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Alfred Jarry

Alfred Jarry, né à Laval, en France, le et mort à Paris 6e le [4], est un poète, romancier, écrivain et dramaturge français. Il fut aussi dessinateur et graveur sur bois, usant parfois du pseudonyme d’Alain Jans[5].

Alfred Jarry
Alfred Jarry par l'Atelier Nadar (1896).
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Alfred Henri Jarry[2]
Pseudonyme
Docteur Faustroll
Nationalité
Formation
Activité
Écrivain, romancier, dramaturge, poète, dessinateur et graveur.
Autres informations
Membre de
Mouvement
Distinction
Archives conservées par
Ĺ’uvres principales
Ubu roi (1896, rédigé vers 1888)
Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien (achevé en 1898, publié en 1911)
L'Amour absolu (1899)
Ubu enchaîné (1899, publié en 1900)
Le Surmâle (1901, publié en 1902).

Biographie

Alfred Henri Jarry est le fils d’Anselme Jarry, négociant puis représentant en commerce, et de Caroline Quernest, fille du juge de paix de Hédé. Il est baptisé le 8 juin 1874 dans la cathédrale de Laval[6]. Il est inscrit comme élève dans la division des minimes du petit lycée de la ville en 1878. L’année suivante, sa mère déménage à Saint-Brieuc, y emmenant l'enfant et sa sœur Caroline, appelée Charlotte[6]. C’est donc au lycée de Saint-Brieuc que Jarry poursuit brillamment ses études jusqu'en 1888, année de sa seconde. Dès 1885, il compose des comédies en vers et en prose, comme les Brigands de la Calabre (1885), le Parapluie-Seringue du Docteur Thanaton, le Procès, les Antliaclastes (1re version 1886, 2e version, 1888).

En 1888, Mme Jarry s’installe avec ses deux enfants à Rennes. Jarry entre en rhétorique au lycée de Rennes (actuel lycée Émile-Zola de Rennes) en . Là, M. Hébert, professeur de physique, incarne aux yeux de ses élèves « tout le grotesque qui est au monde ». L'enseignant devient le héros d’une littérature scolaire abondante. Parmi celle-ci, une comédie intitulée Les Polonais que Jarry écrit en classe de première et qui constitue la plus ancienne version de ce qui deviendra plus tard, remaniée et retravaillée, la pièce d'Ubu roi. Les élèves font jouer Les Polonais par des marionnettes, à leur propre domicile, baptisé pour l'occasion « Théâtre des Phynances »[6].

Jarry obtient en 1890 la seconde partie du baccalauréat, mention « Bien »[6].

En 1891-1892, il est élève d’Henri Bergson et condisciple de Léon-Paul Fargue et d’Albert Thibaudet au lycée Henri-IV. Il échoue au concours d'entrée à l’École normale supérieure (trois échecs successifs suivis de deux échecs pour la licence ès lettres). En , il fait un bref passage à la rédaction, avec Fargue, de L'Art littéraire, bulletin mensuel d'art et de critique fondé par Louis Lormel où il signe du nom d'« Alfred-Henry Jarry » une Berceuse pour endormir les morts[7]. L'année 1893 le voit gravement malade et soigné par sa mère qui mourra peu après.

Ses publications lui permettent cependant de rencontrer Marcel Schwob, Alfred Vallette (directeur du Mercure de France) et sa femme Rachilde. Dans la maison du couple, il présente, en 1894, Ubu Roi. Il fréquente en outre les mardis de Mallarmé et collabore à la Revue Blanche et au Mercure de France auquel il donne l'Haldernablou. Deux ans plus tard, il entre en fonction auprès de Lugné-Poe qui lui confie le programme de la prochaine saison du Théâtre de l'Œuvre où la première d’Ubu roi a lieu le , suscitant une polémique comparable à la bataille d’Hernani. Dès lors, les représentations des pièces de Jarry se suivent au fil des cycles d’Ubu.

