Francis Poulenc
Francis Poulenc (/fÊÉÌ.sis pu.lÉÌk/[1]) est un compositeur et pianiste français, nĂ© le Ă Paris oĂč il est mort le .
Nom de naissance | Francis Jean Marcel Poulenc |
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Naissance |
Paris (8e), France |
DĂ©cĂšs |
(Ă 64 ans) Paris (6e), France |
Activité principale | Compositeur, pianiste |
Style | Musique de la période moderne |
Lieux d'activité | Paris, Noizay |
Collaborations | groupe des Six |
Maßtres | Charles Koechlin, Ricardo Viñes |
Distinctions honorifiques | Officier de la LĂ©gion dâhonneur (1953) |
Site internet | http://poulenc.fr |
Ćuvres principales
Biographie
Enfance et premiĂšres compositions
Le pĂšre de Francis Poulenc, Ămile Poulenc (1855-1917), est lâun des fondateurs des Ă©tablissements Poulenc frĂšres qui deviendront plus tard le groupe RhĂŽne-Poulenc[2]. Sa mĂšre, Jenny-ZoĂ© Royer (1864-1915), fille dâartisans parisiens[2], lui apprend le piano dĂšs l'Ăąge de cinq ans[2]. Ă partir de 1915, il se perfectionne auprĂšs de Ricardo Viñes, qui lui fait rencontrer notamment Erik Satie, Claude Debussy et Maurice Ravel[3].
Pendant son enfance, il est frĂ©quemment Ă Nogent-sur-Marne oĂč habite son grand pĂšre, Louis François Royer, au 4 rue de la Muette, et oĂč par ailleurs sa sĆur Jeanne est nĂ©e le 26 mai 1886.
AprĂšs une scolaritĂ© au lycĂ©e Condorcet, il connaĂźt Ă dix-huit ans une premiĂšre rĂ©ussite lors dâun concert de musique « dâavant-garde » donnĂ© au thĂ©Ăątre du Vieux-Colombier, dirigĂ© alors par la cantatrice Jane Bathori[4]. Sa Rapsodie nĂšgre (1917) lui ferme la porte du Conservatoire de Paris[4], mais attire lâattention du compositeur Igor Stravinsky, dont l'appui lui permet de faire publier ses premiĂšres Ćuvres aux Ă©ditions britanniques Chester[5] - [6] - [7].
GrĂące Ă son amie dâenfance Raymonde Linossier (1897â1930)[8], il frĂ©quente en compagnie de son ami Georges Auric (son « frĂšre jumeau »[9]) la Maison des amis des livres, tenue par Adrienne Monnier[8]. Il y fait la connaissance des poĂštes dâavant-garde, tels que Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Paul Ăluard[10], dont il mettra de nombreux textes en musique.
Il compose Le Bestiaire ou CortĂšge d'OrphĂ©e (1918), un cycle de mĂ©lodies reprenant des poĂšmes de l'Ćuvre Ă©ponyme de Guillaume Apollinaire, et en confie la premiĂšre exĂ©cution Ă Suzanne Peignot (1919)[11]. C'est Ă cette Ă©poque que se crĂ©e, sous l'impulsion de Jean Cocteau et d'Erik Satie, un collectif de jeunes compositeurs que le critique Henri Collet surnomme en 1920 le « groupe des Six », en rĂ©fĂ©rence au « groupe des Cinq » russes. ConstituĂ©, outre Francis Poulenc, de Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre, il se veut une rĂ©action contre le romantisme et le wagnĂ©risme, mais aussi, dans une certaine mesure, contre le courant impressionniste, incarnĂ© notamment par Claude Debussy. Le groupe des Six ne crĂ©era pourtant que deux Ćuvres collectives : un recueil pour le piano, Album des Six, et un ballet, Les MariĂ©s de la tour Eiffel (sur un texte de Cocteau).
