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Opéra-comique

genre d'opéra

Pour les articles homonymes, voir Opéra-comique (homonymie).

L'opĂ©ra-comique est un genre d'opĂ©ra oĂą les scènes chantĂ©es alternent avec des dialogues parlĂ©s (avec des apartĂ©s au public). Il dĂ©rive de la comĂ©die-ballet, avec de nombreux emprunts au rĂ©pertoire des airs sĂ©rieux et Ă  boire. Un opĂ©ra-comique n'est pas nĂ©cessairement comique, ni conclu par un dĂ©nouement heureux. Ce genre apparaĂ®t au XVIIIe siècle et aborde aussi bien des sujets fictifs, empreints de merveilleux, que des sujets historiques. Il n'hĂ©site pas, surtout dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siècle, Ă  traiter de sujets de la vie quotidienne et Ă  faire rĂ©fĂ©rence Ă  l’actualitĂ©.

Carte postale de la création de Carmen, en 1875
Carte postale de la création de Carmen, en 1875

Historique

De la Foire à la Salle Favart: les débuts de l'Opéra Comique.

Départ des Comédiens Italiens en 1697, gravure de L. Jacob d'après Antoine Watteau.

Louis XIV chasse les comédiens italiens de Paris en 1697, à la demande des comédiens français qui avaient pris ombrage du triomphe de leurs confrères transalpins. Certains comédiens italiens restés en France et des forains qui se sentent une vocation d'acteurs transforment la commedia dell'arte en spectacles forains dans les théâtres des foires saisonnières Saint-Laurent et Saint-Germain dont le succès attire à nouveau la colère des comédiens français. Les comédiens français obtiennent l'interdiction pour ces troupes foraines de ne plus parler sur scène et de ne plus jouer en plusieurs actes. Des forains récupèrent alors le canevas et les personnages italiens pour inventer un nouveau spectacle d’esprit parodique, avec des passages chantés en vaudeville (emploi d’un air connu, populaire ou d’opéra, avec de nouvelles paroles)[1].

Le terme « opĂ©ra-comique Â» apparaĂ®t en 1714, lorsqu'une troupe de la foire Saint-Germain (menĂ©e par la veuve Baron) obtient pour son spectacle un privilège de Louis XIV, le 26 dĂ©cembre 1714, jouant dĂ©sormais dans le théâtre de l'OpĂ©ra-Comique[2]. Les spectacles autorisĂ©s sont des « reprĂ©sentations composĂ©es de musique, de danse, de machines, et de dĂ©corations. Â»

Deux ans plus tard, en 1716, Catherine Vanderberg, qui exploite le privilège du théâtre de la foire Saint Laurent, obtient de l'Académie Royale de Musique la permission exclusive de donner, pendant la durée des foires, des pièces mêlées de chant, danses et symphonies, pendant un espace de quinze ans, moyennant 35,000 livres par an.[3]

De 1719 à 1751, la rivalité des spectacles, et notamment des italiens, entraîne plusieurs fermetures mais l’opéra-comique s’installe progressivement dans le paysage théâtral parisien[4]. Exploité par Florimond Claude Boisard de Ponteau, le privilège de l'Opéra Comique passe aux mains de Jean Monnet en 1743. Des relations lui avancent des fonds lui permettant de construire un amphithéâtre dans l'enclos Saint Laurent et de commander des décors et des costumes au peintre Boucher[5]. L'orchestre est confié à Rameau. Le genre s'installe progressivement, et la figure principale de cette installation est sans nul doute Charles Simon Favart, célèbre librettiste qui donnera par la suite son nom à la salle de l'Opéra Comique et à une rue attenante.

« Vous embellissez tout ce que vous touchez Â» Lettre de Voltaire Ă  C.S. Favart 3 octobre 1775, Voltaire’s correspondence T. XCII, p. 59-60., Genève: Institut et MusĂ©e Voltaire, 1953-1965[6]

Portrait de Justine Favart

L'opéra-comique de ces années s'autonomise, tant musicalement que théâtralement. Les intermèdes musicaux prennent plus d'ampleur (grâce à des musiciens comme Jean Joseph Mouret, Michel Corrette ou Nicolas Bernier) et les livrets se tournent vers des sujets nouveaux, comme la campagne idéalisée, la féerie, l'exotique, l'orientalisme. Profondément ancré dans le siècle des lumières, l'opéra-comique de cette époque s'attache à montrer des sujets réalistes.

Dans la chercheuse d'Esprit, le public découvre ainsi un ingénu villageois qui parle d'amour avec un parler paysan. L'œuvre fait un triomphe et sera joué 200 fois de suite en 1741. Un des succès, notamment, est le costume de l'une des interprètes, Justine Favart, épouse du librettiste (et à qui Jacques Offenbach rendra hommage dans l'opéra Madame Favart). Interprète hors pair, c'est elle qui inventera le costume de scène, chantant parfois en robe de laine et sabots (dans Les Amours de Bastien et Bastienne), parfois en robe turque (dans Les Trois Sultanes)[7]. De 1743 à 1747, Noverre est maître de ballet de la troupe.

