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Avenue des Gobelins

L'avenue des Gobelins est une voie des 13e et 5e arrondissements de Paris.

5e, 13e arrts
Avenue des Gobelins
Voir la photo.
L'avenue en juin 2021.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 5e
13e
Quartiers Jardin-des-Plantes
Croulebarbe
Salpêtrière
DĂ©but Rue Monge
Fin Place d'Italie
Morphologie
Longueur 765 m
Largeur 40 m
Historique
Création Ier siècle et années 1850
DĂ©nomination
Ancien nom Rue Mouffetard
rue Gautier-Renaud
GĂ©ocodification
Ville de Paris 4161
DGI 4209
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue des Gobelins
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Situation et accès

Cette rue est située dans le prolongement de la rue Mouffetard, du carrefour de la rue Monge et de la rue Claude-Bernard (5e arrondissement) et montant jusqu'à la place d'Italie (13e arrondissement).

L'avenue des Gobelins est desservie par les stations de métro de la ligne (M) (7) Les Gobelins et Place d'Italie, ainsi que par plusieurs lignes de bus RATP (BUS) RATP 27 47 83 91.

Origine du nom

Elle porte ce nom car elle longe les bâtiments de la manufacture des Gobelins.

La première mention d'un Gobelin date de 1443, quand Jehan Gobelin, vraisemblablement originaire de Reims, prit à loyer une maison rue Mouffetard à l'enseigne du cygne et plus tard établit un atelier de teinture sur les bords de la Bièvre dans le faubourg Saint-Marcel. Ce moulin fut nommé « Moulin des Gobelins », avec la marque du pluriel exceptionnelle placée sur le nom propre en raison du nombre déjà important à ce moment de membres de la famille de Jehan ayant adopté le métier de teinturier.

Les Gobelins ont occupé l'îlot comprenant la Grande Maison et le bâtiment principal appelé l'Hôtel de la Reine Blanche dans le quartier Saint-Marcel jusqu'au début du XVIIe siècle[1] - [2].

Historique

L'avenue résulte de la transformation, dans le cadre des travaux haussmanniens, d'une partie de la rue Mouffetard ouverte par les Romains au Ier siècle pour relier Lutèce à Rome, au sud du passage de la Bièvre, en avenue rectiligne et bordée d'arbres.

L’avenue des Gobelins depuis la place d'Italie avec le Panthéon en arrière-plan (1907 et 2005).
L’avenue des Gobelins depuis la place d'Italie avec le Panthéon en arrière-plan (1907 et 2005).
L’avenue des Gobelins depuis la place d'Italie avec le Panthéon en arrière-plan (1907 et 2005).

Une partie de la rue Mouffetard située entre la rue de la Reine-Blanche et la rue Le Brun a été renommée « rue des Gobelins ». Toutefois au XVIIIe siècle, la section entre la rue Croulebarbe et la place d'Italie portait le nom de « rue Gautier-Renaud[3] ».

Atelier de teinture des Gobelins (1889)

Vie de quartier

À cheval sur trois quartiers, l'avenue des Gobelins, qui débute au niveau de l'église Saint-Médard, profite de l'animation, des commerçants, du marché et du cadre du bas du quartier Mouffetard. Dans sa partie supérieure près de la place d'Italie, c'est une voie bordée de restaurants et de cinémas.

L'architecture est principalement de type haussmannien.

