
- Le montreur de marionnettes
- Le mot de passe
- Le mur d'incompréhension
- Le musicien sur les verres
- Le narcissisme
- Le numéro des œufs sur le plat
- Le parapsychologue et l'artiste
- Le penseur
- Le petit pithécanthrope
- Le petit poussin
- Le petit violon
- Le pied
- Le pied de vigne
- Le plaisir des sens
- Le Pont-Neuf
- Le portier
- Le possédé du percepteur
- Le pot de grès
- Le prix de l'essence
- Le progrès c'est formidable
- Le rire Ă la clarinette
- Le rire physiologique
- Le rire primitif
- Le savoir-choir
- Le si est lĂ
- Le souffle à dérouler les cors
- Le temps d'une révolution
- Le thon
- Le trombone
- Le trou du souffleur
- Le vendeur chef
- Le vent de la révolte
- Le vieux LĂ©on
- Le vieux prodige
- Le visage en feu
- Les adieux anticipés
- Les antipodes
- Les balles Ă blanc
- Les cerceaux
- Les chansons que je ne chante pas
- Les choses qui disparaissent
- Les contraventions
- Les deux bouts du clavier
- Les enfants
- Les foulards
- Les gens sont très marqués par ce qu'ils font
- Les langues étrangères
- Les manifestations
- Les neuf veaux
- Les objets inanimés
- Les Ĺ“ufs sur le plat
- Les ombres d'antan
- Les oublis
- Les parcmètres
- Les petites annonces
- Les pieds dans le plat ou le nain et le géant
- Les poches sous les yeux
- Les prénoms
- Les six jours
- Les virages
- L'esprit faussé
- L'esprit malin
- L'état de poussière
- L'Ă©trange comportement de mes plantes
- L'homme existe, je l'ai rencontré
- L'homme qui fait la valise
- L'horoscope
- Lilette
- L'inconnu du 11 novembre
- L'instrument de l'alternance
- L'ombre de soi-mĂŞme
- L'ordre et le désordre ou le tiercé
- Ma deux bœufs
- Ma femme
- Matière à rire
- MĂ©saventure extraterrestre
- MĂ©tempsychose
- Migraine infernale
- Minorités agissantes
- Mon chien c'est quelqu'un
- Mon lion
- Mon petit train de vie
- Mon temps Ă moi sur la terre
- Mourir pour vous
- Musique caressante
- Napoléon
- Nounours
- OĂą courent-ils?
- OuĂŻ-dire (prĂŞter l'oreille)
- Ouverture
- Parler pour ne rien dire
- Parlez-moi d'amour
- Passé décomposé
- Petits travers
- Plaisir d'amour
- Poète et paysan
- Point de tĂŞte
- Pour gagner la Marne
- Qu'est-ce qui vous arrive?
- Qui tuer?
- Racisme, xénophobie
- Regards d'intelligence
- RĂŞver en musique
- Salut l'harpiste
- S'arrĂŞter de vieillir
- Sauver la face
- Sauvetage
- Sens dessus dessous
- Sévère mais juste
- Sex shop
- Show time rag
- Si on m'avait aidé
- Suicide spectaculaire
- Supporter l'imaginaire
- Sursaut
- Suspense
- Tours de clefs
- Tout craque
- Tout va trop vite
- Tricherie
- Tu as les yeux bleus
- Un ange passe
- Vacances
- Welcome on board
- Y'a d'la joie sur fond de tristesse
Théâtre
- 1948 : Le Cirque aux illusions de René Aubert, mise en scène Jan Doat, Théâtre Mouffetard
- 1949 : La Dame d’Avignon de Jean-Charles Pichon, mise en scène France Guy, Théâtre Mouffetard
- 1950 : Poof d'Armand Salacrou, mise en scène Yves Robert, Théâtre Édouard VII
- 1953 : Les Hussards de Pierre-Aristide Bréal, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre des Noctambules
- 1954 : Le Fantôme d'après Plaute, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre de l'Atelier
- 1954 : Les Hussards de Pierre-Aristide Bréal, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre des Célestins
- 1955 : La Famille Arlequin de Claude Santelli, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre du Vieux-Colombier
- 1958 : La Galette des rois de Jean-Bernard Marais, mise en scène de l'auteur, Théâtre Lancry
- 1961 : Les Pupitres de Raymond Devos, mise en scène de l'auteur, Théâtre Fontaine
