Observation des baleines
L'observation des baleines (whale watching en anglais[1]), est une forme de tourisme qui a pour but d'observer les cétacés dans leur milieu naturel[2]. Cette activité est plus rarement dénommée « tourisme baleinier ».
Selon une Ă©tude de 2012, cette activitĂ© en pleine expansion depuis les annĂ©es 1990 contribuerait maintenant (directement ou indirectement) au secteur du tourisme pour plus de 2 milliards de dollars au niveau mondial[3], ce qui en fait la premiĂšre activitĂ© Ă©conomique dĂ©pendante des cĂ©tacĂ©s[3] ; mĂȘme dans les pays pratiquent encore la chasse Ă la baleine, c'est une activitĂ© qui semble ĂȘtre devenue plus lucrative que cette chasse[4] - [5].
Ăvolution
D'une activité réservée à quelques scientifiques et quelques passionnés, l'observation des cétacés est devenu un loisir temporaire puis une activité touristique qui a pris une importance telle qu'on parle aujourd'hui parfois d'industrie du whale watching.
Une partie des zones de forte croissance de cette activité sont dans des pays en développement ou émergents (Chine, Cambodge, Laos, Nicaragua, Panama)[6].
Activités
- En 2009, il a été estimé que 13 millions de touristes ont fait des voyages visant notamment à observer des baleines, dauphins et/ou marsouins dans leur habitat naturel.
Cette « industrie » aurait gĂ©nĂ©rĂ© cette mĂȘme annĂ©e (2009) 2,1 milliards de dollars (soit 1,7 milliard d'euros) en contribuant Ă faire vivre 13 000 personnes dans 119 pays[6] - [7].
- Selon une étude de Cisneros & al. (2010), cette activité a encore un potentiel important de développement ; plusieurs pays n'ont pas développé cette activité bien que des populations sauvages de cétacés vivent encore dans leurs eaux territoriales ; s'ils permettaient ou développaient cette activité, elle pourrait apporter 400 millions de dollars supplémentaires (et 5700 emplois de plus)[7], au risque cependant d'affecter la dynamique de certaines populations[3].
Risques et dangers
Selon une revue de la littérature scientifique publiée[3] en 2012, le risque le plus souvent évoqué et étudié est le dérangement d'animaux en train de migrer, de se nourrir ou de se reproduire ; les cétacés observés présentent des changements comportementaux, qui sont principalement des changements dans les comportements de nage et d'émergence, dans les vocalisations, la forme ou la taille des groupes, les changements de directions et la coordination dans le groupe[9].
- les cĂ©tacĂ©s ont un sens de l'ouĂŻe dĂ©veloppĂ©, y compris dans des frĂ©quences diffĂ©rentes des nĂŽtres ; ils en dĂ©pendent pour la communication, la navigation, la dĂ©tection des prĂ©dateurs et des proies potentielles (WĂŒrsig & Richardson, 2002). La perception du bruit sous-marin des moteurs de navires[10], avions ou hĂ©licoptĂšres induit chez eux des changements de comportement, y compris en rĂ©ponse Ă la circulation des bateaux d'observation de cĂ©tacĂ©s. La prĂ©sence de bateaux inhibe des comportements biologiquement importants (dont l'alimentation et le repos selon de nombreuses Ă©tudes[3], avec pour plusieurs espĂšces des « preuves convaincantes » d'effets populationnels dont une rĂ©duction de la fitness, c'est-Ă -dire une diminution du taux effectif de reproduction).
