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Union nationale des Ă©tudiants de France

L'Union nationale des Ă©tudiants de France (UNEF) est un syndicat Ă©tudiant fondĂ©e en 1907. Elle se donne pour but de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts des Ă©tudiants, d'exprimer leurs opinions sur la gestion des infrastructures universitaires, que ce soit la recherche scientifique, la restauration universitaire, les logements Ă©tudiants.

UNEF
Informer, défendre, organiser la solidarité.
Histoire
Fondation
Ă  Lille (historique)
à Paris (réunification)
Prédécesseurs
Organisation
Effectif
30 000 membres revendiquĂ©s (2021)[1]
Présidente
Secrétaire général
Adrien Lienard
Positionnement
Affiliation
Représentativité
Élus au CNOUS :
3 / 8

Élus au CNESER :
1 / 11
Site web

L'UNEF est réputée pendant des décennies proche de la gauche socialiste[6] - [7] - [8] avant de s'en éloigner progressivement à partir des années 2010[9].

Elle est depuis 2021 la deuxiĂšme organisation Ă©tudiante en nombre de siĂšges au Conseil national de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche, derriĂšre la FAGE, et deuxiĂšme au Centre national des Ɠuvres universitaires et scolaires. En 2021, l'UNEF revendique environ 30 000 membres[10].

Historique depuis la réunification

L'UNEF est fondĂ©e en mai 1907 Ă  Lille, sous le nom d'Union nationale des associations d’étudiants de France[11] et est reconnue d'utilitĂ© publique en mai 1929[12].

 Évolution (crĂ©ations, fusions, scissions) des syndicats Ă©tudiants de gauche en France entre 1970 et 2022.
Évolution des syndicats Ă©tudiants de gauche français, dont les diffĂ©rentes UNEF.

AprĂšs une scission dans les annĂ©es 1970, durant laquelle plusieurs organisations portent le nom « UNEF », l’organisation est refondĂ©e en 2001 en rĂ©unissant une partie des deux organisations revendiquant ce nom :

  • juillet- : l'UNEF lance une pĂ©tition devant l'annonce gouvernementale de la suppression du cumul par les Ă©tudiants entre les APL (aides au logement) et la demi-part fiscale, suppression vue comme un facteur de dĂ©gradation des conditions de vie Ă©tudiantes. Le 26 aoĂ»t, le gouvernement annonce l'abandon du projet ainsi que la mise en place, en deux temps, du 10e mois de bourse pour les Ă©tudiants (9 mois et demi en 2010 et 10 mois en 2011), mesure que rĂ©clamait l'UNEF[13] ;
  • septembre- : l'UNEF s'engage dans le mouvement contre la rĂ©forme des retraites qui repousse l'Ăąge lĂ©gal de dĂ©part Ă  62 ans, l'Ăąge de dĂ©part sans dĂ©cote Ă  67 ans, et qui allonge la durĂ©e de cotisation Ă  41,5 ans Ă  l'horizon 2020.

En 2016, l'UNEF jusqu'alors premier syndicat étudiant est devancée pour la premiÚre fois par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE)[14].

En septembre 2017, une enquĂȘte du Monde Ă©voque des violences sexuelles et sexistes au sein du syndicat, puis en 2018, le journal LibĂ©ration publie les tĂ©moignages de 16 femmes victimes dĂ©clarĂ©es de harcĂšlement et d'agressions sexuelles de la part de dirigeants de l'organisation Ă©tudiante entre 2007 et 2015[14].

La Tendance unité et action syndicale (TUAS), proche des communistes[14], scissionne de l'UNEF en mai 2019 pour « options idéologiques incompatibles »[14] et fonde la Fédération syndicale étudiante. Elle emmÚne avec elle une dizaine d'AGE locales et deux élus CNOUS. Demeure le flanc droit, toujours lié au Parti socialiste[14].

En 2020, Le Journal du dimanche avance que « le syndicat qui mobilisait comme personne le monde étudiant, qui cogérait tacitement certaines grandes universités, est tombée dans l'anonymat. » Celui-ci ne serait « plus guÚre audible sur le plan politique ni dans la rue »[14]. Dans un article pour Charlie Hebdo fondé notamment sur les témoignages d'anciens dirigeants de l'UNEF, Laure Daussy rapporte un « déclassement intellectuel » du syndicat (selon Bruno Julliard) et la fin du positionnement historiquement trÚs laïc et universaliste au profit d'une approche intersectionnelle, voire indigéniste. Cette rupture aurait eu lieu sous la présidence de William Martinet[15].