Dans le cadre de la querelle des bouffons, en 1753, le premier opéra comique entièrement original est composé par Antoine Dauvergne: Les Troqueurs[8]. Le directeur du théâtre de la foire, Jean Monnet, avait fait courir le bruit dans Paris qu'il préparait une pièce en français composée par un italien, les bouffons étant persuadés que les français n'avaient aucun gout pour la musique. Ce n'est que lors de la première représentation que fut révélée la supercherie.

La cour d'Autriche, notamment sous le règne de Marie-ThĂ©rèse, dont le français Ă©tait la langue officielle, Ă©tait friande d'opĂ©ras-comiques. C'est ainsi que Gluck, bien avant sa carrière parisienne (1774-1779), fut appelĂ© Ă  Ă©crire de nombreux ouvrages en français, entre 1758 et 1764 : La Fausse Esclave, crĂ©Ă© le (Vienne) ; L'ĂŽle de Merlin, crĂ©Ă© le (Vienne) ; Cythère assiĂ©gĂ©e 1759 (Vienne) ; Le Diable Ă  quatre, crĂ©Ă© le (Laxenbourg) ; L'Arbre enchantĂ©, crĂ©Ă© la mĂŞme annĂ©e ; L'Ivrogne corrigĂ©, crĂ©Ă© en avril 1760 (Vienne) et Le Cadi dupĂ©, crĂ©Ă© en . Sa dernière composition dans le genre est La Rencontre imprĂ©vue ou les Pèlerins de La Mecque crĂ©Ă© le .

C'est Ă©galement le cas du jeune Wolfgang Amadeus Mozart, qui sera grandement inspirĂ© par ce genre musical en construction. De 1768 Ă  sa mort, de nombreuses Ĺ“uvres tĂ©moignent de son intĂ©rĂŞt pour le parlĂ© chantĂ© (traduit littĂ©ralement par singspiel) : Bastien und Bastienne, Zaide, L'enlèvement au SĂ©rail ou encore la FlĂ»te EnchantĂ©e.

Le gout du public pour la musique légère et les opéras bouffe italiens pousse la Comédie Italienne à racheter le répertoire et le privilège de l'Opéra Comique forain. Les deux troupes fusionnent et s'installent à l'Hotel de Bourgogne, un des théâtres les plus importants de la capitale depuis 1630. Les spectacles à l'affiche sont alors, en alternance, des comédies italiennes et des opéras-comiques. En 1779, les derniers comédiens italiens sont renvoyés, le public préférant aux comédies italiennes les chanteurs d'opéra-comiques et l'institution reprend le nom d'Opéra-Comique[9].

La première Salle Favart (1783 - 1838)

En 1783, à l'étroit à l’hôtel de Bourgogne, la troupe déménage dans un tout nouveau théâtre dessiné par l'architecte de la Reine, Jean-François Heurtier. Le théâtre est installé à l'orée de Paris, sur un terrain donné au roi par le Duc de Choiseul, emplacement que le théâtre occupe toujours aujourd'hui. En échange de cette donation, le Duc de Choiseul, ministre de Louis XVI, demande au roi une loge pour l'éternité. Marie Antoinette inaugurera cette nouvelle salle de 1100 sièges le 28 avril 1783, avec un programmes d'œuvres choisies d'André Gretry. D'abord intitulé Théâtre Favart, le théâtre changera de nom à la Révolution française pour devenir Opéra Comique National[10].

Fresque représentant Zampa dans le foyer de l'Opéra Comique
Fresque représentant Zampa dans le foyer de l'Opéra Comique

Le début du XIXe siècle: l'âge d'or.

La rĂ©volution française abolit les privilèges dans la nuit du 4 aoĂ»t 1789. Deux ans plus tard, le 13 janvier 1791, la libertĂ© des théâtres est proclamĂ©e[11]. L'OpĂ©ra Comique absorbe alors le théâtre Feydeau, concurrent fĂ©roce, et s'y installe. Pour mettre fin Ă  la concurrence entre les théâtres, NapolĂ©on empereur limite le nombre de théâtres officiels et inclut l'opĂ©ra comique. Il fixe alors par dĂ©cret le genre : « comĂ©die ou drame mĂŞlĂ©s de couplets, d’ariettes ou de morceaux d’ensemble. Â»

Les acteurs ont dĂ©finitivement le droit de parole sur scène, pourvu que « les dialogues soient entrecoupĂ©s de chant Â». L'alternance entre parlĂ© et chantĂ© est alors clairement dĂ©finie et c'est sous cette forme que seront crĂ©Ă©es la majoritĂ© des Ĺ“uvres de la salle Favart durant le XIXe siècle.

