Collioure
Collioure [kÉljuÊ] (en catalan : Cotlliure) est une commune française situĂ©e sur le littoral mĂ©diterranĂ©en du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existĂ© de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.
Collioure | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | CĂ©ret | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des AlbÚres, de la CÎte Vermeille et de l'Illibéris | ||||
Maire Mandat |
Guy Llobet 2020-2026 |
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Code postal | 66190 | ||||
Code commune | 66053 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Colliourencs, Colliourenques | ||||
Population municipale |
2 400 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 184 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 31âČ 36âł nord, 3° 04âČ 53âł est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 655 m |
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Superficie | 13,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Unité urbaine | Saint-Cyprien (banlieue) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de la CĂŽte Vermeille | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Liens | |||||
Site web | collioure.fr | ||||
ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le Ravaner et par deux autres cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « cĂŽte rocheuse des AlbĂšres »), un espace protĂ©gĂ© (le « Pla de Las Forques ») et huit zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Collioure est une commune rurale et littorale qui compte 2 400 habitants en 2020. Elle est dans l'agglomération de Saint-Cyprien. Ses habitants sont appelés les Colliourencs ou Colliourencques.
Au dernier recensement de 2020, la commune comptait 2 400 habitants.
La commune est célÚbre pour son site géographique et son patrimoine, qui a séduit de nombreux artistes.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Collioure se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 24 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à 27 km de Céret[2], sous-préfecture, et à 5 km d'ArgelÚs-sur-Mer[3], bureau centralisateur du canton de la CÎte Vermeille dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Cyprien[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Port-Vendres (2,2 km), ArgelÚs-sur-Mer (5,2 km), Banyuls-sur-Mer (6,2 km), Saint-André (9,3 km), SorÚde (10,2 km), Latour-Bas-Elne (11,0 km), Palau-del-Vidre (11,1 km), CerbÚre (11,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Collioure fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[5] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[6].
Collioure est entourée[Carte 1] - [7] des communes (en commençant par l'est, puis dans le sens des aiguilles d'une montre) de Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer et ArgelÚs-sur-Mer.
- Le Col de Mollo sur la route D86 au-dessus de Collioure, Ă la limite entre la commune de Collioure et la commune de Port-Vendres. Au loin en bas : la ville de Collioure.
- Le hameau du Rimbau, vue vers le nord. La limite de la commune passe le long du fond de la vallée, avec la commune d'ArgelÚs-sur-Mer à gauche.
GĂ©ologie et relief
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].
Hydrographie
La ville de Collioure est traversée par plusieurs torrents : le Douy (ou Dui), le Coma Xeric, le Correc d'en Baus, le Ravaner (formant la limite avec ArgelÚs-sur-Mer), venant des montagnes alentour et des fossés des vignes. Ils ne coulent en général que lorsque des pluies arrosent la région ; de ce fait ils sont réguliÚrement à sec et leur lit sert de parcs de stationnement et de rues (comme le Coma Xeric, le Dui, les ruisseaux de la Cadenisse/Caganisse et du Cagareil à la rue Voltaire). Mais il arrive qu'ils débordent lors d'orages, inondant les maisons voisines et emportant des véhicules dans le port.
- Plage et digue.
- La plage.
- La partie sud de Collioure.
- Collioure en 1981
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[10].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[9].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Banyuls-sur-Mer », sur la commune de Banyuls-sur-Mer, mise en service en 1958[14] et qui se trouve Ă 6 km Ă vol d'oiseau[15] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 16,3 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 826,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[16]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et Ă 24 km[17], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 15,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[18], Ă 15,7 °C pour 1981-2010[19], puis Ă 16,1 °C pour 1991-2020[20].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[21] - [22]. Dans ce cadre, la commune fait partie[23]. Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : le « Pla de Las Forques », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 10,9 ha[24] - [25].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : la « cĂŽte rocheuse des AlbĂšres »[27], d'une superficie de 536 ha, un site remarquable de falaises maritimes schisteuses, riches en espĂšces endĂ©miques, et correspondant Ă des associations spĂ©cifiques du Roussillon et de la Catalogne[28].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Sept ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensĂ©es sur la commune[29] :
- la « colline du Fort Saint-Elme à Collioure » (97 ha), couvrant 2 communes du département[30] ;
- la « crĂȘte de Madeloc » (285 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[31] ;
- la « crĂȘte du pic de la Grange » (68 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[32] ;
- les « falaises dels Reguers » (2 ha)[33] ;
- les « falaises du Racou à Collioure » (31 ha), couvrant 2 communes du département[34] ;
- « Notre Dame de la Consolation » (1 ha)[35] ;
- le « vallon El Ravaner » (19 ha), couvrant 2 communes du département[36] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 7] - [29] : les « versants littoraux et cÎte rocheuse des AlbÚres » (7 986 ha), couvrant 5 communes du département[37].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Collioure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [38] - [I 2] - [39]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Cyprien, une agglomération intra-départementale regroupant 14 communes[I 3] et 60 792 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 4] - [I 5]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 6] - [I 7].