Le 4 avril 2023, 17 sections locales font scission afin de former l'Union Ă©tudiante en fusionnant avec l'Alternative[16].

Organisation

CongrĂšs

L'organe souverain de l'UNEF est le CongrÚs national qui se réunit tous les deux ans. Les délégués qui composent le CongrÚs sont élus par les congrÚs locaux, qui ont lieu dans chaque AGE avant le CongrÚs national, à la proportionnelle des scores réalisés par les textes d'orientation proposés par les tendances.

Bureau national

Le Bureau national est l'organe exécutif de l'UNEF. Il applique les décisions du CongrÚs et du Collectif national et assure le lien entre les AGE.

Le Bureau national est composé d'une quarantaine de membres issus des différentes tendances. C'est en son sein que siÚgent le président, le vice-président, le secrétaire général et le trésorier national.

Tendances

L'UNEF reconnaĂźt la possibilitĂ© pour ses adhĂ©rents de se regrouper en « tendances », qu'elle considĂšre comme un des fondements de la dĂ©mocratie interne. Le but d’une tendance, est de proposer une orientation syndicale qu’elle pourra dĂ©fendre Ă  l’intĂ©rieur de l’UNEF. Pour avoir une existence officielle, une tendance doit ĂȘtre soutenue par au moins trois prĂ©sidents d’AGE dans deux acadĂ©mies diffĂ©rentes.

Lors des congrĂšs, les tendances prĂ©sentent des textes d’orientation entre lesquels les adhĂ©rents de l’UNEF doivent se prononcer. Le rĂ©sultat de ce vote dĂ©termine l’orientation du syndicat, que chacun est censĂ© respecter en externe quelles que soient ses opinions, et permet la rĂ©partition Ă  la proportionnelle des postes dans les instances nationales et locales.

Ces tendances sont dans l'ordre alphabétique :

  • tendance Action collective et luttes Ă©tudiantes (TACLE)[17], fondĂ©e Ă  l'occasion du 84e congrĂšs de l'UNEF en 2015, elle est issue de la Tendance pour un syndicalisme combatif (TSC), ainsi que d'une partie de la Tendance pour une majoritĂ© d'action syndicale (TMAS), aprĂšs le dĂ©part du reste de la TMAS pour la Tendance unitĂ© et action syndicale (TUAS). La TSC et la TMAS venant originellement de la Tendance pour une Unef unitaire et dĂ©mocratique (TUUD) ;
  • tendance majoritĂ© nationale (TMN). Elle est majoritaire au sein de l'UNEF depuis la rĂ©unification de 2001. Auparavant elle Ă©tait la tendance majoritaire au sein de l'UNEF-ID depuis 1994, elle est en effet la principale hĂ©ritiĂšre de la Tendance indĂ©pendance et dĂ©mocratie ;
  • tendance rĂ©formiste pour une alternative dĂ©mocratique et Ă©cologiste (TRADE), crĂ©Ă©e lors du 86e CongrĂšs, issue de la Tendance pour une alternative syndicale et rĂ©formiste (TASER), elle-mĂȘme issue majoritairement issue de la Tendance Refondation syndicale. Celle-ci porte une ligne rĂ©formiste et social-Ă©cologique au sein du syndicat ;
  • tendance UnitĂ© & Action (U&A ou TUA) (anciennement Tendance Action syndicale (TAS)), fondĂ©e Ă  la suite de la scission ayant crĂ©Ă© la FĂ©dĂ©ration syndicale Ă©tudiante, l'occasion du 86e congrĂšs de l'UNEF, en 2019. Elle est issue de la Tendance unitĂ© et action syndicale (TUAS), lancĂ©e au 84e congrĂšs de l'UNEF en 2015, elle-mĂȘme issue du rassemblement d'une partie de l'ancienne Tendance pour une majoritĂ© d'action syndicale (TMAS) et de la Tendance pour une Unef unitaire et dĂ©mocratique (TUUD) et de militants issus de la majoritĂ© nationale, notamment l'ancienne sensibilitĂ© DEMOS.

