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Canicule

Une canicule, ou vague de chaleur, est un phénomÚne météorologique de températures de l'air anormalement fortes, diurnes et nocturnes, se prolongeant de quelques jours à quelques semaines, dans une zone relativement étendue[1] - [2]. Elle survient avec un réchauffement trÚs important de l'air, ou avec une invasion d'air trÚs chaud (exemple en Europe : le sirocco en provenance du Sahara), qui provoque notamment une baisse significative de l'amplitude thermique entre le jour et la nuit, la chaleur s'accumulant plus vite qu'elle ne s'évacue par convection ou rayonnement.

En standard, une vague de chaleur est qualifiĂ©e de canicule si elle Ă©gale ou dĂ©passe certains seuils en intensitĂ© et en durĂ©e (par exemple au moins 72 heures, soit 3 jours, de suite). Elle peut ĂȘtre accompagnĂ©e d'un niveau d'humiditĂ© Ă©levĂ©, ce qui accroĂźt la sensation de chaleur. Elle favorise aussi la pollution de l'air en augmentant le taux de particules en suspension, le risque d'incendie de forĂȘt et la prĂ©sence d'ozone troposphĂ©rique et d'oxydes d'azote, sources de pollution photochimique. Cette pollution peut ĂȘtre exacerbĂ©e en ville Ă  cause des Ăźlots de chaleur urbains[3].

Cent seize scientifiques ont conclu, dans une étude publiée par l'Union américaine de géophysique, que la canicule de 2016 (la plus chaude jamais enregistrée jusqu'alors) a « uniquement été rendue possible par un important réchauffement anthropique » [= résultant de l'intervention humaine] « à l'échelle d'un siÚcle »[4].

Carte des anomalies de tempĂ©rature par rapport Ă  la normale (moyenne 1971–2000) lors de l'Ă©tĂ© 2003 en Europe.
Animation montrant sur la carte du monde que depuis le début du XXe siÚcle les canicules sont de plus en plus fréquentes et plus intenses.
Maxima et minima quotients durant la vague de chaleur qui a touché Adélaïde en 2008, atteignant les 40 °C à l'ombre le jour. Une canicule avec surmortalité avait déjà touché le pays quatre ans auparavant[5].

Étymologie

Le substantif fĂ©minin[6] - [7] - [8] - [9] - [10] « canicule » (prononcĂ© : [kanikyl][7]) est un emprunt[6] - [7] - [10] au latin canicula[6] - [7] - [9], substantif fĂ©minin[11], diminutif de canis (« chien »)[7] signifiant proprement[7] « petite chienne »[6] - [9]. Ce terme est employĂ© depuis le romain Varron[10], en traduisant le grec ancien ÎșύωΜ / kĂșĂŽn, « chien », dĂ©signant la mĂȘme Ă©toile, Sirius ou le chien d'Orion, pour nommer Canicula l'Ă©toile particuliĂšrement brillante de cette constellation du Grand Chien. DĂ©jĂ  en Égypte antique, la dĂ©esse Sopdet, personnification de l'Ă©toile Sirius, Ă©tait accompagnĂ©e d'une chienne. Souvent Sirius Ă©tait simplement reprĂ©sentĂ©e par cet animal. Le lever hĂ©liaque de Sirius, pĂ©riode oĂč l'Ă©toile Sirius se lĂšve en mĂȘme temps que le Soleil et est donc visible Ă  l'aube, marquait le nouvel an Ă©gyptien et le dĂ©but de la crue du Nil vers le 19 juillet, Ă  la pĂ©riode la plus chaude de l'annĂ©e[12]. Au niveau du 45e parallĂšle de l'hĂ©misphĂšre nord, en Europe donc, et lors de la pĂ©riode du 24 juillet au 24 aoĂ»t, cette Ă©toile trĂšs lumineuse se lĂšve en mĂȘme temps que le Soleil[13] : ce constat avait laissĂ© penser aux anciens qu'il existait un lien entre l'apparition de cette Ă©toile et les grandes chaleurs mĂ©tĂ©orologiques. Ainsi Pline l'Ancien Ă©crivait : « Quant Ă  la Canicule, qui ignore que, se levant, elle allume l'ardeur du soleil ? Les effets de cet astre sont les plus puissants sur la terre : les mers bouillonnent (XVIII, 68) Ă  son lever, les vins fermentent dans les celliers, les eaux stagnantes s'agitent[14]. »

ÉlĂ©ments de dĂ©finitions

En tant qu'« accident météorologique », les canicules résultent d'un blocage au sens météorologique du terme de la circulation atmosphérique d'altitude. Les météorologistes distinguent le blocage de type anticyclone de blocage et le « bloc Oméga ». Dans les deux cas un anticyclone stationnaire coupé du flux zonal d'ouest par une puissante advection d'air trÚs chaud et trÚs sec remontant du Sahara et du Maghreb est en cause. De telles conditions, si elles se produisent en plein été seront favorables à une canicule (et éventuellement à une sécheresse et alors des risques de feux).