Jarry (à gauche) et Alfred Vallette restaurant L'As dans les jardins du « phalanstère » de Corbeil (été 1897).

Entre et , il dirige L'Ymagier avec Remy de Gourmont, ce recueil de gravures anciennes et nouvelles, d’études artistiques et philologiques paraît en fascicules trimestriels, in-quatro. Son père meurt en 1895, la même année, il est définitivement réformé, du fait d'une lithiase biliaire chronique[6].

En 1896 se place l’événement historico-mythique de l’achat de la bicyclette « Clément Luxe 96 course sur piste » que le marchand Trochon s’obstinera longtemps à vouloir faire payer au poète, en vain. S'étant brouillé avec Fargue puis Gourmont, il fonde seul une revue d’estampes, Perhindérion, qui n’aura que deux numéros (mars et ). Jarry se lie par ailleurs avec lord Douglas, l'amant d'Oscar Wilde.

En 1897, il a épuisé son héritage, mais achète au comptant le , auprès d'un restaurateur d'Alfortville, une périssoire en acajou nommée L’As, qui entrera dans la littérature par la geste de Faustroll et qu'il restaure avec l'aide de Vallette dans le jardin du « phalanstère » de Corbeil. Son compatriote le douanier Rousseau l’héberge brièvement. En , expulsé du 78 boulevard de Port-Royal, il s’installe 7, rue Cassette, au deuxième étage et demi : il s'agit d'un petit espace au plafond bas, qui servait autrefois de remise à des objets de culte, et que Jarry appelle sa « grande Chasublerie »[8]. C'est cette année-là, lors d'une soirée chez Gaston Danville, qu'il rencontre le médecin Jean Saltas avec lequel il va collaborer à des travaux littéraires et qui restera son ami jusqu'au dernier jour : Danville, proche du Mercure de France, deviendra sans doute le premier pataphysicien reconnu par Jarry lui-même[9].

Alfred Jarry sur sa bicyclette Clément, arrivant au « phalanstère » de Corbeil (1898).

Le , une représentation d’Ubu roi par des marionnettes, dessinées par Pierre Bonnard, est donnée au théâtre des Pantins, au 6 rue Ballu à Paris. Jarry écrit en 1901 une réduction en deux actes d'Ubu roi qui est jouée la même année au cabaret des « Quat'z'arts » (cette version raccourcie d'Ubu roi paraît en 1906 sous le titre d’Ubu sur la butte). En 1902, paraît Le Surmâle. La même année, Jarry commence une brève collaboration avec la revue du prince Georges Bibesco (1834-1902), La Renaissance latine. Il publie en 1903 une série d'articles dans la revue Le Canard sauvage (premier numéro en , dernier numéro en ). Il commence à écrire La Dragonne pendant son séjour au Grand-Lemps (Isère), en 1904 chez Claude Terrasse qui avait accompagné au piano la représentation d'Ubu roi au théâtre des Pantins, tout en continuant à travailler avec lui au livret de Pantagruel.

De 1897 à 1898 Jarry rédige l'ouvrage Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien qui paraitra chez Fasquelle à titre posthume en 1911. Il y définit la ’Pataphysique comme « la science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments[10] les propriétés des objets décrits par leur virtualité » (livre II, chapitre VIII).

S’identifiant à son personnage et faisant triompher le principe de plaisir sur celui de réalité, Jarry a vécu comme il lui plaisait avec ses trois attributs : la bicyclette, le revolver et l’absinthe. Il leur sacrifiera la respectabilité et le confort. Dans une petite baraque proche d’une rivière, à côté d’un lit-divan, Rabelais composait l’essentiel de sa bibliothèque. L’humour lui a permis d’accéder à une liberté supérieure. « Jarry jouant Ubu, non plus sur scène mais à la ville, tend ainsi un terrible miroir aux imbéciles, il leur montre le monstre qu’ils sont. Il dit « Merdre aux assis ». » (Georges-Emmanuel Clancier).

