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BĂąle

BĂąle (prononcĂ© : /bɑl/ ; en allemand : Basel ; en italien et en romanche : Basilea romanche : ) est la troisiĂšme ville la plus peuplĂ©e de Suisse aprĂšs Zurich et GenĂšve, et le chef-lieu du canton de BĂąle-Ville. La commune de BĂąle compte 173 863 habitants en 2020[2].

BĂąle
(de) Basel
BĂąle
La cathédrale Notre-Dame de Bùle.
Blason de BĂąle
Armoiries
BĂąle
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de BĂąle-Ville BĂąle-Ville
NPA 4000–4059
No OFS 2701
DĂ©mographie
Gentilé Bùlois
Population permanente 173 863 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
DensitĂ© 7 272 hab./km2
Population
agglomération
555 526 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
Langue Allemand[1]
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 34â€Č 01″ nord, 7° 34â€Č 59″ est
Altitude 268 m
Min. 244 m
Max. 363 m
Superficie 23,91 km2
Localisation
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BĂąle
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BĂąle
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BĂąle
Liens
Site web www.bs.ch
Sources
Référence population suisse[2]
Référence superficie suisse[3]

    Bùle est communément considérée comme la capitale culturelle de la Suisse[4]. La ville est ainsi célÚbre pour ses nombreux musées, dont le Kunstmuseum de Bùle, le plus grand musée d'art en Suisse et historiquement la premiÚre collection d'art accessible au public au monde (1661), la Fondation Beyeler, le musée Tinguely et le musée d'art contemporain de Bùle (en lien avec le Neubau[5] depuis 2016) Elle est également connue pour la foire Art Basel, une des plus importantes manifestations annuelles d'art contemporain au monde, qui se tient vers la mi-juin. Avec quarante musées répartis dans tout le canton, la ville est, proportionnellement à sa population, l'un des plus grands centres culturels d'Europe.

    En 1460, la premiĂšre universitĂ© suisse a Ă©tĂ© fondĂ©e Ă  BĂąle. Elle a ainsi historiquement constituĂ© un lieu d'enseignement de rĂ©fĂ©rence en Europe en matiĂšre de thĂ©ologie, de philosophie, de droit, de mĂ©decine et de pharmacologie. L'universitĂ© de BĂąle a Ă©tĂ© frĂ©quentĂ©e, au fil des siĂšcles, par Érasme de Rotterdam, Paracelse, Daniel Bernoulli, Friedrich Nietzsche, Karl Jaspers, le laurĂ©at du prix Nobel Tadeusz Reichstein ou la philosophe Jeanne Hersch[6].

    La ville de Bùle est également célÚbre pour ses industries chimique et pharmaceutique de pointe. Elle abrite les siÚges sociaux de Roche et Novartis respectivement deuxiÚme et cinquiÚme entreprises pharmaceutiques mondiales[7]. Elle représente ainsi le premier centre mondial pour les activités de recherche en micro-chimie et en recherche pharmaceutique. La ville est également réputée pour son carnaval qui fait partie du Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

    BĂąle est Ă©galement l'une des villes historiques du judaĂŻsme politique. À BĂąle s'est ouvert le premier congrĂšs mondial sioniste de l'histoire, sous la direction de l'intellectuel et homme politique juif viennois Theodor Herzl. Ce congrĂšs constitue le point de dĂ©part de la fondation de l'État moderne d'IsraĂ«l. Dans l'ensemble, le congrĂšs s’est dĂ©roulĂ© Ă  dix reprises dans la ville rhĂ©nane jusqu’à la fondation d’IsraĂ«l en 1948, soit plus que dans toute autre ville du monde[8].

    Le cabinet Mercer la classe rĂ©guliĂšrement parmi les dix premiĂšres de 221 villes dans le monde pour sa qualitĂ© de vie, avec GenĂšve et Zurich[9].

    GĂ©ographie

    Situation

    La ville de BĂąle se situe au nord de la Suisse et elle est communĂ©ment considĂ©rĂ©e comme la capitale de la Suisse du Nord-Ouest. Elle se trouve Ă  la frontiĂšre avec la France (communes de Saint-Louis et Huningue dans le Haut-Rhin) et avec l'Allemagne (Weil am Rhein dans le district de Lörrach/Bade-Wurtemberg). La ville s'Ă©tend sur les deux rives du Rhin qui y forme un coude car il quitte Ă  cet endroit le Moyen Pays pour le fossĂ© rhĂ©nan, une plaine qui s'Ă©tend vers le nord entre les massifs des Vosges et de la ForĂȘt-Noire.

    La commune de BĂąle s'Ă©tend sur 23,91 km2[3]. Lors du relevĂ© de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures reprĂ©sentaient 86,7 % de sa superficie, les surfaces agricoles 3,8 %, les surfaces boisĂ©es 3,7 % et les surfaces improductives 6,0 %[10].

    BĂąle est Ă  70 kilomĂštres au nord de Berne, Ă  75 kilomĂštres au nord-ouest de Zurich, Ă  254 kilomĂštres au nord-est de GenĂšve, Ă  269 kilomĂštres au nord de Lugano, Ă  115 kilomĂštres au sud de Strasbourg, Ă  512 kilomĂštres au sud-est de Paris, Ă  69 kilomĂštres au sud de Fribourg-en-Brisgau et Ă  327 kilomĂštres au sud-ouest de Francfort-sur-le-Main. Elle est partiellement sĂ©parĂ©e du reste de la Suisse par le massif du Jura, qui est longtemps restĂ© une barriĂšre naturelle. Cette situation gĂ©ographique, en partie sĂ©parĂ©e de la Suisse, mais dans un espace d'Ă©changes commerciaux et culturels proche depuis plus de 500 ans, a donnĂ© Ă  la ville un caractĂšre particulier. Ce caractĂšre est amplifiĂ© par sa fonction de porte d'entrĂ©e vers la Suisse ainsi que par sa dimension internationale[11].

    L'agglomĂ©ration bĂąloise s'Ă©tend sur plusieurs cantons (BĂąle-Ville, BĂąle-Campagne, Argovie et Soleure), mais elle est Ă©galement « tri-nationale » puisqu'elle englobe les villes de Saint-Louis et Huningue, en Alsace française, et de Weil am Rhein et Lörrach dans le Bade-Wurtemberg allemand. L'aire urbaine de BĂąle est Ă  ce titre appelĂ©e Eurodistrict de BĂąle. L'Eurodistrict de BĂąle compte 924 700 habitants[12] ; sa zone urbaine Ă©largie comprend 784 000 habitants[13].

    Hydrographie

    Le Rhin avec la vieille ville Ă  droite.

    Le Rhin, qui prend sa source dans les Alpes sur les flancs du massif du Saint-Gothard, traverse la ville de BĂąle et poursuit son cours pour se jeter dans la mer du Nord. Eaux internationales, le Rhin est navigable de son embouchure jusqu'Ă  BĂąle, ce qui en fait pour la Suisse l'unique voie d'accĂšs Ă  la mer. Le centre historique de la ville se situe sur la rive gauche du fleuve. Le Rhin est rejoint par la Birse et le Saint Albanteich (de) au sud de la ville.

    BĂąle se trouve sur la limite entre deux parties distinctes de la vallĂ©e du Rhin. En effet, la ville est situĂ©e Ă  l'endroit oĂč le fleuve quitte un environnement montagneux pour la plaine du fossĂ© rhĂ©nan, qui s'Ă©tale vers le nord jusqu'Ă  Francfort-sur-le-Main. En amont de BĂąle, le Rhin est surtout alimentĂ© par l'Aar et il est fortement soumis au cycle de la fonte des neiges. Son niveau est donc Ă  son maximum au dĂ©but de l'Ă©tĂ©, et Ă  son minimum en hiver. Des sĂ©cheresses hivernales ont souvent Ă©tĂ© observĂ©es Ă  BĂąle, avec des niveaux d'eau extrĂȘmement bas, laissant apparaĂźtre le lit du fleuve par endroits. NĂ©anmoins, ces sĂ©cheresses sont devenues rares au XXe siĂšcle, avec l'augmentation des tempĂ©ratures et des prĂ©cipitations hivernales[14]. À l'inverse, le fleuve peut connaĂźtre de fortes crues, avec des dĂ©bits atteignant 5 000 et 6 000 m3/s. Elles sont cependant peu communes et aucun Ă©vĂ©nement sĂ©vĂšre n'a eu lieu entre 1877 et 1998, par exemple[15].