- 1967 : Extra-Muros de Raymond Devos, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Variétés
Publications
Recueils de sketches
- 1968 : Ça n’a pas de sens
- 1976 : Sens dessus dessous
- 1989 : À plus d’un titre (Pocket)
- 1991 : Matière à rire, l’intégrale (Orban) (ISBN 978-2855-656083) (regroupe les trois ouvrages précédents)
- 1996 : Un jour sans moi (Plon)
- 2007 : RĂŞvons de mots (Le Livre de Poche)
- Parler pour ne rien dire
- Ouïe Dire (tiré de À plus d’un titre)
- Jeux de mains
Romans
- 2002 : Les Quarantièmes délirants, Le Cherche-Midi Éditeur (ainsi qu’en Livre de poche (ISBN 2-253-15574-8))
- 2003 : Une chenille nommée Vanessa, Le Cherche-Midi Éditeur (avec des dessins de Yves Saint Laurent)
- 2005 : Sans titre de noblesse, Le Cherche-Midi Éditeur
DVD
- 80 ans, 80 sketches, coffret de 3 DVD (Mercury Records, 2002, 4h57)[22]
Filmographie
Cinéma
- 1957 : La Cravate - court métrage - d'Alejandro Jodorowsky
- 1957 : Ce joli monde de Carlo Rim
- 1958 : Le Sicilien de Pierre Chevalier
- 1959 : Vous n'avez rien à déclarer ?, de Clément Duhour
- 1959 : Le travail c'est la liberté de Louis Grospierre
- 1963 : Tartarin de Tarascon, de Francis Blanche
- 1965 : Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard.
- 1972 : La Raison du plus fou, de Raymond Devos et François Reichenbach, où il est aussi coauteur, dialoguiste et acteur.
Télévision
- 1958 : Les cinq dernières minutes de Claude Loursais, épisode : Réactions en chaîne (série TV)
- 1958 : Trente-six chandelles, RTF Télévision
- 1959 : La Clé des champs…, RTF Télévision
- 1964 : Pour le plaisir, (Chaîne inconnue)
- 1969 - 1976 : À bout portant, La 1ère
- 1969 : Vocations, RTF Télévision
- 1976 - 1985 : Apostrophes, Antenne 2
- 1977 : 30 millions d'amis, TF1
- 1977 : Un comique né, de Michel Polac
- 1979 : Numéro un, TF1
- 1981 : Quelqu'un, France RĂ©gions 3
- 1982 : Troisième rang de face, France Régions 3
- 1983 : Le Grand Échiquier, Antenne 2
- 1983 : Midi 2, Antenne 2
- 1986 : Projection privée, Antenne 2
- 1989 : Figures, Antenne 2
- 1991 : Sacrée Soirée, TF1
- 1992 : Coucou c’est nous !, TF1
- 1993 : La plus belle nuit de l'Olympia, France 2
- 1994 : C'est votre vie, France 2
- 1994 : Studio Gabriel, France 2
- 2008 : Les Grands du rire, France 3
- 2011 : Vive la télé, Paris Première
Chansons
- Se coucher tard
- Conseil d’une Espagnole à son jardinier
- Souvenir de vacances d’été pourries (Ah quel été !)
- Le Cordonnier
- Dernier Soupir
- Pas de Java
- À Pierrot (La chanson de Pierrot). Interprète : Félix Leclerc
- Je hais les haies
- Sans dessus dessous
Distinctions
RĂ©compenses
- Grand prix du disque de l’Académie Charles-Cros (1975)
- Grand prix du théâtre de l’Académie française (1986)
- Trophée de l’humour, au Québec (1987)
- Prix Lumière (premier lauréat du prix récompensant les personnalités du Nord) (1987)
- Molière du meilleur one-man-show (1989)
- Prix du Brigadier (1994) pour son spectacle à l’Olympia et l’ensemble de sa carrière.
- Membre de l'Académie Alphonse-Allais.
- Molière d’honneur (2000)
- Grand prix de l’humour de la SACEM (2001).
DĂ©corations
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur (1995). Officier en 1987
- Reconnaissance du Mérite artistique, Québec (1996)
- Chevalier de l'ordre de LĂ©opold (2000)[23]
- Commandeur de l'ordre national du MĂ©rite
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres
Musée Raymond-Devos
La Fondation Raymond-Devos a reconstitué l'univers de l'artiste dans sa maison de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines) qui devient un musée ouvert au grand public le 16 novembre 2016[24].
