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Liste des séismes historiques en France

Cette liste recense l'ensemble des séismes historiques en France. Il s'agit des séismes pour lesquels il n'existe pas de donnée instrumentale et qui sont uniquement connus par des traces écrites de chroniques et de témoignages reportés soit au moment des faits, soit a posteriori. Elle concerne les séismes qui se sont produits avant 1962, date à laquelle les séismes sont recensés par instruments.

Cartes des failles actives[5] et de la sismicité historique[6] en France métropolitaine élaborées par les scientifiques du Résif. Comme ces pays voisins de l'Europe de l'Ouest, l'Hexagone peut être défini comme une région continentale stable à fort héritage structural du socle. Cet héritage (faille héritée, épaisseur et composition de la croûte) joue un rôle primordial dans le rejeu de grandes failles héritées de phases tectoniques antérieures et qui contrôlent la sismicité actuelle.

Zones touchées

En France mĂ©tropolitaine, l'Est du pays (Alsace, Jura, Alpes), le Sud-Est (Alpes-Maritimes, Provence) et les PyrĂ©nĂ©es sont les plus concernĂ©s. Un risque plus diffus existe du Cotentin aux Charentes[7]. Les derniers gros sĂ©ismes recensĂ©s datent ainsi de la fin du XIXe siècle et du dĂ©but du XXe siècle, avec notamment celui de Provence en 1909, qui a fait des centaines de victimes et des dommages Ă©conomiques estimĂ©s Ă  700 millions d'euros.

En Outre-mer, aux Antilles, l'alĂ©a (la probabilitĂ©) de sĂ©isme est Ă©levĂ©, et les constructions sont vulnĂ©rables. Le risque de tsunami existe aussi. En 2010, l'Office parlementaire d'Ă©valuation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a conclu qu'« aujourd'hui, la France n'est pas prĂ©parĂ©e Ă  un tremblement de terre »[8]. Selon les experts interrogĂ©s par l'OPECST, un sĂ©isme comme celui survenu en Provence en 1909 ferait des centaines de victimes et des dommages Ă©conomiques aussi importants qu'il y a un siècle, et un sĂ©isme comme celui de Fort-de-France en 1839 ferait aujourd'hui plus de 30 000 victimes.

Liste chronologique des séismes ressentis sur le territoire actuel de la France

Moyen Ă‚ge

  • 463, DauphinĂ©, plus ancien sĂ©isme connu et rĂ©pertoriĂ© en France mĂ©tropolitaine[9].
  • 502, France et Belgique, «Tremblement de terre qui dure trois heures (dit-on), renverse mille bâtiments (+) et tue (4) trois cents personnes » (Essai chronologique pour servir Ă  l'histoire de Tours)[10].
  • 922, Cambrai[11].

XIIe siècle

  • 1155, Bourgogne, " La première annĂ©e du règne de l'empereur FrĂ©dĂ©ric Ier (-p. 163)...(p. 165-). En Bourgogne, la terre fut trois fois Ă©branlĂ©e dans une seule nuit, et la secousse renversa plusieurs bâtiments. " (Histoire du Hainaut traduite de Français avec le texte en Latin, par Jacques de Guise, 1831, Vol 12, chapitre XXV, bas de pages 163 Ă  167). FrĂ©dĂ©ric Ier ayant Ă©tĂ© couronnĂ© le 18/06/1155, on peut raisonnablement croire que ce sĂ©isme a donc eu lieu entre et .

XIIIe siècle

  • 1211, tremblement de terre dans les Alpes (information lue sur un panneau Ă  l'Ă©glise de Veynes dĂ©partement des Hautes-Alpes) en
  • 1227, Aix-en-Provence et Lambesc (sĂ©isme douteux[12] - [13]) (intensitĂ© 10, 5 000 morts)[14].
  • 1286, Vannes.

XIVe siècle

  • 1321, Perpignan () « très fort tremblement de terre, court et sans consĂ©quence, le jour de NoĂ«l ».
  • 1330, Perpignan () « une heure avant le jour, secousse de la durĂ©e d’un Ave Maria » (Fuster, loc, cit. p. 359).
  • 1356, France, Suisse et Allemagne () le sĂ©isme de Bâle fait de très gros dĂ©gâts et plusieurs centaines de morts (magnitude entre 6,6 et 6,8).
  • 1373, Perpignan () « En Roussillon et dans toute la Catalogne ; il y eut un grand tremblement de terre qui dura neuf heures. Tout le monde Ă©tait terrorisĂ© » (Livre vert mineur ; lot2 Arch., Mairie de Perpignan).
  • 1374, Roussillon & Catalogne N-E () « D’après La Penya, Marca et CorbĂ©ra, une multitude de tours et fortins croulèrent ou furent lĂ©zardĂ©s Ă  Barcelone durant 3 jours » (Octave Mengel, Monographie des Terretremols de la rĂ©gion catalane in Bulletin de la SociĂ©tĂ© Ramond, Arch DĂ©pt Perpignan).
  • 1375, Perpignan () « Ce jour qui Ă©tait un jeudi, une heure avant le chant du coq, la terre trembla l’espace d’un Ave Maria » (Livre vert mineur, folio 2).
  • 1376, Catalogne (1er fĂ©vrier) « Toute la Catalogne et d’autres points ressentirent une forte secousse » (La Renaixensa, loc. cit.).
  • 1381, Perpignan () « qui Ă©tait un samedi, un modeste tremblement de terre fut ressenti » (Livre vert mineur).
  • 1382, Calais (intensitĂ© VIII Ă  IX).
  • 1387, Antibes (intensitĂ© VI Ă  VII).

