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Conseil Ă©conomique, social et environnemental

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE, prononcé /sezə/) est une assemblée constitutionnelle française composée de représentants sociaux (patronat, syndicats, associations). Le CESE a une fonction consultative, optionnelle ou obligatoire dans le cadre du processus législatif, cette assemblée permettant la représentation au niveau national des organisations professionnelles et la communication entre les différents acteurs de l’économie. Son siège est situé au palais d'Iéna à Paris.

  • Syndicats : 52 sièges
  • Nature et environnement : 26 sièges
  • Vie associative : 8 sièges
  • Agriculture : 11 sièges
  • Mutuelles : 18 sièges
  • CohĂ©sion des territoires : 29 sièges
  • Outre-mer : 8 sièges
  • LibĂ©raux : 6 sièges
  • Entreprises : 17 sièges
  • Conseil Ă©conomique, social et environnemental
    Logo de Conseil Ă©conomique, social et environnemental.
    Histoire
    Fondation
    (Conseil Ă©conomique)
    Prédécesseur
    Conseil national Ă©conomique (d)
    Cadre
    Sigle
    CESE
    Type
    Forme juridique
    Autorité constitutionnelle
    Domaine d'activité
    Administration publique générale
    Siège
    Pays
    Organisation
    Membres
    175 conseillers (mandature 2021-2026)
    Président
    Budget
    42 000 000 € ()
    Site web

    Cette représentation socio-professionnelle au niveau national est transposée au niveau de chaque collectivité territoriale régionale qui dispose aussi d’une assemblée consultative du même type, le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER). Il existe également un Comité économique et social européen (CESE) au niveau de l’Union européenne.

    Historique

    Dans la lignĂ©e des lois Waldeck-Rousseau de 1884 et 1901, qui garantissent les libertĂ©s syndicale et d’association[1], le Conseil national Ă©conomique est crĂ©Ă© en 1925 par le prĂ©sident du Conseil Édouard Herriot. Il est composĂ© de 47 membres et siège dans une aile du Palais-Royal. Son existence, initialement tenue d’un dĂ©cret, devient consacrĂ©e par une loi en 1936. C'est un organisme administratif sans autoritĂ© rĂ©elle. L’institution est ensuite supprimĂ©e par le rĂ©gime de Vichy.

    Ancien logo.

    En 1946, le Conseil Ă©conomique est instaurĂ© par la Constitution de la IVe RĂ©publique (Titre III, article 25). Il fait donc partie des institutions de la RĂ©publique. Ses 164 membres ont pour mission d’examiner les projets et propositions de lois de sa compĂ©tence. Ces projets lui sont soumis par l'AssemblĂ©e nationale avant qu'elle n'en dĂ©libère. Le Conseil peut ĂŞtre consultĂ© par le Conseil des ministres. Il l'est obligatoirement pour l'Ă©tablissement d'un plan Ă©conomique national. Le Conseil est installĂ© dans l'aile Montpensier du Palais-Royal. LĂ©on Jouhaux est Ă©lu prĂ©sident du Conseil Ă©conomique, lors de sa première sĂ©ance le 16 avril 1947. Il est entre 1925 et 1940 un des vice-prĂ©sidents du Conseil Ă©conomique national.

    En 1958, la Constitution de la Ve République maintient le Conseil en le renommant « Conseil économique et social ». Celui-ci s’installe au palais d'Iéna.

    En 1969, le président de la République, Charles de Gaulle, propose de fusionner le Conseil économique et social et le Sénat — proposition déjà énoncée dans son discours de Bayeux en 1946. Il organise pour cela le référendum sur le « projet de loi relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat », qui se tient le . La nouvelle assemblée devait exercer une fonction consultative. La majorité de « non » au référendum provoque la démission du président[2].

    La loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 rajoute la compétence environnementale et permet notamment la saisine par voie de pétition[3]. Le Conseil économique et social est alors rebaptisé « Conseil économique, social et environnemental » et le plafond de 233 membres est fixé par la Constitution[C 1].