Ă moyenne ou basse altitude, les avions ou hĂ©licoptĂšres peuvent aussi ĂȘtre source de dĂ©rangement ou de perturbation des animaux[11]. « Les frĂ©quences caractĂ©ristique du bruit des moteurs d'avions sont bien dans la gamme de frĂ©quence des appels des cĂ©tacĂ©s », le niveau de pression de l'onde sonore produite par un avion (mĂȘme petit) peut ĂȘtre « extrĂȘmement Ă©levĂ©e (supĂ©rieure Ă 120 dB et 20 ”Pa Ă 1m) »[12] et est pour cette raison susceptible d'une pĂ©nĂ©tration profonde quand elle arrive perpendiculairement Ă la surface de l'eau[13]. L'ombre portĂ©e se dĂ©plaçant sur l'eau pourrait aussi poser problĂšme (Richardson et al. 1995 Richardson & WĂŒrsig 1997). Enfin, le bruit d'engins aĂ©riens peut aussi introduire des biais dans les comptages aĂ©riens[11] ; on sait que le bruit des avions induit souvent une rĂ©ponse qui est la plongĂ©e, mais on ignore ce que les cĂ©tacĂ©s perçoivent de ce type de son hors de l'eau ou sous l'eau, le rĂŽle de la vision ou d'Ă©ventuels effets sur les vocalisation[11]) ; - Des cas de blessure ou mortalitĂ© par collision entre des navires de whale-watching et les animaux sont documentĂ©s.
- Les changements de comportements induits par la présence humaine ont un « coût énergétique » pour l'animal[14] - [15] ; particuliÚrement pour les activités de "nage avec les cétacés"[1] - [16]
- Des risques sanitaires existent pour les cĂ©tacĂ©s, sensibles Ă plusieurs zoonoses (maladies transmissibles entre l'animal et l'Homme). Approcher trop les animaux et les stresser augmente le risque de transmission de microbes d'une espĂšce Ă une autre[17]. Ceci est particuliĂšrement vrai dans les activitĂ©s touristiques dites de "nage avec les cĂ©tacĂ©s" et quand, pour ce faire, les opĂ©rateurs font de la plongĂ©e sous-marine[18], ou "poursuivent" des cĂ©tacĂ©s ou les attirent avec de la nourriture ("provisioning", comme Ă Monkey Mia en Australie[19]), souvent illĂ©galement[20]. Ces sujets prĂ©occupent la Commission baleiniĂšre internationale[21] et les scientifiques[22] - [23] - [24] - [25] y compris parce que les humains eux-mĂȘmes peuvent ĂȘtre blessĂ©s par des animaux devenus trop entreprenants, quĂ©mandeurs ou agressifs[26] - [19].
Il ne semble pas y avoir d'études sur les différences de compositions sanguines entre cétacés sauvages en fréquents contacts avec l'homme et leurs homologues, mais chez les raies (Dasyatis americana) qui font l'objet d'un tourisme de ce type (plongées visant à caresser des raies), on a constaté de tels changements[8], avec des marqueurs de stress et de dépression immunitaire non retrouvés chez les animaux sans contacts avec l'Homme[8]. Les animaux blessés étaient également plus nombreux[8].
Observer sans déranger
Ceci est nĂ©cessaire pour protĂ©ger les espĂšces, et pour limiter la dissonance cognitive induite par cette activitĂ© (qui peut paradoxalement[27] nuire aux animaux que l'on veut observer parce qu'on les aime)[28] et parce que de nombreuses Ă©tudes ont montrĂ© que mĂȘme dans le cadre de l'Ă©cotourisme, observer la nature en groupe important (« Ă©cotourisme de masse »[29]) et de maniĂšre constante peut fortement dĂ©ranger certaines espĂšces, modifier leurs comportements voire nuire Ă leur survie[30]. Une Ă©tude basĂ©e sur l'observation de 3 dauphins laisse penser que si les interactions homme-dauphin ne sont pas trop frĂ©quentes (1 fois par jour) et que le dauphin reste libre d'y participer, elle pourrait ne pas changer son comportement (hormis augmenter le temps qu'il passe Ă jouer avec d'autres dauphins aprĂšs avoir approchĂ© l'Homme)[31], mais les auteurs recommandent eux-mĂȘmes d'utiliser ce rĂ©sultat (statistiquement non significatif) avec prudence. On sait aussi que la personnalitĂ©[32] des animaux est importante ; pour quelques dauphins venant spontanĂ©ment jouer avec l'homme, combien sont-ils perturbĂ©s par sa proximitĂ© ? Une autre Ă©tude plus poussĂ©e a clairement montrĂ© une rĂ©duction significative du temps de repos de grands dauphins observĂ©s (corrĂ©lĂ©e avec le nombre de bateau venant les observer)[33].