XVe siècle

  • 1410, Catalogne () « Il y eut un violent tremblement de terre » (dans toute la Catalogne).
  • 1420, Perpignan jusqu'Ă  Tortosa « Il parut en Espagne des signes terribles. On entendit en Catalogne des grondements souterrains, joints Ă  de frĂ©quents tremblements de terre. Il se forma, Ă  Amer, petite ville près de GĂ©rone, deux gouffres de feu d’oĂą sortaient des torrents de flammes, qui Ă©touffaient ceux qui avaient la curiositĂ© et l'imprudence de s’en approcher Ă  deux jets de pierre ».
  • 1427, Amer (près d'Olot) « Nous arrivons au paroxysme de violence pour la rĂ©gion situĂ©e au sud d’une ligne allant de GĂ©rone Ă  Prats-de-Mollo-la-Preste (F). La sĂ©rie des mĂ©ga-sĂ©ismes commence le et se continue le dimanche , les 13, 14, 15, 17, 19, 21 et 22 du mĂŞme mois. Celui du 15 dĂ©truisit Amer en partie ».
  • 1428, Prats-de-Mollo-la-Preste () « La ville perd ses remparts et nombre d'Ă©difices dans le tremblement de terre (des lettres d'Alphonse V d'Aragon donnĂ©es Ă  Tortosa le accorderont des indemnitĂ©s justifiĂ©es Ă  la ville et vallĂ©e de Prats de Mollo et l’autorisation de lever des impĂ´ts et revenus exceptionnels pour rĂ©parer ponts et remparts dĂ©truits ou Ă©branlĂ©s par les rĂ©cents sĂ©ismes et inondations). La procession du lundi de PentecĂ´te 1430 est fondĂ©e pour commĂ©morer ces Ă©vènements du . »
  • 1428, Arles sur Tech « Une charte du roi Alphonse V d'Aragon et de Marie, son Ă©pouse, oblige les recteurs de la communautĂ© d'Arles sur Tech Ă  Ă©tablir des impĂ´ts extraordinaires pour rĂ©parer deux tours et une partie des remparts dĂ©truits par le tremblement de terre du ».
1427-1428-1429, Gérone, Prats de Mollo, Barcelone, Amer, Olot, Puigcerda, Arles sur Tech, Céret, Saint Martin du Canigou, Olette, le Haut Conflent (intensité VIII à IX).
  • 1448, Perpignan jusqu'Ă  Barcelone () « Ce samedi eut lieu un tremblement de terre qui fut ressenti dans tout le territoire roussillonnais et Ă  Barcelone. Il dura l'espace d'un pater noster et un ave maria".
  • 1449, Calais (intensitĂ© VII).
  • 1450, Perpignan () "Ce jour qui Ă©tait un mercredi des quatre temps, avant la fĂŞte de St Mathieu apĂ´tre, annĂ©e de la nativitĂ© MCCCCL, la terre trembla Ă  Perpignan, l'espace d'un pater noster et un ave maria".
  • 1458, Puigcerda () le , les consul de cette ville ordonnent une procession gĂ©nĂ©rale pour raison du tremblement de terre qui a eu lieu la nuit passĂ©e ».
  • 1466, Catalogne et toute l'Espagne « grand tremblement de terre qui fut ressenti aussi en Catalogne » (Cazzurro, loc.cit, p. 305).
  • 1477, Riom, Auvergne (intensitĂ© VII Ă  VIII).
  • 1490, sĂ©isme de Limagne de 1490, importants dĂ©gâts Ă  Clermont-Ferrand et Riom en Auvergne (intensitĂ© VIII).
  • 1494, Roquebillière, comtĂ© de Nice (intensitĂ© VIII).

XVIe siècle

  • 1509, Manosque, () Haute-Provence, faille de la Moyenne Durance (intensitĂ© VIII)[15] ;
  • 1556, comtĂ© de Nice (intensitĂ© VIII Ă  IX, 150 morts) ;
  • 1560, Perpignan () « Vers 9 heures se produisit une agitation qui dura peu de temps » ;
  • 1564, Roquebillière, comtĂ© de Nice (intensitĂ© VIII, 500 morts) ;
  • 1579, (25 ou ), centre et sud-ouest de la France[16] - [17] ;
  • 1580 ( 16h), Pas de Calais (intensitĂ© VII-VIII Ă©picentre en mer dans le dĂ©troit, Calais, Douvres, plusieurs victimes[18] - [19] - [20] - [21]
  • 1580, Cornella en Catalogne « Entre 9 et 10 heures de la nuit, un tremblement de terre qui dura l'espace d'un pater noster et un autre un peu moindre » « Peut-ĂŞtre faut-il voir dans ce sĂ©isme la rĂ©percussion en Catalogne du violent tremblement de terre qui, le de cette mĂŞme annĂ©e, se fit sentir dans toute la France et dont l'Ă©picentre, d'après M. Montessus de Ballore, se trouvait vraisemblablement sous la Manche.
  • 1584, Marboz Ain, (11 Mars) entre 11h et 12h un tremblement de terre qui dura l'espace d'un 1/8 heure d'après Jullian Mosset, curĂ© de Marboz »

