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Louis Michel (homme politique)

Louis Michel (/lwi miʃɛl/) est un homme d'État belge francophone membre du Mouvement rĂ©formateur (MR), nĂ© le Ă  Tirlemont (province de Brabant). Il est ministre des Affaires Ă©trangĂšres entre et , puis commissaire europĂ©en jusqu'en .

Louis Michel
Louis Michel en 2005.
Fonctions
Député européen
8e législature du Parlement européen
CollĂšge Ă©lectoral francophone (Belgique)
Mouvement réformateur
-
Député européen
7e législature du Parlement européen
CollĂšge Ă©lectoral francophone (Belgique)
Mouvement réformateur
-
Commissaire européen à la coopération internationale, à l'aide humanitaire et à la réaction aux crises
Commission Barroso I
-
Commissaire européen à la Recherche, à l'Innovation et à la Science
Commission Prodi
-
Ministre des Affaires Ă©trangĂšres
Gouvernement Verhofstadt I
Gouvernement Verhofstadt II
-
SĂ©nateur belge
-
Député
49e législature de la Chambre des Représentants
-
Député
48e législature de la Chambre des Représentants
-
Député
47e législature de la Chambre des Représentants
-
Député
46e législature de la Chambre des Représentants
-
Bourgmestre de Jodoigne
-
Lyliane Jaspis (d)
Député
45e législature de la Chambre des Représentants
-
Député
44e législature de la Chambre des Représentants
-
Autres informations
Partis politiques
Site web
Distinction

Membre du Parti réformateur libéral (PRL) dont il fut à 2 reprises Président (1982-1990 puis 1995-1999), il est élu en à la Chambre des représentants. Six ans plus tard, il devient bourgmestre de la commune de Jodoigne, dans le Brabant wallon. Il conserve cette fonction jusqu'en .

À la suite des Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 1999, au cours desquelles il rejoint le SĂ©nat, il est dĂ©signĂ© vice-Premier ministre et ministre fĂ©dĂ©ral des Affaires Ă©trangĂšres dans le gouvernement arc-en-ciel de Guy Verhofstadt. Il est reconduit dans ces fonctions en .

Il quitte le pouvoir belge en , lorsqu'il intÚgre la Commission européenne en qualité de commissaire à la Recherche. Quelques mois plus tard, il se voit confier les responsabilités de commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire. De à , il siÚge au Parlement européen.

Ses deux fils, Charles (nĂ© en 1975) et Mathieu (nĂ© en 1979), sont Ă©galement actifs en politique. L'aĂźnĂ© est l'actuel PrĂ©sident du Conseil europĂ©en aprĂšs avoir Ă©tĂ© Premier ministre. Le cadet est actuellement SecrĂ©taire d'État Ă  la Digitalisation.

Biographie

Louis Michel est le fils d'un maçon[1]. Louis Michel, régent en langues germaniques, a enseigné la littérature anglaise, allemande et néerlandaise à Jodoigne du au [2].

DĂ©but en politique

ParallĂšlement Ă  ses fonctions de professeur, il prĂ©side, de 1967 Ă  1977, les Jeunes libĂ©raux dans le district de Nivelles. Il quitte ce poste lorsqu'il prend ses fonctions d'Echevin Ă  Jodoigne du au . Le , Louis Michel devient bourgmestre de Jodoigne. EmpĂȘchĂ© lors de son entrĂ©e au gouvernement le , il est toutefois rĂ©Ă©lu en 2000 et conservera ses fonctions de bourgmestre jusqu'en 2004, lorsque son mandat europĂ©en l'obligera Ă  les quitter.

ParallÚlement, il occupe le poste de secrétaire général du Parti réformateur libéral (PRL) de 1980 à 1982. Il occupe un premier mandat à la présidence du parti entre 1982 à 1990 à la suite de l'arrivée des libéraux au gouvernement fédéral et le départ de Jean Gol vers ce dernier. Il reprend à nouveau la présidence du parti de 1995 à 1999 à la suite du décÚs subi de Jean Gol. Lors de cette nouvelle présidence, Louis Michel approfondit les relations avec le Front démocratique des francophones et tente de sortir les libéraux de l'isolement politique dans lequel ils se trouvent depuis 1988[3]. L'opération aboutit au lendemain du scrutin de 1999. Les libéraux forment le gouvernement avec les socialistes et les partis écologistes.