La dĂ©finition de la canicule est relative au climat de la rĂ©gion considĂ©rĂ©e (en Afrique ou en Scandinavie elle s'Ă©valuera selon des critĂšres diffĂ©rents), ce qui a empĂȘchĂ© la crĂ©ation d'une dĂ©finition universelle trĂšs prĂ©cise : l'OMM la dĂ©finit comme « rĂ©chauffement important de l’air, ou invasion d’air trĂšs chaud sur un vaste territoire » ; durant gĂ©nĂ©ralement « de quelques jours Ă  quelques semaines »[1]. Lors des grandes canicules, la colonne d'air est rĂ©chauffĂ©e jusqu'au sommet de la tropopause alors que la pollution reste plutĂŽt confinĂ©e dans les basses couches de la troposphĂšre. En 2003 un excĂšs important d'ozone Ă©tait cependant mesurĂ© jusqu'Ă  km d'altitude en France[15].

La tempĂ©rature de l'air n'est pas le seul critĂšre, car modulĂ© par l’hygromĂ©trie et le dĂ©placement d'air pour donner la tempĂ©rature ressentie (de jour et de nuit)[note 1], de l'indice de chaleur, de l'indice humidex ou de l'indice de tempĂ©rature au thermomĂštre-globe mouillĂ© peut aider dans cette dĂ©termination.

Un indice universel a été mis au point dans les années 2010, prenant en compte à la fois la durée et l'amplitude des vagues de chaleur, qui a par exemple montré que la vague de chaleur de 1972 en Finlande a eu une étendue et une ampleur spatiales comparables à celle de 2003 en Europe (mais moins médiatisée car ayant touché des zones moins habitées)[16].

Dans certaines régions sahariennes par exemple, de fortes chaleurs, associées à des anticyclones persistants, peuvent durer de longues semaines, voire des mois.

Belgique

En Belgique, on parle de vague de chaleur climatique lorsque la tempĂ©rature maximale du jour est Ă©gale ou supĂ©rieure Ă  25,0 °C pendant au moins cinq jours consĂ©cutifs, dont trois jours supĂ©rieurs Ă  30,0 °C. Elle prend fin la premiĂšre journĂ©e oĂč la tempĂ©rature maximale passe sous les 25,0 °C[17].

Canada

Environnement Canada considÚre qu'il y a canicule lorsqu'il fait 30 °C ou plus pendant au moins trois jours de suite.

France

Enseigne de pharmacie affichant 40 °C le à Saint-Rémy-lÚs-Chevreuse.

Chaque rĂ©gion ayant ses caractĂ©ristiques propres, la dĂ©finition de canicule n'est pas la mĂȘme du Nord au Sud ni de l'Est Ă  l'Ouest. Par exemple, pour la France mĂ©tropolitaine :

  • Ă  Paris, la chaleur est dite caniculaire s'il fait au moins 31 °C le jour et 21 °C la nuit[18] ;
  • Ă  Marseille, la chaleur est dite caniculaire s'il fait au moins 36 °C le jour et 24 °C la nuit[18] ;
  • Ă  Brest, une chaleur est dite caniculaire s'il fait au moins 30 °C le jour et 18 °C la nuit ;
  • Ă  Lille, la chaleur est dite caniculaire s'il fait au moins 32 °C le jour et 15 °C la nuit ;
  • Ă  Toulouse, la chaleur est dite caniculaire s'il fait au moins 36 °C le jour et 21 °C la nuit[19].

Ces seuils sont réévalués presque annuellement par Météo-France en partenariat avec l'Institut de veille sanitaire (InVS). En 2019 en France, pour la premiÚre fois depuis que la météo existe, le seuil de 45 °C a été franchi lors de la canicule de fin juin-début juillet 2019 ; le record absolu a été enregistré à Vérargues dans l'Hérault avec 46 °C[20].

Suisse

En Suisse, on parle de canicule quand les tempĂ©ratures ne descendent pas en dessous de 30 Ă  35 °C (selon les rĂ©gions) en journĂ©e et de 20 Ă  25 °C (selon les rĂ©gions) pendant la nuit. Cependant, l'avis de canicule n'est Ă©mis que quand l'indice de chaleur dĂ©passe le seuil de 90 pendant plus de 3 jours[21].

Histoire

Temps de canicule, une lithographie de Grandville issue de l'ouvrage Les métamorphoses du jour. 1829.

