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Chien

Canis lupus familiaris

Canis lupus familiaris
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Quelques utilisations du Chien. En haut : un chien de grande course ; Ă  gauche : un chien militaire ; en haut Ă  droite : un chien d'assistance ; en bas Ă  droite : des chiens de traineau.

Sous-espĂšce

Canis lupus familiaris
(Linnaeus, 1758)

Synonymes

  • C. familiaris Linnaeus, 1758
  • C. f. domesticus Linnaeus, 1758
  • C. canis

Le Chien (Canis lupus familiaris) est la sous-espÚce domestique de Canis lupus (Loup gris), un mammifÚre de la famille des Canidés (Canidae), laquelle comprend également le dingo, chien domestique retourné à l'état sauvage.

Le Loup est la premiĂšre espĂšce animale Ă  avoir Ă©tĂ© domestiquĂ©e par l'Homme pour l'usage de la chasse dans une sociĂ©tĂ© humaine palĂ©olithique qui ne maĂźtrise alors ni l'agriculture ni l'Ă©levage. La lignĂ©e du chien s'est diffĂ©renciĂ©e gĂ©nĂ©tiquement de celle du Loup gris il y a environ 100 000 ans[1], et les plus anciens restes confirmĂ©s de la lignĂ©e des chiens modernes sont vieux, selon les sources, de 33 000 ans[2] - [3] ou de 12 000 ans[4] ; le bƓuf[5] (voir Domestication de Bos taurus) et la chĂšvre seront domestiquĂ©es vers 10000 av J.C. Depuis la PrĂ©histoire, le chien a accompagnĂ© l'ĂȘtre humain durant toute sa phase de sĂ©dentarisation, marquĂ©e par l'apparition des premiĂšres civilisations agricoles. C'est Ă  ce moment qu'il a acquis la capacitĂ© de digĂ©rer l'amidon[6], et que ses fonctions d'auxiliaire d'Homo sapiens se sont Ă©tendues. Ces nouvelles fonctions ont entraĂźnĂ© une diffĂ©renciation accrue de la sous-espĂšce et l'apparition progressive de races canines identifiables. Le chien est aujourd'hui utilisĂ© Ă  la fois comme animal de travail et comme animal de compagnie. Son instinct de meute, sa domestication prĂ©coce et les caractĂ©ristiques comportementales qui en dĂ©coulent lui valent familiĂšrement le surnom de « meilleur ami de l'Homme »[7].

Cette place particuliĂšre dans la sociĂ©tĂ© humaine a conduit Ă  l'Ă©laboration d'une rĂšglementation spĂ©cifique. Ainsi, lĂ  oĂč les critĂšres de la FĂ©dĂ©ration cynologique internationale ont une reconnaissance lĂ©gale, l'appellation chien de race est conditionnĂ©e Ă  l'enregistrement du chien dans les livres des origines de son pays de naissance[8] - [9]. Selon le pays, des vaccins peuvent ĂȘtre obligatoires et certains types de chien, jugĂ©s dangereux, sont soumis Ă  des restrictions. Le chien est gĂ©nĂ©ralement soumis aux diffĂ©rentes lĂ©gislations sur les carnivores domestiques. C'est notamment le cas en Europe, oĂč sa circulation est facilitĂ©e grĂące Ă  l'instauration du passeport europĂ©en pour animal de compagnie.

DĂ©nominations

Le substantif masculin[10] - [11] - [12] « chien » (prononcĂ© [ʃjɛ̃] en français standard)[11], est issu du latin[10] - [12] classique[11] canem[10], accusatif[10] de canis[11] - [12], de mĂȘme sens. La femelle du chien s'appelle la chienne, et le jeune chien le chiot.

Le mot latin canis vient de l'indo-europĂ©en *kwon- qui a Ă©galement donnĂ© le sanscrit svan-, l'avestique spa, le grec ancien kyƍn, le vieil haut allemand hunt, le vieil irlandais cu, le russe sobaka , l'armĂ©nien shun, et le lituanien ĆĄuo.

Alors qu'on estimait autrefois que le Chien constituait une espÚce à part entiÚre (Canis canis ou encore Canis familiaris), les recherches génétiques contemporaines ont permis d'établir qu'il n'est que le résultat de la domestication du loup gris commun. C'est pourquoi, malgré les différences morphologiques majeures qu'on constate entre les deux animaux, les scientifiques regroupent aujourd'hui la totalité des races canines en un ensemble nommé Canis lupus familiaris, sous-espÚce de Canis lupus[13].

La désignation des chiens suit généralement la standardisation suivante :

  • Chien de race
 : se dit d'un chien qui a subi une standardisation sous forme de race afin d'isoler des caractĂ©ristiques physiques ou comportementales dĂ©sirĂ©es. Il est reconnu comme tel par les autoritĂ©s chargĂ©es de cette standardisation. Ainsi, pour un Chien-loup tchĂ©coslovaque reconnu (en gĂ©nĂ©ral par son inscription au livre des origines correspondant) on utilisera l’appellation « chien de race Chien-loup tchĂ©coslovaque ».
De gauche Ă  droite et de haut en bas, les photos des neuf chiens de race suivants :
- Labrador retriever
- Golden Retriever
- Cockapoo
- Yorkshire Terrier
- Boxer femelle
- Spitz nain (Loulou de Poméranie)
- Beagle
- Basset Hound
- Terre-Neuve
  • Chien de type
 : se dit d'un chien qui a subi une standardisation sous forme de race et qui n'est pas reconnu comme tel (en gĂ©nĂ©ral non inscrit au livre des origines correspondant). Ainsi, pour un Dogue argentin non reconnu on utilisera l’appellation « chien de type Dogue argentin ».
Chien croisé : le Labraniche, est un croisé de Labrador Retriever et de Caniche. Il est une solution pour l'entraide des aveugles allergiques.
  • CroisĂ© : se dit d'un chien issu de chiens standardisĂ©s (race ou type) et identifiables. Ce croisement peut ĂȘtre volontaire, il permet alors de combiner les caractĂ©ristiques spĂ©cifiques de deux races. Pour un croisement entre un berger allemand et un malinois on utilisera gĂ©nĂ©ralement l'appellation « Berger allemand croisĂ© malinois » souvent Ă©crit « Berger allemand X malinois ». Dans certains cas on utilise Ă©galement la contraction des deux noms des races qui le composent. On peut citer par exemple le « Labraniche », croisement d'un labrador et d'un caniche, le Labernois, croisement du labrador et du bouvier bernois ou encore, le « Greyster », croisement entre un lĂ©vrier greyhound et un braque allemand. Il existe Ă©galement des cas particuliers, ainsi pour les croisements entre des chiens de race Husky sibĂ©rien avec des lĂ©vriers ou autres chiens de chasse on utilisera l'appellation « Alaskan Husky » et pour les croisements entre molosses de type American Staffordshire Terrier et Mastiff on utilisera l'appellation « Pitbull ». Le croisement peut ĂȘtre un prĂ©alable Ă  la dĂ©finition d'une nouvelle race.
  • BĂątard : se dit d'un chien issu de multiples croisements, souvent involontaires, entre des chiens de plusieurs races ou types diffĂ©rents. Le bĂątard diffĂšre du croisĂ© par le caractĂšre inconnu et indĂ©finissable des races ou types de chiens qui le composent. Sa dĂ©nomination sous forme de standard ou combinaison (mathĂ©matiques) de standards est alors impossible. Il sera simplement dĂ©signĂ© comme un « bĂątard ».
  • Corniaud : Le mot « corniaud » signifie « du coin ». Il s'utilise Ă  l'origine pour un chien qui n'a jamais subi de standardisation sous forme de race mais qui subit des contraintes locales qui lui confĂšrent des caractĂ©ristiques particuliĂšres. Il s'agit gĂ©nĂ©ralement d'un type local de chien qui n'est pas encore reconnu et dont le standard n'est pas dĂ©fini prĂ©cisĂ©ment. Parfois le corniaud vient Ă  ĂȘtre standardisĂ©. C'est le cas du Chien de Canaan ou encore du Basenji, corniauds Ă  l'origine, ils sont dĂ©sormais reconnus comme des races de chiens. À l'inverse, le LaobĂ© et l'Africanis sont toujours des corniauds. Dans les pays occidentaux, le taux de standardisation des chiens locaux sous forme de races reconnues (Berger de Beauce, Berger picard, Berger des Abruzzes, Bouvier des Flandres, etc.) est trĂšs Ă©levĂ©, les vĂ©ritables corniauds sont donc devenus trĂšs rares. Ainsi, dans le langage courant le mot corniaud est souvent pris abusivement pour synonyme de bĂątard.

Ce mot « chien » est employĂ© dans diverses expressions telles que : avoir du chien : avoir une certaine distinction et du charme ; entre chien et loup : au crĂ©puscule ; garder un chien de sa chienne : expression familiĂšre signifiant se promettre une vengeance future ; les chiens Ă©crasĂ©s : rubrique de faits divers insignifiants dans un journal ; malade comme un chien : ĂȘtre trĂšs malade et souffrant ; se donner un mal de chien : se donner beaucoup de mal Ă  travailler sur quelque chose ; temps de chien : mĂ©tĂ©o dĂ©sagrĂ©able (la pluie, par exemple) ; vie de chien : vie difficile et compliquĂ©e ; chien de mer : petit requin[14].

Ou encore, il sert dans des mots composés tels que : chasse-chien, chien-assis, chien-chien, chien-dauphin, chien-loup, dent-de-chien, langue-de-chien, maßtre-chien, poisson-chien, tue-chien[14].

Plusieurs autres espÚces de canidés des genres Atelocynus et Speothos, voire de rongeurs du genre Cynomys (chien de prairie), sont également appelées « chien ».

Caractéristiques physiques

Morphologie

Malgré sa domestication et la dépendance à l'homme qui en découle, le chien a gardé sa musculature athlétique qui en fait un animal sportif et actif. Il possÚde un thorax large et descendu, et des pattes qui ne reposent au sol que par leur troisiÚme phalange (le chien est donc un digitigrade).

Taille et masse sont trĂšs variables d'une race Ă  l'autre : chihuahuas et dogues allemands.

De tous les animaux, le chien est celui dont la taille et la masse Ă  l'Ăąge adulte sont les plus variables (essentiellement, d'une race Ă  l'autre)[15]. Le chien adulte connu le plus petit et le plus lĂ©ger est un Yorkshire terrier qui mesurait 6,3 cm de haut Ă  l'Ă©paule et 9,5 cm de long, et pesait 113 g[16]. Le plus grand est un dogue allemand qui mesurait 106,7 cm de haut Ă  l'Ă©paule[17]. Le plus lourd est un mastiff qui pesait 155,6 kg[16]. Sans aller jusqu'Ă  ces extrĂȘmes individuels, le rapport des poids est tout de mĂȘme de 40 entre une grande race comme le saint-bernard (de l'ordre de 80 kg pour un mĂąle) et une petite comme le chihuahua (typiquement kg), alors qu'il n'est que de 15 entre un ours kodiak et un ours des Alpes, deux sous-espĂšces d'ours bruns considĂ©rĂ©es comme particuliĂšrement dissemblables en termes de poids[18].

Anatomie

Le squelette du chien compte environ trois cents os (soit environ quatre-vingts de plus qu'un squelette humain adulte), le nombre Ă©tant variable d'une race Ă  l'autre.

Les membres antĂ©rieurs comportent cinq doigts, dont l'un, le pouce, nommĂ© ergot, est atrophiĂ© et ne touche pas le sol. Les postĂ©rieurs en comptent gĂ©nĂ©ralement quatre, l'ergot n'existant que chez certaines races mais pouvant ĂȘtre double chez quelques bergers (beauceron, briard). Les cinq orteils se terminent par des griffes[note 1] et sont soutenus par des coussinets plantaires.

La tĂȘte comporte une mĂąchoire puissante. La force surfacique exercĂ©e par la mĂąchoire d'un rottweiler a Ă©tĂ© mesurĂ©e Ă  149 kgf/cm2, celle d'un berger allemand Ă  108 et celle d'un pitbull Ă  106[19]. La denture dĂ©finitive, constituĂ©e de quarante-deux dents, est en place vers 6 mois.

Physiologie

Le sens de l'orientation du chien est beaucoup plus prĂ©cis que celui de l'homme. De mĂȘme, son sens de l'Ă©quilibre serait lĂ©gĂšrement plus aiguisĂ©.

La tempĂ©rature corporelle normale va de 38,5 Ă  38,7 °C. La respiration normale va de seize Ă  dix-huit mouvements Ă  la minute (le jeune 18 Ă  20, le vieux 14 Ă  16). Sa frĂ©quence cardiaque au repos est gĂ©nĂ©ralement comprise entre 70 et 130 battements par minute (les valeurs hautes s'observant plutĂŽt chez les petites races, et inversement). Le pouls peut se prendre en palpant l'artĂšre fĂ©morale, sur la face interne de la cuisse[20].