De 1921 Ă 1925, Poulenc Ă©tudie la composition avec Charles Koechlin[12]. Il reste nĂ©anmoins une sorte dâautodidacte : « Mon canon, câest lâinstinct », dit-il un jour. La premiĂšre de son ballet Les Biches, donnĂ© par les Ballets russes de Serge de Diaghilev, dans des dĂ©cors et des costumes de Marie Laurencin, a lieu en janvier 1924.
En 1926, il rencontre le baryton Pierre Bernac, Ă qui il demande d'interprĂ©ter les Chansons gaillardes composĂ©es la mĂȘme annĂ©e[13]. Pierre Bernac deviendra son interprĂšte-fĂ©tiche (Franck Ferraty parle de « partenaire affectif privilĂ©giĂ© »[14], bien que selon Wilfrid Mellers « malgrĂ© les inclinations homosexuelles de Francis, lui et Bernac ne furent pas amants »[15]) et pour lequel il composera 90 de ses 145 mĂ©lodies [16]. Il lâaccompagne au piano Ă partir de 1935 (et jusqu'en 1959) dans des rĂ©citals de musique française Ă travers le monde entier.
En 1927, il achĂšte le Grand Coteau, une maison Ă Noizay, en Touraine, oĂč il se rĂ©fugie dĂšs lors pour composer. Le Grand Coteau est aujourd'hui ouvert Ă la visite chaque Ă©tĂ©. En 1928, il Ă©crit pour la cĂ©lĂšbre claveciniste Wanda Landowska le Concert champĂȘtre pour clavecin et orchestre. LâĆuvre est dĂ©diĂ©e Ă son amant, le peintre Richard Chanlaire. Il crĂ©e son Concerto pour deux pianos en 1932 avec Jacques FĂ©vrier, fidĂšle interprĂšte de ses Ćuvres.
Moine ou voyou
La mort de plusieurs amis et celle du compositeur et critique Pierre-Octave Ferroud, puis un pĂšlerinage Ă Rocamadour en 1935, le ramĂšnent vers la foi catholique dont il sâĂ©tait dĂ©tournĂ© depuis la mort de son pĂšre, en 1917. MĂȘme s'il continue Ă composer des mĂ©lodies lĂ©gĂšres, comme les Quatre chansons pour enfants (1934) sur des textes de Jean Nohain, certaines de ses Ćuvres se font plus sombres et austĂšres. En 1936, il compose les Litanies Ă la Vierge noire de Rocamadour, pour chĆur de femmes et orgue (quâil orchestrera ultĂ©rieurement), suivies de la Messe en sol majeur pour chĆur mixte a cappella[17] (1937) et des Quatre motets pour un temps de pĂ©nitence (1938-39).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Poulenc Ă©crit texte et musique des Animaux modĂšles, ballet plein dâhumour crĂ©Ă© Ă l'OpĂ©ra de Paris en 1942 sur une chorĂ©graphie de Serge Lifar, avec les costumes de son ami, le peintre et dĂ©corateur de thĂ©Ăątre Maurice Brianchon. LâĆuvre peut ĂȘtre vue comme un acte de rĂ©sistance en ce quâelle fait entendre un passage de Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine â que les officiers allemands ne reconnurent pas Ă l'Ă©poque. La mĂȘme annĂ©e, il compose la musique du film La Duchesse de Langeais de Jacques de Baroncelli.