Le , Jarry écrit à Rachilde : « (Le Père Ubu) n’a aucune tare ni au foie, ni au cœur, ni aux reins, pas même dans les urines ! Il est épuisé, simplement et sa chaudière ne va pas éclater mais s’éteindre. Il va s’arrêter tout doucement, comme un moteur fourbu. » Épuisé, malade, harcelé par ses créanciers, malgré l'aide financière d'Octave Mirbeau et de Thadée Natanson, Jarry fait des allers et retours entre Paris et Laval. Dans cette dernière ville, on lui administre les derniers sacrements et il rédige lui même son faire-part. Il meurt célibataire d'une méningite tuberculeuse six mois plus tard, le à 4 heures et quart du soir, à l’hôpital de la Charité, à Paris, plus exactement au 47 rue Jacob, l'acte de décès[11] mentionnant également les noms des employés Philippe Barbe et Auguste Gauriou, signataires et témoins. Comme dernière volonté, il demande un cure-dent.

Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux (23e division, 5e ligne, 5e place) où sa tombe, aujourd'hui anonyme et non entretenue, est toujours en place[12]. Sont présents à son inhumation, Alfred Valette, Rachilde, Octave Mirbeau, Paul Valéry et Paul Léautaud, entre autres personnalités[6].

Postérité

La ’Pataphysique, notion à laquelle Jarry consacre le chapitre VIII (intitulé « Définition ») du livre II (« Éléments de pataphysique ») des Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, sera promue par le Collège de ’Pataphysique, créé en 1948.

Jarry est l’un des inspirateurs des surréalistes et du théâtre de l'absurde.

Il est transformé par André Gide en personnage de roman dans Les Faux-monnayeurs.

Une sculpture intitulée Alfred Jarry d'Ossip Zadkine (1966) a été inaugurée sur le parvis des droits de l'homme, dans sa ville natale de Laval.

En 1971, Robert Charlebois a mis le poème « Décochons des traits » en musique dans la chanson Terre-Love (album Le Mont Athos) pour laquelle Jarry est inscrit comme co-auteur[13] - [14].

En 1975, le groupe de rock avant-gardiste Pere Ubu est créé à Cleveland en hommage au personnage inventé par Jarry[15].

Une salle de l’université Rennes-II porte son nom, ainsi que la salle rennaise de spectacle L'Ubu, située quasiment en face du lycée un temps fréquenté par Jarry, où son professeur Félix-Frédéric Hébert a inspiré à ses élèves le personnage Ubu.

Le jeu vidéo Les Chevaliers de Baphomet (1996) lui fait référence à quelques reprises : le personnage Nicole Collard habite « rue Jarry » et Georges se rend à l'« hôtel Ubu » ainsi qu'au « café de la chandelle verte ».

De janvier à août 2020, la Morgan Library and Museum (New York) montre une exposition intitulée Alfred Jarry: The Carnival of Being, présentant des documents rarissimes de la main de Jarry issus de la collection Robert J. et Linda Klieger Stillman[16].

