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Faille

En géologie, une faille est une structure tectonique consistant en un plan ou une zone de rupture le long duquel deux blocs rocheux se déplacent l'un par rapport à l'autre. Ce plan divise un volume rocheux en deux compartiments qui ont glissé l'un par rapport à l'autre dans un contexte de déformation fragile. Ce déplacement et la déformation cisaillante sont dus aux forces exercées par les contraintes tectoniques, qui résultent de la tectonique des plaques ou à la force gravitaire (instabilité gravitaire). La valeur du déplacement est le rejet de faille.

Vue aérienne de la faille de San Andreas (Californie).

Le langage touristique emploie souvent à tort le mot faille pour désigner des diaclases, fissures sans décalage des compartiments. La fracture est un terme plus général désignant toute cassure avec ou sans rejet, de terrains, de roches, voire de minéraux.

Les failles existent depuis l'échelle microscopique (millimétrique) jusqu'à celle des plaques tectoniques (plusieurs centaines de kilomÚtres). Les grandes failles se trouvent aux limites de plaques et aussi au sein des zones déformées intraplaques. Les failles plus modestes sont souvent masquées par le couvert végétal ou les formations superficielles.

De façon simplifiée et de maniÚre pratique, les sismologues distinguent[1] : les failles inactives (aucun mouvement depuis plusieurs milliers d'années[note 1] et qui a priori n'en engendreront pas de nouveau), les failles actives (en) asismiques (ayant subi un mouvement récent, elles ne génÚrent aucun séisme ou ont une sismicité diffuse de trÚs faible magnitude, leur vitesse de glissement annuel étant de l'ordre millimétrique ou inframillimétrique) et les failles actives sismogÚnes qui sont responsables de la majorité des tremblements de terre. Ceux-ci sont dus au glissement rapide (quelques secondes à quelques dizaines de secondes) sur le plan de faille lors du brusque relùchement des contraintes accumulées de façon élastique pendant une longue période intersismique. En réalité, la complexité d'une faille qui montre des relais et des portions diverses (actives, asismiques et inactives), interdit d'appliquer des modÚles simples explicatifs.

Les failles conjuguĂ©es rĂ©sultent d’une mĂȘme contrainte. Elles peuvent ĂȘtre synthĂ©tiques ayant le mĂȘme sens qu’une autre faille plus importante servant de rĂ©fĂ©rence, ou antithĂ©tiques ayant un sens opposĂ© Ă  une autre faille plus importante servant de rĂ©fĂ©rence.

Terminologie

Origine du terme

Faille est un déverbal de l'ancien français faillir, littéralement « manquer », terme utilisé par les mineurs du Nord-Est de la France lorsqu'il ne trouvaient plus le filon ou la couche qu'ils exploitaient. Ils disaient alors que cette couche avait « failli », c'est-à-dire qu'elle manquait car elle avait été décalée par une discontinuité[2].

Nomenclature relative aux failles

Nomenclature de l'anatomie d'une zone de faille. La description de cette zone se fait gĂ©nĂ©ralement suivant le modĂšle de Caine et al[3], qui distingue une zone cƓur (core zone composĂ©e de diffĂ©rents types de brĂšches de failles[4]) et une zone d'endommagement (damage zone composĂ©e de faisceaux de plis, de microfractures, de failles satellites, de stylolithes et de veines), termes dĂ©finis en opposition Ă  la roche non dĂ©formĂ©e appelĂ©e protolithe, encaissant ou, dans la bibliographie des rĂ©servoirs gĂ©ologiques, roche hĂŽte.
La carriĂšre de Sainte-Apolline prĂšs de CampĂ©nĂ©ac permet d'observer un affleurement de dalles pourprĂ©es : les stries verticales du miroir de faille indiquent le mouvement relatif du panneau de roche dĂ©coupĂ© par la cassure. Le trait rouge montre la trace des plans de stratification des couches Ă  pendage d’environ 30° E.
Le miroir de faille du Vuache sur la commune de Sillingy en Haute-Savoie (France) est le plus important d'Europe. Cette faille est encore active : plusieurs sĂ©ismes lui sont liĂ©s, dont le plus rĂ©cent date du 14 juillet 1996 (sĂ©isme d'Épagny)[5].
Pli en forme de crochon : le comportement ductile des couches Ă  petite Ă©chelle (en raison de leur richesse en argiles plastiques), explique leur torsion avant leur fracture (faille de l'espace Pierres Folles).