En revanche sa cantate Figure humaine (1943) sur des textes de Paul Ăluard doit attendre 1945 pour ĂȘtre crĂ©Ă©e (Ă Londres), sans doute en raison du poĂšme qui la conclut : LibertĂ©[18]. Poulenc la dĂ©die Ă son compagnon dâalors, Raymond Destouches (un chauffeur rencontrĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1930). Toujours en 1945, il crĂ©e un conte musical, Histoire de Babar, le petit Ă©lĂ©phant d'aprĂšs le personnage crĂ©Ă© par Jean de Brunhoff. GrĂące Ă Max de Rieux[19], il se lie d'amitiĂ© avec la jeune soprano Denise Duval, Ă laquelle il confie le rĂŽle principal de son opĂ©ra bouffe Les Mamelles de TirĂ©sias (dâaprĂšs la comĂ©die Ă©ponyme de Guillaume Apollinaire), qui est crĂ©Ă© Ă l'OpĂ©ra-Comique en 1947[20]. Poulenc continue Ă alterner mĂ©lodies, chĆurs profanes (Huit chansons françaises, 1945) ou religieux (Stabat Mater, 1950), piĂšces orchestrales (Sinfonietta, 1947), de chambre ou pour le piano.
Le 7 novembre 1948, il donne son premier rĂ©cital avec Pierre Bernac aux Ătats-Unis. Il y rencontre notamment la soprano Leontyne Price, qui le met au programme de ses rĂ©citals, et le compositeur Samuel Barber, dont les MĂ©lodies passagĂšres seront crĂ©Ă©es Ă Paris par Bernac et Poulenc en fĂ©vrier 1952.
En 1953, le directeur des Ă©ditions Ricordi commande Ă Poulenc un ballet sur sainte Marguerite de Cortone pour la Scala de Milan. Poulenc dĂ©cline l'offre mais s'intĂ©resse au livret en italien que Flavio Testi a tirĂ© d'une piĂšce reprĂ©sentĂ©e Ă Paris l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente au thĂ©Ăątre des Arts par Jacques HĂ©bertot, Dialogues des carmĂ©lites, d'aprĂšs un texte inĂ©dit de Georges Bernanos. MalgrĂ© des problĂšmes de droits et de santĂ©, Poulenc se lance Ă corps perdu dans un sujet qui ne tarde pas Ă l'obsĂ©der, les angoisses de Blanche de la Force face Ă la mort faisant Ă©cho aux siennes, confrontĂ© Ă la longue agonie de son compagnon de l'Ă©poque, Lucien Roubert, un voyageur de commerce[21]. Il adapte lui-mĂȘme le texte de Bernanos pour une version française et achĂšve sa partition en aoĂ»t 1955, au moment mĂȘme de la mort de Lucien. Dialogues des carmĂ©lites est crĂ©Ă© en italien Ă Milan le 26 janvier 1957 avec Leyla Gencer (Mme Lidoine) et Virginia Zeani (Blanche), puis, dans la version française originale, Ă l'OpĂ©ra de Paris le 21 juin suivant sous la direction de Pierre Dervaux, avec RĂ©gine Crespin et Denise Duval dans les mĂȘmes rĂŽles. La premiĂšre aux Ătats-Unis a lieu en septembre de la mĂȘme annĂ©e au San Francisco Opera avec Leontyne Price, qui fait sa premiĂšre apparition sur une grande scĂšne dâopĂ©ra dans le rĂŽle de Mme Lidoine.
Il est suivi en 1958 par La Voix humaine, tragĂ©die lyrique dâaprĂšs Cocteau, dĂ©diĂ©e Ă son dernier amour, Louis Gautier, un travailleur manuel rencontrĂ© en 1957[22]. En 1960-61, il est aux Ătats-Unis pour les crĂ©ations des Mamelles de TirĂ©sias et de La Voix humaine. Son Gloria pour soprano solo, chĆur mixte et orchestre est crĂ©Ă© simultanĂ©ment Ă Boston par Charles Munch et Ă Paris par Georges PrĂȘtre (janvier-fĂ©vrier 1961). La mĂȘme annĂ©e, il publie un livre sur Emmanuel Chabrier.
Il meurt le d'une crise cardiaque à son domicile du 5, rue de Médicis, face au jardin du Luxembourg. Il est enterré à Paris, au cimetiÚre du PÚre-Lachaise (division 5) avec sa niÚce, Brigitte Manceaux (05/12/1914 - 21/04/1963), fille de Jeanne Poulenc, qui fut sa secrétaire et confidente.