La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[40]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[41] - [42].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (57,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : cultures permanentes (49 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (22,5 %), zones urbanisĂ©es (11,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (7,9 %), forĂȘts (5,5 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (0,1 %)[43].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 2].
Voies routiĂšres
Collioure est contournée à l'ouest par la route départementale 914, anciennement route nationale 114, aménagée en route express dans les années 1990 (auparavant, la route traversait l'agglomération). Cette route départementale, qui constitue l'axe routier majeur de la CÎte Vermeille, permet au nord l'accÚs à Elne et Perpignan, et au sud à Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer, CerbÚre, puis la frontiÚre espagnole.
Voies ferroviaires
La ville est desservie par la SNCF en gare de Collioure, point d'arrĂȘt sur la ligne ferroviaire Narbonne - Portbou. Des trains TER Occitanie et IntercitĂ©s y marquent l'arrĂȘt, assurant des liaisons vers CerbĂšre et Portbou au sud, Perpignan, Narbonne (entre autres) au nord[44].
Transports
La ligne 540 du réseau régional liO relie la commune à la gare de Perpignan et à CerbÚre.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Collioure est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier, le risque radon[45] - [46].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par crue torrentielle de cours d'eau. La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomĂ©ration perpignanaise, un des 31 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s le sur le bassin RhĂŽne-MĂ©diterranĂ©e. Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[47]. Du fait de son exposition marine, la commune est soumise Ă©galement Ă un risque d'effondrement de falaise et de submersion marine, due Ă l'action conjuguĂ©e de la montĂ©e des eaux par surĂ©lĂ©vation du plan dâeau lors des tempĂȘtes attaquant la cĂŽte et de lâaction dynamique de la houle[48]. A ce titre, la commune fait partie des 126 communes jugĂ©es en 2022 prioritaires au niveau national en matiĂšre de vulnĂ©rabilitĂ© Ă la submersion marine et devra rĂ©aliser la cartographie de l'Ă©volution du trait de cĂŽte Ă 30 et 100 ans. Dans les zones exposĂ©es Ă l'horizon de 30 ans, les nouvelles constructions seront interdites, mais avec des exceptions pour l'extension de bĂątiments existants ou l'installation de services publics et de nouvelles activitĂ©s Ă©conomiques nĂ©cessitant la proximitĂ© immĂ©diate de la mer[49] - [50].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[51]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaßtre les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à -vis de ce phénomÚne[52].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[53].
- Carte des zones inondables.
- Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par une route Ă fort trafic et une ligne de chemin de fer. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible dâavoir des effets graves au bĂąti ou aux personnes jusquâĂ 350 m, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[54].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de Collioure est classĂ©e en zone 2, Ă savoir zone Ă potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs gĂ©ologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bĂątiments[55].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Cotlliure [kuÊËÊiwrÉ][56].
Il apparaĂźt dĂšs le VIIe siĂšcle sous la forme Caucholiberi et, dans un manuscrit de Julien II de TolĂšde, Castrum Caucoliberi. La forme Ă©volue ensuite, le village Ă©tant nommĂ© surtout Cochliure ou Cocliure (XIIIe siĂšcle et XIVe siĂšcle), peu Ă peu supplantĂ©es par Copliure ou Cobliure et, au XIXe siĂšcle, Cotlliure. En français, il est nommĂ© Coulieure en 1481. Le nom Saint-Michel a Ă©galement Ă©tĂ© proposĂ© en 1475, Ă l'Ă©poque oĂč le Roussillon faisait partie du royaume de France[57].
L'origine du nom de la commune provient de deux mots : Kauk et Illiberre. Kauk est une racine pré-latine, ibÚre ou basque, qui porte l'idée de forme arrondie, parfois utilisée pour désigner des baies ou anses de bord de mer. Illiberre ou Illiberis est l'ancien nom de l'actuelle Elne, une commune située une douzaine de kilomÚtres au nord-ouest de Collioure, qui était déjà une cité réputée au VIe siÚcle av. J.-C. Le nom de Collioure signifie donc « le port d'Illiberis », avec l'idée d'une baie, ce qui correspond à l'actuelle configuration des lieux, le vieux port de Collioure se trouvant au fond d'une anse arrondie[57].
