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Commissaire européen

Un commissaire europĂ©en est un membre de la Commission europĂ©enne, l'institution de l'Union europĂ©enne dĂ©tentrice du pouvoir exĂ©cutif et chargĂ©e de veiller au respect du droit de l'Union. À chaque commissaire est attribuĂ© une aire de responsabilitĂ© politique au sein de la Commission, dont la dĂ©termination et la rĂ©partition sont effectuĂ©es par son prĂ©sident, bien qu'il puisse y avoir des commissaires sans portefeuille. Tous, dont le prĂ©sident de la Commission, le haut reprĂ©sentant de l'Union pour les affaires Ă©trangĂšres et la politique de sĂ©curitĂ© et les vice-prĂ©sidents qu'il peut nommer, se rĂ©unissent dans le CollĂšge des commissaires. Il y a autant de commissaires que d'États dans l'Union, il y en a donc actuellement 27 dont le prĂ©sident[1].

Commissaire européen
Image illustrative de l’article Commissaire europĂ©en
Logo de la Commission européenne

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Création
Mandant le président de la Commission et le Conseil européen
(Le candidat étant présenté au Parlement qui doit l'approuver ou non.)
Durée du mandat 5 ans
Rémunération 112 % du plus haut salaire de la fonction publique de l'Union (salaire)
Site internet https://ec.europa.eu/commission/commissioners/2014-2019_fr

Sans prendre en compte le prĂ©sident, un clair parallĂ©lisme peut ĂȘtre Ă©tabli, en gardant certaines distances, entre les commissaires europĂ©ens et les ministres nationaux.

Histoire

Jusqu'en 2004, les plus grands États membres avaient deux commissaires Ă  la Commission et les plus petits États n'en avaient qu'un. Du fait des Ă©largissements qui entrainaient une augmentation de la taille de l'institution, les plus grands États membres perdirent leur second commissaire aprĂšs l'Ă©largissement de l'Union europĂ©enne de 2004 et l'application du traitĂ© de Nice sur la dĂ©signation de la nouvelle Commission Barroso.

Le traitĂ© de Nice spĂ©cifiait aussi que, dĂšs lors que le nombre de commissaires atteindrait 27, le nombre de commissaires devait ĂȘtre « infĂ©rieur au nombre d'États membres ». Le nombre exact de commissaires devait alors ĂȘtre dĂ©cidĂ© Ă  l'unanimitĂ© par le Conseil europĂ©en et ses membres devaient tourner de maniĂšre Ă©gale entre les États membres. AprĂšs l'adhĂ©sion de la Roumanie et de la Bulgarie, en janvier 2007, cette clause entra en vigueur pour la commission suivante (dĂ©signĂ© aprĂšs les Ă©lections europĂ©ennes)[N 1].

Le projet de Constitution europĂ©enne prĂ©voyait que le nombre de commissaires devait Ă©galer les deux tiers du nombre d'États membres. Ceci pouvait ĂȘtre changĂ© par un vote du Conseil europĂ©en, au cas oĂč cela aurait Ă©tĂ© trop important Ă  l'avenir. Bien qu'elle ne fut pas ratifiĂ©e, ses changements furent repris par le traitĂ© de Lisbonne.

Parmi les autres changements apportés par le traité de Lisbonne se trouve la création du poste de Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangÚres et la politique de sécurité par la fusion de la fonction de Commissaire européen aux relations extérieures (Commission) avec le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangÚres et la politique de sécurité (Conseil). Le nouveau Haut Représentant devint un Vice-président de la Commission européenne ex-officio et siÚge au Conseil de l'Union européenne lorsque les ministres des Affaires étrangÚres se rencontrent[2] - [3].

DĂ©but et fin de la fonction

Nomination

Chaque commissaire est proposĂ©, en fonction des recommandations de son État membre d'origine, par le prĂ©sident de la Commission au Conseil europĂ©en qui propose Ă  son tour au Parlement europĂ©en un collĂšge de commissaires. Les commissaires doivent ĂȘtre choisis « en raison de leur compĂ©tence gĂ©nĂ©rale et de leur engagement europĂ©en et parmi des personnalitĂ©s offrant toutes garanties d'indĂ©pendance » (article 17 TUE). L'attribution des portefeuilles (voir § "Commissaires avec portefeuilles" ci-dessous) se fait Ă  la discrĂ©tion du prĂ©sident de la Commission. Chaque commissaire proposĂ© fait l'objet d'une audition publique devant les commissions compĂ©tentes du parlement europĂ©en. À l'issue de ces auditions, le parlement se prononce sur l'ensemble du collĂšge soumis Ă  son approbation. Afin d'obtenir cette approbation, le prĂ©sident peut ĂȘtre amenĂ© Ă  remanier la composition du collĂšge des commissaires. Le Parlement ne peut voter contre un seul commissaire de sorte qu'un compromis est frĂ©quemment recherchĂ© par lequel les candidats les plus contestĂ©s sont remplacĂ©s tandis que les objections mineures sont mises de cĂŽtĂ©. Une fois l'Ă©quipe approuvĂ©e par le Parlement, elle est formellement dĂ©signĂ©e par le Conseil europĂ©en Ă  la majoritĂ© qualifiĂ©e (article 17-7 TUE).

Bien que les membres de la Commission soient proposĂ©s chacun par un État membre, ils ne reprĂ©sentent pas leur État d'origine ; ils doivent agir dans l'intĂ©rĂȘt europĂ©en. En principe, un État membre dĂ©signe une personnalitĂ© appartenant au parti politique en place au gouvernement bien qu'il y ait des exceptions ; ainsi l'Irlandais Richard Burke (du parti politique Fine Gael) a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© par le Taoiseach Charles Haughey (de Fianna FĂĄil). Lorsque les gros États membres disposaient de deux siĂšges de commissaire, ils revenaient souvent aux deux partis dominants comme c'Ă©tait notamment le cas au Royaume-Uni).

Le PrĂ©sident du Parlement europĂ©en Jerzy Buzek proposa en 2010 que les commissaires soient Ă©lus directement. Ils seraient placĂ©s par leurs États membres en tĂȘte des listes aux Ă©lections europĂ©ennes. Cela leur donnerait individuellement, mais aussi Ă  l'institution dans son ensemble, un mandat dĂ©mocratique[4].