    À BĂąle se trouve le dernier port du Rhin accessible aux pĂ©niches hollandaises. Quelques dizaines de kilomĂštres en amont, Ă  Schaffhouse, les chutes du Rhin sont en effet un obstacle majeur Ă  la navigation fluviale.

    GĂ©ologie

    La ville est situĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© sud du fossĂ© rhĂ©nan qui sĂ©pare les Vosges de la ForĂȘt-Noire. À cet endroit, les massifs montagneux environnants (le Jura cĂŽtĂ© ouest, et la ForĂȘt-Noire cĂŽtĂ© est) s'affaissent donc peu Ă  peu et forment un ensemble de collines. BĂąle est donc une ville au relief prononcĂ©. La cathĂ©drale se trouve par exemple Ă  277 mĂštres d'altitude, tandis qu'en contrebas, le niveau du Rhin atteint en moyenne 248 mĂštres[16]. Le DreilĂ€ndereck, oĂč le fleuve quitte le territoire suisse, est l'endroit le plus bas de BĂąle, avec 244 mĂštres d'altitude[17] - [18].

    Le sous-sol de BĂąle est composĂ© de strates du MĂ©sozoĂŻque recouvertes par des sĂ©diments tertiaires. Ces sĂ©diments ont une Ă©paisseur comprise entre 500 et 1 000 mĂštres et forment un synclinal irrĂ©gulier dont l'axe est parallĂšle Ă  une faille qui court de Sankt-Jakob, au sud-est du centre-ville, jusqu'au village allemand de TĂŒllingen, situĂ© Ă  l'est de Weil am Rhein. Les sĂ©diments sont masquĂ©s par des graviers du PlĂ©istocĂšne et de l'HolocĂšne, apportĂ©s par le Rhin et ses affluents comme la Birse. Le Rhin a aussi laissĂ© du lƓss en certains endroits[19].

    La ville est directement bordĂ©e par le massif du Jura, qui se dĂ©veloppe de part et d'autre de BĂąle selon une orientation sud-ouest - nord-est. Le massif est lui aussi recouvert de graviers, mais en quantitĂ© plus faible, ainsi que par de la marne. Cette couche de marne peut atteindre 70 mĂštres d'Ă©paisseur[19]. Cette roche est exploitĂ©e depuis l'Ă©poque romaine pour la construction et elle donne un aspect particulier aux bĂątiments de la ville[20].

    La faille Sankt-Jakob-TĂŒllingen, qui traverse l'est de la ville est responsable de tremblements de terre rĂ©guliers. Le sĂ©isme le plus fort enregistrĂ© Ă  BĂąle a eu lieu en 1356, il avait atteint entre neuf et dix degrĂ©s sur l'Ă©chelle macrosismique. Jusqu'au XVIIe siĂšcle, un tremblement de terre d'une intensitĂ© d'au moins sept degrĂ©s se produisait tous les cent ans en moyenne. Depuis, l'activitĂ© tectonique s'est estompĂ©e, avec des maximums de six degrĂ©s seulement[19].

    Climat

    Le climat de BĂąle est semi-continental, codĂ© « Cfb » selon la classification de Köppen : le contraste est plus important entre les hivers gĂ©nĂ©ralement froids et secs et les Ă©tĂ©s souvent chauds et humides (fort ensoleillement mais orages nombreux)[21]. Toutefois, le climat bĂąlois tend Ă  se rĂ©chauffer avec des hivers moins rudes et moins longs, des Ă©tĂ©s de plus en plus chauds (en moyenne) et la ville s'Ă©loigne progressivement du climat semi-continental. L'ensoleillement annuel moyen relevĂ© entre 1991 et 2020 est de 1 687 heures[22], contre 1 590 heures pour la pĂ©riode 1981-2010[23].

    En été se produisent parfois des orages puissants, ce qui explique que la plus grande quantité des précipitations tombe durant cette période de l'année.

    Normales saisonniĂšres Ă  BĂąle-Binningen (altitude : 316 m)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    TempĂ©rature minimale moyenne (°C) −0,5 −0,1 2,6 5,5 9,5 13,1 14,9 14,8 11 7,6 3,2 0,4 6,8
    Température moyenne (°C) 2,2 3,2 7 10,7 14,6 18,2 20,2 19,7 15,4 11,1 6 2,9 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 5,1 7,1 11,8 16,2 20 23,7 25,8 25,3 20,7 15,4 9,2 5,7 15,5
    Ensoleillement (h) 64 85 135 167 186 212 235 217 160 107 65 54 1 687
    Précipitations (mm) 48 45 50 64 98 87 89 88 70 74 65 65 842
    Nombre de jours avec précipitations 9,1 8,4 8,9 9,3 11,7 10,6 10,1 10,2 8,5 10,4 10 11 118,2
    Source : (1991-2020)

    Ponts

    Article détaillé : Ponts bùlois (de)

    14 ponts franchissent le Rhin et la Birsig. Le plus connu est le Mittlere BrĂŒcke, central. Les deux ponts les plus empruntĂ©s sont le DreirosenbrĂŒcke, composĂ© de deux routes superposĂ©es, et le SchwarzwaldbrĂŒcke (de), composĂ© d'une partie autoroutiĂšre et d'une partie routiĂšre.

    Transport national et international

    La gare centrale de BĂąle (CFF), premiĂšre gare internationale d'Europe.

    Par les airs, BĂąle est desservie par l'aĂ©roport international de BĂąle-Mulhouse-Fribourg, Ă©galement connu sous son nom commercial, Euroairport (ou Euro-aĂ©roport). Il a la particularitĂ© d'ĂȘtre situĂ© en territoire binational, Ă  la fois suisse et français. La RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne est Ă©galement reprĂ©sentĂ©e au conseil d'administration depuis 1987, mais uniquement Ă  titre consultatif. Il s'agit du 7e aĂ©roport le plus frĂ©quentĂ© de France aprĂšs Roissy, Orly, Nice-CĂŽte d'Azur, Lyon-Saint-ExupĂ©ry, Toulouse-Blagnac et Marseille-Provence. En Suisse, l'aĂ©roport se positionne au 3e rang (avec environ huit millions de passagers en 2018) et sert aussi comme siĂšge principal de la compagnie aĂ©rienne nationale suisse, la Swiss International Airlines[24] - [25].

    La ville de BĂąle comporte cinq gares ferroviaires, dont trois sont desservies par plusieurs lignes internationales. À l’ouest, la gare BĂąle CFF appartient au rĂ©seau SBB/CFF/FFS et est desservie par les TGV et les ICE. La gare de BĂąle SNCF est desservie par les TER. À l’est, la gare de Bade dite « gare allemande » fait partie du rĂ©seau DB et est desservie par les DB Regio (de) et les ICE. Une LGV en construction la reliera bientĂŽt Ă  Karlsruhe. En plus de ces trois grandes gares, la ville dispose de deux autres haltes de chemin de fer desservies par divers trains rĂ©gionaux : « BĂąle St-Jean » en direction de Saint-Louis et Mulhouse et « BĂąle-Dreispitz » en direction de DelĂ©mont et Porrentruy.

    L'aéroport international de Bùle-Mulhouse-Fribourg, également appelé « Euroairport » ou « Euro-aéroport ».

    Bñle et ses environs internationaux sont aussi un important nƓud autoroutier.

    La crĂ©ation d'une autoroute souterraine (tangente nord) de 3,5 km permet de relier le rĂ©seau autoroutier français au rĂ©seau suisse, dĂ©jĂ  reliĂ© au rĂ©seau autoroutier allemand. Cette autoroute souterraine, ouverte depuis juin 2007, relie les quartiers de Provolta et d'Erlenmatt, restructurĂ©s par reconversion des friches industrielles. La traversĂ©e du Rhin s'effectue grĂące au premier pont Ă  deux Ă©tages de Suisse, le pont des Trois Roses.

    Le port de Bùle, unique port marchand du pays, est un port fluvial à grand gabarit communiquant par le Rhin avec l'Allemagne, la France et les Pays-Bas. Il représente indirectement l'unique accÚs de la Suisse à la mer pour le transport de marchandises, ce qui fait de Bùle la « porte d'or de la Suisse ».

    La gare CFF de Bùle est également le lieu de départ de trois routes cyclistes nationales : la Route du Rhin qui mÚne à Andermatt, la Route Nord-Sud qui conduit à Chiasso et enfin la Route du Jura qui mÚne à Nyon.