    Dans les annĂ©es 2010, le CESE fait l’objet de plusieurs critiques quant Ă  son utilitĂ©, ainsi que sur le mode de nomination des personnalitĂ©s qualifiĂ©es et l’absentĂ©isme[4] - [5]. Sa suppression est demandĂ©e par des personnalitĂ©s politiques (HervĂ© Mariton[6] - [7], Marine Le Pen, Jean-Louis Masson, qui a dĂ©posĂ© au SĂ©nat une proposition de Loi constitutionnelle en ce sens[8]). Jean-Paul Delevoye dĂ©clare constater que l'assemblĂ©e constitutionnelle « gonflait ses effectifs et distribuait des primes sans compter ». Par ailleurs, « pour un salaire moyen de 55 000 euros, les fonctionnaires du Cese travaillaient en moyenne 1.350 heures annuelles, soit largement moins que les 1.607 heures obligatoires de la fonction publique »[9].

    En 2015, le groupe de travail sur l'avenir des institutions propose la fusion avec le Sénat, dont l’action serait davantage orientée vers l’évaluation et le contrôle. François Hollande, la même année, choisit de privilégier la « société civile » pour la désignation des personnalités qualifiées, décision qu'il justifie par le souci de ne plus utiliser le CESE pour procéder à « un plan social des recalés du suffrage universel »[10].

    Durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, le projet de loi constitutionnelle prévoit la création d’une Chambre de la société civile, qui se substituerait au CESE. De plus, une des questions du Grand débat national porte sur la réforme du CESE[11]. Alors que la révision constitutionnelle n’est pas adoptée, la loi organique du diminue le nombre de conseillers à 175, et supprime les personnalités associées. De plus, le Conseil peut associer à ses travaux des représentants des conseils consultatifs créés auprès des collectivités territoriales et des composantes de la société civile non représentées au Conseil, ainsi que des personnes tirées au sort[12].

    Cette réforme a suscité des critiques, entre autres via une tribune cosignée par plusieurs des organisateurs de la convention citoyenne pour le climat, mais aussi du député UDI Bertrand Pancher[13]. Leurs critiques portent entre autres sur les points suivants :

    • les assemblĂ©es citoyennes ne devraient pas ĂŞtre dĂ©cidĂ©es par le CESE mais par le gouvernement ou le parlement ;
    • il faut des garanties d'indĂ©pendance, non prĂ©vues par le projet de loi. La moitiĂ© des membres du comitĂ© de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat Ă©taient extĂ©rieurs au CESE[13].

    Composition

    DĂ©signation des membres

    Les membres du Conseil Ă©conomique, social et environnemental sont dĂ©signĂ©s pour cinq ans. Ils ne peuvent accomplir plus de deux mandats consĂ©cutifs[LO 1]. Ils doivent ĂŞtre âgĂ©s au minimum de 18 ans (25 ans avant le 31 juillet 2010) et appartenir depuis au moins deux ans Ă  la catĂ©gorie qu’ils reprĂ©sentent[14] ; pour les reprĂ©sentants de chaque organisation, pour les dĂ©signations des personnalitĂ©s qualifiĂ©es, la paritĂ© homme-femme doit ĂŞtre respectĂ©e[LO 2].

    Le nombre de conseillers est passé de 205 en 1958 à 230 en 1984, puis à 231 en 1990 et à 233 en 2007. Depuis 2021, le nombre est fixé à 175. Un comité composé de parlementaires et de magistrats est chargé de proposer, au plus tard six mois avant la fin de chaque mandature, des évolutions de la composition du Conseil[LO 2] - [15].

    Les conseillers du Conseil économique, social et environnemental sont désignés de la manière suivante :