Serment

Chaque membre doit prĂȘter serment, officiellement devant la Cour de justice de l'Union europĂ©enne, c'est la DĂ©claration solennelle devant la Cour de justice de l'Union europĂ©enne. Le serment qui a Ă©tĂ© prononcĂ© sous la seconde Commission Barroso est le suivant[5] :

« NommĂ© membre de la Commission europĂ©enne par le Conseil europĂ©en, aprĂšs le vote d’approbation du Parlement europĂ©en, je m’engage solennellement : Ă  respecter les traitĂ©s et la Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne dans l’exĂ©cution de toutes mes fonctions ; Ă  exercer mes responsabilitĂ©s en pleine indĂ©pendance, dans l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de l’Union ; dans l’exĂ©cution de mes tĂąches, Ă  ne solliciter ni accepter d’instructions d’aucun gouvernement, institution, organe ou organisme ; Ă  m’abstenir de tout acte incompatible avec le caractĂšre de mes fonctions ou l’exĂ©cution de mes tĂąches.

Je prends acte de l’engagement de chaque État membre de respecter ce caractĂšre et de ne pas chercher Ă  influencer les membres de la Commission dans l’exĂ©cution de leurs tĂąches.

Je m’engage, en outre, Ă  respecter, pendant la durĂ©e de mes fonctions et aprĂšs la cessation de celles-ci, les obligations dĂ©coulant de ma charge, notamment les devoirs d’honnĂȘtetĂ© et de dĂ©licatesse quant Ă  l’acceptation, aprĂšs cette cessation, de certaines fonctions ou de certains avantages. »

En dĂ©cembre 2009, la Charte des droits fondamentaux entra en vigueur et la commissaire Ă  la justice Viviane Reding proposa que les commissaires promettent de la respecter. La seconde Commission Barroso s'est rendue Ă  la Cour de Justice le 3 mai 2010 pour prĂȘter pour la premiĂšre fois un tel serment[6].

Cessation de la fonction

Les commissaires voient leur fonction prendre fin en cas de :

  • fin du mandat de la Commission dans laquelle ils siĂšgent ;
  • dĂ©mission volontaire, dĂ©cĂšs ou incapacitĂ© aprĂšs analyse de la Cour de justice de l'Union europĂ©enne ;
  • dĂ©mission forcĂ©e, individuelle ou collective, Ă  la demande du prĂ©sident de la Commission ;
  • adoption d'une motion de censure par le Parlement europĂ©en, approuvĂ© Ă  la majoritĂ© des deux tiers de ses dĂ©putĂ©s (cf. ResponsabilitĂ©).

Les commissaires dĂ©missionnaires assurent le fonctionnement normal de leur charge jusqu'Ă  ce qu'un remplaçant soit dĂ©signĂ©, ou, s'il s'agit d'une dĂ©mission collective du CollĂšge, jusqu'Ă  la nomination d'une nouvelle Commission suivant la procĂ©dure normale. Les commissaires en fonction se limiteront Ă  assurer le fonctionnement ordinaire de son portefeuille et prendront Ă©ventuellement des mesures d'urgence si elles venaient Ă  ĂȘtre nĂ©cessaires. Il s'abstiendra aussi, dans la mesure du possible, de tout comportement qui pourrait conditionner de maniĂšre trop importante l'action de son successeur.

Responsabilité

En plus d'approuver la nouvelle Commission, le Parlement europĂ©en a aussi le pouvoir de forcer la dĂ©mission de la totalitĂ© de la Commission par un vote, Ă  la majoritĂ© des membres du parlement et des deux tiers des suffrages exprimĂ©s (TUE 17-8, TFUE 234). Bien que ce pouvoir n'ait pas encore Ă©tĂ© utilisĂ©, il menaça de lancer la procĂ©dure sous la prĂ©sidence de Jacques Santer en 1999 laquelle faisait l'objet d'allĂ©gations de corruption. En rĂ©ponse, la Commission Santer dĂ©missionna d'elle-mĂȘme dans son ensemble, c'est la seule fois oĂč une Commission agit ainsi.

Commissaires

Sans préjudice des fonctions qui correspondent collectivement au CollÚge et à la Commission en tant qu'institution communautaire, il existe des fonctions déterminées, à caractÚre individuel et privatif, attribuées à chaque commissaire. Ces dites fonctions sont habituellement liées à une ou plusieurs Directions générales et, dans ce cas, à des services dans le cadre de responsabilité du commissaire. Ces structures et unités administratives conforment les départements de la Commission, qui conjointement à la mission politique qui est attribuée au Commissaire responsable, lesquelles se désignent symboliquement comme « portefeuilles », expression qui identifie les responsabilités concrÚtes des commissaires dans la politique communautaire à l'instar des ministres nationaux.

L'Ă©tablissement, la configuration, la modification, la structure et le contenu politique des portefeuilles sont la compĂ©tence exclusive du prĂ©sident de la Commission qui les Ă©tablit et les attribue librement Ă  ses commissaires, tout en ayant la possibilitĂ© de les modifier ou d'en changer les titulaires Ă  tout moment. De mĂȘme avec les vice-prĂ©sidents qui sont crĂ©Ă©s et supprimĂ©s par le PrĂ©sident, et chaque titulaire exerce les fonctions spĂ©cifiques dĂ©lĂ©guĂ©es par ce dernier. Tout ceci sans prĂ©judice des responsabilitĂ©s spĂ©cifiques du Haut ReprĂ©sentant et du Vice-prĂ©sident de la Commission au sein de celle-ci, ce qui inclut les relations internationales et la coordination de l'action extĂ©rieure du CollĂšge.

Vice-président

La responsabilitĂ© politique additionnelle attribuĂ©e Ă  un commissaire qui est aussi vice-prĂ©sident de la Commission est limitĂ©e et se traduit principalement par un poids plus important en politique interne qu'en fonctions supplĂ©mentaires dans les portefeuilles correspondants (sauf pour le Haut ReprĂ©sentant), bien qu'il puisse exister une exception notable, celle du Premier vice-prĂ©sident. Celui-ci se voit attribuer, en plus d'une claire supĂ©rioritĂ© hiĂ©rarchique au sein du CollĂšge, quelques responsabilitĂ©s supplĂ©mentaires qui peuvent ĂȘtre rapprochĂ©es d'une structure administrative propre et d'un « portefeuille » en crĂ©ant une authentique vice-prĂ©sidence exĂ©cutive.