    Transport local et régional

    Tramway de BĂąle.

    La cité rhénane dispose d'un dense réseau de tramways urbains et suburbains. Les premiers, de couleur verte, sont exploités par la compagnie BVB (Basler Verkehrsbetriebe : transports publics bùlois) ; les seconds, jaunes à bande rouge, appartiennent aux BLT (Baselland-Transport : transport de Bùle-Campagne, l'autre demi-canton, avec celui de Bùle-Ville).

    De nos jours, les 8 lignes urbaines des BVB totalisent 65,9 km et les vĂ©hicules circulent sur 46,58 km de voies et les 4 lignes suburbaines des BLT totalisent 51,8 km.

    Pendant le Fasnacht, le célÚbre carnaval de Bùle, lorsque le centre-ville est complÚtement bloqué par les festivités, les BVB mettent alors en service des lignes spéciales avec des itinéraires détournés et portant des numéros en vingtaine (21, 24
).

    À partir de 1907, la campagne bĂąloise est sillonnĂ©e de lignes de tramways vicinaux. Fait rare dans l'histoire des transports ferroviaires, toutes ces lignes sont encore en service. Les quatre compagnies ont fusionnĂ© au 1er janvier 1974 pour devenir les transports de BĂąle-Campagne. Les agglomĂ©rations de BĂąle et de Pratteln se sont tellement Ă©tendues qu'elles finirent par se rencontrer. Par ce fait l'exploitation de la ligne de Pratteln, entiĂšrement en site urbain, a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e aux BVB.

    Les quatre lignes des BLT (lignes 10, 11, E11 et 17) traversent Ă©galement la ville en empruntant les voies des BVB et sont aussi par ce fait des tramways urbains.

    La ligne 10 des BLT dessert le village français de Leymen. La gare elle-mĂȘme est en territoire français et lorsque l'on quitte la station d'Ettingen on peut apercevoir un panneau annonçant que l'on sort du territoire fĂ©dĂ©ral, ainsi on roule pour quelques minutes sur sol français. Le terminus, Rodersdorf, est de nouveau en territoire suisse.

    Transports doux

    L'EuroVelo 6 ou EV6, Ă©galement connue sous le nom d'« EurovĂ©loroute des Fleuves », est une vĂ©loroute de type EuroVelo qui traverse BĂąle en reliant Saint-Nazaire Ă  Constanța[26]. C'est la plus cĂ©lĂšbre vĂ©loroutes europĂ©ennes, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'Ouest en Est, de l'ocĂ©an Atlantique Ă  la mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinĂ©raire de trois des plus grands fleuves europĂ©ens : la Loire, le Rhin et le Danube.

    Urbanisme

    Morphologie urbaine

    Une portion conservée des remparts qui ont entouré la ville jusqu'en 1859.

    Bùle a conservé une apparence médiévale pendant longtemps puisque ses remparts n'ont été détruits qu'en 1859. Ensuite, elle s'est largement développée pendant un essor industriel tardif, qui n'a commencé qu'en 1880[11]. Le centre ancien, plutÎt étendu, comprend les principales artÚres commerçantes, un grand nombre de maisons à pans de bois typiques ainsi que des hÎtels particuliers du XIXe siÚcle. Les quartiers au sud et à l'est sont résidentiels, avec des maisons individuelles et des espaces verts, tandis que l'ouest est surtout constitué de barres d'immeubles et de zones industrielles. L'industrie se concentre aussi au nord de la ville, au contact de l'Allemagne et de la France[27].

    Les quartiers les plus recherchés sont les rives du Rhin et les quartiers périphériques de Sankt Alban, Wettstein, Gellert et Bachletten. Les zones pavillonnaires situées sur les hauteurs de la ville, notamment Bruderholz, et les communes limitrophes de Riehen et Binningen sont également attractives[27].

    La ville a ainsi largement dĂ©passĂ© les limites du canton de BĂąle-Ville, le plus petit du pays, avec seulement 37 km2. L'aire urbaine s'est d'abord Ă©talĂ©e dans le canton de BĂąle-Campagne, puis en Argovie et dans le canton de Soleure en polarisant de nombreux villages[11].

    Photographie aérienne de la région de Bùle.

    L'agglomĂ©ration manque aussi de cohĂ©rence Ă  cause de sa situation Ă  cheval sur trois pays. Chaque État a une vision diffĂ©rente de l'urbanisme et fait appliquer des structures administratives qui n'ont pas toujours d'Ă©quivalent de l'autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre. Les migrations pendulaires transfrontaliĂšres sont trĂšs importantes, avec 30 000 frontaliers français et 15 000 frontaliers allemands qui vont travailler Ă  BĂąle chaque jour[11].

    Avec l'augmentation du pouvoir d'attraction de Bùle, notamment avec son aéroport, la ville envisage de continuer à se développer. Un quartier doit notamment voir le jour sur les bords du Rhin, un quartier d'affaires déjà baptisé Rheinhattan, à l'image de Mainhattan à Francfort (Frankfurt-am-Main), qui fait référence à l'ßle de Manhattan à New York.

    Quartiers

    Le MĂŒnsterplatz, Grand-BĂąle.
    Le Musée Tinguely, Petit-Bùle.

    La ville de Bùle est divisée en 19 quartiers[28], répartis sur les deux rives du Rhin :

    • le Grand-BĂąle (de), Grossbasel, est sur la rive gauche ;
    • le Petit-BĂąle (de), Kleinbasel, est sur la rive droite.
    Quartiers du Grand-BĂąle ha Quartiers du Petit-BĂąle ha
    Altstadt Grossbasel (de)37,63Kleinbasel Altstadt (de)24,21
    VorstÀdte (de)89,66Clara (de)23,66
    Am Ring (de)90,98Wettstein (de)75,44
    Breite (de)68,39Hirzbrunnen (de)305,32
    St. Alban (de)294,46Rosental (de)64,33
    Gundeldingen (de)123,19MatthÀus (de)59,14
    Bruderholz (de)259,61Klybeck (de)91,19
    Bachletten (de)151,39KleinhĂŒningen (de) (incorporĂ©e en 1893)136,11
    Gotthelf (de)46,62
    Iselin (de)109,82
    St. Johann (de)223,90

    La ville compte également un certain nombre de lieux-dits répartis sur plusieurs quartiers, tels que Neubad qui fait partie des quartiers Bachletten et Gotthelf, Kannenfeld qui fait partie du quartier St. Johann, Lehenmatt qui fait partie du quartier Breite ou encore Gellert, Dreispitz et St. Jakob qui font partie du quartier St. Alban.

    Histoire

    Étymologie

    L'origine du nom de BĂąle/Basel est incertaine. Plusieurs hypothĂšses fantaisistes ont Ă©tĂ© Ă©mises, comme une dĂ©formation du latin passus, parce que les Romains auraient Ă©tabli un passage sur le Rhin Ă  l'emplacement de la ville actuelle, ou bien le fait qu'on y aurait dĂ©couvert un basilic enterrĂ© lors de sa fondation. Selon une autre hypothĂšse souvent Ă©mise, le nom de BĂąle aurait Ă©tĂ© donnĂ© par l'empereur romain Julien, de passage dans la rĂ©gion vers 357, en souvenir de sa mĂšre, Basilica[29]. L'explication la plus probable voudrait que Basilea, le nom sous lequel la ville est mentionnĂ©e pour la premiĂšre fois en 374, signifie « la royale », en hommage Ă  Valentinien, qui visite la rĂ©gion la mĂȘme annĂ©e. L'usage d'un terme grec, basileios, au lieu de l'Ă©quivalent latin rex reste toutefois mystĂ©rieux[30]. On peut nĂ©anmoins supposer que la langue grecque Ă©tant plus utilisĂ©e que le latin dans l'Empire au IVe siĂšcle et la dynastie Valentinienne rĂ©gnant Ă  Constantinople, c'est par une sorte d'hommage que le grec a Ă©tĂ© utilisĂ©.

    Des origines au XIIe siĂšcle

    Il y a plus de 2 000 ans, les Celtes occupaient dĂ©jĂ  ce territoire oĂč vinrent s'installer successivement plusieurs peuplades, dont les Rauraques. Cependant, c'est l'Empire romain qui donne Ă  BĂąle ses plus beaux vestiges.