Ses deux derniÚres compositions sont créées de façon posthume en avril et juin 1963 : la Sonate pour hautbois et piano par Pierre Pierlot et Jacques Février, et la Sonate pour clarinette et piano par Benny Goodman et Leonard Bernstein.
Le critique Claude Rostand, pour souligner la coexistence chez Poulenc dâune grande gravitĂ© due Ă sa foi catholique avec lâinsouciance et la fantaisie, a forgĂ© la formule cĂ©lĂšbre « moine ou voyou ». Ainsi, Ă propos de son Gloria, qui provoqua quelques remous Ă sa crĂ©ation, le compositeur lui-mĂȘme dĂ©clara : « Jâai pensĂ©, simplement, en lâĂ©crivant Ă ces fresques de Benozzo Gozzoli oĂč les anges tirent la langue, et aussi Ă ces graves bĂ©nĂ©dictins que jâai vus un jour jouer au football. »
Ă Paris, le square Francis-Poulenc (6e arrondissement) et la place Francis-Poulenc (19e arrondissement) lui rendent hommage. Ă Nogent-sur-Marne, l'hĂŽtel des Coignard abrite le Conservatoire de musique et dâart dramatique Francis Poulenc.
Ćuvres
Ćuvres principales
- Rapsodie nĂšgre (1917)
- Le Bestiaire ou CortÚge d'Orphée (1918), cycle de mélodies d'aprÚs Guillaume Apollinaire
- Les Biches (1924), ballet
- Chansons gaillardes (1926), cycle de mélodies
- Concert champĂȘtre pour clavecin et orchestre (1928)
- Concerto pour deux pianos (1932)
- Litanies Ă la Vierge noire de Rocamadour, pour chĆur de femmes et orgue (1936)
- Messe en sol majeur pour chĆur mixte a cappella (1937)
- Sextuor (1931-32 ; révisé en 1939)
- Quatre motets pour un temps de pénitence (1938-39)
- Concerto pour orgue, cordes et timbales (1939)
- Les Animaux modĂšles (1942), ballet
- Figure humaine (1943), cantate sur des textes de Paul Ăluard, crĂ©Ă©e en 1945 Ă Londres
- L'Histoire de Babar, le petit éléphant (1945), conte musical pour récitant et piano
- Les Mamelles de TirĂ©sias (1947), opĂ©ra-bouffe dâaprĂšs la comĂ©die-Ă©ponyme de Guillaume Apollinaire
- Sinfonietta (1947), pour orchestre
- Stabat Mater (1950)
- Dialogues des carmélites (1955), opéra d'aprÚs Georges Bernanos, créé à Milan le 26 janvier 1957
- Sonate pour flûte et piano à la mémoire d'Elizabeth Sprague Coolidge (1956-1957), crée en collaboration avec le flûtiste Jean-Pierre Rampal
- La Voix humaine (1958), tragĂ©die lyrique dâaprĂšs Jean Cocteau
- Gloria (1960), pour soprano solo, chĆur mixte et orchestre, crĂ©Ă© simultanĂ©ment Ă Boston par Charles Munch et Ă Paris par Georges PrĂȘtre (janvier-fĂ©vrier 1961)
- Sonate pour hautbois et piano (1963, création posthume)
- Sonate pour clarinette et piano (1963, création posthume par Benny Goodman et Leonard Bernstein)
Chansons et mélodies
Poulenc a composé prÚs de deux cents mélodies ou chansons, la plupart accompagnées au piano, les autres par un orchestre de chambre ou un grand orchestre.