Son existence est potestative, mĂȘme si tous les prĂ©sidents ont jusqu'Ă  prĂ©sent fait usage de ce pouvoir de nomination de vice-prĂ©sidents en en dĂ©tachant un pour le placer au-dessus des autres, le Premier vice-prĂ©sident. Quand il n'y a pas de Premier vice-prĂ©sident, il distingue sa responsabilitĂ© par l'Ă©tablissement d'une direction gĂ©nĂ©rale de la communication.

Portefeuilles actuels

Domaines Explications
Affaires économiques et monétaires Le commissaire aux Affaires économiques et monétaires est responsable des affaires économiques de l'Union dont l'euro ; il est souvent combiné avec un portefeuille similaire.

Il y eut des appels au renforcement de ce portefeuille économique : ainsi, SégolÚne Royal suggéra un gouvernement économique pour l'eurozone[7] et au début de la premiÚre Commission Barroso l'Allemagne suggéra un « super-commissaire » économique[8] - qui verrait un changement de sa position. Cette idée fut abandonnée mais, en réponse, le Commissaire à l'industrie et aux entreprises fut renforcé[9].

Affaires intérieures et à la Citoyenneté Le poste de commissaire aux affaires intérieures a été créé en 2010 par division du portefeuille Justice, liberté et sécurité en un poste orienté vers la sécurité et un autre orienté sur les droits civils (comme concession faite aux libéraux).
Affaires maritimes et PĂȘche Le commissaire aux Affaires maritimes et Ă  la pĂȘche est responsable des politiques telles que la Politique commune de la pĂȘche, qui est plus de la compĂ©tence de l'Union que des États membres. L'Union a 66 000 km de littoral[10] et la plus grande zone Ă©conomique exclusive du monde avec 25 millions de kmÂČ[11].

Le 7 juin 2006 la Commission publia un livre vert en faveur d'une politique maritime et les consultations se sont terminĂ©es en juin 2007[12]. Le document posait un certain nombre de questions telles le dĂ©veloppement durable, la protection de l'environnement, la connaissance et l'emploi, la technologie et les ressources, la sĂ©curitĂ© cĂŽtiĂšre et le tourisme, le soutien financier et l'hĂ©ritage[13]. La Commission fut critiquĂ©e en mai 2007 alors qu'elle ne pĂ©nalisa pas les pĂȘcheurs français qui ont surpĂȘchĂ© le thon rouge, pourtant en danger, Ă  hauteur de 65 % alors que les pĂȘcheurs irlandais s'Ă©taient fait pĂ©naliser pour la sur-pĂȘche du maquereau[14].

Agriculture et DĂ©veloppement rural Le commissaire pour l'agriculture et le dĂ©veloppement rural est chargĂ© des problĂšmes ruraux notamment la Politique agricole commune (PAC) qui reprĂ©sente 44 % du budget europĂ©en. Sous les Commissions Jenkins et Thorn le poste Ă©tait combinĂ© Ă  la PĂȘche. La direction gĂ©nĂ©rale affiliĂ©e est la Direction gĂ©nĂ©rale de l'agriculture et du dĂ©veloppement rural.
Action pour le climat Le commissaire pour l'action climatique a été créé en 2010 à partir du portefeuille environnemental pour se centrer sur la lutte contre le changement climatique.
Commerce Le commissaire au commerce est responsable de la politique extĂ©rieure de l'Union. En raison de la taille de l'Ă©conomie europĂ©enne, qui est le plus grand marchĂ© au monde et qui reprĂ©sente une importante partie du commerce mondial, cette position peut ĂȘtre trĂšs importante lorsqu'il s'agit de traiter avec les autres puissances Ă©conomiques mondiales telles que la Chine ou les États-Unis. L'ancien commissaire Leon Brittan commenta qu'« il est plus important que la plupart des postes dans les cabinets nationaux »[15]. Le Commissaire mĂšne l'Europe devant les organisations telles que l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les conclusions de l'OMC aprĂšs l'Ă©chec du cycle de Doha furent contentieuses, l'UE ne souhaitant pas mettre fin aux subventions agricoles sans que les États-Unis fassent de mĂȘme. La direction gĂ©nĂ©rale affiliĂ©e est la Direction gĂ©nĂ©rale du commerce.
Concurrence Le commissaire à la concurrence est responsable de la concurrence commerciale, des fusions d'entreprise, des cartels, des subventions étatiques, et du droit de la concurrence. Ce poste devint l'unique autorité de fusion de l'Espace économique européen en septembre 1990. Le commissaire à la concurrence est l'un des postes les plus importants de la Commission et est notable pour son effet sur les compagnies internationales[16]. Par exemple le commissaire peut mener un certain nombre d'actions contre les comportements anticoncurrentiels ; tel que le cas contre la fusion de Sony - BMG, contre Apple Inc. concernant iTunes[17], le cas contre Microsoft et en particulier la tentative de fusion de GE-Honeywell en 2001[18].
Coopération internationale, Aide humanitaire et Réaction aux crises Le commissaire à la coopération internationale, l'aide humanitaire et réaction aux crises a été créé sous la seconde Commission Barroso en 2010. Il s'occupe des problÚmes de désastres humanitaires et de l'aide humanitaire : l'UE est le plus grand fournisseur d'aide au monde.
Développement Le commissaire au développement s'occupe de promouvoir le développement soutenable dans les régions qui en sont privées (telles que les pays ACP et les territoires spéciaux de l'Union). Ce poste incorporait précédemment l'aide humanitaire. La direction générale correspondante est la Direction générale du développement.
Éducation, Culture, Multilinguisme et Jeunesse Le commissaire Ă  l'Ă©ducation, Ă  la culture, au multilinguisme et Ă  la jeunesse est responsable des politiques liĂ©es Ă  l'Ă©ducation et la formation, la jeunesse, le sport, la sociĂ©tĂ© civile, la culture, la traduction, l'interprĂ©tation et des relations avec l'Office des publications de l'Union europĂ©enne.

