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Observation des baleines

L'observation des baleines (whale watching en anglais[1]), est une forme de tourisme qui a pour but d'observer les cétacés dans leur milieu naturel[2]. Cette activité est plus rarement dénommée « tourisme baleinier ».

Observation des baleines au large de la cÎte de Péninsule Valdés (Argentine). En 1999, la presqu'ßle de Valdés a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Observation des baleines au large de la cîte de Bar Harbor dans le Maine aux États-Unis.

Selon une Ă©tude de 2012, cette activitĂ© en pleine expansion depuis les annĂ©es 1990 contribuerait maintenant (directement ou indirectement) au secteur du tourisme pour plus de 2 milliards de dollars au niveau mondial[3], ce qui en fait la premiĂšre activitĂ© Ă©conomique dĂ©pendante des cĂ©tacĂ©s[3] ; mĂȘme dans les pays pratiquent encore la chasse Ă  la baleine, c'est une activitĂ© qui semble ĂȘtre devenue plus lucrative que cette chasse[4] - [5].

Évolution

D'une activité réservée à quelques scientifiques et quelques passionnés, l'observation des cétacés est devenu un loisir temporaire puis une activité touristique qui a pris une importance telle qu'on parle aujourd'hui parfois d'industrie du whale watching.

Une partie des zones de forte croissance de cette activité sont dans des pays en développement ou émergents (Chine, Cambodge, Laos, Nicaragua, Panama)[6].

Activités

  • En 2009, il a Ă©tĂ© estimĂ© que 13 millions de touristes ont fait des voyages visant notamment Ă  observer des baleines, dauphins et/ou marsouins dans leur habitat naturel.
    Cette « industrie » aurait gĂ©nĂ©rĂ© cette mĂȘme annĂ©e (2009) 2,1 milliards de dollars (soit 1,7 milliard d'euros) en contribuant Ă  faire vivre 13 000 personnes dans 119 pays[6] - [7].
  • Selon une Ă©tude de Cisneros & al. (2010), cette activitĂ© a encore un potentiel important de dĂ©veloppement ; plusieurs pays n'ont pas dĂ©veloppĂ© cette activitĂ© bien que des populations sauvages de cĂ©tacĂ©s vivent encore dans leurs eaux territoriales ; s'ils permettaient ou dĂ©veloppaient cette activitĂ©, elle pourrait apporter 400 millions de dollars supplĂ©mentaires (et 5700 emplois de plus)[7], au risque cependant d'affecter la dynamique de certaines populations[3].

Risques et dangers

« Plongée de contact » avec des raies sauvages. Il a été montré que ce type d'activité pouvait significativement affecter l'environnement de la raie, et sa santé (des changements physiologiques sont mesurés chez ces raies)[8]

Selon une revue de la littérature scientifique publiée[3] en 2012, le risque le plus souvent évoqué et étudié est le dérangement d'animaux en train de migrer, de se nourrir ou de se reproduire ; les cétacés observés présentent des changements comportementaux, qui sont principalement des changements dans les comportements de nage et d'émergence, dans les vocalisations, la forme ou la taille des groupes, les changements de directions et la coordination dans le groupe[9].