    À l'origine, un avant-poste dĂ©fensif Ă©tait installĂ© sur la colline oĂč s'Ă©lĂšve aujourd'hui la cathĂ©drale. En 44 av. J.-C., Lucius Munatius Plancus fonde une colonie romaine, Colonia Raurica, rebaptisĂ©e plus tard Augusta Raurica, situĂ©e Ă  Augst, Ă  une dizaine de kilomĂštres de BĂąle. Ce lieu est actuellement un site touristique trĂšs frĂ©quentĂ©. Ce n'est qu'aprĂšs sa destruction par les Alamans, au IVe siĂšcle, que BĂąle commence Ă  prendre de l'importance[31].

    Le nom de Basilea est mentionnĂ© pour la premiĂšre fois Ă  l'occasion de la visite de l'empereur Valentinien Ier, en 374. À cette Ă©poque, la ville est considĂ©rablement rĂ©duite en taille : la superficie enclose par la muraille romaine du Bas-Empire n’est que de 5 ha[31]. Il Ă©difie lors de la campagne de fortification du limes rhĂ©nan une forteresse (munimentum) prĂšs de BĂąle-Waisenhaus[32].

    Dans le monde chrĂ©tien, BĂąle est vers 740, au temps des Carolingiens, le siĂšge administratif de l'Ă©vĂȘchĂ© de BĂąle et le reste jusqu'Ă  la RĂ©forme au XVIe siĂšcle. Pendant plusieurs siĂšcles, BĂąle est gouvernĂ© par des Ă©vĂȘques qui devinrent, sous le rĂšgne de l'empereur Henri II, des princes d'Empire.

    En 917, la ville est ravagée par les Magyars, mais rapidement reconstruite[33].

    De 1006 Ă  1648, BĂąle fait partie du Saint-Empire romain germanique. Henri II prĂ©side Ă  la consĂ©cration de la cathĂ©drale en 1019, et l'Ă©vĂȘque Burkhard von Hasenburg fait construire le deuxiĂšme mur d'enceinte de la ville en 1080. Vers 1200, un troisiĂšme mur comprenant cinq grandes portes est Ă©rigĂ©.

    Du XIIIe siĂšcle au XIVe siĂšcle

    Le tremblement de terre qui a eu lieu en 1356.

    En 1225, le prince-Ă©vĂȘque de la ville Heinrich von Thun (de) entreprend de faire construire un pont fixe sur le Rhin. Durant 600 ans, c'est un des rares ponts entre BĂąle et la mer qui permet de traverser le fleuve Ă  pied sec, sans transbordement de marchandises. Il contribua Ă  l'essor Ă©conomique de la ville. GrĂące Ă  un nĂ©goce florissant, BĂąle est au temps de sa splendeur, mais deux catastrophes interrompent cette Ă©volution prometteuse. En 1348, une Ă©pidĂ©mie de peste emporte plus de la moitiĂ© des habitants. Dans ce contexte a lieu le Pogrom de BĂąle, les Juifs subissent la fausse accusation d'empoisonnement des puits et 600 Juifs sont enchaĂźnĂ©s Ă  l'intĂ©rieur d'une grange en bois sur une Ăźle dans le Rhin puis brĂ»lĂ©s vifs.

    Le , un tremblement de terre réduit en cendres et en ruines la ville et plus de soixante chùteaux dans les environs.

    L'annĂ©e 1392 voit le gouvernement de la ville passer aux mains de la bourgeoisie. Celle-ci, plus aisĂ©e, peut acquĂ©rir le Petit-BĂąle situĂ© de l'autre cĂŽtĂ© du Rhin, ainsi qu'une partie des terres environnantes appelĂ©es BĂąle-Campagne[34]. À la mĂȘme Ă©poque, en 1397, les Juifs sont chassĂ©s de la ville, et ce pour quatre siĂšcles.

    XVe siĂšcle

    En 1417, un nouvel incendie dĂ©truit de nombreux bĂątiments datant du Moyen Âge, mais BĂąle connaĂźt ensuite, de 1430 Ă  1530, une autre pĂ©riode de prospĂ©ritĂ©, l'Ăąge d'or de l'Art rhĂ©nan.

    Le grand concile de BĂąle (1431-1448) donne un puissant Ă©lan Ă  la ville. L'assemblĂ©e des Ă©vĂȘques ose s'opposer Ă  Rome et proclame sa supĂ©rioritĂ© sur le pape. Vingt-cinq sessions ont Ă©tĂ© tenues et ont grandement contribuĂ© Ă  la prospĂ©ritĂ© de la citĂ© qui hĂ©bergea non seulement des dignitaires ecclĂ©siastiques, mais Ă©galement un grand nombre de nobles et mĂȘme l'Empereur germanique Sigismond Ier. En 1439, sur le parvis de la cathĂ©drale, le trĂšs pieux Duc AmĂ©dĂ©e VIII de Savoie est couronnĂ© pape sous le nom de FĂ©lix V, devant une foule enthousiaste de 50 000 personnes. En fait, il fut l'un des nombreux antipapes de cette Ă©poque, c'est-Ă -dire qu'il n'a jamais Ă©tĂ© reconnu comme pape par la chrĂ©tientĂ© entiĂšre et il se retira en 1449.

    Cependant, ce ne fut pas une période de paix puisque le , la bataille de la Birse voit la défaite des Confédérés face aux troupes françaises et autrichiennes. Plus tard, lors de la guerre de Souabe, des combats eurent lieu le 22 mars sur la colline du Bruderholz et le 22 juillet marqua la date d'une défaite à Dornach. L'issue de cette guerre vit néanmoins la victoire finale des Confédérés et l'indépendance de fait de la Confédération suisse.

    S'ouvrit Ă©galement pour la ville la grande Ă©poque de l'humanisme et de l'imprimerie. En 1440, au Riehentor dans le Petit-BĂąle, est mis en service par Heinrich Halbysen (de) (mort en 1451, victime de la peste) le premier moulin Ă  papier, baptisĂ© Allenwinden. Le moulin actuel, sis St-Alban-Tal 37, devenu papeterie en 1453 grĂące aux frĂšres Gallician, connut de nombreuses transformations et acquit le titre de musĂ©e suisse du Papier en 1985. En 1460, c'est au nom de Pie II, soucieux de la dĂ©fense spirituelle de l'Occident, qu'est attachĂ©e la fondation de l'universitĂ© de BĂąle, la plus ancienne de Suisse et l'une des rares en Europe Ă  avoir Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e et financĂ©e par les citoyens de la ville. Son renom attira les humanistes, parmi lesquels Érasme de Rotterdam[35]. En 1463, Berthold Ruppel (de), un collaborateur de Gutenberg, introduit l'art de l'imprimerie Ă  BĂąle, et en 1491 Johann Fust imprime la Bible latine.

    L'essor culturel, mais aussi économique de la ville est tel qu'en 1471 l'Empereur germanique Frédéric III permet aux Bùlois de tenir chaque année deux foires commerciales, la Foire d'automne et la Foire de printemps, toutes deux encore trÚs actives de nos jours.

    XVIe siĂšcle

    Le portrait d’AndrĂ© VĂ©sale, auteur du livre De humani corporis fabrica.

    Le représente une date historique puisque Bùle décide d'entrer dans l'alliance des Confédérés, en raison de sa situation limitrophe trÚs exposée. Les délégués suisses sont accueillis par la formule : Soyez les bienvenus à Bùle, sur territoire suisse. Contre l'engagement de neutralité en cas de conflit contre les Confédérés, Bùle reçoit une place à part parmi les autres cantons. La ville peut ainsi jouir pendant des siÚcles d'une tangible évolution. En 1504 commence la construction de l'hÎtel de ville (Rathaus), sis sur la place du Marché (Marktplatz), au centre-ville, et siÚge actuel du gouvernement de Bùle-Ville.

    La situation politique Ă©volue. Le , les statuts du Conseil sont rĂ©visĂ©s. L'Ă©vĂȘque est Ă©cartĂ© de la nomination des autoritĂ©s urbaines. C'est ainsi la fin de son pouvoir temporel dans la citĂ©. Le dernier Ă©vĂȘque de BĂąle fut Christoph von Utenheim (de) qui, en 1585, contre le paiement de 200 000 florins, renonça Ă  l'ensemble de ses droits sur la ville.