Œuvres musicales inspirées par Alfred Jarry

Ouvrages publiés de son vivant

Alfred Jarry : Sainte Gertrude, gravure sur bois signée de son pseudonyme Alain Jans parue dans L'Ymagier (1895).
Jarry
« Le Surmâle », vignette de Pierre Bonnard pour l'édition de 1945.
VĂ©ritable portrait de Monsieur Ubu, par Alfred Jarry (1896).
  • Les Minutes de sable mĂ©morial, poèmes, Paris, Éditions du Mercure de France, — texte en ligne.
  • L'Ymagier, revue d'art, avec Remy de Gourmont, d' Ă  — sur Gallica.
  • CĂ©sar-AntĂ©christ, Paris, Éditions du Mercure de France, — sur Gallica.
  • Perhinderion, revue d'art, mars et — sur Gallica.
  • Ubu roi, drame en cinq actes…, Paris, Éditions du Mercure de France, — sur Gallica.
  • Les Jours et les Nuits, roman d'un dĂ©serteur, Paris, Éditions du Mercure de France, — texte en ligne.
  • Ubu roi. Texte et musique, fac-similĂ© autographique, avec Claude Terrasse, Paris, Éditions du Mercure de France, 1897.
  • L’Amour en visites, Paris, Éditions Pierre Fort, .
  • Almanach du Père Ubu illustrĂ© (janvier, fĂ©vrier, ), dit « Petit Almanach », publiĂ© en [17].
  • L'Amour absolu, publiĂ© sous forme de manuscrit en fac-similĂ©, [imprimerie du Mercure de France], 1899 — rĂ©Ă©ditĂ© en 1932 avec prĂ©faces de Jean Saltas, Charlotte Jarry et Rachilde [PDF]. Livre en ligne.
  • Ubu enchaĂ®nĂ©, prĂ©cĂ©dĂ© d'Ubu roi dont La Chanson du dĂ©cervelage, Paris, Éditions du Mercure de France, 1900 — sur Gallica.
  • Ubu roi, version dĂ©finitive, Paris, Éditions de La Revue blanche, 1900.
  • Almanach illustrĂ© du Père Ubu (XXe Siècle) , avec Pierre Bonnard, Claude Terrasse et Fagus, imprimĂ© en par Ambroise Vollard — sur Gallica.
  • Messaline, roman de l'Ancienne Rome, Paris, Éditions de La Revue blanche, 1901.
  • Le Surmâle, roman moderne, Paris, Éditions de La Revue blanche, 1902 — texte en ligne.
  • Par la taille, un acte comique et moral en prose et en vers pour esjouir grands et petits, Paris, Éditions Edward Sansot, collection « Théâtre mirlitonesque », 1906.
  • Ubu sur la Butte, Paris, Éditions Edward Sansot, collection « Théâtre mirlitonesque », .
  • Le Moutardier du pape. OpĂ©rette bouffe en trois actes, frontispice de FrĂ©dĂ©ric-Auguste Cazals et vignettes de Paul Ranson, imprimĂ© par Bussières, 1907 — tirĂ© Ă  120 exemplaires.
  • Albert Samain (Souvenirs), Paris, Éditions Victor Lemasle, 1907.

Textes publiés à titre posthume

La première date entre parenthèses figure l'année de composition par Jarry[18].