Les premiĂšres Ćuvres sont souvent des chansons lĂ©gĂšres telles TorĂ©ador (1918), « chanson hispano-italienne » ou le cycle Cocardes (1919) sur des textes de Jean Cocteau (Poulenc Ă©tait fascinĂ© par le cirque, le music-hall et par des chanteurs comme Maurice Chevalier[23]), mais Ă partir de sa rencontre avec Pierre Bernac, les mĂ©lodies se font plus lyriques, mettant en musique le plus souvent des poĂšmes de son cercle dâamis : Apollinaire, Louise de Vilmorin, Max Jacob et surtout Paul Ăluard. Par la suite, il alterne les deux genres, revenant Ă la fantaisie avec, par exemple, en 1942 Chansons villageoises, et en 1960 La Courte Paille.
Parmi ses adaptations de textes dâApollinaire, Bleuet (1939) et Montparnasse (1945), mĂ©lodie qui demanda Ă Poulenc trois ans de travail pour trois courtes pages[24] prĂ©sentent le Poulenc de la maturitĂ©. Tout Ă fait Ă lâopposĂ©, une Ćuvre comme Les Chemins de lâamour composĂ©e pour la « diva de lâopĂ©rette », Yvonne Printemps, pour la piĂšce d'Anouilh LĂ©ocadia (1940), correspond Ă sa veine populaire, tout comme Voyage Ă Paris du cycle BanalitĂ©s (1940).
C (1943), sur le poĂšme de guerre de Louis Aragon Les Ponts-de-CĂ©, est une de ses mĂ©lodies les plus souvent reprises. LibertĂ©, sur le poĂšme LibertĂ© dâĂluard, clĂŽt la cantate Figure humaine, crĂ©Ă©e sur la BBC en 1945 et dont la premiĂšre française nâeut lieu quâen 1947.
Cocteau notait Ă propos des chansons et mĂ©lodies : « La particularitĂ© de Poulenc, c'est de mettre le texte en Ă©vidence. Le poĂšme LibertĂ© d'Ăluard y gagne. On se demande si le texte ainsi chantĂ© n'est pas la seule forme possible de dĂ©clamation d'un poĂšme[25]. »
Ăcrits
- Francis Poulenc, Mes mélodies et leurs poÚtes, Conférence du 20 mars 1947, revue Conferencia no 36, décembre 1947 ;
- Francis Poulenc, Emmanuel Chabrier, Paris, 1961 ;
- Francis Poulenc, Moi et mes amis, confidences recueillies par Stéphane Audel, La Palatine, Paris, 1963 ;
- Francis Poulenc, Journal de mes mĂ©lodies, prĂ©face dâHenri Sauguet, texte Ă©tabli par la SociĂ©tĂ© des amis de Francis Poulenc, Ă©ditions Grasset, 1964 ; rĂ©Ă©ditĂ© en 1993, prĂ©face de Denise Duval, texte intĂ©gral Ă©tabli et annotĂ© par Renaud Machart, Ă©ditions CicĂ©ro et Salabert, Paris, 1993 (ISBN 978-2908369106) ;
- Francis Poulenc, Correspondance 1910-1963 : réunie, présentée et annotée par Myriam ChimÚnes, Paris, Fayard, , 1128 p. (ISBN 2-213-03020-0, OCLC 32176158, BNF 36682100)
- Francis Poulenc, à bùtons rompus, écrits radiophoniques édités par Lucie Kayas précédés de Journal de vacances et suivis de Feuilles Américaines, éditions Actes Sud, Arles, 1999 ;
- Francis Poulenc, Dialogues des carmélites, livret français, collection Opéra de Marseille, éditions Actes Sud, Arles, rééd. 2006.
- Francis Poulenc, J'écris ce qui me chante, textes et entretiens, réunis, présentés et annotés par Nicolas Southon, Fayard, Paris, 2011, 920 p.
