LĂ©o Hamon
Léo Hamon, né le à Paris et mort le à Paris, est un homme politique et politologue français.
LĂ©o Hamon | |
Fonctions | |
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Porte-parole du gouvernement | |
– (2 ans, 10 mois et 22 jours) |
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Président | Georges Pompidou |
Premier ministre | Jacques Chaban-Delmas |
Gouvernement | Chaban-Delmas |
Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Jean-Philippe Lecat |
Secrétaire d'État de la Participation et de l’Intéressement | |
– (1 mois et 20 jours) |
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Président | Georges Pompidou |
Premier ministre | Jacques Chaban-Delmas |
Gouvernement | Chaban-Delmas |
Conseiller de la RĂ©publique puis SĂ©nateur | |
– (11 ans et 6 mois) |
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Circonscription | Seine |
Député français | |
– (1 an et 22 jours) |
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Circonscription | 4e circonscription de l'Essonne |
Législature | IVe (Cinquième République) |
Prédécesseur | Robert Vizet |
Successeur | Maurice Fraudeau |
Biographie | |
Nom de naissance | Lew Goldenberg |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 13e, France |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris 5e, France |
Nationalité | Française |
Parti politique | MRP UDR |
Diplômé de | Université de Paris |
Profession | Avocat Professeur des universités |
Membre du Mouvement républicain populaire puis de l’Union pour la défense de la République, il fut député de la quatrième circonscription de l’Essonne, sénateur de la Seine, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'État de la Participation et de l’Intéressement.
Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Léo Hamon, de son nom de naissance Lew Goldenberg[1], est fils d'exilés russes d'origine juive. Son père était médecin marxiste[2] polonais et sa mère docteur en philosophie, historienne et économiste[3]. Tous deux étaient membres du parti social-démocrate polonais. Après la première guerre mondiale, ses parents rejoignirent l'Union soviétique. Son père y mourut en 1935, et sa mère ne revint en France que peu de temps avant sa mort, en 1948.
Resté seul à Paris, il s'inscrit à l’École alsacienne, où il obtient son baccalauréat. Il étudie ensuite à l'université de Paris, où il obtient une licence de lettres[4], puis et un doctorat en droit en 1932[2]. Entre 1939 et 1940, il fut mobilisé avec le grade de sous-lieutenant[5].
En 1942, il était à Montauban, en contact régulier avec le clergé résistant de l'Institut catholique de Toulouse. Il y mena des actions de résistance en distribuant des tracts contre le travail en Allemagne. Après une fouille dans sa maison, pour ne pas mettre en danger sa famille, il quitta Montauban pour mener des actions de résistance en zone nord[6].
Carrière professionnelle
Il devint avocat à vingt-deux ans[2] à la Cour d'appel de Paris de 1930 à 1969[4]. Il fut professeur à la faculté de droit et de science politique de Dijon (1959) où il fonda le centre d'étude et de recherche politiques (CERPO), d'Orléans (1966) et de Paris (1968) et réussit, à plus de cinquante ans, l’agrégation de droit. Il est l’un des fondateurs du département de science politique de la Sorbonne, en 1969. Léo Hamon fut membre du conseil d'administration de la Société d'études jaurésiennes à partir de 1979 et son vice-président de 1982 à sa mort. Il organisa notamment le colloque sur Jaurès et la défense nationale (Cahier Jaurès n° 3-Bulletin n° 130 de la SEJ).
RĂ©sistance
Il s’engagea dans la Résistance en devenant rédacteur pour le journal clandestin Combat. Il devient ensuite responsable de l’action ouvrière de Combat pour la région de Toulouse[5] puis rejoint le mouvement Ceux de la Résistance (CDLR). En août 1944, il impulse l'assaut contre l'hôtel de ville. Comme vice-président du comité parisien de Libération, il est l’artisan de la trêve conclue avec les Allemands sous l’égide du consul de Suède Raoul Nordling afin que Paris ne brûle pas. Il siégea à l’Assemblée consultative provisoire, et fut autorisé par décret du 24 novembre 1945 à changer son patronyme de Goldenberg en Hamon, son pseudonyme de clandestinité[7].
IVe et Ve RĂ©publiques
Élu au Conseil de la République de 1946 à 1958, il fut tout d’abord membre du MRP mais en fut exclu en 1954 en raison de son opposition à la Communauté européenne de défense. Il siégea alors comme rattaché au groupe des Indépendants d’Outre-Mer tout en rejoignant le Parti de la jeune République, d’orientation socialiste chrétienne. Il manifesta au Sénat un grand intérêt pour les questions de la France d’Outre-Mer. Il fut élu député UDR de l’Essonne en 1968, puis devint secrétaire d’État dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas. Léo Hamon fut le porte-parole du gouvernement entre le et le , puis secrétaire d’État chargé de la Participation et de l’Intéressement jusqu’au . Il appartint à la gauche du gaullisme et fut l’un des dirigeants de l’Union démocratique du travail (UDT) puis de l’Initiative républicaine et socialiste. Léo Hamon fut conseiller général de la Seine de 1944 à 1947 et conseiller municipal de Malakoff en 1953. Lors des élections législatives de 1956, il subit son premier échec dans la troisième circonscription de la Seine. En 1988, il apporta son soutien au candidat François Mitterrand et en 1992 s'opposa à la ratification du traité de Maastricht[3].
Il mourut le à Paris et fut inhumé au cimetière parisien de Bagneux (52e division)[8].