L'existence de huit groupes sanguins dans l'espÚce canine a été mise en évidence à partir des années 1960, mais le chien ne possédant pas initialement d'anticorps anti-globules rouges, une premiÚre transfusion sanguine est possible sans détermination des groupes du donneur et du receveur. Cette détermination est fortement conseillée à partir de la seconde transfusion du fait que le receveur a pu s'immuniser contre les antigÚnes du donneur lors de la premiÚre transfusion[21].

L'espĂ©rance de vie du chien est en moyenne de 11 ans, sachant que la durĂ©e de vie peut habituellement aller de 8 Ă  21 ans. Longtemps dĂ©tenu par Bluey, un Bouvier australien de Rochester (État de Victoria, Australie) mort en Ă  l'Ăąge de 29 ans et 5 mois, le record de longĂ©vitĂ© est aujourd'hui dĂ©tenu par Bobi (en), un rafeiro de l'Alentejo de Conqueiros (pt) (district de Leiria, Portugal), encore vivant le Ă  l'Ăąge de 30 ans et 266 jours[22].

Sens

Chien regardant son reflet dans un miroir.

Le cerveau du chien figure parmi les plus performants du rĂšgne animal, dĂ©montrant de trĂšs bonnes capacitĂ©s cognitives avec des sens trĂšs dĂ©veloppĂ©s. Il semblerait que la domestication et la sĂ©lection n'aient pas seulement changĂ© l'apparence des chiens, mais la structure mĂȘme de leur cerveau[23].

  • Le sens de l'odorat est un sens extrĂȘmement dĂ©veloppĂ© chez le chien. La taille de ses cavitĂ©s nasales est environ trente fois plus grande que chez l'homme[24] et la surface de la muqueuse olfactive, qui varie beaucoup en fonction de la race, est de huit Ă  vingt fois supĂ©rieure Ă  celle de l'homme[25] (85 Ă  200 cm2 contre 10 cm2). PossĂ©dant dix fois plus de cellules olfactives[26] et quarante fois plus de neurones consacrĂ©s Ă  l'odorat qu'un homme[25], un chien distingue plus de 500 000 molĂ©cules odorantes[27]. À noter que ce sens est discriminant (le chien est capable de dĂ©celer et de suivre une odeur prĂ©cise parmi une multitude d'autres odeurs, mĂȘme si celle-ci est en proportion infime), capacitĂ© largement utilisĂ©e par l'homme pour les recherches de drogues, explosifs, personnes disparues, chasse, etc.
  • L'ouĂŻe est aussi un sens trĂšs prĂ©cis : le chien peut entendre des sons jusqu'Ă  quatre fois plus loin que l'homme et capte Ă©galement des sons inaudibles pour l'homme (ultrasons). En effet, la plage de frĂ©quences que perçoivent les chiens s'Ă©tend de 40 Hz Ă  60 000 Hz (contre 20 Hz Ă  20 000 Hz pour l'homme). De plus, les oreilles du chien peuvent s'orienter vers une source sonore en pivotant grĂące Ă  de nombreux muscles, ce qui leur permet une grande prĂ©cision dans la localisation sonore.
  • La vision du chien est plutĂŽt modeste comparĂ©e Ă  ses deux premiers sens. Toutefois, la gamme de couleurs qu'il perçoit, mĂȘme si elle n'est pas aussi importante que chez l'homme, est tout de mĂȘme assez ample. Le chien perçoit facilement les objets en mouvement mais il a du mal Ă  faire le point sur des objets immobiles ainsi que sur les distances et sur les dĂ©tails. Cependant, le champ de vision du chien est plus vaste (environ 250 degrĂ©s) que chez l'homme (180 degrĂ©s maximum) avec une vision pĂ©riphĂ©rique dix fois plus sensible. Le chien a Ă©galement une vision optimisĂ©e dans le noir, possĂ©dant une surface rĂ©flĂ©chissante derriĂšre la rĂ©tine (le tapetum lucidum), qui renvoie la lumiĂšre et donne un effet d'yeux brillants dans l'obscuritĂ©.
  • Le toucher est particulier chez le chien car les organes sensibles au toucher sont des poils, plus particuliĂšrement les sourcils, les vibrisses et les poils situĂ©s sous la mĂąchoire avec plus ou moins le mĂȘme niveau de dĂ©veloppement que le toucher de la peau chez l'homme. Hormis ces organes sensoriels, le toucher reste assez peu dĂ©veloppĂ© sur la peau, mais le chien est capable de faire aisĂ©ment la diffĂ©rence entre une caresse et une correction ou bien la chaleur et le froid.
  • Le goĂ»t. Bien que le chien perçoive des diffĂ©rences de saveurs, ce sens est assez peu dĂ©veloppĂ© car contrairement Ă  l'homme, c'est d'abord l'odeur d'une nourriture qui entre en ligne de compte.

Différentes robes

Selon les races et les variations génétiques d'un individu à l'autre, les chiens peuvent avoir un pelage trÚs varié.

Caractéristiques génétiques

Races et morphologies

Chien husky équipé d'un harnais.

L'Ă©tude des chiens et des races de chiens est appelĂ©e cynologie. Elle regroupe les approches, les techniques, les philosophies et les divers outils utilisĂ©s pour l’éducation canine et le bon comportement des chiens ainsi que leur sĂ©lection biologique.

On distingue quatre grandes catégories de chiens définies par Jean Pierre Mégnin, selon leur morphologie :

  • Les molossoĂŻdes (chiens de « type molosse ») sont des chiens au museau plus ou moins court et Ă  la tĂȘte plutĂŽt ronde. Ce type morphologique inclut les dogues tel le Dogue argentin, les chiens de type montagne tel le Saint-Bernard dĂ©volus Ă  la garde mais Ă©galement des chiens exclusivement utilisĂ©s comme animal de compagnie tels le carlin ou le bouledogue français
  • Les braccoĂŻdes (chiens de « type braque ») possĂšdent un museau long carrĂ© et des oreilles tombantes. Ce type morphologique inclut principalement les chiens de chasse autres que les lĂ©vriers. Il s'agit essentiellement de chien courant ou de recherche au sang tel le Chien de Saint-Hubert, de chiens d'arrĂȘts tel l'Épagneul breton ou encore les chiens de rapporteur de gibier tel le Labrador.
  • Les graĂŻoĂŻdes (chiens de « type lĂ©vrier ») ont une longue tĂȘte dolichocĂ©phale, un corps fin et une poitrine descendue et un volume trĂšs faible de tissu adipeux. Son corps a des proportions similaires Ă  celui du guĂ©pard. Cette morphologie est particuliĂšrement adaptĂ©e Ă  la course Ă  vitesse importante et Ă  la chasse de proies rapides. Ce type morphologique inclut lĂ©vriers classiques comme le Greyhound, le Whippet ou le Saluki et les lĂ©vriers primitifs tels le chien du Pharaon.
  • Les lupoĂŻdes (chiens « ressemblant morphologiquement au loup ») ont une tĂȘte « pyramidale » et des oreilles gĂ©nĂ©ralement droites Ă  l'image de leur ancĂȘtre sauvage duquel les proportions se sont moins diffĂ©renciĂ©es que pour les trois catĂ©gories prĂ©cĂ©dentes. Ce type morphologique inclut les chiens de berger, les chiens de type spitz et nordiques mais aussi certains terriers. Les exemples types de chien lupoĂŻde sont le Malinois, Berger allemand, border collie ou le Husky sibĂ©rien.

La Fédération cynologique internationale est la principale association chargée de la standardisation canine. Elle reconnait 335 races regroupées en dix groupes, dont la classification est en partie basée sur les quatre morphologies décrites précédemment, et en partie sur la spécialisation fonctionnelle de chaque race.

Reproduction

Exemple de saillie d'un chien sur une chienne gravide (en gestation).

Les comportements de reproduction sont différents selon les races. La chienne, qui n'accepte le mùle que pendant sa période d'ovulation, est en chaleur deux fois par an. Toutefois, ce rythme n'est qu'une moyenne, les chaleurs pouvant se produire, selon les races, avec cinq à neuf mois d'intervalle. Chez les races les plus primitives et chiens-loups, la femelle n'est en chaleur qu'une fois par an, comme la louve.

La gestation dure entre cinquante-neuf et soixante-trois jours. L'alimentation doit ĂȘtre modifiĂ©e le deuxiĂšme mois. Quelques jours avant la mise bas, qui dure en moyenne 10 heures, la femelle prĂ©pare un endroit et s'agite. Lors de la mise bas, la chienne s'occupe des chiots au fur et Ă  mesure de leur arrivĂ©e, coupant le cordon ombilical et mangeant le placenta : ceci est nĂ©cessaire Ă  la lactation.

Les portĂ©es peuvent ĂȘtre nombreuses (suivant la race), allant de 2 Ă  12 chiots. À travers le monde, y compris dans les pays dits industrialisĂ©s, beaucoup de chiots sont euthanasiĂ©s ou simplement tuĂ©s s'il ne leur a pas Ă©tĂ© trouvĂ© de raison d'ĂȘtre, de fonction Ă  leur existence. Il est souvent difficile de placer chacun des nouveau-nĂ©s, c'est pourquoi certaines sociĂ©tĂ©s recommandent la stĂ©rilisation chirurgicale.

AprÚs gestation et mise-bas, une chienne allaite sa portée de chiots.

Pour ce qui concerne la descendance de l’étalon, le possesseur de l’étalon n’a pas le droit, vis-Ă -vis du propriĂ©taire de la lice, Ă  des dĂ©dommagements autres que ceux prĂ©vus pour la saillie. Il n’a aucun droit de se faire remettre un chiot sauf si le propriĂ©taire de l’étalon dĂ©sire en garder un pour son propre Ă©levage, sous condition de ne pas le vendre.

Lorsque les parties se sont mises d’accord pour la remise d’un chiot en tant qu’indemnitĂ© pour la saillie, cet accord doit ĂȘtre formulĂ© par Ă©crit et avant la saillie. Dans un tel accord, les points suivants doivent ĂȘtre formulĂ©s et respectĂ©s :

  • Le moment du choix du chiot par le propriĂ©taire de l’étalon (le premier choix lui appartenant).
  • Le moment de la remise du chiot au possesseur de l’étalon.
  • Le moment Ă  partir duquel le droit au choix par le possesseur de l’étalon est irrĂ©vocablement passĂ©.
  • Le rĂšglement des frais de transport.
  • Les accords spĂ©ciaux pour le cas oĂč la lice ne met bas que des chiots mort-nĂ©s ou qu’un seul chiot vivant ou pour le cas oĂč le chiot choisi viendrait Ă  dĂ©cĂ©der avant la remise.

Histoire Ă©volutive et taxonomie

Origine du chien domestique

Husky de Sibérie.

Le chien domestique (Canis lupus familiaris) est une espĂšce qui comprend prĂšs de 400 races et est un exemple Ă©vident de diversification phĂ©notypique importante ayant pris place sous l’effet du syndrome de domestication[28]. Certains aspects de la domestication du chien sont gĂ©nĂ©ralement admis, comme le fait que l’ancĂȘtre commun de tous les chiens est le loup gris (Canis lupus). Par contre, l’origine et le moment de la domestication du chien restent encore mĂ©connus et controversĂ©s. Des preuves indiquent que des traits apparentĂ©s aux chiens Ă©taient prĂ©sents au sein de fossiles qui datent d’avant le maximum de la derniĂšre pĂ©riode glaciaire[29] - [30] - [31] - [32]ce qui entre en contradiction avec les estimations basĂ©es sur la gĂ©nĂ©tique qui supposent une divergence plus rĂ©cente entre les chiens et les loups[33] - [34] - [35].Une Ă©tude de 2015[36] a tentĂ© d’apporter un Ă©clairage nouveau Ă  cette question : À quand remonte la divergence des ancĂȘtres du chien domestique avec les loups?

Les estimĂ©s gĂ©nĂ©tiques et molĂ©culaires datent l’origine de la lignĂ©e de chiens Ă  une pĂ©riode comprise entre il y a 16 000 Ă  11 000 ans, bien que les taux de mutations fussent inconnus[33] - [34] - [35]. Ces estimations entrent en contradiction avec les preuves archĂ©ologiques indiquant l’existence de canidĂ©s apparentĂ©s aux chiens avant le dernier maximum glaciaire, il y a environ 36 000 ans[30] - [29] - [31] - [32].

