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Climatisation

La climatisation est la technique qui consiste à modifier, contrôler et réguler les conditions climatiques (température, humidité, niveau de poussières, etc.) d’un intérieur pour des raisons de confort (automobile, bureaux, maisons individuelles) ou pour des raisons techniques (laboratoires médicaux, locaux de fabrication de composants électroniques, blocs opératoires, salles informatiques, etc.).

Module externe d'un climatiseur Ă  air.
Module externe de climatiseur sur un toit.
Climatiseur intégré au plafond.

Les paramètres modifiés, contrôlés ou régulés sont :

Certaines des techniques utilisées sont anciennes et d'autres moins (invention du réfrigérateur au XIXe siècle par exemple) ; les systèmes modernes tendent à les associer dans un même appareil dit climatiseur réversible (réfrigération l'été et chauffage l'hiver).

En 2018, selon l’Agence internationale de l'énergie, les climatiseurs et ventilateurs électriques consomment déjà environ un cinquième de l'électricité totale des bâtiments dans le monde, soit 10 % de la consommation totale d'électricité, et on s’attend à une forte augmentation d’ici à 2050 où à ce rythme la réfrigération de locaux pourrait devenir la première source de consommation d’électricité.

Histoire

Les Romains utilisaient un tunnel souterrain d'apport d'air extérieur qui était un vrai climatiseur puisque l'air entrant dans la maison était assez invariablement autour de 10-12 °C hiver comme été (principe du puits canadien).

Des grottes ou des endroits particulièrement froids (grottes, ruisseaux de montagne, glacier, etc.) sont utilisés pour conserver les aliments voire des blocs de glace durant plusieurs mois[1].

Dès le XVIe siècle des systèmes naturels de rafraîchissement, obtenus par ruissellement d'eau, provoquant ainsi par évaporation une diminution de la température d'air. Du temps de Louis XIV la glace était transportée, depuis les glaciers, protégée par une couche isolante de paille[2].

XVIIIe siècle

Fin du XVIIIe siècle, des réseaux de climatisation sont créés avec des blocs de glace intégrés à même les réseaux avec ventilation forcée. Avant l'invention des réfrigérateurs, on stockait dans une glacière la glace (par exemple découpée l'hiver sur les étangs). Il s'agissait d'un trou fermé par un couvercle isolant dans lequel on alternait des couches de paille, ou de sciure de bois, et de glace. Comme l'air froid descend et que la chaleur monte, l'orifice de remplissage se situant en haut, la température basse se maintenait et une partie de la glace, ainsi stockée, se conservait jusqu'à l'été. La notion de confort d'été est encore bien ancienne avec des conceptions architecturales privilégiant des courants d'air et protégeant de la chaleur les zones en ensoleillement direct.

En 1755, l’Écossais William Cullen obtient un peu de glace en introduisant de la vapeur d’eau sous une « cloche à vide »[3] - [4].

XIXe siècle

Jacobs Perkins fait des recherches en réfrigération et brevète, en 1834, un système frigorifique à compression de vapeur. Le fluide utilisé était l'éther éthylique. Une nouvelle tentative d'utilisation industrielle de la réfrigération daterait de 1851 lorsque James Harrison, imprimeur écossais émigré en Australie, achète une entreprise de presse. Alors qu'il nettoie des caractères à l'éther, il remarque que le liquide refroidit fortement le métal en s'évaporant. Harrison a l'idée de comprimer l'éther gazeux avec une pompe pour le transformer en liquide, puis de laisser l'éther liquide revenir à l'état gazeux en provoquant un refroidissement. Il met ce système en œuvre dans une brasserie australienne où le gaz froid d'éther est pompé dans des tuyaux qui circulent dans le bâtiment. Harrison utilise le même principe pour fabriquer de la glace en faisant passer dans de l'eau les tuyaux refroidis par l'éther gazeux. Mais il fait faillite en 1860 car la glace naturelle qu'on importait alors par bateau d'Amérique restait moins chère.

Un peu plus tard la technologie avançant on se met à fabriquer des systèmes simples de refroidissement fonctionnant avec des compresseurs à piston (comme nos réfrigérateurs actuels) principalement dans les transports maritimes, ces derniers fonctionnaient avec de l'éther qui fut remplacé par la suite par de l'ammoniac qui permet d'obtenir un meilleur rendement.

En 1857, Ferdinand CarrĂ© invente le rĂ©frigĂ©rateur Ă  eau et ammoniac. Il fait breveter son invention aux États-Unis et Ă  l'Exposition universelle de 1862[5]. Celle-ci n'eut pas de succès pour le marchĂ© domestique mais trouva son succès dans les brasseries, pour maintenir les boissons au frais. Le rĂ©frigĂ©rateur pouvait produire entre 12 et 100 kg de glace, selon les modèles[6].

XXe siècle

La climatisation moderne a été inventée par Willis H. Carrier en 1902 avec un système de réfrigération centrifuge doté d’un compresseur central permettant d'en réduire la taille (il ne sera dévoilé au public qu’en 1925 quand M. Carrier persuade la Paramount de l'installer lors de la construction de la salle de spectacle Rivoli Theater à Times Square. La légende dit que les blockbusters de l’été datent de cette époque car les New-yorkais, dès lors, s’installeront dans les salles de cinéma climatisées durant les chaudes journées d’été)[7].

