Boulevard de Port-Royal
Le boulevard de Port-Royal est une voie des 5e, 13e et 14e arrondissements de Paris.
5e, 13e, 14e arrts Boulevard de Port-Royal
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Situation | ||
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Arrondissements | 5e 13e 14e | |
Quartiers | Jardin-des-Plantes Val-de-Grâce Croulebarbe Montparnasse |
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DĂ©but | Boulevard Saint-Marcel et avenue des Gobelins | |
Fin | Boulevard du Montparnasse | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 130 m | |
Largeur | 40 m | |
Historique | ||
Création | (DUP) 1866 |
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DĂ©nomination | ||
GĂ©ocodification | ||
Ville de Paris | 7710 | |
DGI | 7740 | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
Situation et accès
Il est situé dans le prolongement du boulevard du Montparnasse à l'ouest et du boulevard Saint-Marcel à l'est.
Le boulevard de Port-Royal est desservi par la station de métro de la ligne   Les Gobelins en son début et par la station RER Port-Royal   en sa fin. Il est aussi desservi par plusieurs lignes de bus RATP  RATP 21 24 27 38 47 59 83 91, cette dernière l'empruntant sur toute sa longueur.
Origine du nom
Cette voie doit son nom Ă l'ancienne abbaye de Port-Royal de Paris qui se trouvait dans son voisinage[1].
Historique
Elle est citée sous le nom de « rue de Bourgogne » et de « Petite rue Saint Hippolitte » dans un manuscrit de 1636.
Le , un décret déclare d'utilité publique la création d'un boulevard, dit de Saint-Marcel, dans la continuation du boulevard du Montparnasse jusqu'au boulevard de l'Hôpital[2]. Le , la partie située à l'est de la rue Mouffetard (actuelle avenue des Gobelins) conserve son nom (boulevard Saint-Marcel), alors que la partie à l'ouest devient le boulevard de Port-Royal[3].
Le boulevard reprend en très grande partie le tracé de certaines rues préexistantes[4] :
- « rue Cochin » entre la rue Pascal et la rue de Lourcine (aujourd'hui rue Broca)[5] ;
- « rue des Bourguignons » entre la rue Cochin et la rue de la Santé[6] ;
- la « rue du Champs-des-Capucins » entre la rue de la Santé et la rue des Capucins[7] ;
- « rue des Capucins » entre la rue du Champs-des-Capucins et la rue Saint-Jacques[7] ;
- « rue de la Bourbe » (rue de Port-Royal après 1844[8]) entre la rue des Capucins et la rue d'Enfer (aujourd'hui rue Henri-Barbusse)[9].
Sont également absorbées dans le nouveau boulevard :
- l'intersection de la « rue des Charbonniers-Saint-Marcel » (aujourd'hui rue Berthollet) avec la rue des Bourguignons[10] ;
- l'« impasse Hautefort », au nord de la rue des Bourguignons[11] ;
- la partie orientale de la « rue des Trois-Couronnes-Saint-Marcel » qui reliait la rue Mouffetard (aujourd'hui avenue des Gobelins) et la « rue Saint-Hippolyte » et qui a été en grande partie absorbée par le boulevard Arago créé à la même période[12].
Percement du nouveau Boulevard de Port-Royal, Paris, 1875
Collection privée, vente 2014.Le Boulevard de Port-Royal, Paris, 1877
d'après une aquarelle de 1874
National Gallery, Londres.
Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, des bombardiers allemands lancent une bombe qui explose au no 111 boulevard de Port-Royal. Le un obus lancé par la Grosse Bertha tombe sur l'hôpital Baudelocque, situé au no 125, faisant 4 morts et 13 blessés.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Traversant quatre quartiers et trois arrondissements, le boulevard de Port-Royal est essentiellement un lieu d'habitation dans les immeubles haussmanniens qui le bordent. Par ailleurs, les mardis, jeudis et samedis se tient un marché alimentaire le long du Val-de-Grâce[13].
- Au début du boulevard, au niveau du croisement avec le boulevard Arago, se trouve un espace vert pris sur l'emprise de la voie qui porte depuis 2000 le nom d'« esplanade Léo-Hamon[14] ». Né au no 39, cet homme politique y est honoré par une plaque commémorative.
- Au no 11 se trouve le cinéma L'Escurial, salle d'Art et Essai ouverte en 1911.
- No 19 : en 1921, le peintre Jean Dupas demeurait Ă cette adresse.
- No 31 : immeuble où habitèrent Paul Claudel, sa sœur Louise (et occasionnellement Camille Claudel), et leur mère de 1886 à 1892[15].
- Au no 37 : entrée de la caserne de Lourcine, de Loursine ou de l'Ourcine, l'un des plus anciens sites militaires de Paris remontant au haut Moyen Âge voire auparavant[16].
- L'îlot délimité par le boulevard de Port-Royal, la rue Broca, la rue Saint-Hippolyte et la rue de la Glacière occupe l'emplacement de l'ancienne caserne Lourcine.
- En 1780, il accueille une caserne des Gardes françaises puis, durant le XIXe siècle, des régiments en ligne, avant de constituer à partir de 1907 jusqu'en 1945, les quartiers du 23e régiment d'infanterie coloniale[17]. Après la guerre, elle a hébergé pendant quelques années une promotion des élèves de l'École polytechnique. Après 1994, la caserne héberge l'administration de la Direction des ressources humaines de l'Armée de terre (DRHAT). À partir de 2010, elle est restructurée en logements universitaires, afin d'accueillir à terme plus de 500 chambres étudiantes[17] dans le cadre des Internats de Paris (lycée d'État Jean-Zay, site Lourcine).