Pour rĂ©pondre Ă  cette question, le gĂ©nome mitochondrial d’un loup vieux de 35 000 ans provenant de la SibĂ©rie du Nord, plus particuliĂšrement de la pĂ©ninsule de TaĂŻmyr, a Ă©tĂ© sĂ©quencĂ©. Pour examiner les possibles origines communes entre le loup de TaĂŻmyr et les chiens modernes, des donnĂ©es gĂ©nĂ©tiques provenant de 48 races de chiens modernes ont Ă©tĂ© utilisĂ©es Ă  des fins de comparaison.

Il a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© que l’individu vieux de 35 000 ans appartenait Ă  une population ayant divergĂ© de l’ancĂȘtre commun des loups modernes et des chiens. Peu de temps aprĂšs cette divergence, il y a eu l’apparition de la lignĂ©e des chiens domestiques. De plus, il a Ă©tĂ© possible de dĂ©terminer que le taux de mutation est substantiellement plus lent que ce qui avait Ă©tĂ© pris en compte dans les estimations gĂ©nĂ©tiques prĂ©cĂ©dentes, ce qui suggĂšre que les ancĂȘtres des chiens et des loups modernes ont divergĂ© avant le dernier maximum glaciaire. Finalement, l’étude a pu dĂ©montrer des preuves d’introgression provenant de la lignĂ©e de loups de TaĂŻmyr chez les races de chiens modernes provenant du nord-est de la SibĂ©rie (Husky de SibĂ©rie) et du Groenland (Chien du Groenland). Cela pourrait ĂȘtre expliquĂ© par une prĂ©sence prĂ©coce des chiens dans le nord de l’Eurasie, ou par une prĂ©servation du patrimoine gĂ©nĂ©tique du loup de TaĂŻmyr jusqu’à l’arrivĂ©e des chiens Ă  des altitudes plus Ă©levĂ©es.

Chien du Groenland.

En somme, la divergence des lignĂ©es de chiens et de loups semble s’ĂȘtre produite sur une plus grande Ă©chelle de temps que ce qui a Ă©tĂ© supposĂ© auparavant et donc l’origine des chiens remonterait plus loin dans le temps que ce qui est gĂ©nĂ©ralement admis. Une divergence plus hĂątive concorderait avec les preuves palĂ©ontologiques indiquant la prĂ©sence de canidĂ©s apparentĂ©s aux chiens il y a de cela 36 000 ans et celles indiquant que les chiens domestiques auraient accompagnĂ© les premiers colonisateurs en AmĂ©rique. L’origine des races de chiens modernes serait due Ă  plus d’un Ă©vĂ©nement de domestication, l’origine des races de chiens arctiques pouvant ĂȘtre en partie retracĂ©e jusqu’aux loups de TaĂŻmyr.

Taxonomie

On a donnĂ© aux chiens le nom scientifique de Canis familiaris au XVIIIe siĂšcle, avant le dĂ©veloppement de la biologie Ă©volutive, qui a permis de mettre en Ă©vidence l'Ă©troite relation entre races domestiques et sauvages. À ce titre, le statut scientifique des « espĂšces » domestiques a Ă©tĂ© remis en cause, et beaucoup de biologistes ne les considĂšrent plus dĂ©sormais que comme des formes domestiquĂ©es des espĂšces sauvages originelles. Une espĂšce est en effet constituĂ©e de « groupes de populations naturelles, effectivement ou potentiellement interfĂ©condes, qui sont gĂ©nĂ©tiquement isolĂ©es d’autres groupes similaires[37] ». Or, les « espĂšces » domestiques se croisent avec leur espĂšce parente quand elles en ont l'occasion. « Vu que, du moins en ce qui concerne les races d'animaux domestiques primitives, celles-ci constitueraient, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, une entitĂ© de reproduction avec leur espĂšce ancestrale, si elles en avaient la possibilitĂ©, la classification d'animaux domestiques en tant qu'espĂšces propres n'est pas acceptable. C'est pourquoi on a essayĂ© de les dĂ©finir comme sous-espĂšces »[38]. On donne alors Ă  la nouvelle sous-espĂšce le nom de l'espĂšce d'origine, complĂ©tĂ© par le nom de sous-espĂšce qui reprend l'Ă©pithĂšte spĂ©cifique de l'ancienne espĂšce.

Certains biologistes sont mĂȘme rĂ©ticents Ă  utiliser la notion de sous-espĂšces pour un groupe domestiquĂ©. D'un point de vue Ă©volutif, l'idĂ©e d'espĂšce ou de sous-espĂšce est en effet liĂ©e Ă  l'idĂ©e de sĂ©lection naturelle, et non de sĂ©lection artificielle. Du fait de cette rĂ©ticence, et depuis 1960 environ, on utilise de plus en plus la dĂ©signation « forma », abrĂ©gĂ©e « f. », qui exprime clairement qu'il s'agit d'une forme d'animal domestique qui peut Ă©ventuellement remonter jusqu'Ă  diverses sous-espĂšces sauvages :

  • Chien domestique - Canis lupus f. familiaris
  • Bovin domestique - Bos primigenius f. taurus
  • ChĂšvre domestique - Capra aegagrus f. hircus[38]

Évolution de la morphologie du crñne

Les chiens domestiques (Canis lupus familiaris) dĂ©montrent une grande diversitĂ© morphologique quand on les compare avec leur ancĂȘtre, le loup (Canis lupus). Cette diversitĂ© s’est accrue rapidement au fil du temps, et ce, avec relativement peu de changements gĂ©nĂ©tiques. Les recherches prĂ©cĂ©dentes en la matiĂšre ont suggĂ©rĂ© que l’évolution de cette diversitĂ© chez les chiens serait due Ă  l’hĂ©tĂ©rochronie[39] - [40] - [41], un processus qui augmente la diversitĂ© par de simples modifications gĂ©nĂ©tiques. Les recherches prĂ©cĂ©dentes en la matiĂšre en sont venues Ă  la conclusion que les chiens seraient des loups pĂ©domorphiques et donc que les chiens adultes prĂ©serveraient des caractĂšres juvĂ©niles prĂ©sents chez les loups. Une recherche plus rĂ©cente[42] s’est attardĂ©e Ă  l’étude de patrons hĂ©tĂ©rochroniques dans la morphologie squelettique des chiens domestiques pour rĂ©pondre Ă  cette question : est-ce que l’hĂ©tĂ©rochronie est bien le mĂ©canisme qui a permis aux chiens de dĂ©velopper cette importante diversitĂ© morphologique en comparaison avec les loups? Et donc, est-ce que les chiens sont vĂ©ritablement des loups pĂ©domorphiques?

Les chiens diffĂšrent des loups en plusieurs points. Toutes les races prĂ©sentent un certain degrĂ© de flexion du crĂąne, la plupart des races ont un museau flĂ©chi dorsalement ainsi qu’un raccourcissement des os du nez, tandis que quelques races ont un museau flĂ©chi ventralement. Chez les races dont le museau est flĂ©chi dorsalement, on voit souvent un arrĂȘt marquĂ© lorsque le museau rencontre le neurocrĂąne. Chez les races oĂč le point de rencontre entre le museau et le neurocrĂąne ne prĂ©sente pas un arrĂȘt marquĂ©, il y a une projection vers l’avant des os frontaux qui incline les orbites verticalement en addition Ă  la prĂ©sence d’un museau surĂ©levĂ© et d’os nasaux raccourcis. Il semble y avoir modularitĂ© relative du visage et du neurocrĂąne chez les carnivores, les loups et les chiens [28]. Cette modularitĂ© a une histoire phylogĂ©nĂ©tique et une base dĂ©veloppementale qui a permis la flexion crĂąnienne distinguant les chiens des loups[28].

Cette Ă©tude[42] a utilisĂ© une technique de morphomĂ©trie en trois dimensions a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour investiguer et mesurer les patrons hĂ©tĂ©rochroniques du crĂąne de 677 chiens adultes provenant de 106 espĂšces diffĂ©rentes pour ensuite les comparer avec une sĂ©rie ontogĂ©nĂ©tique de 401 crĂąnes de loups dans le but de dĂ©terminer si l’hĂ©tĂ©rochronie Ă©tait bien Ă  la base de la diversitĂ© morphologique des chiens.

L’analyse de ces rĂ©sultats a permis de dĂ©terminer qu’aucune des espĂšces de chien moderne ne possĂšde une forme crĂąniale qui ressemble soit aux formes crĂąniales de loups juvĂ©niles, soit Ă  celles de loups adultes. Tout au long du dĂ©veloppement crĂąnien du loup, la position du visage et du neurocrĂąne reste dans le mĂȘme plan. Quant Ă  eux, les chiens prĂ©sentent cependant une flexion crĂąnienne dans laquelle le palais est inclinĂ© dorsalement chez les races brachycĂ©phales et mĂ©socĂ©phales ou bien inclinĂ© ventralement chez les races dolicĂ©phales.

Les chiens ont Ă©voluĂ© rapidement en une espĂšce prĂ©sentant une importante diversitĂ© morphologique, et ce, avec trĂšs peu de variation gĂ©nĂ©tique. Par contre, les altĂ©rations gĂ©nĂ©tiques responsables du dĂ©veloppement crĂąnien du chien ayant causĂ© l’apparition d’une nouvelle et vaste gamme de formes crĂąniales ne concordent pas avec le modĂšle hĂ©tĂ©chronique attendu. L’hĂ©tĂ©rochronie n’est donc pas en cause dans l’apparition de la diversitĂ© morphologique chez les chiens, lorsque comparĂ©s aux loups. Ainsi, les chiens ne sont pas des loups pĂ©domorphiques et leur crĂąne prĂ©sente donc une nouvelle forme et morphologie.

Évolution de la morphologie de l'angle orbital

Outre les diffĂ©rences morphologiques au niveau du crĂąne, l’angle de l’orbite des yeux, ou l’angle orbital est un paramĂštre qui a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© depuis plus d’une centaine d’annĂ©es pour tenter de distinguer les chiens de leurs ancĂȘtres, les loups. Des recherches passĂ©es dans le domaine ont dĂ©montrĂ© que l’angle orbital Ă©tait diffĂ©rent entre les chiens (49°-55°) et les loups (39°-46°)[43]. Par contre, ces diffĂ©rences ont Ă©tĂ© remises en question dans d’autres Ă©tudes plus rĂ©centes. Une Ă©tude[44] s’est donc attardĂ©e Ă  examiner et comparer l’angle orbital de groupes plus larges et variĂ©s de chiens modernes et de loups que leurs prĂ©dĂ©cesseurs en plus d’également examiner ce paramĂštre chez un groupe de chiens archĂ©ologiques dans le but de rĂ©pondre Ă  cette question : est-ce que la morphologie de l’angle orbital peut bel et bien permettre de distinguer les chiens des loups?

Outre l’angle orbital, la prĂ©sence de museaux plus courts et larges sont des diffĂ©rences morphologiques et morphomĂ©triques qui permettent de distinguer les chiens des loups. De plus, la plus petite stature des chiens et la prĂ©sence des carnassiĂšres plus courtes chez ces derniers sont aussi des diffĂ©rences permettant les distinguer des loups[43]. Sur les images ici, l’angle orbital (E) est dĂ©terminĂ© par l’intersection de deux axes : un premier axe horizontal alignĂ© avec le dessus des os frontaux (C-D) et un second axe oblique passant par l’arcade zygomatique et le processus zygomatique de l’os frontal (A-B).

Pour rĂ©pondre au questionnement de l’étude, l’angle orbital d’un total de 384 crĂąnes de chiens provenant de 71 races ainsi que de 5 races croisĂ©es, 45 crĂąnes de chiens archĂ©ologiques et 55 crĂąnes de loups rĂ©cents ont Ă©tĂ© mesurĂ©s.

En ce qui concerne les chiens, l’angle orbital moyen Ă©tait de 55°, l’intervalle dans lequel on retrouvait les valeurs mesurĂ©es allait d’un minimum de 42° Ă  un maximum de 72°. Au sein de l’échantillon de chiens archĂ©ologiques, l’angle orbital moyen Ă©tait de 47° et l’intervalle dans lequel on retrouvait les valeurs mesurĂ©es allait d’un minimum de 35° Ă  un maximum de 60°. Finalement, l’angle orbital moyen chez les loups Ă©tait de 42° et l’intervalle dans lequel on retrouvait les valeurs mesurĂ©es allait d’un minimum de 28° Ă  un maximum de 52°. Ces rĂ©sultats indiquent donc que les intervalles dans lesquels on retrouve les valeurs d’angles orbitaux chez les loups et chez les chiens se chevauchent, indiquant que certaines valeurs d’angle orbital sont retrouvĂ©es chez les deux groupes. De plus, les plus petits angles orbitaux ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s seulement chez les loups tandis les grands angles orbitaux ont uniquement Ă©tĂ© retrouvĂ©s chez les chiens. Finalement, les chiens archĂ©ologiques ont un angle orbital moyen qui est trĂšs proche de celui des loups.

