Theodor Zwinger III
Theodor Zwinger III, fils de Johann Zwinger, est un médecin suisse, né à Bâle le et mort à Fribourg-en-Brisgau le .
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Biographie
Ayant achevé ses humanités, il fit son cours de philosophie et, en 1675, reçut le grade de maître ès arts.
Se destinant à l'exercice de la médecine, il joignit à l'étude de l'art de guérir celle de toutes les sciences accessoires et fit succéder à la lecture des ouvrages des Anciens celle des meilleurs écrits modernes.
Il se rendit, en 1678, à Schaffhouse, pour y suivre des leçons et à Zurich, où il se perfectionna dans la connaissance de la botanique et de l'histoire naturelle, par sa lecture de[1] Gesner, de Scheuchzer, etc.
De retour à Bâle en 1680, il y fut reçu docteur en médecine. Quelques années plus tard, il est nommé professeur de rhétorique à l'académie en 1684, il permuta, trois ans après, cette chaire contre celle de physique.
Il sera plus tard admis à l'Académie des sciences de Berlin et, inscrit sous le nom d'Aristote, à l'Académie des Curieux de la nature.
On lui offrit, en 1700, la première chaire de médecine de l'académie de Leyde. Le landgrave de Hesse-Cassel et le roi de Prusse cherchèrent à se l'attacher par des offres ; mais rien ne put le décider à quitter sa ville natale. Nommé médecin et conseiller aulique du duc de Wurtemberg et du marquis de Bade-Dourlach, il reçut les mêmes titres de plusieurs princes et de diverses villes d'Allemagne.
Au mois de décembre 1703, il passa de la chaire de physique à celle d'anatomie et de botanique. L'hiver il présidait aux dissections dans l'amphithéâtre, et l'été, suivi de ses élèves, il parcourait les montagnes de la Suisse, pour y recueillir de nouvelles plantes, dont il enrichissait le jardin de l'académie.
La ville de Fribourg-en-Brisgau, affligée d'une épidémie en 1710, réclama les soins de Zwinger. Il passait le jour à visiter les malades et une partie de la nuit à rédiger ses observations.
L'année suivante, il fut chargé du cours de médecine théorique et pratique. Ce fut dans l'exercice de cette place qu'il termina sa vie, en .
Bibliographie
Outre un grand nombre de thèses et d'observations, dans les Actes des Curieux de la nature et de la Société de physique de Breslau, on lui doit de nouvelles éditions, augmentées, d'un Lexique latin et allemand (Bâle, 1700, in 8) sous le nom de Spieser, et des Secrets de médecine de Wecker.
Ses principaux ouvrages sont :
- le Théâtre botanique (en allemand), Bâle, 1696, in-folio, fig ; Zwinger y a rassemblé toutes les plantes décrites par Gesner, Camerarius et Bauhin, en y joignant leurs propriétés médicales (l'édition publiée par son fils Friedrich Zwinger, en 1744, est beaucoup plus ample) ;
- Epitome totius medicinœ, Londres, 1701, in-8 ; Bâle, 1706, et 1738, in-8 (c'est un abrégé des œuvres de Michael Ettmüller) ;
- Spécimen physicœ cclectico-experimentalis, Bâle, 1707, in-12, sous le nom de Jacques Zwinger ;
- Fasciculus dissertationum medicorum selectiorum, ibid., 1710, in-8 ;
- Theatrumpraxeos medicœ, ibid., 1710, 1740, in-4 ;
- PĹ“doiatreiapractica, seu Curatio morborum puerilium, ibid., 1722, 2 vol., in-8[1].
Sources
Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, t. 45, 1843-1865, 2e éd. [détail de l’édition] (lire en ligne), « Zwinger (Théodore), dit le Jeune », p. 648
- Voir les Athenae rauricae, p. 196-201.