Il existe toute une terminologie autour de la faille[6] :

  • Champ de failles : recoupement de failles dans plusieurs directions dans un secteur donnĂ©
  • Compartiments : blocs rocheux sĂ©parĂ©s par une faille, l'un est « soulevĂ© », l'autre « affaissĂ© »
  • Cosismique : mouvement sur la faille lors du sĂ©isme, qui montre souvent plusieurs zones de glissement dont la rĂ©partition spatiale est contrĂŽlĂ©e par les variations de rĂ©sistance de la faille
  • Crochon de faille : courbure brusque des couches au contact d'une faille, la torsion de ces couches s'effectuant en sens inverse du dĂ©placement des deux compartiments
  • Dislocation : dĂ©placement moyen des deux blocs le long de la faille, appelĂ© aussi coulissage, glissement ou glissement cosismique
  • Escarpement de faille : talus entre les deux blocs, donnĂ© par le jeu de la faille[note 2]
  • Faisceau de failles : ensemble de failles ayant globalement la mĂȘme direction (failles parallĂšles ou subparallĂšles) dans un secteur donnĂ©
  • Jeu : mouvement qui dĂ©place les lĂšvres d'une faille l'une par rapport Ă  l'autre (on dit que la faille joue)
  • LĂšvres : Surfaces de contact engendrĂ©es par la cassure sur chacun des bloc sĂ©parĂ©s
  • Miroir de faille : section du plan de faille ayant subi par frottement un polissage mĂ©canique ou affectĂ© de stries, de rayures, de cannelures orientĂ©es dans le sens du dĂ©placement. Morphologiquement, il s'agit de la partie visible en surface du plan de faille, souvent recristallisĂ©e
  • Plan de faille : surface de glissement, verticale ou oblique, d'un compartiment par rapport Ă  l'autre
  • Regard : cĂŽtĂ© vers lequel plonge la lĂšvre du compartiment soulevĂ©
  • Rejet de faille : ampleur du dĂ©placement relatif d'un compartiment par rapport Ă  l'autre le long du plan de faille
  • Rejeu : rĂ©activation d'une faille ancienne (dans le mĂȘme sens ou un autre sens) qui prĂ©sente une seconde dĂ©nivellation.

Types de failles

Suivant le type de mouvement relatif, on définit trois principaux types de failles : faille normale, faille inverse, décrochement.

  • Les 3 principaux types de failles qui correspondent aux trois types de mouvements tectoniques (transformant, divergent, convergent). Ce bloc-diagramme masque deux faits : bon nombre de failles sont composites et ont ces trois composantes ; les failles visibles sont rares par rapport aux failles aveugles qui ne se traduisent par aucun dĂ©calage en surface.
    Les 3 principaux types de failles qui correspondent aux trois types de mouvements tectoniques (transformant, divergent, convergent). Ce bloc-diagramme masque deux faits : bon nombre de failles sont composites et ont ces trois composantes ; les failles visibles sont rares par rapport aux failles aveugles qui ne se traduisent par aucun décalage en surface.

Faille normale

Représentation schématique d'une faille normale.

Une faille normale accompagne une extension ; le compartiment au-dessus de la faille ("toit") descend par rapport au compartiment situé en dessous de la faille ("mur"). La géométrie obtenue entre des failles normales de pendage convergent opposé est appelée graben. L'inverse (faille normale de pendage divergent opposé) correspond à un horst.

Faille inverse

Représentation schématique d'une faille inverse.
Faille inverse de Nojima préservée, responsable du tremblement de terre de Kobé (1995).

Une faille inverse, ou chevauchement accompagne une compression ; le compartiment au-dessus de la faille ("toit") monte par rapport au compartiment situé en dessous de la faille ("mur").