  • les cĂ©tacĂ©s ont un sens de l'ouĂŻe dĂ©veloppĂ©, y compris dans des frĂ©quences diffĂ©rentes des nĂŽtres ; ils en dĂ©pendent pour la communication, la navigation, la dĂ©tection des prĂ©dateurs et des proies potentielles (WĂŒrsig & Richardson, 2002). La perception du bruit sous-marin des moteurs de navires[10], avions ou hĂ©licoptĂšres induit chez eux des changements de comportement, y compris en rĂ©ponse Ă  la circulation des bateaux d'observation de cĂ©tacĂ©s. La prĂ©sence de bateaux inhibe des comportements biologiquement importants (dont l'alimentation et le repos selon de nombreuses Ă©tudes[3], avec pour plusieurs espĂšces des « preuves convaincantes » d'effets populationnels dont une rĂ©duction de la fitness, c'est-Ă -dire une diminution du taux effectif de reproduction).
    À moyenne ou basse altitude, les avions ou hĂ©licoptĂšres peuvent aussi ĂȘtre source de dĂ©rangement ou de perturbation des animaux[11]. « Les frĂ©quences caractĂ©ristique du bruit des moteurs d'avions sont bien dans la gamme de frĂ©quence des appels des cĂ©tacĂ©s », le niveau de pression de l'onde sonore produite par un avion (mĂȘme petit) peut ĂȘtre « extrĂȘmement Ă©levĂ©e (supĂ©rieure Ă  120 dB et 20 ”Pa Ă  1m) »[12] et est pour cette raison susceptible d'une pĂ©nĂ©tration profonde quand elle arrive perpendiculairement Ă  la surface de l'eau[13]. L'ombre portĂ©e se dĂ©plaçant sur l'eau pourrait aussi poser problĂšme (Richardson et al. 1995 Richardson & WĂŒrsig 1997). Enfin, le bruit d'engins aĂ©riens peut aussi introduire des biais dans les comptages aĂ©riens[11] ; on sait que le bruit des avions induit souvent une rĂ©ponse qui est la plongĂ©e, mais on ignore ce que les cĂ©tacĂ©s perçoivent de ce type de son hors de l'eau ou sous l'eau, le rĂŽle de la vision ou d'Ă©ventuels effets sur les vocalisation[11]) ;
  • Des cas de blessure ou mortalitĂ© par collision entre des navires de whale-watching et les animaux sont documentĂ©s.
  • Les changements de comportements induits par la prĂ©sence humaine ont un « coĂ»t Ă©nergĂ©tique » pour l'animal[14] - [15] ; particuliĂšrement pour les activitĂ©s de "nage avec les cĂ©tacĂ©s"[1] - [16]
  • Des risques sanitaires existent pour les cĂ©tacĂ©s, sensibles Ă  plusieurs zoonoses (maladies transmissibles entre l'animal et l'Homme). Approcher trop les animaux et les stresser augmente le risque de transmission de microbes d'une espĂšce Ă  une autre[17]. Ceci est particuliĂšrement vrai dans les activitĂ©s touristiques dites de "nage avec les cĂ©tacĂ©s" et quand, pour ce faire, les opĂ©rateurs font de la plongĂ©e sous-marine[18], ou "poursuivent" des cĂ©tacĂ©s ou les attirent avec de la nourriture ("provisioning", comme Ă  Monkey Mia en Australie[19]), souvent illĂ©galement[20]. Ces sujets prĂ©occupent la Commission baleiniĂšre internationale[21] et les scientifiques[22] - [23] - [24] - [25] y compris parce que les humains eux-mĂȘmes peuvent ĂȘtre blessĂ©s par des animaux devenus trop entreprenants, quĂ©mandeurs ou agressifs[26] - [19].
    Il ne semble pas y avoir d'études sur les différences de compositions sanguines entre cétacés sauvages en fréquents contacts avec l'homme et leurs homologues, mais chez les raies (Dasyatis americana) qui font l'objet d'un tourisme de ce type (plongées visant à caresser des raies), on a constaté de tels changements[8], avec des marqueurs de stress et de dépression immunitaire non retrouvés chez les animaux sans contacts avec l'Homme[8]. Les animaux blessés étaient également plus nombreux[8].