Mesures de protection (ou de compensation)
Face au dĂ©veloppement excessif du Whale watching ou en rĂ©ponse Ă des opĂ©rations purement commerciales se faisant passer pour du tourisme durable ou de nature[34] - [35] de l'observation des baleines pouvant perturber les animaux, certains pays et organisations ont instaurĂ© des chartes ou « rĂšglements » juridiquement plus contraignants pour limiter la pression de l'observation. Pour exemples, les Etats-Unis ont instaurĂ© en 1979 le Marine Mammal Protection Act, et la Nouvelle-ZĂ©lande, le Marine Mammal Protection Regulation[36] en 1992. Ces lois imposent aux opĂ©rateurs de Whale Watching un ensemble de rĂšgles en prĂ©sence des animaux. Dans de nombreux pays oĂč les rĂ©gulations gouvernementales n'existent pas encore, des guides de bonnes pratiques et des codes de conduites ont Ă©tĂ© publiĂ©s[37]. Par exemple dans le Sanctuaire Pelagos en MĂ©diterranĂ©e un « code de bonne conduite pour l'observation des cĂ©tacĂ©s en mer » a Ă©tĂ© mis en place en 2001 et repris en 2010 par l'Accord sur la conservation des cĂ©tacĂ©s de la mer Noire, de la MĂ©diterranĂ©e et de la zone Atlantique adjacente (ACCOBAMS). Pour renforcer ce code de bonne conduite, le label "High Quality Whale Watching" pour les opĂ©rateurs de MĂ©diterranĂ©e existe depuis 2014 au sein de Pelagos. Ce label est animĂ© en France par l'association SOUFFLEURS D'ECUME. Une initiative similaire a Ă©tĂ© mise en place en 2000 en Guadeloupe dans le Sanctuaire Agoa, sur l'initiative de l'association Evasion Tropicale avec l'appui des autoritĂ©s locales. Ă la suite d'une Ă©tude commandĂ©e par Agoa, une charte de bonne conduite inspirĂ©e en partie du code en vigueur dans le Sanctuaire Pelagos a Ă©tĂ© publiĂ©e. Autre initiative par l'association rĂ©gionale CARIBWHALE qui organise des sessions de formation Ă l'adresse des opĂ©rateurs de la CaraĂŻbe pour assurer une activitĂ© durable et respectueuse des cĂ©tacĂ©s. D'autres mesures similaires existent dans d'autres rĂ©gions du monde, comme par exemple le label Mata Tohora Ă Tahiti.
Danger de la nage avec les cétacés
MĂȘme si nager avec des baleines ou des dauphins reprĂ©sente souvent un rĂȘve d'enfant, cette activitĂ© est fortement controversĂ©e. Plusieurs dangers pour les animaux ainsi que pour les humains sont Ă prendre en compte :
- risques sanitaires (voir plus haut)
- danger sĂ©curitaire pour les passagers, avec des risques de blessures pour les hommes et les animaux, voire agressions de la part des animaux [38]. Dans l'imaginaire commun, ces animaux sont inoffensifs et sont douĂ©s d'une empathie pouvant les mener Ă "sympathiser avec et sauver les hommes". Mais mĂȘme si les voir dans leur habitat naturel est magique, il ne faut surtout pas oublier que les cĂ©tacĂ©s sont des animaux sauvages, imprĂ©visibles, pesant des centaines de kilos, voire plusieurs tonnes. Ce risque est rĂ©el et Ă ne pas sous-estimer.
