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Barkouf

Barkouf est un opéra-bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, sur un livret d’Eugène Scribe et Henry Boisseaux[1], créée le à l’Opéra-Comique[2]. Tombé dans l’oubli depuis sa dernière représentation le (l’œuvre n’a en effet plus été jouée depuis cette date), Barkouf renaît en à l’Opéra national du Rhin, à l’occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur en 2019.

Barkouf
Genre Opéra-comique
Nbre d'actes 3
Musique Jacques Offenbach
Livret Eugène Scribe et Henry Boisseaux
Langue
originale
Français
Création
Théâtre national de l'Opéra-Comique, Paris

Personnages

  • Bababeck, grand vizir du gouverneur de Lahore
  • Le Grand-Mogol
  • SaĂ«b
  • Kaliboul, eunuque
  • Xailoum, fille
  • MaĂŻma, jeune bouquetière
  • Balkis, marchande d’oranges
  • PĂ©rizade, fille de Bababeck
  • Marchands et marchandes
  • Gens du peuple
  • Bourgeois
  • Serviteurs de Bababek
  • Soldats et officiers
  • Femmes de PĂ©rizade
  • Fonctionnaires du palais

Contexte

Le sujet de cet opéra-bouffe est tiré d’un conte politique et philosophique de l’abbé Blanchet. La réception critique et publique fut généralement négative. Les tentatives d’imitations canines en musique furent mal reçues[3]. Offenbach fut accusé de laisser-aller et l’opéra n’alla pas au-delà de sept représentations[4]. En 1871, l’œuvre fut reprise, après révision, sous le titre de Boule de neige.

Argument

Les habitants de Lahore ayant jetĂ© leur dernier caĂŻmacan par la fenĂŞtre, le Grand Mogol leur envoie Ă  la place, un chien qui mord tous ceux qui l’approchent, pour les mettre Ă  la raison. Comme le premier ministre Bababek doit lui obĂ©ir en tout, sous peine d’être empalĂ©, son ancienne propriĂ©taire Mlle MaĂŻma se propose comme interprète. Sous la gouverne de Barkouf, les impĂ´ts diminuent, les prisonniers politiques sont graciĂ©s, en dĂ©pit de Bababek qui voulait les faire pendre. Le mariage de la fille de Bababek Ă  SaĂ«b, ancien amant de Mlle MaĂŻma, est mĂŞme empĂŞchĂ©. Ainsi les odes des poètes et les cantates des musiciens Ă  la louange de Barkouf Ă  son arrivĂ©e dans la ville en palanquin est-elle justifiĂ©e : la population de Lahore proclame Barkouf le plus grand et le plus bienfaisant des monarques. Tous s’accordent Ă  dĂ©clarer que le Punjab n’a jamais Ă©tĂ© si bien gouvernĂ©, ce qui met les hauts fonctionnaires en fureur et les incite Ă  conspirer. Lors d’une fĂŞte au palais, Bababek ayant prĂ©sentĂ© Ă  Barkouf une coupe empoisonnĂ©e, MaĂŻma lui ordonne d’en boire la moitiĂ©. Bababek ayant refusĂ©, il a le choix entre boire et ĂŞtre empalĂ©. Pendant qu’il balance, les Tartares, auxquels il a traitreusement livrĂ© une porte, attaquent la ville. SaĂ«b se prĂ©cipite aussitĂ´t, accompagnĂ© de Barkouf, au combat. L’ennemi est repoussĂ© mais SaĂ«b et Barkouf y laissent la vie.

Distribution lors de la création

Rôle Type de voix Distribution lors de la première, le
(Chef d'orchestre : Jacques Offenbach)
Bababeck, grand vizir du gouverneur de Lahore ténor Sainte-Foy
Le Grand-Mogol Nathan
Saëb ténor Victor Warot
Kaliboul, eunuque Lemaire
Xailoum ténor Jean Berthelier
Maïma, jeune bouquetière Marie Marimon
Balkis, marchande d’oranges soprano Emma Bélia
PĂ©rizade, fille de Bababeck Casimir
Marchands et marchandes ; gens du peuple ; bourgeois ; serviteurs de Bababek ; soldats et officiers ; femmes de PĂ©rizade ; fonctionnaires du palais.

Programmée pour la saison 2018-19 à l’Opéra national du Rhin dans une mise en scène de Mariame Clément et la direction musicale assurée par Jacques Lacombe. La première a lieu le , soit 158 ans après la création originelle de l’œuvre.

Références

  1. Andrew Lamb, « Jacques Offenbach », The New Grove Dictionary of Opera, London ; New York, Macmillan, 1997 (ISBN 9780195221862).
  2. Notice sur Data.bnf.fr
  3. Scudo, dans l’AnnĂ©e musicale qualifie l’œuvre de « chiennerie Â» : « Est-il possible d’imaginer une Ĺ“uvre plus misĂ©rable, plus honteuse pour tous ceux qui y ont coopĂ©rĂ© et plus indigne d’être reprĂ©sentĂ©e devant un public qui a le droit d’être respectĂ©, que Barkouf, chiennerie en trois actes, de l’invention de M. Scribe? Je dis avec intention une chiennerie, car c’est un chien, nommĂ© Barkouf, qui est le hĂ©ros de la pièce, et la musique de M. Offenbach est digne du sujet qui l’a inspirĂ©e. Comment l’administration d’un théâtre subventionnĂ© n’a-t-elle pas jugĂ© ce que valait l’ouvrage qu’on avait mis Ă  l’étude et que tous les artistes dĂ©claraient impossible ? Â» FĂ©lix ClĂ©ment, Pierre Larousse, Dictionnaire lyrique : ou, Histoire des opĂ©ras contenant l’analyse et la nomenclature de tous les opĂ©ras et opĂ©ras-comiques reprĂ©sentĂ©s en France et Ă  l’étranger depuis l’origine de ce genre d’ouvrages jusqu’à nos jours, Paris, Administration du Grand dictionnaire universel, 1869, 765 p., p. 86
  4. Peter Gammond, Offenbach, Londres ; New York, Omnibus Press, 1986, 168 p., (ISBN 978-0-7119-0257-2), p. 63.

Liens externes

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