La hiérarchie entre les arts dans l'empire favorise l'opéra, placé au sommet de la pyramide. Pour être représentés, les compositeurs doivent auparavant faire leur preuve. C'est alors qu'il est demandé à l'Opéra Comique d'ouvrir ses portes aux lauréats du Prix de Rome. À partir de 1822, une ordonnance oblige l'Opéra Comique à commander aux compositeurs lauréats une œuvre originale. Ainsi, l'Opéra Comique fait alors figure de tremplin pour les jeunes compositeurs entrés ensuite au répertoire. C'est le cas notamment d'Alexandre Montfort, d’Adolphe Adam, de Ferdinand Hérold et d’Ambroise Thomas.

Entre 1829 et 1840 sont crĂ©Ă©s notamment Fra Diavolo de D.F.E Auber et Zampa de Ferdinand HĂ©rold. La troupe dĂ©mĂ©nage deux fois (Ă  la salle Ventadour, au théâtre des NouveautĂ©s) avant de retrouver la salle Favart pour de bon. La salle est inaugurĂ©e avec le PrĂ© Aux Clercs, de Ferdinand HĂ©rold. Loin des comĂ©dies railleuses des dĂ©buts du théâtre de la foire, l'OpĂ©ra Comique est dĂ©sormais un genre instituĂ©, et surtout moral. Le public s'y rend en famille et y organise des « bals de la bonne compagnie Â». Les Ĺ“uvres reprĂ©sentĂ©es suivent cette logique et respectent la morale du public.

La Dame Blanche de Boieldieu (1825)
La Dame Blanche de Boieldieu (1825)

La monarchie de Juillet est pour l'Opéra Comique une période de prospérité, où sont acclamés Boieldieu, Auber et Hérold. Les succès tels que La Dame Blanche, Le Calife de Bagdad, Le Pré aux Clercs ou Le Domino Noir ont des sujets légers, proches du troubadour et du vaudeville, et délivrent le public des rebondissements politiques quotidiens. Certains succès, comme Le Postillon de Lonjumeau ou La fille du Régiment, seront joués des milliers de fois et resteront à l'affiche jusqu'au siècle suivant.

Ces années sont également celles du règne d'Eugène Scribe. Insatiable librettiste, Scribe est l'auteur de près de 485 pièces en cinquante ans de carrière. Il associe notamment intrigue sentimentale avec conventions bourgeoises, patriotisme, et satire de ses contemporains. Ses qualités et son sens de l'intrigue et du quiproquo feront de lui un des plus grands vaudevillistes du siècle, aux côtés de Labiche et Feydeau.

De la IIe Ă  la IIIe rĂ©publique : dĂ©clin du genre.

Le succès de l'Opéra Comique lui permet désormais de représenter avec faste les grandes œuvres de son répertoire. Le public y voit une succursale de l'Opéra de Paris, et continue de fréquenter la salle Favart, malgré la dure concurrence du Théâtre Lyrique et surtout des Bouffes Parisiens, salle inaugurée par le truculent Jacques Offenbach en 1855. En 1864, le privilège des théâtres, voté par Napoléon Bonaparte au début du siècle, est supprimé. La concurrence fait alors rage et l'Opéra Comique connait de grave difficultés financières.

Offenbach, jeune immigrĂ© de Cologne, souhaite retourner aux origines de l'OpĂ©ra Comique, selon lui dĂ©tournĂ©es par le Grand OpĂ©ra et par le semi-seria qu'affectionne HĂ©rold. Le genre opĂ©ra-bouffe qu'il remet au gout du jour, n'est cependant pas au gout de tout le public. Les succès remportĂ©s aux Bouffes parisiens, comme OrphĂ©e aux Enfers, ne suivent pas salle Favart, ou le public abhorre les Ĺ“uvres du compositeur Ă©tranger ; il faudra attendre la crĂ©ation des Contes D'Hoffmann en 1881 pour que le compositeur soit acclamĂ©. Barkouf, Robinson CrusoĂ© et Fantasio, trois Ĺ“uvres qu'Offenbach crĂ©era salle Favart, ne recevront pas les faveurs du public. La reprĂ©sentation de Fantasio en 1872 irritera notamment Georges Bizet :

Première des Contes D'Hoffmann à l'Opéra Comique, en 1881
Première des Contes D'Hoffmann à l'Opéra Comique, en 1881

« Il faut que tous les producteurs de bonne musique redoublent de zèle pour lutter contre l’envahissement toujours croissant de cet infernal Offenbach !… L’animal, non content de son Roi Carotte Ă  la GaĂ®tĂ©, va nous gratifier d’un Fantasio Ă  l’OpĂ©ra-Comique. De plus, il a rachetĂ© Ă  Heugel son Barkouf, a fait dĂ©poser le long de cette ordure de nouvelles paroles et a revendu le tout 12 000 francs Ă  Heu (Heugel). Les Bouffes-Parisiens auront la primeur de cette malpropretĂ© Â»[12]