Il y a trois millĂ©naires, Sirius se levait avec le Soleil (lever hĂ©liaque de Sirius) au dĂ©but de juillet. En Égypte antique, ce phĂ©nomĂšne marquait le dĂ©but de la saison de la crue du Nil et permettait de fixer le calendrier annuel. Dans la Rome antique, le dĂ©but de la Canicule Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ© par la fĂȘte de Neptunalia (le ), on lui attribuait de mauvaises influences (maladies causĂ©es par la chaleur et hurlements des chiens) et on tentait de conjurer l'influence nĂ©faste de Sirius sur les moissons en immolant des chiens roux comme le Soleil[22]. La Canicule s'achevait par la fĂȘte de Vulcania[23], le 24 aoĂ»t. Il arrive que des Ă©tĂ©s caniculaires aient lieu plusieurs annĂ©es de suite. Certains Ă©pisodes remarquĂ©s correspondent Ă  trois annĂ©es consĂ©cutives 1383-1385, ou quatre comme en 1331-1334 et 1778-1781, ou sept comme en 1757-1763 et mĂȘme vingt comme en 1718-1737.

Conséquences

Conséquences sur la santé

Dans de nombreux pays, notamment en voie de développement, les canicules ont des effets collatéraux négatifs pour la santé (maladies, famines et nombreux morts). Elles peuvent en effet :

  • exacerber les effets d'une pĂ©nurie d'eau potable et dĂ©grader la qualitĂ© de l'eau ;
  • limiter ou dĂ©truire l'agriculture vivriĂšre, ce qui conduit Ă  la sous-alimentation d'un nombre accru de personnes ;
  • ĂȘtre liĂ©es Ă  un ensoleillement intense et Ă  une pĂ©riode plus sĂšche, et dĂ©grader la qualitĂ© de l'air en dispersant les particules dans l'air et en exacerbant la pollution photochimique. Cette derniĂšre est encore favorisĂ©e par une pollution par l'ozone et les particules fines, via le phĂ©nomĂšne de smog. Or, l'aridification frĂ©quemment causĂ©e par les canicules est propice aux envols de poussiĂšres et aux incendies de forĂȘt, de brousse, de champs et de dĂ©charges voire urbains, autres sources de polluants de l'air (le Grand incendie de Londres en 1666, qui a ravagĂ© la ville en quelques jours, a Ă©tĂ© favorisĂ© par la sĂ©cheresse des matĂ©riaux inflammables et le manque d'eau disponible pour arrĂȘter les flammes) ;
  • nuire Ă  la bonne rĂ©gulation de la tempĂ©rature corporelle humaine (qui se refroidit par l'Ă©vaporation de la sueur), particuliĂšrement lorsque la chaleur importante est combinĂ©e Ă  une forte humiditĂ© ambiante. Elle nuit aussi Ă  la qualitĂ© du sommeil (notamment en cas de nuits dites « tropicales »). En effet, une humiditĂ© relative Ă©levĂ©e limite l'Ă©vaporation de la sueur jusqu'Ă  la rendre presque impossible au-dessus de 90 % d'humiditĂ©. La sueur colle alors Ă  la peau et la tempĂ©rature ressentie est plus importante encore que la tempĂ©rature rĂ©elle, raison pour laquelle il est plus facile de supporter 40 °C avec 24 % d'humiditĂ© que 30 °C avec 79 % d'humiditĂ©.

GĂ©ographie des effets sanitaires de la canicule

  • Les zones littorales sont moins touchĂ©es (sauf sur le littoral mĂ©diterranĂ©en en France).
  • De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les Ăźlots de chaleur urbains et la pollution de l'air qui leur est gĂ©nĂ©ralement liĂ©e exacerbent les effets locaux d'une canicule.
  • Les villes sont globalement plus touchĂ©es, Ă  proportion de leur taille, phĂ©nomĂšne remarquĂ© pour la premiĂšre fois Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle, selon W.B Meyer[24]. Ainsi « En 1987, AthĂšnes a enregistrĂ© une surmortalitĂ© de 96,5 %, mais celle-ci n'a pas dĂ©passĂ© une moyenne de 32,5 % dans les autres villes de plus de 10 000 habitants, pour tomber Ă  26,8 % dans les plus petites villes et dans les campagnes[25] (...) En 1980, le nombre des morts en excĂšs a surpassĂ© la normale de 57 % Ă  Saint-Louis et de 64 % Ă  Kansas City, mais d'Ă  peine 10 % dans le reste du Missouri, essentiellement rural[26]. De mĂȘme, alors que la vague de chaleur de l'Ă©tĂ© 1995 a entraĂźnĂ© une surmortalitĂ© de 11,2 % sur l'ensemble de l'Angleterre et du Pays de Galles, le taux a atteint 23,0 % dans le Grand Londres[27]. »