- les sorties de nage s'effectue en pleine mer, avec parfois des profondeurs de plusieurs centaines de mÚtres. Il faut ajouter à ceci le stress d'une confrontation avec des animaux si gros et impressionnants. Les nageurs, souvent non habitués à de telle conditions de nage, peuvent paniquer.
- la plupart des chercheurs spécialistes des mammifÚres marins pointent du doigt cette activité et s'interrogent sur ses impacts à court et long terme sur le comportement des animaux, et la valeur sélective ("fitness") de ces populations [16] - [14] - [3] - [33]. En effet, ces études montrent des changements de comportements, réduisant significativement les temps passés aux activités vitales (repos, chasse, reproduction...) De plus en plus de recherches sont effectuées sur ce sujet, et le principe de précaution doit s'appliquer pour la sécurité des passagers et la conservation des populations visées
Compatibilité de l'observation et de la chasse baleiniÚre
Dans les annĂ©es 2000, plusieurs personnalitĂ©s politiques de pays baleiniers ont dans le cadre des rĂ©unions de la commission baleiniĂšre internationale estimĂ© que la chasse pouvaient coexister avec l'observation des baleines[39] - [40] - [41] - [42] - [43], mais les donnĂ©es scientifiques disponibles concluent que la chasse peut en rĂ©alitĂ© freiner le dĂ©veloppement de l'observation des baleines, et qu'elle pourrait rĂ©duire les revenus du "tourisme d'observation baleiniĂšre" de certains pays[44] - [45] - [46] - [47] - [48]. La chasse Ă la baleine pourrait mĂȘme indirectement affecter les revenus du tourisme en gĂ©nĂ©ral, Ă la suite des « boycotts Ă©thiques de sites chasse Ă la baleine par les touristes »[49].
Enjeux en termes de bénéfices culturels et intangibles et de risques associés
Les cétacés ont une importance pour de nombreuses cultures, depuis l'Antiquité.
Ils ont une importance écologiques en raison des niches écologiques qu'ils occupent et de leur place dans le réseau trophique.
L'observation des baleines et le succĂšs des delphinariums Ă©voquent une fascination particuliĂšre de l'Homme pour les cĂ©tacĂ©s et personne ne peut ĂȘtre insensible Ă une rencontre avec une baleine.
Plusieurs auteurs font remarquer que l'observation des cĂ©tacĂ©s dans leur milieu est source pour les observateurs et la sociĂ©tĂ© de bĂ©nĂ©fices immatĂ©riels et porteuse de vertus Ă©ducatives[50] et pĂ©dagogiques susceptibles d'encourager une Ă©thique environnementale et un engagement Ă©cocitoyen[28] - [51] - [52] qui pourraient peut-ĂȘtre compenser la gĂȘne occasionnĂ©e Ă ces animaux.
Quelques auteurs jugent ces avantages peu importants au regard des inconvénients générés par le développement de ces activités[50] alors que d'autres les jugent « inestimables »[53] - [54] - [55] - [56].
Plusieurs Ă©tudes ont conclu qu'une composante Ă©ducative apportĂ© aux touristes Ă bord Ă l'occasion des sĂ©ances d'observation des baleines augmentait le degrĂ© de satisfaction qu'ils retiraient de l'expĂ©rience ou que cet Ă©lĂ©ment Ă©tait pour eux une partie importante d'un voyage d'observation des baleines[53] - [57] - [58]. Mais d'autres Ă©tudes concluent que promouvoir l'observation des baleines pourrait ĂȘtre prĂ©judiciable aux espĂšces observĂ©es[59] - [60].
Les principaux sites d'observation (dans le monde)
- Golfe de Gascogne : une vingtaine d'espĂšces observables.