- Entretiens radiophoniques
- Entretiens avec Claude Rostand, Paris, René Julliard, , 223 p. (OCLC 12151898)
- Francis Poulenc ou l'InvitĂ© de Touraine, entretiens avec Claude Rostand rĂ©alisĂ©s en 1953-1954 â INA/Radio France, 1995 (2 CD)
Discographie sélective
Poulenc a laissĂ© plusieurs enregistrements comme pianiste soliste ou accompagnateur. On dispose aussi dâenregistrements, parfois supervisĂ©s par lui, interprĂ©tĂ©s par des artistes quâil privilĂ©giait de son vivant, comme le baryton Pierre Bernac, la soprano Denise Duval, le pianiste Gabriel Tacchino ou le chef dâorchestre Georges PrĂȘtre.
- Intégrale
- Ćuvres pour piano, Musique de chambre, Concertos, Musique symphonique, Musique religieuse, Ćuvres lyriques, MĂ©lodies, Chansons, avec Elly Ameling, Gabriel Bacquier, Liliane Berton, AndrĂ© Cluytens, RĂ©gine Crespin, Michel Debost, Pierre Dervaux, Maurice DuruflĂ©, Denise Duval, Jacques FĂ©vrier, Jean-Paul FouchĂ©court, Nicolai Gedda, Rita Gorr, Mady MesplĂ©, Jessye Norman, Emmanuel Pahud, Michel Plasson, Michel Portal, Francis Poulenc, Georges PrĂȘtre, Yvonne Printemps, Michel SĂ©nĂ©chal, GĂ©rard Souzay, Gabriel Tacchino, Peter Ustinov, JosĂ© van Dam, Frank Peter Zimmermann, etc. - EMI Classics, 2012 (20 CD)
- MĂ©lodies, Ćuvres vocales
- IntĂ©grale des mĂ©lodies et chansons, avec Gabriel Bacquier, Jean-Christophe Benoit, Pierre Bernac, Liliane Berton, Nicolai Gedda, Mady MesplĂ©, Jessye Norman, Michel SĂ©nĂ©chal, GĂ©rard Souzay, JosĂ© van Dam, etc. â EMI Classics, 1998 ; rĂ©Ă©d. 5CD
- Le Bal masquĂ©, Le Bestiaire, Le Gendarme incompris, etc., François Le Roux, Dominique Visse, Lambert Wilson, Orchestre national de France, Charles Dutoit â Decca, 1996
- Opéras
- Dialogues des carmĂ©lites avec RĂ©gine Crespin (Mme Lidoine), Denise Duval (Blanche), Rita Gorr (MĂšre Marie), Liliane Berton (SĆur Constance), chĆur et orchestre de l'OpĂ©ra de Paris, Pierre Dervaux (dir.) â EMI Classics, 1958 (distribution de la crĂ©ation)
- Dialogues des carmĂ©lites, Rita Gorr (Mme de Croissy), Catherine Dubosc (Blanche), Martine Dupuy (MĂšre Marie), Brigitte Fournier (sĆur Constance), JosĂ© van Dam (marquis de la Force), chĆur et orchestre de l'OpĂ©ra de Lyon, Kent Nagano (dir.) â Virgin Classics, 1992
- Les Mamelles de TirĂ©sias avec Denise Duval, Jean Giraudeau, Ămile Rousseau, Robert Jeantet, chĆur et orchestre de l'OpĂ©ra-Comique, AndrĂ© Cluytens (dir.) â EMI, 1953 (distribution de la crĂ©ation)
- La Voix humaine, avec Denise Duval, orchestre de l'OpĂ©ra-Comique, Georges PrĂȘtre (dir.) â EMI, 1959 (distribution de la crĂ©ation)
- La Voix humaine avec Jane Rhodes, Orchestre national de France, Jean-Pierre Marty (dir.) â 1976 ; rĂ©Ă©d. INA, 1994
- La Voix humaine / La Dame de Monte-Carlo, avec Felicity Lott, Orchestre de la Suisse romande, Armin Jordan (dir.) â Harmonia Mundi, 2001
- Musique sacrée
- Figure humaine, Quatre motets pour le temps de NoĂ«l, Salve Regina, Quatre petites priĂšres de saint François d'Assise, Ensemble vocal de Provence, HĂ©lĂšne Guy (dir.) â Pierre VĂ©rany, 1981
- Gloria et Stabat Mater, Kathleen Battle, Tanglewood Festival Chorus, Boston Symphony Orchestra, Seiji Ozawa â DG, 1989
- Musique instrumentale
- Les Biches (ballet), Orchestre de la SociĂ©tĂ© des concerts du Conservatoire, Georges PrĂȘtre (dir.) â EMI, 1962
- Concerto pour orgue, avec Marie-Claire Alain (orgue), orchestre national de l'ORTF, Jean Martinon (dir.) - Erato, 1969
- Sinfonietta, Concert champĂȘtre, Suite française, etc., Pascal RogĂ© (clavecin), Orchestre national de France, Charles Dutoit â Decca, 1996
Hommages
Sont notamment nommés en son honneur :
- la place Francis-Poulenc et le square Francis-Poulenc, Ă Paris[26] ;
- le conservatoire à rayonnement régional de Tours ;
- (22341) Francispoulenc, un astéroïde de la ceinture principale[27].