    Pendant la mĂȘme pĂ©riode, le prĂ©dicateur ƒcolampade devient en 1515 l'organisateur de l'Église selon les principes de la RĂ©forme et AndrĂ© VĂ©sale (1514-1564) — le fondateur de l'Ă©tude scientifique de l'anatomie humaine — fait imprimer, Ă  BĂąle en 1543, son chef-d'Ɠuvre De humani corporis fabrica.

    En 1566, un document exceptionnel évoque un spectacle céleste qui a beaucoup frappé les contemporains.

    Du XVIIe siĂšcle au XIXe siĂšcle

    Gravure de Bùle vers 1648 (« Topographia Helvetiae, Rhaetiae et Valesiae »).

    De 1618 Ă  1648, la guerre de Trente Ans secoue toute l'Europe. En 1648, le bourgmestre de BĂąle, Johann Rudolf Wettstein, obtient, Ă  l'occasion de la signature du traitĂ© de Westphalie, la reconnaissance juridique de l'indĂ©pendance de la ConfĂ©dĂ©ration suisse envers le Saint-Empire romain germanique, indĂ©pendance qui existait dĂ©jĂ  de fait depuis environ 150 ans (guerre contre les Souabes en 1499).

    BĂąle ouvre ses portes aux huguenots persĂ©cutĂ©s, qui s'organisent dans l’ Église française rĂ©formĂ©e de BĂąle. Ils apportent un savoir-faire et la ville voit de nouvelles industries s'implanter sur son sol. DĂšs 1670, la percĂ©e de l'industrie de la soie — et du ruban de soie en particulier — entraĂźne le dĂ©veloppement d'entreprises connexes telles que la filature, le tissage du velours et de la soie, la passementerie, la teinturerie, et constitue une source de prospĂ©ritĂ© pour le commerce, les transports, les banques, les assurances. En 1758, Johann Rudolf Geigy-Gemuseus (1733-1793) fonde la maison de commerce Joh. Rudolf Geigy pour l'importation et la vente de denrĂ©es coloniales (Ă©pices, produits mĂ©dicaux et colorants naturels). S'y ajoutera vers 1830 la production de quelques colorants naturels. Mais l'industrie chimique bĂąloise ne verra vraiment le jour que dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle. À cĂŽtĂ© de l'industrie, la culture n'est pas oubliĂ©e puisqu'en 1777 Isaak Iselin crĂ©e la fondation pour la Promotion du bien et des valeurs d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, ancĂȘtre de la grande bibliothĂšque publique gĂ©nĂ©rale actuelle.

    Les idĂ©es vĂ©hiculĂ©es par le siĂšcle des LumiĂšres — aboutissant Ă  la RĂ©volution française de 1789 — eurent un grand retentissement dans toute l'Europe, et bien entendu en Suisse et Ă  BĂąle. Peter Ochs (1752-1821), nĂ© Ă  Nantes en France, mais Ă©levĂ© en Allemagne, arriva Ă  BĂąle, patrie de son pĂšre, en 1769. Homme politique, grand admirateur de la RĂ©volution française, il prĂ©para la constitution de la RĂ©publique helvĂ©tique, donnant naissance Ă  un État unitaire. C’est dans sa maison, le Holsteinerhof, que fut signĂ©e en 1795 la paix de BĂąle, mettant provisoirement fin aux hostilitĂ©s entre la France, l’Espagne et la Prusse.

    Le , le gĂ©nĂ©ral Bonaparte — alors ĂągĂ© de 28 ans — sĂ©journe Ă  BĂąle Ă  l’hĂŽtel des Trois Rois. Il vient d’Italie et se rend au congrĂšs de Rastatt. Il profite de ce passage dans la ville pour rencontrer son grand-oncle Werner Fesch et ses cousins Fesch de BĂąle, famille de son oncle, le futur cardinal Fesch.

    Le « monument de Strasbourg » ou « La Suisse secourant Strasbourg » par Auguste Bartholdi à Bùle.

    Le , la République helvétique « une et indivisible » est proclamée par le Bùlois Peter Ochs qui négocia l'alliance avec la France de Bonaparte.

    Le XIXe siĂšcle est agitĂ© par une pĂ©riode de guerres et de bouleversements politiques. Au centre de l'Europe, BĂąle se retrouve confrontĂ©e aux Ă©vĂ©nements extĂ©rieurs et aux dissensions intĂ©rieures. Ainsi, en 1813, 80 000 soldats autrichiens, prussiens et russes venant d'Allemagne traversant le pont Mittlere RheinbrĂŒcke et se dirigent vers la France pour combattre l'armĂ©e de NapolĂ©on. En 1814, le Roi de Prusse FrĂ©dĂ©ric-Guillaume III, l'Empereur d'Autriche François Ier et le Tsar Alexandre Ier se rencontrent dans la Maison bleue de la Martinsgasse pour s'entretenir de l'avenir de l'Europe. En 1870, la guerre Ă©clate entre la France et la Prusse. Le GĂ©nĂ©ral Hans Herzog assure le commandement de l'armĂ©e suisse et les frontiĂšres sont surveillĂ©es.

    Sur le plan intĂ©rieur, les Ă©vĂ©nements se succĂšdent. En 1815 est signĂ© le pacte des 22 cantons attribuant les terres de l'Ă©vĂȘchĂ© Ă  Berne. Neuf communes cependant deviennent bĂąloises. En 1833, les conflits permanents entre BĂąle-Ville et BĂąle-Campagne et l'incomprĂ©hension rĂ©ciproque conduisent, le 23 aoĂ»t, Ă  la crĂ©ation des deux demi-cantons de BĂąle-Ville et BĂąle-Campagne.

    Premier congrĂšs sioniste Ă  BĂąle en 1897.
    Vue aérienne par Walter Mittelholzer (1933).

    Au cours de ces années, la vie de la ville fut également marquée par des événements économiques ou exceptionnels. Ainsi, Bùle est la premiÚre ville suisse à posséder une ligne de chemin de fer[36]. En 1844, est construite la premiÚre gare bùloise située dans le quartier Saint-Jean. Elle permettait de relier Strasbourg par Saint-Louis et Mulhouse en quatre heures et vingt minutes. La gare cÎté allemand Badischer Bahnhof sera achevée en 1858. En 1859 est proclamé le décret relatif au démantÚlement des fortifications de la ville. Bùle s'ouvre à l'extérieur et crée de nouveaux quartiers. L'industrie chimique naissante en profitera grandement. La ville ouvre en 1864 la deuxiÚme bourse des valeurs de Suisse[37], 14 ans aprÚs GenÚve et 20 ans avant Zurich.

    Durant la guerre franco-prussienne de 1870, BĂąle aida les populations alsaciennes rĂ©fugiĂ©es. Le monument de Strasbourg (de) (Strassburger Denkmal), Ă©rigĂ© dans le petit parc Sainte-Élisabeth (Elisabethenanlage), commĂ©more ces Ă©vĂ©nements. Enfin, du 29 au , BĂąle accueille le Premier congrĂšs sioniste prĂ©sidĂ© par Theodor Herzl. Il s'en tiendra neuf autres jusqu'en 1946 qui aboutiront Ă  la crĂ©ation de l'État d'IsraĂ«l en 1948. C'est d'aprĂšs la ville de BĂąle que Theodor Herzl nomma son « Basler Programm » en 1897, oĂč les points clĂ©s pour la crĂ©ation d'un État juif ont Ă©tĂ© Ă©tablis[38].

    XXe siĂšcle

    La premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle fut marquĂ©e par les deux guerres mondiales qui ravagĂšrent nombre de pays. MalgrĂ© sa neutralitĂ©, la Suisse fut touchĂ©e par la mobilisation, les restrictions et l’accueil des rĂ©fugiĂ©s. De 1914 Ă  1918, le commandement de l’armĂ©e suisse fut confiĂ© au gĂ©nĂ©ral Ulrich Wille. Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1939 Ă  1945, le gĂ©nĂ©ral Henri Guisan assume ce rĂŽle. Pendant ces deux guerres, la ville de BĂąle, particuliĂšrement exposĂ©e — et mĂȘme une fois bombardĂ©e — eut Ă  cƓur d’aider ses voisins alsaciens et d’accueillir ceux qui recherchaient un asile.