La fonction s'est Ă©largie depuis la Commission Prodi et l'ajout de formation et multilinguisme (la direction gĂ©nĂ©rale s'appelle toujours Direction gĂ©nĂ©rale Ă  l'Ă©ducation et Ă  la culture). Quand la Roumanie rejoignit l'Union en 2007, le multilinguisme fut remis au nouveau commissaire roumain. À sa place le portefeuille incluait la jeunesse, le sport et la sociĂ©tĂ© civile. Le multilinguisme fut rĂ©introduit en 2010 lors de la seconde Commission Barroso.

La commission est devenue de plus en plus active en matiĂšre d'Ă©ducation. Le programme Erasmus, Ă©tabli en 1987, est un programme d'Ă©change Ă©tudiant promouvant la mobilitĂ© des Ă©tudiants dans les universitĂ©s europĂ©ennes. Le processus de Bologne vise Ă  crĂ©er un espace europĂ©en de l'enseignement supĂ©rieur ou les diplĂŽmes acadĂ©miques pourraient ĂȘtre reconnus. L'Institut europĂ©en d'innovation et de technologie promeut la recherche universitaire.

Emploi, Affaires sociales et Insertion Le commissaire chargĂ© de l'emploi, des affaires sociales et de l'inclusion est responsable des questions relatives Ă  l'emploi, Ă  la discrimination et aux affaires sociales telles que le bien-ĂȘtre. Le poste a connu diverses altĂ©rations ; sous la premiĂšre Commission Barroso, il Ă©tait appelĂ© Emploi, Affaires sociales et ÉgalitĂ© des chances.
Énergie Le commissaire Ă  l'Ă©nergie est responsable de la politique Ă©nergĂ©tique de l'Union europĂ©enne ainsi que des questions nuclĂ©aires (Euratom). La direction gĂ©nĂ©rale de ce portefeuille est la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ă©nergie (jusqu'en 2010 : Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ă©nergie et des transports).

L'UE soutien activement le protocole de Kyoto qui est signĂ© par ses membres. En mars 2007 l'Union prit la dĂ©cision de rĂ©duire ses Ă©missions de CO2 de 20 % d'ici 2020[19]. Il y a aussi le dĂ©sir de rĂ©duire sa dĂ©pendance vis-Ă -vis de la Russie Ă  la suite des diffĂ©rends qu'elle rencontre avec la BiĂ©lorussie et l'Ukraine (cf. le conflit Ă©nergĂ©tique russo-biĂ©lorusse et les conflits gaziers russo-ukrainiens). En avril 2007, cinq États du sud de l'Europe signĂšrent un accord visant Ă  construire un pipeline de la mer Noire Ă  l'Italie ce qui permettrait de diversifier les sources Ă©nergĂ©tiques[20].

Élargissement et Politique de voisinage Le commissaire Ă  l'Ă©largissement et Ă  la politique europĂ©enne de voisinage est impliquĂ© dans la politique Ă©trangĂšre envers les plus proches voisins de l'Union. Le portefeuille liĂ© aux Ă©largissements a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă  partir des fonctions liĂ©es Ă  la politique Ă©trangĂšre rĂ©gionale. En particulier le poste de la Commission Santer pour les relations avec les pays d'Europe centrale et orientale car ceux-ci commençaient Ă  faire leur demande d'adhĂ©sion Ă  l'Union. L'Ă©lĂ©ment « politique de voisinage » a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 2004 comme partie du portefeuille « Relations extĂ©rieures ». Quand le portefeuille de Haut ReprĂ©sentant fut crĂ©Ă© en 2009, la politique de voisinage fut transfĂ©rĂ©e au « Commerce » puis aux Ă©largissements en 2010 sous la seconde Commission Barroso.
Environnement Le commissaire pour l'environnement est responsable de la protection de l'environnement de l'Union européenne. Les actions spécifiques liées au changement climatique sont sous la responsabilité du commissaire pour l'action climatique depuis 2010.

L'UE a fait un certain nombre de manƓuvres environnementales, partiellement en ce qui concerne le changement climatique. Elle a aussi signĂ© le protocole de Kyoto en 1998, installĂ© le systĂšme d'Ă©change de quotas d'Ă©mission en 2005 et a unilatĂ©ralement dĂ©cidĂ© de rĂ©duire ces Ă©missions de 20 % en 2020 (cf. Politique Ă©nergĂ©tique de l'Union europĂ©enne). Parmi les autres politiques se trouve Natura 2000 : un rĂ©seau Ă©tendu et prospĂšre de sites de conservations de la nature ; la directive enregistrement, Ă©valuation et autorisation des produits chimiques exigeant que les produits chimiques largement utilisĂ©s fassent l'objet de test de sĂ©curitĂ© ; et la directive-cadre sur l'eau assurant que la qualitĂ© de l'eau atteigne les standards les plus hauts.

FiscalitĂ© et Union douaniĂšre, Audit et Lutte antifraude Le commissaire Ă  la fiscalitĂ©, Ă  l'union douaniĂšre, Ă  l'audit et Ă  la lutte antifraude est responsable de l'union douaniĂšre de l'Union europĂ©enne et la politique fiscale. L'Union europĂ©enne a une union douaniĂšre depuis la crĂ©ation de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne et cette union s'Ă©tend sur certains États non-membres de l'Espace Ă©conomique europĂ©en et la Turquie, l'Andorre et Saint-Marin. Depuis 2010 il est responsable des audits (budgĂ©taires, audit interne, contre les fraudes) : en particulier le Service d'audit interne et l'Office europĂ©en de lutte antifraude.
Haut Représentant Le Haut Représentant est devenu un commissaire depuis le 1er décembre 2009, remplaçant le commissaire aux relations extérieures. Bien que les autres fonctions liées aux relations extérieures continuent d'exister, telles que le commerce, le Haut Représentant occupe la principale fonction concernant les affaires étrangÚres de l'UE.
Industrie et Entrepreneuriat Le commissaire à l'Industrie et à l'Entrepreneuriat est un poste qui a été élargi sur la base du portefeuille Entreprise et Société de l'information de la Commission Prodi pour inclure l'industrie. Au début de la premiÚre Commission Barroso, l'Allemagne, soutenu par la France et le Royaume-Uni suggéra un « super-commissaire »[8] pour atteindre la compétitivité économique. Bien que rejetée, l'idée a pourtant été reprise par Verheugen, puisque le portefeuille « Industrie et Entreprise » a été élargi et est devenu un vice-président[9].