- No 55 : caserne Port-Royal des sapeurs-pompiers de Paris, siège du bataillon sud.
- No 58 : lieu de naissance de l'artiste-peintre et illustrateur André Hambourg (1909-1999), né au domicile de ses parents[18] Maurice Hambourg, pharmacien originaire de Lepel en Russie (aujourd'hui Biélorussie), et Esther, née Lévy[19]. À l'âge adulte, il s'établira dans une maison-atelier de la rue Boissonade (no 39).
- No 74 : l'hôpital du Val-de-Grâce.
- No 85 : Francis de Pressensé, deuxième président de la Ligue des droits de l'homme, y a vécu et y est décédé.
- No 88 ter : No 88 ter (et 43, rue Pierre-Nicole) : immeuble administratif et socio-culturel contemporain (1972-1978), de style brutaliste, conçu par l’architecte Jean Willerval (1924-1996) associé à Pierre Rignols pour la Ville de Paris, maître d’ouvrage[20]. Le bâtiment de quatre étages abrite la bibliothèque municipale Rainer Maria Rilke ainsi que divers locaux et services de la Ville de Paris tels qu'une crèche, un foyer et un restaurant solidaire pour personnes âgées, un service de la propreté.
- No 111 : emplacement du moulin à vent des Gobelin. Il figure sur les plans de Truschet et Hoyau (1550) et de Belleforest (1575). C’était un moulin en bois construit sur une imposante plate-forme ronde en pierre à laquelle on accédait par un plan incliné[21]. François Rabelais, dans Gargantua (livre II, chapitre XV), y fait référence : « Pantagruel, quelque jour, pour se recreer de son estude, se pourmenait vers les faulxbourgs saint Marceau, voulant veoir la Follie Goubelin ».
- Le flanc nord de l'hôpital Cochin et son entrée historique au no 111 et, en particulier, la Maison de Solenn pour les adolescents au no 97. La nouvelle maternité de Port-Royal, livrée en 2012 par Patrick Berger et Jacques Anziutti[22], avec son cloître, est incluse dans le périmètre de l'hôpital Cochin.
- No 119, au croisement avec la rue du Faubourg-Saint-Jacques : ancienne maternité de Port-Royal. En 1795 est fondé l'hospice de la Maternité, qui s'installe dans les anciens bâtiments de l'Oratoire et de l'abbaye de Port-Royal. En 1814, il est renommé Maternité Port-Royal. En 1890 est créée sur le site la clinique Baudelocque. En 1966, après rattachement à l'hôpital Cochin voisin, les services de la maternité déménagent dans de nouveaux bâtiments. La clinique Baudelocque est détruite. De l'ancienne abbaye, ne subsistent que le cloître, la chapelle et la salle capitulaire[23] - [24].
- Plaque au no 31.
- Sapeurs-pompiers de Paris au no 55.
- Entrée historique de l'hôpital Cochin au no 111.
- La Maison des adolescents au no 97.
- Entrée de l'ancienne maternité.
- La nouvelle maternité de Port-Royal au no 123.
- Plaque aux no 119-125 rappelant un bombardement de la Première Guerre mondiale.
- Le marché de Port-Royal.
Références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 294-296.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 17 octobre 1857 », p. 302.
- Adolphe Alphand, Adrien Deville et Émile Hochereau, « Arrêté du 19 août 1864 », p. 352 [lire en ligne].
- Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
- Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, supplément, p. 6 [lire en ligne].
- Ibid., p. 90 [lire en ligne].
- Ibid., p. 102 [lire en ligne].
- Ibid., p. 692 [lire en ligne].
- Ibid., p. 85 [lire en ligne].
- Ibid., p. 124 [lire en ligne].
- Ibid., p. 279 [lire en ligne].
- Ibid., p. 166 [lire en ligne].
- « Les marchés alimentaires de Paris », www.tout-paris.org.
- « Esplanade Léo-Hamon » sur le site de la voirie de la ville de Paris.
- Guy Goffette, Album Claudel, éditions Gallimard, coll. « bibliothèque de la Pléiade », 2011 (ISBN 978-2-07-012375-9), p. 53-54.
- « Transformation de la caserne Lourcine en centre de vie étudiante » sur le site du ministère de la Défense, le 13 septembre 2010.
- « Lourcine, une caserne historique transformée en logements étudiants » sur le blog secretdefense.blogs.liberation.fr de Jean-Dominique Merchet, le 9 septembre 2010 (lien cassé).
- Régistre d’état civil des naissances, Paris 5e arrondissement, 1902, acte n° 2960, Archives de Paris, V4E 8463 (5/31), sur le site archives.paris.fr.
- Décret de naturalisation française no 153, Bulletin des lois de la République française, partie supplémentaire No 4178, août 1907, p. 1925 (en ligne) .
- Felipe Ferré, Jacques Chirac, Paris, architecture contemporaine, 1955-1995, volume 4, Cahiers du patrimoine architectural de Paris, 1994.
- Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire des 300 moulins de Paris, Paris, Parigramme, , page 129.
- « Une nouvelle maternité parisienne, berceau de lumière », sur batiactu.com, .
- « Hôpital Baudelocque-Port-Royal », sur histoire.inserm.fr (consulté le ).
- « Clinique Baudelocque », sur francearchives.fr (consulté le ).