    Jusqu'Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale, certains Ă©vĂ©nements importants s'y dĂ©roulent. En 1912 Jean JaurĂšs fait un discours dans la cathĂ©drale de BĂąle Ă  l’occasion du CongrĂšs de l’Internationale socialiste qui se propose d’empĂȘcher l’éclatement d’une guerre gĂ©nĂ©ralisĂ©e. En 1918-1919 une grĂšve gĂ©nĂ©rale des ouvriers perturbe le pays du 11 au et se ravive Ă  BĂąle du 31 juillet au . De 1929 Ă  1936, la Suisse, comme de nombreux pays, est touchĂ©e par la crise Ă©conomique mondiale.

    Sur le plan politique, des changements interviennent. Ainsi, en 1958, la bourgeoisie de BĂąle et la commune de Riehen sont les premiĂšres, en Suisse alĂ©manique, Ă  reconnaĂźtre le droit de vote aux femmes. Mais ce n’est qu’en 1966 que les BĂąloises bĂ©nĂ©ficieront du droit de vote cantonal. En 1969, et une deuxiĂšme fois en 2014, le canton de BĂąle-Ville tente de relancer la rĂ©unification avec le canton de BĂąle-Campagne. Mais les votes, positifs pour BĂąle-Ville, sont repoussĂ©s par BĂąle-Campagne. En 1991, BĂąle participe au 700e anniversaire de la ConfĂ©dĂ©ration Ă  travers diverses manifestations telles que discours, plantations d’arbres, ventes d’objets de collection, spectacles et feux d’artifice. Lors du rĂ©fĂ©rendum de 1992 sur l’Europe, BĂąle-Ville est l’un des rares cantons alĂ©maniques Ă  voter « oui » au projet d’adhĂ©sion de la Suisse Ă  l’Espace Ă©conomique europĂ©en. De nos jours, BĂąle offre une qualitĂ© de vie apprĂ©ciable grĂące Ă  la prospĂ©ritĂ© de son industrie et de son nĂ©goce et Ă  une activitĂ© culturelle florissante.

    Politique et administration

    Administration

    L’hĂŽtel de ville de BĂąle, sur la place du MarchĂ© (Marktplatz).

    BĂąle forme, avec deux autres communes, le canton de BĂąle-Ville. En raison de sa petite taille, le canton n'est pas divisĂ© en districts. La ville est la seule en Suisse Ă  ne pas avoir d'administration communale propre et elle est directement administrĂ©e par les deux institutions cantonales : le Conseil d'État (Regierungsrat en allemand) et le Grand Conseil (Grosser Rat). Le premier est l'organe exĂ©cutif, donc le gouvernement, le second l'organe lĂ©gislatif, donc le parlement. Le gouvernement du canton est donc Ă©galement l'organe exĂ©cutif de la ville de BĂąle. Cette particularitĂ© existe depuis 1876[39] - [40].

    Le Conseil d'État est Ă©lu au suffrage universel direct tous les quatre ans et compte sept membres dont un prĂ©sident du gouvernement. Le Grand Conseil compte de son cĂŽtĂ© 100 membres eux aussi Ă©lus tous les quatre ans au suffrage universel direct. Ce type de scrutin est aussi utilisĂ© pour choisir les hauts responsables des tribunaux du canton. Le Grand Conseil se rĂ©unit Ă  l'hĂŽtel de ville de BĂąle et ses sĂ©ances sont publiques.

    L'administration du canton, et donc de la ville, est divisĂ©e en sept « dĂ©partements » dirigĂ©s par les membres du Conseil d'État, qui font office de ministres. Ces dĂ©partements concernent, outre celui du PrĂ©sident, les constructions et les transports ; l'Ă©ducation ; les finances ; la santĂ© ; la justice et la sĂ©curitĂ© ; l'Ă©conomie, les affaires sociales et l'environnement.

    Tendances politiques

    L'Ă©lectorat de BĂąle est plutĂŽt orientĂ© Ă  gauche. En effet, les BĂąlois ont Ă©lu des membres du Parti socialiste pour les reprĂ©senter au Conseil des États depuis au moins 1995. De mĂȘme les dĂ©putĂ©s bĂąlois au Conseil national sont gĂ©nĂ©ralement majoritairement socialistes. Le canton est reprĂ©sentĂ© au Conseil des États par Eva Herzog, du PS, depuis 2019, et au Conseil national par deux dĂ©putĂ©s du PS, un des Vert'libĂ©raux, un des Verts, et un du Parti radical-dĂ©mocratique[41] - [42].

    Au niveau local, les Ă©lections de 2012 ont permis le maintien de l'alliance des Socialistes et des Verts. Au Grand Conseil, les principaux partis sont le Parti socialiste, qui possĂšde 33 siĂšges, l'Union dĂ©mocratique du centre, avec 15 siĂšges, et l'alliance verte, avec 13 siĂšges. Au Conseil d'État, il y a trois ministres socialistes, deux ministres radicaux-dĂ©mocrates, un ministre vert et un ministre dĂ©mocrate-chrĂ©tien[43].

    Au niveau fĂ©dĂ©ral, on constate que dans les diffĂ©rentes votations la ville et le canton de BĂąle-Ville sont gĂ©nĂ©ralement plus alignĂ©s sur la Suisse romande que sur le reste de la partie germanophone du pays. L'exemple le plus notoire Ă©tant celui de la votation relative Ă  l'Espace Ă©conomique europĂ©en (EEE) en 1992, oĂč seuls les deux demi-cantons germanophones de BĂąle ont votĂ© avec la partie francophone du pays pour une adhĂ©sion Ă©conomique de la Suisse au reste l'Europe[44].

    Jumelages

    Bùle est jumelée avec les villes suivantes :

    Population et société

    Évolution de la population

    BĂąle compte 173 863 habitants au 31 dĂ©cembre 2020 pour une densitĂ© de population de 7 272 hab/km2[2]. Sur la pĂ©riode 2010-2019, sa population a augmentĂ© de 6,1 % (canton : 5,9 % ; Suisse : 9,4 %)[3]. Au , l’agglomĂ©ration de BĂąle compte 555 526 habitants[2].

    Évolution de la population de Bñle entre 1850 et 2020[46] - [2]

    Pyramide des Ăąges

    En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'Ă©lĂšve Ă  29,5 %, au-dessus de la valeur cantonale (29,3 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant Ă  lui de 24,7 %, alors qu'il est de 25,6 % au niveau cantonal[47].

    La mĂȘme annĂ©e, la commune compte 84 761 hommes pour 89 102 femmes, soit un taux de 48,8 % d'hommes, supĂ©rieur Ă  celui du canton (48,6 %)[47].

    Pyramide des Ăąges de BĂąle en 2020 (%)[47]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,8
    90 ans ou +
    2,1
    6,8
    75 Ă  89 ans
    10,1
    14,5
    60 Ă  74 ans
    15,1
    20,9
    45 Ă  59 ans
    19,4
    26,5
    30 Ă  44 ans
    24,9
    16,5
    15 Ă  29 ans
    15,9
    14,0
    - de 14 ans
    12,6
    Pyramide des Ăąges dans le canton de BĂąle-Ville en 2020 (%)[47]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,9
    90 ans ou +
    2,2
    7,3
    75 Ă  89 ans
    10,6
    14,8
    60 Ă  74 ans
    15,4
    21,1
    45 Ă  59 ans
    19,8
    25,3
    30 Ă  44 ans
    23,9
    16,2
    15 Ă  29 ans
    15,3
    14,3
    - de 14 ans
    12,8

    Population Ă©trangĂšre, langues et religions

    En 2010, les résidents étrangers représentaient 34,1 % de la population et l'allemand était la langue principale de 77,8 % des habitants, devant l'italien (5,4 %) et le français (2,6 %). Les religions protestante et catholique sont à égalité, avec chacune 25,2 % de membres parmi la population en 2000. Les autres appartenances religieuses concernent 31,4 % de la population. Ce taux dépasse largement la moyenne suisse, qui est de seulement 11 %[48]. Au niveau du canton de Bùle-Ville, 31 % de la population n'a aucune appartenance religieuse[49], et ce pourcentage est probablement trÚs similaire dans la ville de Bùle proprement dite, puisqu'elle regroupe 90 % de la population cantonale.

    Sport

    Économie

    Le campus Novartis.

    La ville de BĂąle est la deuxiĂšme place Ă©conomique de Suisse aprĂšs la ville de Zurich et le PIB par habitant de la ville-État est le plus Ă©levĂ© du pays, devant les cantons de Zoug et de GenĂšve[50]. En raison de son emplacement gĂ©ographique central dans l'ouest de l'Europe respectivement dans l'Europe centrale, elle a une signification commerciale particuliĂšrement importante et privilĂ©giĂ©e. La zone Ă©conomique mĂ©tropolitaine comprend environ 1,3 million d'habitants et 650 000 travailleurs[51].