En tant que commissaire, Verheugen indiqua aussi que son but était d'augmenter la compétitivité de l'Europe. Il y a parallÚlement un commissaire à la Concurrence qui s'occupe de la concurrence entre les entreprises en Europe. Cependant, de par le nombre de portefeuilles économiques, il y a un certain degré de superposition qui aurait prétendument été une source de difficultés car il n'aurait pas pu licencier les directeurs généraux. Ce commissaire siÚge au Conseil des commissaires pour la compétitivité et est le vice-président du Groupe des Commissaires pour la stratégie de Lisbonne.

Ce commissaire est censĂ© ĂȘtre le reprĂ©sentant europĂ©en du Conseil Ă©conomique transatlantique. La direction gĂ©nĂ©rale correspondante est la Direction gĂ©nĂ©rale des entreprises et de l'industrie.

Justice, Droits fondamentaux et Citoyenneté Le commissaire pour la justice, les droits fondamentaux et la citoyenneté a été créé en 2010 par division du portefeuille Justice, liberté et sécurité en deux postes dont l'un est orienté sur la sécurité, l'autre sur les droits civils (en concession accordée aux libéraux).
Marché intérieur et Services Le commissaire chargé du marché intérieur et des services s'occupent du développement d'un marché unique européen fort de 500 millions d'habitants, promouvant la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. La direction générale correspondante est la Direction générale du Marché intérieur et des services qui est liée à l'Office de l'harmonisation dans le marché intérieur.

Frits Bolkestein (Pays-Bas) fut commissaire sous la Commission Prodi de 1999 Ă  2004. En plus de dĂ©tenir le portefeuille marchĂ© intĂ©rieur, il dĂ©tenait aussi le portefeuille FiscalitĂ© et Union douaniĂšre. Bolkestein est plus connu pour la Directive Services, communĂ©ment appelĂ©e « Directive Bolkestein ». La directive avait pour but de permettre Ă  une entreprise d'un des États membres de recruter des travailleurs d'un autre État membre sous le droit de l'État d'origine de la compagnie. Son but Ă©tait de favoriser le dĂ©veloppement du marchĂ© intĂ©rieur pour les services, qui Ă©tait en retard par rapport aux biens. Cependant, il y eut beaucoup de prĂ©occupations quant Ă  son effet sur les standards sociaux et le bien-ĂȘtre, dĂ©clenchant une concurrence entre les diffĂ©rentes parties de l'Europe. Ceci conduisit Ă  d'importantes protestations Ă  travers l'Union. Les eurodĂ©putĂ©s trouvĂšrent un compromis au texte initial et le Parlement l'adopta le 12 dĂ©cembre 2006, deux ans aprĂšs que Bolkestein ne cesse ses fonctions, sous la Commission Barroso I.

Politique régionale Le commissaire chargé de la politique régionale, parfois commissaire aux Affaires régionales, est responsable de la direction de la politique régionale de l'UE qui représente un tiers du budget de l'Union ; cela inclut les Fonds structurels européens et l'Instrument d'aide de préadhésion. La direction générale affiliée est la Direction générale de la politique régionale.
Programmation financiÚre et Budget Le commissaire à la programmation financiÚre et au budget est responsable du budget de l'Union européenne et des questions financiÚres qui y sont liées à l'exception de la décharge budgétaire. Auparavant simplement pour le budget, ce poste s'est étendu sous la Commission Prodi pour inclure la programmation financiÚre. La direction générale affiliée est la Direction générale du budget.

Sous le commissaire Grybauskaitė, le budget 2008 de 121,6 milliards d'euros du Commissaire proposa pour la premiĂšre fois de financer la croissance durable Ă  hauteur de 57,2 milliards d'euros soit plus que de la Politique agricole commune (56,3 milliards d'euros), traditionnellement la plus grande source de dĂ©pense dans l'Union. Il y aurait une augmentation des fonds de cohĂ©sion, Ă©nergie et transports de 14 %, la recherche de 11 % et l'apprentissage Ă  long terme de 9 %. Il y aurait aussi une augmentation du budget administratif, de l'aide au Kosovo et aux institutions palestiniennes et des fonds pour le projet Galileo[21].

Recherche, Innovation et Science La fonction de commissaire chargé de la recherche, de l'innovation et de la science a évolué dans sa dénomination en fonction des Commissions. Ainsi, sous la premiÚre Commission Barroso elle était appelée Science et recherche, sous la Commission Prodi simplement Recherche, sous Santer il s'agissait de Recherche, science et technologie et sous Delors elle était combinée à d'autres en Industrie, technologie de l'information, science et recherche et plusieurs autres noms et combinaisons de noms auparavant.

Le commissaire Potočnik avait pour objectif de crĂ©er l'Espace europĂ©en de la recherche[22].

La direction générale affiliée est la Direction générale de la recherche.

Relations interinstitutionnelles et Administration Le commissaire aux relations interinstitutionnelles et à l'administration est responsable de l'administration de la Commission, dont la direction des services internes de la Commission ; en particulier la consolidation des réformes administratives, du personnel et de l'administration, de l'école européenne et de la sûreté. Le commissaire est aussi responsable des départements suivant : la Direction générale des ressources humaines et de l'administration, l'office « gestion et liquidation des droits individuels », la Direction générale de l'informatique, l'Office « Infrastructures et logistique », et des relations avec l'Office européen de sélection du personnel[23].

Avant 2010, il était aussi responsable de l'audit et de la lutte anti-fraude, qui est aujourd'hui fusionnée à la fiscalité, mais il devint responsable des relations avec les autres institutions de l'Union.

SantĂ© et Protection des consommateurs Le commissaire Ă  la santĂ© et Ă  la protection des consommateurs est responsable des domaines de santĂ© publique, animale, du bien-ĂȘtre et des affaires liĂ©s aux consommateurs. Entre 2007 et 2010 la fonction fut sĂ©parĂ©e en un Commissaire Ă  la santĂ© et un commissaire pour la protection des consommateurs - afin d'attribuer un portefeuille au nouveau commissaire bulgare. Sous la seconde Commission Barroso la fonction fut de nouveau fusionnĂ©e, puis Ă  nouveau scindĂ©e en juillet 2013, au moment de l'entrĂ©e de la Croatie dans l'Union. La direction gĂ©nĂ©rale correspondante est la Direction gĂ©nĂ©rale Ă  la santĂ© et aux consommateurs
Stratégie numérique Le commissaire chargé de la stratégie numérique, anciennement commissaire à la société de l'information et aux médias, est responsable des questions médiatiques et de l'information tel que les télécoms et les TIC.

