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Boxer (chien)

Le Boxer est une race canine d'origine allemande, qui fait partie de la famille des molosses venus d'Asie à l'occasion des migrations orientales au xIVe siècle et Ve siècle. Depuis, les molosses ont acquis des physionomies différentes selon les pays[1].

Boxer
Mâle pure breed boxer
Mâle pure breed boxer
Région d’origine
RĂ©gion Drapeau de l'Allemagne Allemagne, Chine , Alsace.
Caractéristiques
Taille
  • Mâle : 57 Ă  64 cm
  • Femelle : 53 Ă  63 cm
Poids
  • Mâle : 30 Ă  37 kg
  • Femelle : 25 Ă  30 kg
Poil Ras, dur, brillant, serré
Robe Fauve, bringée ou blanc, marques blanches, masque noir
Tête Bien proportionnée, museau large et court
Yeux Foncés, ni trop petits ni globuleux
Oreilles Attachées haut, appliquées contre la joue au repos
Queue Attachée haut, laissée naturelle
Caractère Très énergique, équilibré, courageux, vigilant, joueur, intelligent, amical
Autre
Diffusion 55
Nomenclature FCI
  • groupe 2
    • section 2
      • no 144
silhouette d'un Boxer
Jeune femelle boxer.
Jeune boxer mâle
Jeune boxer mâle

Il a été créé comme chien de défense dans le but de retrouver la race originelle du Bullenbeißer qui, à force de croisements incontrôlés, était devenu trop agressif (Bierboxer).

Histoire

Origine

Les Allemands divisèrent la descendance des molosses de taille moyenne à poil court en quatre races, selon leur provenance géographique ou leur prédisposition. On trouve ainsi[2] :

  • le Bullenbeisser (littĂ©ralement, mordeur de taureaux)
  • le Baerenbeisser (littĂ©ralement, mordeur d'ours)
  • le Brabanter (littĂ©ralement, brabançon, en Belgique)
  • et enfin le Danziger (de Danzig, nom allemand de GdaĹ„sk, aujourd'hui en Pologne)

Le Bullenbeisser était un chien très courageux et très puissant, fier et loyal qui était apprécié des éleveurs et des commerçants (bouchers, brasseurs etc) pour assurer la défense de leurs biens. Il est aussi connu pour avoir été l'allié fidèle d'un célèbre bandit, Matthias Klostermayr (1736-1771), surnommé « Boarische Hiasl » ou « Bayerische Hiasl », une sorte de Robin des Bois bavarois[3]. À la suite des voyages de ses maîtres et des croisements en résultant, le Bullenbeisser devint Bierboxer (ou Bierhunde, chien du brasseur), animal plus agressif, devenant parfois incontrôlable.

Le boxer est né en Allemagne, dans les années 1880, de l'accouplement d'un Bullenbeisser (aujourd'hui disparu) et d'un Bulldog Anglais.

Le Boxer Club Allemand de Munich est fondé en 1895. Le premier standard est publié en 1902.

Il a été classé comme chien de travail depuis 1924. En France, les premiers boxers se trouvent en Alsace.

DĂ©veloppement

Le Boxer (ou Deutscher Boxer) est issu d'un croisement opéré en 1888 par Friederich Roberts, Erald Konig et Rudolf Hopner dans le but de retrouver la race originelle, plus stable. Ils utilisèrent pour cela un mâle Bierboxer germanique et une femelle Bulldog anglais bringée, prénommée Alt's Flora et importée de France par George Alt à Munich. Il faut savoir qu'un peu plus tôt, le Bouledogue (ou Bulldog en anglais) méritait mieux son nom qu'aujourd'hui. En effet, il était plus vif et était utilisé aussi bien pour des combats de chiens que pour des affrontements chien-taureau. C'est donc un Bulldog plus vaillant et agile que celui connu aujourd'hui qui a été utilisé pour la création du premier Boxer.

MĂĽhlbauer's Flocki
Flocki, le premier Boxer du livre des origines allemand

Un mâle fauve et blanc né de cet accouplement, Lechner's Box, a ensuite été accouplé à sa mère, qui donna naissance à Alt's Flora II et Alt's Schecken (déjà considérés comme des Bullenbeisser). En 1895, Schecken, saillie par un Bulldog blanc, enregistré sous le nom de Dr Toneissen's Tom, a mis au monde Mühlbauer's Flocki, le premier Boxer enregistré au Livre des origines allemand, en 1904.