DĂ©crochement

Représentation schématique d'une faille décrochante, ici un décrochement sénestre.

Un dĂ©crochement accompagne un mouvement de coulissage essentiellement horizontal ; les dĂ©crochements purs (faille verticale et dĂ©placement horizontal) ne s'accompagnent d'aucun mouvement vertical. Les dĂ©crochements peuvent ĂȘtre dextres ou sĂ©nestres, suivant que le compartiment opposĂ© Ă  l'observateur se dĂ©place vers la droite ou la gauche (respectivement).

Reliefs de failles

Le rĂŽle gĂ©omorphologique des failles peut ĂȘtre direct (le relief traduit l'ampleur de la dĂ©nivellation verticale), indirect (l'Ă©rosion diffĂ©rentielle exploite les diffĂ©rences de duretĂ© des roches de part et d'autre du plan de faille), direct et indirect (le relief rĂ©sulte du jeu combinĂ© de la tectonique et de l'Ă©rosion diffĂ©rentielle). Il rĂ©sulte de ces diffĂ©rencers des types variĂ©s de reliefs de faille, avec ou sans[note 3] escarpement. L'influence de la structure faillĂ©e sur le rĂ©seau hydrographique peut ĂȘtre caractĂ©risĂ©e par l'adaptation Ă  cette structure (une vallĂ©e installĂ©e Ă  l'emplacement de la faille sera dite vallĂ©e de ligne de faille)[note 4] ou l'inadaptation, soit par l'antĂ©cĂ©dence (le cours d'eau prĂ©cĂšde le jeu de la faille) soit par l'Ă©pigĂ©nie ou surimposition (le cours d'eau passe au-dessus de l'escarpement remblayĂ© aprĂšs l'avoir entaillĂ©). Lorsque la faille met en contact des roches diffĂ©rentes, elle peut se traduire par une vĂ©ritable dissociation entre les paysages, avec des variations en termes de vĂ©gĂ©tation, de pratiques agricoles[7].

Relations hydrogéologiques et géochimiques

En surface, les failles et faillettes interfĂšrent fortement avec la circulation horizontale et verticale de fluides (eau minĂ©ralisĂ©e, entre autres) dans le sol (en surface et jusqu'Ă  plusieurs mĂštres de profondeur) ainsi qu'avec le systĂšme racinaire des plantes et surtout des arbres dont certaines racines peuvent ĂȘtre retrouvĂ©es jusqu'Ă  plusieurs dizaines de mĂštres de profondeur. On trouve parfois l'Ă©quivalent d'une vĂ©ritable toile racinaire dans le plan d'une faille, jusqu'Ă  plusieurs mĂštres de profondeur parfois. Dans les roches carbonatĂ©es (calcaires), les racines produisent des acides organiques qui leur permettent de dissoudre la roche et d'Ă©viter le colmatage Ă©ventuel des fracturations de la roche par une (re)cristallisation du calcium dissous.

Localement des biofilms bactériens ou des concrétions ferrugineuses (dans un grÚs ferrugineux par exemple) peuvent se former.

MĂȘme en profondeur, les failles peuvent ĂȘtre le lieu d'une circulation prĂ©fĂ©rentielle de l'eau, plus ou moins verticale. Ainsi, les mineurs dĂ©tectaient-ils souvent l'approche d'une faille (dans un filon de charbon) par une augmentation des infiltrations et des suintements Ă  travers les roches du gisements[8].

Les failles sont également fréquemment associées à des minéralisations (calcite, quartz, chlorite, épidote, hématite, etc) suivant les conditions minéralogiques et thermiques. Le broyage associé au mouvement forme des brÚches de faille (incohésives), des cataclasites (cohésives) ou des véritables gouges de faille (argiles de faille formées par friction tectonique).