Ainsi, les angles orbitaux au-dessus de 60° se rapportent aux chiens modernes tandis que les angles orbitaux de moins de 35° appartiennent vraisemblablement aux loups. Quant Ă  eux, les chiens archĂ©ologiques ont des angles orbitaux qui se retrouvent entre ceux des chiens modernes et ceux des loups, mais se rapprochent davantage des angles orbitaux retrouvĂ©s chez les loups que ceux que l’on retrouve chez les chiens modernes. Les valeurs d’angles orbitaux des chiens archĂ©ologiques supportent le chemin Ă©volutif selon lequel les loups ont donnĂ© naissance aux chiens archĂ©ologiques pour qu’eux-mĂȘmes donnent naissance aux races de chiens modernes. La grande variabilitĂ© morphologique prĂ©sente chez les races de chiens modernes pourrait trĂšs bien expliquer le vaste intervalle d’angles orbitaux retrouvĂ©s (42° -72°) chez ces derniers ainsi que les trĂšs grandes valeurs d’angles orbitaux retrouvĂ©s. ConsidĂ©rant tout cela, l’angle orbital est bien un paramĂštre qui peut ĂȘtre utilisĂ© pour discerner les loups des chiens, et ce, tant des chiens rĂ©cents que des chiens archĂ©ologiques.

Évolution de la taille

Les diffĂ©rences de taille entre races de chien sont principalement liĂ©es Ă  l'expression du gĂšne IGF1, qui code une hormone proche de l'insuline et agissant sur le dĂ©veloppement des cartilages lors de la croissance des os longs. Les variations critiques ne portent pas sur le gĂšne lui-mĂȘme mais sur un site d'une sĂ©quence non codante voisine du gĂšne, oĂč l'on peut trouver la cytosine (C) ou la thymine (T) : 75 % des chiens homozygotes CC ont une masse corporelle infĂ©rieure Ă  15 kg et 75 % des homozygotes TT une masse supĂ©rieure Ă  25 kg. Par exemple, les schnauzers nains sont homozygotes CC et les schnauzers gĂ©ants homozygotes TT. De fait, la concentration sanguine de l'hormone IGF1 est Ă©troitement corrĂ©lĂ©e Ă  cette variation gĂ©nĂ©tique : trĂšs faible chez les homozygotes CC, forte chez les homozygotes TT (le site concernĂ© appartient donc Ă  une sĂ©quence rĂ©gulatrice du gĂšne IGF1)[18].

On a d'abord pensĂ© que l'allĂšle C Ă©tait absent chez le Loup gris et qu'il s'agissait d'une mutation relativement rĂ©cente (9 500–7 000 ans), favorisĂ©e par la pression sĂ©lective opĂ©rĂ©e par l'homme. En fait on l'a retrouvĂ© chez un loup sibĂ©rien mort il y a 53 000 ans, hĂ©tĂ©rozygote CT. En Ă©tudiant le gĂ©nome des diverses espĂšces de CanidĂ©s, on a constatĂ© qu'ils Ă©taient systĂ©matiquement homozygotes CC Ă  l'exception du Loup gris et du Loup rouge : c'est en rĂ©alitĂ© l'allĂšle C qui est ancestral chez les CanidĂ©s, remplacĂ© presque totalement par l'allĂšle T chez le Loup gris en raison d'une pression sĂ©lective en faveur des grandes tailles puis rĂ©apparu quantitativement chez le Chien en raison d'une pression sĂ©lective inverse[18] - [45].

Soins

Alimentation

Comme pour tout animal domestique, il a besoin d'eau à disposition en permanence et en quantité suffisante. Le chien domestique est un carnivore à tendance omnivore[46] ; cependant, il est parfois considéré comme étant réellement omnivore, du fait de son comportement opportuniste[47].

Un chien peut ĂȘtre nourri Ă  partir d'aliments industriels ou bien Ă  partir de rations mĂ©nagĂšres, c'est-Ă -dire rĂ©alisĂ© par ses propriĂ©taires. Les aliments industriels font l'objet de contrĂŽles et sont adaptĂ©s aux diffĂ©rents stades de vie de l'animal (chiot, adulte, senior) et Ă  certaines particularitĂ©s mĂ©dicales. Les rations mĂ©nagĂšres nĂ©cessitent une Ă©laboration prĂ©cise, gĂ©nĂ©ralement prodiguĂ©e par un vĂ©tĂ©rinaire[48].

Chien en train de s'abreuver

Certaines céréales et légumes sont utilisées car elles contiennent des fibres qui permettent, en quantité appropriée, une bonne digestion. Elles permettent aussi aux croquettes industrielles de s'agglomérer et leur donnent ainsi leur forme. Le tube digestif du chien est par contre mal adapté aux légumes fermentescibles comme les haricots blancs, les haricots rouges, les lentilles et les oignons.

Les propriĂ©taires sont souvent tentĂ©s de donner des os Ă  leur chien, mais il existe un risque qu'ils se brisent et causent des lĂ©sions lors de l'ingestion, provoquant par exemple perforation ou lacĂ©ration de l'Ɠsophage, de l'estomac ou de l'intestin. Le plus souvent, les os forment une espĂšce de sable agglomĂ©rĂ© dans la lumiĂšre de l'intestin provoquant une constipation sĂ©vĂšre accompagnĂ©e de douleurs abdominales intenses (coliques). Certains chiens, habituĂ©s Ă  en manger, gĂšrent trĂšs bien leur consommation d'os, alors que d'autres non. Certains os (poulet, lapin, cĂŽtelette) sont plus dangereux que d'autres car plus friables. Les os mal nettoyĂ©s (avec beaucoup de tendons et ligaments) sont susceptibles de provoquer des indigestions. Cependant, les os peuvent occuper un chien et peuvent contribuer Ă  son hygiĂšne buccale, comme les bouts de bois que le chien a tendance Ă  ronger[49].

Des friandises peuvent ĂȘtre offertes avec parcimonie en rĂ©compense.

Le chocolat contient de la thĂ©obromine, substance mal tolĂ©rĂ©e par les chiens : des doses faibles (deux grammes suffisent pour les plus petits), peuvent leur ĂȘtre mortelles[50].

Pour un chiot, les repas devront ĂȘtre donnĂ©s quatre fois par jour, car comme pour un bĂ©bĂ©, leur estomac est plus petit et la digestion se fait plus vite. À quatre mois, on pourra descendre les repas Ă  trois, et Ă  partir de 6 mois, deux repas seront suffisants.

En ce qui concerne la façon de s'abreuver et selon les travaux de recherche menĂ©s par des chercheurs amĂ©ricains, les chiens replient leur langue sur la surface de l’eau. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude, indiquent que les chiens replient leur langue en arriĂšre en forme de louche avant de la retirer trĂšs rapidement. Cette Ă©tude indique Ă©galement que les chiens font beaucoup plus d'Ă©claboussures en s'abreuvant que les chats[51]. Le chien ne peut pas viser parfaitement dans sa gamelle, ce qui entraine de nombreuses flaques rĂ©parties autour de ce rĂ©cipient gĂ©nĂ©ralement posĂ© Ă  mĂȘme le sol[52].

Activité

Promeneur de chien Ă  Paris.

Les chiens, en particulier les plus grands, les plus musclĂ©s (Terre-Neuve, Boxer, etc.) et les plus vifs (Berger des PyrĂ©nĂ©es, terriers, etc.) ont besoin d'espace et d'activitĂ© musculaire : jeu, travail, etc. À dĂ©faut d'un jardin oĂč l'animal pourrait rester autant de temps qu'il le souhaite, celui-ci a besoin de « sortir » au moins quatre fois par jour (une fois toutes les six heures environ) pendant une vingtaine de minutes environ, pour se « dĂ©penser », mais aussi et surtout pour Ă©viter les infections urinaires, dues gĂ©nĂ©ralement Ă  une trop longue stagnation de l'urine dans la vessie. Si l'animal ne peut ĂȘtre dĂ©tachĂ© parce qu'il s'enfuit, une longue laisse est adaptĂ©e. Cette moyenne de quatre sorties par jour augmentera en cas de risque aggravĂ© d'infection urinaire. C'est le cas notamment pour certaines races de chiens, comme les bergers allemands (susceptibles de nombreux problĂšmes rĂ©naux) ou lorsque le chien a accĂšs Ă  des aliments non recommandĂ©s (voir alimentation).

Si l'animal a accÚs à un jardin ou tout autre espace, une sortie quotidienne d'une durée d'environ une heure (plus ou moins selon le chien, sa race, son ùge, etc.) est idéale. Le meilleur compagnon du chien reste, à défaut de l'homme, un autre chien. Cependant, les réactions des chiens entre eux sont imprévisibles et nécessitent un temps d'observation de la part des propriétaires en cas de rassemblement. Le chien est un animal social et de contact. La solitude est une souffrance pour lui. Il a aussi toujours besoin de rencontres avec ses congénÚres. Il est fréquemment à la recherche de partenaires que ce soit pour le jeu, le toilettage mutuel, et la reproduction.

Le marquage du territoire est un acte d’une grande importance. Le chien a besoin de flairer ses propres traces, celles de ces congĂ©nĂšres et d'en dĂ©poser de nouvelles. Le jeu ou le travail sont primordiaux pour l’équilibre psychologique mĂȘme chez le chien adulte, car il permet d’évacuer des tensions accumulĂ©es.

Santé

Maladies et vaccinations

Dans certains pays, les chiens de compagnie, de travail, de chasse sont référencés, afin d'assurer leur santé et leur protection. Vermifugations et vaccinations font partie du suivi médical de base des animaux, qui doivent posséder papiers et carnet de santé mis à jour lors des visites par le vétérinaire. Des vaccins sont exigibles à la frontiÚre de certains pays, notamment la rage.

  • Chien avec une collerette l'empĂȘchant de toucher ses plaies.
    Chien avec une collerette l'empĂȘchant de toucher ses plaies.
  • Dentiste pour chien (U.S. Navy).
    Dentiste pour chien (U.S. Navy).
  • L'application d'une solution saline pour soigner les yeux d'un chien. Octobre 2019.
    L'application d'une solution saline pour soigner les yeux d'un chien. Octobre 2019.

Le chien en France mĂ©tropolitaine peut ĂȘtre contaminĂ© par plusieurs types de vers : vers ronds et vers plats. Dans les vers ronds, on trouve 3 catĂ©gories principales : Ascaris, Ankylostomes, Trichures. La contamination se fait par le milieu extĂ©rieur.

Dans les vers plats : Taenias, Dipylidium, Échinocoques. La contamination se fait par consommation d'un hĂŽte intermĂ©diaire : rongeurs, mammifĂšres
 pour les taenias, puces pour le dipylidium, viscĂšres de mouton ou petits rongeurs pour les Ă©chinocoques. Toutes les variĂ©tĂ©s peuvent contaminer plus ou moins l'espĂšce humaine (sauf les trichures) : un traitement trimestriel avec un vermifuge polyvalent est actuellement conseillĂ© par l'ESCAPP[53]. Le traitement induit de choisir un vermifuge actif sur l'ensemble de ces vers : consulter un vĂ©tĂ©rinaire.

Les parasites internes sont peu spĂ©cifiques, comme les parasites intestinaux que ce soient les tĂ©nias ou ascaris, les coccidies, les trichuris, ou d’autres causes de maladies comme la gale auriculaire, la dĂ©modĂ©cie, la toxoplasmose, la dirofilariose, les ankylostomes, la douve du foie, la giardiose. La giardose du chien est frĂ©quente en France, touchant les animaux de tout Ăąge, avec une prĂ©valence plus Ă©levĂ©e chez les jeunes qui sont plus sensibles Ă  la contamination fĂ©cale et sont immatures au plan immunologique.

Un chien en bonne santĂ© possĂšde une truffe humide. La propretĂ© corporelle (arriĂšre-train, pattes, pelage, etc.), assurĂ©e par le chien, en est Ă©galement le signe. L'haleine nausĂ©abonde peut ĂȘtre signe de caries. La tempĂ©rature normale du chien oscille entre 38 et 39 °C, en fonction de la race et de l'activitĂ©. Son rythme cardiaque est d'environ 90 Ă  120 pulsations par minute, pour environ 20 mouvements respiratoires dans ce temps. Si la tempĂ©rature du chien s'Ă©lĂšve Ă  plus de 39 °C, le chien est certainement malade. Pour prendre sa tempĂ©rature on peut utiliser un thermomĂštre lĂ©gĂšrement lubrifiĂ©.

Les principales maladies infectieuses chez le chien sont la maladie de Carré, la maladie de Rubarth, la leptospirose, et la parvovirose. D'autres maladies infectieuses plus méconnues du grand public peuvent toucher le chien dÚs son plus jeune ùge. Parmi elles, la toux du chenil (trachéobronchite infectieuse canine) est une maladie trÚs contagieuse, la piroplasmose (maladie parasitaire transmise par les tiques qui s'attaque aux globules rouges du chien) et enfin le virus de la rage (maladie transmissible à l'Homme) si le chien n'est pas vacciné comme il se doit.