Évolution

Le Boxer actuel, doux et fidèle, a longtemps été utilisé pour chasser et abattre les ours, mais aussi dans le bull baiting, un sport beaucoup pratiqué en Angleterre. Sa structure et sa force musculaire combinées à son agilité en font un chien de combat parfait. Différentes sélections ont rendu le Boxer actuel doux (notamment avec les enfants) et fidèle, mais tout en gardant sa force de combattant.

Standard

TAILLE ET POIDS : Taille mesurĂ©e du garrot. Mâles : 57-63 cm Femelles : 53-59 cm. Poids : Mâles : supĂ©rieur Ă  35 kg (pour une taille d’environ 60 cm au garrot). Femelles : environ 35 kg (pour une taille d’environ 56 cm au garrot).

Physique

Le Boxer est un chien de taille moyenne, au poil ras, d'aspect ramassĂ©, Ă  la construction carrĂ©e et Ă  l'ossature puissante. Il peut ĂŞtre de couleur fauve ou bringĂ©, avec au maximum un tiers de blanc. La musculature est sèche, fortement dĂ©veloppĂ©e et saillante (visible et marquĂ©e, sans excès de graisse). Les allures sont vives, pleines de noblesse et de puissance. Le Boxer mâle mesure environ 61 cm pour 38 kilos. (Le standard FCI prĂ©cise: pour le mâle, la taille doit ĂŞtre comprise entre 57 et 63 cm; pour la femelle la taille doit ĂŞtre comprise entre 53 et 59 cm — taille mesurĂ©e au garrot). Il ne doit sembler ni lourd, ni pataud, mais il ne doit pas non plus manquer de substance, ni paraĂ®tre lĂ©ger.

Hors-standard

Certains individus présentent de grave défaut de standard et sont ainsi écartés de la reproduction.

Les défauts éliminatoires sont les suivants :

  • Couleur autre que fauve ou bringĂ© (plus depuis 2000, les boxers entièrement blancs sont maintenant reconnus)
  • Dents visibles la gueule Ă©tant fermĂ©e
  • Un des testicules ou les deux ne sont pas descendus dans le scrotum (Le Boxer est l'un des animaux, et l'une des races canines les plus touchĂ©es par cette malformation gĂ©nitale. Selon l'INRA [4], 10 % des boxers mâles sont cryptorchides Ă  la naissance, avec une cryptorchidie unilatĂ©rale dans 80 % des cas. Parmi 1 327 portĂ©es, 20 % des chiots prĂ©sentaient ce problème (les portĂ©es touchĂ©es par cette anomalie du dĂ©veloppement contenaient 57 % de mâles contre 52 % pour les portĂ©es sans chiots cryptorchides, mais sans diffĂ©rence dans le nombre de chiots[4]. Le testicule droit est plus souvent concernĂ© par la non-descente que le gauche. En cas d'ectopie bilatĂ©rale, le testicule droit est toujours plus ou moins atrophiĂ© ou plus petit)[4]. La consanguinitĂ© augmente le risque d'ectopies bilatĂ©rales, plus qu'unilatĂ©rales. Le cancer du testicule touche 10 fois plus de chiens dont le testicule n'Ă©tait pas descendu Ă  la naissance que de chiens normaux (au testicule dit scrotal)[4]. Les chercheurs notent que ces cryptorchidies sont souvent associĂ©es Ă  d'autres malformations congĂ©nitales dont subluxation de la rotule, dysplasie de la hanche, des anomalies de conformation du pĂ©nis et du fourreau ainsi qu'Ă  des hernies (ombilicales et inguinales)[4].

D'autres défauts sont à signaler sur certains chiens :