    Membres du Conseil économique, social et environnemental (après la réforme de 2021)[LO 2] - [14] - [16]
    Qualité Membres désignés par
    1/ 52 reprĂ©sentants des salariĂ©s :
    52 reprĂ©sentants des salariĂ©s CFDT 14 ; CGT 14 ; FO 9 ; CFE CGC 4 ; CFTC 4 ; UNSA 4 ; USS 2 ; FSU 1
    2/ 52 reprĂ©sentants des entreprises, des exploitants agricoles, des artisans, des professions libĂ©rales, des mutuelles, des coopĂ©ratives et des chambres consulaires :
    17 reprĂ©sentants des entreprises CGPME 7 ; MEDEF 7 ; FĂ©dĂ©ration des entreprises du spectacle vivant, de la musique, de l'audiovisuel et du cinĂ©ma 1 ; FĂ©dĂ©ration des particuliers-employeurs 1 ; Union des employeurs de l'Ă©conomie sociale et solidaire 1
    11 reprĂ©sentants des exploitants agricoles FNSEA 6 ; ConfĂ©dĂ©ration paysanne 1 ; La CoopĂ©ration agricole 1 ; Coordination rurale 1 ; FĂ©dĂ©ration nationale de la mutualitĂ© agricole 1 ; Jeunes agriculteurs 1
    6 reprĂ©sentants des artisans et des professions libĂ©rales Union des entreprises de proximitĂ© 5 ; CNPL 1
    18 reprĂ©sentants des mutuelles, coopĂ©ratives et chambres consulaires : CCI France 7 ; AssemblĂ©e permanente des chambres d'agriculture 4 ; CMA France 3 ; FĂ©dĂ©ration nationale de la mutualitĂ© française 2 ; ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale des sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives ouvrières de production 1 ; FĂ©dĂ©ration nationale des sociĂ©tĂ©s coopĂ©ratives d'HLM 1
    3/ 45 reprĂ©sentants au titre de la cohĂ©sion sociale et territoriale et de la vie associative, dont huit reprĂ©sentants des outre-mer :
    29 reprĂ©sentants au titre de la cohĂ©sion sociale et territoriale UNAF 5; 1 reprĂ©sentants dĂ©signĂ©s par les mouvements familiaux Ă  recrutement spĂ©cifique dĂ©diĂ©s aux familles homoparentales habilitĂ©s Ă  cet effet par l’UNAF ; 2 reprĂ©sentants âgĂ©s de moins de trente ans Ă  la date de leur dĂ©signation, dĂ©signĂ©s par accord entre, d'une part, le ComitĂ© pour les relations nationales et internationales de jeunesse et d'Ă©ducation populaire et, d'autre part, le Forum français de la jeunesse ; Agence pour la diversitĂ© entrepreneuriale 1 ; CitoyennetĂ© possible 1 ; Collectif Alerte 1 ; Collectif Handicaps 1 ; ComitĂ© national olympique et sportif français 1 ; Compagnie des aidants 1 ; ConfĂ©dĂ©ration française des retraitĂ©s 1 ; Conseil national consultatif des personnes handicapĂ©es 1 ; Convention nationale des associations de protection de l'enfant 1 ; Croix-Rouge française 1 ; FĂ©dĂ©ration des associations gĂ©nĂ©rales Ă©tudiantes 1 ; FĂ©dĂ©ration nationale SolidaritĂ© Femmes 1 ; France Assos SantĂ© 1 ; France digitale 1 ; France Tiers Lieux 1 ; France Victimes 1 ; MozaĂŻk RH 1 ; Nos quartiers ont du talent 1 ; Tous en stage 1 ; UFC-Que Choisir 1 ; Union nationale des Ă©tudiants de France 1
    8 reprĂ©sentants au titre de la vie associative dĂ©signĂ©s par Le Mouvement associatif dont 1 dĂ©signĂ© sur proposition du Centre français des fondations
    8 reprĂ©sentants organisations exerçant leurs activitĂ©s dans les collectivitĂ©s d'outre-mer zone de l'ocĂ©an Atlantique 4 ; zone de l'ocĂ©an Indien 2 ; zone de l'ocĂ©an Pacifique 2
    4/ 26 reprĂ©sentants au titre de la protection de la nature et de l'environnement :
    26 reprĂ©sentants au titre de la protection de la nature et de l'environnement France Nature Environnement 6 ; FĂ©dĂ©ration nationale des chasseurs 2 ; FĂ©dĂ©ration nationale de la pĂŞche et de la protection du milieu aquatique 2 ; Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme 2 ; Ligue pour la protection des oiseaux 2 ; Association française des entreprises pour l'environnement 1 ; FĂ©dĂ©ration nationale des parcs naturels rĂ©gionaux de France 1 ; FĂ©dĂ©ration nationale des associations d'usagers des transports 1 ; Fondation de la Mer 1 ; HumanitĂ© et biodiversitĂ© 1 ; Institut du dĂ©veloppement durable et des relations internationales 1 ; Institut de l'Ă©conomie pour le climat 1 ; Les Amis de la Terre 1 ; Association Ĺ“uvrant pour la protection de la forĂŞt et choisie par l'Office national des forĂŞts 1 ; RĂ©seau Action Climat France 1 ; Surfrider Foundation Europe 1 ; WWF 1

    Présidents

    L’assemblée du Conseil économique, social et environnemental élit son bureau. Celui-ci se compose du président et de dix-huit membres[LO 3].