XVIIe siècle

  • 1613, Roquebillière, Alpes-Maritimes (intensitĂ© > VII).
  • 1640, Valenciennes, Bruxelles, « Le troisième jour du mois d'apvril dudit an, environ les deux heures de nuict se fit un tremblement de terre par toute l'Europe que plusieurs villes des Pais-Bas en eurent de la grande apprĂ©hension, signament Ă  la ville de Bruxelles, capitalle de Brabant, que la plupart des habitans en furent grandement effaiĂ©, le jour ne pouvant luire et esclairer Ă  temps assĂ© Ă  leur desir et souhait afin de pouvoir aller aux Ă©glises pour mander des confesseurs signament aux RR. PP. jĂ©suites, selon que la preschĂ© en l'Ă©glise abbatialle de St-Jean en Valentienne, le R. P. Bernard Jhallia, liègeois.[22]
  • 1640, entre la Somme, la Meuse et la mer[23].
  • 1644, Roquebillière, Alpes-Maritimes (intensitĂ© VIII).
  • 1657, Sainte-Maure-de-Touraine, Touraine (intensitĂ© VII Ă  VIII).
  • SĂ©isme de 1660 en Bigorre (intensitĂ© VIII-IX, ± 30 morts).
  • 1678, () entre Saint-Paul-lès-Durance et Ganagobie, faille de la Durance (magnitude ≥ 6)[15].
  • 1682, (), ressenti de Saint-Pierre-d'Albigny (Savoie) Ă  ChambĂ©ry[24] ; Remiremont, Vosges (intensitĂ© VIII)[25] - [26] - [27]; Bains-les-Bains, Vosges, fut dĂ©truite en 1682 par un violent tremblement de terre. Cela explique l'absence de constructions antĂ©rieures au XVIIIe.
  • 1692, Fenain (), Nord[28] ; Houplin-Ancoisne, Nord[29] ; Lille, Nord[30] - [31] ; Linselles, Nord[32] ; Mons, (Belgique)[33].

XVIIIe siècle

  • 1702, Martinique (intensitĂ© VIII) nombreux dĂ©gâts magnitude estimĂ© Ă  7,0[34] ;
  • 1704, La Rochelle (intensitĂ© inconnue) vers les six heures du soir[35] ;
  • 1706, Langeais, Touraine (intensitĂ© VII)[36] - [37] ;
  • 1708, Manosque, ()Haute-Provence (intensitĂ© VIII), faille de la Durance[15] ;
  • 1711 (), Loudun, Poitou (intensitĂ© VII-VIII)[38] - [37] - [39] ;
  • 1727, Martinique (intensitĂ© VII-VIII) magnitude estimĂ©e : 6,6[34]
  • 1735, Guadeloupe (intensitĂ© VI-VII) magnitude estimĂ©e : 7,0[34]
  • 1735, Remiremont, () vers les huit heures du soir[40] ;
  • 1750, Lourdes (intensitĂ© VIII) ;
  • 1755, Valais (intensitĂ© VIII-IX) ;
  • 1755, Prats-de-Mollo (1er novembre) « el dia primer de novembre baguĂ© grands disbĂ©rats per rabo de terremoto en la vall de Prats en lo any 1755 » (Le jour du 1er novembre il y eut de graves dĂ©gâts occasionnĂ©s par un tremblement de terre dans la vallĂ©e de Prats en l'an 1755)[41] ;
  • 1755, Prades et le Conflent (27 dĂ©cembre] « Ă  4 heures du matin, se produisit, en tous les lieux du Conflent un tremblement de terre si remarquable que les gens Ă©tant tous au lit virent tomber les enduits des murs de leurs chambres et eurent l'impression que leur lit se renverserait. Les habitants de la ville de Prades quittèrent leurs maisons craignant d'y ĂŞtre ensevelis. »[42] ;
  • 1759, Bordelais (intensitĂ© VIII-IX). Voir SĂ©isme bordelais de l’Entre-deux-Mers du 10 aoĂ»t 1759 ;
  • 1760, Calais () « un lĂ©ger tremblement de terre est ressenti »[43] ;
  • 1763, Prats-de-Mollo () vers les 3 heures du matin, il se produisit un tremblement de terre au Canigou[41] « Il y eut de tels Ă©croulements de rochers que les vallĂ©es en furent obstruĂ©es ; en sorte que les fortes pluies qui suivirent le mĂŞme jour provoquèrent une terrible inondation, pendant que soufflait un vent impĂ©tueux d'Orient. Des maisons furent dĂ©truites, des passerelles emportĂ©es, ainsi que du bĂ©tail. Douze personnes furent noyĂ©es. » :
  • 1769, BĂ©darrides () Vaucluse, forte secousse ;
  • 1772, Parthenay, Poitou (IntensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1772, Prats-de-Mollo () «... Ă  5 heures du matin, la terre trembla. Des maisons furent lĂ©zardĂ©es et sĂ©rieusement endommagĂ©es. Ce tremblement fit tarir les sources Ca-y-del-Bull." ;
  • 1773, Clansayes, DauphinĂ© (IntensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1776, Gerri Lleida, Espagne, Catalogne : « Un tremblement du terre Ă©pouvantable secoua la rĂ©gion. On vit une colline se soulever et s'affaisser. Des vignes et des jardins disparurent et firent place Ă  un gouffre immense » ; secousse ressentie Ă  Perpignan[44] ;
  • 1776, Calais, Douvres, ( 7 h 56 min), pas de Calais, magnitude nc ;
  • 1776, Dunkerque, ( 11h), rĂ©plique de celui du matin, magnitude nc ;
  • 1783, Prats-de-Mollo () « Dieu notre seigneur envoya pour châtiment, sur Prats-de-Mollo et sa vallĂ©e, un tremblement de terre qui causa beaucoup de dommages ». L'abbĂ© Mattheu en parlait encore v.1852[41] ;
  • 1783, Moulins-Engilbert et Villapourçon () « A Moulins engilbert, et a villeapresson ou a eprouvĂ© un tremlement de la terre assez violent. Cependant il ne sen est suivi aucun accident »[45] ;
  • 1783, Cambrai ( 4h), intensitĂ© VI;
  • 1797, Roussillon () « Ă  3h du soir une forte secousse se fit ressentir de Rivesaltes Ă  Collioure. Dans cette dernière localitĂ©, elle fit reculer de 0,25 m les canons sur leurs affuts »[46] ;
  • 1797, Perpignan () Ă  10h45, secousse d'une minute qui renversa des meubles et fit tomber des personnes de leurs lits. Elle fut perçue dans toute la plaine et spĂ©cialement sur une ligne allant de Laroque-des-Albères Ă  Collioure ;
  • 1797, Ille sur TĂŞt () « Violentes secousses »[47] ;
  • 1799, Noirmoutier (intensitĂ© VII-VIII, importantes destructions).