- Océan Indien : Ile de La Réunion (France) ; Mayotte
- Méditerranée : rorquals, dauphins bleu et blanc, cachalots, etc. notamment dans le Sanctuaire Pelagos entre la France, Monaco et l'Italie
- Australie, Nouvelle-CalĂ©donie, Antilles, HawaĂŻ : zone de reproduction des baleines Ă bosse oĂč l'on peut entendre leurs cĂ©lĂšbres chants.
- Afrique du Sud, Ă Hermanus.
- Islande: depuis ReykjavĂk, SkjĂĄlfandi (depuis HĂșsavĂk), EyjafjörĂ°ur (depuis Hauganes ou DalvĂk), pĂ©ninsule de SnĂŠfellsnes (phare de Svörtuloft, sur la falaise de SaxhĂłlsbjarg).
- Rurutu, archipel des Australes, Polynésie française. Zone de mise bas en hiver austral (juillet-octobre) des mégaptÚres.
- Açores, principalement sur l'Ăźle de Pico oĂč a dĂ©butĂ© cette activitĂ© en 1989 Ă Lajes do Pico avec Espaço Talassa.
Amérique
- Canada (Golfe du Saint-Laurent, Tadoussac) : zone d'alimentation des baleines Ă bosses, nombreuses autres espĂšces de baleines et dauphins.
- Ătats-Unis
- Nouvelle-Angleterre et New York : rorquals, en particulier baleines d'aileron, baleines Ă bosses, petites baleines. On rencontre Ă©galement plusieurs espĂšces de dauphins et occasionnellement des phoques. En outre, la baleine franche de l'Atlantique Nord, espĂšce en danger, s'y arrĂȘte au printemps.
- Californie: Tous les ans, la baleine grise migre entre le Mexique et l'Alaska entre ses zones d'alimentation et zones de reproduction.
- Ăquateur : au large de Puerto Lopez, baleines Ă bosse.
- Brésil
- Salvador de Bahia - Praia Do Forte : Baleine Ă bosse ou Baleia Jubarte
- Péninsule Valdés, Patagonie : nombreux groupes d'orques.
Notes et références
- E. C. M. Parsons, Fortuna, C. M. Fortuna et al. (2006), âGlossary of whalewatching termsâ ; Journal of Cetacean Research and Management, vol. 8, supplement, pp. 249â251
- International Whaling Commission (1994), âChairmanâs report of the forty-fifth annual meeting. Appendix 9. IWC resolution on whalewatchingâ ; Reports of the International Whaling Commission, vol. 44, pp. 33â34
- ECM Parsons (2012), The Negative Impacts of Whale-Watching ; Journal of Marine Biology Volume 2012 (2012), Article ID 807294, 9 pages https://dx.doi.org/10.1155/2012/807294 (Revue de la littérature) in ECM Parsons (2012), The Negative Impacts of Whale-Watching ; Journal of Marine Biology Volume 2012 (2012), Article ID 807294, 9 pages https://dx.doi.org/10.1155/2012/807294 (Revue de la littérature)
- E. C. M. Parsons, C. A. Warburton, A. Woods-Ballard, A. Hughes, and P. Johnston (2003), âThe value of conserving whales : the impacts of cetacean-related tourism on the economy of rural West Scotlandâ, Aquatic Conservation, vol. 13, no. 5, pp. 397â415
- J. E. S. Higham and D. Lusseau (2008), â Slaughtering the goose that lays the golden egg : are whaling and whale-watching mutually exclusive? â Current Issues in Tourism, vol. 11, no. 1, pp. 63â74
- S. O. OâConnor, R. Campbell, H. Cortez et T. Knowles (2009), Whale Watching Worldwide: Tourism Numbers, Expenditures and Expanding Economic Benefits. Rapport spĂ©cial de l'International Fund for Animal Welfare, IFAW and Economists at Large, Yarmouth, Mass, USA
- A. M. Cisneros-Montemayor, U. R. Sumaila, K. Kaschner et D. Pauly (2010), âThe global potential for whale watchingâ, Marine Policy, vol. 34, no. 6, pp. 1273â1278, 2010 (rĂ©sumĂ©)
- Christina A.D. Semeniuk, Sophie Bourgeon, Sylvia L. Smith, Kristina D. Rothley (2009), Hematological differences between stingrays at tourist and non-visited sites suggest physiological costs of wildlife tourism ; Biological Conservation, Volume 142, Issue 8, August 2009, Pages 1818-1829 (résumé)
- tableau 1 : Examples of behavioral changes observed in cetacean species in response to whale-watching traffic.xxxxxxxxxxxx
- Erbe, C. (2002). Underwater noise of whaleâwatching boats and potential effects on killer whales (Orcinus orca), based on an acoustic impact model. Marine mammal science, 18(2), 394-418.