    Les présidents successifs sont :

    Commissions permanentes

    Le Conseil comporte sept commissions permanentes pouvant accueillir entre 27 et 29 membres. Depuis 2021, la liste est fixĂ©e comme suit[LO 4] - [19] :

    • Commission des affaires sociales et de la santĂ© ;
    • Commission du travail et de l'emploi ;
    • Commission de l'Ă©conomie et des finances ;
    • Commission des affaires europĂ©ennes et internationales ;
    • Commission des Territoires, de l'agriculture, de la pĂŞche et de l'alimentation ;
    • Commission de l'Ă©ducation de la culture et de la communication ;
    • Commission de l'environnement.

    Le Conseil comporte également deux délégations : la délégation aux droits des Femmes et à l'égalité et la délégation aux Outre-mer. Le Bureau du CESE peut également créer des commissions temporaires pour élaborer certains avis.

    RĂ´le

    HĂ©micycle du Conseil Ă©conomique, social et environnemental au palais d'IĂ©na.

    Le rôle du CESE est défini dans les articles 69, 70 et 71 de la Constitution de la Ve République.

    Avis sur les projets de loi

    Le Conseil économique, social et environnemental, saisi par le gouvernement, donne son avis sur les projets de loi, d'ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de loi qui lui sont soumis[C 2]. Son avis est obligatoire pour les projets de loi de plan et des projets de loi de programmation à caractère économique, social ou environnemental. Il peut aussi être saisi pour avis, des projets de loi de programmation définissant les orientations pluriannuelles des finances publiques, des projets de loi, d'ordonnance ou de décret ainsi que des propositions de loi entrant dans le domaine de sa compétence[C 3] - [LO 5]. Depuis la réforme de 2021, lorsque le Conseil économique, social et environnemental est consulté sur un projet de loi, le Gouvernement ne procède pas, sauf exceptions, aux consultations prévues en application de dispositions législatives ou réglementaires. Le Conseil économique, social et environnemental peut solliciter l'avis des instances consultatives compétentes[LO 6].

    Un membre du Conseil peut être délégué afin de s’exprimer aux assemblées lors des débats parlementaires[C 2].

    Saisine gouvernementale ou parlementaire

    Le Conseil peut également être consulté, par le Premier ministre, le président de l'Assemblée nationale ou le président du Sénat, sur tout problème de caractère économique, social ou environnemental[C 3] - [LO 5].

    Il peut être saisi de demandes d'avis ou d'études par le Premier ministre, par le président de l'Assemblée nationale ou par le président du Sénat[LO 5].

    Saisine par une pétition

    Le Conseil économique, social et environnemental peut être saisi par voie de pétition de toute question à caractère économique, social ou environnemental[C 2] - [LO 7]. Il ne peut être saisi sur un projet de loi en cours de discussion[20].

    Celle-ci doit ĂŞtre rĂ©digĂ©e en français et signĂ©e par au moins 150 000 personnes de 16 ans ou plus, de nationalitĂ© française ou rĂ©sidant rĂ©gulièrement en France. Le bureau statue sur sa recevabilitĂ©. Dans un dĂ©lai de six mois Ă  compter de cette dĂ©cision, le Conseil se prononce par un avis en assemblĂ©e plĂ©nière sur les questions soulevĂ©es par les pĂ©titions recevables et fait connaĂ®tre au gouvernement et au Parlement les suites qu'il propose d'y donner[C 2] - [LO 7].

    En outre, depuis 2017, le CESE assure une veille des pétitions[21] et a labellisé trois plateformes de pétitions en ligne : Avaaz, Change.org et MesOpinions.com.

    Saisine d'initiative

    Le Conseil économique, social et environnemental peut, de sa propre initiative, appeler l'attention du Gouvernement et du Parlement sur les réformes qui lui paraissent nécessaires[LO 8].