Financement

Une note ministĂ©rielle confidentielle demandĂ©e Ă  la suite des dĂ©clarations de MĂ©lanie Luce en mars 2021 indique que l'UNEF bĂ©nĂ©ficie de subventions « pour la formation des Ă©lus et le fonctionnement gĂ©nĂ©ral ». Le syndicat aurait perçu 458 850 euros de subvention annuelle publique en 2019 et 2020, une somme calculĂ©e au prorata des rĂ©sultats obtenus lors des derniĂšres Ă©lections du CNOUS. Elle est la deuxiĂšme association Ă©tudiante la mieux financĂ©e aprĂšs la FAGE[18] - [19].

Présidents

En un siÚcle d'histoire, l'UNEF a vu passer de nombreuses personnalités. Beaucoup d'entre eux ont par la suite poursuivi une carriÚre en politique.

Personnalités passées par l'UNEF

On peut par exemple citer :

Des anciens de l'UNEF sont regroupĂ©s dans l'association des anciens de l'UNEF[31], elle est ouverte Ă  tous les anciens membres de l'UNEF ayant eu une responsabilitĂ© dans l’organisation[32].

Positionnement

L'UNEF se réclame du syndicalisme de transformation sociale[33]. Elle a pris position sur de nombreux sujets concernant l'enseignement supérieur, les conditions de vie et d'étude des étudiants[34] mais ses principales revendications sont les suivantes :

Démocratisation et sélection dans l'enseignement supérieur

L'UNEF exige une plus grande dĂ©mocratisation de l'enseignement supĂ©rieur. Cette revendication part du constat que l'enseignement supĂ©rieur se serait plus massifiĂ© (il y a plus de 2,2 millions d'Ă©tudiants) que rĂ©ellement dĂ©mocratisĂ© : l'Ă©chec reste trĂšs fort en premier cycle.

Selon l'UNEF, les classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles (CPGE) peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des voies de contournement des premiers cycles de l'UniversitĂ©, de mĂȘme que des filiĂšres courtes rĂ©putĂ©es sĂ©lectives comme les IUT, oĂč l'encadrement est plus important qu'en premier cycle universitaire et les taux de rĂ©ussite bien plus Ă©levĂ©s.

L'UNEF avance plusieurs propositions pour permettre cette dĂ©mocratisation de l'enseignement supĂ©rieur : la fin de la division entre Grandes Écoles et UniversitĂ©s, la multiplication des cours en petits groupes et des TD face aux cours magistraux, une plus grande interdisciplinaritĂ© des cursus permettant des changements de filiĂšre pour limiter les erreurs d'orientation


En ce qui concerne la sĂ©lection Ă  l'UniversitĂ©, l'UNEF a participĂ© aux nĂ©gociations sur la loi LRU dite Loi PĂ©cresse et, aprĂšs avoir obtenu (avec les autres organisations Ă©tudiantes) l'absence de la sĂ©lection Ă  l'entrĂ©e en master 1 et le contrĂŽle national des frais d'inscriptions, l'association a jugĂ© le texte « Ă©quilibrĂ© »[35]. Toutefois, l'UNEF a jugĂ© que ValĂ©rie PĂ©cresse n'aurait pas tenu ses promesses budgĂ©taires, a dĂ©noncĂ© "un budget en trompe-l'Ɠil" qui pousserait les universitĂ©s Ă  se tourner vers le privĂ©, et a appelĂ© Ă  prendre part au mouvement contre la loi LRU. L'UNEF demande Ă©galement au gouvernement dirigĂ© par François Fillon de "revenir" sur la composition des Conseils (et notamment du Conseil d'Administration, oĂč la reprĂ©sentation Ă©tudiante est fortement diminuĂ©e). Selon certains journalistes, elle ne souhaite pas se laisser dĂ©border par des organisations plus radicales[36].

Prises de position sur les discriminations et l'antiracisme

En 2017, l'UNEF prend position concernant les modes d'action pour les réunions « non-mixtes racisées » ou trans[37], autrement dit dans lesquelles ne peuvent participer les personnes blanches ou cisgenres[38].

En mars 2021, la présidente de l'UNEF, Mélanie Luce, provoque de nombreuses critiques en affirmant sur Europe 1 que l'association organise des rassemblements en non-mixité masculine ou blanche, « pour permettre aux personnes touchées par le racisme d'exprimer ce qu'elles subissent ». Elle précise que ces réunions n'ont pas de rÎle décisionnel et que l'UNEF « considÚre la lutte contre le racisme doit se faire avec à la fois les personnes blanches et les personnes non-blanches ».