Il est intĂ©ressant de noter que mĂȘme si le deuxiĂšme Ă©lĂ©ment du nom, lliure, provient de Illiberre, il signifie aussi libre en catalan. Ce qui a conduit certains scribes Ă interprĂ©ter le toponyme comme Ă©tant Cot + libre, et ainsi utiliser des latinisations fantaisistes telle que Caucholiberi au VIIe siĂšcle.
Histoire
Préhistoire
Le site de Collioure Ă©tait dĂ©jĂ occupĂ© par les hommes prĂ©historiques, si lâon en croit les divers dolmens recensĂ©s : prĂšs du hameau du Rimbau (assez bien conservĂ©) au col del MollĂł (ruinĂ©) et sans doute au lieu-dit lâArqueta.
Moyen Ăge
Le chĂąteau de Collioure est dĂ©jĂ citĂ© en 673, preuve du rĂŽle stratĂ©gique et commercial tenu par la citĂ© Ă lâĂ©poque wisigothique.
Le chĂąteau et la ville appartiennent ensuite aux comtes de Roussillon, puis aux divers rois qui se succĂšdent en Roussillon : rois dâAragon de 1172 Ă 1276, puis rois de Majorque jusquâen 1343, avant de revenir aux rois dâAragon.
Sous le rĂšgne des rois de Majorque, ceux-ci accordent Ă la ville de nombreux privilĂšges, actĂ©s dans des Ă©dits promulguĂ©s en 1207, 1237, 1253, 1274, 1277, 1288 et 1295[58]. Le chĂąteau est entiĂšrement reconstruit entre 1242 et 1280 au dĂ©triment dâune maison templiĂšre qui lui Ă©tait accolĂ©e, devient rĂ©sidence royale, la ville Ă©tant pour sa part le premier port du Roussillon.
Le commerce, surtout au temps des rois dâAragon, y est intense : on exporte notamment des draps fins, de lâhuile, du vin, des amandes, des noisettes, du bĂ©tail, des peaux et du fer. On importe des Ă©pices, de la garance, du pastel, de l'or, de l'argent et des esclaves[58].
AprĂšs le mariage des rois catholiques, Ferdinand V dâAragon et Isabelle Ire de Castille, Collioure et le Roussillon tout entier passent sous la domination de la monarchie espagnole, sans quâil y ait fusion centralisatrice.
La province est occupĂ©e de 1475 Ă 1481 par le roi de France Louis XI, qui fait bĂątir des fortifications Ă Collioure, rebaptisĂ©e Saint-Michel[59], fortifications aujourdâhui dissimulĂ©es par les constructions postĂ©rieures. Son successeur, Charles VIII, rend le Roussillon Ă Ferdinand V, dont le successeur lâempereur Charles Quint renforce les fortifications de la ville. L'empereur dĂ©cida la construction du fort Saint-Elme destinĂ© Ă protĂ©ger les anses de Collioure et de Port-Vendres.
- Le fort Miradou.
- Le fort et des villas vus de la digue du port.
- Le chĂąteau royal.
Ăpoque moderne
En 1642, la ville est prise par les armĂ©es de Louis XIII, avant dâĂȘtre annexĂ©e officiellement Ă la France en 1659 par le traitĂ© des PyrĂ©nĂ©es sous Louis XIV. Les troupes françaises utilisent la plage de l'Ouille comme port de dĂ©barquement, attaquent par le Pla de las Fourques, prennent le fort Sainte-ThĂ©rĂšse puis le ChĂąteau royal. Ils ont recours aux mortiers et Ă des mines de siĂšge.
Le rĂŽle stratĂ©gique de Collioure est redĂ©fini par Vauban, qui voulant en faire une ville de garnison, rase la vieille ville pour accroĂźtre le chĂąteau, fortifie le Pla de las Fourques (Fort carrĂ© et Fort rond) et rĂ©amĂ©nage les forts : Saint-Elme et le Mirador (anciennement fort Sainte-ThĂšrĂ©se). La population, menacĂ©e de dĂ©portation Ă Port-Vendres, obtient de reconstruire la ville Ă son emplacement actuel. LâĂ©glise, dotĂ©e dâun clocher amĂ©nagĂ© dans une ancienne tour de guet de lâĂ©poque majorquine, est consacrĂ©e au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle.