Élections au Parlement fĂ©dĂ©ral belge

Louis Michel est élu au Parlement fédéral belge de 1978 à 2004.

Député fédéral

Député entre 1978 à 1999.

SĂ©nateur

Élu sĂ©nateur en 1999, rĂ©Ă©lu en 2003, il cĂšde son siĂšge pour un portefeuille ministĂ©riel.

Ministre fédéral

À la suite des Ă©lections lĂ©gislatives de 1999, Louis Michel est nommĂ© informateur par le roi Albert II. Au terme d'une semaine de consultations, il suggĂšre au souverain une coalition arc-en-ciel entre le VLD, le PRL-FDF-MCC, le PS, le SP, Ecolo et Groen. Lors de la campagne Ă©lectorale, il avait exprimĂ© le souhait d'ĂȘtre ministre de l'IntĂ©rieur pour accomplir l'ambitieuse rĂ©forme des polices, mais il devient ministre des Affaires Ă©trangĂšres et Vice-Premier ministre dans deux gouvernements successifs dirigĂ©s par Guy Verhofstadt, de 1999 jusqu'en .

En , Louis Michel prend la présidence du Conseil de l'Union européenne pour six mois dans le cadre de la présidence belge de 2001. En , il a joué un rÎle important dans l'adoption des accords d'Arusha, au nom de l'Union européenne, alors qu'il exerçait la présidence du Conseil[4]. En , il a notamment participé à la Conférence mondiale de Durban contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance[2].

Louis Michel a dĂ©clarĂ©, le , en prĂ©sence de François Lumumba (fils aĂźnĂ© de Patrice Lumumba[5]), que « certains membres du gouvernement et certains acteurs belges [en 1961] portent une part irrĂ©futable de responsabilitĂ© dans les Ă©vĂšnements ayant conduit Ă  la mort de Patrice Lumumba »[6] et a prĂ©sentĂ© les excuses et regrets de la Belgique. Cette dĂ©claration fait suite au rapport de la commission Lumumba, crĂ©Ă©e en 2000 par la Chambre des reprĂ©sentants belge, reconnaissant la responsabilitĂ© morale de l’État belge dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre congolais[6],

Louis Michel a contribué à mettre sur pied un processus de paix en République démocratique du Congo qui a finalement mis fin à la DeuxiÚme guerre du Congo en en instaurant un gouvernement de transition (2003-2006).

Jusqu'en 2004, il fut l'un des 105 membres de la Convention sur l'avenir de l'Europe chargée de rédiger le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, représentant le gouvernement belge.

Commissaire Ă  la recherche

Dans un premier temps, il remplace le socialiste belge francophone Philippe Busquin dans la Commission Prodi. Busquin commissaire à la Recherche sortant est, en effet, élu député européen en juin 2004.

Commissaire à la coopération internationale, à l'aide humanitaire et à la réaction aux crises

En , le gouvernement belge l'a dĂ©signĂ© candidat au poste de commissaire europĂ©en au sein de la Commission europĂ©enne prĂ©sidĂ©e par JosĂ© Manuel DurĂŁo Barroso. En , il devient commissaire chargĂ© du dĂ©veloppement et de l'aide humanitaire de la Commission Barroso I. Son mandat est marquĂ© par le « Consensus europĂ©en pour le dĂ©veloppement », adoptĂ© Ă  la fois par la Commission, le Parlement et le Conseil, dĂ©finissant les principes fondamentaux et les lignes directrices communes permettant une meilleure cohĂ©rence et coordination entre l'Union et ses États membres dans la mise en Ɠuvre de leurs politiques de dĂ©veloppement[2].

De à , il fut membre du Conseil consultatif de la Commission pour la démarginalisation des pauvres par le droit, créée par le programme des Nations unies pour le développement[7].