    Budget et rémunérations

    Budget

    Le budget du Conseil fait partie de la mission « Conseil et contrĂ´le de l’État » (qui comprend Ă©galement les budgets du Conseil d'État et de la Cour des comptes). En 2019, il reprĂ©sente 40,23 millions d'euros auxquels il faut ajouter des ressources propres provenant de la location du Palais d’IĂ©na et du mĂ©cĂ©nat Ă  hauteur de 2 millions d'euros[22].

    Le Conseil employait, au 31 dĂ©cembre 2018, 146,5 agents en Ă©quivalent temps plein[22].

    La Cour des comptes, dans un rapport paru en fĂ©vrier 2015, dĂ©nonce de nombreuses irrĂ©gularitĂ©s : inflation de primes et indemnitĂ©s, rĂ©gime de travail privilĂ©giĂ© (54 jours de congĂ© avec les congĂ©s payĂ©s) de ses agents, et demande que son budget soit mieux contrĂ´lĂ©[23].

    Indemnités des membres

    Les membres du CESE touchent une indemnitĂ© Ă©gale au tiers de l’indemnitĂ© parlementaire soit 1 866,60 €. En y ajoutant 1 922,60 € d'indemnitĂ© reprĂ©sentative de frais et 56 € d'indemnitĂ© de rĂ©sidence, le total est de 3 845,20 € bruts mensuels. Des prĂ©lèvements sont opĂ©rĂ©s sur ces indemnitĂ©s au titre de la cotisation Ă  la Caisse de retraites des anciens membres du Conseil Ă©conomique de leurs conjoints et de leurs orphelins mineurs. (caisse instituĂ©e en application de la loi no 57-761 du 10 juillet 1957 et maintenue par le dĂ©cret no 59-601 du 5 mai 1959 modifiĂ©). Ces montants sont au 1er janvier 2019 de 691,39 €. Un système de retenue est appliquĂ© en cas d’absentĂ©isme.

    Le prĂ©sident du CESE perçoit une indemnitĂ© spĂ©ciale supplĂ©mentaire (Ă©gale au double de la rĂ©munĂ©ration d’un membre) pour frais de reprĂ©sentation soit 6 330,32 € net par mois (1 866,60 â‚¬ d'indemnitĂ©, 56 â‚¬ d'indemnitĂ© de rĂ©sidence, 1 922,60 â‚¬ d'indemnitĂ© reprĂ©sentative de frais Conseiller/Conseillère, 3 845,20 € d'indemnitĂ© reprĂ©sentative de frais PrĂ©sident pour un montant total brut mensuel de 7 690,40 €); les 60 personnalitĂ©s une indemnitĂ© pour une participation Ă  une rĂ©union de section d’un montant brut de 288,36 â‚¬ (soit 265,72 â‚¬ net)[22] - [24].

    Activités du Conseil

    La place du CESE auprès des autres institutions reste faible (5 saisines gouvernementales en 2013, 2 en 2012 et une seule saisine en 2011). La formule de la pétition reste inexploitée. Ainsi les avis et rapports produits chaque année par le Conseil (19 en 2013, 18 en 2012, 15 en 2011) sont la suite d’une auto-saisine[23].

    Selon la Cour des comptes, le CESE est confronté à la concurrence d’autres structures de conseil gouvernemental (France Stratégie, Commissariat général à l'Égalité des territoires, Haut Conseil à la vie associative)[23].

    Entre 2010 et 2019, trois pĂ©titions ont Ă©tĂ© Ă©mises vers le CESE. Une seule a atteint les 500 000 signatures, qui demandait l’avis du CESE sur l’ouverture du mariage aux couples de mĂŞme sexe[25]. Celle-ci, initiĂ©e par La Manif pour tous n’a pas Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e recevable par le bureau. Après plusieurs recours, le Conseil d'État confirme que le CESE « ne peut ĂŞtre saisi aux fins de donner un avis sur un projet de loi que par le Gouvernement »[26] - [20].

    En 2020, la Convention citoyenne pour le climat, initiée par Emmanuel Macron, est organisée par le CESE[27]. L’année suivante, le CESE, saisi par le Premier ministre, met en place une Commission temporaire dédiée à la Campagne de vaccination contre la Covid-19, qui s’appuie sur un collectif citoyen et une plateforme de participation[28]. Plusieurs propositions ont été remises au Professeur Fischer[29].