Depuis le quartier fait le buzz avec l'apparition d'ours en peluche surnommés les Nounours des Gobelins à la suite d'une initiative d'un libraire et auquel les commerçants et habitants ont joué le jeu[4] - [5] au point que le maire de l'arrondissement Jérôme Coumet y a marié l'un d'eux en [6].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Les Gobelins par la porte des Jardins (1889)
  • Au no 8 se trouvaient au dĂ©but des annĂ©es 1900 un Ă©tablissement de « bains turco-romains » devenus « bains russes ».
  • Des tombes faisant partie du grand cimetière chrĂ©tien Saint-Marcel ont Ă©tĂ© trouvĂ©es aux nos 11, 12 bis, 14 et 16 de l'avenue[3].
  • La manufacture des Gobelins est installĂ©e au no 42. L'historien Gustave Geffroy meurt Ă  ce numĂ©ro en 1926.
  • Au no 46[7] se trouve l'emplacement approximatif du no 264 de la rue Mouffetard oĂą l'architecte Charles Garnier naquit le (maison dĂ©molie en 1868).
  • Au no 58 : Les Fauvettes, salle de cinĂ©ma de la fondation JĂ©rĂ´me Seydoux-PathĂ©, inaugurĂ©e le et occupant l'emplacement de l'ancien Gaumont Gobelins. En 1900, il s'agissait d'une salle de bal et cafĂ©-concert, qui projette des films Ă  partir de 1903. La salle devient un vĂ©ritable cinĂ©ma en 1937 ; en 1992, elle devient le multiplexe Gaumont Gobelin[8].
  • Au no 73 de l'avenue se trouve l'ancien théâtre des Gobelins[9] - [10]. Cette salle de spectacle fut construite en 1869, par l'architecte Alphonse Cusin, pour Henri Larochelle, qui exploitait dĂ©jĂ  plusieurs autres salles de quartier dans Paris. Le dĂ©cor de la façade fut confiĂ© Ă  un jeune sculpteur alors inconnu, Auguste Rodin[11]. Cette façade, classĂ©e monument historique en 1977[12], prĂ©sente d'un cĂ´tĂ© Le Drame (l'homme) et de l'autre La ComĂ©die (la femme). Ă€ son ouverture, ce théâtre Ă  l'italienne de 800 places accueillit des pièces Ă  grand spectacle, telles que Le Tour du monde en 80 jours, qui comportait quinze tableaux. Par la suite, la salle prĂ©senta des spectacles de variĂ©tĂ©s, puis, dès 1906, des projections du tout rĂ©cent cinĂ©ma, sous la forme de courts mĂ©trages pendant les pĂ©riodes de relâche du théâtre. Le théâtre devint dĂ©finitivement un cinĂ©ma en 1934, fut transformĂ© en deux salles en 1969, restaurĂ© en 1993, mais fermĂ© au public en fin de 2003. Le classement de sa façade le prĂ©serve d'une dĂ©molition complète. Ă€ partir de 2011, le bâtiment est entièrement dĂ©truit et reconstruit sur les plans de Renzo Piano pour accueillir la fondation JĂ©rĂ´me Seydoux-PathĂ©.
  • La mairie du 13e arrondissement au dĂ©bouchĂ© sur la place d'Italie.

Galerie

Notes et références

  1. Jean-François Belhoste, La maison, la fabrique et la ville. L'industrie du drap fin en France (XVe – XVIIIe siècle s) - V-Les teintureries du quartier des Gobelins, p. 464-475, dans Histoire, économie et société, 1994, tome 13, no 3 (lire en ligne)
  2. Jean-François Belhoste, « La maison, la fabrique et la ville. L'industrie du drap fin en France (XVe-XVIIIe siècles). », Histoire, économie & société, vol. 13, no 3,‎ , p. 457–475 (DOI 10.3406/hes.1994.1707, lire en ligne, consulté le )
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, , 1583 p. (ISBN 2-7073-1054-9), p. 591.
  4. Céline Carez, « Paris : les nounours des Gobelins "ont fait du bien au quartier" », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  5. Laurent Carpentier, « Paris cède aux câlins des « Nounours des Gobelins » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Jade Toussay, « Les Nounours des Gobelins se sont dit oui », Le HuffPost,‎ (lire en ligne)
  7. Jacques Hillairet dit au 46, le marquis de Rochegude propose le no 32 actuel de la rue.
  8. « Un cinĂ© historique redonne vie aux grands classiques Â», pariszigzag.fr (consultĂ© le 23 fĂ©vrier 2017).
  9. Gérard Conte, C'était hier… Le 13e arrondissement, Paris, L.M. - Le Point, , 191 p. (ISBN 2-904463-04-6, BNF 35556989), p. 23.
  10. Plaque historique de la ville de Paris située en façade de l'immeuble.
  11. « Sur les traces de Rodin dans la capitale », Le Figaroscope, semaine du 22 au 28 mars 2018, p. 14.
  12. Notice no PA00086604, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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