XIXe siècle

  • 1812, Beaumont-de-Pertuis, Provence() (intensitĂ© VII-VIII), faille de la Durance[15] ;
  • 1822, Bugey Bresse (IntensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1828, Le Quesnoy ( 9 h 30 min), Nord, magnitude nc ;
  • 1835, () entre Saint-Paul-lez-Durance et Ganagobie, faille de la Durance[15] ;
  • 1839, Martinique (). Un violent sĂ©isme de magnitude estimĂ©e entre 7,6 et 7,8 (d'après Dorel) frappe l'Ă®le durant une quarantaine de secondes. Cependant un rapport du BRGM datant d' estime entre 7,0 et 7,5 la vraie magnitude du sĂ©isme en tenant compte d'une part des isosĂ©istes et d'autre part, de la relation entre la durĂ©e des secousses et la magnitude[48]. Quoi qu'il en soit, le sĂ©isme a atteint des intensitĂ©s de VIII en Martinique avec des intensitĂ©s locales de IX Ă  Fort-de-France[34].On dĂ©nombre plus de 300 morts mais le bilan a pu ĂŞtre plus lourd Ă©tant donnĂ© l'absence de recensement Ă  l'Ă©poque (esclavage)[49]. Voir sĂ©isme du 11 janvier 1839 en Martinique.
  • 1843, Guadeloupe (). L'un des sĂ©ismes les plus puissants jamais ressentis aux petites Antilles et le plus fort dans l'ensemble du territoire français (MĂ©tropole et Outre-Mer), d'une magnitude estimĂ©e entre 8,0 et 8,3 Ă©branle pendant près de 90 longues secondes la Guadeloupe et les petites Antilles ce qui provoque la mort de plus de 3 000 personnes dans l'arc[34] - [50]. Les intensitĂ©s sont de IX sur l'ensemble du territoire GuadeloupĂ©en mais aussi Ă  Antigua et Barbuda. En Martinique l'intensitĂ© atteint toujours VI-VII. Il est ressenti jusque dans le sud de la Floride aux États-Unis. Un rapport du BRGM datant de mars 1985 rĂ©vise la magnitude entre 7,5 et 8,0 en tenant compte de la loi d'attĂ©nuation macrosismique mais estime que la magnitude devrait ĂŞtre supĂ©rieure Ă  7,7[51]. Cet magnitude plus faible aurait alors expliquĂ© l'absence de tsunami ou de subsidence notable. La magnitude du sĂ©isme reste matière Ă  dĂ©bat puisque de plus rĂ©centes Ă©tudes (Feuillet en 2011 et Hough en 2013) suggèrent une magnitude de 8,5[52]. Hough explique l'absence de tsunami d'envergure soit par une profondeur Ă©levĂ©e, soit par un mĂ©canisme transformant. Jusqu'alors le sĂ©isme du qui a touchĂ© la Guadeloupe avait toujours Ă©tĂ© envisagĂ© comme un sĂ©isme de subduction inter-plaque.
  • 1851, L'Ă®le de la Guadeloupe est touchĂ©e par un sĂ©isme (magnitude estimĂ©: 5,5) dont l'Ă©picentre est situĂ© près de Capesterre-Belle-Eau (intensitĂ© VII)[34]
  • 1854, Argelès-Gazost Bigorre (intensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1854, Coucy-le-Château-Auffrique Aisne; Communication d'une note envoyĂ© par M. GrĂ©goire, sur les effets du tremblement de terre qui, , Ă  une heure de l'ap.-midi, a Ă©branlĂ© le château de Coucy et a rouvert les crevasses du Donjon. Pour conserver le souvenir de ce phĂ©nomène, la SociĂ©tĂ© dĂ©cide qu'une note sera insĂ©rĂ©e Ă  son procès-verbal....[53].
  • 1855, Chasteuil Haute-Provence (intensitĂ© VIII) ;
  • 1857, Rumilly ( 7 h 3 min), Nord, magnitude 5 ;
  • 1858, () entre Saint-Paul-lez-Durance et Ganagobie, faille de la Durance[15] ;
  • 1863, Beynes Haute-Provence (intensitĂ© VII) ;
  • 1866, La Motte-du-Caire Haute-Provence (intensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1867, Douai ( 3 h 30 min), Nord, faible intensitĂ© ;
  • 1870, Cerdagne () « Vers 8 h 30 du soir, une secousse est ressentie Ă  Bourg-Madame et Ă  Latour-de-Carol, très perceptible par tout le monde, surtout les personnes couchĂ©es. Pas de dĂ©gâts »[54].
  • 1873, Châteauneuf-du-RhĂ´ne DrĂ´me (intensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1883, Douai ( 6 h 45 min), Nord, faible intensitĂ© ;
  • 1884, Guillestre DauphinĂ© (intensitĂ© VII) ;
  • 1886, Haute-Loire (), secousse ressentie Ă  Alleyras et Langogne[55]
  • 1887, le SĂ©isme de 1887 en Ligurie ressenti dans les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et jusqu'en Languedoc oriental ;
  • 1889, Cantal (), secousse ressentie Ă  NeuvĂ©glise et Chaudes-Aigues[56]
  • 1889, Auvergne (), secousse ressentie dans les dĂ©partements du Puy-de-DĂ´me, du Cantal, de la Haute-Loire, de la Lozère et de l'Aveyron[57]
  • 1892 ()[58] - [59], secousse ressentie Ă  Mende, Nasbinals, Saint-ChĂ©ly-d'Apcher et Laissac, mais Ă©galement en Isère, dans la DrĂ´me et Ă  Lyon
  • 1892, Sin-le-Noble, ( 6 h 30 min et rĂ©plique 10 h 30 min), Nord, magnitude pour la 1re secousse 4,5 (non communiquĂ©e pour la 2e)[60] ;
  • 1894, Cerdagne () Ă  7h35, forte secousse ressentie surtout Ă  Bourg-Madame. Le mouvement venant du N-E a durĂ© 3 Ă  4 secondes[61] ;
  • 1896, Vitry-en-Artois ( 21 h 15 min), CambrĂ©sis, Pas de Calais, intensitĂ© VI ;
  • 1897, Guadeloupe, un violent sĂ©isme de magnitude estimĂ© Ă  5,5 frappe dans le port de Pointe-Ă -Pitre et provoque de très nombreux dĂ©gâts en raison de son emplacement dans cette zone urbanisĂ©e et marĂ©cageuse (intensitĂ© VIII), 7 morts et 40 blessĂ©s[62] - [34]