Bibliographie
- Denise Bourdet, « Francis Poulenc » dans Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957
- Jean Roy, Francis Poulenc, Seghers, Paris, 1964
- Pierre Bernac, Francis Poulenc et ses mélodies, Buchet-Chastel, Paris, 1978
- Henri Hell, Francis Poulenc, Fayard, Paris, 1978
- Francine Bloch, Phonographie de Francis Poulenc, BibliothĂšque nationale, Paris, 1984
- Jean Roy, Le Groupe des Six, Paris, Seuil, coll. « SolfÚges », , 222 p. (ISBN 2-02-013701-1, OCLC 31129929, BNF 35692811)
- Renaud Machart, Poulenc, Paris, Seuil, coll. « SolfÚges », , 252 p. (ISBN 2-02-013695-3, OCLC 35198472, BNF 35770338)
- (en) Wilfrid Mellers, Francis Poulenc, Oxford University Press, 1995
- (en) Carl B. Schmidt, The Music of Francis Poulenc (1899-1963) : A Catalogue, Clarendon Press, 1995 (catalogue de lâĆuvre)
- (en) Benjamin Ivry, Francis Poulenc, Phaidon Press Limited, Londres, 1996
- (en) Sidney Buckland et Myriam ChimĂšnes (dir.), Poulenc: Music, Art and Literature, Ashgate, 1999
- (en) Carl B. Schmidt, Entrancing Muse: A Documented Biography of Francis Poulenc, Pendragon Press, London, 2001
- (en) Richard Burton, Francis Poulenc, Absolute Press, 2002
- Catherine Miller, Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire, Paul Claudel et le groupe des Six, Mardaga, 2003
- Alban Ramaut, Francis Poulenc et la Voix, Symétrie, Lyon, 2005
- Franck Ferraty, La Musique pour piano de Francis Poulenc ou le Temps de l'ambivalence, Paris, L'Harmattan, coll. « Collection Univers musical », , 313 p. (ISBN 978-2-296-09486-4 et 2-296-09486-4, OCLC 406146457, BNF 42004944, lire en ligne)
- Franck Ferraty, Francis Poulenc à son piano : un clavier bien fantasmé, L'Harmattan, Paris, 2011
- Simon Basinger, Les Cahiers de Francis Poulenc (3 vol.), Ă©d. Michel de Maule, Paris, 2009-2012
- Hervé Lacombe, Francis Poulenc, Fayard, 2013, 1104 p., grand prix des Muses-Fondation Singer-Polignac 2014 et prix Pelléas 2014
Notes et références
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, (fin de la page 103), 1994
- Machart 1995, p. 10
- Machart 1995, p. 12
- Machart 1995, p. 19
- Machart 1995, p. 25
- Poulenc/ChimĂšnes 1994, p. ?