  • La Papesse Jeanne. Roman mĂ©diĂ©val (1907) d’Emmanuel RhoĂŻdès, roman traduit avec Jean Saltas du grec, Paris, Charpentier et Fasquelle, 1908.
  • Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien. Roman nĂ©o-scientifique (1898) suivi de SpĂ©culations, Paris, Eugène Fasquelle, 1911 — texte en ligne.
  • Pantagruel. OpĂ©ra bouffe en cinq actes et cinq tableaux (1905), avec Eugène Demolder, musique de Claude Terrasse, Paris, SociĂ©tĂ© d'Ă©ditions musicales, 1911.
  • La Ballade du vieux marin (), traduit de l'anglais d’après The Rime of the Ancient Mariner de Coleridge, illustrations de Deslignères, Paris, Ronald Davies, 1921.
  • Les Silènes (1900), traduction partielle de l'allemand de Sherze, Ironie, Satire par Christian Dietrich Grabbe, Papeete, Les Bibliophiles crĂ©oles [1926] — Ă©dition d'après la manuscrit appartenant Ă  Guillaume Apollinaire [PDF]. Livre en ligne.
  • La Dragonne, roman, prĂ©face de Jean Saltas, Paris, Éditions Gallimard - NRF, 1943.
  • Ubu cocu, portrait d'Hermann-Paul, Paris/Genève, Éditions des Trois Collines, 1944.
  • Ĺ’uvres complètes, 8 tomes, Monte Carlo/Lausanne, Éditions du Livre / Henri Kaeser, 1948.
  • Olalla (1901), nouvelle de Stevenson traduit de l'anglais, prĂ©face de Maurice Saillet et Anne de Latis, Paris, Collège de 'Pataphysique, 1956.
  • Saint-Brieuc des choux, textes inĂ©dits prĂ©sentĂ©s par Maurice Saillet, Collection « La Grappe », Mercure de France, 1964 (ISBN 9782715204478) — manuscrit retrouvĂ© en 1947 dans les anciens bureaux d'A. Vallette[19].
  • La Chandelle verte. Lumières sur les choses de ce temps (aoĂ»t-), recueil prĂ©facĂ© et Ă©ditĂ© par Maurice Saillet, Paris, Le Livre de Poche, 1969.
  • Ĺ’uvres complètes, collection Bibliothèque de la PlĂ©iade, Gallimard :
    • tome I (1972), contient : OntogĂ©nie - Les Minutes de sable mĂ©morial - La Revanche de la nuit - CĂ©sar-AntĂ©christ - Ubu roi - Ubu enchaĂ®nĂ© - Ubu cocu - Almanachs du Père Ubu - Ubu sur la Butte - Gestes et opinion du docteur Faustroll, pataphysicien - Les Jours et les nuits - L'Amour en visites - L'Autre Alceste - L'Amour absolu - Contribution Ă  « L'Ymagier » et Ă  « PerhindĂ©rion » - Textes critiques - Correspondance ;
    • tome II (1987), contient : La Ballade du vieux marin - Les Silènes - LĂ©da - Messaline - Olalla - Le Surmâle - La Chandelle verte - Poèmes - L'Objet aimĂ© - Textes critiques et divers ;
    • tome III (1988), contient : Pieter de Delft - Jef - Le Manoir enchantĂ© - L'Amour maladroit - Le Bon Roi Dagobert - Par la taille - Le Moutardier du pape - La Papesse Jeanne - Pantagruel - La Dragonne - Albert Samain (souvenirs) - Correspondance.
  • Ĺ’uvres complètes, Classiques Garnier, sous la direction d'Henri BĂ©har :
    • tome I (2012), contient : OntogĂ©nie - La Ballade du vieux marin - Textes critiques de jeunesse - L'Ymagier-Perhinderion - Textes poĂ©tiques de jeunesse.
    • tome II (2012), contient : Les Minutes de sable mĂ©morial - Ubu intime ou les Polyèdres - CĂ©sar-AntĂ©christ - L'Autre Alceste - Ubu roi - Ubu cocu - Autour d'Ubu - Les Jours et les nuits.
    • tome III (2013), contient : Gestes et opinion du docteur Faustroll, pataphysicien - Commentaire pour servir Ă  la construction pratique de la machine Ă  explorer le temps - L'Amour en visite - Almanach du Père Ubu illustrĂ© - L'Amour absolu - Les Silènes - LĂ©da.
    • tome IV (2016), contient : Ubu enchaĂ®nĂ© - Almanach illustrĂ© du Père Ubu - La Chandelle verte - Textes critiques et divers - Le temps dans l'art.
    • tome V (2020), contient : Messaline - Olalla - Le Surmâle - Pieter de Delft - Jef - Le Bon Roi Dagobert - Le Manoir enchantĂ© - L'Amour maladroit - Derniers poèmes.
    • tome VI (2022), contient : L'Objet aimĂ© - Ubu sur la Butte - Par la taille - Le Moutardier du pape - Albert Samain (souvenirs) - La Dragonne - La Papesse Jeanne - Pantagruel.