Personnes particuliÚrement vulnérables aux canicules

  • De maniĂšre gĂ©nĂ©rale les bĂ©bĂ©s et les personnes ĂągĂ©es sont plus sensibles Ă  la dĂ©shydratation.
  • Dans les villes, les femmes ĂągĂ©es seules et isolĂ©es et les communautĂ©s pauvres sont les plus touchĂ©es par la surmortalitĂ©. Lors d'une canicule d'une semaine survenue Ă  Chicago (29 juillet – 6 aoĂ»t 1999), les personnes seules (qui sont souvent aussi pauvres et vivant dans un habitat prĂ©caire) ont vu leur risque de dĂ©cĂšs multipliĂ© par plus de huit[28] ;
  • Les malades mentaux ont environ 30 % et dans certains contextes jusqu'Ă  200 % de risque supplĂ©mentaire de dĂ©cĂšs lors d'une vague de chaleur[29], en partie Ă  cause des mĂ©dicaments, mais aussi (puisque cette vulnĂ©rabilitĂ© Ă©tait dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ©e vers 1950, avant la gĂ©nĂ©ralisation des psychotropes) pour d'autres raisons : le malade mental est souvent physiologiquement plus vulnĂ©rable, les neurotransmetteurs Ă©tant souvent dysfonctionnels (dans certains cas de schizophrĂ©nie ou de dĂ©pression), alors qu'ils sont aussi en jeu dans la rĂ©gulation de la tempĂ©rature du corps. Ces personnes ont aussi frĂ©quemment moins conscience du danger ou y rĂ©pondent par des comportements inappropriĂ©s. Ainsi dans le Wisconsin en 1995[30], puis Ă  Chicago en 1999[31], prĂšs de 50% des moins de 65 ans dĂ©clarĂ©s morts des suites de la canicule souffraient de troubles mentaux (dĂ©pression compris).
  • la prise de cocaĂŻne en pĂ©riode de canicule semble aussi aggraver le risque de dĂ©cĂšs par overdose : + 33 % quand la tempĂ©rature dĂ©passe 31,1 °C, effet non constatĂ© pour les opiacĂ©s[32].
  • l'alcoolisme est aussi un facteur de risque ; il aurait par exemple multipliĂ© le risque par quinze au Missouri en 1995 (notamment parce qu'il perturbe l'hormone antidiurĂ©tique ce qui aggrave le risque de dĂ©shydratation et parce qu'il induit des rĂ©ponses inappropriĂ©es Ă  la chaleur), mais une Ă©tude n'a pas montrĂ© de lien entre quantitĂ© d'alcool ingĂ©rĂ©e et incidence des coups de chaleur[33] ce qui plaide pour un rĂŽle Ă  Ă©largir au statut social plus vulnĂ©rable associĂ© Ă  la prise excessive d'alcool.

Suicides

Dans certains contextes (grandes villes et capitales notamment), les tempĂ©ratures trĂšs supĂ©rieures Ă  la tempĂ©rature attendue (gĂ©nĂ©ralement associĂ©es Ă  des pics de pollution de l'air)[34] - [35] affectent nĂ©gativement la santĂ© mentale. On a montrĂ© au Japon que le nombre de blessures volontaires augmente ces jours lĂ [36] ; et que dans les grandes villes amĂ©ricaines et du Mexique le taux de suicide augmente quand il fait trĂšs chaud[37]. Une Ă©tude publiĂ©e en 2022, basĂ©e sur les suicides survenus Ă  Bruxelles du au confirme ce fait pour l'Europe : « le risque cumulĂ© de mortalitĂ© par suicide Ă©tait presque deux fois plus Ă©levĂ© » dans la capitale belge (climat tempĂ©rĂ©) dans les 0 Ă  6 jours suivant une chaleur modĂ©rĂ©e et extrĂȘme (par rapport Ă  la tempĂ©rature mĂ©diane de la pĂ©riode). Les auteurs notent qu'aucune association statistiquement significative n'a Ă©tĂ© constatĂ©e pour les jours oĂč les tempĂ©ratures Ă©taient au contraire anormalement froides[38]. C'est une donnĂ©e Ă  prendre en compte dans les stratĂ©gies d'adaptation au changement climatique, soulignent les auteurs de l'Ă©tude[38].

Surmortalité

L'Ă©tĂ© caniculaire de 2003 a surtout eu des effets urbains, entraĂźnant une surmortalitĂ© de 15 000 personnes en France, soit un accroissement de la mortalitĂ© de plus de 30 % (la mortalitĂ© moyenne en France Ă©tant de 1 400 dĂ©cĂšs par jour[39]). L'imprĂ©paration du pays et la dĂ©sorganisation du mois d'aoĂ»t ont transformĂ© cet Ă©vĂ©nement climatique exceptionnel en catastrophe sanitaire majeure[40].

Au total, on estime Ă  70 000 le nombre de dĂ©cĂšs supplĂ©mentaires dus Ă  cet Ă©vĂ©nement en Europe[41].

