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Michel Sénéchal

Michel Sénéchal est un chanteur classique (ténor) et pédagogue français né dans le 14e arrondissement de Paris[1] le et mort le à Eaubonne.

Michel Sénéchal
Description de cette image, également commentée ci-après
Michel Sénéchal dans le rôle-titre de Platée
au Théâtre Carré d'Amsterdam (1968).
Naissance
Paris 14e
Décès (à 91 ans)
Eaubonne
Activité principale Chanteur lyrique
(ténor)
Activités annexes Professeur de chant
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Gabriel Paulet
Enseignement École de chant de l'Opéra

Biographie

Michel Sénéchal naît le à Paris[2] - [3]. Il chante dans les chœurs de l'école et de l'église de Taverny où il réside jusqu'à la fin de sa vie[4]. La voix d'alto de son enfance mue en une voix « claire et bien timbrée » de ténor. Il entre dans la classe de Gabriel Paulet au Conservatoire de Paris où il obtient, en 1950, un premier prix de chant avec la cavatine « Salut ! Demeure chaste et pure » de l'acte III du Faust de Charles Gounod[5].

Il fait ses débuts sur scène en 1950 à La Monnaie de Bruxelles où il réside pendant trois ans. Après un 1er prix au Concours de Genève en 1952, il est engagé par Gabriel Dussurget au Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence, où il interprète les grands rôles mozartiens (L'Enlèvement au sérail, La Flûte enchantée, Così fan tutte, Les Noces de Figaro) et rossiniens (Le Barbier de Séville, Le Comte Ory) mais aussi de l'opéra français (Mireille de Charles Gounod), vingt-trois ans durant. Grâce à ses talents de comédien et son agilité vocale, il se voit confier le rôle-titre de Platée de Jean-Philippe Rameau lors de la recréation en 1956 sous la direction de Hans Rosbaud, rôle qu'il reprendra tout au long de sa carrière[5].

Il se produit par la suite très régulièrement à l'Opéra de Paris, à l'Opéra-Comique, au théâtre du Châtelet et au festival de Salzbourg où il chante sous la direction d'Herbert von Karajan. Il fait ses débuts au Metropolitan Opera en 1982 dans les quatre rôles des valets des Contes d'Hoffmann d'Offenbach. Il contribue à la création française de la plupart des opéras de Benjamin Britten. Il crée le rôle de Fabien dans Montségur de Marcel Landowski en 1985, celui du pape Léon X dans Docteur Faustus de Konrad Boehmer et celui de frère Élie dans le Saint François d'Assise d'Olivier Messiaen en 1983. Il enregistre plusieurs opéras-bouffes de Jacques Offenbach sous la direction de Michel Plasson ainsi que de nombreuses mélodies françaises de Francis Poulenc[5]. En 2000, il est le roi Ménélas dans La Belle Hélène de Jacques Offenbach avec pour partenaire Felicity Lott au Théâtre du Chatelet.

Au-delà de sa carrière de chanteur, il enseigne et dirige l'école de chant de l'Opéra jusqu'en 1994. Il fonde et préside avec le chef d'orchestre Georges Prêtre l'association « L'Art du chant français », qui défend et promeut le patrimoine lyrique et la tradition du chant français[6].

Il meurt le à l'hôpital d'Eaubonne[3]. Il est enterré au cimetière de Baillet-en-France.

Discographie sélective

  • Marc-Antoine Charpentier : Le Reniement de Saint Pierre H 424, Michel Sénéchal, Jean Giraudeau, Françoise Petit, clavecin, Henriette Roget, orgue, Chorale des Jeunesses musicales de France, dir. Louis Martini. LP Pathé 1958
  • Marc-Antoine Charpentier : Lamentaions pour les obsèques de la Reine Marie-Thérèse, In obitum augustissimae nec non piissimae Gallorum regina lamentum H 409 (1re partie), Andrée Esposito, Jeanine Collard, Solange Michel, Jacques Prusvot, Louis Noguera, Henriette Roget, orgue, Chorale et orchestre des Jeunesses musicales de France, dir. Louis Martini. LP Pathé 1958.

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Le ténor Michel Sénéchal s'éteint à l'âge de 91 ans », sur France Musique, (consulté le )
  3. « Décès de Michel Sénéchal », sur Forum Opéra, (consulté le )
  4. « Taverny pleure le ténor Michel Sénéchal », sur Le Parisien,
  5. Alain Pâris (dir.), « Sénéchal, Michel », dans Dictionnaire des interprètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1291 p. (ISBN 2-221-10214-2, BNF 39258649)
  6. Classique News, « Sauver l'opéra français », sur YouTube,

Liens externes

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