- « Il a Ă©tĂ© admirable pour moi. Songez que c'est Stravinsky qui m'a fait Ă©diter Ă Londres chez Chester, mon premier Ă©diteur, l'Ă©diteur des Mouvements perpĂ©tuels, de la Sonate pour deux clarinettes, de ma Sonate pour quatre mains ; toutes ces petites Ćuvres de dĂ©but, assez balbutiantes, ont Ă©tĂ© publiĂ©es grĂące Ă la gentillesse de Stravinsky, qui a Ă©tĂ© vraiment pour moi un pĂšre. » Francis Poulenc, Moi et mes amis. Confidences recueillies par StĂ©phane Audel, La Palatine, Paris, 1963.
- Machart 1995, p. 13
- Antoine Perraud, « Poulenc, musicien de la Résistance », sur Club de Mediapart, (consulté le )
- Machart 1995, p. 14
- (en) Carl B. Schmidt, The Music of Francis Poulenc (1899-1963) : A Catalogue, Clarendon Press, , p. 41
- Machart 1995, p. 40
- Machart 1995, p. 92
- Ferraty 2009, p. 261, note, lire en ligne.
- (en) Wilfrid Mellers, Francis Poulenc, op. cit., p. 61 : « Despite Francis's homosexual proclivities, he and Bernac were not lovers. »
- Correspondance 1910-1963, p. 1012.
- Messe dont on notera qu'elle ne comporte pas de Credo.
- Barbedette, LeĂŻla (sous la supervision de Marie-HĂ©lĂšne Benoit-Otis), « 1943. « Figure humaine » : renaĂźtre de l'Occupation », dans Nouvelle histoire de la musique en France (1870-1950), sous la direction de l'Ă©quipe « Musique en France aux XIXe et XXe siĂšcles : disoucrs et idĂ©ologies »,â (lire en ligne)
- Renaud Machart, Poulenc, Seuil, Paris, 1995, p. 146.
- D. Duval sera Ă©galement la crĂ©atrice de ses principaux rĂŽles fĂ©minins â Blanche dans Dialogues des carmĂ©lites, la Femme dans La Voix humaine, La Dame de Monte-Carlo â, ainsi que du cycle de mĂ©lodies La Courte Paille (1960).
- James Harding, livret de Dialogues des Carmélites, Pierre Dervaux (dir.), EMI, rééd. en CD de 1999.
- Machart 1995, p. 200
- « En tout cas, ce que nous prĂ©fĂ©rions Ă tout c'Ă©tait Chevalier, le Chevalier du Petit Casino et du Carillon. » Dans : Poulenc/Rostand 1954, p. 135â136.
- Machart 1995, p. 151 : « J'ai trouvé la musique du vers « Un poÚte lyrique d'Allemagne » à Noizay en 1941. Toute la fin (depuis « vous connaissez de son pavé ») à Noizay en 1943. Les deux premiers vers, en 1944 à Paris. Restaient quelques vers dont la terrible incidente : « Donnez-moi pour toujours une chambre à la semaine. » Je l'ai cueillie au vol à Noizay en 1943. J'ai laissé macérer ces fragments et tout mis au point, en trois jours, à Paris, en février 1945. »
- Jean Cocteau, Journal (1942-1945), novembre 1944, coll. Blanche, Gallimard, Paris.
- Jean-Marie Cassagne, Paris : dictionnaire du nom des rues, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-764-4), p. 211.
- « (22341) Francispoulenc », sur www.minorplanetcenter.net (consulté le )
Liens externes
- « Francis Poulenc, musicien français (1899-1963) », site officiel de l'Association des amis de Francis Poulenc)
- « Portail de la musique contemporaine »(Archive.org âą Wikiwix âą Archive.is âą Google âą Que faire ?) Extraits dâarchives sonores dâĆuvres de Francis Poulenc, sur le Portail de la musique contemporaine.
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