Ces maladies peuvent faire l'objet de vaccinations, et nécessitent une prise en charge par un vétérinaire. Le chien peut aussi souffrir d'affections telles que des problÚmes digestifs, cardiaques ou urinaires.

Depuis quelques annĂ©es, les chiens ont la possibilitĂ© d'ĂȘtre assurĂ©s avec des assurances spĂ©ciales[54] - [55].

Parasites

Le brossage, en particulier pour les chiens Ă  poil long, permet d'Ă©liminer les poils morts. Il permet aussi de repĂ©rer la prĂ©sence Ă©ventuelle de parasites externes, tels que les tiques ou les puces. La puce la plus frĂ©quente chez le chien est en fait la puce du chat Ctenocephalides felis. Ces parasites, responsables de dĂ©mangeaisons intempestives, peuvent entraĂźner allergies, chutes de poils, et irritations de la peau du chien. Ils doivent donc ĂȘtre Ă©liminĂ©s selon les conseils d'un vĂ©tĂ©rinaire ou de son expĂ©rience propre. Lorsque le chien a des puces, il faut les dĂ©truire sur le chien, mais aussi Ă  l'endroit oĂč il dort, car elles peuvent aussi aller se loger dans les fissures du sol prĂšs de son logement. Un nettoyage Ă  fond sera donc nĂ©cessaire.

Les tiques sont plus faciles Ă  Ă©liminer. Elles peuvent ĂȘtre enlevĂ©es avec une pince Ă  Ă©piler, mais il faut avoir un certain tour de main. Cependant, si une tique est mal retirĂ©e, sa « trompe » peut rester coincĂ©e dans la peau du chien et entraĂźner inflammation et infection. Il existe cependant de petits appareils spĂ©cialement conçus pour retirer les tiques en toute sĂ©curitĂ©.

En cas de nĂ©cessitĂ©, un shampoing adaptĂ© peut ĂȘtre utilisĂ© pour laver l'animal. En revanche il ne faut laver le chien que trĂšs rarement, voire jamais, car des bains frĂ©quents peuvent irriter la peau de l'animal et lui provoquer de l'eczĂ©ma. Les yeux et les oreilles peuvent aussi ĂȘtre nettoyĂ©s mais avec grande prĂ©caution. Pour les pattes, vĂ©rifier rĂ©guliĂšrement ou en cas de boiterie, afin d'Ă©viter qu'un corps Ă©tranger (Ă©pine, clou
) ne cause des lĂ©sions entre les coussinets. IdĂ©alement, vermifuger les chiens, car ceux-ci peuvent avoir des vers intestinaux. La prise de comprimĂ©s ou autres formes, permet d'Ă©viter et de supprimer ces vers. Si le chien cĂŽtoie des populations de tiques, de puces et autres, on peut lui appliquer le traitement adĂ©quat. Les traitements peuvent ĂȘtre prescrits par un vĂ©tĂ©rinaire.

RÎle et place dans la société humaine

Leur rĂŽle le plus gĂ©nĂ©ral semble bien d'ĂȘtre avec l'homme. L'homme aime bien avoir des chiens prĂšs de lui. Ceci est probablement dĂ» Ă  la fois Ă  la psychologie humaine et Ă  la psychologie canine.

Histoire

Un chien par Vittore Carpaccio (début du XVIe siÚcle).

D'un point de vue gĂ©nĂ©tique, selon une analyse comparative d'Ă©chantillons d'ADN mitochondrial, les lignĂ©es du chien et des autres sous-espĂšces de loup se seraient sĂ©parĂ©es il y a environ 100 000 ans[56]. Toutefois, cette divergence pourrait correspondre Ă  celle d'une population de loups d'oĂč plus tard serait sortie la lignĂ©e des chiens. L'analyse d'ADN mitochondrial ne peut donc pas prouver que des chiens existaient dĂ©jĂ  il y a 100 000 ans. Par ailleurs, les plus anciens restes fossiles connus de chien domestique ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans les grottes de Goyet en Belgique et datent de 31 700 ans[3]. L'origine de cette domestication est donc clairement prĂ©historique. Plus prĂ©cisĂ©ment, elle est l'Ɠuvre de groupes de chasseurs du PalĂ©olithique supĂ©rieur. En comparaison, le cheval sera domestiquĂ© par des groupes nomades entre 4000 et 3000 av. J.-C. Le chien aurait Ă©tĂ© simplement apprivoisĂ© parmi d'autres animaux, tels les chacals ou les rongeurs. Mais c'est le seul maintenu en dĂ©pendance, car il aurait montrĂ© le plus d'aptitudes Ă  une socialisation primitive. Des expĂ©riences, en cours depuis une cinquantaine d'annĂ©es avec des croisements sĂ©lectifs de renards semblent donner des rĂ©sultats similaires Ă  ceux observĂ©s chez le chien (comportement particuliĂšrement social, pĂ©domorphisme, tempĂ©rament enfantin, etc.).

  • Dans l'AntiquitĂ©, les chiens servaient aux combats (par exemple Irish wolfhound), Ă  la production de viande et Ă©taient aussi supports de croyances et de rites de type religieux.
  • Plus tard, sous l'Empire romain, ils Ă©taient des animaux de compagnie, des gardiens de troupeaux et utilisĂ©s pour la chasse.
  • Au Moyen Âge, dans les campagnes et les milieux populaires, les chiens suscitaient des peurs collectives et faisaient l'objet d'exterminations quotidiennes[57]. Pour la noblesse, en revanche, ce fut l'Ăąge d'or de la vĂšnerie.
  • À la Renaissance, la passion des hommes pour la chasse parvint Ă  conserver une place aux chiens dans la sociĂ©tĂ©. La noblesse considĂ©rait le chien comme un signe de puissance et de grandeur. Ceci permit le dĂ©veloppement de races de chiens de compagnie.
  • En AmĂ©rique du Nord, avant que n'arrivent les EuropĂ©ens, les chiens avaient de nombreuses utilitĂ©s : ils servaient d'animaux de trait dans les plaines et dans le haut Arctique, on en Ă©levait pour le poil (pour confectionner des couvertures), on les mangeait, etc. En outre, les chiens avaient une importance dans les traditions et on les enterrait dans les cimetiĂšres. Certains chiens sans poils servaient de bouillotte pour allĂ©ger les articulations douloureuses[58].
  • Au XIXe siĂšcle, la population de chiens connaĂźt une expansion numĂ©rique. Il est devenu un animal commun.
  • Vers 1855, les anciennes races de chiens sont reconnues officiellement et leur type est homogĂ©nĂ©isĂ© (fixĂ©) tandis que de nouvelles races crĂ©Ă©es par l'homme apparaissent. C'est l'apparition de la cynophilie.
  • À la Belle Époque, puis entre les deux guerres, les artistes, les Ă©crivains, et les politiciens choisissent des animaux qui les diffĂ©rencient du commun tel que les teckels par leurs petites tailles ou encore les caniches pour leurs poils.
  • Le , LaĂŻka (du russe : ЛаĐčĐșĐ°, « petit aboyeur »)[note 2], une chienne du programme spatial soviĂ©tique devient le premier ĂȘtre vivant mis en orbite autour de la Terre. Elle a Ă©tĂ© lancĂ©e par l'URSS Ă  bord de l'engin spatial Spoutnik 2, un mois aprĂšs le lancement du premier satellite artificiel Spoutnik 1.
Statues de Dobermanns.

Éducation

Dressage d'un Berger de Beauce.

L'apprentissage peut ĂȘtre trĂšs long et peut demander des annĂ©es dans certains cas spĂ©cifiques : chien d'aveugle, d'assistance, policier, de troupeau, etc. L'Ă©ducation fait aussi partie de la santĂ© de l'animal domestique : l'autoritĂ© du propriĂ©taire doit ĂȘtre Ă©tablie dĂšs que possible et la socialisation permet d'intĂ©grer le chien au sein d'une famille avec enfants et/ou autres animaux domestiques. Comme pour tout apprentissage, il n'existe pas de mĂ©thode unique efficace dans toutes les situations, mais une large palette de moyens d'apprentissage : Ă  chaque maĂźtre de trouver celle qui fera le mieux comprendre au chien ce qui est attendu de lui. De plus, bien que certaines races de chiens soient plus calmes que d'autres, le comportement d'un chien dĂ©pend toujours de l'Ă©ducation et de l'attention qu'il aura reçues. Cependant, un chien gardera sa part d'instinct et de prĂ©dateur[59].

Toutefois, malgrĂ© la large palette de mĂ©thodes et d’outils utilisables pour l’éducation d’un chien, son comportement et sa propension Ă  proposer et Ă  prendre des initiatives sont directement liĂ©s Ă  la façon de faire de l’éducateur. Ainsi, les mĂ©thodes douces, favorisant le fait de rĂ©compenser une bonne action ou un bon comportement (renforcement positif – R+ Voir conditionnement opĂ©rant), associĂ©es Ă  une bonne comprĂ©hension de la communication canine (comme les signaux d’apaisement et les postures) permettent une meilleure relation entre le chien et le maĂźtre, un accroissement de la confiance dans le binĂŽme ou dans la famille, et d’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale une jovialitĂ© dans le caractĂšre de l’animal qu’on ne retrouvera que beaucoup plus difficilement avec certaines mĂ©thodes plus traditionnelles, basĂ©es sur la domination forcĂ©e de l’animal et la punition Ă  la suite d'un mauvais comportement (punition positive – P+ Voir conditionnement opĂ©rant)

Les chiens peuvent reconnaĂźtre jusqu'Ă  environ 1 000 mots. L'hĂ©misphĂšre cĂ©rĂ©bral gauche est spĂ©cifiquement impliquĂ© dans la reconnaissance des mots connus du chien. L'hĂ©misphĂšre droit est spĂ©cifiquement impliquĂ© dans le traitement de l'intonation. Le systĂšme de rĂ©compense n'est activĂ© par l'audition d'un mot que si ce mot et son intonation sont tous deux associĂ©s par le chien Ă  une louange[60].

Statut juridique

Dans certains pays, comme tout animal domestique, les chiens ont droit à la santé et à la protection ce qui implique que les propriétaires aient des devoirs et responsabilités envers eux et vis-à-vis de la sécurité d'autrui. Ainsi, par exemple :

  • en France, les mauvais traitements envers les chiens (et autres animaux domestiques) sont interdits, et pĂ©nalisĂ©s (ainsi que leur trafic), par des peines d'amendes. Un dĂ©cret[61] impose depuis 2008 une Ă©valuation comportementale des chiens. Il est notamment interdit :
    • de priver ses chiens de nourriture ou de l’abreuvement nĂ©cessaires Ă  la satisfaction de leurs besoins vitaux,
    • de les laisser sans soins en cas de maladie ou de blessures,
    • de les placer et de les maintenir dans un habitat ou un environnement susceptible d’ĂȘtre, en raison de son exiguĂŻtĂ©, de sa situation inappropriĂ©e aux conditions climatiques, ou de l’inadaptation des matĂ©riels et installations, une cause de souffrance, de blessures ou d’accidents. Les chiens doivent en particulier avoir accĂšs Ă  une niche ou un abri isolĂ© et protĂ©gĂ© des intempĂ©ries et disposer d’une aire d’exercice clĂŽturĂ© lui permettant d’évoluer librement et comportant une zone ombragĂ©e,
    • d’utiliser des dispositifs d’attache ou de contention ainsi que des clĂŽtures, des cages, ou plus gĂ©nĂ©ralement tout mode de dĂ©tention inadaptĂ©,
    • en outre tout chien de plus de 4 mois nĂ©s aprĂšs le 6 janvier 1999 doit ĂȘtre identifiĂ© (prĂ©alablement Ă  toute cession par vente ou par don) de mĂȘme que pour tout dĂ©placement Ă  l’étranger ; toute importation ; pour l’inscription Ă  un livre gĂ©nĂ©alogique (LOF) et pour tout transit par un Ă©tablissement de garde ou de vente ;
  • en Suisse, les propriĂ©taires de chiens doivent suivre une formation. « Les chiens doivent ĂȘtre dĂ©tenus dans le respect des prescriptions de l’ArrĂȘtĂ© du 25 octobre 1982* relatif Ă  l’élevage, Ă  la garde et Ă  la dĂ©tention d’animaux. Ils doivent faire l’objet de soins attentifs. »

Chiens d’utilitĂ© plus spĂ©cifique

Chiot de race Gos d'Atura, chiens de berger ou de garde.