Initiative républicaine et socialiste
Léo Hamon crée ce mouvement, à tendance gaulliste de gauche, dans les années 1970. Le secrétaire général de l'IRS était Étienne Tarride. Une tentative de rapprochement avec le Mouvement des radicaux de gauche échoua. Après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, l'IRS rejoignit la majorité présidentielle. Cependant, depuis 2013, une association baptisée « Initiative Républicaine et Sociale » s’inscrit dans le sillage de l’Initiative Républicaine et Socialiste de Léo Hamon, sans toutefois être la continuité de l’IRS des années 1970[9].
Synthèse des fonctions politiques
Fonctions ministérielles
- Secrétaire d’État, porte-parole du gouvernement
Léo Hamon fut secrétaire d'État près le Premier ministre, porte-parole du gouvernement Jacques Chaban-Delmas du au [4].
- Secrétaire d’État chargé de la Participation et de l’Intéressement
Après le remaniement ministériel, il fut secrétaire d’État chargé de la Participation et de l’Intéressement du au [4].
Mandats nationaux
- Conseiller de la RĂ©publique et SĂ©nateur de la Seine
Léo Hamon fut élu conseiller de la République le dans le département de la Seine, réélu sénateur le et le jusqu’au [5].
- Député de la 4e circonscription de l’Essonne
Léo Hamon fut élu député de la quatrième circonscription de l’Essonne le et conserva ce mandat jusqu’à sa nomination au gouvernement le [10]. À l'Assemblée nationale, il était membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République puis de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales[11].
Mandats locaux
- Conseiller municipal de Paris
Le , Léo Hamon fut élu conseiller municipal de Paris avec la qualité de rapporteur général du budget de la ville[5].
- Conseiller municipal de Malakoff
En mai 1953, il fut Ă©lu conseiller municipal de Malakoff[5].
Autres mandats
Léo Hamon fut conseiller économique et social, vice-président du comité des programmes de télévision de l’Office de radiodiffusion télévision française et vice-président du Mouvement pour le socialisme et la participation[4]. Il fut membre du bureau national de l’association nationale des anciens combattants de la Résistance[3].
Hommages
Une esplanade LĂ©o-Hamon porte son nom depuis 2000 dans le 13e arrondissement de Paris dans le quartier Croulebarbe Ă l'intersection entre le boulevard de Port-Royal et le boulevard Arago[12].
Ĺ’uvres
Hamon fut un des premiers universitaires français (avec Raymond Aron) à amorcer les recherches de stratégie et de défense avec son cours de doctorat (devenu l'ouvrage La stratégie contre la guerre, paru aux Grasset en 1966) professé à la faculté de droit et de science politique de Dijon (Université de Bourgogne).
Il est l’auteur de La Révision, la vraie fidélité, sorti aux éditions Stock en 1974 où il développait la doctrine gaulliste (affirmation de la Nation et de l’État, volonté de modernisation, attachement à la démocratie, responsabilité de l’État dans l’économie et le social), le livre Les juges de la loi - Naissance et rôle d'un contre-pouvoir, le Conseil constitutionnel aux éditions Fayard en 1987[13], les ouvrages Du jansénisme à la laïcité - le jansénisme et les origines de la déchristianisation en 1987[14], Les Cent-Jours dans l'Yonne - Aux origines d'un bonapartisme libéral en 1988[15], La Révolution à travers un département (Yonne) en 1990[16], Les opportunistes - Les débuts de la République aux républicains en 1991[17], La région de De Gaulle à nos jours en 1992[18] et Les républicains sous le Second Empire à titre posthume en 1994[19] tous édité par la Maison des sciences de l'homme.
Il a publié des mémoires sous le titre Vivre ses choix aux éditions Robert Laffont en 1991, récompensés la même année du prix Saint-Simon.
Notes et références
- Par F. S. Le 31 octobre 2000 à 00h00, « Une esplanade baptisée Léo Hamon », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « LÉO HAMON (1908-1993) - Encyclopædia Universalis », sur www.universalis.fr (consulté le )
- Notice nécrologique Léo Hamon est décédé parue le 29 octobre 1993 sur le site de L'Humanité. Consulté le 18/02/2010.
- Fiche de Léo Hamon sur le site de l'association à la mémoire de Georges Pompidou. Consulté le 18/02/2010.
- Fiche de Léo Hamon sur le site officiel du Sénat. Consulté le 18/02/2010.
- « Des gerbes et des mots pour entretenir le souvenir », sur ladepeche.fr (consulté le )
- "Léo Hamon, né Léon Goldenberg", dans Le Maitron
- Philippe Landru, « BAGNEUX (92) : cimetière parisien 3/5 : divisions 31 à 60 », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le )
- Site Internet de l’Initiative Républicaine et Sociale
- « Assemblée nationale - Les députés de la Ve République : M. Léo Hamon », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « Assemblée nationale - Léo Hamon - Tables nominatives des interventions à l'Assemblée nationale », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Page de l'esplanade Léo Hamon sur le site officiel de la Mairie de Paris. Consulté le 18/02/2010.
- Chapitre.com, « Les juges de la loi - naissance et role d'un contre-pouvoir : le conseil constitutionnel - Léo Hamon », sur www.chapitre.com (consulté le )
- « Du jansénisme à la laïcité, Le jansénisme et les origines de la déchristianisation », sur www.editions-msh.fr (consulté le )
- « Les Cent Jours dans l'Yonne, Aux origines d'un bonapartisme libéral », sur www.editions-msh.fr (consulté le )
- « La Révolution à travers un département (Yonne) », sur www.editions-msh.fr (consulté le )
- « Les opportunistes, Les débuts de la République aux républicains », sur www.editions-msh.fr (consulté le )
- « La région de De Gaulle à nos jours », sur www.editions-msh.fr (consulté le )
- « Les républicains sous le Second Empire », sur www.editions-msh.fr (consulté le )