Il existe des causes iatrogÚnes (induites par la prise de certains médicaments, tels que les neuroleptiques qui inhibent la fonction thermorégulatrice ou les anticholinergique dont plusieurs antiparkinsoniens et divers anxiolytiques majeurs tels que l'atropine, la belladone, les antidépresseurs tricycliques et les antihistaminiques). Les patients prenant ces médicaments voient leur risque de mourir tripler, d'un coup de chaleur ou de leur pathologie déstabilisée par la chaleur[42] - [43].

À cause du rĂ©chauffement climatique, les prospectivistes et les rĂ©cents rapports du GIEC considĂšrent que le phĂ©nomĂšne risque d'empirer.

Conséquences sur l'environnement

Bougies s'affaissant sous l'effet d'une canicule record : 46,4 °C à Melbourne le 7 février 2009.
RiviÚre Schwarza (Allemagne) privée d'eau lors de la canicule de 2015.

Les situations caniculaires, anticycloniques avec fort ensoleillement et irradiation UV associée sont sources de pollution photochimique[44] qui affecte aussi les animaux et les écosystÚmes. Un vent horizontal faible, voire inexistant, et une stabilité de l'air exceptionnelle limitent les échanges verticaux avec l'extérieur et la dispersion des polluants. Des polluants tel que l'ozone et les NOx augmentent et stagnent alors, ainsi que les particules et les composés chimiques secondaires, ensemble responsables de pics de pollution[15].

Les sĂ©cheresses qui accompagnent souvent la canicule peuvent ĂȘtre catastrophiques car l'air prĂ©sent en altitude y reste longtemps chaud et sec et elles favorisent les incendies de forĂȘt, de brousse et mĂȘme urbains. Les feux de biomasse aggravent considĂ©rablement la pollution de l'air ainsi durant plusieurs jours parfois que les grands feux d'artifice. Le stress thermique et hydrique tue de nombreuses plantes et affaiblit les arbres.

La ressource en eau est souvent dĂ©jĂ  au plus bas, et encore sur-sollicitĂ©e par l'agriculture, l'arrosage, des besoins d'eau de refroidissement industriel (pour les centrales nuclĂ©aires notamment, qui ont durant cette pĂ©riode plus de difficultĂ© Ă  refroidir leur rĂ©acteurs ou certaines piscines de stockage) ou pour les besoins vitaux. Les polluants se concentrent alors dans les eaux de surface et de nappes superficielles dont la qualitĂ© se dĂ©grade. Les eaux plus chaudes et plus stagnantes, oĂč les poissons meurent, sont favorables aux pullulation rapides de microbes pathogĂšnes (et de moustiques vecteurs de maladie) Ă  certains blooms algaux et Ă  la production de mĂ©thane. Divers cours d'eau et zones humides peuvent s'assĂ©cher, privant la faune d'eau. Les pluies d'orages, qui marquent souvent la fin d'une canicule, tombent sur une terre dĂ©shydratĂ©e qui les absorbe mal et est rendue plus vulnĂ©rable Ă  la rĂ©gression et dĂ©gradation des sols. MatiĂšres organiques, et le cas Ă©chĂ©ants engrais et rĂ©sidus de pesticides sont alors facilement emportĂ©s dans les cours d'eau et vers la mer.

Conséquences sur les animaux domestiques

Pour le chien, une respiration accĂ©lĂ©rĂ©e (qui halĂšte), le poil humide, la langue qui pend ou mĂȘme des vomissement pour certains sont des signes qu'il y a une trop forte exposition Ă  la chaleur. Pour rĂ©guler sa tempĂ©rature corporelle, le chien utilise principalement sa langue afin d'Ă©vacuer la chaleur tout en inspirant de l'air frais, mais aussi les coussinets oĂč se trouvent ses glandes sudoripares, mais cependant, cette surface des coussinets est trop petite pour ĂȘtre suffisante en cas de forte chaleur, et la truffe qui est aussi une zone dĂ©nuĂ©e de fourrure. Il est recommandĂ© de le placer dans la piĂšce la plus fraĂźche de l'habitation, avec de l'eau, et de le promener le matin avant 9 h, et le soir aprĂšs 18 h. En pĂ©riode de forte chaleur, le bitume devient trĂšs chaud et le chien risque de se brĂ»ler les coussinets. Il faut Ă©galement limiter les efforts du chien et Ă©viter les transports en voiture et ne jamais le laisser seul dans l'habitacle de la voiture. Le chat tolĂšre mieux la chaleur que le chien, et se rafraĂźchit instinctivement. Toutefois le chat doit disposer d'un coin d'ombre et d'eau Ă  proximitĂ© s'il se trouve Ă  l'extĂ©rieur[45] - [46] - [47].

Conséquences énergétiques et économiques

En période de canicule, cet aviateur travaillant à la pulvérisation de pesticides contre les moustiques à partir d'une base militaire américaine a du mal à supporter son masque et sa tenue de protection.