Révolution française
Au début de la Révolution (entre 1790 et 1794), Collioure annexe la commune éphémÚre de Fort-Saint-Elme[60].
En 1793, la ville est occupée par les troupes espagnoles, et reprise par le général Dugommier en aprÚs des combats trÚs durs contre les troupes espagnoles et loyalistes au roi de France (Légion de la Reine).
Ăpoque contemporaine
La commune de Port-Vendres est créée le à partir de territoires distraits des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer[61].
Tout au long du XIXe siĂšcle, on note un important essor Ă©conomique liĂ© Ă lâexpansion de la pĂȘche, succĂšs des anchois de Collioure, et Ă la production viticole. Ce progrĂšs sâessouffle cependant au dĂ©but du XXe siĂšcle : aprĂšs un maximum de 3 846 habitants en 1857, on tombe Ă 2 830 habitants en 1901, soit une perte de 1 000 habitants en une cinquantaine dâannĂ©es. Le dĂ©veloppement de Port-Vendres y est sans doute pour beaucoup.
Le , Collioure subit un Ă©vĂ©nement climatique exceptionnel, observĂ© par le botaniste Charles Naudin, et reçoit un mĂštre de neige en une journĂ©e. De nombreux vergers et plantations de chĂȘnes-liĂšges sont dĂ©truits[62].
En 1939, avec la dĂ©faite du camp rĂ©publicain durant la guerre d'Espagne, des centaines de milliers dâEspagnols se rĂ©fugient en France : câest la Retirada. Les RĂ©publicains sont parquĂ©s dans des camps aux dimensions largement sous-Ă©valuĂ©es. Une unitĂ© de cavalerie de lâarmĂ©e populaire de la RĂ©publique espagnole arrivĂ©e entiĂšre y est internĂ©e en fĂ©vrier, avant dâĂȘtre transfĂ©rĂ©e au camp d'ArgelĂšs. Le chĂąteau est alors utilisĂ© comme camp disciplinaire[63] pour interner ceux considĂ©rĂ©s comme les plus dangereux. Certains communistes et anarchistes sont internĂ©s au « camp spĂ©cial » de Collioure, installĂ© au chĂąteau et commandĂ© par un ancien lĂ©gionnaire. PrĂšs de mille hommes passent par ce camp, comparable Ă un bagne et oĂč les prisonniers sont traitĂ©s comme des sous-hommes[64]. Le traitement rĂ©servĂ© aux Espagnols soulĂšve un scandale, plus dâune centaine dâentre eux Ă©tant morts en quelques mois[63], avant quâil ne ferme en et quâils ne soient transfĂ©rĂ©s au camp du Vernet[64]. Le poĂšte espagnol Antonio Machado se rĂ©fugie Ă Collioure, malade, en , et y meurt le 22[65].
Durant l'occupation allemande, un mur de béton armé (existant encore) est élevé sur la plage du faubourg, un canon est installé sur le balcon du chùteau royal, d'autres sont installés au-dessus de la plage de la Balette avec un blockhaus et sur la route de Port-Vendres à Collioure. Des blockhaus, toujours visibles actuellement, sont aussi construits derriÚre le fort Miradou. Les Allemands réquisitionnent une maison au 31, route impériale, à l'époque la seule maison à cet endroit. Le fort Saint-Elme est aussi réquisitionné, par la marine, la collection d'armes du propriétaire est pillée et certaines parties du fort incendiées.
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Collioure devient le chef-lieu du canton de Collioure. Celui-ci est supprimé en 1801 et la commune rejoint alors le canton d'ArgelÚs. Elle est ensuite rattachée en 1973 au canton de la CÎte Vermeille, qu'elle ne quitte plus par la suite[61] - [60].
à compter des élections départementales de 2015, la commune demeure dans le canton de la CÎte Vermeille, déjà existant mais entiÚrement reconfiguré.
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Note :
- 1774 et 1789 : pour "Collioure et Port-Vendres"
DĂ©mographie contemporaine
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[72].
En 2020, la commune comptait 2 400 habitants[Note 9], en diminution de 21,21 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune compte une école maternelle et une école élémentaire.
Manifestations culturelles et festivités
- FĂȘte patronale et communale : du 15 au [78] ;
- PĂšlerinage Ă l'ermitage de Notre-Dame-de-Consolation : [78] ;
- Procession de la Sanch : Vendredi saint[78].