DiffĂ©rentes personnalitĂ©s du gouvernement, de gauche[39], de droite et d'extrĂȘme droite dĂ©noncent un « indigĂ©nisme », un « sĂ©paratisme », un « islamo-gauchisme » ou un « racialisme » et rĂ©clament des poursuites judiciaires ou la dissolution du syndicat[40]. Christophe Castaner, prĂ©sident du groupe La RĂ©publique en marche Ă  l'AssemblĂ©e nationale qui a Ă©tĂ© l'un des responsables du syndicat Unef dans sa jeunesse dĂ©clare que « l'Unef a fait le choix d'un clientĂ©lisme indigĂ©niste scandaleux »[41]. D’autres hommes politiques condamnent l’évolution du syndicat. Ainsi, pour Jean-Christophe CambadĂ©lis, lui-mĂȘme un des principaux animateurs du mouvement Ă©tudiant en 1976, « l'Unef n’est plus un syndicat, c’est un mouvement politique groupusculaire : on se croirait en Chine maoĂŻste »[42]. Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer affirme vouloir porter l'affaire en justice et rĂ©flĂ©chir Ă  « d'Ă©ventuelles Ă©volutions lĂ©gislatives » afin d'interdire la pratique[43] - [44] - [45] - [46]. Emmanuel Macron demande une note ministĂ©rielle sur le sujet : celle-ci accuse l'UNEF d'ĂȘtre proche des Étudiants musulmans de France, « coupĂ© de sa base » et en perte de vitesse[18].

Allocation d'autonomie universelle

La proposition d'un revenu universel étudiant est de longue date une revendication du syndicat. En août 2022, Imane Ouehladj propose ainsi une allocation inconditionnelle, sans prise en compte des revenus des parents et calqué sur le seuil de pauvreté[47]. Elle appelle alors de nombreuses tribunes de réponse, les objections portant essentiellement sur le refus de toute modulation du montant selon des critÚres sociaux et sur l'universalité de la mesure, certains allant jusqu'à en faire une "aide anti-sociale"[48].

Liens avec d'autres organisations

Structures associées

Au cours de son histoire, les différentes UNEF ont participé à la création de nombreuses structures de la vie étudiante, parmi lesquelles notamment la FSEF, la MNEF, la LMDE, l'ESIB, la FERUF, l'UCEF
 Mais aussi avec des syndicats professionnels comme la CGT[49]

De plus, l'UNEF actuelle est aussi membre des structures suivantes :

L'UNEF est un temps aussi associée à l'UNL, un syndicat lycéen[51].

Mutualisme Ă©tudiant

AprÚs la Seconde Guerre mondiale, l'UNEF obtient auprÚs des pouvoirs publics la création d'un régime de sécurité sociale étudiant, distinct du régime général et géré par la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF).

AprĂšs la disparition de la MNEF, celle-ci a Ă©tĂ© remplacĂ©e comme mutuelle Ă©tudiante nationale par La Mutuelle des Ă©tudiants (LMDE). Depuis 2001, la FĂ©dĂ©ration des associations gĂ©nĂ©rales Ă©tudiantes (FAGE) ne participe plus aux Ă©lections de LMDE et l'UNEF reste la seule organisation Ă  siĂ©ger dans ses instances[52]. Les liens entre le syndicat et la mutuelle sont Ă©troits. L'UNEF bĂ©nĂ©ficie d'aides financiĂšres de LMDE pour des Ă©vĂšnements comme son congrĂšs alors que des militants de l'UNEF participent aux campagnes de prĂ©vention ou de publicitĂ© de la mutuelle sur le terrain[53]. Il en est de mĂȘme pour les organisations partenaires de l'UNEF, telles que l'UNL[54].

Alors que d'autres organisations Ă©tudiantes ou les prĂ©conisations de la Cour des comptes demandent que soit mis fin au rĂ©gime Ă©tudiant spĂ©cifique de sĂ©curitĂ© sociale[55], l'UNEF critique son manque de financement et demande au contraire des rĂ©formes pour permettre son maintien et son dĂ©veloppement compte tenu des « missions particuliĂšres qu’il est censĂ© remplir, notamment en matiĂšre de prĂ©vention »[56]. Elle demande la fusion de la LMDE et des SMER pour revenir Ă  un seul opĂ©rateur, situation existante avant la crĂ©ation des SMER dans les annĂ©es 1970.