La canicule induit dans les pays riches une surconsommation Ă©lectrique aux heures de pointes et parfois la nuit en raison de l'usage croissant et intensif des climatiseurs. Ceci dĂ©sĂ©quilibre l'offre et la demande en Ă©nergie, au moment oĂč la production hydro-Ă©lectrique et nuclĂ©aire estivales sont faibles ; quand les centrales nuclĂ©aires situĂ©es en bordure de fleuve ont des difficultĂ©s Ă  se refroidir[48] - [49] et posent des problĂšmes de rĂ©chauffement des cours d'eau[50].

AprĂšs trois jours de forte chaleur, les tempĂ©ratures nocturnes montent. La masse thermique des bĂątiments augmente alors aussi, de mĂȘme que la tempĂ©rature de l'air urbain (qui est en outre aussi rĂ©chauffĂ© par les climatiseurs). Ces derniers fonctionnent plus longtemps et consomment plus d'Ă©lectricitĂ©. Ceci perturbe les schĂ©mas d'approvisionnements en Ă©lectricitĂ©. Un tel appel d'Ă©lectricitĂ© a lors de la canicule de 2006 touchĂ© l'AmĂ©rique du Nord, surchargĂ© le rĂ©seau et ses transformateurs, privant ainsi des milliers de foyers et d'entreprises d'Ă©lectricitĂ© (et de climatisation), en Californie principalement. À Los Angeles, des milliers de gens sont restĂ©s sans Ă©lectricitĂ© cinq jours durant[51]. Dans le sud-est australien en 2009, plus d'un demi-million de personnes n'avaient plus d'Ă©lectricitĂ© (en pleine canicule).

La surmorbidité et la surmortalité induites par la chaleur ont aussi un coût humain et financier, pour le systÚme de santé et la société.

Enfin, la productivitĂ© au travail diminue aussi avec la chaleur (dĂ©montrĂ© par une Ă©tude dans 43 pays[52]) et la santĂ© des salariĂ©s en pĂąti. Les capacitĂ©s des entreprises sont affectĂ©es par des supply chains limitĂ©e, les infrastructures Ă©nergĂ©tiques et de transport dĂ©gradĂ©es (par ex. fonte d'enrobĂ© sur les routes et taramas, Ă©longation des rails impliquant de faire ralentir les trains
), le manque d'eau, etc.). En France, l'État dĂ©dommage ensuite rĂ©guliĂšrement les acteurs Ă©conomiques, notamment pour une partie des prĂ©judices subis en raison de tempĂ©ratures trop Ă©levĂ©es, en classifiant la situation comme « catastrophe naturelle ». À titre d'exemple la canicule de juin 2015 (bien moindre que celle de 2003), Ă©tendue sur 67 dĂ©partements (placĂ©s en vigilance orange-canicule) a eu un coĂ»t Ă©valuĂ© Ă  plus de 10 milliards d' €[53].

Une exception correspond aux millésimes viticoles exceptionnels qui coïncident souvent avec une canicule, la vigne supportant bien les trÚs fortes chaleurs grùce à son enracinement trÚs profond.

Prospective et modélisation

Écart de tempĂ©ratures en Europe par rapport Ă  la normale lors de la canicule de 2003.

On cherche Ă  mieux modĂ©liser, aux diffĂ©rentes Ă©chelles spatiotemporelles (continentales, rĂ©gionales ou locales) la production et le dĂ©placement des masses d'air chaud, des panaches de feux de biomasse, et la modification des rĂ©gimes photochimiques. Ces modĂšles sont en outre Ă  mettre Ă  jour au vu de l'Ă©volution du climat, des tempĂ©ratures nocturne, de la destruction de la couche d'ozone, de diverses pollutions de l'air (Diesel, avion, navire en croissance
) et d'Ă©ventuels nouveaux polluants ou catalyseurs photochimiques introduits dans l'atmosphĂšre. On espĂšre des modĂ©lisations plus prĂ©cise et rapides, dont pour « pouvoir appliquer des politiques de limitations des Ă©missions anthropiques au bon moment et au bon endroit »[15].

Des études récentes ont montré que des vagues de chaleur estivales comme celles de 2003 ne pourraient avoir lieu sans avoir été préparées par des anomalies importants en termes de sécheresse des sols (sécheresse qui limite les possibilités d'évapotranspiration des paysages exposés au soleil)[54] - [55] - [56] - [57] - [58]. D'autres interactions entre les composantes climatiques régionales peuvent également influencer les températures des vagues de chaleur, dont les aérosols de poussiÚre comme cela fut observé en 2006[59].

En France les modĂ©lisations de 2012[60] de MĂ©tĂ©o-France et Paris (scĂ©nario tendanciel, c'est-Ă -dire « moyennement pessimiste » concernant les Ă©missions mondiales de gaz Ă  effet de serre) confirment que le nombre et la gravitĂ© des canicules devraient augmenter d'ici 2100 (de 2 Ă  4 °C d'ici Ă  la fin du siĂšcle par rapport Ă  la moyenne 1971-2006), surtout en juillet-aoĂ»t (3,5 Ă  5 °C de plus que la normale), avec environ 12 fois plus de jours de canicules dans l'annĂ©e[61].