Chaque annĂ©e, les fĂȘtes de la Saint Vincent se dĂ©roulent dans les rues de Collioure, du 15 au
Historiquement, la procession sur mer du constituait lâĂ©vĂ©nement majeur des fĂȘtes. La premiĂšre eut lieu le , afin de cĂ©lĂ©brer lâarrivĂ©e dans la ville des reliques de Saint Vincent. Cette cĂ©lĂ©bration eut alors lieu chaque annĂ©e jusquâĂ lâinstauration de la loi de sĂ©paration de lâĂglise et de lâĂtat en 1905. Depuis 2001 (Ă lâoccasion du tricentenaire des fĂȘtes), la procession sur mer a lieu Ă nouveau ; un feu dâartifice est tirĂ© Ă lâoccasion.
La ville est membre du lâUnion des villes taurines françaises. La derniĂšre Corrida a eu lieu en ; les arĂšnes ont Ă©tĂ© vendues et remplacĂ©es par un parking dĂ©but 2012.
Fin juin, la commune reçoit un concours international de piano[79].
Sports
La ville de Collioure a accueilli l'Ă©dition 2013 du Raid Centrale Paris, qui a fĂȘtĂ© ses 15 ans avec un feu d'artifice dans le port de Collioure.
Lieux de culte
Collioure compte une église et un temple protestant de l'église reformée de France.
- Ăglise Notre-Dame des Anges de Collioure Ă l'aube.
- Panorama de l'Ă©glise Notre-Dame des Anges.
- Autre vue.
- Le temple.
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 1 262 mĂ©nages fiscaux[Note 10], regroupant 2 291 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 22 300 âŹ[I 8] (19 350 ⏠dans le dĂ©partement[I 9]). 53 % des mĂ©nages fiscaux sont imposĂ©s[Note 11] (42,1 % dans le dĂ©partement).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 10] | 9,3 % | 8,2 % | 12 % |
DĂ©partement[I 11] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entiĂšre[I 12] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 1 160 personnes, parmi lesquelles on compte 70,4 % d'actifs (58,4 % ayant un emploi et 12 % de chÎmeurs) et 29,6 % d'inactifs[Note 12] - [I 10]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 13]. Elle compte 1 141 emplois en 2018, contre 1 220 en 2013 et 1 214 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 696, soit un indicateur de concentration d'emploi de 164 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 37,9 %[I 14].
Sur ces 696 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 413 travaillent dans la commune, soit 59 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 62,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 26,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 25 341 âŹ[I 17].
Viticulture
De nombreux vins y sont produits : l'AOC Collioure (en rouge, blanc et rosé), les AOC Grand Roussillon, Muscat de Rivesaltes, Banyuls grand cru et l'IGP CÎte Vermeille[80]. En plus de quelques producteurs indépendants, de nombreux vignerons se sont regroupés dans une cave coopérative, Le Dominicain, installée depuis 1926 dans l'ancienne église du couvent des dominicains[81].
Salaison et commerce de l'anchois
Des nombreuses entreprises de salaison et vente d'anchois de Collioure, une spécialité locale, installées dans la ville jusqu'au milieu du siÚcle dernier, seules deux existent encore : les Anchois Roque et les Anchois Desclaux.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
La ville de Collioure contient huit Ă©difices comportant au moins une protection au titre des monuments historiques[82].
Architecture religieuse
- Ăglise Notre-Dame-des-Anges ( ClassĂ© MH (1923, Ăglise et tour attenante qui lui sert de clocher)) : construite entre 1684 et 1691 dans un style gothique mĂ©ridional. Elle est, avec son cĂ©lĂšbre clocher, ancien phare mĂ©diĂ©val, pratiquement entourĂ©e par la mer sur ses trois cĂŽtĂ©s ;
- Chapelle de la MĂšre de Dieu du Bon SuccĂšs de Collioure.
- Ancien couvent des Dominicains ( ClassĂ© MH (1928))[83] ; Inscrit MH (2008, Ăglise, vestiges du couvent))[83]: fondĂ© en 1290 et en partie dĂ©truit lors de la RĂ©volution. Il en reste notamment une Ă©glise qui daterait du XIVe siĂšcle et des fragments de son cloĂźtre remontĂ©s dans le parc du MusĂ©e dâArt moderne de Collioure;
- Chapelle Saint-Vincent de Collioure : construite en 1701 Ă lâarrivĂ©e des nouvelles reliques de saint Vincent, la chapelle Ă©tait situĂ©e Ă lâorigine sur un Ăźlot rocheux, avant que celui-ci ne soit reliĂ© Ă la terre ferme par une digue dans les annĂ©es 1880 ;
- Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation, attenant Ă une chapelle, religieux dâabord, laĂŻc aprĂšs la rĂ©volution ;
- Chapelle de la Creu de la Forca et son calvaire, mentionnés lors du siÚge de 1642 ;
- Une croix de cimetiÚre du XVIe siÚcle ( Classé MH (1912)).