- J. Luksenburg and E. C. M. Parsons (2009), âEffects of aircraft on cetaceans: implications for aerial whalewatchingâ in Proceedings of the 61st Meeting of the International Whaling Commission, Madeira, Portugal, May 2009.
- J A Luksenburg, E C M Parsons(2009), The effects of aircraft on cetaceans: implications for aerial whalewatching ; International Whaling Commission ; 01/2009
- 2007 Richardson et al. 1995 Nowacek et al cité par J A Luksenburg, E C M Parsons (2009)
- R. Williams, D. Lusseau, and PS Hammond (2006), âEstimating relative energetic costs of human disturbance to killer whales (Orcinus orca)â ; Biological Conservation, vol. 133, no. 3, pp. 301â311
- (en) KA Stockin, D Lusseau, V Binedell et N Wiseman, « Tourism affects the behavioural budget of the common dolphin Delphinus sp. in the Hauraki Gulf, New Zealand », Marine Ecology Progress Series, vol. 355,â , p. 287â295 (ISSN 0171-8630 et 1616-1599, DOI 10.3354/meps07386, lire en ligne, consultĂ© le )
- Nicole E. Filby, Karen A. Stockin et Carol Scarpaci, « Long-term responses of Burrunan dolphins (Tursiops australis) to swim-with dolphin tourism in Port Phillip Bay, Victoria, Australia: A population at risk », Global Ecology and Conservation, vol. 2,â , p. 62â71 (DOI 10.1016/j.gecco.2014.08.006, lire en ligne, consultĂ© le )
- M. Orams (2004), âWhy dolphins may get ulcers : considering the impacts of cetacean-based tourism in New Zealandâ Tourism in Marine Environments, vol. 1, no. 1, pp. 17â28, 2004
- Susanna Curtin, Brian Garrod (2008), Chapter 5 - Vulnerability of Marine Mammals to Diving Tourism Activities New Frontiers in Marine Tourism, 2008, Pages 93-113 (résumé)
- H. Smith, A. Samuels et S. Bradley (2008), âReducing risky interactions between tourists and free-ranging dolphins (Tursiops sp.) in an artificial feeding program at Monkey Mia, Western Australiaâ Tourism Management, vol. 29, no. 5, pp. 994â1001 (rĂ©sumĂ©)
- R. Donaldson, H. Finn, and M. Calver (2010), âIllegal feeding increases risk of boat-strike and entanglement in Bottlenose Dolphins in Perth, Western Australiaâ Pacific Conservation Biology, vol. 16, no. 3, pp. 157â161
- International Whaling Commission (2003), âReport of the sub-committee on whale watchingâ ; Journal of Cetacean Research and Management, vol. 3, supplement, pp. S297âSS307
- J. Mann, R. C. Connor, L. M. Barre, and M. R. Heithaus (2000), âFemale reproductive success in bottlenose dolphins (Tursiops sp.): life history, habitat, provisioning, and group-size effectsâ ; Behavioral Ecology, vol. 11, no. 2, pp. 210â219
- M. B. Orams (2002), âFeeding wildlife as a tourism attraction : a review of issues and impactsâ ; Tourism Management, vol. 23, no. 3, pp. 281â293 (rĂ©sumĂ©)
- J. Mann and C. Kemps (2003), âThe effects of provisioning on maternal care in wild bottlenose dolphins, Shark Bay, Australiaâ ; in Marine Mammals: Fisheries, Tourism and Management Issues, N. Gales, M. Hindell, and R. Kirkwood, Eds., pp. 304â317, CSIRO, Collingwood, Australia