Avec les syndicats de salariés

CortĂšge syndical Ă  Marseille lors du mouvement contre le CPE (2006).

Longtemps apolitique, l'UNEF se rapproche des syndicats de salariés à l'occasion notamment de la guerre d'Algérie, lorsqu'avec la CGT et la CFTC elle organise des manifestations pour la paix ou, avec le SNESUP et le SGEN, elle participe à un « Front universitaire antifasciste »[57].

L'UNEF entretient aujourd'hui de bons rapports avec la majorité des grandes organisations syndicales généralistes et de l'enseignement supérieur (CGT, FO, UNSA, CFTC, FSU) avec qui elle édite parfois des documents comme le guide des étudiants salariés.

Elle a toutefois des rapports plus distants avec certaines organisations qui ont choisi d'accepter l'adhésion d'un syndicat étudiant comme l'Union syndicale Solidaires avec Solidaires étudiant-e-s ou qui ont eu un partenariat privilégié avec un syndicat étudiant comme la CFDT avec la FAGE. La CFE-CGC ne semble pas s'intéresser à l'enseignement supérieur.

Avec les partis politiques

Au cours de son histoire, l'UNEF a connu de nombreuses évolutions dans ses rapports aux partis politiques. Association apolitique à sa création, elle se transforme à partir de 1946 (Charte de Grenoble) et des années 1950 en un véritable syndicat étudiant.

Durant la guerre d'AlgĂ©rie, l'UNEF s'engage nettement en faveur de la paix ce qui lui vaut des pressions de la part du pouvoir gaulliste qui lui impose la signature d'une « charte d’apolitisme » avant de crĂ©er une fĂ©dĂ©ration concurrente[57].

AprÚs 1968, l'UNEF devient le lieu d'affrontements de nombreux groupes communistes, maoïstes, trotskistes[57] - [24], etc. Au début des années 1970, trois tendances, chacune dirigée par un groupe politique, se structurent : le bureau national est formé de membres du PSU et les deux minorités, « Renouveau » et « Unité syndicale », sont dirigées l'une par des communistes, l'autre par des trotskistes lambertistes. En 1971, la direction PSU renonce au syndicalisme étudiant et se retire, laissant face à face les deux tendances : chacune convoque alors un congrÚs, c'est l'origine de la scission[57]. Il y a alors deux UNEF et on prend l'habitude de les distinguer par les noms des anciennes tendances : l'UNEF Renouveau (ou UNEF-RE) et l'UNEF Unité syndicale (ou UNEF-US).

L'UNEF dite Renouveau puis SE (SolidaritĂ© Ă©tudiante), a constamment eu des dirigeants membres du Parti communiste alors que l’UNEF-ID (IndĂ©pendante et dĂ©mocratique), issue de l'union de l'UNEF-US et de divers organisations Ă©tudiantes est d'abord dirigĂ©e par des Ă©tudiants lambertistes qui suivent Jean-Christophe CambadĂ©lis et Philippe Darriulat au PS en 1986[58]. La crise de 1993, lors de laquelle une partie des dirigeants de la majoritĂ© (Tendance indĂ©pendance et action) sous la conduite d'Emmanuelle Paradis et de Pouria Amirshahi reproche au prĂ©sident, Philippe Campinchi, d'avoir mis l'UNEF-ID au service du ministĂšre Jospin, conduit Ă  un partage de la direction puis Ă  l'Ă©lection au congrĂšs de 1994 d'une direction proche de la Gauche socialiste de Julien Dray avec Pouria Amirshahi qui devient prĂ©sident de l'UNEF-ID.

Au début des années 2000, l'aile « réformiste », réputée proche de François Hollande au Parti socialiste, quitte l'UNEF pour la Confédération étudiante alors qu'à l'explosion de la Gauche socialiste Henri Emmanuelli est proche du président Yassir Fichtali[59]. Selon Les Inrockuptibles en 2013, la gauche du Parti socialiste, et notamment Pouria Amirshahi du courant Un monde d'avance, a une influence directe sur le choix du nouveau président de l'UNEF[60].

Du fait de ses liens étroits depuis les années 1980, le syndicat est qualifié, par certains journalistes comme « une écurie du Parti socialiste »[61] - [62] - [63], voire de « pouponniÚre » du Parti socialiste[64]. En 2013, les députés socialistes Pascal Cherki, Pouria Amirshahi et Mathieu Hanotin, tous trois anciens responsables de l'UNEF, ont fait bénéficier le syndicat d'une partie de leur réserve parlementaire[65].