Relation avec les séismes

Cartes des failles actives[13] et de la sismicitĂ© historique[14] en France mĂ©tropolitaine Ă©laborĂ©es par les scientifiques du RĂ©sif. Comme ses pays voisins de l'Europe de l'Ouest, l'Hexagone peut ĂȘtre dĂ©fini comme une rĂ©gion continentale stable Ă  fort hĂ©ritage structural du socle. Cet hĂ©ritage (failles, Ă©paisseur et composition de la croĂ»te) joue un rĂŽle primordial dans le rejeu de grandes failles hĂ©ritĂ©es de phases tectoniques antĂ©rieures et qui contrĂŽlent la sismicitĂ© actuelle.

Des failles peuvent résulter de tremblement de terre, ou modifier les mouvements de la roche en cas de séismes. Inversement, les séismes tectoniques sont le résultat de mouvements sur une faille préexistante, dont les contraintes de blocage se sont suffisamment accumulées pour excéder la résistance des roches.

La rupture et le glissement le long de la faille s'accompagnent d'un tremblement de terre. Le potentiel sismogÚne d'une faille est évalué par le taux de déformation dans la zone de faille, la magnitude maximale et le temps de récurrence (période de retour). Dans les cas relativement rares de glissement libre, apparemment asismique (sur les temps d'observation humaine), on parle de fluage, de mouvement de convergence, ou encore de séisme lent.

Décrochement dextre observable en surface aprÚs le séisme de 1999 à Izmit.

Le mécanisme de rupture d'une faille sismogÚne comprend 3 stades (notion de « cycle sismique »)[15] :

On représente en général le mouvement de la faille à la source du séisme par une projection stéréographique, le mécanisme au foyer.

Par des calculs de lois d'échelle sur de nombreux séismes, les sismologues établissent des relations statistiques entre la longueur de la rupture, la valeur de la dislocation sur une faille (exprimé en m)[note 5], la durée de la rupture et la magnitude d'un séisme notée Mw (associée à l'énergie sismique libérée lors de la rupture de la faille[note 6] à l'origine du séisme)[17] - [18] :

Mw Longueur de la rupture[note 7] (km) Déplacement sur la faille (m) Durée de la rupture[note 8] (s) Nombre de séismes par an dans le monde
98008 m2501 tous les 10 ans
82505 m2951
7501 m1510
6100,23100
530,0511000
410,020,310 000

Association des longueurs, profondeur, épaisseur, complexité

Dimensions

Il existe une relation entre :

  • la longueur de la faille (en carte)
  • la profondeur de la faille
  • le mouvement total sur cette faille
  • l'Ă©paisseur de la zone fracturĂ©e

On peut souvent considĂ©rer qu'une faille longue d'environ 10 km affecte une Ă©paisseur de roche d'un kilomĂštre environ, pour un mouvement total hectomĂ©trique (~100 mĂštres) et une Ă©paisseur de la fracturĂ©e dĂ©camĂ©trique (~10 mĂštres). Cette relation gĂ©omĂ©trique est nĂ©anmoins trĂšs variable suivant le contexte et le type de faille .

Transition cassant-ductile

La transition entre la déformation ductile, continue et la déformation cassante (discontinue, faille) dépend de la vitesse de déformation, de la minéralogie de la roche encaissante et de la structure de la roche (présence ou non d'anisotropies).

Il est classiquement admis que la transition ductile-cassant se situe vers 15 km de profondeur pour le granite[19].

La transition cassant-ductile se fait Ă  une tempĂ©rature de 100 °C pour l'argile, 250 °C pour le calcaire, 450 °C pour le granite, 550 °C pour le gabbro et 650 °C pour la pĂ©ridotite. Elle se fait donc Ă  environ km de profondeur pour les roches sĂ©dimentaires, 15 km pour le granite et 60 km pour la pĂ©ridotite.

