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Amélie-les-Bains

Amélie-les-Bains est une ancienne commune du département français des Pyrénées-Orientales. Elle fait aujourd'hui partie de la commune d'Amélie-les-Bains-Palalda.

Amélie-les-Bains
Amélie-les-Bains
Amélie-les-Bains.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Languedoc-Roussillon
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement CĂ©ret
Commune Amélie-les-Bains-Palalda
Statut Ancienne commune
Code commune 66003
DĂ©mographie
Population 1 847 hab. (1936)
DensitĂ© 2 252 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 28′ 34″ nord, 2° 40′ 21″ est
Superficie 0,82 km2
Élections
DĂ©partementales Arles-sur-Tech
Historique
Dissolution
Commune(s) d'intégration Amélie-les-Bains-Palalda
Localisation
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Amélie-les-Bains
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Amélie-les-Bains

    GĂ©ographie

    L'ancienne commune d'AmĂ©lie-les-Bains est situĂ©e dans la vallĂ©e du Tech, en amont et Ă  l'ouest de CĂ©ret. Elle est Ă©galement au nord de Montalba-d'AmĂ©lie et au sud-est de Palalda, communes avec lesquelles elle fusionne au XXe siècle. La commune avait une superficie de 0,82 km2[1].

    Toponymie

    Le nom originel de la commune est en catalan Els Banys d'Arles[2], Les Bains d'Arles.

    Le nom d'Arles viendrait des racines Ar et El, désignant une vallée se transformant en plaine et la présence d'une rivière dans cette même vallée[3]. Les Bains d'Arles étaient les sources chaudes, situées à proximité d'Arles, puis les thermes romains liés à ce lieu.

    Le territoire prend le nom de Fort-les-Bains[4] Ă  la suite de la construction du fort par Vauban en 1670, .

    La commune prend le nom d'Amélie-les-Bains en 1840, en hommage à la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, épouse de Louis-Philippe Ier[5].

    Vue générale d'Amélie-les-Bains et de l'établissement militaire (1862).

    Un habitat et des sépultures monumentales datées de la fin de l’âge du bronze (Xe–IXe siècle avant notre ère)[6] ont été découverts par des fouilles réalisées en marge des travaux prévus à proximité de la station thermale antique d’Aquae Calidae en 2006.

    Des signes gravés sur des blocs de pierre découverts dans le Tech témoignent d'un ancien culte, protohistorique ou galloromain[5]. Le site des Bains d'Arles (Els Banys d'Arles) renferme des sources thermales qui ont été exploitées dès l'Antiquité par Les Romains. Il subsiste de ces thermes antiques une salle voûtée et une petite piscine[5].

    Plus tard, vers 780, une abbaye est fondée, vraisemblablement au sein même des thermes antiques, par un certain Castellan et quelques moines fuyant l'Espagne. Connue sous le nom de Sainte-Marie de Vallespir, elle est dévastée par des raids normands entre 858 et 868. Elle est reconstruite par l'abbé Hilpéric avec l'aide de Charles le Chauve. L'Abbé Suniefred, directeur de la communauté entre 880 et 891, décide de déplacer le monastère à Arles (Arles-sur-Tech), son emplacement actuel[5].

    Les Bains dépendront alors de ce monastère jusqu'en 1237, date à laquelle le seigneur du Roussillon et du Vallespir, Nuno Sanche, en fait l'acquisition. Mais l'église paroissiale Saint-Quentin demeure sous la juridiction de l'Abbé d'Arles.

    Vers 1670 un fort (toujours en place) est établi au-dessus du village afin de défendre la frontière espagnole. La localité prend alors le nom du fort (qu'il conserve) : Fort-les-Bains.

    En 1840, la commune change de nom, en hommage à la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, épouse de Louis-Philippe Ier[5]. Elle devient : Amélie-les-Bains .

    La Reine Amélie s'y rend en 1848, sans doute à l'invitation du général de Castellane, alors gouverneur militaire du Roussillon. Elle se fera une propagandiste enthousiaste de ses bains[7] - [4].

    En octobre 1940, la ville est très éprouvée par une crue subite du Tech.

    Le , par arrêté préfectoral du , la commune de Palalda est rattachée à celle d'Amélie-les-Bains pour former la nouvelle commune d'Amélie-les-Bains-Palalda[8].

    Le , c'est la commune de Montalba-d'Amélie qui est rattachée à celle d'Amélie-les-Bains-Palalda[8].

    Politique et administration

    Canton

    En 1790, la commune des Bains d'Arles est incluse dans le nouveau canton d'Arles, dont elle fait encore partie après sa fusion avec la commune de Palalda pour former la nouvelle commune d'Amélie-les-Bains-Palalda[8].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[9]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1812 Bonaventure Noguerer
    1812 1815 Emmanuel Gatumeau
    1815 1815 Souribes
    1815 1816 Joseph Piron
    1816 1819 Jacques Cruzet
    1819 1826 Abdon Sourribes
    1826 1828 Jacques Pellissier
    1828 1831 François Piron
    1831 1833 Pierre Tubert chirurgien et chef de l'hôpital thermal des armées
    1833 1838 Pierre Hermabessière propriétaire des thermes Hermabessière
    1838 1840 Jean Malé
    1840 1848 Pierre Hermabessière
    1848 1848 Cabassot
    1848 1852 Antoine Dubois
    1852 1852 Joseph Sourribes
    1852 1862 (décès) Pierre Hermabessière
    1863 1870 Joseph Vinyes
    1870 14 février 1874 Jean Forné
    14 février 1874 16 février 1876 Gaëtan Viaris de Lesegno
    16 février 1876 12 août 1876 Théodore Delmas
    12 août 1876 14 mai 1886 Jean Forné député des Pyrénées-Orientales de 1878 à 1885
    14 mai 1886 20 mai 1888 Sylvestre Marty
    20 mai 1888 14 août 1913 Paul Pujade
    14 août 1913 10 décembre 1919 Jacques Berdaguer
    10 décembre 1919 24 août 1941 Joseph Bouix
    10 octobre 1941 20 août 1944 François Mefler Maire d'Amélie-les-Bains devenu maire d'Amélie-les-Bains-Palalda le