XXe siècle (avant 1962)

Effets du séisme de juin 1909 à Salon
  • 1909, SĂ©isme de 1909 en Provence dont l'Ă©picentre se situe entre Lambesc et Rognes, et d'intensitĂ© IX sur l'Ă©chelle MSK. Sa magnitude est estimĂ©e Ă  6,2 sur l'Ă©chelle de Richter ce qui en fait l'un des sĂ©ismes les plus puissants survenus en France mĂ©tropolitaine. Il fait 46 morts, 250 blessĂ©s et de nombreux dĂ©gâts (cinq villages dĂ©truits). C'est la plus grande catastrophe sismique connue Ă  ce jour en France mĂ©tropolitaine depuis que l'on possède des mesures fiables ;
  • 1912, Aveyron ()[66]
  • 1913, Volx, Haute-Provence () (intensitĂ© VII-VIII), faille de la Durance[15] ;
  • 1914, Marie Galante, un sĂ©isme de magnitude 7 relativement profond (100 km) lĂ©zarde quelques bâtiments et provoque des chutes d'objets[67] ;
  • 1920, AmĂ©lie-les-Bains, Vallespir, PyrĂ©nĂ©es-Orientales( 23 h 10 min) , faible magnitude ;
  • 1922, Saint-Paul-de-Fenouillet, PyrĂ©nĂ©es-Orientales (22-) , "Un violent tremblement de terre, qui se produisit... vers le milieu de la nuit, Ă  quelques secondes d'intervalle, trois violentes secousses sismiques, accompagnĂ©es d'un grondement fort et prolongĂ©, s'Ă©taient produites rĂ©veillant en sursaut les personnes qui, Ă©pouvantĂ©es par les craquements sinistres des planchers et des murs, descendaient dans la rue. Toutes les maisons du cĂ´tĂ© ouest de la route du quartier sud avaient leur mur arrière sĂ©parĂ© par de fortes lĂ©zardes des murs de refend. Fait assez singulier, aux Gorges de la Fou (juste en amont d'Arles sur Tech) on entendit des bruits souterrains comme si le vent sortait de terre. On les entendit tous les quarts d'heure environ. Ils ont Ă©tĂ© Ă©galement entendus les jours suivants. L'onde vibratoire s'est propagĂ©e vers les sud par les chemins habituels, Sournia, Prades, AmĂ©lie-les-Bains pour pĂ©nĂ©trer en Espagne par Saint Laurent de Cerdans avec amortissement Ă  Maçanet de Cabrenys ;
  • 1922, Saint-Paul-de-Fenouillet, Maury et Caudiès-de-Fenouillèdes, PyrĂ©nĂ©es-Orientales () "Une autre secousse fut ressentie ; elle fut plus lĂ©gèrement ressentie dans tous le Roussillon. Ă€ Arles-sur-Tech, ce sĂ©isme a dĂ©clenchĂ© une sonnerie de cloches. Il a Ă©tĂ© nettement ressenti Ă  Boule-d'Amont et Ă  Corbère oĂą (intensitĂ© IV) les femmes sont sorties de leurs maisons et un homme assis sur un rocher eut la sensation que celui-ci s'enfonçait sous lui[68] ;
  • 1923, Val d'Aran, Espagne ( 3 h 55 min) en France en moyenne vallĂ©e du Tech (intensitĂ© IV) ;
  • 1927, Malaucène, Vaucluse (intensitĂ© VIII) ;
  • 1934, Valaurie, DrĂ´me (intensitĂ© VII) ;
  • 1935, Saint-ClĂ©ment, Hautes-Alpes (intensitĂ© VII) ;
  • 1937, () entre Saint-Paul-lès-Durance et Ganagobie (intensitĂ© supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  VI), faille de la Durance[15] ;
  • 1940 (16 novembre) cĂ´tes vendĂ©ennes provoquant un raz de marĂ©e qui dĂ©vaste l'anse de l'Aiguillon ;
  • 1946, Martinique ( 9h16), sĂ©isme au large de l'Ă®le Ă  une profondeur de 60 km (magnitude 7 sur l'Ă©chelle de Richter). La secousse principale 35 secondes est très fortement ressentie en Martinique, Dominique, Sainte-Lucie. L'intensitĂ© atteint gĂ©nĂ©ralement VII et localement VIII. Très nombreux dĂ©gâts matĂ©riels, un mort dans la commune du Lorrain et une vingtaine de blessĂ©s. De fortes rĂ©pliques les et provoquent la panique[34] ;
  • 1946, Meynes et Montfrin, Gard () ; violent sĂ©isme sur la Costière au niveau de ces villages (la plus forte secousse enregistrĂ©e par ce dĂ©partement Ă  ce jour) ;
  • 1950, Languedoc-Roussillon[69] ainsi que Goutrens, Aveyron (nuit du 28 au )[70] ;
  • 1951, Chasteuil, Haute-Provence (intensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1952, Pierrelongue, DrĂ´me (intensitĂ© VII) ;
  • 1952, Wissembourg, Bas-Rhin (intensitĂ© VII) ;
  • 1953, Martinique () : Ă  8h 27 heure locale, sĂ©isme profond (135 km) (magnitude 7,5) nombreux dĂ©gâts (notamment chute de nombreux clochers)(intensitĂ© VII Ă  VIII)[71] ;
  • 1959, Saint-Paul-sur-Ubaye, Haute-Provence (intensitĂ© VII-VIII) ;
  • 1959, Melgven () (intensitĂ© VII) ; Ă©picentre situĂ© dans le Finistère ;
  • 1960, Saulieu, Morvan[72] ;

Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Séisme » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Jean-François Ritz et al., « New perspectives in studying active faults in metropolitan France: the “Active faults France” (FACT/ATS) research axis from the Resif-Epos consortium », Comptes Rendus. Géoscience, t. 353, no S1,‎ , p. 381-412 (DOI 10.5802/crgeos.98).
  2. Hervé Jomard et al, « The SISFRANCE database of historical seismicity. State of the art and perspectives », Comptes Rendus. Géoscience, vol. 353, no S1,‎ , p. 257-280 (DOI 10.5802/crgeos.91).
  3. (en) Jean-François Ritz et al., « New perspectives in studying active faults in metropolitan France: the “Active faults France” (FACT/ATS) research axis from the Resif-Epos consortium », Comptes Rendus. Géoscience, t. 353, no S1,‎ , p. 381-412 (DOI 10.5802/crgeos.98).
  4. Hervé Jomard et al, « The SISFRANCE database of historical seismicity. State of the art and perspectives », Comptes Rendus. Géoscience, vol. 353, no S1,‎ , p. 257-280 (DOI 10.5802/crgeos.91).
  5. (en) Jean-François Ritz et al., « New perspectives in studying active faults in metropolitan France: the “Active faults France” (FACT/ATS) research axis from the Resif-Epos consortium », Comptes Rendus. Géoscience, t. 353, no S1,‎ , p. 381-412 (DOI 10.5802/crgeos.98).
  6. Hervé Jomard et al, « The SISFRANCE database of historical seismicity. State of the art and perspectives », Comptes Rendus. Géoscience, vol. 353, no S1,‎ , p. 257-280 (DOI 10.5802/crgeos.91).
  7. Source : explication données à l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, le 7 juillet 2010, lors d'une table ronde sur le sujet, Pierre-Yves Bard, chercheur au Laboratoire de géophysique Internet et tectonophysique
  8. Communiqué annonçant la publication des actes d'une audition, publié sous forme de rapport de l'OPECST, le 28 octobre 2010
  9. La Science au présent 2020, Encyclopaedia Universalis, , p. 344
  10. Grégoire de Tours - Histoire des Francs - Livre X ici : « Le 14 juin, au moment où la lumière du matin commençait à disparaître, il y eut un grand tremblement de terre ».
  11. « SisFrance - BRGM, EDF, IRSN - », sur sisfrance.net (consulté le ).
  12. Tremblements de terre en Provence : l’exemple du faux séisme de 1227 en Provence, répertorié dans le catalogue de Rothé (1941)
  13. Histoire et aléa sismique : exemple des faux séismes de 1227 et 1248
  14. BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), Département Gestion des données Géologiques et Géophysiques. Sources : Risque et Génie Sismique (fichier Sirene) et LDG-CEA (catalogue microsismicité). Édition : LAMBERT (Jérôme), Directeur, Les tremblements de terre en France, Hier, Aujourd’hui, Demain... Éditions BRGM 1997.
  15. Sismotectonique de la faille de la Moyenne Durance, Site de l'IRSN, à partir de SISFRANCE, archives historiques, consulté le 9 août 2011.
  16. Nicolas Le Roux, La faveur du roi, Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Seysse, Champ Vallon, 2001, p. 418
  17. Témoignage de Michel Le Riche, avocat du roi à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), contemporain des évènements : « Le lundi 26 [janvier 1579], entre 7 et 8 heures du matin, la terre trembla » (Michaël Piat, Le papier journal d'un avocat aux temps des guerres de religion : édition critique d'un texte disparu, mém. de maîtrise, histoire moderne, dir. Jean Duma, univ. Poitiers, 1998, t. 2, p. 127).
  18. Ce tremblement de terre est signalé par F. C. Louandre (p. 32) dans Histoire d’Abbeville et du Comté de Ponthieu jusqu’en 1789 [Paris, Joubert ; Abbeville, Jeunet, 1845] (Louandre évoque aussi les mémoires-journaux de Pierre de L'Estoile, Paris, librairie des Bibliophiles, 1875, tome I, page 357). « Le mercredi après Pâques, 6 avril 1580, sur les six heures du soir, l’épouvantable tremblement de terre dont il est parlé dans le Journal de l’Étoile se fit ressentir à Abbeville et dans les lieux circonvoisins ; il dura sept à huit minutes, ébranlant les maisons et les églises, mais il n'eut point, à ce qu'il paraît, de suites funestes ».
  19. Document de l'académie d'Amiens, « Le séisme du Pas-de-Calais du 6 avril 1580 ».
  20. Une violente secousse s'est fait sentir pendant une minute de Paris (France) à York (Grande-Bretagne) et dans tous les Pays-Bas. Selon un chroniqueur qui le rapporte en 1692 et le date du 5 avril 1580, il avoit fait bondir les eaux de la mer comme dans une tourmente mais n'avoit causé aulcun dommage considérable.
  21. BRGM Sismicité en France.