Notes et références

Notes

  1. « En fonction du contexte sismotectonique, la pĂ©riode examinĂ©e pour statuer de l’activitĂ© d’une faille est variable : dans les zones trĂšs actives, la pratique conduit Ă  prendre en compte une pĂ©riode limitĂ©e aux 10 000 derniĂšres annĂ©es, tandis que dans les zones peu actives (comme la France mĂ©tropolitaine par exemple), des pĂ©riodes plus longues (de quelques centaines de milliers Ă  quelques millions d’annĂ©es) sont considĂ©rĂ©es nĂ©cessaires pour rĂ©vĂ©ler de façon fiable la potentielle activitĂ© des failles et couvrir la durĂ©e nĂ©cessaire Ă  l’accumulation puis le relĂąchement de la contrainte tectonique ». cf. « Risque sismique et installations nuclĂ©aires », sur irsn.fr (consultĂ© le ).
  2. L'érosion peut faire reculer ce relief, voire l'atténuer (escarpement de ligne de faille), le niveler, ou l'inverser (escarpement de ligne de faille inversé ou rajeuni s'il a été recouvert par des dépÎts).
  3. L'absence d'escarpement s'explique par la fossilisation ou le nivellement de failles.
  4. De telles vallées s'observent dans l'ouest du Morvan.
  5. DĂ©placement le plus souvent dĂ©duit de la mesure des ondes sismiques car les ruptures de failles atteignent rarement la surface, d'oĂč leur observation directe difficile.
  6. Lors de cette rupture, l'Ă©nergie potentielle stockĂ©e dans la croĂ»te terrestre est relĂąchĂ©e sous forme d’énergie sismique radiĂ©e ER (Ă©nergie des ondes sismiques), d’énergie de fracture EG et surtout d’énergie de friction EF sous forme de chaleur (une fusion par friction peut conduire Ă  un remplissage local par des pseudotachylites dans la croĂ»te supĂ©rieure fragile ou la croĂ»te infĂ©rieure ductile, ou encourager le glissement par lubrification de la faille). Ce bilan Ă©nergĂ©tique, reprĂ©sentĂ© en fonction du dĂ©placement, montre qu'Ă  l'initiation du sĂ©isme, la contrainte sur la faille, σ0, chute jusqu’à une valeur constante σf. Cette chute « est de l'ordre d'une dizaine de bars, associĂ©e Ă  des dĂ©formations de quelque 1 pour 100 000 des roches au voisinage de la faille, soit quelques mĂštres sur une distance de 100 kilomĂštres ». En moyenne 20 Ă  30 % de l'Ă©nergie se propage au loin sous forme d'ondes sismiques (ce rapport entre l'Ă©nergie des ondes et l'Ă©nergie totale est appelĂ© rendement sismique[16].
  7. La longueur de faille ne doit pas ĂȘtre confondue avec la longueur de la rupture qui se propage rarement sur toute la faille. On observe gĂ©nĂ©ralement le dĂ©placement de segments de faille. Elle ne doit pas ĂȘtre Ă©galement confondue avec la profondeur de la faille. Les sismologues distinguent conventionnellement les sĂ©ismes en trois classes suivant la profondeur de leur foyer : les sĂ©ismes superficiels (0-33 km), les sĂ©ismes intermĂ©diaires (33-70 km), les sĂ©ismes profonds (70-800 km). Les foyers peuvent atteindre 800 km dans certaines zones de subduction. Au-delĂ , plus aucun Ă©lĂ©ment du manteau lithosphĂ©rique ne peut ĂȘtre cassant et subir une rupture. La majoritĂ© des sĂ©ismes sont superficiels et se produisent Ă  une profondeur de 10 km, au niveau des frontiĂšres divergentes (dorsales mĂ©dio-ocĂ©aniques, failles transformantes, rifts continentaux) ou convergentes (zones de subduction). Pour des Ă©vĂ©nements de magnitude au moins Ă©gale Ă  5,5, la rupture de faille atteint la surface du sol et y induit un mouvement d'escarpement ou de coulissage.
  8. La durĂ©e de la rupture ne doit pas ĂȘtre confondue avec la durĂ©e de la secousse sismique, cette derniĂšre Ă©tant gĂ©nĂ©ralement plus longue. La vitesse de rupture est trĂšs rapide (3 km/s, soit 10 800 km/h). Quand la faille est longue, cela reprĂ©sente un temps de rupture non nĂ©gligeable, d'autant plus que le front de rupture se propage Ă  des vitesses diffĂ©rentes selon la rĂ©sistance des matĂ©riaux traversĂ©s.