- Temple de l'Ă©glise protestante unie de France de Collioure.
- LâĂ©glise Notre-Dame-des-Anges (au premier plan) et la chapelle Saint-Vincent (au second plan Ă droite)
- Ăglise Notre-Dame-des-Anges : autel saint Vincent
- Le maĂźtre-autel de lâĂ©glise
- Lâermitage Notre-Dame de consolation : vue extĂ©rieure
- Lâermitage Notre-Dame de consolation : vue extĂ©rieure de la chapelle
- Lâermitage Notre-Dame de consolation : vue intĂ©rieure de la chapelle
Architecture militaire
Collioure possÚde de nombreux vestiges de son passé militaire :
- le chùteau royal de Collioure ( Classé MH (1922)), construction médiévale ayant notamment servi de résidence d'été aux rois de Majorque, puis remanié par les Habsbourgs et les Bourbons ;
- le fort Saint-Elme ( Inscrit MH (1927)), construit au XVIe siÚcle sous Charles Quint à partir d'une tour de garde érigée au VIIIe siÚcle par les Maures ;
- le Fort carrĂ© et la tour de l'Ătoile ( ClassĂ© MH (1991)) ;
- le fort Miradou, remanié sous Vauban, occupé depuis les années 1960 par le Centre national d'entraßnement commando (CNEC), pour ses exercices en milieu maritime ;
- le fort Dugommier ( Inscrit MH (2003)), construit vers 1844 ;
- le bĂątiment de l'Artillerie et les remparts environnants ( Inscrit MH (1927)) ;
- la tour Madeloc, tour de guet du XIIIe siĂšcle ;
- la tour de la Douane ;
- la Tourette, non visible ;
- le fort Taillefer, fin XIXe siĂšcle ;
- des blockhaus et un mur anti-char, construits en 1943 par les forces armées du TroisiÚme Reich.
- ChĂąteau royal
- Fort Saint-Elme
- Fort Dugommier
- Tour de lâĂtoile
- Fort Carré
- Tour Madeloc
Architecture civile
- Jardin Gaston Pams
- MusĂ©e dâArt moderne de Collioure dit « MusĂ©e PeskĂ© »
- Moulin de la Cortina
Musée
- Le MusĂ©e d'Art Moderne de Collioure a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par le peintre Jean PeskĂ© en 1934. il possĂšde prĂšs de 1 400 Ćuvres d'art moderne et contemporain[84].
Personnalités liées à la commune
- Sanche de Majorque (?-1324) : le futur roi de Majorque a épousé Marie d'Anjou à Collioure en 1302[85].
- Benoßt XIII (1329-1423) : antipape, a séjourné à Collioure en 1416[86].
- François Berge (1779-1832) : général de Napoléon Ier né à Collioure.
- Charles Barberet (1805-1887) : historien, géographe, écrivain et enseignant
- Jean-Baptiste Renard de Saint-Malo (1780-1854) : historien et homme politique né à Collioure.
- Charles Naudin (1815-1899) : botaniste ayant vécu à Collioure.
- Antonio Machado (1875-1939) : poÚte espagnol ayant vécu, mort et enterré à Collioure durant la Retirada.
- Marie BarrÚre-Affre (1885-1963) : écrivain ayant vécu et morte à Collioure.
- André RiÚre (-) : joueur de rugby à XV né à Collioure, champion de France en 1925 avec l'U.S.A.P. et en 1929 avec Quillan.
- Jep Desclaux (1912-1988) : joueur français de rugby à XV et de rugby à XIII né à Collioure.
- René Llense (1913-2014) : joueur de football né à Collioure.
- Patrick O'Brian (1914-2000) : écrivain ayant vécu et été enterré à Collioure.
- François Bernadi ( 1922-2022) : peintre, écrivain, sculpteur, dessinateur, conteur né à Collioure
- Jacques Parizeau (1930-2015) : ancien premier ministre du Québec, possédait un vignoble dans la commune.