  22. 3 avril : de violentes secousses ont fait des dégâts, extrait de Histoire des choses les plus remarquables advenues en Flandre, Hainaut, Artois et pais circonvoisins depuis 1596 jusqu'en 1674 par Pierre Le Boucq, Amédée Le Boucq de Terna, page 30 d'origine ou page 41/407 de l'ouvrage sur Google Books ; https://books.google.fr/books/download/Histoire_des_choses_les_plus_remarquable.pdf?id=9VZbAAAAQAAJ&hl=fr&capid=AFLRE70SO1o-TVmCu3iZxw2fOEmz5PwjvNEkqdQQ0wbUaCvSZQao8RgcLwm28nREoMSuCTCmrkLkwr4wjKhgLS2OUvawd3XSUQ&continue=https://books.google.fr/books/download/Histoire_des_choses_les_plus_remarquable.pdf%3Fid%3D9VZbAAAAQAAJ%26hl%3Dfr%26output%3Dpdf
  23. 4 avril : de violentes secousses dans le sens Est-Ouest ont fait des dégâts.
  24. Source : Registre paroissial, visible en ligne sur le site des Archives départementales de Savoie, Saint-Pierre d'Albigny, registre 138EDEPOT41, vue 101/133, texte : Tremblement de terre du douzième may 1682 a deux heures après minuit environ, il est arrivé un tremblement de terre a St-pierre d'Albigny qui m'a fait crouler dans le lit et craquetter le plancher l'espace de plus d'un ave maria tout entier. Le même arriva à Chambéry et dans tous les pays voysins.
  25. Église Saint-Pierre, 12 mai 1682 : Les secousses d'un tremblement de terre font s'Ă©crouler les voĂ»tes du transept. Le roi Louis XIV, dont les armĂ©es occupent alors le duchĂ© de Lorraine, fait un don de 6 000 livres pour la reconstruction de l'abbatiale.
  26. J. J. Bammert, prix Erckmann-Chatrian, Les Nobles Dames de Remiremont, 620-1791, L’histoire du Chapitre des Nobles Dames de Remiremont, Remiremont, Imprimerie Lalloz-Perrin, Remiremont,
    dépôt légal n°28 ; Publication en 20 brochures, chacune contenant un chapitre : Chapitre 16 : Malheurs, Guerres et catastrophes, Le Tremblement de terre dedans la nuit du lundi 11 au mardi 12 mai 1682 : Aucune archive, aucune chronique ne fait état de victimes ayant péri ou ayant été blessées pendant les dix jours que durèrent les secousses. Mais les habitants avaient été atteints dans leurs biens et les dégâts étaient considérables
    .
  27. Le tremblement de terre de 1682 de Plombières-Remiremont
  28. le registre d'état civil de Fenain de cette année-là porte le témoignage du curé de la paroisse d'un tremblement de terre centré près de Liège (B), ressenti dans tout le Nord et au-delà, une tour ronde du château de Coucy ayant alors présenté une fissure du haut en bas
  29. Me Hennuyer, curé d'Houplin, relate dans son état-civil que le 18 de septembre 1692, il se fit un tremblement de terre sur les deux heures de midy. On croioit que toutes les maisons tomberoient et ceux qui estoient sur les sièges estoient élevés.
  30. Me Lefrancq rajouta à la suite de cet acte à Linselles que le même jour à la même heure, la maison de ville de Lille et plusieurs murailles se sont ouvertes par l'effet de ce tremblement de terre, que toutes les maisons de cette ville firent un mouvement, et semblablement à Courtrai o* s'étendait l'armée du Duc de Luxembourg, de même à Cambrai et à Mons. Tous croyoient que c'étoit la fin du monde et pensoient à mourir. De là je m'attends à voir de mauvaises suites si Dieu le laisse encore un peu de temps sur la terre.que le même jour à la même heure, la maison de ville de Lille et plusieurs murailles se sont ouvertes par l'effet de ce tremblement de terre, que toutes les maisons de cette ville firent un mouvement, et semblablement à Courtrai où s'étendait l'armée du Duc de Luxembourg, de même à Cambrai et à Mons. Tous croyoient que c'étaoit la fin du monde et pensoient à mourir. De là je m'attends à voir de mauvaises suites si Dieu le laisse encore un peu de temps sur la terre.
  31. Houzé de l'Aulnoit en dit ceci : Le jeudi 18 septembre 1692 à deux heures après dîner (diner est alors midi) il se fit à Lille un grand tremblement de terre ; toutes les maisons sentirent cinq ou six secousses bien rudes (Le Livre de Messire Daniel Le Comte, secrétaire du Roy. 1664-1715).
  32. Un acte notarié de Linselles confirme que Félix Vincre, clerc paroissial, et deux autres personnes de Linselles, affirment avec serment pardevant Me Maximilien Lefrancq, notaire, et en présence de deux témoins, que le 18 septembre 1692 vers deux heures et demie après midi, il est arrivé un tremblement de terres audit Linselles. Félix Vincre déclare, que, se trouvant en ce moment dans le grenier de la clergerie, la maison trembloit à ce point qu'il craingnit qu'elle s'abattit. Les deux autres attestent qu'étant dans une grange derrière le cimetiète, ils virent l'église paroissiale trembler de telle sorte qu'elle faisoit le mouvement d'une balançoire, qu'ils entendirent la grosse cloche sonner dix coups par l'effet de ce mouvement bien qu'il ne fit ni vent ni tempête. Ensembles ils certifient que ce tremblement a été ressent par tous les voisins de la place.