Le , Ă  la veille d'une visite de deux jours Ă  Cuba, il se rĂ©jouit des possibilitĂ©s de mise en Ɠuvre d'un dialogue politique avec l'Ăźle dans le but de normaliser les relations[8].

À partir d', Louis Michel a participĂ©, Ă  la demande de Kofi Annan, au groupe de haut niveau sur la cohĂ©rence du systĂšme des Nations unies, chargĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă  la rĂ©forme de l'organisation[9]. Les travaux du panel ont pris fin le par la publication du rapport « Delivering as One »[10].

En , il signe un protocole d'accord afin de renforcer la concertation, la coopération et la coordination entre la Commission européenne et l'OIF[11].

Louis Michel a sollicitĂ© un congĂ© du au Ă  l’Union europĂ©enne pour mener campagne Ă  l’approche des lĂ©gislatives du 10 juin 2007[12], ce qui n'a pas Ă©tĂ© sans provoquer des remous au sein de la Commission et du Parlement europĂ©en. Il a obtenu 232 328 voix, soit le score le plus Ă©levĂ© dans le collĂšge Ă©lectoral francophone du SĂ©nat[13].

Lors de la crise politique de l'Ă©tĂ© 2007, Louis Michel a fait partie des Ministres d'État consultĂ©s officiellement par le roi Albert II au chĂąteau du BelvĂ©dĂšre.

Le , il rencontre le Secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf pour discuter de la collaboration entre l'Union européenne et de l'Organisation internationale de la francophonie[11]. Cet entretien a notamment permis l'échange d'informations sur les situations politiques de pays membres de l'OIF[11].

Le , il annonce que l'Union européenne a débloqué un million d'euros pour venir en aide à la population civile victime du conflit armé entre la Russie et la Géorgie[14].

7e législature

Louis Michel rencontrant Jacques Chirac en 2010.

Il est Ă©lu dĂ©putĂ© europĂ©en le et prend ses fonctions de dĂ©putĂ© le . Il devient aussi coprĂ©sident de l’AssemblĂ©e parlementaire paritaire, laquelle conseille l’orientation des politiques de coopĂ©ration entre l’Union europĂ©enne et ses partenaires des pays d’Afrique, des CaraĂŻbes et du Pacifique.

En , il brigue le poste de président l'Assemblée générale de l'ONU. Bien qu'il soit vu comme favori, il n'est pas élu et l'élection profite au candidat suisse Joseph Deiss. Louis Michel dénoncera un manque d'« unicité », avant de reprendre le mot en le remplaçant par « unité », et réagira en déplorant que l'Europe n'ait pas choisi un candidat faisant partie d'un pays qui partage davantage les valeurs européennes. Il ne s'est pas dit déçu[15].

En 2011, lors de la premiÚre guerre civile libyenne, il s'exprime en faveur d'une intervention internationale en Libye pour remédier à la crise humanitaire, à la condition que celle-ci ne soit pas mal perçue par la population[16] et soulignant que la guerre civile libyenne n'était pas « portée par le fondamentalisme mais fondée sur des valeurs de liberté et de démocratie »[17].

En , Louis Michel devient l'envoyĂ© spĂ©cial du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Francophonie en RĂ©publique centrafricaine, alors Abdou Diouf, pour faciliter la mise en Ɠuvre des accords de Libreville dans le pays. La Francophonie doit, en effet, participer Ă  la mise en Ɠuvre de ces accords[18].

8e législature

Louis Michel lors d'une interview pour TV5 Monde le 20 avril 2015.
Louis Michel sur le plateau de l'Ă©mission Le Bar de l'Europe, le .

Louis Michel est rĂ©Ă©lu au Parlement europĂ©en le . Il conserve alors sa fonction de coprĂ©sident de l’AssemblĂ©e parlementaire paritaire.

Lors de la 27e session inaugurale de l'AssemblĂ©e parlementaire paritaire, Louis Michel soutient l'envoi d'une aide humanitaire en RĂ©publique centrafricaine, rappelant que la tĂąche du gouvernement menĂ© par Catherine Samba-Panza serait longue et difficile[19]. En , il se rend d'ailleurs Ă  New York, en marge de la cĂ©rĂ©monie d'ouverture de la 69e session de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies, oĂč il prendra parole devant la formation RCA de la commission de consolidation de la paix.