En dehors du cadre familial, oĂč il aime Ă  se dĂ©penser, partager les jeux et les joies tout en protĂ©geant son foyer en montant la garde, on trouve le chien dans diverses activitĂ©s aux cĂŽtĂ©s de l’homme.

Les chiens sont utilisĂ©s Ă  de nombreuses tĂąches, qui font appel Ă  diffĂ©rentes qualitĂ©s, selon les besoins. Depuis longtemps, les chiens de berger sont les auxiliaires des gardiens de troupeaux (bergers) lĂ  oĂč ils se trouvent. Au XIXe siĂšcle, des chiens, appelĂ©s chiens de charrette, Ă©taient utilisĂ©s, notamment en France, en Belgique et aux Pays-Bas, pour tracter la petite charrette des livreurs de lait. En 1936, le MinistĂšre de l'IntĂ©rieur français interdit la traction canine (sauf transport de personnes mutilĂ©es ou infirmes), mais la pratique subsiste sous une forme marginale jusqu'Ă  1945[62].

Ils peuvent ĂȘtre Ă©galement les auxiliaires fonctionnels et exutoires affectifs de sans-abris[63].

Les chiens de races reconnues pour leur rĂ©sistance et leur endurance peuvent ĂȘtre utilisĂ©s comme chien d’attelage, de sauvetage et d’assistance. Ceux dont les capacitĂ©s, d’attention, d’obĂ©issance et de flair sont apprĂ©ciĂ©es, aident les chasseurs (chien de chasse), les chiens chercheurs de truffes auxiliaires des caveurs (chien truffier), ou encore les forces de police dans la lutte antidrogue (chien de dĂ©tection) et la recherche de personnes (chiens pisteurs, comme les bergers allemands).

Le chien de garde doit ĂȘtre Ă  la fois agressif et obĂ©issant. Certains chiens sont dressĂ©s afin d’aider les personnes handicapĂ©es, et notamment les personnes non voyantes (chien guide d’aveugle, comme les labradors). Ceux enfin suffisamment curieux, joueurs, complices avec leur maĂźtre, peuvent ĂȘtre chien de cirque, chien acteur de cinĂ©ma, chien de sport ou de loisirs.

Les chiens sont utilisĂ©s en temps de guerre, l'exemple le plus connu Ă©tant celui des chiens anti-char. Actuellement, l'armĂ©e française emploie un certain nombre de chiens militaires. Ils sont des aides trĂšs efficaces pour la recherche d'explosifs (des opĂ©rations ont Ă©tĂ© menĂ©es pour la recherche de mines antipersonnel, de stupĂ©fiants, pour la dĂ©tection d'intrus dans les locaux de la dĂ©fense). Du personnel hautement qualifiĂ© forme chaque annĂ©e des Ă©quipes cynĂ©gĂ©tiques. Le maitre-chien militaire doit instaurer avec son partenaire canin une complicitĂ© rĂ©sistant Ă  toute Ă©preuve dans les pires situations. Il doit maĂźtriser l'ensemble des techniques permettant de transporter le chien en montagne, comme sur mer (faire du rappel avec son chien, mais Ă©galement faire des sauts en parachute avec son chien, etc.). Le Berger Belge Malinois est un chien trĂšs apprĂ©ciĂ© pour son tempĂ©rament rusĂ©, sa vivacitĂ© et sa perspicacitĂ©, de mĂȘme que le berger des PyrĂ©nĂ©es.

Les chiens, principalement des beagles, sont Ă©galement utilisĂ©s pour la recherche scientifique. En France, cet usage est rĂšglementĂ© par le dĂ©cret de 1987[64] : la fourniture de chiens pour les laboratoires est lĂ©gale, comme l'expĂ©rimentation animale, pourtant de nombreuses associations s'insurgent contre ces pratiques. Au Canada, les conditions d'expĂ©rimentation sont notamment dĂ©finies par le Conseil canadien de protection des animaux[65]. La zoothĂ©rapie fait parfois appel Ă  des chiens pour aider Ă  rĂ©soudre des problĂšmes comportementaux chez l'enfant[66]. Par ailleurs, une Ă©tude canadienne de 2021 menĂ©e par l'UniversitĂ© de la Colombie-Britannique Okanagan auprĂšs de 284 Ă©tudiants a montrĂ© que le contact physique avec un chien permet une augmentation importante du bien-ĂȘtre. Selon John-Tyler Binfet, auteur principal de l'Ă©tude, faire des caresses Ă  un chien de thĂ©rapie est « un moyen infaillible de rĂ©duire le stress »[67].


Alimentation humaine

Dans certaines civilisations, on mange de la viande de chien. Le chow-chow et les chiens nus amĂ©ricains (chien nu mexicain et chien nu du PĂ©rou), en particulier, sont des races sĂ©lectionnĂ©es spĂ©cifiquement comme source de viande. Aussi, certains pays comme la Chine sont le thĂ©Ăątre d'un trafic de chiens, dĂ©tenus et utilisĂ©s dans des circonstances qualifiĂ©es d’inhumaines par les associations de dĂ©fense des animaux, qui s’insurgent contre leurs pratiques. Ainsi dans la rĂ©gion de Yulin (Guangxi), la tradition est de fĂȘter le solstice d'Ă©tĂ© en consommant de la viande de chien. Les animaux seraient issus des zones urbaines et non d'Ă©levages[68]. Toutefois en avril 2020, la Chine dĂ©cide d'exclure les chiens et les chats d'une liste officielle des animaux comestibles en raison d'une opposition croissante de la population[69].

Ouverture d'une boucherie canine, Ă  Paris en 1910.

Le chien est utilisĂ© dans l'alimentation humaine, ou a Ă©tĂ© utilisĂ©, sur pratiquement toute la planĂšte. Il est cependant culturellement mal vu de consommer du chien en Europe et aux États-Unis ainsi qu'au Canada et Ă  l'Île Maurice depuis quelques dĂ©cennies. Certains États des États-Unis en interdisent explicitement la consommation. Les populations montagnardes des Monts Mandara consomment rĂ©guliĂšrement de la viande canine disponible sur les marchĂ©s. La consommation de chiens domestiques est liĂ©e Ă  certains rites importants[70].

En Suisse, il est interdit de commercialiser de la viande de chien, en revanche, aucune loi n'interdit la consommation de viande de chien dans un cadre privé[71].

Gestion des populations canines

Statistiques de population canine

Nombre de chiens par pays :

Auxquels il faut ajouter les chiens errants ou chiens parias, redevenus plus ou moins sauvages par marronnage.

Services canins

La société s'adapte à la présence des chiens au sein des familles et de villes. Ainsi, de nombreuses structures spécialisées ont vu le jour afin de répondre aux besoins des compagnons et de leurs maßtres.

  • Accessoire : la vente d'accessoire tel que collier de chien, laisse, vĂȘtement, panier, cage de transport

  • Dressage et Ă©ducation : des centres d'Ă©ducation permettent aux propriĂ©taires d'obtenir des conseils auprĂšs de spĂ©cialistes. Ces centres proposent en gĂ©nĂ©ral des « cours » dans lesquels les chiens apprennent les ordres de base.
  • Comportementalistes : le comportementaliste est un spĂ©cialiste de la relation homme-chien dont le but est de rĂ©soudre les comportements gĂȘnants de l'animal par des modifications de son environnement ou de l'attitude de son entourage envers lui. Actuellement la profession est en voie de structuration afin d'offrir une visibilitĂ© plus claire au public.
  • Soins : les cabinets, cliniques ou hĂŽpitaux (la diffĂ©rence est liĂ©e au niveau de l'Ă©quipement du plateau technique et de la qualification du personnel) et vĂ©tĂ©rinaires permettent un suivi mĂ©dical des animaux. De plus, comme il existe des mĂ©decins de garde, il existe des vĂ©tĂ©rinaires de garde pour faire face aux urgences.
  • Toilettage : en plus des boutiques spĂ©cialisĂ©es dans le soin pour les « concours de beautĂ© canins », certaines animaleries offrent un service de lavage et mise en beautĂ© des animaux de compagnie.
  • Massage : adaptation des techniques bĂ©nĂ©ficiant aux humains.
  • Transport : les rĂ©seaux ferroviaires et aĂ©riens proposent aussi des solutions pour que les animaux puissent suivre leurs maĂźtres lors de voyages ou dĂ©mĂ©nagements.
  • Promeneur de chien.
  • Garderie : outre les Ă©tablissements spĂ©cialisĂ©s, le « dog-sitting », qui consiste en un placement en « famille d'accueil » pendant les dĂ©placements des propriĂ©taires, permet d'Ă©viter de nombreux abandons Ă  la veille des vacances.
  • Refuge : pour des chiens abandonnĂ©s, perdus, victimes de maltraitance, ou simplement dans l'attente d'un nouveau maĂźtre.

Normalisation des noms de chiens de race

Il existe un systĂšme de normalisation dans les diffĂ©rents pays du Monde. Il s’agit d’une formalitĂ© universelle qui doit ĂȘtre respectĂ©e pour le chien de race, pour peu que son maĂźtre ait l’intention de l’inscrire Ă  des concours canins officiels.

France

En France, une rĂšgle impose que tous les chiens descendant de deux parents inscrits au LOF et de ce fait titulaires du « certificat de naissance et d'inscription provisoire au LOF au titre de la descendance » qui naissent une mĂȘme annĂ©e portent des noms commençant par la mĂȘme lettre. Cette rĂšgle a Ă©tĂ© instaurĂ©e pour mettre de l'ordre dans le « Livre des origines français » ou LOF, registre d'Ă©tat civil canin depuis 1885. Durant longtemps, les propriĂ©taires n'Ă©taient pas contraints de dĂ©clarer rapidement leur animal et certains le faisaient mĂȘme plusieurs annĂ©es aprĂšs la naissance. De ce fait, le fichier national Ă©tait vite devenu un vĂ©ritable casse-tĂȘte lors des consultations puisque les chiens n'Ă©taient pas inscrits dans l'ordre chronologique de la date de leur naissance.

En 1926, la SociĂ©tĂ© centrale canine, chargĂ©e de tenir Ă  jour le registre « LOF », met en place un premier systĂšme de lettrage pour simplifier la consultation. Tous les chiens nĂ©s une mĂȘme annĂ©e doivent porter dorĂ©navant un nom dont la premiĂšre lettre est celle choisie pour l'annĂ©e en cours : « A » en 1926, « B » en 1927, etc. (le « Z » fut exclu). Cependant de 1948 Ă  1952, de nombreux propriĂ©taires se sont insurgĂ©s contre ce systĂšme qui leur imposait les lettres « W », « X » ou « Y », car elles offraient trop peu de possibilitĂ©s de noms, ce qui eut pour consĂ©quence qu'en 1952 un chien sur quatre portait le nom de « Zorro ». Finalement, en 1973, la SociĂ©tĂ© centrale canine supprima dĂ©finitivement les lettres jugĂ©es difficiles « K », « Q », « W », « X » ou « Y », rĂ©duisant Ă  vingt l'alphabet des noms canins. Cette annĂ©e-lĂ , la lettre J a Ă©tĂ© choisie[74].

En 2022, la France en est actuellement Ă  la lettre T[75].

Autres pays francophones

Dans les principaux pays francophones, les chiens nĂ©s en 2008 doivent possĂ©der un nom commençant respectivement par les lettres suivantes[76] : la lettre H en Belgique[77] et la lettre U au QuĂ©bec (Canada)[9]. En Suisse, le nom ne tient pas compte de l’annĂ©e, mais de la portĂ©e dans un Ă©levage donnĂ©. Les chiens de la premiĂšre portĂ©e se voient attribuer la lettre A, ceux de la seconde portĂ©e la lettre B et ainsi de suite.

Morsures

En France, d'aprÚs des statistiques d'assurance, 500 000 personnes sont chaque année victimes de morsures de chien, parmi lesquelles 60 000 nécessiteraient une hospitalisation[78]. De 1990 à 2010, ces attaques ont provoqué 33 décÚs[79].

Aux États-Unis, 4 500 000 personnes sont mordues chaque annĂ©e[80], avec une moyenne de 31 dĂ©cĂšs par an[81].

DĂ©jections canines en ville

Les problĂšmes liĂ©s aux dĂ©jections canines peuvent ĂȘtre un dĂ©fi pour les services de propretĂ© urbaine. Par exemple, la population canine parisienne produit Ă  elle seule 16 tonnes de dĂ©jections par jour[82].

Des motocrottes ont été créées dans les années 1980 à Paris pour ramasser les déjections canines, en plus d'espaces dédiés. Des campagnes de communication tentent d'avertir les propriétaires des problÚmes provoqués par les déjections canines. De nombreuses villes ont mis en place des systÚmes de distribution de sacs en plastique pour permettre aux propriétaires de ramasser les déjections de leurs animaux.