Artistes
Au XIXe siÚcle, il venait déjà des artistes-peintres et des photographes (les deux plus anciennes photos de la ville datent d'environ 1870).
Ă l'Ă©tĂ© 1905, Henri Matisse vient peindre Ă Collioure, oĂč, en compagnie d'AndrĂ© Derain, il crĂ©e le fauvisme. Un parcours dans la ville, Le Chemin du fauvisme, permet de retrouver les lieux oĂč leurs Ćuvres ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es grĂące Ă des reproductions de tableaux placĂ©es aux endroits mĂȘmes oĂč Matisse et Derain placĂ©rent, jadis, leur chevalet[87].
Dâautres peintres suivront, notamment Albert Marquet, Juan Gris, Georges Braque, Jean PeskĂ©, Raoul Dufy, Foujita, Othon Friesz, Paul Signac, Willy Mucha, Henri Martin et son fils Claude-RenĂ© Martin, Henri VergĂ©-Sarrat, Ădouard Pignon, Pierre Jutand, Pierre Boudet, Charles Rennie Mackintosh, Philippe Jamin...
Henri Matisse arrive Ă Collioure en , quelques mois avant que le terme de « fauves » soit lancĂ© par un critique dâart au salon dâautomne. Lâartiste a quittĂ© Saint-Tropez et Paul Signac, bien dĂ©cidĂ© Ă en finir avec le pointillisme. Il invite le jeune AndrĂ© Derain Ă le rejoindre ; ce fut le dĂ©part dâune amitiĂ© et dâune collaboration fĂ©conde. Pour les deux peintres, lâĂ©tĂ© 1905 est un moment dâintense ouvrage et ils produisent Ă©normĂ©ment, en utilisant « les couleurs qui sortent du tube ». Tout dans le village les inspire : le port, le clocher, les toits et les coins des ruelles. Ils ont aussi produit six portraits et autoportraits.
En 1992, l'artiste Marc-André 2 Figueres (MA2F) installe le parcours de sculptures-cadres « Points 2 vue autour du clocher de Collioure ». L'artiste s'est aussi illustré par son interprétation « genrée » du clocher de Collioure dans son ouvrage : Théorie érotique du clocher de Collioure.
L'hostellerie des Templiers a rĂ©galĂ© une foule d'artistes (Picasso, Dufy, Signac, MaillolâŠ). En tĂ©moignent les quelque deux mille Ćuvres d'art offertes aux propriĂ©taires.
De 1950 Ă 1952, Pablo Picasso y sĂ©journe ponctuellement Ă la Miranda tandis que Salvador DalĂ participe rĂ©guliĂšrement aux fĂȘtes de la ville, de 1953 Ă 1957.
- Paul Signac : Collioure.
- Daniel de Monfreid : Paysage de Collioure - Musée Toulouse-Lautrec
- Adolphe Appian : Collioure en 1890.
Blason
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Les armes de Collioure se blasonnent ainsi : D'azur au chĂąteau dâor, ouvert et ajourĂ© du champ, maçonnĂ© de sable, soutenu dâune mer d'argent ombrĂ©e aussi d'azur. La devise de la ville, "Cui Dominus Contulit Splendorem", signifie "Dieu lui donna la splendeur". C'est une citation tirĂ©e de la bible Ă©voquant Judith. |
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Logotype
- Logo de 2002 Ă 2016.
- Logo depuis janvier 2016.
Cinéma
Des scÚnes des films suivants ont été tournées à Collioure :
- Le calvaire de Dona Pia d'Henry Krauss (1925) ;
- Et Satan conduit le bal de Grisha Dabat (1962) ;
- Le Petit Baigneur de Robert Dhéry (1968) ;
- Je suis heureux que ma mĂšre soit vivante de Claude Miller (2009) ;
- Prends ta Rolls et va pointer de Richard Balducci (1981).
Télévision
- C'est pas sorcier - Paillotes et crustacés (2009)
- 40 degrés à l'ombre, divertissement estival, (1987 à 1997)
- Un livre, un jour (2001)
- La derniÚre barque, documentaire de François Bernadi fils, France 3 Corse (2013)
- Tramontane série télé de 5 épisodes, tournée en 1998 et diffusé sur TF1 en 1999
- Meurtres à Collioure, téléfilm de Bruno Garcia (2015)
- Mensonges, mini-série d'Alexandra Julhiet et Laurent Vignon (2021), d'aprÚs la série britannique Liar : la nuit du mensonge créée par Harry et Jack Williams.