Références

  1. Le Goff B., Bertil D., Lemoine A ., Terrier M., « SystÚmes de failles de Serenne et de la Haute-Durance : évaluation de l'aléa sismique », sur InfoTerre, (consulté le ).
  2. Alain Foucault et Jean-François Raoult, Dictionnaire de Géologie - 7e édition, Dunod, , p. 133
  3. (en) Jonathan Saul Caine, James P. Evans, Craig B. Forster, « Fault zone architecture and permeability structure », Geology, vol. 24, no 11,‎ , p. 1025–1028 (DOI 10.1130/0091-7613(1996)024<1025:FZAAPS>2.3.CO;2).
  4. Cataclasites, gouges (en), mylonites.
  5. Pierre Thomas, « Miroir de faille décrochante : faille du Vuache, la Petite Balme, Sillingy (Haute Savoie) », sur ens-lyon.fr, .
  6. Fernand Joly, Glossaire de géomorphologie, Armand Colin, , p. 40
  7. Bernard Delcaillau, GĂ©omorphologie. Interaction Tectonique - Érosion - SĂ©dimentation, Vuibert, , p. 103-109.
  8. Alfred Évrard, TraitĂ© pratique de l'exploitation des mines : Leçons professĂ©es Ă  l'Institut industriel du Nord de la France, par M. Alfred Alfred, directeur de la Compagnie HouillĂšre de Ferfay et de Ames, Mons et Paris, E. Dacquin (Mons) et Baudry (Paris), coll. « Institut industriel du Nord », (rĂ©impr. 1879,1888,1890) (1re Ă©d. 1878) (lire en ligne)
  9. (en) Jean-François Ritz et al., « New perspectives in studying active faults in metropolitan France: the “Active faults France” (FACT/ATS) research axis from the Resif-Epos consortium », Comptes Rendus. GĂ©oscience, t. 353, no S1,‎ , p. 381-412 (DOI 10.5802/crgeos.98).
  10. HervĂ© Jomard et al, « The SISFRANCE database of historical seismicity. State of the art and perspectives », Comptes Rendus. GĂ©oscience, vol. 353, no S1,‎ , p. 257-280 (DOI 10.5802/crgeos.91).
  11. (en) Jean-François Ritz et al., « New perspectives in studying active faults in metropolitan France: the “Active faults France” (FACT/ATS) research axis from the Resif-Epos consortium », Comptes Rendus. GĂ©oscience, t. 353, no S1,‎ , p. 381-412 (DOI 10.5802/crgeos.98).
  12. HervĂ© Jomard et al, « The SISFRANCE database of historical seismicity. State of the art and perspectives », Comptes Rendus. GĂ©oscience, vol. 353, no S1,‎ , p. 257-280 (DOI 10.5802/crgeos.91).
  13. (en) Jean-François Ritz et al., « New perspectives in studying active faults in metropolitan France: the “Active faults France” (FACT/ATS) research axis from the Resif-Epos consortium », Comptes Rendus. GĂ©oscience, t. 353, no S1,‎ , p. 381-412 (DOI 10.5802/crgeos.98).
  14. HervĂ© Jomard et al, « The SISFRANCE database of historical seismicity. State of the art and perspectives », Comptes Rendus. GĂ©oscience, vol. 353, no S1,‎ , p. 257-280 (DOI 10.5802/crgeos.91).
  15. [PDF] Séisme, Aléa Sismique, Vulnérabilité Sismique et Risque Sismique
  16. Pascal Bernard, Qu'est-ce qui fait trembler la Terre ? À l'origine des catastrophes sismiques, EDP Science, , p. 74-80.
  17. Article SÉISMES ET SISMOLOGIE - Ondes sismiques et paramùtres du foyer. Encyclopédia universalis, Encyclopédia universalis France, , p. 837.
  18. Raoul Madariaga, Guy Perrier, Les tremblements de terre, Presses du CNRS, , p. 37.
  19. Scholtz, C.H., 1988, The brittle-plastic transition and the depth of seismic faulting: Geologische Rundschau, v. 77, p. 319-328.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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