XXIe siècle

En 2017, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), environ 1,6 milliard de climatiseurs fonctionnaient dans le monde, dont 50 % environ aux États-Unis et en Chine[8].

Du fait du rĂ©chauffement climatique et du dĂ©veloppement Ă©conomique, le parc des climatiseurs augmente : environ 135 millions d'unitĂ©s sont vendus en 2017 (trois fois plus qu'en 1990), dont 53 millions d'unitĂ©s en Chine alors qu'en Inde 4 % seulement des foyers sont Ă©quipĂ©s. Près de 3 900 TWh d'Ă©nergie ont servi Ă  rafraĂ®chir des logements et bureaux, Ă  la rĂ©frigĂ©ration d’aliments et de mĂ©dicaments, etc.. Cela compte pour 3 Ă  4 % de la consommation finale d'Ă©nergie, selon Toby Peters de l'UniversitĂ© de Birmingham[9], 10 % de la consommation Ă©lectrique mondiale en 2018 selon l'AIE[10]. Les climatiseurs et ventilateurs Ă©lectriques consomment ainsi environ un cinquième de l'Ă©lectricitĂ© totale des bâtiments dans le monde, et on s’attend Ă  une forte augmentation d’ici Ă  2050 oĂą Ă  ce rythme la rĂ©frigĂ©ration de locaux pourrait devenir la première source de consommation d’électricitĂ©[11].

En France, les pics de consommation électrique sont hivernaux, et dus essentiellement au chauffage électrique. Le besoin de chauffage devient presque nul en été, ce qui permet d'entretenir les centrales en été (quand l'eau de refroidissement est moins disponible). Mais dans un nombre croissant de pays les pics de consommation sont estivaux, induits par les climatiseurs, devenant préoccupant pour les futurs réseaux électriques, d'autant que la demande en climatisation devrait « exploser dans les prochaines décennies » selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE)[8], ce qui pourrait accroître la consommation d’énergie utilisée pour la réfrigération et climatisation d'environ 90 % d’ici à 2050, selon l’Université de Birmingham lors du premier congrès mondial dédié au « clean cold » (avril 2018).

Fonctionnement et utilisation

La climatisation offre un confort thermique quand la température extérieure est basse ou élevée. En intersaisons, le besoin de climatisation varie, en lien avec les apports externes (solaire notamment) et internes (nombre important d'occupants, appareils électriques tels que l'éclairage, la micro-informatique, etc.).

Un même système (pompe à chaleur réversible, d'une taille adaptée à l'usage) permet de chauffer ou réfrigérer les locaux selon le besoin.
Le confort en hygrométrie est de plus en plus pris en compte pour apporter une humidité ambiante contrôlée par les actions d'humidification et de déshumidification, enclenchées par un hygrostat.

Systèmes

Principe de fonctionnement d'un climatiseur.
Exemple d'une centrale de traitement d'air.

Le principe de fonctionnement d'un climatiseur est expliqué sur le schéma suivant.

Un système de climatisation doit non seulement contrer les charges thermiques et hydriques d'un local, mais il doit aussi assurer la qualité de l'air par le renouvellement d'air neuf hygiénique (maintien de la teneur en CO2 et des odeurs à un niveau acceptable défini par les normes en vigueur), et la filtration de l'air soufflé.

  • Les charges thermiques sont les apports ou les dĂ©perditions de chaleur externes et internes qui sont exprimĂ©s en kilowatts [kW] ;
  • Les charges hydriques sont gĂ©nĂ©ralement des apports d'humiditĂ© internes exprimĂ©s quant Ă  eux en kilowatts [kW] ou en kilogrammes par heure (dĂ©bit massique).

La filtration peut se faire par air soufflé ou repris, le renouvellement par extraction forcée de l’air hors du local ou par introduction forcée d'air neuf (air extérieur) dans le local, par renouvellement partiel de l'air ambiant vicié (à l'aide d'un caisson de mélange), ou par un filtre à poussière, éventuellement associé à un filtre à charbon actif.

Typologie des systèmes

Le domaine du génie climatique comprend trois catégories de systèmes : les centrales unizones (voir exemple ci-dessus), les centrales multizones, les systèmes autonomes, triomes.

Renouvellement d'air

Le renouvellement de l'air d'un local peut se faire à l'aide de différents systèmes :

  • l'air neuf (aux conditions extĂ©rieures) est mĂ©langĂ© avec une partie de l'air repris du local par le biais d'un caisson de mĂ©lange (voir schĂ©ma ci-contre) ;
  • l'air neuf est prĂ©parĂ© aux conditions spĂ©cifiques du local (tempĂ©rature, hygromĂ©trie) par une autre centrale, appelĂ©e gĂ©nĂ©ralement « centrale de traitement d'air neuf ».

Systèmes tout air

Dans ce type de système, afin d'éviter que l'air extérieur ne vienne polluer celui du local, on augmente légèrement la pression intérieure par rapport à la pression atmosphérique. L'intérêt du caisson de mélange est de réaliser d'importantes économies d'énergie (respect de l'environnement).