Principales collaborations Ă  des revues

De nombreux textes de Jarry sont parus dans des périodiques. Certains ont été réédités de son vivant sous la forme d'ouvrages (cf. plus haut), à partir des prépublications effectuées par le Mercure de France et La Revue Blanche. Une partie des articles avait été réunie par Jarry lui-même à partir de 1905-1906 pour un projet de livre qui fut édité en 1969 sous le titre prévu par l'auteur, La Chandelle verte, par Maurice Saillet.

  • L'Écho de Paris, supplĂ©ment littĂ©raire illustrĂ© — de mars Ă  [20].
  • L'Art littĂ©raire — dĂ©cembre 1893 Ă  octobre 1894[21].
  • Les Essais d’art libre — fĂ©vrier Ă  juillet 1894.
  • Le Mercure de France — juillet 1894 Ă  fĂ©vrier 1899.
  • L'Ymagier — octobre 1894 Ă  juillet 1895.
  • Perhinderion, revue d'A. Jarry — mars et juin 1896.
  • Le Livre d’art, dirigĂ©e par Maurice Dumont et Paul Fort — mars et
  • La Revue blanche — du Ă  .
  • Don Juan, du 10 octobre au 28 novembre 1897[22].
  • La Revue d’art dramatique
  • L’Omnibus de Corinthe — no 5 d'octobre 1897.
  • La Renaissance latine — novembre et .
  • La Plume — janvier 1903 Ă  janvier 1904.
  • Le Canard sauvage — mars Ă  octobre 1903.
  • L'Ĺ’il — mai Ă  aoĂ»t 1903.
  • Le Festin d'Ésope, dirigĂ©e par Guillaume Apollinaire — .
  • Le Figaro — juillet et aoĂ»t 1904.
  • Poesia, fondĂ©e par F. T. Marinetti — mai et .
  • Vers et prose, dirigĂ©e par Paul ValĂ©ry et Paul Fort — mars et .

Premières créations de ses œuvres scéniques

La date de création renvoie à la première mise en scène mondiale.

  • Ubu roi, compagnie du théâtre de l'Ĺ’uvre, Nouveau-Théâtre, .
  • Ubu roi, compagnie du théâtre des Pantins, atelier de Claude Terrasse, .
  • Ubu sur la Butte, au cabaret des Quat'z'Arts, 1901.
  • Ubu enchaĂ®nĂ©, par la Compagnie du diable Ă©carlate, dĂ©cors de Max Ernst (1937).
  • L’Objet aimĂ©, pastorale en un acte, Ă©crite vers 1903, crĂ©Ă©e en 1937, Compagnie du diable Ă©carlate, dĂ©cors de Jean Effel ; texte publiĂ© chez Arcanes en 1953.
  • Pieter de Delft, opĂ©ra-comique (1974).
  • Jef, théâtre (1974).
  • Le Manoir enchantĂ©, opĂ©rette bouffe Ă©crite en 1905, crĂ©Ă©e en 1974.
  • L’Amour maladroit, opĂ©rette (1974).
  • Le Bon Roi Dagobert, opĂ©rette bouffe (1974).
  • LĂ©da, opĂ©rette bouffe (1981).

Iconographie de son vivant

Il existe de nombreux portraits d'Alfred Jarry composés par des artistes de son vivant :