    Notes et références

    Constitution de 1958 et loi organique

    La première source de l’article est la Constitution du 4 octobre 1958. Il est possible également de se reporter à l’article wikipédia Constitution française du 4 octobre 1958, aux articles sur chaque article de la Constitution et aux références associées.

    Ordonnance n° 58-1360 du 29 décembre 1958 modifiée portant loi organique relative au Conseil économique et social

    1. Ordonnance no 58-1360, article 9
    2. Ordonnance no 58-1360, article 7
    3. Ordonnance no 58-1360, article 14
    4. Ordonnance no 58-1360, article 11
    5. Ordonnance no 58-1360, article 2
    6. Ordonnance no 58-1360, article 6-1
    7. Ordonnance no 58-1360, article 4-1
    8. Ordonnance no 58-1360, article 3

    Autres références

    1. Florian Bardou, « A quoi sert (en théorie) le Conseil économique, social et environnemental ? », Libération,‎ (lire en ligne)
    2. Marie de Cazals, « La saisine du Conseil économique, social et environnemental par voie de pétition citoyenne : gage d'une Ve République « plus démocratique » ? », Revue française de droit constitutionnel, no 82),‎ , p. 289-310 (lire en ligne)
    3. « Historique », sur www.lecese.fr (consulté le )
    4. Robert Belleret, « Les charmes douillets du palais d'Iéna », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    5. Cyrille Lachèvre, « Nominations «surprises» au Conseil économique et social », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
    6. Judith Waintraub, « Mariton : « Il faut supprimer le Conseil économique et social » », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
    7. « CESE : la chambre inutile de la République", Secrets d’info, Jacques Monin », sur franceinter.fr,
    8. « Proposition de loi constitutionnelle supprimant le Conseil économique, social et environnemental », sur senat.fr,
    9. Marie-Christine Tabet, Enquête sur la gabegie au sein de la troisième assemblée de la République, lejdd.fr, 10 janvier 2016.
    10. Michel Noblecourt, « François Hollande donne plus de place à la société civile au CESE », Le Monde,‎ (lire en ligne).
    11. Michel Noblecourt, « Avec sa réforme, le Conseil économique, social et environnemental espère devenir « une petite France » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    12. « Loi organique no 2021-27 du 15 janvier 2021 relative au Conseil économique, social et environnemental », sur legifrance.gouv.fr
    13. « Les avocats de la démocratie participative étrillent le projet de réforme du Cese », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
    14. Décret no 2021-309 du 24 mars 2021 fixant la répartition et les conditions de désignation des membres du Conseil économique, social et environnemental
    15. Pour un nouveau CESE, (lire en ligne)
    16. Décret no 84-558 du 4 juillet 1984 fixant les conditions de désignation des membres du Conseil économique, social et environnemental, version consolidée du 19 décembre 2015
    17. « https://www.lecese.fr/decouvrir-cese/historique »
    18. « https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/18/thierry-beaudet-un-mutualiste-consensuel-a-la-tete-du-conseil-economique-social-et-environnemental_6080586_823448.html »
    19. Site Internet du Conseil Ă©conomique, social et environnemental
    20. Conseil d'État, 10ème - 9ème chambres réunies, décision no 402259 du 15 décembre 2017
    21. « Pétitions : mode d'emploi », sur Conseil économique, social et environnemental (consulté le ).
    22. « Le budget du CESE », sur lecese.fr (consulté le )
    23. Cour des comptes, La gestion du Conseil économique, social et environnemental : une volonté de réforme, des efforts à poursuivre (lire en ligne) (Rapport public annuel 2015)
    24. Décret no 59-602 du 5 mai 1959 relatif à la rémunération et aux indemnités des membres du Conseil économique, social et environnemental, version consolidée du 19 décembre 2015
    25. « Suivi des pétitions », sur lecese.fr (consulté le )
    26. « Le juge administratif donne raison à la Manif pour tous », sur la-croix.com,
    27. « Lancement de la convention citoyenne pour le climat », sur Vie-publique.fr,
    28. « Saisine « vaccination » : contours et calendrier du dispositif », sur lecese.fr,
    29. « Le collectif citoyen "vaccination" remet de nouvelles propositions », sur lecese.fr,

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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