On a donc dans ce cas un débit massique d'air soufflé supérieur au débit massique d'air repris. Ce type de procédé est généralement utilisé dans les bureaux, les salles de cinéma, etc.

Systèmes utilisés en recyclage total

Dans un système de recyclage total, le renouvellement d'air neuf est obtenu soit par un système de ventilation mécanique contrôlée où le mélange d'air s'effectue directement dans le local, soit l'air neuf est préparé dans une centrale dite « centrale d'air neuf ». Cet air est directement soufflé aux conditions intérieures du local. Un circuit d'air neuf particulier assure le renouvellement d'air neuf, et on a un débit d'air rejeté égal au débit d'air neuf apporté.

Système fonctionnant en tout air neuf

Dans ce type de procédé, il n'y a pas de recyclage de l'air du local. En fonction du type de local, il sera soit en surpression afin d'éviter toute pollution de l'air intérieur (blocs opératoires, laboratoires de produits pharmaceutiques, etc.), soit à la pression atmosphérique.

L'inconvénient de ce type d'installation est qu'il est générateur de puissances thermiques très élevées, donc peu économiques. Toutefois, afin de diminuer les coûts énergétiques, on peut installer un récupérateur de chaleur (à plaques par exemple) sur ces centrales.

Système fonctionnant avec récupérateur d'énergie

En mode « froid » l'air neuf (qui vient de l'extérieur) plus chaud cède une partie de sa chaleur (un échangeur n'est pas parfait) à l'air usé à travers un échangeur (air/air) ce qui lui permet d'abaisser sa température et ainsi économiser l'énergie à fournir au système de climatisation.

À l'inverse, quand le système passe en mode « chaud », l'air chaud qui est expulsé vers l'extérieur réchauffe l'air neuf avant d'entrer dans l'espace climatisé ce qui permet des économies aussi comme dans certains systèmes de ventilation classique. Cet échangeur est communément appelé « caisson double flux ».

Conditions de base

Dans une cour ou un environnement fermé ou peu aéré, par temps chaud, les climatiseurs peuvent créer une bulle de chaleur auto-entretenue, contribuant au phénomène d'îlot de chaleur urbain.

Avant d'installer un système de climatisation, il est important de définir les apports de chaleur et d'humidité intérieures et extérieures.

Définition des conditions extérieures

Ces valeurs dépendent de la saison et de la situation géographique où seront situés les locaux à climatiser. Les données météorologiques déjà classifiées permettront de fixer les températures sèches et les températures humides. Ces données vont nous permettre de calculer les puissances maximales à mettre en œuvre dans nos locaux.

Définition des conditions intérieures

Les températures et hygrométries intérieures dépendent du type de local.

Pour les locaux comme les habitations individuelles, les bureaux, les grands magasins, etc. (climatisation dite de « confort »), la température et l'hygrométrie dépendront des saisons, mais aussi de la quantité d’élément qui peuvent dégager de l'humidité (nombre de clients, salades, légumes, etc.).

Pour les locaux de types industriels, la température et l'hygrométrie dépendront de l'usage que l'on fait des locaux. Elles peuvent rester constantes toute l'année (local informatique ou laboratoire métrologique par exemple) mais aussi varier (cuisson discontinu dans une conserverie).

Charges d'un local

Lors de l'étude d'un projet de climatisation, il est important afin de pouvoir dimensionner correctement la centrale de traitement d'air, d'étudier au préalable les charges que devra supporter la centrale. Il faudra tenir compte des charges dites « sensibles » et des charges dites « latentes ».

Charges sensibles

Les charges sensibles venant de l'extérieur sont positives en été (à cause de l’ensoleillement, par exemple) et négatives en hiver (à cause des déperditions).

Les charges sensibles venant de l'intérieur du local proviennent essentiellement :

  • des machines Ă  l'intĂ©rieur du local ;
  • de l'Ă©clairage ;
  • des tuyauteries.

Charges latentes

Les apports de chaleur latente (dégagement d'humidité sous forme de vapeur d'eau) viennent essentiellement :

  • des locaux (comme les piscines par exemple) ;
  • du matĂ©riel Ă  l'intĂ©rieur des locaux (convoyeur d’épinard dans une conserverie) ;
  • des occupants (humiditĂ©).

Charges hydriques

La relation mathématique suivante donne les charges hydriques nommées « [øL] » :

øL = M × Lv [kW]

avec :

  • M = masse d'eau dĂ©gagĂ©e par heure
  • Lv = chaleur latente de vaporisation de l'eau.

Charges totales

Les charges totales sont la somme algébrique des charges sensibles et latentes nommé [øT]. Elle peut être positive ou négative et est donnée par la relation mathématique suivante :

øT = øS + øL [kW]

Bilan énergétique d'un local

Si la température et l'hygrométrie du local sont constantes, le bilan énergétique de celui-ci peut être expliqué de la façon suivante :

  1. La puissance apportée au local (air soufflé et apports internes) est égale à la puissance perdue par celui-ci (air repris ou perdu) ;
  2. L'humidité apportée au local par l'air soufflé et les apports d'humidités intérieur est égale à l'humidité perdue sous forme de condensation ou d'extraction d'air.

Bilan enthalpique

Pour cela on supposera que le débit massique d'air sec soufflé est égal au débit massique d'air repris :

  • øair soufflĂ© = øair repris

La puissance apportée au local est la somme de la puissance apportée par l'air dans le local, c'est-à-dire à øT (voir au chapitre précédent).

  • øT= qmas Ă— has-harp

ce qui permet de déterminer les conditions de soufflage.

Conditions de soufflage

Pour déterminer les conditions de soufflage de l'air dans un local, il faut connaître :

  • le dĂ©bit massique d'air sec au soufflage (qmas [kgas/s] ;
  • le taux de brassage Ď„, (le taux de brassage est le rapport entre le dĂ©bit d'air soufflĂ© et le volume du local traitĂ©, sa connaissance n'est donc pas nĂ©cessaire lorsque le dĂ©bit d'air soufflĂ© est connu, il faut ĂŞtre prudent avec cette notion car le taux de brassage est un rĂ©sultat de calcul et non une valeur dimensionnante, nĂ©anmoins, le taux de brassage est utile pour Ă©valuer le confort Ă  obtenir et la stratification de l'air chaud) ;
  • l'Ă©cart de tempĂ©rature Δθ entre le soufflage et le local ;
  • le point de soufflage, dont les coordonnĂ©es sont dĂ©terminĂ©es en reportant sur un diagramme psychomĂ©trique deux valeurs comme l'enthalpie et la teneur en eau, par exemple.

Les conditions du point de soufflage (plus précisément les conditions de confort) permettront de dimensionner les éléments de l'installation :

  • le dĂ©bit massique permettra de calculer les puissances des batteries et le dĂ©bit d'eau piĂ©gĂ© par celle-ci (batterie froide humide), le dĂ©bit d'eau Ă  injecter (humidificateur vapeur) ;
  • l'enthalpie, la tempĂ©rature sèche et l'humiditĂ© absolue permettront de placer le point sur le diagramme.

Positionnement du point de soufflage

Le positionnement du point de soufflage par rapport à celui du local dépend des charges sensibles et latentes (apports ou déperditions).

  • Les conditions Ă  maintenir dans le local sont : θL, rL
  • Les conditions du point de soufflage sont : θs, rs
  • Les charges sensibles peuvent ĂŞtre : =0; <0 ou >0
  • Les charges latentes peuvent ĂŞtre : =0; <0 ou >0

Suivant les valeurs des charges, on peut considérer neuf positions significatives du point de soufflage par rapport à celui du local. En fonction du bilan thermique (apports ou déperditions), on peut donc prévoir la position du point de soufflage par rapport à celui du local.

Écart au soufflage et du taux de brassage

L'écart de température au soufflage représente la différence algébrique entre la température de soufflage et la température du local :

  • Δθ = θs - θL ou Δθ = θL - θs

Cet écart est toujours positif quelle que soit la position du point de soufflage par rapport à celui du local. Il dépend du type de bouches utilisées.

On peut prendre en première approximation les valeurs suivantes :

  • Soufflage Ă©tĂ© : Δθ = de 5 Ă  15 K
  • Soufflage hiver : Δθ = de 5 Ă  20 K

Le taux de brassage représente le volume d'air traité renouvelé dans le local pendant une heure :

  • Ď„ =qv/V
    • Ď„ = taux de brassage en h-1
    • V = volume du local en mÂł
    • qv = dĂ©bit volumique de soufflage en mÂł/h.

Le taux de brassage dépend du type de bouches de soufflage installées. Il ne dépasse pas 15 en climatisation de confort et peut aller jusqu'à 30 en climatisation industrielle.

Statistiques

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime la consommation d'Ă©lectricitĂ© des climatiseurs Ă  2 000 TWh, soit 10 % de la demande mondiale d'Ă©lectricitĂ© ; entre 1990 et 2016, leur puissance installĂ©e a triplĂ©, atteignant près de 12 000 Gigawatts. L'AIE prĂ©voit que la demande d'Ă©lectricitĂ© des climatiseurs pourrait tripler d'ici Ă  2050. Si le dĂ©veloppement de l'Ă©nergie solaire, abondante aux heures les plus chaudes, permettra d'absorber une part de la consommation de climatisation, l'AIE estime que cette part restera minoritaire ; elle pointe le risque de croissance des Ă©missions de CO2 liĂ©e Ă  la production d'Ă©lectricitĂ© Ă  partir de gaz ou de charbon[12].

En 2016, trois pays concentrent Ă  eux seuls deux tiers du stock de climatiseurs en fonctionnement : la Chine (35,1 %), les États-Unis (23 %) et le Japon (9,2 %) ; la part de l'Union europĂ©enne est de 6 % seulement. En France, selon RTE, climatisation et ventilation consomment TWh/an dans le secteur rĂ©sidentiel et 15 TWh/an dans le secteur tertiaire et l'agriculture ; ces consommations devraient passer Ă  TWh/an et 16,5 TWh/an respectivement en 2035. Les rĂ©seaux de froid sont peu dĂ©veloppĂ©s : 23 rĂ©seaux de froid (Paris et sa banlieue, Metz, Lyon, Bordeaux, Toulouse…) sur Ă  peine 200 kilomètres de long, selon l'Ademe, contre 761 rĂ©seaux de chaleur avec 5 400 kilomètres de tuyauteries en 2017[13].

En 2019, plus de la moitié des réfrigérateurs et climatiseurs fabriqués dans le monde proviennent de la ville chinoise de Foshan[14].

Inconvénients

La climatisation assistée présente des avantages et des inconvénients sanitaires, mais aussi des risques pour la santé et l'environnement.

Nuisances sonores en habitat collectif

Les syndics de copropriété et assemblées générales acceptent souvent l’installation de tels équipements sans en mesurer l’impact[15].

Ces équipement émettent des troubles sonore continu qui contreviennent à l'esprit de l'article R. 1334-31 du Code de la santé publique qui dispose qu’aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé[15].

Un bruit litigieux est considéré comme une nuisance sonore lorsque le bruit émergent obtenu par différence entre le bruit ambiant et le bruit litigieux est supérieur à db en journée (de 7 h à 22 h) et db la nuit (de 22 h à 7 h)[alpha 1] - [16].

Dégradation de la santé

Les systèmes de climatisation sont accusés de provoquer les risques de santé suivants :

Presque tous les systèmes de climatisation comportent des filtres, qui doivent être nettoyés ou remplacés périodiquement ; cet entretien n'est pas toujours effectué.

  • Une climatisation n'est efficace que dans un espace relativement fermĂ© ; dans ces conditions, divers polluants ou contaminants biologiques (microbes) peuvent se concentrer (mĂŞme s'ils se dĂ©veloppent moins Ă  basse tempĂ©rature, dans le cas oĂą la climatisation rĂ©frigère l'air).
  • Une climatisation excessive expose la personne qui se rend ensuite dans un espace non climatisĂ© Ă  un choc thermique. L'Ademe recommande, lors de canicule, de ne pas descendre la « tempĂ©rature de consigne Â» en dessous de 26 °C et de maintenir une diffĂ©rence de tempĂ©rature comprise entre 5 et 7 °C entre l’intĂ©rieur et l’extĂ©rieur d'un bâtiment[17].
  • La transmission de virus entre diffĂ©rents locaux par les systèmes de climatisation a fait l'objet d'Ă©tudes en 2009 qui ne permettaient pas d'apporter de conclusion dĂ©finitive ; alors que se dĂ©veloppait l'Ă©pidĂ©mie de grippe H1N1, l'Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) conseillait : « Dans le cas des bâtiments collectifs Ă©quipĂ©s d’une centrale de traitement de l’air (climatisation centralisĂ©e), maintenir l’apport d’air extĂ©rieur et arrĂŞter, si possible sans autre inconvĂ©nient, le recyclage[18] ». L'agence française estime en effet que « Dans les bâtiments Ă©quipĂ©s d’une ventilation avec recyclage de l’air (climatisations dans les immeubles de bureaux ou les bâtiments accueillant du public comme les supermarchĂ©s), le risque de transmission ne peut ĂŞtre exclu, mais il reste difficile Ă  Ă©valuer car il dĂ©pend de nombreux facteurs non connus (virulence de la souche de virus, cheminement de l’air dans les pièces et les systèmes de ventilation, etc.) »[18].

Pollution environnementale

La climatisation pose les problèmes suivants :

  • elle augmente la consommation Ă©nergĂ©tique des bâtiments ou vĂ©hicules qui en sont Ă©quipĂ©s. L'Ademe estime Ă  5 % le surcoĂ»t annuel de la climatisation des automobiles (1 litre/100 km lorsqu'elle est en fonctionnement). En contrepartie, elle augmente le confort du conducteur et de ses passagers, surtout en pĂ©riode de canicule, ce qui permet une meilleurs attention du conducteur et rĂ©duit le risque d'endormissement ;
  • la consommation Ă©lectrique due Ă  la climatisation augmente en France, notamment depuis la canicule de 2003 qui a entraĂ®nĂ© l'Ă©quipement d'un nombre Ă©levĂ© de foyers en climatiseurs. Elle reste cependant très infĂ©rieure Ă  celle de l'hiver, mĂŞme en cas de canicule, et la puissance disponible est largement suffisante[19] - [20] ;
  • elle rejette des fluides frigorigènes qui sont de puissants gaz Ă  effet de serre[10] - [20]. Leur potentiel de rĂ©chauffement global est 2 000 fois plus important que celui du CO2 et une partie de ces gaz s'Ă©chappe inĂ©vitablement dans l'atmosphère (accidents, fuites, mauvaise gestion de la fin de vie du matĂ©riel). Toujours selon l'Ademe, cet effet Ă©quivaut Ă  une augmentation de 10 % de l'impact d'un vĂ©hicule sur l'effet de serre. AjoutĂ©e Ă  la production de CO2 produit dans les centrales gĂ©nĂ©ratrices d'Ă©lectricitĂ© basĂ©e sur la combustion de carburants, elle a donc un impact Ă  terme sur le rĂ©chauffement climatique ;
  • le circuit de la rĂ©cupĂ©ration/recyclage des gaz dans les appareils et vĂ©hicules en fin de vie reste opaque ;
  • la climatisation par un gaz pourrait souvent ĂŞtre remplacĂ©e par une climatisation passive, mĂ©canique ou par des bâtiments ou vĂ©hicules mieux conçus (isolation thermique, brise-soleil et divers dispositifs plus « naturels » utilisĂ©s par exemple par l'architecture bioclimatique (murs Ă©pais Ă  inertie thermique Ă©levĂ©e, puits provençal, bâtiment passif, etc.) ;
  • la climatisation est en partie responsable de la « surchauffe urbaine », en augmentant Ă  elle seule de 1 Ă  1,5 °C la tempĂ©rature en ville par rapport Ă  celle de la campagne environnante[10] ; Ă  Paris, la climatisation augmente la tempĂ©rature jusqu'Ă  2 °C[21] - [20].

Des solutions alternatives de climatisation sont disponibles, telles que le mur Trombe, le rafraîchissement d'air par évaporation, appelé également « bioclimatisation », « refroidissement adiabatique » ou « climatisation écologique »[22] - [23]. Ces systèmes sont peu coûteux, fonctionnent sans gaz réfrigérants, grâce à l'évaporation de l'eau, et ont une consommation électrique réduite. Les inconvénients sont un abaissement de température limité (rarement plus de cinq degrés), limité à la proximité immédiate (quelques mètres), compensé par une augmentation de l'humidité et l'absence de réversibilité[24].

Dégradation de la santé et pollution environnementale

Certains produits tels que le bromure de lithium (LiBr) sont Ă  la fois dangereux pour la santĂ© et pour l'environnement. UtilisĂ© dans les machines Ă  absorption (climatisation utilisant de l'eau, de l'ammoniac et le gaz naturel comme source d'Ă©nergie, dans une machine Ă  absorption produisant de l'eau chaude et glacĂ©e utilisable simultanĂ©ment) Ă  raison de centaines de litres (plus de 1 000 litres souvent dans les climatiseurs industriels), il peut fuir et doit ĂŞtre vidangĂ© par des professionnels qualifiĂ©s en fin de vie de la machine.

Après les faillites ou cessations d'activité d'entreprises dont les locaux sont équipés de climatiseurs, il est parfois difficile de savoir ce que sont devenus ces produits.

LĂ©gislation

Outre les normes concernant les appareils, leur consommation électrique, la légionellose ou le recyclage des matériaux qui les composent, la législation évolue pour mieux appliquer les protocoles de Montréal (protection de la couche d'ozone, qui a justifié l'interdiction de certains gaz) et de Kyoto, mais souvent en permettant l'utilisation des stocks d'anciens produits et avec une certaine lenteur.

Directives européennes

La directive europĂ©enne sur la performance Ă©nergĂ©tique des bâtiments (2002/91/CE[25]) prĂ©voit une inspection pĂ©riodique des systèmes de climatisation et des pompes Ă  chaleur rĂ©versibles d'une puissance supĂ©rieure Ă  12 kW (hors « froid industriel » soumis Ă  d'autres rĂ©glementations). Cette inspection comprend une Ă©valuation du rendement de la climatisation et de son dimensionnement par rapport aux exigences en matière de refroidissement du bâtiment. Des conseils appropriĂ©s sont donnĂ©s aux utilisateurs sur l'Ă©ventuelle amĂ©lioration ou le remplacement du système de climatisation et sur les autres solutions envisageables[26].

Réglementation française

En France, pour les installations anciennes (posĂ©es avant juillet 2011) la première inspection doit avoir lieu avant le pour les systèmes de 12 Ă  100 kW et avant le pour ceux dont la puissance est de 100 kW ou plus. Pour les installations neuves ou tout remplacement, l’inspection devra ĂŞtre rĂ©alisĂ©e dans l’annĂ©e suivant la mise en service. Les inspections doivent ĂŞtre renouvelĂ©es au moins une fois tous les cinq ans.

En France, le Code de l'énergie[27] interdit le fonctionnement des climatiseurs lorsque la température des locaux est inférieure ou égale à 26 °C. Le décret n'est encore qu'une recommandation dont la non-application n'est pas poursuivie par la loi. Le but est simplement de pousser les utilisateurs à modérer leur utilisation de ce type d'équipement.

Depuis le , les spécialistes de la climatisation et/ou réfrigération doivent :

  • prĂ©senter une « attestation de capacitĂ© » fournie par un organisme agrĂ©Ă©, certifiant que son personnel est compĂ©tent et qu'il dispose de l'outillage adĂ©quat ;
  • dĂ©clarer Ă  l'Ademe, annuellement, la quantitĂ© de fluides utilisĂ©e et rĂ©cupĂ©rĂ©e (cf. statistiques et « traçabilitĂ© » de ces produits soumis Ă  rĂ©glementation).

Qualiclimafroid, association de professionnels, s'est portée candidate[28] pour être organisme agréé et délivrer des attestations de capacité.

Depuis 2022, dans certaines communes françaises, une amende peut être obtenue pour faire fonctionner la climatisation avec les portes ouvertes[29].

RĂ©glementation espagnole

En 2022, en Espagne, dans le cadre des politiques d'économie d'énergie, la règlementation limitant la climatisation à 27 °C et le chauffage à 19 °C est entrée en vigueur afin de réduire la consommation de gaz d'environ 7 à 8 % en automne et en hiver et réduire le risque de pénurie[30] - [31]. Ces mesures entrent en vigueur en août 2022[32]. Cette réglementation connaît des exceptions[33].

L'Agence internationale de l'énergie considère que la consommation d'énergie pour refroidir les bâtiments a doublé entre 2000 et 2022 selon l'Agence Anadolu du gouvernement turc[30]

Prospective

Dans les pays dits Ă©mergents (Chine, Inde, IndonĂ©sie, BrĂ©sil, ThaĂŻlande notamment) quand le revenu d'un foyer augmente, le climatiseur est souvent l'un des premiers achats programmĂ©s ; des milliards de nouveaux appareils devraient ĂŞtre ainsi installĂ©s d'ici 2050 (ainsi que des rĂ©frigĂ©rateurs) qui consommeront beaucoup d'Ă©lectricitĂ© aujourd'hui surtout issue du charbon ou du gaz… en Ă©met donc des gaz Ă  effet de serre qui rĂ©chauffent le climat (pour les villes, une Ă©tude de 2014 a conclu d'une simulation qu'en centre-ville la climatisation augmente de 1 °C la tempĂ©rature nocturne moyenne[8]. Le scĂ©nario tendanciel en 2018 est un doublement des Ă©missions de CO2 induits par la climatisation de 2016 Ă  2050[34] (« c'est comme si l'on ajoutait une Afrique actuelle au monde, soit près d'un milliard de tonnes de CO2 environ par an »)[8]. L'urbanisation rapide de ces pays pourrait encore exacerber ce paradoxe. Dans ce scĂ©nario les besoins Ă©nergĂ©tiques du refroidissement pourrait dans le monde ĂŞtre portĂ© Ă  7 500 TWh en 2050, soit « 6,4% Ă  10% de la consommation globale d'Ă©nergie » en 2050, soit trois Ă  cinq fois plus qu'en 2015 (en tenant compte des progrès d'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique de la climatisation)[9]. Le marchĂ© associĂ© pourrait ĂŞtre de 260 milliards de dollars en 2050 (contre 140 milliards en 2017)[9].

Selon l'Agence internationale de l'Ă©nergie (AIE), sur les 2,8 milliards d'humains qui vivent dans les rĂ©gions les plus chaudes du globe, seulement 8 % bĂ©nĂ©ficient de l'air conditionnĂ© en 2017, contre 90 % aux États-Unis et au Japon. L'AIE prĂ©voit un triplement de la consommation d'Ă©nergie pour la climatisation d'ici Ă  2050 Ă  technologie inchangĂ©e, pour atteindre 6 200 tĂ©rawattheures. En Inde, la demande sera multipliĂ©e par quinze. Trois pays, l'Inde, la Chine et l'IndonĂ©sie, reprĂ©senteront Ă  eux seuls plus de la moitiĂ© de la croissance mondiale, et la progression sera aussi très forte au BrĂ©sil, au Mexique et au Moyen-Orient. Les Ă©missions de CO2 liĂ©es Ă  la climatisation doubleraient pratiquement en trente ans, Ă  plus de deux milliards de tonnes, malgrĂ© le dĂ©veloppement d'une Ă©lectricitĂ© toujours plus propre. L'AIE estime qu'en agissant sur l'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des Ă©quipements d'air conditionnĂ©, on pourrait plus que doubler la performance du parc installĂ© d'ici Ă  2050 et donc rĂ©duire la demande en Ă©nergie Ă  3 400 tĂ©rawattheures[35].

En 2017, un mĂ©tamatĂ©riau fait d'un polymère encapsulĂ© dans des microsphères et complĂ©tĂ© d'une fine couche d'argent en face arrière (50 Âµm d'Ă©paisseur) a Ă©tĂ© mis au point, qui pourrait dans le futur contribuer Ă  la climatisation d'immeubles rĂ©sidentiels[36]. Le principe est que pour Ă©viter que la journĂ©e, plus d'Ă©nergie solaire soit absorbĂ©e que de rayonnement thermique rĂ©-Ă©mi, le mĂ©tamatĂ©riau est transparent au spectre solaire rĂ©flĂ©chi par la couche d'argent en face arrière, tandis qu'il a une forte Ă©missivitĂ© dans l'infrarouge (rayonnement thermique). Il peut donc perdre de l'Ă©nergie mĂŞme la journĂ©e, tandis que les matĂ©riaux normaux absorbent le spectre solaire et se rĂ©chauffent donc la journĂ©e. Le comportement thermique de ce type de mĂ©tamatĂ©riau est radicalement diffĂ©rent de celui des corps naturels ou usuels dont l'absorption Ă©gale l'Ă©missivitĂ©, alors que pour ce mĂ©tamatĂ©riau, l'absorption est proche de 0 tandis que l'Ă©missivitĂ© est proche de 1. Le refroidissement du bâtiment se produit car sa chaleur est transfĂ©rĂ©e par conduction thermique vers la couche de mĂ©tamatĂ©riau dĂ©posĂ©e Ă  sa surface qui l'Ă©vacue ensuite. « De 10 Ă  20 m2 de ce matĂ©riau sur le toit d'une maison suffisent Ă  bien la rafraĂ®chir en Ă©tĂ© » selon Gang Tan, professeur adjoint d'ingĂ©nierie architecturale Ă  l'universitĂ© du Wyoming, co-dĂ©couvreur de cette technique. Un prototype de « ferme de refroidissement » (200 m2) est prĂ©vu en 2017 Ă  Boulder, dans le Colorado)[37]. Ce film de mĂ©ta-matĂ©riau renvoie efficacement l'infrarouge de l'Ă©nergie solaire vers l'atmosphère sans empĂŞcher l'objet recouvert d'aussi perdre la chaleur qu'il a emmagasinĂ©e[37].