Hommages
En hommage à Raymond Devos, le sculpteur Daniel Druet réalise une série de portraits en bronze de l'humoriste intitulée « Vers l'éclat »[25].
En 1981, la Monnaie de Paris a édité une médaille en bronze, œuvre de Nicolas Carrega, dédiée à Raymond Devos.
En 1998, il inaugure sa propre statue Ă Rochefort (Belgique), dans le cadre du Festival du rire de Rochefort.
En 2003, le ministère de la Culture et de la Communication français crée le prix Raymond-Devos, destiné à récompenser un travail d’excellence autour de la langue française. Ce prix a récompensé Mohamed Fellag (2003), Jean-Loup Dabadie (2004), les Frères Taloche (2005), Pierre Palmade (2006), François Rollin (2009), Vincent Roca (2011), Guillaume Gallienne[26] (2012), François Morel (2013), Stéphane De Groodt (2014), Jean-Jacques Vanier (2015), Jacques Bonnaffé (2016), Alex Lutz (2022) et Muriel Robin (2022 : Prix du centième anniversaire de Raymond Devos)[27].
Notes et références
- « Site de la Fondation Raymond Devos »
- « "J'ai des doutes" un hommage de François Morel à Raymond Devos », sur France 3 Régions (consulté le )
- Jean Dufour, Raymond Devos. Funambule des mots, Archipel, , p. 16
- « Raymond Devos : retour sur la carrière de l'humoriste qui jouait avec les mots », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
« Ce brillant élève qui adore apprendre doit quitter l'école à 14 ans après son certificat d'études. »
- Raymond Devos a raconté ses souvenirs d’enfance « Si j’ai rêvé de faire du théâtre, c’est parce que mon père nous emmenait au cirque à Mouscron. J’étais fasciné. Avec mes frères, nous avions tracé une piste de cirque dans l’atelier de notre père. »
- Il est fait mention de ce quartier dans la chanson de Jacques Brel Les Bourgeois
- Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Who's Who in France, J. Lafitte, , p. 645
- « "Devos en musique(s)" : François Morel, Boris Bergman, MC Jean Gab1... album hommage au musicien des mots », sur Franceinfo, (consulté le )
- Raymond Devos et Fernand Séguin, « "En 1968, une heure avec Raymond Devos en visite au Québec", Le Sel de la semaine », (consulté le )
- Jean-Loup Chiflet, Dictionnaire amoureux de l'Humour, Plon, , p. 27
- Guy Dupré, Histoire de rire et de pleurer, Fayard, , p. 21
- André Clergeat, Philippe Carles et Jean-Louis Comolli, Le Nouveau dictionnaire du Jazz, Paris, Robert Laffont, , 1455 p. (ISBN 978-2-221-11592-3), p. 1303
- « Raymond Devos », sur ina.fr.
- Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, 30 mars 1973
- Simon Gourmellet, « VIDEO. La carrière de Jacques Chancel en cinq moments forts », sur francetvinfo.fr, .
- « Obsèques de Raymond Devos à Saint Rémy-lès-Chevreuse », sur tempsreel.nouvelobs.com,
- Bernard Pascuito, Les héritiers, éditions Anne Carrière, , p. 121.
- « Six mois ferme requis contre la dernière «compagne» de Devos », sur leparisien.fr, .
- « Dix-huit mois de prison requis contre la dernière compagne de Raymond Devos », sur ladepeche.fr, .
- « La dernière compagne de Raymond Devos condamnée à 5.000 euros d'amende avec sursis », sur ladepeche.fr, .
- « "Envoyé spécial" : Raymond Devos, l'acrobate verbale ! », sur Le Figaro.fr, .
- Raymond Devos : 80 ans, 80 sketches - amazon.fr > Coffret 3 DVD
- Récompenses 1998-2002 attribuées par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Communauté Francophone de Belgique)
- « La maison de Raymond Devos devient un musée ouvert au public dès le 16 novembre », France TV info Culturebox,‎ (lire en ligne)
- Vers l'Ă©clat
- Discours de remise du prix Raymond Devos par le ministre de la Culture
- « Fondation Raymond Devos », (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Michèle Nevert, Devos, à double titre, Presses universitaires de France, 1994.
- Jean Dufour, Raymond Devos, funambule des mots, L'Archipel, 2005.
Article connexe
Vidéos
- Dossier Devos sur ina.fr (ainsi que vidéos)
- Devos et l'absurde, document vidéo de la Radio télévision suisse, daté de 1974.
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- Last.fm
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :