Port-Vendres
Port-Vendres [pÉÊvÉÌËdÊ][1] (Portvendres en catalan) est une commune française, situĂ©e dans le sud-est du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales en rĂ©gion Occitanie. Ses habitants sont appelĂ©s les Port-Vendrais.
Port-Vendres | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | CĂ©ret | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des AlbÚres, de la CÎte Vermeille et de l'Illibéris | ||||
Maire Mandat |
Grégory Marty 2020-2026 |
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Code postal | 66660 | ||||
Code commune | 66148 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Port-Vendrais | ||||
Population municipale |
3 995 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 270 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 31âČ 08âł nord, 3° 06âČ 21âł est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 655 m |
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Superficie | 14,77 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Unité urbaine | Saint-Cyprien (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de la CĂŽte Vermeille | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Liens | |||||
Site web | port-vendres.com | ||||
Sur le plan historique et culturel, la commune relevait du Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.
ExposĂ©e Ă un climat mĂ©diterranĂ©en altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par divers petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « cĂŽte rocheuse des AlbĂšres »), deux espaces protĂ©gĂ©s (l'« anse de Paulilles » et le « Cap BĂ©ar ») et sept zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Port-Vendres est une commune rurale et littorale qui compte 3 995 habitants en 2020. Elle appartient à l'agglomération de Saint-Cyprien.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Port-Vendres se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 26 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, à 29 km de Céret[3], sous-préfecture, et à 7 km d'ArgelÚs-sur-Mer[4], bureau centralisateur du canton de la CÎte Vermeille dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Cyprien[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Collioure (2,2 km), Banyuls-sur-Mer (4,4 km), ArgelÚs-sur-Mer (7,4 km), CerbÚre (9,6 km), Saint-André (11,4 km), SorÚde (12,2 km), Latour-Bas-Elne (12,9 km), Palau-del-Vidre (13,2 km).
Sur le plan historique et culturel, Port-Vendres fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[6] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[7].
Paysages et relief
- Vue générale de Port-Vendres.
- Le port depuis la mer.
La topographie de la commune est montagneuse, de grands écarts se lisent dans les altitudes. Le point le plus bas est au zéro, soit le niveau de la mer. Son altitude maximale est de 655 mÚtres[9]. L'altitude moyenne est de 328 mÚtres, la mairie de Port-Vendres est à 13 mÚtres.
De souche gĂ©ologique principalement siliceuse, le sol est acide, d'oĂč la prĂ©sence de maquis et non de garrigues, prĂ©sents sur les sols calcaires.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[10].
Les inondations et les coulées de boues sont les principales catastrophes survenues dans les vingt derniÚres années : six événements sont recensés[11].
Hydrographie
La commune, bordée par la mer Méditerranée, possÚde 12 kilomÚtres de cÎtes.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[13].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[12].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[15] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[16] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Banyuls-sur-Mer », sur la commune de Banyuls-sur-Mer, mise en service en 1958[17] et qui se trouve Ă 4 km Ă vol d'oiseau[18] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 16,3 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 826,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[19]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et Ă 26 km[20], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 15,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[21], Ă 15,7 °C pour 1981-2010[22], puis Ă 16,1 °C pour 1991-2020[23].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[24] - [25].
Deux espaces protégés sont présents sur la commune :
- l'« anse de Paulilles », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 32,5 ha[26] - [27] ;
- le « Cap Bear », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 6,6 ha[28] - [29].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : la « cĂŽte rocheuse des AlbĂšres »[31], d'une superficie de 536 ha, un site remarquable de falaises maritimes schisteuses, riches en espĂšces endĂ©miques, et correspondant Ă des associations spĂ©cifiques du Roussillon et de la Catalogne[32].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Six ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensĂ©es sur la commune[33] :
- les « cap Béar » (149 ha)[34] ;
- les « cap d'Oullestrell » (46 ha), couvrant 2 communes du département[35] ;
- la « colline du Fort Saint-Elme à Collioure » (97 ha), couvrant 2 communes du département[36] ;
- la « crĂȘte de Madeloc » (285 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[37] ;
- la « crĂȘte du pic de la Grange » (68 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[38] ;
- les « falaises de la Mauresque et de la Miranda » (21 ha)[39] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 7] - [33] : les « versants littoraux et cÎte rocheuse des AlbÚres » (7 986 ha), couvrant 5 communes du département[40].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Port-Vendres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [41] - [I 2] - [42]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Cyprien, une agglomération intra-départementale regroupant 14 communes[I 3] et 60 792 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 4] - [I 5]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 6] - [I 7].
La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[43]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[44] - [45].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (54,2 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (53,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : cultures permanentes (36 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (34,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (18,2 %), zones urbanisĂ©es (8,4 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,6 %), eaux maritimes (1,1 %)[46].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Voies routiĂšres
La commune est traversĂ©e par la RD 114 en direction de Collioure en passant par la cĂŽte, et par la RD 86A plus Ă lâintĂ©rieur, la RD 914 en direction de Banyuls-sur-Mer au sud et la voie rapide vers Elne et Perpignan.
La ligne 540 (CerbÚre - Gare de Perpignan) du réseau régional liO dessert la commune.
Voies ferroviaires
La gare de Port-Vendres-Ville est située sur la ligne Narbonne - Port-Bou. Les gares les plus proches sont celles de Collioure et de Banyuls-sur-Mer.
Voies maritimes
- Port de plaisance de Port-Vendres avec 250 anneaux.
- Le port de Port-Vendres est un port de commerce fruitier international.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Port-Vendres est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[47] - [48].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par crue torrentielle de cours d'eau. La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomĂ©ration perpignanaise, un des 31 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s le sur le bassin RhĂŽne-MĂ©diterranĂ©e. Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[49]. Du fait de son exposition marine, la commune est soumise Ă©galement Ă un risque d'effondrement de falaise et de submersion marine, due Ă l'action conjuguĂ©e de la montĂ©e des eaux par surĂ©lĂ©vation du plan dâeau lors des tempĂȘtes attaquant la cĂŽte et de lâaction dynamique de la houle[50].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[51]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaßtre les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à -vis de ce phénomÚne[52]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[53].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[54].
- Carte des zones inondables.
- Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par une route Ă fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible dâavoir des effets graves au bĂąti ou aux personnes jusquâĂ 350 m, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[55].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Port Vendres dans la graphie traditionnelle ou Portvendres dans la graphie normalisée[56] - [57].
La plus ancienne graphie attestée date du Ier siÚcle et indique Portus Veneris[58], qui était, pense-t-on, un port de quarantaine ; ou bien qui signifiait "Port de Vénus" (voir "veneris" ).
Durant la Révolution française, le lieu est rebaptisé Port-la-Victoire[9].
Histoire
Antiquité
Port Vendres aurait Ă©tĂ© fondĂ© par les phĂ©niciens pendant le VIe siĂšcle av. J.-C., et fut le premier port de commerce du Roussillon, utilisĂ© pour relier le monde occidental au monde oriental[59]. Cependant, aucune source archĂ©ologique n'atteste ce propos qui doit ĂȘtre regardĂ© avec prudence.
De mĂȘme, il est souvent dit que sur lâune des falaises, les Grecs Ă©levĂšrent un temple Ă VĂ©nus, datant du VIIe siĂšcle av. J.-C., identique Ă tous ceux qu'ils possĂ©daient en GrĂšce, au bord des flots. VĂ©nus, qui venait d'Ă©migrer aux grĂšves de la Gaule, devint la VĂ©nus pyrĂ©nĂ©enne, hommage rendu aux habitants qui peuplaient le versant nord de ces montagnes. Cette idĂ©e n'est pas non plus corroborĂ©e par l'archĂ©ologie, et seule la toponymie (Portus Veneris, le port de VĂ©nus) tendrait Ă l'accrĂ©diter. les fouilles de l'Ă©pave de Port-Vendres 9 ont mis au jour de nombreux vestiges architecturaux issus d'un temple antique, mais il est maintenant acquis qu'ils ne proviennent pas de Port-Vendres mais ont alors constituĂ© le lest d'un navire, et sont issus de la dĂ©molition d'un Ă©difice de culte Ă l'antiquitĂ© tardive. Ils ne peuvent donc ĂȘtre regardĂ©s comme une preuve de la prĂ©sence Ă Port-Vendres d'un temple de VĂ©nus[60]. Les nombreuses fouilles archĂ©ologiques subaquatiques, rĂ©alisĂ©es par l'ARESMAR sur Port-Vendres, dĂ©montrent qu'il ne s'agissait pas au dĂ©but de notre Ăšre d'un port Ă proprement parler, mais d'un abri situĂ© sur la liaison Tarragone - Empuries - Narbonne. En effet, l'Anse Gerbal, Ă l'emplacement de la criĂ©e, reprĂ©sentait un havre permettant aux navire ayant des difficultĂ©s Ă franchir le Cap BĂ©ar de s'abriter. NĂ©anmoins, son entrĂ©e est difficile Ă nĂ©gocier par forte tramontane et plusieurs navires se sont Ă©chouĂ©s au pied de la Redoute BĂ©ar entre le Ier et le Ve siĂšcle de notre Ăšre[61].
Moyen Ăge
La ville fut abandonnée peu à peu, à cause de sa localisation, mais sans réellement s'éteindre, puisqu'en 1272 on retrouve dans le testament de Jacques Ier le Conquérant une mention de la ville de « Port-Vendre de Collioure », indiquant que Port-Vendres et Collioure étaient réunies en une seule commune, qui se sont ensuite séparées naturellement, car celles-ci étaient géographiquement séparées.
PĂ©riode moderne
Malheureusement, l'abandon a laissé la ville se dégrader. En 1599, des travaux de rénovations sont lancés durant tout le siÚcle à l'amélioration du port, perçage de quelques rues, constructions de nouvelles habitations, constructions de quais et de débarcadÚres plus commodes.
Les Espagnols tentÚrent un débarquement en 1690 puis réussissent leur entreprise en 1794, et Port-Vendres tombe en leur pouvoir, ainsi que Collioure anciennement réunis. Ils seront expulsés l'année suivante par les Français.
Il y avait durant le Directoire un bureau des douanes désigné pour l'exportation du tabac[62].
La commoditĂ© de la rade, ouverte seulement au nord-est, protĂšge le bassin, aide Ă offrir un refuge aux navires menacĂ©s par les tempĂȘtes du Golfe du Lion qui ne peuvent pas regagner les ports de SĂšte ou de Marseille, trop Ă©loignĂ©s. Port-Vendres Ă©tait une bonne position pour une escadre destinĂ©e Ă agir sur les cĂŽtes voisines.
Un nouveau port de galĂšre est creusĂ© en 1700, par nĂ©cessitĂ© d'abriter de nombreux bateaux de guerre, mais aprĂšs de nombreuses difficultĂ©s, la construction fut abandonnĂ©e en l'Ă©tat en 1709, avant d'ĂȘtre reprise 63 ans plus tard pour finir sa construction.
Augustin-Joseph de Mailly rĂ©-organise Port-Vendres quâil veut comme Perpignan la reprĂ©sentation idĂ©ale dâune ville maçonnique. Il y fait construire un port profond et Ă l'abri des vents. Outre le port moderne, en 15 annĂ©es (1770-1785), il complĂšte la ville, trace et perce quelques petites rues, construit de nouvelles habitations sur un plan uniforme, rectifie des alignements, construit des quais et des dĂ©barcadĂšres commodes. Pour marquer d'un symbole la naissance de Port-Vendres, Louis XVI permet Ă la province de faire Ă©riger Ă sa gloire le premier monument Ă©levĂ© en France en son honneur, l'obĂ©lisque de Port-Vendres, au cours des annĂ©es 1780.
La commune de Port-Vendres est créée le à partir de territoires distraits des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer. Elle est alors rattachée au Canton d'ArgelÚs-sur-Mer jusqu'en 1973[63].
PĂ©riode contemporaine
Lors de la Retirada, deux navires commerciaux, lâAsni et le MarĂ©chal Lyautey sont ancrĂ©s Ă Port-Vendres pour servir de navires sanitaires et soigner les blessĂ©s de lâarmĂ©e populaire de la RĂ©publique espagnole rĂ©fugiĂ©s en France[64].
Port-Vendres fut un des ports d'embarquement prĂ©vus en juin 1940 pour le dĂ©mĂ©nagement du gouvernement Reynaud en AlgĂ©rie, projet qui avorta Ă la suite des manĆuvres du marĂ©chal PĂ©tain qui aboutirent Ă la crĂ©ation du rĂ©gime de Vichy.
Ă partir du , lâarmĂ©e allemande occupe Port-Vendres et transforme la cĂŽte rocheuse roussillonnaise pour, dâune part, protĂ©ger la dynamiterie de Paulilles et la rĂ©gion dâun Ă©ventuel dĂ©barquement et dâautre part, affirmer Port-Vendres comme port stratĂ©gique pour le transit des convois de minerai de fer et de nitrate arrivant dâEspagne[65].
Des murs antichars sont construits sur les plages des Elmes et de Paulilles. Un champ de mines sous-marines est Ă©tabli autour du Cap BĂ©ar. Lâoccupant truffe les reliefs rocheux escarpĂ©s de casemates oĂč sont installĂ©es des piĂšces dâartillerie.
Une flottille de protection du port et des parages est constituĂ©e de bateaux de pĂȘche faiblement armĂ©s. Les bĂątiments les plus importants de la Kriegsmarine sont quelques unitĂ©s du Groupe F de la 6e Sicherungsflottille, incluant les SG11 ex-Alice Robert et SG21 ex-Amiral SĂ©nĂšs qui font relĂąche Ă Port-Vendres entre les missions dâescorte de cargos venant dâEspagne et Ă destination de SĂšte ou Marseille. Cette importance stratĂ©gique fait de Port-Vendres une cible pour les AlliĂ©s.
En 1943 et 1944, plusieurs navires arrivant ou quittant Port-Vendres sont torpillĂ©s par des sous-marins anglais de la classe Umpire : le Saint Lucien (par le HMS Unruly), le Saumur (par le HMS Upstart), lâAstrĂ©e (par le HMS Untiring) et lâescorteur rapide de la Kriegsmarine SG11 ex-Alice Robert (par le HMS Ultor).
Le , les Allemands fuirent la région alors qu'ils l'occupaient, et firent sauter leurs entrepÎts de munitions et d'armes, ne voulant pas les abandonner derriÚre eux. Le plus gros danger était celui formé par les mines marines qu'ils avaient disposées en prévision d'un débarquement allié. C'est donc ce jour-là , aprÚs avoir évacué les habitants, que les Allemands mirent à feu ces mines, détruisant les installations portuaires et les habitations voisines.
En juin 1962, au moment de lâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie, de nombreux Pieds-Noirs sont rapatriĂ©s en France mĂ©tropolitaine, notamment Ă bord de cargos dĂ©barquant Ă Port-Vendres avec Bertrand ullmann
Politique et administration
Communauté de communes de la CÎte Vermeille
Créée le , la communauté de communes de la CÎte Vermeille est composée de quatre communes : Port-Vendres qui abrite le siÚge, Collioure, Banyuls-sur-Mer et CerbÚre, pour une superficie de 78,40 km2 et une population totale de 15 058 habitants. Le Président est M. Antoine Parra.
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
Port-Vendres dépend du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du Conseil des Prud'hommes et du tribunal pour enfants de Perpignan.
Elle dépend de la cour d'appel, et du tribunal administratif de Montpellier et de la cour administrative d'appel de Marseille[72].
Politique environnementale
La déchÚterie la plus proche se trouve à 7,3 km, lieu-dit « des Cosprons », à Port-Vendres.
Jumelages
Depuis 1990, Port-Vendres est jumelée avec Yorktown (Virginie) (66 134 hab.).
Ce jumelage s'explique par des liens historiques. Port-Vendres a été le port d'embarquement de régiments français envoyés par Louis XVI pour aider les insurgés américains face aux Britanniques durant le siÚge de Yorktown. Un des bas-reliefs de l'obélisque de Port-Vendres fait référence à l'indépendance américaine acquise en 1781 à Yorktown grùce aux troupes parties de Port-Vendres.
Le , le conseil municipal vote à l'unanimité la décision de passer un accord de jumelage avec la commune de Sóller située sur la cÎte nord-ouest et au pied de la Serra de Tramuntana de l'ßle de Majorque[73]. Le jumelage devient officiel le [74].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1831. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[76].
En 2020, la commune comptait 3 995 habitants[Note 9], en diminution de 4,88 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Note : Avant 1823, la population de Port-Vendres est recensée avec celles des communes de Collioure et Banyuls-sur-Mer.
Sujet[78] | 1999 | 2004 |
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Nombre d'habitants | 5 883 | 4 579 |
Pourcentage d'hommes | 50.1% | 46.7% |
Pourcentage de femmes | 49.9% | 53.3% |
Population masculine ùgée de 0 à 19 ans | 20.3% | 22.3% |
Population masculine ùgée de 20 à 39 ans | 23.7% | 22.3% |
Population masculine ùgée de 40 à 59 ans | 24.3% | 25.6% |
Population masculine ùgée de plus de 59 ans | 31.7% | 29.7% |
Population féminine ùgée de 0 à 19 ans | 17.6% | 18.8% |
Population féminine ùgée de 20 à 39 ans | 23.0% | 21.1% |
Population féminine ùgée de 40 à 59 ans | 20.9% | 23.2% |
Population féminine ùgée de plus de 59 ans | 38.5% | 36.8% |
Enseignement
- CrĂšche Les Pâtits Mousses
- Ăcole Pasteur
- CollĂšge de la CĂŽte Vermeille
- IME La Mauresque
Manifestations culturelles et festivités
- FĂȘte patronale et communale : [83] ;
- FĂȘte des pĂȘcheurs : fin juillet[83] (fĂȘte de la Saint-Pierre, patron des pĂȘcheurs) ;
- Cavalcade de Printemps (mars) ;
- Vide-Grenier de Printemps (mai) ;
- Feu d'artifice du 14 juillet ;
- FĂȘte catalane (fin juillet) ;
- Forum des associations (septembre) ;
- Expositions artistiques temporaires au Centre d'Art du DĂŽme et au Centre culturel.
Santé
L'hÎpital le plus proche se trouve à Perpignan, mais la commune dispose de sept médecins généralistes, trois dentistes, deux pharmacies et d'une maison de retraite.
Sports
- Port-Vendres dispose d'un stade (Paul Cervello) rĂ©servĂ© au football et au rugby, de quatre courts de tennis, d'un dojo pour le judo et dâun gymnase. Deux salles au centre-ville sont disponibles pour les clubs de danse et de gymnastique.
- Le port de plaisance de Port-Vendres est un centre international de yachting.
- l'observation des baleines est disponible dans les zones à proximité.
- Rugby Ă XIII : Port-Vendres CĂŽte Rocheuse XIII
- Rugby à XV : Entente CÎte-Vermeille regroupant Port-Vendres et Banyuls-sur-Mer, qui a joué en 1re division nationale de 1952 à 1956
- Judo : Judo Club Port-Vendres/Collioure, fondé en 1956, regroupant les deux villes. Les cours se déroulent au Dojo Justin Auvergne, au-dessus du stade municipal.
- VTT : VĂ©lo Club Port-Vendrais
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 2 009 mĂ©nages fiscaux[Note 10], regroupant 3 625 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 18 150 âŹ[I 8] (19 350 ⏠dans le dĂ©partement[I 9]). 39 % des mĂ©nages fiscaux sont imposĂ©s[Note 11] (42,1 % dans le dĂ©partement).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 10] | 11,8 % | 16,1 % | 16,2 % |
DĂ©partement[I 11] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entiĂšre[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 2 111 personnes, parmi lesquelles on compte 70,6 % d'actifs (54,4 % ayant un emploi et 16,2 % de chÎmeurs) et 29,4 % d'inactifs[Note 12] - [I 10]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2] - [I 13]. Elle compte 1 231 emplois en 2018, contre 1 358 en 2013 et 1 504 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 184, soit un indicateur de concentration d'emploi de 104 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,2 %[I 14].
Sur ces 1 184 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 612 travaillent dans la commune, soit 52 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 67,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,8 % les transports en commun, 23,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
Le port de commerce
Port-Vendres possĂšde un port de commerce spĂ©cialisĂ© dans les trafics de marchandises diverses et plus particuliĂšrement de fruits et lĂ©gumes en provenance des pays du bassin mĂ©diterranĂ©en, comme le Maroc, l'Ăgypte ou bien Chypre, et mĂȘme des producteurs plus Ă©loignĂ©s provenant d'Afrique occidentale, d'AmĂ©rique du Sud ou d'Afrique du Sud[84].
Il est privilĂ©giĂ© par sa position gĂ©ographique dans le bassin mĂ©diterranĂ©en, puisquâil est le port continental français le plus proche du nord de l'Afrique, et par sa proximitĂ© du marchĂ© international de Saint-Charles.
Les Ă©quipements spĂ©cialisĂ©s, la main-d'Ćuvre qualifiĂ©e, et les coĂ»ts de passage portuaire compĂ©titifs permettent de traiter plus de 200 000 tonnes de produits par an et de gĂ©nĂ©rer 45 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008. Port-Vendres se dĂ©chire entre sa vocation industrielle et des atouts touristiques.
La pĂȘche (halieutique) arrive en tĂȘte avec 30 millions d'euros, suivie par l'activitĂ© commerciale avec 12 millions d'euros et la plaisance avec 3 millions d'euros. Il gĂ©nĂšre 610 emplois directs ainsi rĂ©partis : 300 pour le commerce, 270 pour la pĂȘche et 40 pour la plaisance[85].
De futures installations permettront d'accueillir tous les bateaux de type navire frigorifique (REEFER) de 155 Ă 160 mĂštres de long et d'un tirant d'eau de 8,50 mĂštres, un tiers de la flotte des porte-conteneurs (FEEDER), qui sont des bateaux transportant des conteneurs, ainsi qu'une partie des rouliers de type Ro-Ro, pour l'embarquement des camions et Ro-pax. Une aire de stationnement pour les remorques d'environ 1 ha a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, mais le port est toujours en attente d'un troisiĂšme quai dans le cadre de la requalification du quai Dezoum Ă l'anse des Tamarins. L'amĂ©nagement d'un port-citĂ© est toujours dĂ©licat, d'autant plus que le port est cernĂ© par un relief capricieux et une vaste Zone Naturelle dâIntĂ©rĂȘt Ăcologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF).
- Le fret fruitier
En 2008, le fret fruitier s'est Ă©levĂ© Ă 350 463 tonnes, soit une augmentation de 19 % par rapport Ă 2007 (293 696 tonnes) et 181 % par rapport Ă 2001 (124 675 tonnes). Les Ă©changes commerciaux avec les pays producteurs de fruits secs de type bananes et ananas, comme le Cameroun ou la CĂŽte d'Ivoire, reprĂ©sentent 90 % du trafic, soit 196 650 tonnes en 2004 (+ 23,76 %). Ces chiffres sont Ă l'origine de l'agrandissement du Terminal Fruitier International de 17 000 m2, dont 16 000 m2 dâentrepĂŽts rĂ©frigĂ©rĂ©s, directement accessibles en bord Ă quai, amĂ©nagĂ©s en seize cellules Ă tempĂ©rature dirigĂ©e, dâune capacitĂ© de stockage de 10 000 palettes[84].
- Les conteneurs
21 289 mouvements de conteneurs ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans le port en 2008. L'activitĂ© est en augmentation de 67 % par rapport Ă 2007 (12 708 mouvements) et 297 % par rapport Ă 2001 oĂč seulement 888 mouvements Ă©taient comptabilisĂ©s. Le port s'est Ă©quipĂ© d'un outillage de pointe : une grue automotrice 15 T, deux chariots Ă©lĂ©vateurs de 60 T et 42 T, pour les conteneurs de 20 et 40 pieds, et un de 28 T, pour les conteneurs de 20 pieds[84].
- Concession
Sa gestion est assurĂ©e par la Chambre de commerce et d'industrie de Perpignan et des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, concessionnaire du port de Commerce et de plaisance respectivement depuis 1932 et 1965. Depuis , elle est Ă©galement concessionnaire du port de PĂȘche[84].
Autres activités
PrÚs du hameau de Cosprons se trouve la derniÚre vinaigrerie artisanale de France en activité[86].
Culture locale et patrimoine
En , la commune reçoit le classement Site patrimonial remarquable[87].
Monuments et lieux touristiques
- Place de l'ObĂ©lisque ( Inscrit MH (1995)) : pour marquer d'un symbole la naissance de Port-Vendres, et Ă la demande mĂȘme des habitants d'alors, Louis XVI permit Ă la Province, en 1780, de faire Ă©riger Ă sa gloire le premier monument Ă©levĂ© en France en son honneur, l'obĂ©lisque de Port-Vendres, qui est aussi le seul monument dĂ©diĂ© Ă Louis XVI qui ait survĂ©cu sans trop de dommages Ă la RĂ©volution. Culminant Ă cent pieds au-dessus du niveau de la mer (autrement dit, trente-trois mĂštres), cette Ćuvre en marbre des PyrĂ©nĂ©es surmontĂ©e d'un globe terrestre et couronnĂ©e d'une fleur de lys, tous deux rĂ©alisĂ©s en bronze, fut en partie prĂ©servĂ©e des destructions rĂ©volutionnaires, mais perdit ses ornements infĂ©rieurs : aprĂšs 1793 ne subsistaient que les quatre tortues de bronze placĂ©es aux angles du collet, entre la colonne et le dĂ© soutenant les draperies. Ceci place d'ailleurs Port-Vendres sur la Route des tortues en Catalogne.
- Monument aux morts ( Classé MH (1994)) : réalisé en 1923 par le sculpteur Aristide Maillol, il représente une femme allongée tenant dans sa main droite des branches d'olivier.
- Vestiges du fort de la Mauresque ( Inscrit MH (1991)) : élément de fortification construit en 1850.
- Redoute du Fanal ( Inscrit MH (1933)) : rĂ©alisĂ©e par Vauban entre 1673 et 1700 pour assurer la dĂ©fense du port. Son phare tribord vert marque lâentrĂ©e du port.
- Redoute Béar ( Inscrit MH (1933)) : réalisée par Vauban en 1694.
- Vestiges de la redoute de Mailly ( Inscrit MH (1991)) : réalisée entre 1775 et 1780.
- Feu métallique du mÎle ( Inscrit MH (2011)) : construit en 1885, il marque l'entrée du port.
- Phare du cap Béar ( Classé MH (2012)) : construit en 1905, c'est un bùtiment de la Marine nationale servant à contrÎler le trafic maritime et à établir des prévisions météorologiques.
- Place Castellane : une grande place sur le port, avec son couple dâamoureux port-vendrais surnommĂ©s « Fenouil et Fenouille » qui ont inspirĂ© un sculpteur qui voulut rendre hommage Ă leur amour.
- La Tour de l'Horloge est le seul vestige de la redoute de la presquâĂźle qui faisait partie des trois fortifications dessinĂ©es par Vauban.Ăglise Sainte-Marie de Cosprons
- Ăglise Sainte-Marie de Cosprons, Ă©glise romane.
- Chapelle de l'Immaculée de Port-Vendres.
- Ăglise Notre-Dame de Bonne-Nouvelle : construite en 1888, de style romano-byzantin Ă lâextĂ©rieur et un style nĂ©o-gothique pour la nef.
- Tour Madeloc : tour de guet édifiée en 1285 sous le Royaume de Majorque.
- Fort Béar : construit à la fin du XIXe siÚcle, encore utilisé par l'armée de nos jours.
Ăquipements culturels
Un centre culturel, place Castellane, est doté d'un cinéma « Vauban », d'un centre socio-culturel et de salles de conférences, et propose des expositions permanentes de peintures, photos et sculptures.
Une médiathÚque intercommunale dépendant de la communauté de communes AlbÚres, CÎte Vermeille, Illibéris est implantée à Port-Vendres dans des locaux aménagés à neuf en 2020[88].
Musées
Le MusĂ©e d'archĂ©ologie maritime : les fouilles archĂ©ologiques sous-marines conduites depuis une trentaine d'annĂ©es ont permis de mettre au jour de nombreux vestiges reprĂ©sentatifs du commerce maritime et de la navigation Ă l'Ă©poque romaine. En particulier, une Ă©pave de navire antique quasi complĂšte a Ă©tĂ© fouillĂ©e Ă l'emplacement de la criĂ©e. Un trĂ©sor monĂ©taire du IIIe siĂšcle a aussi Ă©tĂ© retrouvĂ©, de mĂȘme que de nombreux Ă©lĂ©ments architecturaux transportĂ©s dans les navires, ou encore des cargaisons d'amphores, de vaisselle diverse et de nombreux objets de la vie quotidienne Ă bord des navires. Un projet de musĂ©e permettant de prĂ©senter ces Ă©lĂ©ments au public a Ă©tĂ© lancĂ©, est allĂ© jusqu'Ă l'Ă©tape de la construction et du recrutement du personnel, mais a Ă©tĂ© abandonnĂ© au dĂ©but des annĂ©es 2000 Ă la suite du changement de municipalitĂ© et n'a pas encore vu le jour. Un projet de "centre d'interprĂ©tation de la mer" a Ă©tĂ© lancĂ© en 2018 mais n'a pas vu le jour, abandonnĂ© dans sa forme complĂšte Ă la suite des Ă©lections de 2020.
Patrimoine environnemental
- La baie de Paulilles
La baie de Paulilles est une vaste crique adossĂ©e aux contreforts des AlbĂšres, avec un jardin botanique et une maison-exposition sur les activitĂ©s passĂ©es de l'ancienne dynamiterie Nobel, oĂč ont Ă©tĂ© produits les explosifs pour le canal de Panama et la construction du chemin de fer TranssibĂ©rien.
Culture populaire
- Cinéma
Films tournés en partie à Port-Vendres (l'année est celle de la sortie du film).
- 1942 : La Fausse Maßtresse, d'André Cayatte ;
- 1953 : Le Chemin de la drogue, de Louis S. Licot ;
- 1955 : Le Fils de Caroline chérie, de Jean Devaivre ;
- 1969 : DĂ©sirella, de Jean-Claude Dague ;
- 1970 : Et qu'ça saute !, de Guy Lefranc ;
- 1971 : OĂč est passĂ© Tom ?, de JosĂ© Giovanni ;
- 1972 : L'Ingénu, de Norbert Carbonnaux ;
- 1981 : Prends ta Rolls et va pointer de Richard Balducci ;
- 1999 : Tramontane, mini-série d'Henri Helman ;
- 2003 : Les Mains vides, de Marc Recha ;
- 2007 : Nocturnes, d'Henry Colomer ;
- 2015 : Orage, de Fabrice Camoin ;
- 2018 : Les municipaux, ces héros, de Les Chevaliers du Fiel.
- 2019 : Les Municipaux, trop c'est trop, de Les Chevaliers du Fiel.
Personnalités liées à la commune
- Jean Nicolas Pierre Hachette (1769â1834) : mathĂ©maticien et professeur d'hydrographie Ă Collioure et Ă Port-Vendres en 1793 ;
- Ătienne Bazeries (1846â1931) : militaire et cryptanalyste nĂ© Ă Port-Vendres ;
- Charles Rennie Mackintosh (1868â1928) : architecte et peintre Ă©cossais, ses cendres sont dispersĂ©es dans les eaux de Port-Vendres oĂč il sĂ©journa ;
- Gilbert Brutus (1887â1944) : joueur de rugby Ă XV nĂ© Ă Port-Vendres ;
- Charles de Rochefort (1887-1952) : acteur né à Port-Vendres ;
- Joseph Pascot (1897â1974) : joueur de rugby Ă XV et ministre du RĂ©gime de Vichy nĂ© Ă Port-Vendres ;
- Gaston Pams (1918â1981) : sĂ©nateur-maire d'ArgelĂšs-sur-Mer nĂ© Ă Port-Vendres ;
- Pierre Jeanjean (1924â1998) : joueur de rugby Ă XV nĂ© Ă Port-Vendres ;
- Jean Vernette (1929â2002) : prĂȘtre du diocĂšse de Montauban nĂ© Ă Port-Vendres ;
- Estella Blain (1930â1982) : actrice ayant vĂ©cu et morte Ă Port-Vendres ;
- Tina Aumont (1946â2006) : actrice franco-amĂ©ricaine morte Ă Port-Vendres.
HĂ©raldique
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D'azur à la galÚre antique d'or habillée d'argent, en pointe, surmontée de trois tours mal ordonnées aussi d'or, maçonnées de sable, ouvertes et ajourées du champ[89]. |
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Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[30].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impÎt à acquitter au titre de l'impÎt sur le revenu des personnes physiques. L'impÎt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impÎts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
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Autres sources
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- Carte IGN sous GĂ©oportail
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- Index du tome VII des ProcĂšs-verbaux du Directoire (P-Z)
- Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9).
- Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 32.
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- Port-Vendres ; site:www.les-pyrenees-orientales.com.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Port-Vendres », sur ehess.fr, Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Ville de Port-Vendres
- Port-Vendres sur le site de l'Institut géographique national