Représentativité dans les instances étudiantes nationales

Affiches de l'UNEF pour une Ă©lection.

L'UNEF a un rÎle de représentation des étudiants dans les instances locales et nationales.

Au sein du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), l'UNEF obtient entre 4 et 5 siÚges dans cette instance depuis sa refondation. En 2017, elle améliore son score aux élections du CNESER, battant un « record historique »[66]. Cependant, l'UNEF voit ensuite ses résultats reculer. En 2019 et en 2021, elle ne parvient à faire élire que deux représentants.

En ce qui concerne les Ă©lections au CNOUS, l'UNEF obtient la premiĂšre place jusqu'en 2015. Cependant, en 2017, la FAGE remporte pour la premiĂšre fois les Ă©lections du CNOUS face Ă  l’UNEF, s’imposant avec 76 Ă©lus contre 66[67].

En 2021, elle est la deuxiÚme organisation (derriÚre la FAGE) en nombre de siÚges au CNESER (deux élus sur onze) et la deuxiÚme au CROUS (trois élus sur huit)[1]. Le magazine Marianne note que les étudiants ont tendance à ne pas s'intéresser aux élections étudiantes, ce qui fait que l'UNEF ne pÚse que 1,8 % des voix des étudiants inscrits ; en moyenne, une liste élue au conseil d'administration obtient seulement 2,5 % des voix de l'ensemble du corps électoral[68].

RĂ©sultats aux Ă©lections du CNESER

Année voix % SiÚges Variation Rang Commentaire
1989 - 35,67 4 en stagnation 1er
1991 - 32,05 4 en stagnation 1er
1994 333 25,98 3 1 en diminution 2e
1996 464 29,5 4 1 en augmentation 1er
1998 611 38,12 5 1 en augmentation 1er
2000 684 44,32 5 en stagnation 1er liste commune avec UNEF-SE
2002 669 39,63 5 en stagnation 1er réunification avec l'UNEF-SE
2004 717 37,99 5 en stagnation 1er
2006 805 41,8 5 en stagnation 1er
2008 774 38,2 5 en stagnation 1er
2010 807 39,25 5 en stagnation 1er
2012 592 36,34 4 1 en diminution 1er élections annulées
2013 648 42,04 5 en stagnation 1er
2015 607 42,04 5 en stagnation 1er
2017 496 34,5 4 1 en diminution 2e DeuxiÚme fois de son histoire que l'UNEF finit en deuxiÚme position des élections du CNESER, et premiÚre fois depuis sa réunification avec l'UNEF-SE, la FAGE finissant premiÚre.
2019 274 20 2 2 en diminution 2e
2021 231 17 2 en stagnation 3e Passage en troisiĂšme position derriĂšre la liste L'Alternative

Polémiques

Violences sexuelles et sexistes

En novembre 2017, une enquĂȘte du journal Le Monde a soulignĂ© la « violence sexiste » et le « harcĂšlement sexuel » qui ont Ă©tĂ© des pratiques courantes sous diverses prĂ©sidences. InterrogĂ© par le quotidien, l'ancien prĂ©sident de l'UNEF Jean-Baptiste PrĂ©vost a reconnu que l'organisation n'Ă©tait « sans doute pas exempte de reproches »[69] - [70].

Cette enquĂȘte est complĂ©tĂ©e quelques semaines plus tard par un nouveau volet qui est accompagnĂ© d'une tribune signĂ©e par plus de 80 anciennes et actuelles militantes de l'UNEF dĂ©nonçant « une expression exacerbĂ©e de la domination physique et sexuelle »[71]. Ce volet met notamment en valeur le « systĂšme de prĂ©dation » sexuelle qui s'est dĂ©veloppĂ© sous le mandat de Jean-Baptiste PrĂ©vost, dans lequel il est lui-meme impliquĂ©[72] et « gĂ©nĂ©ralisĂ© » sous celui de son successeur Emmanuel Zemmour[73].

Les violences n'auraient commencé à diminuer qu'avec l'élection de William Martinet à la présidence du syndicat étudiant[74]. Dans le prolongement des révélations du journal Le Monde, l'UNEF a ouvert une boßte mail afin de recueillir les témoignages[75].