La commissaire Viviane Reding a mis en place une politique relativement populaire en cherchant à diminuer les frais d'itinérance des téléphones portables lors des voyages dans l'Union, indiquant que « pendant des années les frais d'itinérance sont restés élevés sans justification. Nous abordons donc une des derniÚres frontiÚres au sein du marché intérieur de l'Europe »[24]. Sa législation pour limiter les frais d'itinérance a été approuvé par le Parlement en avril 2007[25]. Le 7 avril 2006 la Commission lança le nouveau domaine de premier niveau « .eu » pour les sites des entreprises de l'Union et pour les citoyens souhaitant avoir une adresse internet européenne.

Transports Le commissaire au transport est responsable du développement des infrastructures de transport dans l'Union tel que les réseaux routiers et ferrés ainsi que des systÚmes de navigation comme Galileo.

Anciens portefeuilles

Certains portefeuilles ont été combinés et divisés sous les différentes présidences. Ci-dessous se trouvent quelques-uns des postes précédents qui ont depuis été abolis.

Domaines Explications
Affaires administratives, Audit et Anti-fraude Le commissaire aux Affaires administratives, à l'audit et à l'anti-fraude a existé sous la premiÚre Commission Barroso et était responsable de l'administration interne de la Commission et les efforts anti-fraudes.

Parmi ses tùches administratives se trouvent les services internes de la Commission ; en particulier le renforcement de la réforme administrative, le personnel et l'administration, l'école européenne et de la sécurité. Le commissaire est aussi responsable des départements suivants : direction générale des ressources humaines et de la sécurité, l'office « gestion et liquidation des droits individuels », la direction générale de l'informatique, l'Office « Infrastructures et logistique », et des relations avec l'Office européen de sélection du personnel[23]. Ses autres responsabilités sont l'audit (décharge budgétaire, audit interne, la lutte anti-fraude) : en particulier le service d'audit interne et l'Office européen de lutte antifraude.

Réforme administrative Une position créée sous la Commission Prodi à la suite du scandale de corruption de la Commission Santer.
Agriculture et PĂȘcheries Il menait prĂ©cĂ©demment la Politique agricole commune (PAC) et la Politique commune de la pĂȘche (PCP). Cette fonction a existĂ© lorsque la PCP fut crĂ©Ă©e sous la Commission Jenkins et perdura jusqu'Ă  la Commission Thorn quand elle fut divisĂ©e en Agriculture et dĂ©veloppement rural et Affaires maritimes et pĂȘches.
Stratégie de communication Le portefeuille de commissaire à la stratégie de communication de la premiÚre Commission Barroso exista entre 2004 et 2010 et était combiné au poste de relations inter-institutionnelles. Sous la seconde Commission Barroso, la fonction a été abandonnée car elle n'avait pas de pouvoir et faisait l'objet d'allégations de propagande.
Protection des consommateurs Le commissaire Ă  la protection des consommateurs Ă©tait responsable de la protection des consommateurs face aux entreprises entre 2007 et 2010. Le seul commissaire ayant tenu cette fonction Ă©tait Meglena Kouneva (ALDE).

Ce portefeuille spĂ©cifique a Ă©tĂ© crĂ©Ă© lorsque la Bulgarie et la Roumanie ont rejoint l'Union europĂ©enne le Ă  partir du portefeuille santĂ© et protection des consommateurs. Cependant il est apparu pour la premiĂšre fois sous la Commission Jenkins sous le nom d’Affaires liĂ©es aux consommateurs bien que ce soit sous la Commission Barroso qu'il devint un portefeuille indĂ©pendant. Contrairement au portefeuille « multilinguisme » qui avait Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour Leonard Orban, ce poste a Ă©tĂ© bien accueilli en raison de la taille importante du portefeuille combinĂ©. La direction gĂ©nĂ©rale correspondante Ă©tait pourtant fusionnĂ© au portefeuille santĂ©. En 2010, sous la seconde Commission Barroso, la fonction fut Ă  nouveau combinĂ©e au portefeuille santĂ©.

Relations extérieures Le commissaire aux relations extérieures, connu comme commissaire aux relations extérieures et à la politique européenne de voisinage, traitait des affaires étrangÚres en général et représentait la Commission à l'étranger. Il occupait occasionnellement des responsabilités liées tels que les élargissements et la politique de voisinage, bien que la plupart du temps d'autres portefeuilles séparés mais proches de celui-ci existait tels que développement ou commerce. Précédemment, les relations extérieures était divisées en fonction de la position géographique des commissaires. Le ses responsabilités ont été fusionnées à celles du Haut représentant.
Énergie, Agence d'approvisionnement d'Euratom, SME et Tourisme Une version Ă©tendue du portefeuille Ă©nergie n'ayant existĂ© que sous la Commission Santer, incluant les Ă©lĂ©ments industries et tourisme.
Santé Le commissaire à la santé a existé de 2007 à 2010 quand il fut séparé du portefeuille protection des consommateurs pour le nouveau commissaire bulgare. Ils furent réunis à nouveau en 2010 sous la seconde Commission Barroso.
Justice, Libertés et Sécurité Ce portefeuille était lié au troisiÚme pilier : coopération policiÚre et judiciaire en matiÚre pénale. Le poste couvrait les domaines liées aux problÚmes judiciaires, aux droits civils, égalité devant la loi, le contrÎle de l'immigration, la police et la citoyenneté (cf. Espace de liberté, de sécurité et de justice). La direction générale correspondante était direction générale chargée de la justice, des libertés et de la sécurité.

En concession aux libéraux, Barroso partagea le poste en 2010 en commissaire aux Affaires intérieures (aspect sécurité) et en commissaire à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté (aspect droits civils).