Si Adolphe Adam quitte la Salle Favart au profit du Théâtre Lyrique, l'OpĂ©ra Comique rĂ©cupère Ă  l'OpĂ©ra son compositeur vedette : Giacomo Meyerbeer. Il composera pour la troupe l'Étoile du Nord en 1854 et Le Pardon de PloĂ«rmel en 1859. C'est Ă©galement lui qui rĂ©vĂ©lera Victor MassĂ©, qui composera les Noces de Jeannette en 1853, Ĺ“uvre qui sera jouĂ©e plus de 1500 fois sur la scène du théâtre.

Après Eugène Scribe, c'est au tour du duo formĂ© par Michel CarrĂ© et Jules Barbier d'occuper le devant de la scène et d'Ă©crire les livrets des plus grandes Ĺ“uvres du rĂ©pertoire. C'est de leur plume que naĂ®tront notamment Les PĂ©cheurs de Perle de Georges Bizet, Mignon et Hamlet d'Ambroise Thomas, et surtout l'Ĺ“uvre posthume de Jacques Offenbach : Les Contes d'Hoffmann.

La guerre Franco-Prussienne ruine le théâtre Lyrique et pousse Offenbach Ă  l'exil. Ă€ l'OpĂ©ra Comique, deux rĂ©volutions ont lieu : on ouvre pour la première fois le rĂ©pertoire Ă  des Ĺ“uvres Ă©trangères jouĂ©es en Français (et notamment en jouant les Noces de Figaro de Mozart) et on joue pour la première fois un ouvrage sans dialogue parlĂ© : RomĂ©o et Juliette, de Charles Gounod. Du cĂ´tĂ© de la troupe, on entame Ă©galement un tournant sĂ©rieux ou brillent deux interprètes : Caroline Miolan-Carvalho et Celestine Galli-MariĂ© (respectivement crĂ©atrices des rĂ´les de Mignon et de Carmen).

XXe siècle

Ede Poldini est considéré, avec Farsangi lakodalom (1924) comme le père de l'opéra-comique hongrois.

Principales Ĺ“uvres

Principaux librettistes

Portrait de Charles Simon Favart
Charles Simon Favart (1710-1792)
Eugène Scribe (1791-1861)
Eugène Scribe (1791-1861)
Maurice Maeterlinck (1862-1949)

Principaux compositeurs

Affiche de Gibby la Cornemuse de Louis Clapisson (1846).

Références

  1. RaphaĂ«lle Legrand et Nicole Wild, Regards sur l'OpĂ©ra-Comique : trois siècles de vie théâtrale, CNRS Ă©ditions, , p. 11
  2. Eugène de Montalembert, Claude Abromont, Guide des genres de la musique occidentale, Fayard, , p. 321
  3. Auguste Auteur du texte Thurner, Les transformations de l'OpĂ©ra-comique : par A. Thurner, (lire en ligne)
  4. JALONS HISTORIQUES DE L’OPÉRA COMIQUE
  5. « https://metmuseum.org/toah/hd/bouc/hd_bouc.htm Â», sur metmuseum.org (consultĂ© le )
  6. « Charles-Simon Favart (1710-1792) | Gallica Â», sur blog.bnf.fr (consultĂ© le )
  7. Saint Pulgent Maryvonne de, <<L'>>OpĂ©ra-Comique Texte imprimĂ© le Gavroche de la musique, Gallimard, dl 2010 (OCLC , lire en ligne)
  8. « Les Troqueurs Â», OpĂ©ra Baroque,‎ - (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. Monnier, Raymonde., Ă€ Paris sous la RĂ©volution : nouvelles approches de la ville : actes du colloque international de Paris, 17 et 18 octobre 2005, Ă  l'HĂ´tel de Ville et Ă  la Commission du Vieux Paris, Paris, Publications de la Sorbonne, , 221 p. (ISBN 978-2-85944-596-6 et 285944596X, OCLC , lire en ligne)
  10. Terrier, Agnès, HerausgeberIn, L'OpĂ©ra Comique et ses trĂ©sors, Fage Ă©ditions, (ISBN 978-2-84975-348-4 et 2849753483, OCLC , lire en ligne)
  11. « La LibertĂ© des théâtres et les cafĂ©s-concerts - Wikisource Â», sur fr.wikisource.org (consultĂ© le )
  12. Pons, Lionel, 1971- ..., Jacques Offenbach (1819-1880), Les Amis de la musique française, (ISBN 2-915318-07-7 et 9782915318074, OCLC , lire en ligne)