Notes et références

  1. « , à cinq heures du matin, naissance à Laval d'Alfred Henri Jarry, fils d'Antoine Jarry, négociant, et de sa femme Caroline, née Quernest. Ce même jour, Alfres Jarry est ondoyé par Félix Hélie, vicaire de la paroisse de la Trinité. (ibid.) »
  2. Alfred Jarry, Tout Ubu, Paris, Le Livre de Poche, (ISBN 978-2-253-00544-5), p. 9.
  3. « https://research.reading.ac.uk/diasporicarchives/collections/ » (consulté le )
  4. « Visionneuse - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )
  5. Bibliothèque nationale (France) Auteur du texte, Gauguin et l'école de Pont-Aven : [exposition], 13 janvier-5 mars 1989, Bibliothèque nationale... Paris, (lire en ligne)
  6. Audoin Philippe Jarry Alfred, Les minutes de sable mémorial [poésie] César-antechrist [théâtre], Gallimard, (OCLC 1009817547, lire en ligne)
  7. Louis Lormel, L'Art littéraire : bulletin d'art, de critique et de bibliographie, s.n., (lire en ligne)
  8. Simon Liberati, 113 études de littérature romantique, Flammarion, (ISBN 978-2-08-129622-0, lire en ligne)
  9. Julien Schuh, « Symbolistes et dĂ©cadents lecteurs des psychologues », in: L’anatomie du cĹ“ur humain n’est pas encore faite : LittĂ©rature, psychologie, psychanalyse, colloque, juin 2010, Montpellier — lire en ligne.
  10. Premiers traits caractéristiques d’une chose, d’un processus en développement.
  11. Registre des actes civils de la mairie du 6e arrondissement de Paris, acte de dĂ©cès « Jarry », no 1 901.
  12. Bien qu'elle n'ait jamais été renouvelée, la concession n'a pas été reprise et les restes d'Alfred Jarry n'ont en conséquence pas été relevés. Voir l'article de Philippe Landru et la photographie de la sépulture sur le site Cimetières de France et d'Ailleurs.
  13. « Terre-Love », sur www.robertcharlebois.com.
  14. Richard Arcand, Jeux verbaux et créations verbales: Fonctionnement et illustrations, , p. 126.
  15. (en) « Pere Ubu Biography » sur Ubuprojex.com
  16. (en) « Alfred Jarry: The Carnival of Being », site de la Morgan Library and Museum.
  17. [PDF] « Commentaires pour servir à la lecture… », dans L'Étoile-Absinthe, 121-122, Du Lérot, 2009.
  18. La source provient de la « Chronologie » rédigée par Michel Arrivé, dans Œuvres complètes, Tome I, Paris, Gallimard - La Pléiade, 1972 [revue en 1987 et 1988].
  19. Saint-Brieuc des choux, Catalogue Gallimard.
  20. [PDF] « Jarry lauréat : les concours mensuels de L'Écho de Paris (1892-1894) » par Julien Schuh, dans XIIe Colloque des Invalides, Du Lérot, 2009, p. 103-122.
  21. [PDF] « Alfred Jarry à L'Art littéraire », dans L'Étoile-Absinthe, 39-40, 1988.
  22. [PDF] Publication en feuilleton de L'Amour en visites — « L'art du curricumum vitae : une lettre inédite de Jarry » « Copie archivée » (version du 3 mai 2019 sur Internet Archive), par Thieri Foulc, Cahiers du collège, 10 (15 décembre 2016).
  23. Frontispice à Ubu Roi ou les Polonais, préface de Jean Saltas, Paris, Fasquelle éditeurs, s.d.
  24. (en) « Prints of Portrait de Alfred Jarry (1873-1907), 1897 Augustin Grass-Mick - Artelista.com », sur Artelista (consulté le )
  25. Reproduit en frontispice dans Alfred Jarry, le surmâle des lettres de Rachilde, Paris, Grasset, 1928.
  26. Fonds Getty Images, no 162278871 — en ligne.
  27. Reproduit dans : Pierre Pontramier, Jules-Léon Perrichon, portrait de l'auteur, préface de Claude Aveline, collection « Les Artistes du livre » no 24, Paris, Henry Babou, 1933.

