Claude Terrasse
Claude Terrasse, né le à L'Arbresle (Rhône)[1] et mort le à Paris (16e arrondissement)[2], est un compositeur français d'opéras et d'opérettes.
Nom de naissance | Claude Antoine Terrasse |
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Naissance |
L'Arbresle, France |
Décès |
(Ă 56 ans) Paris (16e arrondissement), France |
Activité principale | compositeur |
Biographie
Surnommé le « prince de l'opérette française », Claude Terrasse est considéré en son temps comme le véritable successeur d’Offenbach. Par ailleurs, comme lui, il a été chef d'orchestre à l'Opéra-Comique de Paris.
Claude Terrasse est le fils d’un directeur de comptoir de soieries à Lyon[3].
À 13 ans, Alexandre Luigini, le compositeur du Ballet égyptien, le prend dans sa classe d’harmonie et lui fait étudier le cornet et le piano. En 1882, il obtient un premier prix de solfège au Conservatoire de Lyon et entre comme trompette au Grand Théâtre. Deux ans plus tard il est admis à l’école Niedermeyer à Paris où il se prépare à son futur métier d’organiste[3].
Il débute comme maître de chapelle à l’Orphelinat de l’abbé Roussel à Auteuil. Au cours de son service militaire, à Grenoble, il fait la connaissance du peintre Pierre Bonnard. En 1890, il épouse sa sœur, Andrée Bonnard[4].
Après quelques années passées à Arcachon, il devient l'organiste de l'église de la Sainte-Trinité de Paris jusqu'en 1898. Dans l'intervalle, il met en musique la pièce Ubu roi d'Alfred Jarry en 1896. Il fréquente le cercle artistique autour des revues du Mercure de France et de la Revue blanche. Ce cercle participe et alimente le monde artistique et l'avant-garde littéraire, théâtrale et picturale de leur temps. Il a notamment été très proche de Stéphane Mallarmé, d'Erik Satie et de Misia Sert. Plusieurs peintres, dont Bonnard et Auguste Renoir, ont exécuté des portraits de Claude Terrasse, dont quelques-uns sont exposés au musée d'Orsay et au Metropolitan Museum of Art (le « Met ») à New York[3].
En janvier 1898, avec son ami Franc-Nohain, il fonde 6 rue Ballu, dans l’atelier attenant à son appartement, un théâtre de pantins et de marionnettes[5]. Le 20 janvier y est créée Ubu roi comme spectacle de marionnettes. Une plaque commémorative rappelle cet évènement.
Puis, ses œuvres connaissent un grand succès jusqu'à la guerre de 1914-1918 après laquelle la mode musicale a totalement changé.
Une rue porte son nom dans le 16e arrondissement de Paris. Il est inhumé au cimetière de Montmartre.
Ĺ’uvres
- Vive la France !, livret de Franc-Nohain, Paris, Théâtre des Pantins, 29 mars 1898.
- Panthéon-Courcelles, fantaisie musicale, livret de Georges Courteline, Paris, Grand-Guignol, 2 novembre 1899.
- La Petite Femme de Loth, opéra-bouffe en 2 actes, livret de Tristan Bernard, Paris, Théâtre des Mathurins, 1900.
- Les Travaux d'Hercule, opéra-bouffe en 3 actes, livret de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, Paris, Théâtre des Bouffes-Parisiens, 7 mars 1901.
- Au temps des croisades, ou Péché véniel, opéra-bouffe en 1 acte livret de Franc-Nohain, Paris, Théâtre des Mathurins, 1901.
- Chonchette, opéra-bouffe en 1 acte, livret de Gaston Arman de Caillavet, Théâtre des Capucines, 11 avril 1902.
- La Fiancée du scaphandrier, opéra-bouffe en 1 acte, livret de Franc-Nohain.
- Monsieur de la Palisse, opéra-bouffe en 3 actes, livret de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, Paris, 2 novembre 1904.
- Le Sire de Vergy, opéra-bouffe en 3 actes, livret de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, Paris, Opéra-Comique, 16 avril 1903.
- Pâris ou le Bon Juge, opéra-bouffe en 2 actes, livret de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, Paris, Théâtre des Capucines, 18 mars 1906.
- L'Ingénu Libertin, ou La Marquise et le Marmiton, conte galant en 3 actes, livret de Louis Artus, Paris, Théâtre des Bouffes-Parisiens, 11 décembre 1907.
- Le Coq d'Inde, opérette en 2 actes, livret de Rip, Paris, Théâtre des Capucines, 6 avril 1908.
- Le Mariage de Télémaque, opéra-comique en 5 actes, livret de Jules Lemaître et Maurice Donnay, Paris, Opéra-Comique, 4 mai 1910.
- Les Lucioles, ballet de Mme Mariquita, Paris, Opéra-Comique, 28 décembre 1910.
- Pantagruel, opéra en 5 actes, livret d’Alfred Jarry et Eugène Demolder d'après Rabelais, Lyon, Grand-Théâtre, 30 janvier 1911.
- Les Transatlantiques, comédie musicale en 3 actes, livret d'Abel Hermant et Franc-Nohain, Paris, Théâtre Apollo, 20 mai 1911.
- Miss Alice des P.T.T., comédie musicale en 3 actes, livret de Tristan Bernard et Maurice Vaucaire, Paris, La Cigale, 14 décembre 1912.
- Le Tiers-porteur, opérette en 1 acte, livret de Jean Kolb et André de Fouquières, Paris, Théâtre Michel, 26 avril 1912.
- Monsieur de La Palisse, opérette en 3 actes, livret de Robert de Flers, Gaston Arman de Caillavet ; musique de Claude Terrasse; avec Polaire , Théâtre Apollo 24 janvier 1913.
- La Farce du poirier, opéra-comique en 1 acte; livret de André-Ferdinand Hérold, Paris, Théâtre des Bouffes-Parisiens, 19 juillet 1916.
- Manon en voyage opéra comique en 1 acte, théâtre Édouard VII, 27 décembre 1917.
- Le cochon qui sommeille (révision du Coq d'Inde), opérette en 2 actes, livret de Rip et Robert Dieudonné, Paris, Théâtre Michel, 24 décembre 1918.
- Faust en ménage, fantaisie lyrique en 1 acte, livret d’Albert Carré, Paris, Théâtre de la Potinière, 5 janvier 1924 (posthume).
Notes et références
- Archives départementales du Rhône, acte de naissance n°6, vue 2 / 18
- Archives de Paris, acte de décès n°1274
- Claude Terrasse, Fiche compositeur tirée des revues Opérette n° 47, 112 et 119, sur operette-theatremusical.fr.
- http://anao.pagesperso-orange.fr/dossiers/Terrasse.pdf
- « Alfred Jarry et Le Théâtre des Pantins », dans Livrenblog, 6 août 2009.
Bibliographie
- Philippe Cathé, Claude Terrasse, Hexaèdre éditeur, 2004
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- (en) British Museum
- (en) National Gallery of Art
- Ressources relatives Ă la musique :
- (en) International Music Score Library Project
- (en) Carnegie Hall
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- Partitions libres de Claude Terrasse sur l'International Music Score Library Project
- Site consacré à Claude Terrasse, par Philippe Cathé