Nuisances sonores

Certains chiens qui n'ont pas Ă©tĂ© Ă©duquĂ©s Ă  limiter leur aboiement gĂ©nĂšrent du bruit qui peut engendrer un trouble anormal du voisinage s'ils aboient de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e. C'est le cas notamment des chiens de garde qui vivent en extĂ©rieur. Le fait de rentrer le chien le soir Ă©limine le problĂšme d'aboiements nocturnes. Les chiens qui n'ont pas Ă©tĂ© habituĂ©s Ă  rester seuls peuvent pleurer, voire hurler durant l'absence de leur maĂźtre. Le volume sonore Ă©tant plus faible qu'un aboiement cette nuisance, essentiellement diurne, est plus frĂ©quente lorsque le chien vit en appartement. En France, les nuisances sonores occasionnĂ©es par un chien font encourir Ă  son maĂźtre une contravention de 3e classe pouvant aller jusqu’à 450 â‚Ź [83].

Chiens errants

Dans les pays développés, la procédure consiste à placer les chiens errants en fourriÚre, à les identifier par tatouage ou puce RFID, à les vacciner puis à les mettre à l'adoption. Dans ces pays, il est courant d'avoir un chien comme animal de compagnie et chercher un chien dans un refuge est une pratique répandue. Les frais d'adoption payés par les adoptants sont une source de revenus pour les organismes chargés des fourriÚres animales.

De nombreux pays en dĂ©veloppement ne disposent en revanche d'aucune infrastructure de rĂ©gulation des populations canines. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale les chiens y sont plus rarement vaccinĂ©s. Dans ces pays, les chiens errants peuvent mordre les humains et contribuent Ă  dissĂ©miner la rage ou d'autres infections. À Gurgaon, en Inde environ 50 morsures dues Ă  des chiens errants sont enregistrĂ©es chaque jour[84]. Dans ces pays, les chiens errants se regroupent dans les villes et aux abords des villages. Tant que leur nombre reste restreint, ils sont tolĂ©rĂ©s et mĂȘme nourris, car ils Ă©loignent les prĂ©dateurs des habitations et des animaux d'Ă©levages. Dans les zones plus reculĂ©es, les chiens parias, ou redevenus plus ou moins sauvages par marronnage, sont localement source de dĂ©gĂąts dans les troupeaux de moutons.

Contexte rĂšglementaire en France

Tout rĂ©cemment, l’État a profondĂ©ment modifiĂ© l’organisation sous sa tutelle de la tenue des livres gĂ©nĂ©alogiques ou registres zootechniques des races des espĂšces canines et fĂ©lines. Les dispositions de l’article L. 653-3 du Code Rural organisant sous la tutelle de l’État la tenue des livres gĂ©nĂ©alogiques ou registres zootechniques des races des espĂšces Ă©quine, asine, bovine, ovine, caprine et porcine ne concernent plus les espĂšces canines et fĂ©lines. La LOI no 2011-525 du 17 mai 2011 de « simplification et d'amĂ©lioration de la qualitĂ© du droit », par son article 33 a exclu de ces dispositions ces deux espĂšces, privant ainsi de fondement les dĂ©crets et arrĂȘtĂ©s prĂ©cisant les conditions d'octroi et de retrait d’agrĂ©ment des organismes de sĂ©lection, ainsi que leurs missions.

La situation créée par cette réorganisation peut se résumer par deux conséquences :

  • La tenue de livres gĂ©nĂ©alogiques dans les espĂšces canines et fĂ©lines ne s’exerce plus dans la situation de monopole rĂ©galien justifiĂ©e jusque-lĂ  par les prĂ©rogatives que se rĂ©servait la puissance publique.
  • Les activitĂ©s relatives Ă  la tenue de livres gĂ©nĂ©alogiques dans les espĂšces canines et fĂ©lines ont dĂ©sormais un caractĂšre privĂ© et ne constituent plus une dĂ©lĂ©gation de service public Ă  caractĂšre administratif.

Identification et vaccination

En Europe, l'identification des carnivores domestiques par puce sous-cutanée électronique ainsi que la vaccination contre la rage sont obligatoires pour passer les frontiÚres[85].

En France l'identification et la vaccination contre la rage sont obligatoires pour aller sur certaines Ăźles (dont la Corse) (abrogĂ© arrĂȘtĂ© du 14 janvier 2008 abrogeant l’arrĂȘtĂ© du 29 novembre 1991 relatif aux conditions et modalitĂ©s d’introduction des carnivores domestiques en Corse et dans les dĂ©partements d’outre-mer) ou pour les importations[86]. L'identification sur le territoire français est obligatoire pour tous les chiens de plus de 4 mois et pour tous les chats de plus de 7 mois et nĂ©s aprĂšs le 01/01/12 ainsi que pour toute cession Ă  titre onĂ©reux ou gratuit (Code Rural art.L212.10)[87]. En rĂ©sumĂ©, la vaccination Rage n'est pas obligatoire sauf lors des sorties du territoire et pour les races dites dangereuses (loi du 6 janvier 1999).

Vaccinations les plus courantes

Elles sont désignées souvent par la premiÚre lettre) : CHLPPi

Autres vaccinations
  • Piro : piroplasmose (maladie transmise par une espĂšce de tique : Dermacentor reticulatus) Nord-Ouest-Sud ouest de la France (absent dans le Sud-Est)
  • Lyme : Maladie de Lyme (maladie transmise par une espĂšce de tique : Ixodes ricinĂ©s) : approximativement les mĂȘmes zones que la piroplasmose
  • Coqueluche (anciennement dĂ©nommĂ©e toux de chenil) : vaccination locale (voie nasale) plus rapide et plus efficace que la valence Pi citĂ©e ci-dessus
  • Leishmaniose : nouveau vaccin disponible depuis 2011. Maladie transmise par un moustique (en fait espĂšce apparentĂ©e). Zone gĂ©ographique pourtour mĂ©diterranĂ©en (triangle approximatif Nice-Valence - Perpignan), la zone s'Ă©tend vers l'intĂ©rieur des terres depuis quelques annĂ©es
Québec

Au QuĂ©bec, en matiĂšre de morsures et d’agression chez le chien, la tendance est la discrimination[88] de certaines races dites puissantes, fĂ©roces ou dangereuses (pitbull, berger allemand, husky) parce que leur morsure va causer des dommages physiques et psychologiques chez l’humain. La gueule est plus puissante, le chien plus gros et plus fort, le dommage sera visible. La sociabilisation et l’éducation en bas Ăąge sont un facteur majeur qui influence le comportement du chien, qu’importe sa race[89]. Le chien pourrait reprĂ©senter un danger pour l’humain s’il a subi un traumatisme (accident d’automobile), s’il est dans une phase post-Ă©pileptique (ne reconnaĂźt pas encore son maĂźtre), s’il est vieux (sĂ©nilitĂ©)[90], souffrant (maladies) ou errant.

France

En France, la loi distingue les races ou types de Chiens considĂ©rĂ©s comme susceptibles d'ĂȘtre dangereux et les autres races de chiens qui doivent respecter des rĂšgles moins strictes. Les chiens susceptibles d'ĂȘtre dangereux sont classĂ©s par catĂ©gorie.

Les chiens susceptibles d'ĂȘtre dangereux de premiĂšre catĂ©gorie (chiens d'attaque) sont les chiens de type « pitbull », « boerbull » ou « assimilable Tosa », soit :

  • Type pitbull : chiens assimilables par leurs caractĂ©ristiques morphologiques aux chiens de la race Staffordshire Terrier ou American Staffordshire Terrier sans ĂȘtre inscrits au LOF
  • Type boerbull : chiens assimilables par leurs caractĂ©ristiques morphologiques aux chiens de race Mastiff, sans ĂȘtre inscrits au LOF ;
  • Assimilable Tosa : les chiens assimilables par leurs caractĂ©ristiques morphologiques aux chiens de race Tosa, sans ĂȘtre inscrits au LOF ;

Les chiens susceptibles d'ĂȘtre dangereux de deuxiĂšme catĂ©gorie (chiens de garde et de dĂ©fense) sont :

Depuis le 1er janvier 2010, tout propriĂ©taire d'un chien de premiĂšre ou deuxiĂšme catĂ©gorie, d'un chien ayant mordu ou bien qui pourrait reprĂ©senter une menace, doit possĂ©der un permis chien. Il est pour cela impĂ©ratif de suivre une formation pour ĂȘtre dĂ©clarĂ© apte Ă  dĂ©tenir un chien dit « dangereux ». De plus, le maĂźtre soumet son chien Ă  une Ă©valuation comportementale exercĂ©e par un vĂ©tĂ©rinaire Ă©valuateur. L'examen permet d'Ă©valuer le risque et la dangerositĂ© du chien et les mesures Ă  prendre. Ce contrĂŽle permettra de dĂ©tecter tout trouble du comportement chez l'animal[91].

Panneau Interdit aux chiens.

La divagation est interdite et passible de mise en fourriĂšre (Art. L.211-19-1 du code rural et de la pĂȘche maritime[87]). Si l’animal est identifiĂ©, son propriĂ©taire ou dĂ©tenteur ne peut le reprendre dans un dĂ©lai de 8 jours qu’aprĂšs s’ĂȘtre acquittĂ© du paiement des frais de fourriĂšre. PassĂ© ce dĂ©lai, l’animal peut ĂȘtre euthanasiĂ© ou remis Ă  une association de protection des animaux.
Toutefois, en cas d'action de chasse, de garde ou de protection d'un troupeau, le chien n'est pas considéré comme en divagation, mais son propriétaire (ou la personne qui en est responsable) est alors tenu:

  • soit de garder le chien sous sa surveillance effective ;
  • soit de maintenir le chien Ă  portĂ©e de voix ou de tout instrument sonore permettant son rappel ;
  • soit d'ĂȘtre Ă©loignĂ© du chien d'une distance de moins de cent mĂštres[92].
Pour la fourrure et/ou la viande

Dans certains pays, les fourrures du chien et du chat font l'objet d'une demande importante dans les industries de la mode. De nombreuses associations de protection des animaux condamnent cet usage des chats[93].

Elle est désormais interdite d'importation et d'exportation en Europe à partir de [94] - [95]. Les mesures prises par l'Europe dans ce domaine visent à mettre fin aux abus constatés dans le commerce des fourrures, en particulier en provenance des pays asiatiques, dont l'étiquetage est souvent mensonger (fourrure de chat ou de chien importée sous d'autres désignations, comme fourrure synthétique, par exemple). Ces pratiques seraient en particulier le fait de la Chine, qui se livrerait à l'élevage des chiens et des chats pour faire le commerce de leur fourrure à grande échelle[96].

Comme l'a déclaré à cette occasion Markos Kyprianou, commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs :

« Le message transmis par les consommateurs européens est on ne peut plus clair. Ils estiment qu'il est inacceptable d'élever des chats et des chiens pour leur fourrure et ils refusent que des produits contenant ces fourrures soient vendus sur le marché européen. L'interdiction à l'échelle communautaire que nous proposons aujourd'hui signifie que les consommateurs auront la certitude de ne pas acheter, par mégarde, des produits contenant de la fourrure de chat et de chien[96]. »

D'aprĂšs des enquĂȘteurs de PETA-Allemagne, qui ont conduit une enquĂȘte en Chine du sud, les chiens et les chats feraient l'objet en Chine d'un commerce trĂšs important, dans des conditions particuliĂšrement mauvaises[97] :

  • tout d'abord, les chiens et Chats, entassĂ©s Ă  vingt dans des cages grillagĂ©es, seraient transportĂ©s ainsi par camion, chaque camion regroupant dans ces cages plus de 800 animaux, souvent blessĂ©s et affolĂ©s. Toujours selon la PETA, le trafic toucherait des millions de chiens et chats, pour se procurer leur fourrure ;
  • les cages seraient dĂ©chargĂ©es des camions en les jetant Ă  terre sans aucune prĂ©caution, parfois de plus de trois mĂštres de haut, fracturant les pattes des animaux. Ceux-ci seraient dans un certain nombre de cas des animaux volĂ©s, car portant un collier ;
  • enfin, les peaux de ces chiens et de ces chats feraient frĂ©quemment en Chine l'objet d'un Ă©tiquetage mensonger, gĂ©nĂ©rant pour le consommateur occidental le risque d'acheter sans le vouloir des vĂȘtements en peau de chat ou de chien.

