Étudiants musulmans de France
Étudiants musulmans de France (EMF) est une association et une organisation de représentation étudiante fondée en 1989. Selon ses statuts, l'association a pour objectif de
- Servir, représenter et défendre l’étudiant sans considération de race, origine, genre, religion, opinion politique, orientation sexuelle, ou toute autre situation.
- Contribuer à l’amélioration du cadre de vie estudiantin, notamment par l’action sociale de lutte contre la précarité et l’isolement de l’étudiant.
- Promouvoir la culture, la diversité et le dialogue.
- Défendre les droits de l’Homme et lutter contre toutes formes de racisme, de discriminations et d’incitation à la haine raciale.
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique | |
Siège |
Paris (50, rue des Tournelles, 75003) |
Pays |
Site web |
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Depuis 2021, EMF est devenu une fédération et devient ouverte aux associations étudiantes locales souhaitant rejoindre son réseau et profiter de son expertise.
EMF a eu des Ă©lus dans les CROUS et dans certains conseils universitaires, en particulier en 2002 et en 2022 oĂą elle a compte jusqu'Ă 11 Ă©lus. En 2021, elle compte 26 sections locales[1].
Historique
Élections
L'association est créé en 1989 sous le nom Union islamique des étudiants de France (UISEF)[2]. Elle prend son nom actuel lors de son congrès national du au à Limoges[3] - [4] - [5]. En 2002, les élections des représentants des étudiants dans les CROUS voient une nette percée d'EMF, qui depuis sa création avait entre zéro et 5 élus. En 2002, l'association revendique 6,4 % des votants (passant de 1 942 voix et 1,6 % à 7 191 voix).
La présence de d'EMF aux élections 2004 des CROUS est médiatisée. Des organisations comme l'UNI ou la FEDER dénoncent l'apparition de cette liste. Les listes EMF obtient 7 512 voix (4,45 %) et 2 élus à Grenoble et Créteil (contre 11 en 2002), soit moins d'élus pour un nombre de voix légèrement supérieur en raison de la nette hausse de la participation.
En 2006, elle obtient 5 sièges sur l'ensemble des CROUS de France. En 2008, elle obtient un élu dans le CROUS d'Amiens. En 2010, elle n'obtient aucun élu.
Après les attentats du , l'association réalise une vidéo remarquée pour exprimer sa solidarité aux proches des victimes et prôner l'union nationale[6] - [7] - [8] - [9].
En 2016, elle obtient 2 sièges au sein du CROUS à l'Université de Lille, un sur la liste Bouge ton CROUS et l’autre sur la liste UNEF.
En 2022, EMF obtient 11 sièges dans les instance de Rennes grâce à une liste commune.
Critiques
En 2002, l'essayiste Michèle Tribalat s'interroge sur le sens que donne EMF à la laïcité ; un journaliste de L'Express s'interroge sur un éventuel double discours pratiqué par cette association[10]. Mohamed Louizi, ancien cadre de l'UOIF, déclare en 2021 que l'association est en réalité le bras étudiant des Frères musulmans, dont le but est de faire du « du prosélytisme dans les facs »[11].
Dans son livre Le frérisme et ses réseaux, Florence Bergeaud-Blackler, décrit l'EMF comme faisant partie de la stratégie de quadrillage de la société par l'UOIF, dont le rôle serait de s'implanter dans le monde étudiant[12].
Publications
- 1993-1995 : L'Événement estudiantin (revue)[13] (ISSN 1245-0979).
- 2009 : Qu'est-ce que l'EMF ? : 20 ans au service de l'étudiant, Paris, L'Archipel, coll. « L'information citoyenne », 120 p. (ISBN 978-2-8098-0193-4).
Notes et références
- « Accueil », sur EMF (consulté le )
- Annonce no 583 du , Journal officiel Associations, no 50, , p. 2876.
- Mohammed Telhine, L'Islam et les musulmans en France : Une histoire de mosquées, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 370 p. (ISBN 978-2-296-12257-4), p. 241 [lire en ligne].
- Bernard Godard et Sylvie Taussig, Les Musulmans en France : Courants, institutions, communautés, un état des lieux, Paris, Hachette Littératures, coll. « Pluriel », , 454 p. (ISBN 978-2-01-279446-7), p. 420.
- Florence Bergeaud-Blackler : Le Frérisme et ses réseaux, Préface Gilles Kepel, p.97, 2023, éd. Odile Jacob, (ISBN 9782415003555)
- Laura Buratti, « #NousSommesUnis, la vidéo de solidarité des étudiants musulmans », Le Monde, (consulté le )
- « #NousSommesUnis : les Étudiants musulmans de France prennent la parole », Le Point, .
- Laura Boudoux, « #NousSommesUnis : le message des étudiants musulmans de France », Elle, .
- Béatrice Colin, « VIDEOS. « Nous sommes unis », le cri du cœur des étudiants musulmans toulousains », 20 Minutes,
- Sébastien Lebourcq, « Les étudiants musulmans se comptent », L'Express, (consulté le ).
- Wally Bordas, « Ces syndicats étudiants qui pactisent avec les mouvements islamistes », Le Figaro, (consulté le ).
- Florence Bergeaud-Blackler, Le frérisme et ses réseaux : L'enquête, Paris, Odile Jacob, , 399 p. (ISBN 978-2-4150-0355-5).
- Gilles Couvreur, Musulmans de France : Diversité, mutations et perspectives de l'islam français, Éditions de l'Atelier-Éditions ouvrières, , 111 p. (ISBN 2-7082-3384-X), p. 59 [lire en ligne].