Climatisation dans l'art

Créée en 1966-1967, l’œuvre d'art conceptuel Air-Conditioning Show, littéralement « Spectacle de l'air conditionné », expose le système de climatisation du musée ou de l'institution qui accueille l'œuvre[38].

Notes et références

Notes

  1. En comptant 37 % de temps nuit et 63 % de temps jour.

Références

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « glacière » (sens A) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. Comment conservait-on les sorbets sous Louis XIV ?, sur caminteresse.fr du 3 septembre 2017, consulté le 19 mai 2019.
  3. Voir le diagramme de phase de l'eau dans l'article « Point triple Â» pour comprendre l'incidence de la pression sur le point de congĂ©lation.
  4. Analyse Thermodynamique du Tube Ranque [PDF], Université Lorraine, p. 9.
  5. Pierre Rapin, Patrick Jacquard et Jean Desmons, Technologie des installations frigorifiques, Dunod, , 10e Ă©d., 640 p. (ISBN 978-2-10-072355-3, lire en ligne).
  6. Philippe Valode, Histoire des grands inventeurs français : du XIVe siècle à nos jours, Nouveau Monde éditions, , 332 p. (ISBN 978-2-36942-202-0, lire en ligne), Les frères Carré.
  7. Benoît Bréville, « L’air conditionné à l’assaut de la planète : Histoire d’une passion américaine », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  8. « Le paradoxe des climatiseurs qui réchauffent la planète », Brèves AFP, sur connaissancedesenergies.org, Alcen pour la Connaissance des Énergies, .
  9. « Les besoins de « refroidissement » face au défi du réchauffement climatique », L'essentiel de l'actualité, sur Connaissance des Énergies, .
  10. Soazig Le Nevé, « Canicule : les gestes pour réduire la température chez soi sans clim », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. (en) Air conditioning use emerges as one of the key drivers of global electricity-demand growth, Agence internationale de l'Ă©nergie, 15 mai 2018.
  12. Pourquoi le boom de la « clim » inquiète, Les Échos, 25 mai 2018.
  13. Véronique Le Billon, La climatisation et les réseaux de froid restent balbutiants en France, Les Échos, 24 juin 2019.
  14. (en) Bernhard Zand, « China Tries Building a New Kind of Megapolopolis », sur Der Spiegel, (consulté le ).
  15. « Troubles de voisinage • Climatiseurs • Réglementation. », no 629, sur informationsrapidesdelacopropriete.fr (consulté le ).
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  17. Garder son logement frais en période de forte chaleur [PDF], Ademe, juin 2021.
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  19. Canicule : RTE rassure sur la consommation d'électricité, Le Point, 24 juin 2019.
  20. « Consommation d'énergie, émission de gaz à effet de serre... Comment la climatisation, meilleure ennemie des canicules, piège l'humanité », sur Franceinfo, (consulté le )
  21. Vincent Bordenave et AFP agence, « La climatisation est en train de devenir un fléau pour le climat », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  22. La bio climatisation ou le principe du rafraîchissement d’air par évaporation - Le Moniteur, 17 septembre 2018.
  23. Bio climatisation, ooreka.fr, consulté le 30 juin 2019.
  24. La bio climatisation : un système économique et écologique, quelleenergie.fr, 2019.
  25. Directive transposée en juillet 2011 dans le droit français.
  26. Directive 2002/91/CE, EUR-Lex.
  27. Article R. 241-30 et suivants du Code de l'Ă©nergie.
  28. Milena Chessa, « La climatisation, une arme à double tranchant contre la canicule », sur lemoniteur.fr, (consulté le ).
  29. https://www.leparisien.fr/paris-75/climatisation-en-marche-et-portes-ouvertes-a-paris-les-premiers-commercants-verbalises-10-08-2022-V4BS2WF5EVHCZMH7QFQFZSQARI.php
  30. Espagne : Climatisation limitée dans le cadre des politiques d'économie d'énergie, aa.com, (consulté le ).
  31. L’Espagne adopte des mesures pour limiter l’usage de la climatisation et du chauffage dans les lieux publics, CNews, (consulté le ).
  32. L’Espagne limite les climatisations à 27°C, siecledigital.fr, (consulté le ).
  33. Climatisation et transports ferroviaires réduits: l'Espagne face à l'économie d'énergie, RFI, (consulté le ).
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  36. (en) Scalable-manufactured randomized glass-polymer hybrid metamaterial for daytime radiative cooling, Science, 10 mars 2017.
  37. « Des chercheurs américains ont mis au point d'un matériau agissant comme un climatiseur », Brèves AFP, sur connaissancedesenergies.org, Alcen pour la Connaissance des Énergies, .
  38. Fred Guzda, « Le concept à l’œuvre : sur une hypothèse d’Art & Language », Les chantiers de la création. Revue pluridisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Civilisations, no 9,‎ (ISSN 2430-4247, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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