La nouvelle rÚglementation européenne interdit la mise sur le marché, l'importation dans la Communauté et l'exportation depuis cette derniÚre de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant, à compter du 31 décembre 2008. Elle prend en compte les fraudes à l'étiquetage identifiées de la part de pays tiers en se dotant des moyens de détection nécessaires. Selon le rÚglement (CE) no 1523/2007 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007[95] :

  • « les États membres doivent, avant le 31 dĂ©cembre 2008, informer la Commission des mĂ©thodes de dĂ©tection de fourrure qu'ils utilisent pour dĂ©terminer l'espĂšce d'origine de la fourrure (par exemple la spectromĂ©trie de masse MALDI-TOF) » ;
  • « la Commission peut adopter des mesures arrĂȘtant les mĂ©thodes analytiques Ă  utiliser dans ce domaine » ;
  • « les États membres doivent, avant le 31 dĂ©cembre 2008, Ă©tablir des sanctions appropriĂ©es pour veiller Ă  ce que l'interdiction soit respectĂ©e et notifier ces dispositions Ă  la Commission ».

Il est significatif du contexte de cette affaire que la CommunautĂ© prĂ©cise qu'elle adopte cette rĂšglementation alors mĂȘme que « le traitĂ© ne permet pas Ă  la CommunautĂ© de lĂ©gifĂ©rer pour rĂ©pondre Ă  des prĂ©occupations Ă©thiques »[note 3], et que la Commission donne Ă  cette occasion (23 janvier 2006) communication au Parlement europĂ©en et au Conseil, « concernant un plan d'action communautaire pour la protection et le bien-ĂȘtre des animaux au cours de la pĂ©riode 2006-2010 [COM(2006) 13 final - Journal officiel C 49 du 28.02.2006] »[95].

Comme animaux de compagnie et de rente

La plupart des pays encadrent l'Ă©levage des chiens de compagnie destinĂ©s Ă  ĂȘtre mis sur le marchĂ©.

  • En France[98], un propriĂ©taire de chien est lĂ©galement classĂ© "Ă©leveur" dĂšs qu'il dĂ©tient des femelles reproductrices donnant lieu Ă  la vente d’au moins deux portĂ©es d’animaux par an. Dans ce cas, il a certaines obligations : dĂ©claration en prĂ©fecture au titre de la rĂ©glementation relative aux installations classĂ©es Ă  partir de 9 chiens de plus de 4 mois ; et demande d'autorisation Ă  partir de 50 chiens ĂągĂ©s de plus de 4 mois ; dans les deux cas les installations doivent ĂȘtre conformes Ă  la rĂ©glementation[99]

Le chien dans la culture

Mythologie

Le chien tient une place importante dans la mythologie car il est considĂ©rĂ© comme un animal psychopompe, c'est-Ă -dire qu’il guide les Ăąmes jusqu’au royaume des morts. L’on retrouve le symbolisme du loup initiateur et gardien du royaume des morts chez de nombreux peuples : Égyptiens (Anubis le dieu des morts et conducteur d’ñmes, Ă  tĂȘte de chien ou de chacal), Grecs (CerbĂšre le chien monstrueux Ă  trois tĂȘtes, gardien des Enfers), Sioux (le loup est appelĂ© « chien de dessous-terre » et le coyote « chien qui rit »), Bantous (le chien dĂ©livre les messages des morts au sorcier en transe), Mexicains (Xolotl dieu chien jaune qui accompagna le soleil dans son voyage sous la terre pour le protĂ©ger durant la nuit).

Symbolique

Anubis est le dieu Ă©gyptien des morts reprĂ©sentĂ© par une tĂȘte de chien. Dans l’Égypte antique, le chien Ă©tait Ă©galement l'un des douze animaux sacrĂ©s associĂ© aux douze heures du jour et de la nuit.

Chez les Celtes, le chien Ă©tait considĂ©rĂ© comme un animal au courage exceptionnel. Qualifier quelqu’un de « chien » dans cette civilisation, Ă©tait rendre hommage Ă  la bravoure de l’intĂ©ressĂ©. Le hĂ©ros CĂșchulainn (chien de Culann) de la mythologie celtique irlandaise en est l’image la plus emblĂ©matique.

Pour les Chinois, le chien est le onziùme des douze animaux qui apparaüt dans le zodiaque. Il est dit sensible à tout ce qui touche à l’injustice, intelligent et serviable.

Pour les Musulmans, le Chien a un cĂŽtĂ© obscur qui en fait un ĂȘtre impur, Ă  l’exception du lĂ©vrier qui est considĂ©rĂ© comme un animal noble.

Cette dualitĂ© a valu au Chien un certain nombre d’expressions peu flatteuses : « un caractĂšre de chien, un temps de chien, traiter quelqu’un comme un chien, avoir une vie de chien
 ». Rares sont les dĂ©clinaisons Ă©logieuses telles que « avoir du chien ».

L’on trouve Ă©galement de nombreuses lĂ©gendes sur le chien ou son ancĂȘtre le loup : les chiens noirs fantĂŽmes du folklore britannique, les loups-garous, les fameuses bĂȘtes du GĂ©vaudan, du Nivernais ou de l’Aubrac, le « mĂ©chant loup » du Petit Chaperon rouge ou des Trois Petits Cochons. Le chien est Ă©galement Ă  l’honneur au cinĂ©ma et Ă  la tĂ©lĂ©vision (Beethoven, Lassie, Belle et Sebastien, Rintintin, Rex
) ou dans la bande dessinĂ©e (Milou, Rantanplan, Bill, IdĂ©fix, Cubitus, Snoopy, etc.). Il n’est pas oubliĂ© dans les romans tels que « Le Chien des Baskerville », une aventure de Sherlock Holmes, le dĂ©tective inventĂ© par Arthur Conan Doyle, « Croc-Blanc » de Jack London, Lassie, chien fidĂšle de Eric Knight, ou « Cujo » de Stephen King.

Astronomie

Le chien est aussi reprĂ©sentĂ© en astronomie depuis PtolĂ©mĂ©e, par les constellations du Grand Chien (Canis Major) qui abrite Sirius l’étoile la plus brillante du ciel, celle du Petit Chien (Canis Minor) qui accueille Procyon, l’étoile se levant juste avant Sirius, et la constellation borĂ©ale des chiens de chasse (Canes Venatici) dont la crĂ©ation est plus rĂ©cente.

Religion

Les alĂ©as de sa domestication expliquent sans doute l'image ambigĂŒe, tantĂŽt positive ou nĂ©gative, attachĂ©e Ă  cet animal. Si les chiens ont trĂšs tĂŽt Ă©tĂ© domestiquĂ©s en Europe occidentale par les Grecs, ils sont restĂ©s sauvages dans les rĂ©gions d'Asie occidentale, de mĂȘme que les chiens parias en Inde. Les chiens sont ainsi plutĂŽt considĂ©rĂ©s comme de fidĂšles compagnons par les ChrĂ©tiens, tandis que les HĂ©breux et l'Islam continuaient Ă  mĂ©priser les chiens sauvages ou marrons rĂŽdant en bandes affamĂ©es, volontiers charognards, propageant la rage et copulant Ă  la vue des passants[100] - [101].

Ainsi pour un Arabe, la pire injure serait d'ĂȘtre traitĂ© de « chien »[100].

Une plaisanterie (1882) par Jean-Léon GérÎme représentant un musulman dans son salon soufflant une bouffée provenant du narguilé à son chien, un lévrier arabe.

Pourtant le Coran fait peu rĂ©fĂ©rence au chien, si ce n'est au chien de chasse : il est considĂ©rĂ© comme bon de manger la viande d'un animal tuĂ© par un chien domestique aprĂšs avoir prononcĂ© le nom de Dieu[note 4]. De mĂȘme, le chien y est prĂ©sentĂ© comme un animal fidĂšle[note 5] ou prĂ©sentĂ© comme un rĂ©fugiĂ© Ă  part entiĂšre[note 6] des Dormants de la Caverne, cachĂ©s lĂ  car ils Ă©taient persĂ©cutĂ©s pour leur croyance en Dieu.

Les Hadiths abordent davantage la question du chien. Selon ces rĂ©cits, Mahomet aurait dit qu'un homme qui donne Ă  boire Ă  un chien assoiffĂ© sera pardonnĂ© de ses pĂ©chĂ©s, il prĂ©cise qu'il en va de mĂȘme pour l'aide apportĂ©e Ă  tout autre animal[note 7]. Il aurait Ă©galement dĂ©conseillĂ© aux musulmans de garder dans leurs maisons des chiens appartenant Ă  des races autres que des chiens de chasse, chiens de berger ou chiens de garde pour les terrains (par les terrains il faut comprendre les champs)[note 8].

Le Talmud n'approuve pas non plus la dĂ©tention d'un chien chez soi, oĂč il doit alors ĂȘtre constamment enchaĂźnĂ©. Il est interdit Ă  une veuve de vivre seule avec un chien, de crainte d'ĂȘtre soupçonnĂ©e d'avoir des « relations interdites »[100].

Dans l'iconographie chrĂ©tienne, le chien qui est reprĂ©sentĂ© aux cĂŽtĂ©s des saints a un rĂŽle positif et actif. Par exemple Saint Wendelin est accompagnĂ© d'un chien de berger, tandis qu'on attribue Ă  saint Eustache, saint Hubert et saint Julien l'Hospitalier des chiens de chasse. Dans la peinture dominicaine, les chiens ont pour rĂŽle de mettre en fuite des loups, reprĂ©sentant les hĂ©rĂ©tiques, qui s’attaquent aux brebis, image des fidĂšles[102].

Dans l'AntiquitĂ© grecque, le chien est Ă©galement utilisĂ© lors d'insultes : ainsi, Agamemnon traite-t-il Achille « d'Homme Ă  l'Ɠil de chien, au cƓur de cerf »[103]. Le juron prĂ©fĂ©rĂ© de Socrate est Par le chien, et se rapporte au dieu Ă©gyptien Anubis[104].

Chiens célÚbres réels

Liste non exhaustive[105] - [106] :

Statue de Red dog Ă  Dampier (Australie).

Calendrier

Dans le calendrier républicain, Chien était le nom donné au 5e jour du mois de nivÎse[109].

Notes et références

Notes

  1. Ces griffes donnent au chien stabilité et adhérence lors de la marche et lui permettent de creuser.
  2. ЛаĐčĐșĐ° en russe est une appellation gĂ©nĂ©rique de chiens originaires du Grand Nord.
  3. La Communauté justifie en pratique son action par les distorsions de concurrence générées par les interdictions déjà existantes dans certains pays européens à l'encontre du commerce des fourrures de chats et de chiens.
  4. Coran, sourate 5 : « La table servie » (Al-Maidah), verset 4 - Ils te questionnent sur ce qui leur est autorisé. Réponds : Vous sont permises les bonnes nourritures, ainsi que ce que capturent les carnivores que vous avez dressés, en leur apprenant ce qu'Allah vous a appris. Mangez donc de ce qu'ils capturent pour vous et prononcez dessus le nom d'Allah. Et craignez Allah. Car Allah est, certes, prompt dans les comptes.
  5. Coran, sourate 18 : « La Caverne » (Al-Kahf), verset 18 - Et tu les aurais cru éveillés, pourtant ils dorment. Et nous les tournons sur le cÎté droit puis sur le cÎté gauche, tandis que leur chien est à l'entrée, les pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes tu leur aurais tourné le dos en fuyant et tu aurais été assurément rempli d'effroi devant eux.
  6. Coran, sourate 18 : « La Caverne » (Al-Kahf), verset 22 - Ils diront : « ils étaient trois et le quatriÚme était leur chien. ». Et ils diront en conjecturant sur leur mystÚre qu'ils étaient cinq, le sixiÚme étant leur chien et ils diront : « sept, le huitiÚme étant leur chien ». Dis : M« on Seigneur connait mieux leur nombre. Il n'en est que peu qui le savent ». Ne discute à leur sujet que d'une façon apparente et ne consulte personne en ce qui les concerne.
  7. L'authentique d'al-Boukhari - Abou Horaira - Un homme qui marchait Ă©prouva une soif intense. Il descendit dans un puits et se dĂ©saltĂ©ra. Lorsqu’il sortit, il vit un chien qui haletait et qui lĂ©chait la terre humide pour Ă©tancher sa soif. – Ce chien, se dit l’homme, est assoiffĂ©, autant que je l’étais tout Ă  l’heure. Il retourna au fond du puits remplit sa bottine d’eau et la maintenant avec les dents, il remonta et abreuva le chien. Dieu agrĂ©a son comportement et lui pardonna ses pĂ©chĂ©s. – Ô EnvoyĂ© de Dieu, lui dit-on, on est rĂ©compensĂ© mĂȘme pour les animaux ? – Pour le bien fait Ă  chaque cƓur humide, il y a une rĂ©compense, rĂ©pondit le ProphĂšte.
  8. Sahih Moslem - Abou Horaira - Celui qui garde chez lui un chien voit chaque jour le salaire de ses bonnes actions diminué d'une mesure, sauf un chien de chasse ou pour garder les troupeaux ou les terrains.

Références

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Annexes

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes taxinomiques

Canis lupus:

Canis lupus familiaris:

Canis familiaris :

Liens externes divers

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