Observer sans déranger

Ceci est nĂ©cessaire pour protĂ©ger les espĂšces, et pour limiter la dissonance cognitive induite par cette activitĂ© (qui peut paradoxalement[27] nuire aux animaux que l'on veut observer parce qu'on les aime)[28] et parce que de nombreuses Ă©tudes ont montrĂ© que mĂȘme dans le cadre de l'Ă©cotourisme, observer la nature en groupe important (« Ă©cotourisme de masse »[29]) et de maniĂšre constante peut fortement dĂ©ranger certaines espĂšces, modifier leurs comportements voire nuire Ă  leur survie[30]. Une Ă©tude basĂ©e sur l'observation de 3 dauphins laisse penser que si les interactions homme-dauphin ne sont pas trop frĂ©quentes (1 fois par jour) et que le dauphin reste libre d'y participer, elle pourrait ne pas changer son comportement (hormis augmenter le temps qu'il passe Ă  jouer avec d'autres dauphins aprĂšs avoir approchĂ© l'Homme)[31], mais les auteurs recommandent eux-mĂȘmes d'utiliser ce rĂ©sultat (statistiquement non significatif) avec prudence. On sait aussi que la personnalitĂ©[32] des animaux est importante ; pour quelques dauphins venant spontanĂ©ment jouer avec l'homme, combien sont-ils perturbĂ©s par sa proximitĂ© ? Une autre Ă©tude plus poussĂ©e a clairement montrĂ© une rĂ©duction significative du temps de repos de grands dauphins observĂ©s (corrĂ©lĂ©e avec le nombre de bateau venant les observer)[33].

Mesures de protection (ou de compensation)

Face au dĂ©veloppement excessif du Whale watching ou en rĂ©ponse Ă  des opĂ©rations purement commerciales se faisant passer pour du tourisme durable ou de nature[34] - [35] de l'observation des baleines pouvant perturber les animaux, certains pays et organisations ont instaurĂ© des chartes ou « rĂšglements » juridiquement plus contraignants pour limiter la pression de l'observation. Pour exemples, les Etats-Unis ont instaurĂ© en 1979 le Marine Mammal Protection Act, et la Nouvelle-ZĂ©lande, le Marine Mammal Protection Regulation[36] en 1992. Ces lois imposent aux opĂ©rateurs de Whale Watching un ensemble de rĂšgles en prĂ©sence des animaux. Dans de nombreux pays oĂč les rĂ©gulations gouvernementales n'existent pas encore, des guides de bonnes pratiques et des codes de conduites ont Ă©tĂ© publiĂ©s[37]. Par exemple dans le Sanctuaire Pelagos en MĂ©diterranĂ©e un « code de bonne conduite pour l'observation des cĂ©tacĂ©s en mer » a Ă©tĂ© mis en place en 2001 et repris en 2010 par l'Accord sur la conservation des cĂ©tacĂ©s de la mer Noire, de la MĂ©diterranĂ©e et de la zone Atlantique adjacente (ACCOBAMS). Pour renforcer ce code de bonne conduite, le label "High Quality Whale Watching" pour les opĂ©rateurs de MĂ©diterranĂ©e existe depuis 2014 au sein de Pelagos. Ce label est animĂ© en France par l'association SOUFFLEURS D'ECUME. Une initiative similaire a Ă©tĂ© mise en place en 2000 en Guadeloupe dans le Sanctuaire Agoa, sur l'initiative de l'association Evasion Tropicale avec l'appui des autoritĂ©s locales. À la suite d'une Ă©tude commandĂ©e par Agoa, une charte de bonne conduite inspirĂ©e en partie du code en vigueur dans le Sanctuaire Pelagos a Ă©tĂ© publiĂ©e. Autre initiative par l'association rĂ©gionale CARIBWHALE qui organise des sessions de formation Ă  l'adresse des opĂ©rateurs de la CaraĂŻbe pour assurer une activitĂ© durable et respectueuse des cĂ©tacĂ©s. D'autres mesures similaires existent dans d'autres rĂ©gions du monde, comme par exemple le label Mata Tohora Ă  Tahiti.

Danger de la nage avec les cétacés

MĂȘme si nager avec des baleines ou des dauphins reprĂ©sente souvent un rĂȘve d'enfant, cette activitĂ© est fortement controversĂ©e. Plusieurs dangers pour les animaux ainsi que pour les humains sont Ă  prendre en compte :