    Population et société

    DĂ©mographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1358 1365 1378 1424 1470 1515 1709 1720 1730
    41 f40 f28 f20 f3 f2 f51 f25 f54 f
    1767 1774 1789 1790 - - - - -
    297 H40 f55 f310 H-----
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    DĂ©mographie contemporaine

    La population est exprimée en nombre d'habitants.

    Évolution de la population
    1794 1795 1796 1800 1804 1806 1820 1826 1831
    403199236221216226249727225
    1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876
    3313714075748361 0091 3901 4121 429
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
    1 6681 5001 7381 3811 3401 3281 3831 3341 571
    1931 1936 - - - - - - -
    1 6991 847-------
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Notes :

    • Ă€ partir de 1946, les habitants d'AmĂ©lie-les-Bains sont recensĂ©s avec ceux de Palalda, voir AmĂ©lie-les-Bains-Palalda.
    • 1841 : il faut ajouter 96 personnes en garnison ;
    • 1856 : dont 168 personnes comptĂ©es Ă  part ;
    • 1896 : dont 136 personnes comptĂ©es Ă  part ;
    • 1901 : dont 94 personnes comptĂ©es Ă  part.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Quentin d'Amélie-les-Bains (XIXe siècle).
    Amélie-les-Bains
    • L'ancienne Ă©glise Saint-Quentin est mentionnĂ©e en 869, elle avait Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e sans doute peu après la fondation du monastère pour les habitants qui s'Ă©taient Ă©tablis aux environs. ConsacrĂ©e de nouveau en 1061 Ă  la suite de travaux de restauration (ou d'agrandissement), elle fut remaniĂ©e Ă  l'Ă©poque gothique puis protĂ©gĂ©e Ă  l'Ă©poque moderne, classĂ©e monument historique. Elle est malheureusement dĂ©classĂ©e et rasĂ©e en 1932 afin de permettre la construction de chambres d'hĂ´tel[5].
    • L'Ă©glise Saint-Quentin est l'actuelle Ă©glise paroissiale d'AmĂ©lie, construite de 1868 Ă  1871. Elle conserve une vierge romane du XIIIe siècle, provenant de l'ancienne Ă©glise Saint-Quentin. Le clocher est dotĂ© d'un carillon de 7 cloches.
    • Fort-les-Bains (Logo monument historique ClassĂ© MH (1909)) : fort surplombant la ville et construit en 1670.
    • Les thermes romains (Logo monument historique ClassĂ© MH (1905)) et l'hĂ´pital thermal des armĂ©es (Logo monument historique Inscrit MH (2007)).
    • Cimetières.

    Amélie-les-Bains possède sept nécropoles sur son territoire : l'ancien et le nouveau cimetière, le cimetière militaire, le cimetière protestant, près de la maison du gardien, Montalba-d'Amélie, l'ancien et le nouveau cimetière de Palalada, et le cimetière du Rosaire, près de l'église Saint-Martin. Dans ces cimetières reposent toutes les personnes appartenant au peuple, au clergé, à la noblesse, et à l'armée. Leur histoire se raconte à la lecture de leur stèle, et tous ces personnages font de la principale nécropole amélienne, un petit Père Lachaise. En 1996, Jerry de Pierregot écrivit un ouvrage sur les Nécroples Améliennes à la fin du XXe siècle.

    Cette commune a vu passer beaucoup de personnages célèbres. Tous n'y sont pas inhumés. Y sont morts, par exemple le maréchal Achille Baraguey d'Hilliers ou le médecin-major Ernest Duchesne, qui découvrit le pénicillium trente ans avant Fleming, et dont un square rappelle la mémoire. Quelques grandes maisons françaises sont représentées dans ces nécropoles, telles que Maupeou d'Ableiges, Arcis de Chazournes, Saint-James, Chaudoir, Gavrel de Loupiac, Juest de Mire, Lamer, Lemonier de La Haitrée, Lelarge de Lourdoueix, Viaris de Lesegno, Bradisch de Wexford, un prince indien, etc. On y trouve également des personnages hétéroclites, le fondateur de la République rouge de Palalda, un boulanger qui inventa un pétrin à pédales, un samouraï, des créateurs d'apéritif (pi-flip), des officiers.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Références

    1. Ministère de l'Intérieur, « La situation financière des communes de France et d'Algérie en 1923 », (consulté le ), p. 494.
    2. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne)
    3. Pyrénées catalanes
    4. Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275) (lire en ligne)
    5. Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014)
    6. Inrap rapport d'activité 2006, page 23
    7. Yves Hoffmann, Vallespir, Pays des traditions catalanes, Font-Romeu, Ă©d. I.S.O., , 94 p. (ISBN 2950388337 et 978-2950388339)
    8. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9)
    9. MairesGenWeb
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