Bien que la prĂ©sidente de l’UNEF LilĂą Le Bas ait assurĂ© que « le silence et l’omerta, aujourd’hui, ne sont plus la loi »[76], une Ă©tudiante a dĂ©posĂ© en dĂ©cembre 2017 Ă  Nice une plainte pour viol Ă  l'encontre d'un masseur recommandĂ© par la section locale de l'UNEF, plainte que le syndicat avait tentĂ© d'Ă©touffer. Le prĂ©sident de l’antenne de l’UNEF, Paul Morançay a depuis dĂ©missionnĂ©. Il a reconnu que l'Association gĂ©nĂ©rale d'Ă©tudiants (AGE) avait « essayĂ© de se couvrir de la peur de poursuites »[77] - [78] - [79]. Le « silence » de la section locale aurait entrainĂ© le dĂ©part d’une grande partie de ses membres[80].

Laïcité et signes religieux

Concernant le port du voile, l’UNEF, syndicat historiquement fĂ©ministe et laĂŻc, s'Ă©tait prononcĂ© en 2013 contre ce port dans l'enceinte de l'universitĂ©.

En 2018, nĂ©anmoins, alors qu'une responsable voilĂ©e de l'UNEF Ă  l'universitĂ© Paris IV est critiquĂ©e, certains voyant une contradiction avec les valeurs fĂ©ministes du syndicat et l’affichage d’un symbole religieux, celui-ci prend sa dĂ©fense[81]. L'ancien prĂ©sident de l'UNEF, Bruno Julliard, estime pour sa part que « le discours de l'UNEF pour dĂ©fendre le voile, ce sont des dĂ©cennies de combat piĂ©tinĂ©es »[82].

Jean-Christophe Cambadélis, également ancien président du syndicat, émet un avis semblable : « Cette femme voilée, c'est une provocation. Si l'Unef ne revient pas à une dimension plus syndicale, à d'abord défendre les droits des étudiants, ils termineront en groupuscule »[14].

Selon une enquĂȘte d’Abel Mestre du Monde, l'UNEF ouvre en 2015 une salle de priĂšre lors d’un collectif national Ă  la demande de militants musulmans. D’aprĂšs le journaliste, il s’agit d’« un Ă©pisode qui ne se rĂ©pĂ©tera pas »[83]. Le syndicat opĂšre par la suite une volte-face, Ă  mesure que son nombre d'adhĂ©rents chute et que des accords se nouent avec les Étudiants musulmans de France lors de plusieurs Ă©lections Ă©tudiantes[84].

En janvier 2018, aux cĂŽtĂ©s du syndicat Solidaires Ă©tudiant-e-s de l'universitĂ© Paris VII, le syndicat essaye d'empĂȘcher une reprĂ©sentation de la piĂšce Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes tirĂ©e du livre de Charb au motif que cet Ă©vĂ©nement « participe Ă  ce mouvement de construction raciste d'un ennemi de l'intĂ©rieur d'une catĂ©gorie racialisĂ©e dangereuse le/la musulman-e »[85].

Les rĂ©actions critiques aux prises de position de l'UNEF viennent d'intellectuels, de journalistes et de partis politiques. Le philosophe RaphaĂ«l Enthoven commente ainsi l'action du syndicat de la maniĂšre suivante : « les censeurs de Charb ne l’ont pas lu eux-mĂȘmes »[86]. Pour Jack Dion, directeur adjoint de la rĂ©daction de Marianne, le syndicat rĂ©habilite le blasphĂšme[87].

Le , lors d'une audition Ă  l'AssemblĂ©e nationale sur « La Covid-19 et la jeunesse », trois dĂ©putĂ©s des RĂ©publicains (Marianne Dubois, Pierre-Henri Dumont, FrĂ©dĂ©ric Reiss) et une Ă©lue de la majoritĂ© prĂ©sidentielle (Anne-Christine Lang) quittent les lieux pour protester contre la prĂ©sence de la syndicaliste et vice-prĂ©sidente de l'UNEF Maryam Pougetoux, venue vĂȘtue d'un hidjab. Toutefois, la prĂ©sidente de la commission, Sandrine Mörch, indique qu'« aucune rĂšgle n'interdit le port de signe religieux pour les personnes auditionnĂ©es »[88].

Le 19 octobre 2020, à la suite de la décapitation d'un professeur d'histoire, Samuel Paty, l'UNEF est huée lors de sa participation aux manifestations, des participants à celles-ci reprochant les dérapages d'élus de l'UNEF sur l'islamisme[89].