  • risques sanitaires (voir plus haut)
  • danger sĂ©curitaire pour les passagers, avec des risques de blessures pour les hommes et les animaux, voire agressions de la part des animaux [38]. Dans l'imaginaire commun, ces animaux sont inoffensifs et sont douĂ©s d'une empathie pouvant les mener Ă  "sympathiser avec et sauver les hommes". Mais mĂȘme si les voir dans leur habitat naturel est magique, il ne faut surtout pas oublier que les cĂ©tacĂ©s sont des animaux sauvages, imprĂ©visibles, pesant des centaines de kilos, voire plusieurs tonnes. Ce risque est rĂ©el et Ă  ne pas sous-estimer.
  • les sorties de nage s'effectue en pleine mer, avec parfois des profondeurs de plusieurs centaines de mĂštres. Il faut ajouter Ă  ceci le stress d'une confrontation avec des animaux si gros et impressionnants. Les nageurs, souvent non habituĂ©s Ă  de telle conditions de nage, peuvent paniquer.
  • la plupart des chercheurs spĂ©cialistes des mammifĂšres marins pointent du doigt cette activitĂ© et s'interrogent sur ses impacts Ă  court et long terme sur le comportement des animaux, et la valeur sĂ©lective ("fitness") de ces populations [16] - [14] - [3] - [33]. En effet, ces Ă©tudes montrent des changements de comportements, rĂ©duisant significativement les temps passĂ©s aux activitĂ©s vitales (repos, chasse, reproduction...) De plus en plus de recherches sont effectuĂ©es sur ce sujet, et le principe de prĂ©caution doit s'appliquer pour la sĂ©curitĂ© des passagers et la conservation des populations visĂ©es

Compatibilité de l'observation et de la chasse baleiniÚre

Dans les annĂ©es 2000, plusieurs personnalitĂ©s politiques de pays baleiniers ont dans le cadre des rĂ©unions de la commission baleiniĂšre internationale estimĂ© que la chasse pouvaient coexister avec l'observation des baleines[39] - [40] - [41] - [42] - [43], mais les donnĂ©es scientifiques disponibles concluent que la chasse peut en rĂ©alitĂ© freiner le dĂ©veloppement de l'observation des baleines, et qu'elle pourrait rĂ©duire les revenus du "tourisme d'observation baleiniĂšre" de certains pays[44] - [45] - [46] - [47] - [48]. La chasse Ă  la baleine pourrait mĂȘme indirectement affecter les revenus du tourisme en gĂ©nĂ©ral, Ă  la suite des « boycotts Ă©thiques de sites chasse Ă  la baleine par les touristes »[49].

Enjeux en termes de bénéfices culturels et intangibles et de risques associés

Les cétacés ont une importance pour de nombreuses cultures, depuis l'Antiquité.

Ils ont une importance écologiques en raison des niches écologiques qu'ils occupent et de leur place dans le réseau trophique.

L'observation des baleines et le succĂšs des delphinariums Ă©voquent une fascination particuliĂšre de l'Homme pour les cĂ©tacĂ©s et personne ne peut ĂȘtre insensible Ă  une rencontre avec une baleine.

Plusieurs auteurs font remarquer que l'observation des cĂ©tacĂ©s dans leur milieu est source pour les observateurs et la sociĂ©tĂ© de bĂ©nĂ©fices immatĂ©riels et porteuse de vertus Ă©ducatives[50] et pĂ©dagogiques susceptibles d'encourager une Ă©thique environnementale et un engagement Ă©cocitoyen[28] - [51] - [52] qui pourraient peut-ĂȘtre compenser la gĂȘne occasionnĂ©e Ă  ces animaux.

Quelques auteurs jugent ces avantages peu importants au regard des inconvénients générés par le développement de ces activités[50] alors que d'autres les jugent « inestimables »[53] - [54] - [55] - [56].

Plusieurs Ă©tudes ont conclu qu'une composante Ă©ducative apportĂ© aux touristes Ă  bord Ă  l'occasion des sĂ©ances d'observation des baleines augmentait le degrĂ© de satisfaction qu'ils retiraient de l'expĂ©rience ou que cet Ă©lĂ©ment Ă©tait pour eux une partie importante d'un voyage d'observation des baleines[53] - [57] - [58]. Mais d'autres Ă©tudes concluent que promouvoir l'observation des baleines pourrait ĂȘtre prĂ©judiciable aux espĂšces observĂ©es[59] - [60].

Les principaux sites d'observation (dans le monde)

Baleine dans le Saint-Laurent au Québec

Amérique

  • Vues prises Ă  Tadoussac

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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