Parti communiste internationaliste (lambertiste)
Le Parti communiste internationaliste (PCI) est un des partis représentant en France le courant trotskiste. Il est dit « lambertiste » du nom de son dirigeant historique Pierre Lambert et a changé plusieurs fois de nom dans l'Histoire, s'étant appelé aussi Organisation communiste internationaliste (OCI) ou Mouvement pour un parti des travailleurs (MPPT).
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Histoire
Le Parti communiste internationaliste a constitué la section française de la Quatrième Internationale, de 1944 à 1952-1953 et s'est ensuite heurté à d'autres branches trotskistes dans cette vocation.
Au cours de l'été 1952, une scission a donné naissance à deux branches.
- Le « PCI minoritaire » de Pierre Frank, appelé ainsi car seule une minorité de ses militants en France a approuvé la décision prise à l'international de pratiquer une tactique « entriste » dans les partis communistes de chaque pays, afin de peser dans leurs discussions internes et créer des liens avec leurs adhérents[1].
- Le PCI qui garde son nom, deux groupes rivaux ayant alors quasiment le même sigle.
Des liens se créent ainsi avec député communiste André Marty, secrétaire de l'Internationale communiste de 1935 à 1943, après son exclusion du PCF, en 1952 qui préfigure d'autres mises à l'écart de leaders de la Résistance française, comme celles, la même année, de Charles Tillon, fondateur et commandant en chef des Francs-tireurs et partisans et Georges Guingouin, chef des maquis du Limousin, puis celles en 1954 des deux leaders de la résistance dans le Nord-Pas-de-Calais, Auguste Lecoeur et René Camphin, un troisième, Roger Pannequin ayant été blâmé dès 1951 lors de l'Affaire de Grenay[2].
- En , l'Organisation communiste internationaliste reprend son ancien nom de Parti communiste internationaliste[3], au moment de l'exclusion des partisans de Nahuel Moreno, qui rejettent la ligne de soutien critique à la social-démocratie prônée alors par Lambert un peu avant l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République.
- Au printemps 1982, le premier secrétaire du PS Lionel Jospin, membre secret du PCI, rompt avec celui-ci quand il refuse la demande de Pierre Boussel de contester le tournant de la rigueur choisie par le gouvernement et refuse de convoquer un congrès extraordinaire du PS pour contester cette ligne[4].
- En 1983, le PCI décide en accord avec André Bergeron d'envoyer ses militants présents dans la FEN de rejoindre la FNEC Force ouvrière.
- En 1984, l'orientation « ligne de la démocratie » est contestée, ce qui conduit au départ de Stéphane Just et à préparer la transformation du PCI en MPPT.
- Le PCI a donné naissance en 1985 au Mouvement pour un parti des travailleurs.
Notes et références
- Biographie de Pierre Franck dans Le Maitron.
- Biographie de Roger Pannequin dans Le Maitron
- « Parti communiste internationaliste-Courant Lambert. France (12-1981 - 05-1992) - Organisation - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
- Claude Askolovitch, « Le jour où Lionel Jospin a rompu avec le PCI », nouvelobs.com, (consulté le )