Coup de soleil
Un coup de soleil ou érythème actinique est une brûlure causée par une exposition de la peau au rayonnement du soleil. On le distingue de l'allergie solaire ou lucite, et de la photosensibilisation.
Le coup de soleil se présente en différents stades de brûlure, l'érythème c'est-à -dire que la peau exposée est rouge. L'individu brûlé note également une augmentation de la chaleur et de la sensibilité du territoire cutané irradié. Dans des stades d'exposition solaire plus intenses, les symptômes s'apparentent à ceux des brûlures avec l'apparition de phlyctènes douloureuses, d'ulcération de la peau, etc. En fonction de son intensité, le coup de soleil peut s'accompagner d’autres effets : nausées, vertiges. Un coup de soleil est généralement une brûlure du premier degré et très rarement du second dans des cas extrême[1], et exceptionnellement du troisième degré.
Une exposition répétée au soleil avec une répétition des coups de soleil augmente le risque de développement de tumeurs cutanées, et surtout du mélanome.
Prévention
Pour éviter les coups de soleil, il est préconisé d'éviter l'exposition prolongée au soleil, notamment des sujets jeunes et au phénotype à peau claire (taches de rousseur, blond ou roux de cheveux).
Se couvrir la peau ; avec des vêtements légers, chapeaux à bords de plus de 7 cm : ombrelles, certaines casquettes et non les bobs ; permet de limiter les risques et de se déplacer au soleil sachant que la pleine exposition du soleil est entre 12 h et 16 h à l'heure d'été en France, c'est-à -dire entre 10 h et 14 h suivant l'heure solaire (entre 11 h et 15 h lorsque c'est l'heure d'hiver).
Les parasols de plage filtrent 95 % des rayons UV directs (seuls 5 % passent à travers la toile), par contre 34 % du rayonnement diffus passe par les côtés et peut donc provoquer un coup de soleil[2].
Le risque est maximal durant la période estivale ; mais la réflexion des rayonnements solaires sur la neige ou la glace est à prendre en compte lors des séjours hivernaux à la montagne.
L'utilisation d'une crème solaire permet de protéger en partie l'épiderme.
Traitements
Il existe plusieurs traitements :
- des crèmes qui soulagent des brûlures avancées comme la Biafine[3] ;
- des crèmes à base d'hydrocortisone ;
- des crèmes à base d'Aloe vera, en l'absence de fondement scientifique[4].
Sunburn art
Le « sunburn art » (littéralement « art du coup de soleil ») est une forme de body art qui consiste à dessiner sur sa peau un motif avec de la crème solaire ou s’enrouler dans un pochoir en tissu, puis s’exposer au soleil pendant plusieurs heures pour obtenir un tatouage « naturel » blanc. Cette performance à l’origine pratiquée par quelques artistes underground américain dans les années 1970[5] suscite l'inquiétude des dermatologues américains qui voient dans cette mode du coup de soleil artistique un danger pour la peau[6].
Notes et références
- Caisse nationale de l’Assurance Maladie des travailleurs salariés (Cnamts), « Les bons réflexes et la consultation en cas de coup de soleil », sur www.ameli.fr, (consulté le ).
- (en) MP Utrillas, JA MartĂnez-Lozano et M. Nuñez, « Ultraviolet Radiation Protection by a Beach Umbrella », Photochemistry and Photobiology, no 86,‎ , p. 449-456.
- (en) Darrell S Rigel, « Sunscreen: Prevention of Aging and Skin Cancer », dans Melvin L Elson, Evaluation and Treatment of the Aging Face, Springer, (ISBN 9781461384014, DOI 10.1007/978-1-4613-8401-4_2), p. 9-15.
- (en) Feily A, Namazi MR, « Aloe vera in dermatology: a brief review », G Ital Dermatol Venereol, vol. 144, no 1,‎ , p. 85-91. (PMID 19218914)
- (en) Frédéric Haroche, « Du sunburn art au mélanome », sur www.jim.fr,
- Carole Blanchard, « Le Sunburn art, la mode dangereuse du coup de soleil artistique », sur bfmtv.com,
Voir aussi
Articles connexes
- Photoprotection
- Bronzage
- Radiodermite
- Cancer de la peau
- Visard, masque du XVIe siècle pour se protéger du soleil
Liens externes
- Évaluation des risques associés aux bancs solaires et à l'exposition aux UV un résumé par GreenFacts du rapport du SCCP de la Commission européenne
- Dix recommandations de prévention (syndicat français des dermatologues vénéréologues)