Gastronomie
Littérature
- François Darnaudet, Les ports ont tous la mĂȘme eau, Perpignan, Mare nostrum, coll. « Polars catalans », , 271 p. (ISBN 978-2-908476-55-2, BNF 41243169) : une partie du roman se dĂ©roule Ă Collioure.
- Nicole Yrle, Noce de lavande, Ă©ditions Cap BĂ©ar (ISBN 9782350661032)
- Romain Arazm, La Pastorale retrouvée, coll. "Premier roman", Les Presses Littéraires, 2020, 498 p. (ISBN 979-1031007090)
Musique
- Cotlliure serĂ sempre Cotlliure (Collioure sera toujours Collioure), chanson de Jordi Barre.
Peinture
- Parmi les peintres qui ont fréquenté Collioure, on trouve Henri Vergé-Sarrat, Jan Vakowskaï, ou encore Pierre Garcia-Fons qui a peint plusieurs toiles présentant le port de Collioure, notamment la série Collioures intemporels.
Une importante rĂ©trospective en 1999, prĂ©sentait de trĂšs nombreuses Ćuvres du peintre sculpteur Philippe Jamin, remplissant entiĂšrement le ChĂąteau royal.
Youtube
Dans un épisode du LP narratif - le dessous de la carte de la chaßne du bazar du grenier dans l'épisode 4 saison 2, Damas (célÚbre ville au milieu de la jungle dans l'épisode) devient Collioure.
- Romain Arazm, A la lumiÚre de Collioure, (45 min) MAZART production, YouTube, 2020. Une plongée immersive dans les liens qui unissent la cité catalane et les peintres d'hier et d'aujourd'hui.
Voir aussi
Bibliographie
- LluĂs Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
- Besson, Pierre, Collioure Ă petits pas..., ArgelĂšs-sur-Mer : Massana no 47, 1988
- général Jean Caloni, Collioure. Ses origines, son passé, son rÎle dans l'histoire du Roussillon, (Perpignan : Impr. J. Comet), 1938 ; reprod. anast. Le Livre d'histoire, Paris 2003 (ISBN 2-84373-319-7)
- Certain, R., Le complexe conventuel des Dominicains de Collioure, Master 2 Histoire de l'Art, sous dir. J.-P. Caillet, Paris Ouest Nanterre La DĂ©fense, 2009.
- Cortade, EugĂšne, Le chĂąteau royal de Collioure, Collioure : Fondation de Collioure, 1987
- Cortade, EugĂšne, L'Ă©glise de Collioure , Prades : Conflent, 1979
- Cortade, EugĂšne, L'ermitage de N. D. de Consolation Ă Collioure , Prades : Conflent nos 171-172, 1991
- Cortade, EugĂšne, Guide historique et touristique : Collioure, Prades : Conflent, 1952 ; 2e Ă©d. 1958, 3e Ă©d. 1964, 4e Ă©d. 1988
- Cortade, EugĂšne, Le monastĂšre des Dominicains de Collioure, 1290-1791, no 122, Prades: Conflent, 1983.
- abbé Joseph FalguÚre, Collioure : notice historique, (Perpignan : Impr. J. Payret), 1898 ; reprod. anast. Le Livre d'histoire, Paris 1991 (ISBN 2-87760-543-4)
- McPhee, Peter, Collioure et la Révolution française, Perpignan : Le Publicateur, 1989
- Mallet, G., Les cloĂźtres dĂ©montĂ©s de Perpignan et du Roussillon (XIIeâââXIVe siĂšcle), coll. "Perpignan, Archives, Histoires", VI, Perpignan, 2000.
- Rohault de Fleury, G., Gallia Dominica, les couvents de saint Dominique au Moyen Ăge, Paris, 1903.
- Dr SĂ©riziat et P. Soulier, Collioure et ses environs, Perpignan, 1902 ; reprod. anast. Le Livre d'histoire, Paris 2005 (ISBN 2-84373-739-7)
- Dominique Szymusiack et Joséphine Matamoros, Matisse Derain 1905, un été à Collioure, Paris, Gallimard, 2005
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Collioure », sur ehess.fr, Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Collioure sur le site de lâInstitut gĂ©ographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[26].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impÎt à acquitter au titre de l'impÎt sur le revenu des personnes physiques. L'impÎt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impÎts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- « Territoire de la commune de Collioure sur la carte IGN (échelle 1:136440, entouré de jaune, consulté le 5 février 2020) » sur Géoportail..
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
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Autres sources
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