    Bùle est l'un des principaux centres mondiaux pour les sociétés pharmaceutiques telles que Novartis, Hoffmann-La Roche, Syngenta et le groupe Lonza. En termes de valeur, plus de 94 % des exportations de biens de Bùle-Ville relÚvent des secteurs chimique et pharmaceutique. Avec les installations de production situées dans la Schweizerhalle voisine, Bùle compte pour 20 % des exportations suisses et génÚre un tiers du produit national[52].

    Au XVIe siĂšcle, de grands chercheurs en mĂ©decine, tels que Paracelse, AndrĂ© VĂ©sale, et des penseurs comme Érasme de Rotterdam viennent Ă  BĂąle et y font imprimer leurs thĂšses ou traitĂ©s. En effet, des artisans de la ville ont commencĂ© Ă  fabriquer du papier dĂšs 1433. La ville participe ainsi au courant humaniste de la Renaissance et Ă  ses progrĂšs scientifiques[53].

    Au XVIIe siÚcle, Bùle accueille un grand nombre de huguenots français, qui fuient leur pays aprÚs la révocation de l'édit de Nantes, ainsi que des protestants du nord de l'Italie. Parmi ces réfugiés, il y a un certain nombre de tisserands et de négociants en soie. Sous leur impulsion, la région bùloise se tourne vers la fabrication des rubans de soie et devient un centre international pour cette activité. Elle apporte de substantiels revenus à la région jusqu'au début du XXe siÚcle. Le besoin de teintures pour les rubans favorisa d'ailleurs l'implantation de l'industrie chimique qui, finalement, se substitua à cette spécialité locale. Au XIXe siÚcle, la ville se dota aussi d'un grand port fluvial et participa à l'établissement des groupes bancaires suisses[53]. L'écoulement de la marchandise vers le nord ou le sud s'effectuait sans problÚme grùce à un réseau fluvial bien adapté. Le Rhin fut trÚs utilisé et contribua grandement au développement de la ville.

    Bùle a acquis une renommée internationale dans le milieu bancaire et financier et est le siÚge de la Banque des rÚglements internationaux (BRI). La ville est également le siÚge de plusieurs banques internationales de premiÚre importance, dont le deuxiÚme siÚge de la banque suisse UBS[54]. Elle est ainsi le troisiÚme centre bancaire et financier de Suisse en termes de volume d'activités, aprÚs Zurich et GenÚve.

    L'industrie chimique

    Les Roche Towers en .

    Les industries de fabrication de rubans tombées en désuétude, l'industrie chimique et pharmaceutique prit son essor et aboutit à la formation d'importants complexes qui font de Bùle une des premiÚres places au monde dans ce domaine :

    • la premiĂšre maison implantĂ©e fut Ciba (Gesellschaft fĂŒr Chemische Industrie in Basel) — dĂ©nomination prise en 1884 — dont l'origine remonte en fait Ă  1859, date Ă  laquelle Alexandre Clavel-Linder (1805-1873), natif de Lyon et spĂ©cialiste de la teinture de la soie, vint s'Ă©tablir Ă  BĂąle, afin d'exploiter un brevet mis au point en France par les frĂšres Renard. À la mĂȘme Ă©poque, vers 1864, un chimiste suisse, Johann Rudolf Geigy-Merian (de) (1830-1917) y Ă©laborait des colorants. L'association de ces deux grands — Ciba-Geigy — se fit en 1970 ;
    • Sandoz, son plus grand concurrent, fut fondĂ© en 1886 sous la dĂ©nomination Kern & Sandoz par Alfred Kern (de) et Édouard Sandoz. OrientĂ© Ă  l'origine vers la production de colorants synthĂ©tiques, le groupe s'est ensuite dirigĂ© vers le secteur pharmaceutique.
      En 1996, les dirigeants de Ciba-Geigy et de Sandoz annonçaient la fusion de leurs deux sociétés (départements pharmaceutiques et agrochimiques) pour former Novartis. Ce géant occupe les tout premiers rangs mondiaux dans le domaine de l'industrie du médicament et celui de l'agrochimie ;
    • Hoffmann-La Roche, le troisiĂšme grand de la chimie, crĂ©Ă© en 1896 par Fritz Hoffmann-La Roche, s'est toujours concentrĂ© sur le secteur pharmaceutique.

    La biotechnologie reprĂ©sente un autre domaine en plein dĂ©veloppement. BĂąle se trouve au centre de la Biovalley, liant des entreprises de biotechnologie et de recherches dans le triangle des trois pays. Environ 7 000 frontaliers travaillent dans le domaine de la chimie, qui occupe dans la rĂ©gion de BĂąle Ă  peu prĂšs 12 % de la population active. TournĂ©e vers l'extĂ©rieur et vers l'avenir, la chimie accueille continuellement des chercheurs du monde entier. Le commerce, quant Ă  lui, emploie 36 % des actifs, tandis que les services reprĂ©sentent 23 %, l'industrie 26 % et le service public 15 %.

    Banques et compagnies d'assurances

    Toutes ces grandes entreprises ne pourraient fonctionner sans un tissu trĂšs performant de banques et assurances.

    Le siĂšge mondial de la Banque des rĂšglements internationaux.

    À BĂąle, la premiĂšre banque fut ouverte par les MĂ©dicis venus d’Italie Ă  l’occasion du grand concile. Il convient de signaler que c'est sur une initiative bĂąloise que fut crĂ©Ă©e en 1912 l’Association suisse des banquiers. Le est intervenue la fusion des deux grandes banques suisses Union des banques suisses et SociĂ©tĂ© de banque suisse pour former l’UBS, avec deux siĂšges sociaux, l’un Ă  Zurich et l’autre Ă  BĂąle. De nos jours, la ville compte 14 Ă©tablissements et une centaine de succursales. Avec la Tour de la BRI elle est Ă©galement le siĂšge de la Banque des rĂšglements internationaux dont le rĂŽle principal est de promouvoir la coopĂ©ration entre les banques centrales. Les accords prudentiels qui rĂ©gissent le fonctionnement des banques ont fait l'objet d'accords signĂ©s par les membres du comitĂ© de BĂąle et baptisĂ©s accords BĂąle I, BĂąle II et BĂąle III.

    Le dĂ©veloppement de l’industrie a Ă©galement entrainĂ© au XVIIIe siĂšcle l’apparition de SociĂ©tĂ©s d’entraide mutuelle, ancĂȘtres des compagnies d’assurances actuelles, nombreuses et puissantes (BĂąloise, Helvetia, Winterthur).

    Culture

    Patrimoine architectural

    La Spalentor.

    La vieille ville de Bùle regroupe un grand nombre de maisons anciennes et d'édifices emblématiques des divers courants architecturaux de la région. La cathédrale, construite en grÚs rouge, a été fondée en 1049. Endommagée par le tremblement de terre de 1356, elle a été reconstruite dans un style gothique du XIVe siÚcle au XVe siÚcle. Elle a ensuite été lourdement restaurée au XIXe siÚcle[55].

    L'hĂŽtel de ville, autre lieu emblĂ©matique de la ville, date de 1514. Il a Ă©tĂ© agrandi vers 1608 puis le beffroi a Ă©tĂ© ajoutĂ© au dĂ©but du XXe siĂšcle. L'ensemble combine de riches dĂ©corations murales avec une architecture mĂȘlant styles gothique et Renaissance[56].

    Toutes les églises médiévales de Bùle ont été reconstruites aprÚs le tremblement de terre de 1356, puis certaines ont été transformées pour devenir des lieux de culte protestants.

    Les remparts ont Ă©tĂ© construits Ă  partir du XIIIe siĂšcle puis finalement dĂ©truits au XIXe siĂšcle pour faciliter les transports et l'extension urbaine de la ville. Quelques vestiges ont cependant Ă©tĂ© gardĂ©s, comme la Spalentor, une porte qui a obtenu son aspect dĂ©finitif au XVe siĂšcle, et la porte St-Alban, de 1400, qui a conservĂ© sa herse. À cĂŽtĂ©, l’Alban Dych (canal St-Alban) date du XIIe siĂšcle. Il ne compte plus qu'une seule roue Ă  aubes, mais il a longtemps servi aux scieries, aux moulins, aux forges, puis aux manufactures de papier qui se trouvaient autour[57].