L'ozone est un polluant-clĂ© notamment induit par les prĂ©curseurs de l'ozone abondants dans les Ă©missions de moteurs, chaudiĂšres, incinĂ©rateurs et feux de biomasse. La production d'ozone peine encore ĂȘtre modĂ©lisĂ©e, mais les corrĂ©lations entre prĂ©curseurs de l'ozone urbain et pĂ©riurbain et les conditions mĂ©tĂ©orologiques font depuis 20 ans l'objet de nombreuses Ă©tudes[62] - [63] - [64]. Pour des raisons encore mal comprises les modĂšles sous-estiment encore la prĂ©sence d'ozone en altitude (mesurĂ©e par des avions de ligne Ă©quipĂ©s de capteurs, pour la base de donnĂ©es MOZAIC)[15].

De nouvelles modélisations et projections régionales du climat faite pour la période 2021-2040 concluent à une probabilité accrue de vagues de chaleur (plus fréquentes et/ou géographiquement plus importantes en Europe que celle de 2010 en Russie)[16], en raison d'une influence anthropique qui tend à encore augmenter[65] - [66] - [67] - [68] - [69] - [70].

La situation pourrait ensuite encore nettement empirer, dont en France[71] - [72] avec des Ă©tĂ©s trĂšs chauds associĂ©s Ă  de fortes vagues de chaleur et Ă  des records de tempĂ©ratures : dans les annĂ©es 2070, une modĂ©lisation scientifique prĂ©voit une mĂ©ga-canicule aussi sĂ©vĂšre que celle de 2003 (mais par rapport Ă  son climat contemporain)[72]. Les fins de printemps trĂšs chauds et secs pourront amplifier le caractĂšre extrĂȘme de canicules en raison du manque d'Ă©vapotranspiration[72]. En 2100, l'augmentation des maxima de tempĂ©rature estivale pourrait varier entre + 6 °C et prĂšs de 13 °C dans les cinq rĂ©gions Ă©tudiĂ©es en France (par rapport aux maxima historiques)[72]. Ces projections (jusqu'Ă  plus de 50 °C en France en Ă©tĂ©) sont « comparables aux estimations fournies par un grand nombre de modĂšles climatiques mondiaux »[72] prĂ©cisent les auteurs.

Dans le dĂŽme de chaleur de la rĂ©gion Île-de-France, quartiers et arrondissements seront plus ou moins exposĂ©s, selon la largeur des rues, la hauteur, la couleur et le type de bĂątiments prĂ©sents, le couvert vĂ©gĂ©tal, la proximitĂ© ou la prĂ©sence d'eau[61] ; les IIe, IIIe, VIIIe, IXe, Xe et XIe arrondissements se rĂ©chauffent le plus (comme en 2003 avec 4 Ă  7 °C de plus qu'en petite couronne, en fin de nuit, et avec diffĂ©rence de 2 Ă  4 °C selon les arrondissements parisiens). Un effet de « panache de chaleur » modifie aussi la gĂ©ographie de la bulle chaude[61]. Gagner quelques degrĂ©s pourrait amĂ©liorer la qualitĂ© de vie et Ă©pargner des vies (en 2003, quelques degrĂ©s de plus que la moyenne ont induit une surmortalitĂ© de 15 000 morts en France et prĂšs de 70 000 en Europe)[61]. Ces chiffres ont toutefois fait l'objet de nombreuses contestations. Selon l'OMS, ces chiffres rĂ©partis sur l'annĂ©e n'ont pas Ă©tĂ© beaucoup plus Ă©levĂ©s s'ils sont exprimĂ©s sur une annĂ©e, sous le contrĂŽle de la mĂ©thode de lissage, qui permet de comparer non plus un seul mois ou un seul Ă©tĂ©, mais un nombre de dĂ©cĂšs annuel.

Préventions des effets

Organisations nationales de la prévision canicule

Depuis la fin du XXe siÚcle, la prévision des canicules progresse, associée dans un nombre croissant de pays à des efforts de protection civile dédiés et à des alertes indiquant continuellement le niveau de vigilance (selon les secteurs géographiques), avec par exemple :

Précautions

La canicule étant par définition exceptionnelle, les populations y sont mal préparées (contrairement aux chaleurs « habituelles »).

Deux risques sanitaires directs et principaux se posent : la déshydratation, et le « coup de chaleur » (si, sous l'effet de l'environnement, la température corporelle s'élÚve au-delà de 40,5 °C, le fonctionnement des cellules est altéré).