Voir aussi

Essais critiques

  • NoĂ«l Arnaud, Alfred Jarry, d’Ubu roi au docteur Faustroll, Paris, La Table ronde, coll. « Les Vies perpendiculaires », 1974.
  • Michel ArrivĂ©, Les langages de Jarry. Essai de sĂ©miotique littĂ©raire, Paris, Ă©d. Klincksieck, 1972.
  • Paul Audi, Le ThĂ©orème du Surmâle. Lacan selon Jarry, Lagrasse, Verdier, 2011.
  • Henri BĂ©har, Jarry dramaturge, Paris, Nizet, 1980.
  • Henri BĂ©har, Les Cultures de Jarry, Paris, P.U.F., 1983 ; rĂ©Ă©d. Paris, Nizet, 1994.
  • Henri BĂ©har, La Dramaturgie d'Alfred Jarry, Paris, HonorĂ© Champion, 2003.
  • Patrick Besnier, Alfred Jarry, Paris, Plon, 1990.
  • Patrick Besnier, Alfred Jarry, Paris, Fayard, 2005.
  • Julien Bielka, JaJa : Alfred Jarry et le Japon. Tokyo, J. Bielka - (ISBN 9798709206397)
  • Henri Bordillon, Gestes et opinions d’Alfred Jarry, Ă©crivain, Paris, SiloĂ©, 1986.
  • Sylvain-Christian David, Alfred Jarry, le secret des origines, prĂ©face de Annie Le Brun, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Perspectives critiques », 2003.
  • Riewert Ehrich: Dernier vĹ“u: un cure-dent. Ds.: Viridis Candela. Le Publicateur du Collège de 'Pataphysique, 9e sĂ©rie - no. 28, 15 juin 2021, pp. 44-51.
  • Riewert Ehrich, Individuation und Okkultismus im Romanwerk Alfred Jarrys, MĂĽnchen, Fink, 1988.
  • Riewert Ehrich, Les Ubus de MirĂł, ds. Paul Edwards (Ă©d.) Centenaire d'Ubu Roi. Communications du Colloque International,1996, pp. 128-140.
  • Matthieu Gosztola, Alfred Jarry, critique littĂ©raire et sciences Ă  l'aube du XXe siècle, Paris, Éditions du Cygne, 2013.
  • Annie Le Brun, « Comme c'est petit un Ă©lĂ©phant ! », postface au Surmâle, Paris, Ramsay/Jean-Jacques Pauvert, 1990.
  • Jacques-Henri Levesque, Alfred Jarry, Paris, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », 1970.
  • De Los Angeles Vega Vasquez M. : « Jarry, Segalen et Suarès : trois âmes bretonnes Ă  la recherche d’un paradis insulaire », in Bretagne et mer en Ă©critures, collectif, Presses universitaires de Rennes, p. 127-159, 2009.
  • Rachilde, Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, Paris, Grasset, 1927 ; rĂ©Ă©d. Paris, ArlĂ©a, 2007.

Articles

Varia

  • Alfred Jarry et les arts, actes du colloque international tenu Ă  Laval les 30 et .
  • Alfred Jarry du manuscrit Ă  la typographie, SAAJ & Du LĂ©rot Ă©diteur, Paris & Tusson, actes du colloque international Ă  Reims les 21 et .

Documents audiovisuels

  • Ubu roi, adaptation tĂ©lĂ©visĂ©e intĂ©grale de la pièce par Jean-Christophe Averty (1965), rĂ©Ă©ditĂ© en DVD par Universal en 2007 (accompagnĂ© de Un siècle d'Ă©crivain : Alfred Jarry, rĂ©alisĂ© par J.-C. Averty, 1995).
  • Ubu enchaĂ®nĂ©, adaptation tĂ©lĂ©visĂ©e de la pièce par Jean-Christophe Averty (2e chaĂ®ne couleur ORTF, 1971), Ă©ditĂ© en DVD par l'INA en 2010 (accompagnĂ© d'un avant-programme Grand Public : Alfred Jarry sur la pièce et la vie de l'auteur, prĂ©sentĂ© par Guy Grosso et Michel Modo avec NoĂ«l Arnaud, rĂ©alisĂ© par J.-C. Averty, 1971).
  • Ubu roi, musique de scène d'Émile GouĂ© composĂ©e en dĂ©tention Ă  l'Oflag XB.

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