- D. T. Neil and B. J. Holmes (2008), âSurvival of bottlenose dolphin (Tursiops sp.) calves at a wild dolphin provisioning program, Tangalooma, Australiaâ ; Anthrozoos, vol. 21, no. 1, pp. 57â69
- M. B. Orams, G. J. E. Hill et A. J. Baglioni (1996), ââPushyâ behavior in a wild dolphin feeding program at Tangalooma, Australiaâ Marine Mammal Science, vol. 12, no. 1, pp. 107â117
- James Higham, Michael LĂŒck (2007) Chapter 7 Ecotourism: pondering the paradoxes Critical Issues in Ecotourism , Pages 117-135 (rĂ©sumĂ©)
- M. LĂŒck, Education on marine mammal tours as agent for conservationâbut do tourists want to be educated? Ocean and Coastal Management, vol. 46, no. 9-10, pp. 943â956, ([rĂ©sumĂ©]) voir notamment chap 2. "Cognitive dissonance and affective domain" page 947 (rĂ©sumĂ©)
- Pleumarom A (1993), What's wrong with mass ecotourism ? Contours ;6(3â4):15â21
- Orams MB. (1990), A conceptual model of tourist-wildlife interaction : the case for education as a management strategy. Australian Geographer 1996 ;27(1):39â51
- M. Trone, S. Kuczaj, M. Solangi (2005), Does participation in DolphinâHuman Interaction Programs affect bottlenose dolphin behaviour ? ; Applied Animal Behaviour Science, Volume 93, Issues 3â4, September 2005, Pages 363â374
- J.G.A. Martin & D. RĂ©ale (2008), Animal temperament and human disturbance: Implications for the response of wildlife to tourism ; Behavioural Processes ; Volume 77, Issue 1, janv. 2008, Pages 66â72 (rĂ©sumĂ©)
- Rochelle Constantine, Dianne H Brunton et Todd Dennis (2004), Dolphin-watching tour boats change bottlenose dolphin (Tursiops truncatus) behaviour ; Biological Conservation, Volume 117, Issue 3, May 2004, Pages 299â307 (rĂ©sumĂ©)
- Butler RW (1990), Alternative tourism: Pious Hope or Trojan Horse? Journal of Travel Research 1990;28(3):40â5
- Wheeller B (1994), Ecotourism : a ruse by any other name. In : Cooper CP, Lockwood A, editors. Progressin tourism recreation and hospitality management, Vol.6. Chichester:Wiley ; 1994. p.3â11
- Hoyt, E. (2012). Marine Protected Areas for Whales, Dolphins and Porpoises: A world handbook for cetacean habitat conservation and planning. Routledge (2005, réédité 2012). (Extraits, avec Google Livre)
- (en) Samuels, A., Bejder, L., Heinrich, S., & United States, « A review of the literature pertaining to swimming with wild dolphins. », Marine Mammal Commission,â , p57
- International Whaling Commission, Annual Report of the International Whaling Commission, International Whaling Commission, Cambridge, UK, 2004.
- International Whaling Commission, Annual Report of the International Whaling Commission, International Whaling Commission, Cambridge, UK, 2005.
- International Whaling Commission, Annual Report of the International Whaling Commission, International Whaling Commission, Cambridge, UK, 2006.
- International Whaling Commission, 2007 Annual Report of the International Whaling Commission, International Whaling Commission, Cambridge, UK, 2007.