Multilinguisme Le commissaire au multilinguisme était responsable de la politique linguistique de l'Union européenne, c'est-à-dire qu'il promouvait le multilinguisme parmi les citoyens et au niveau des institutions de l'Union. Ce poste a été créé en 2007 sous la premiÚre Commission Barroso et seul Leonard Orban occupa ce poste car il disparut en 2010 du fait de son imprécision.

Commissaires sans portefeuille

Il peut aussi exister des commissaires sans portefeuille ce qui consiste en ce qu'ils ne se voient pas attribuer de départements (directions générales et services) ou encore quelqu'un à qui le président confÚre une responsabilité politique ou fonctionnelle spécifique mais non administrative. C'est l'équivalent communautaire des ministres sans portefeuille.

Cette situation s'est prĂ©sentĂ©e sous la Commission Prodi, quand, du fait de l'adhĂ©sion de 10 nouveaux États membres en 2004, la composition du collĂšge est passĂ©e de 20 commissaires Ă  25 (un par État membre et la fin des deux commissaires pour les plus grands États). Les dix nouveaux commissaires furent, dans l'immĂ©diat, associĂ©s aux anciens en qualitĂ© d'adjoints ou commissaires sans portefeuille.

Influence

Un commissaire peut subir l'influence du personnel sous son contrĂŽle. La fonction publique europĂ©enne est permanente tandis qu'un Commissaire est habituellement en fonction uniquement pendant 5 ans. Par consĂ©quent, c'est le service qui connaĂźt les travaux de la Commission et qui a des intĂ©rĂȘts Ă  long terme. Le fort leadership d'un commissaire, qui connaĂźt les travaux attachĂ©s Ă  son portefeuille, peut surmonter le pouvoir du service affiliĂ©.

Salaire et avantages

Commissaire européen

Le salaire de base du commissaire est Ă©tabli Ă  112,5 % du plus haut niveau de la fonction publique europĂ©enne. Le salaire mensuel s'Ă©lĂšve donc Ă  19 909,89 € net [26] - [N 2], plus de 25 000 euros brut [27] (Ă  titre de comparaison, le prĂ©sident de la Commission europĂ©enne reçoit plus de 30 000 euros brut [28], le prĂ©sident de la RĂ©publique française prĂšs de 15 000 brut (voir RĂ©munĂ©ration des acteurs institutionnels en France) et un ministre britannique prĂšs de 16 000 euros [29]).

Traitement de base mensuel : 23 202,23 € bruts par mois.

IndemnitĂ© mensuelle de reprĂ©sentation : 607,71 € bruts par mois.

IndemnitĂ© de rĂ©sidence : 3 480,33 € bruts par mois. Elle reprĂ©sente 15% du traitement de base mensuel.

IndemnitĂ© de frais d'installations (pour les non-Belges) : 46 404,45 € bruts lors de la prise de fonction puis 23 202,23 € lors de la cessation des fonctions. A compter du 1er jour qui suit la cessation de ses fonctions, un ancien membre de la Commission europĂ©enne perçoit une indemnitĂ© transitoire mensuelle comprise entre 9 280,89 € et 15 081,45 €, selon la durĂ©e de son mandat.

Avantages : allocations familiales (jusqu'Ă  991,90 € par mois), remboursement des frais de mission, indemnitĂ© par journĂ©e entiĂšre de dĂ©placement, indemnitĂ© transitoire aprĂšs cessation de fonction.

A 65 ans rĂ©volus (prĂ©sidents inclus), les anciens membres ont droit Ă  une pension Ă  vie. Son montant annuel ne peut excĂ©der 70% du dernier traitement de base, soit 16 241,56 €. Un ancien commissaire peut donc percevoir jusqu'Ă  11 353,46 € par mois.

Présidence de la commission européenne

Traitement de base mensuel : 28 461,40 € bruts par mois, soit 138% du traitement de base des fonctionnaires de l'Union europĂ©enne au plus haut grade. Les vice-prĂ©sidents de la Commission perçoivent quant Ă  eux 25 780,25 € bruts par mois.

IndemnitĂ© mensuelle de reprĂ©sentation : 1 418, 07 € bruts par mois pour le prĂ©sident de la Commission et 911,38 € pour les vice-prĂ©sidents.

IndemnitĂ© de rĂ©sidence : 4 269,21 € bruts par mois pour le PrĂ©sident de la Commission, et 3 867,04 € pour les vice-prĂ©sidents.

IndemnitĂ© de frais d'installations : 56 922,79 € bruts lors de la prise de fonction puis 28 461,40 € lors de la cessation des fonctions pour le prĂ©sident de la Commission et 51 560,50 € bruts lors de la prise de fonction puis 25 780,25 € lors de la cessation des fonctions pour les vice-prĂ©sidents.

Avantages : allocations familiales (1 216,72 € par mois pour le prĂ©sident, 1 102,11 pour les vice-prĂ©sidents), remboursement des frais de mission, indemnitĂ© par journĂ©e entiĂšre de dĂ©placement.

Politisation

Margot Wallström a déclaré que l'UE devait devenir plus politique et controversée.

Les commissaires en exercice se doivent aussi de rester en dehors de la politique nationale afin de conserver leur indĂ©pendance. Cependant cette nĂ©cessitĂ© s'est peu Ă  peu Ă©rodĂ©e avec la politisation de l'institution. Sous la Commission Prodi, Ánna DiamantopoĂșlou (Emploi et Affaires sociales) quitta la commission pour participer aux Ă©lections grecques de 2004 et dĂ©missionna lorsqu'elle obtint un siĂšge malgrĂ© la dĂ©faite de son parti. Romano Prodi fit campagne aux Ă©lections italiennes de 2001 alors qu'il Ă©tait encore PrĂ©sident[30].

Louis Michel (DĂ©veloppement et aides humanitaires) annonça qu'il allait prendre un congĂ© non payĂ© pour participer aux Ă©lections belges de 2007[31]. Bien qu'il se soit positionnĂ© pour ne pas ĂȘtre Ă©lu, la Commission du dĂ©veloppement du Parlement europĂ©en demanda au service juridique du Parlement d'Ă©valuer si sa participation violait les traitĂ©s[32]. Louis Michel affirma qu'une telle politisation reconnectait l'Union avec ses citoyens. La Commission rĂ©visa le code de conduite des commissaires leur permettant d'ĂȘtre des membres actifs des partis politiques ou des unions douaniĂšres. Pour participer aux campagnes Ă©lectorales il leur est demandĂ© de se retirer des travaux de la Commission pour la durĂ©e de celles-ci.