  33. Me Lefrancq encore rajoute à la suite de cet acte à Linselles qu'il s'est fait le 18 septembre au-dessus de la ville de Mons une chose effroyable ; le ciel s'est ouvert par deux fois, et on y vit deux armées qui se combattoient, et une infinité de têtes de morts.... L'esprit ébranlé du brave homme a dû plutôt lui faire penser entrevoir les armées de France sous le commandement du Duc de Luxembourg (qui pillèrent Wervick) et celles ennemies du Duc de Bavière allié au Roi d'Angleterre.
  34. .
  35. Jean-Baptiste Ernest Jourdan, Éphémérides historiques de La Rochelle, , à la date du 10 janvier.
  36. Caractéristiques du séisme de Langeais du 7 septembre 1706 !.
  37. Séismes en région Centre !.
  38. Caractéristiques du séisme de Loudun du 6 octobre 1711 !.
  39. Tremblements de terre entre Angers, Tours et Poitiers !.
  40. Abel Mathieu, Histoire du Saint-Mont, Dommartin-lès-Remiremont, Imprimerie Girompaire à Cornimont, , 104 p.
    p. 90 : Le tremblement de terre se fit sentir pendant un temps assez court, mais assez violemment pour jeter l'Ă©pouvante dans Remiremont et faire sortir les Dames de leur maison
    .
  41. Livre de raison de la famille Planes de la Torra.
  42. Reg. de la paroisse St Jacques Ă  Perpignan.
  43. Éphémérides du Calaisis. Le Patriote.
  44. Bull. Soc. Ramond 2e séri. 1.2, p. 190-192, 1897.
  45. registre paroissial de la commune de Moulins-Engilbert.
  46. Moniteur du 9 fructidor an VI.
  47. Clef du Cabinet des souverains, 22 septembre 1797.
  48. .
  49. .
  50. .
  51. http://infoterre.brgm.fr/rapports/85-SGN-085-GEG.pdf.
  52. http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jgrb.50083/epdf.
  53. Bulletin de la Société Académique de Laon, tome 5, éd. à Laon chez Baston, 1856, p. 403=Bulletin de la Société Académique de Laon, tome 5, éd. à Laon chez Baston, 1856, p. 403.
  54. Journal des P.O. du 4 février 1870.
  55. « L’Auvergnat de Paris 19 septembre 1886 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).
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  63. (en) American Health Organisation, « Vulnerability Assesment of the Victory Hospital Castries St Lucia », (consulté le ).
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  68. Jean Ribes, p. 24 & 25, Haut et Moyen Vallespir au fil du temps, Tome 3, 1° Séismes et inondations 2° Le Cataclysme de 1940, Perpignan, 1982.
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  71. [Feuillard].
  72. « L’Auvergnat de Paris 2 janvier 1960 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Ribes, Haut et Moyen Vallespir au fil du temps, Tome 3, 1° SĂ©ismes et inondations 2° Le Cataclysme de 1940, Perpignan, 1982
  • Tremblements de terre, Histoire et ArchĂ©ologiqe, Sophia Antipolis,
    Colloque Antibes 1983
  • Claude Michel et Guy Jacquet, ÉlĂ©ments pour la rĂ©habilitation du bâti ancien en zone sismique, direction rĂ©gionale de l’Équipement Provence-Alpes-CĂ´te d’Azur,
    Pose les problèmes de structure et de résistance des matériaux, mais il reste au maître d’œuvre chargé d’une réhabilitation à faire preuve d’imagination pour dégager des solutions techniques qui ne soient pas pénalisantes pour l’édifice afin de ne pas falsifier son architecture tout en tenant compte de son mode de construction initiale
  • JĂ©rĂ´me Lambert et Agnès Levret-Albaret, Mille ans de sĂ©ismes en France, catalogue d'Ă©picentres, paramètres et rĂ©fĂ©rences, Éditions Ouest (Presses acadĂ©miques), ÉditĂ© par le BRGM, EDF et l'IPSN, , 80 p.
  • Annie Souriau et Matthieu Sylvander (sismologues Ă  l'Observatoire Midi-PyrĂ©nĂ©es), Les sĂ©ismes dans les PyrĂ©nĂ©es, Éditions Loubatières, , 148 p.
  • GrĂ©gory Quenet, Les tremblements de terre en France aux XVIIe et XVIIIe siècles. La naissance d'un risque, Champ Vallon, 2005
  • JĂ©rĂ´me Lambert, Les sĂ©ismes en France, principaux Ă©picentres depuis mille ans, OrlĂ©ans, Éditions du BRGM,
  • JĂ©rĂ´me Lambert, Les Tremblements de terre en France, Éditions BRGM, 196 p.
  • SismicitĂ© historique de la France : MĂ©tropole
  • RenĂ© Dinkel, L'EncyclopĂ©die du patrimoine (Monuments historiques, Patrimoine bâti et naturel - Protection, restauration, rĂ©glementation. Doctrines - Techniques - Pratiques), Paris, Ă©ditions Les EncyclopĂ©dies du patrimoine, , 1512 p. (ISBN 2-911200-00-4)
    Notices Bouclier bleu, p. 436-437; Parasismique, p.997; Protection du patrimoine culturel contre les catastrophes, p. 1086-1087; Tremblement de terre, p. 1207 à 1209 ; Chapitre IV Risques naturels - risques provoqués : 4-Les risques sismiques, p.114 à 117

Articles connexes

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