- International Whaling Commission, Annual Report of the International Whaling Commission, International Whaling Commission, Cambridge, UK, 2008.
- J. E. S. Higham and D. Lusseau (2007), âUrgent need for empirical research into whaling and whale watchingâ Conservation Biology, vol. 21, no. 2, pp. 554â558
- J. E. S. Higham and D. Lusseau (2008), âSlaughtering the goose that lays the golden egg : are whaling and whale-watching mutually exclusive?â Current Issues in Tourism, vol. 11, no. 1, pp. 63â74
- E. C. M. Parsons and C. Rawles (2003), âThe resumption of whaling by Iceland and the potential negative impact in the Icelandic whale-watching marketâ, Current Issues in Tourism, vol. 6, no. 5, pp. 444â448
- N. Williams (2006), âIceland shunned over whale huntingâ, Current Biology, vol. 16, no. 23, pp. R975âR976
- A. Endo and M. Yamao (2007), âPolicies governing the distribution of by-products from scientific and small-scale coastal whaling in Japanâ, Marine Policy, vol. 31, no. 2, pp. 169â181
- E. C. M. Parsons and M. Draheim (2009), âA reason not to support whalingâa tourism impact case study from the Dominican Republicâ Current Issues in Tourism, vol. 12, no. 4, pp. 397â403
- K. A. Stamation, D. B. Croft, P. D. Shaughnessy, K. A. Waples, and S. V. Briggs (2007), âEducational and conservation value of whale watchingâ Tourism in Marine Environments, vol. 4, no. 1, pp. 41â55
- J. Foxlee (2001), âWhale watching in Hervey Bayâ Parks and Leisure Australia, vol. 4, no. 3, pp. 17â18.
- G. Mayes, P. Dyer, and H. Richins (2004), âDolphin-human interaction: pro-environmental attitudes, beliefs, and intended behaviours and actions of participants in interpretation programs: a pilot studyâ Annals of Leisure Research, vol. 7, pp. 34â53.
- G. Mayes and H. Richins (2008), âDolphin watch tourism: two differing examples of sustainable practices and proenvironmental outcomesâ, Tourism in Marine Environments, vol. 5, no. 2-3, pp. 201â214
- Zeppei and S. Muloin (2008), âConservation and education benefits of interpretation on marine wildlife toursâ, Tourism in Marine Environments, vol. 5, no. 2-3, pp. 215â227
- H. Zeppel and S. Muloin (2008), âConservation benefits of interpretation on marine wildlife toursâ, Human Dimensions of Wildlife, vol. 13, no. 4, pp. 280â294
- J. B. Ambler (2011), Whales and the people who watch them: baleen whales in Virginiaâs near-shore waters and the educational and conservation potential of whale watching [ThĂšse de doctorat], George Mason University, Virginia Va, USA
- R. Ballantyne, J. Packer, and K. Hughes (2009), Tourists' support for conservation messages and sustainable management practices in wildlife tourism experiences ; Tourism Management, vol. 30, no. 5, pp. 658â664
- M. Draheim, I. Bonnelly, T. Bloom, N. Rose et E. C. M. Parsons (2010), Tourist attitudes towards marine mammal tourism: an example from the dominican republic Tourism in Marine Environments, vol. 6, no. 4, pp. 175â183
- P. J. Corkeron (2004), Whale watching, iconography, and marine conservation Conservation Biology, vol. 18, no. 3, pp. 847â849.
- P. J. Corkeron (2006), How shall we watch whales ? in Gaining Ground : In Pursuit of Ecological Sustainability, D. M. Lavigne, Ed., pp. 161â170, International Fund for Animal Welfare, Guelph, Canada
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Code de bonne conduite pour le whale watching dans le sanctuaire Pelagos.
- Ătude sur les impacts du whale-watching de masse par le ministĂšre canadien des pĂȘches et ocĂ©ans.