Cinq catégories de personnes sont particuliÚrement exposées :

  • les jeunes enfants : ils sont dĂ©pendants, et s'ils rĂ©clament spontanĂ©ment Ă  boire, en pleurant, ils ne sont pas capables de boire sans aide ni de se protĂ©ger de la chaleur ;
  • les personnes faisant des efforts physiques (par exemple, ouvriers du bĂątiment, mais aussi sportifs et randonneurs[77] - [78]) car le travail musculaire est source de thermogenĂšse ; les salariĂ©s bĂ©nĂ©ficient de prĂ©cautions particuliĂšres, notamment pour ceux travaillant en extĂ©rieur[79] ;
  • les personnes souffrant de troubles cardio-vasculaires : la transpiration ou l'hydratation excessive vont modifier la pression artĂ©rielle ;
  • les personnes ĂągĂ©es : plus vulnĂ©rables, et souvent dĂ©pendantes, elles perdent la notion de soif et doivent donc boire avant d'en avoir envie. Ayant frĂ©quemment une hypertension artĂ©rielle (HTA) ou une insuffisance cardiaque, elles prennent souvent des diurĂ©tiques et/ou un rĂ©gime sans sel (qui peut conduire Ă  une hyponatrĂ©mie, c'est-Ă -dire Ă  une baisse du taux sanguin de sodium). Certains mĂ©decins considĂšrent que le risque de dĂ©shydratation et d'hyponatrĂ©mie prime sur le risque d'ƓdĂšme (gonflement des membres et ƓdĂšme pulmonaire), car l'ƓdĂšme pulmonaire est facile Ă  dĂ©tecter et Ă  traiter (dont par un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste Ă  domicile), alors que la dĂ©shydratation et l'hyponatrĂ©mie sont difficiles Ă  dĂ©tecter et plus mortelles. La suspension de rĂ©gimes sans sel et de diurĂ©tiques ne fait cependant pas consensus, et doit dans tous les cas se faire en accord avec le mĂ©decin traitant, seul compĂ©tent en la matiĂšre ;
  • les sans domicile fixe, plus vulnĂ©rables, ayant moins d'accĂšs Ă  l'eau et ne pouvant pas se protĂ©ger de la chaleur notamment car exclus des lieux frais (exemples : hall de supermarchĂ©, cinĂ©mas climatisĂ©s
).

Les recommandations sont de se soucier des personnes vulnĂ©rables proches (en particulier, ne jamais laisser un enfant seul dans une voiture ou une caravane, mĂȘme pour une courte durĂ©e), de se protĂ©ger du soleil de pĂ©riodiquement se rafraĂźchir en se mouillant la peau (brumisation, bains, douches, gilet rĂ©frigĂ©rant
) et se ventiler (Ă©ventail, ventilateur, voire profiter de lieux frais (Ă©glises
) ou climatisĂ©s), et de boire suffisamment (avant d'avoir la sensation de soif intense), selon l'activitĂ© physique et selon la chaleur. Se couper les cheveux en cas d'une abondante chevelure ou se dĂ©gager la nuque avec une queue-de-cheval ont aussi un effet bĂ©nĂ©fique, car le cerveau Ă©tant un organe vital, l'organisme cherchera Ă  rĂ©guler sa tempĂ©rature pour Ă©viter l'hyperthermie. Le port d'une casquette ou d'un chapeau permettent d'Ă©viter les coups de soleil sur la tĂȘte.

Protection de l'habitation, des moyens de travail et des infrastructures

Dans la journĂ©e, il est recommandĂ© de garder les fenĂȘtres fermĂ©es pour Ă©viter que la chaleur ne rentre, et de baisser les stores ou fermer les volets, de prĂ©fĂ©rence Ă  l'extĂ©rieur des fenĂȘtres pour Ă©viter que les rayons du soleil chauffent les vitres et l'habitation. La nuit, quand les tempĂ©ratures sont en dessous du lieu d'habitation, il est recommandĂ© d'ouvrir les fenĂȘtres pour faire circuler l'air et baisser la tempĂ©rature. Il est Ă©galement conseillĂ© d'avoir une bonne isolation thermique du bĂątiment : plafonds, murs, baies vitrĂ©es[80].

Recherche

Selon une étude de 2007 réalisée par le CEA et le CNRS, un déficit de pluie en Europe du Sud (Italie, sud de la France, Espagne et Portugal) en hiver serait annonciateur de canicule à 70 % sur l'Europe centrale et du nord[81].

Principales canicules par pays

Suisse

En Suisse, selon l'Office fĂ©dĂ©ral de la santĂ© publique, les canicules de 2003, 2015 et 2018 ont causĂ© respectivement 1 000, 800 et 200 dĂ©cĂšs supplĂ©mentaires[82].

Notes et références

Notes

  1. Un air sec est plus facile Ă  supporter qu'un air humide du fait de la plus faible dissipation thermique entre le corps et l'air ambiant.

Références

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Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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