  • Comportement : agressivitĂ©, mĂ©chancetĂ©, caractère sournois, peu fiable, manque de tempĂ©rament, peureux.
  • TĂŞte : Manque de noblesse et d'expression, tĂŞte de pinsher ou de bouledogue, sujet baveur, dents ou langue visible, museau trop long, pointu ou trop lĂ©ger, chanfrein tombant, nez de cuir, truffe qui change de couleur selon les conditions atmosphĂ©riques, Ĺ“il clair dit d'oiseau de proie, troisième paupière dĂ©pigmentĂ©e, oreilles flottantes ou en forme de rose, torsion ou dĂ©viation de la mâchoire infĂ©rieure, implantation dentaire dĂ©fectueuse, denture faible ou dĂ©fectueuse par suite de maladie.
  • Corps : Devant trop ouvert ou trop près du sol, dos mal attachĂ©, dos de carpe, dos ensellĂ©, affaissĂ©, mal attachĂ© la croupe, voussĂ©, croupe tombante, bassin Ă©troit, ventre tombant, flancs creux.
  • Avant-main : aplombs des membres et des pieds dit Louis XV, Ă©paules mal attachĂ©es, coudes dĂ©collĂ©s, carpes faibles, pieds de lièvre, pieds ouverts, Ă©crasĂ©s.
  • Arrière-main : Musculature faible, arrière-main trop ou trop peu angulĂ©e, jambes Ă©troites en lames de sabre, jarrets de vache ou en tonneau, jarrets serrĂ©s, ergots, pieds de lièvre, pieds aplatis, Ă©crasĂ©s.
  • Queue : Attache de la queue trop basse et malformation par des dĂ©viations.
  • Allures : DĂ©marche de canard, allaures couvrant peu de terrain, raides, amble.
  • Robe : Masque s'Ă©tendant au-delĂ  du museau, bringeures trop denses ou trop clairsemĂ©es, fond de robe sale, couleurs fondues, rĂ©partition inesthĂ©tique des marques blanches, autres couleurs que fauve ou bringĂ©.

Les Boxers blancs

Les Boxers avec des marques blanches couvrant plus d'un tiers de leur robe - habituellement appelé Boxer blanc - ne sont ni rares ni albinos : environ 20 à 25 % de l'ensemble des Boxers nés sont blancs[5]. Ils sont beige foncé ou bringé, avec des marques blanches trop larges ou mal placées par rapport à ce que définissent les standards de la race. Les boxers blancs ont plus de risques de souffrir de coups de soleil et de cancers de la peau que de les boxer de couleur. On dit souvent que les boxers blancs sont sourds alors qu'il n'y a pas plus de chien sourd chez les boxers blancs que chez les autres boxers de couleur bringé et fauve.

Dans le passé, les éleveurs euthanasiaient souvent les chiots blancs à la naissance car ce n'était pas le standard de la race.

Le boxer ayant été créé dans le but de devenir un chien d'utilité, il a été utilisé par la police et l'armée, il ne pouvait pas avoir de trop grandes marques blanches pour ne pas être repéré de nuit. Le nombre d'amateurs de boxers blancs semblant augmenter, le directoire du BK (boxer club allemand) étudierait l'idée de réintroduire la couleur blanche dans le standard, notamment car il existe le risque qu'une fondation du club boxers blancs soit constitué sans s'affilier au club officiel.

Blancs et cailles en exposition : Les 27 et , lors de la réunion des représentants à Kirchheim, il a été décidé de proposer lors de l'assemblée générale de l'année prochaine l'admission des blancs et cailles en tant que 3e robe officielle dans le boxer. Pour ceci il convient de demander une modification du standard FCI de la race. Néanmoins, pour cette année, en cas d'accord du VDH, les blancs et les cailles pourront être engagés dans des classes spéciales dans des expositions spécifiques (pas en nationales, ni régionales). Les chiens seront jugés selon leur état, leur âge et leurs certificats de travail. Ils seront décrits par le juge, ils recevront un qualificatif et seront classés. Tant que le standard n'aura pas été modifié, leurs récompenses ne compteront pas pour le titre de champion. La décision d'ouvrir des classes blancs et cailles reviendra aux organisateurs de chaque exposition. Ils compteront pour le nombre exigé d'engagés afin de décerner le CACC.

Les boxers nains

Toute différence en taille ou en poids par rapport au standard qui précède l'article ne peut être qualifié de boxer mais de type ou de genre.

Par définition donc il n'existe pas en tant que tel. Le boxer est parfois confondu avec le boston terrier ou le bouledogue français, d'où le malentendu nain. Ces races sont bel et bien distinctes.

Maladies

Le Boxer peut être atteint de diverses maladies auxquelles les élevages sérieux prêtent attention.

Les reproducteurs doivent faire l'objet d'examens de dépistage de la dysplasie des hanches et d'autres affections d'origine génétique telles que la spondylose ou la sténose aortique. Le Boxer est également sujet aux tumeurs et aux crises cardiaques.

Liens externes

Références

Bibliographie

  • Le Boxer par Jean-Claude MARIET Ă©ditions ArtĂ©mis (ISBN 2-84416-363-7)
  • Le Boxer par B. FROSOLINI Ă©ditions de Vecchi (ISBN 2-7328-2172-1)
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