Questions ethniques

En décembre 2017, la vice-présidente de l'Unef Lille Hafsa Askar provoque l'indignation d'internautes en déclarant qu'il fallait « gazer tous les blancs, cette sous-race »[90]. Ses tweets ressortent en 2019 dans la presse aprÚs d'autres tweets polémiques sur l'incendie de Notre-Dame de Paris[90].

En mars 2019, l'UNEF s'associe aux actions de blocage et aux critiques par des activistes se rĂ©clamant de l’antiracisme (Ligue de dĂ©fense noire africaine, Brigade antinĂ©grophobie, CRAN) de la piĂšce Les Suppliantes, d’Eschyle prĂ©sentĂ©e Ă  la Sorbonne[91]. La raison de ces critiques est le fait que les actrices qui interprĂštent les DanaĂŻdes (des Égyptiennes dans la piĂšce) ont le visage grimĂ© en sombre et portent des masques cuivrĂ©s. Ce maquillage est assimilĂ© Ă  la pratique du blackface par les activistes antiracistes[91]. L'UNEF y voit la « perpĂ©tuation de schĂ©mas racistes »[91]. Des personnalitĂ©s du monde de la culture qualifient ces attaques de « logique de censure intĂ©griste et identitaire »[91]. Les ministres de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Culture « condamn[ent] fermement cette atteinte sans prĂ©cĂ©dent Ă  la libertĂ© d'expression »[92]. Pour Pierre Jourde, ancien responsable de l’UNEF Ă  Paris XII, le syndicat est devenu « idiot, totalitaire, analphabĂšte et obscurantiste » et est un « syndicat de talibans »[93].

Incendie de Notre-Dame de Paris

À la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris, en 2019, la vice-prĂ©sidente de l'Unef Lille, Hafsa Askar, suscite l'indignation en commentant sur Twitter : « Objectivement c'est votre dĂ©lire de petits blancs. [
] Je m’en fiche de Notre-Dame car je m’en fiche de l’histoire de France »[90].

Peu de temps avant, un autre dirigeant de l'Unef, Édouard Le Bert, membre du bureau national[94], commentait : « Ça y est drame national, une charpente de cathĂ©drale brĂ»le »[94].

Gilles-William Goldnadel, président de l'association Avocats sans frontiÚres, annonce alors vouloir porter plainte[95].

L'Unef et sa présidente, Mélanie Luce, condamnent les propos (celle-ci est d'abord critiquée pour ne pas les avoir condamnés directement)[96] - [95], tout en dénonçant le harcÚlement subi par Hafsa Askar[97] - [98].

Accusations Ă  la suite d'un relais du placardage de noms de professeurs

Le 4 mars 2021, l’UNEF de Grenoble relaye une photo d’un collage Ă  l’entrĂ©e de l’Institut d'Ă©tudes politiques de Grenoble accusant deux professeurs d’ĂȘtre « fascistes » et « islamophobes » et nommant explicitement les professeurs concernĂ©s. Ceux-ci auraient tenu des propos islamophobes, ont contestĂ© la pertinence du terme « islamophobie » et l'un d'entre eux est accusĂ© de discrimination syndicale pour avoir refusĂ© l'entrĂ©e dans ses cours aux Ă©tudiants membres de l'Union Syndicale Sciences Po Grenoble[99] - [100].

Le geste de l’UNEF de Grenoble provoque un tollĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, de nombreux internautes condamnant l’association Ă©tudiante et demandant sa dissolution[101] - [102]. Un parallĂšle est fait par l'un des professeurs avec l’assassinat de Samuel Paty, lui-mĂȘme assassinĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© « doxxĂ© » et accusĂ© d’islamophobie. L'UNEF nationale dĂ©nonce une action « maladroite et dangereuse », dĂ©clarant « son opposition Ă  toute haine, Ă  tout lynchage public et son attachement Ă  la libertĂ© d'expression »[103].

Notes et références

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Voir aussi

Sources

Articles connexes

Bibliographie

Filmographie

  • Jean-Michel Rodrigo, Georges Terrier, L'Unef et les frondes Ă©tudiantes, documentaire tĂ©lĂ©visuel de 52 minutes. Une production MĂ©canos Productions/INA/Telessonne/ATOM, DVD Ă©ditĂ© par Aux Docks !, 2011 (pour voir un extrait).

Liens externes

Archives

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