Ceci jette le doute sur leur indépendance, puisqu'un politicien quitte la scÚne nationale pour un ou deux mandats et y retourne avec un nouvel emploi[33]. Leurs positions sont principalement dû à la nomination et au soutien des chefs des partis nationaux et des partis auxquels ils étaient affiliés ; ils cherchent donc souvent à retourner au sein de leur parti d'origine à la fin de leur fonction[33].

La politisation s'est exprimĂ©e jusqu'au soutien apportĂ© par les commissaires Ă  des candidats nationaux tels Neelie Kroes (Concurrence) soutenant Angela Merkel lors des Ă©lections allemandes de 2005 et Margot Wallström (Relations interinstitutionnelles et Administration) soutenant SĂ©golĂšne Royal Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 2007[30]. Wallström dĂ©fendit sa position en dĂ©clarant que l'Union devait devenir plus politique et controversĂ©e et permettre une communication plus importante de la commission[34]. Wallström est notable pour s'ĂȘtre engagĂ©e dans des dĂ©bats et des actions politiques, elle a Ă©tĂ© la premiĂšre commissaire Ă  ouvrir son propre blog[35].

Cependant leur nature politique peut aussi poser des problĂšmes en ce qu'ils ont tendance Ă  quitter leur poste lors de la derniĂšre annĂ©e d'une Commission pour prendre un poste national. Ils cherchent ainsi Ă  partir plus tĂŽt afin d'assurer leur reconversion aprĂšs la Commission[36]. AprĂšs les Ă©lections chypriotes, le commissaire MĂĄrkos KyprianoĂș partit afin de devenir le ministre des Affaires Ă©trangĂšres de Chypre[37]. Le commissaire Franco Frattini fit de mĂȘme pour les Ă©lections italiennes[38]. Sous la commission Prodi, Pedro Solbes partit pour devenir le ministre des finances espagnols, Michel Barnier fit de mĂȘme pour devenir le ministre français des Affaires Ă©trangĂšres, et Erkki Liikanen partit pour prendre la tĂȘte d'une banque Ă  Helsinki. MĂȘme le prĂ©sident Romano Prodi commença une campagne lors des Ă©lections italiennes avant que son mandat Ă  la tĂȘte de la Commission ne prenne fin[36].

Notes et références

Notes

(es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Comisario europeo » (voir la liste des auteurs).
(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « European Commissioner » (voir la liste des auteurs).
(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « List of European Commission portfolios » (voir la liste des auteurs).
  1. Cf. le protocole attaché, article 4.
  2. Le salaire de base du grade 16, au step 3 18 025,09 €. (Commission europĂ©enne (Table: officials, Article 66) 2009).

Références

  1. En application de l'article 17 du traitĂ© sur l'Union europĂ©enne, modifiĂ© par le traitĂ© de Lisbonne, la Commission devait compter seulement 18 membres Ă  compter de 2014, le principe d'un commissaire par État membre a Ă©tĂ© conservĂ© par une dĂ©cision du Conseil de l'Union europĂ©enne le ((en) .
  2. Institution de l'Union : la Commission
  3. Conseil de l'Union européenne, conclusions 2007
  4. Mahony 2010
  5. Serment, Commission européenne
  6. Banks 2010
  7. Royal vs. Sarkozy - BBC News 2007
  8. Auteur inconnu - Euractiv.com 2004
  9. BM Brussels - la nouvelle Commission
  10. CIA World Factbook - Union européenne
  11. Europa.eu, glossaire
  12. Commission européenne - Affaires maritimes
  13. Commission européenne - Task force « politique maritime » 2006
  14. Auteur inconnu, RTÉ News 2007
  15. Auteur inconnu, BM Brussels
  16. Lungescu 2004
  17. Auteur inconnu, article de Spiegel Int.
  18. Auteur inconnu, Europa Press releases
  19. Auteur inconnu, Accord sur le carbone
  20. Pipeline de pétrole, EurActiv 2007
  21. Kubosoba 2007
  22. Kobie 2010
  23. Membres de la Commission Barroso 2004-2009
  24. Commission européenne, charges d'itinérance
  25. Jowitt 2007
  26. RÚglement N°422/67/EEC, 5/67/Euratom du Conseil 25 juillet 1967
  27. Editorial du Monde, 23 septembre 2016
  28. PrĂ©sident de la Commission europĂ©enne : 30 806 € bruts par mois, Journal du Net
  29. Les salaires des ministres britanniques gelés pour cinq ans supplémentaires, Challenges, 24 mai 2015
  30. Mahony 24 avril 2007
  31. Auteur inconnu, europa.eu press releases
  32. Crosbie 2007
  33. Hix 1999, p. 5
  34. Mahony 9 mai 2007
  35. Blog de Margot Wallström
  36. Mahony 2008
  37. Latham 2008
  38. Igra 2008

Voir aussi

Bibliographie

  • Commission europĂ©enne - Task force « politique maritime », Livre vert : vers une politique maritime de l'Union, une vision europĂ©enne des ocĂ©ans et des mers, Bruxelles, (lire en ligne)
  • (en) « Fishermen citicise EU over-fishing decision », RTÉ News,‎ (lire en ligne)
  • (en) « The New Commission - Some initial thoughts », BM Brussels,‎ (lire en ligne)
  • « La Commission interdit l'acquisition de Honeywell par GE », Europa Press releases, Bruxelles,‎ (lire en ligne)
  • (fr)/(en)« Le pĂ©trole de la mer Noire arrivera en Europe centrale en 2012 », EurActiv.com,‎ (lire en ligne)
  • (en) « Brussels Accuses iTunes of Violating Competition Rules », Spiegel International,‎ (lire en ligne)
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  • (en) « Royal v Sarkozy: The policies », BBC News,‎ (lire en ligne)
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  • (en) Honor Mahony, « Brussels struggles with communication policy », EUobserver,‎ (lire en ligne)
  • (en) Honor Mahony, « EP president suggests election of future EU commissioners », EUobserver,‎ (lire en ligne)
  • (en) Honor Mahony, « EU commission musical chairs begins in Brussels », EUobserver,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Divers

Articles connexes

Liens externes

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