    La synagogue principale de BĂąle date du milieu du XIXe siĂšcle. Elle atteste d'une communautĂ© forte de nos jours de plus de 1 700 Ăąmes. Les origines de la communautĂ© juive de BĂąle remontent au XIIe siĂšcle[58]. Aujourd'hui la ville compte quatre synagogues en tout[59].

    La vieille ville regroupe trois grands types de constructions civiles. Il y a d'abord des maisons gothiques, parfois en pierre, parfois Ă  pans de bois. Ensuite, il y a les hĂŽtels particuliers du XVIIIe siĂšcle, construits par les marchands de soie. Les plus connus sont la Maison bleue et la Maison blanche. Enfin, le quartier a Ă©tĂ© profondĂ©ment modifiĂ© au XIXe siĂšcle, lorsque de nouveaux immeubles aux styles hĂ©tĂ©roclites ont Ă©tĂ© construits. Les plus emblĂ©matiques sont les grandes gares et la poste centrale. La vieille-ville est aussi ponctuĂ©e de fontaines. Les plus vieilles datent de la Renaissance et la plus rĂ©cente est une Ɠuvre de Jean Tinguely appelĂ©e « Fontaine du carnaval ».

    Enfin, BĂąle est un foyer important pour l'architecture contemporaine. Elle est le siĂšge de l’agence d’architecture Herzog & de Meuron qui a rĂ©alisĂ© Ă  BĂąle les tours Roche Tower 1 et 2 (plus haute tour de Suisse avec 205 m), le Schaulager, le parc Saint Jacques et le poste d’aiguillage de la gare. Les autres rĂ©alisations les plus connues sont le siĂšge de la banque UBS la BRI[60] et le musĂ©e Tinguely par Mario Botta, la fondation Beyeler par Renzo Piano Ă  Riehen, une caserne de pompiers par Zaha Hadid, le siĂšge de la BRI, une usine d'Álvaro Siza Vieira et un hall de confĂ©rence par Tadao Andƍ. En dehors de la ville, Ă  Weil am Rhein, le Vitra Design Museum a Ă©tĂ© dessinĂ© par Frank Gehry. La Messeturm, qui fait 105 mĂštres de haut, a Ă©tĂ© le plus haut gratte-ciel de Suisse jusqu'en 2010.

    • La Mittlere BrĂŒcke (1225/1901).
      La Mittlere BrĂŒcke (1225/1901).
    • Maisons bourgeoises sur le Gemsberg (XIVe siĂšcle).
      Maisons bourgeoises sur le Gemsberg (XIVe siĂšcle).
    • Le St. Alban-Tor (restaurĂ© d'aprĂšs la version de l'annĂ©e 1647).
      Le St. Alban-Tor (restauré d'aprÚs la version de l'année 1647).
    • SiĂšge de l'ancienne bourse de BĂąle (1866).
      SiĂšge de l'ancienne bourse de BĂąle (1866).
    • La poste principale (1881).
      La poste principale (1881).
    • La Pauluskirche (1898).
      La Pauluskirche (1898).
    • Le siĂšge de la BRI (1986).
      Le siĂšge de la BRI (1986).
    • La Messeturm (2003).
      La Messeturm (2003).
    • La Meret Oppenheim Tour (2019).
      La Meret Oppenheim Tour (2019).

    Musées

    Avec prĂšs de quarante musĂ©es rĂ©partis dans tout le canton et une vaste offre culturelle, BĂąle est Ă©galement cĂ©lĂšbre pour ses institutions artistiques et culturelles de classe mondiale. Les musĂ©es de BĂąle couvrent une vaste palette de collections diverses, l’accent Ă©tant mis sur les arts plastiques. Les musĂ©es de BĂąle abritent de nombreuses Ɠuvres d’importance internationale. Avec ses quelque trente-six maisons d’exposition qui enregistrent chaque annĂ©e plus d’un million de visiteurs, BĂąle prĂ©sente une densitĂ© de musĂ©es extrĂȘmement Ă©levĂ©e par rapport Ă  d’autres villes de mĂȘme grandeur.

    Ces musĂ©es, qui jouent un rĂŽle essentiel dans la culture et la politique culturelle de BĂąle, sont portĂ©s par un rĂ©seau serrĂ© de collectionneurs d’Ɠuvres d’art et de promoteurs culturels tant privĂ©s que publics, qui remonte jusqu’au XVIe siĂšcle. La premiĂšre collection publique est nĂ©e en 1661. Vers la fin des annĂ©es 1980, diffĂ©rentes collections privĂ©es sont devenues accessibles dans des bĂątiments neufs, reconnus comme architecture de musĂ©e avant-gardiste.

    Musées d'art

    Musées d'histoire

    Salles de spectacle

    Parcs

    La ville compte le parc zoologique le plus fréquenté de Suisse dans le quartier Bachletten, le Zoo de Bùle, fondé en 1874 par la ville de Bùle et la Société ornithologique de Bùle (premier de Suisse).

    Parmi les parcs les plus fréquentés de la ville se trouvent :

    • Gellertgut (St. Alban) ;
    • Kannenfeldpark (Iselin) ;
    • Margarethenpark (Gundeldingen) ;
    • Rosenfeldpark (St. Alban) ;
    • SchĂŒtzenmattpark (Bachletten) ;
    • Schwarzpark (St. Alban) ;
    • Solitudepark (Wettstein).
    Pavillon d'Art Basel en 2009.

    Manifestations

    Cuisine

    Musique

    Littérature

    Naissance Ă  BĂąle

    DĂ©cĂšs Ă  BĂąle

    Autres

    HĂ©raldique

    Blason de BĂąle

    D'argent, à la crosse stylisée de sable.

    BĂąle est l'une des rares villes Ă©piscopales Ă  avoir choisi la crosse comme emblĂšme. Il s'agirait peut-ĂȘtre de celle de saint Germain de TrĂšves (de), fondateur de l'abbaye de Moutier-Grandval. Cet emblĂšme est apparu vers 1100 sur les monnaies de l'Ă©vĂȘchĂ©, puis le dessin de la crosse s'est stabilisĂ© au XIVe siĂšcle. La ville en fait usage dĂšs 1385, et la colore en noir afin de distinguer ses armes de celles de l'Ă©vĂȘque, qui portent une crosse rouge. En 1512, le pape Jules II permet aux BĂąlois de changer leur crosse noire en or, ceci afin de les remercier de leur aide lors des guerres d'Italie. Cependant, la crosse redevient noire pendant la RĂ©forme[63]. Depuis 1452, le blason de la ville est parfois accompagnĂ© d'un basilic en ornement extĂ©rieur. Auparavant, un lion Ă©tait utilisĂ©[29].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Courvoisier, Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse, vol. XXXIII : Canton de NeuchĂątel - I - ville, BĂąle, Éditions BirkĂ€user,
      Description détaillée des bùtiments de la ville et de la région
    • (mul) « BĂąle - LĂ€llenkönig : Le jacquemart », GĂ©rard Guilbaud, Notre patrimoine Horloger

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. art. 76 Constitution du canton de BĂąle-Ville.
      2. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
      3. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » AccÚs libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
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      9. « Quality of Living City Ranking | Mercer », sur mobilityexchange.mercer.com (consulté le )
      10. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » AccÚs libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
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      16. Revue catholique d'Alsace, vol. 12, , p. 254.
      17. « Situation et climat », Ville de Bùle (consulté le ).
      18. Ne pas confondre avec le Drielandenpunt dont le nom, Ă  peu prĂšs synonyme mais en nĂ©erlandais, dĂ©signe le point le plus Ă©levĂ© et le seul point tri-frontiĂšre des Pays-Bas, Ă  322,4 m d'altitude Ă  la frontiĂšre belgo-allemande.
      19. [Noack & FĂ€h 2001] (en) Thomas Noack et Donat FĂ€h, « Earthquake Microzonation: site effects and local geology. A case study for the Kanton of Basel-Stadt », Departement Erdwissenschaften der ETH ZĂŒrich, (consultĂ© le ).
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      23. MĂ©tĂ©oSuisse, « Normes climatologiques Basel / Binningen », MĂ©tĂ©oSuisse,‎ (lire en ligne)
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). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves europĂ©ens, creusets de la civilisation europĂ©enne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie. »
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