Lors de la session inaugurale de la 28e session de l'AssemblĂ©e parlementaire paritaire du , il a dĂ©clarĂ© que l'Afrique est « le continent de l'avenir ». Il souligne alors la richesse de l'Afrique en terres arables, en matiĂšres premiĂšres ainsi que sa culture et la jeunesse de sa population. Lors de ce mĂȘme discours, il ajoute qu'il faut empĂȘcher le dĂ©veloppement des zones de non-droit notamment en donnant aux autoritĂ©s africaines les moyens de lutter contre le terrorisme. Enfin, il conclut que les guerres et massacres doivent prendre fin et mener Ă  un processus de rĂ©conciliation. En cela, il salue le rĂŽle de la Cour pĂ©nale internationale[20].

En , face Ă  la dĂ©gradation de la situation en Libye, Louis Michel considĂšre, dans une interview au journal Yambola, que seule une solution internationale — impliquant l'Union europĂ©enne, l'Union africaine et les Nations unies — peut apporter une solution Ă  la crise en Libye[21].

En , Louis Michel a soutenu l’adoption d'une lĂ©gislation contraignante par l’Union europĂ©enne visant Ă  imposer aux entreprises d'assurer la traçabilitĂ© des principaux minerais alimentant les groupes armĂ©s — l'Ă©tain, le tantale, le tungstĂšne et l'or[22] — dans les zones de conflit[23]. Il a ainsi travaillĂ© au renforcement d'une proposition de la Commission europĂ©enne qui prĂ©voyait, Ă  l'origine, une auto-certification de ces entreprises sur une base volontaire (rendue depuis obligatoire)[23]. Souhaitant assurer une obligation de contrĂŽle sur toute la chaine, il considĂšre que « l’honnĂȘtetĂ© intellectuelle [
] oblige Ă  certain nombre de remarques et d'effets collatĂ©raux qui portent sur la compĂ©titivitĂ© des entreprises ». Il ajoute ĂȘtre, pour sa part, « prĂȘt Ă  [
] assumer » ces risques[23].

Le , Ă  l'occasion de la session plĂ©niĂšre du Parlement europĂ©en, Louis Michel appelle l'Union europĂ©enne Ă  ne pas fermer les yeux face Ă  ce qu'il qualifie de « troubles, [de] chaos et [de] massacres ». Il dĂ©nonce la destruction des radios et tĂ©lĂ©visions indĂ©pendantes par la police afin de faire taire l'opposition, le rĂ©veil des Imbonerakure, l'exil forcĂ© des journalistes et le manque d'avancĂ©e dans l'enquĂȘte sur l'assassinat de l'opposant Zedi Feruzi. Il dĂ©plore notamment le rĂ©veil progressif des justifications ethniques[24] - [25] - [4]. Au sujet de la volontĂ© de Pierre Nkurunziza de se prĂ©senter Ă  un troisiĂšme mandat, il dĂ©clare que ce serait contraire aux accords d'Arusha. En cela, il demande Ă  l'Union europĂ©enne de ne pas reconnaĂźtre les Ă©lections organisĂ©es de maniĂšre illĂ©gale. Il ajoute qu'il faut exiger la fin de la rĂ©pression des opposants et rouvrir les mĂ©dias indĂ©pendants afin de permettre le retour des chefs de l'opposition. Il demande le gel des comptes bancaires des responsables de la rĂ©pression contre les manifestants[4] - [26].

Prises de position

Nigeria

Il estime qu'il est impossible de rĂ©gler la question de Boko Haram par la nĂ©gociation et estime que la question n'est pas seulement nigĂ©riane mais internationale. Il estime que l'ensemble de la communautĂ© internationale doit agir, et en premier lieu l'Union africaine qui devrait crĂ©er une force militaire. Au niveau europĂ©en, il estime inacceptable que la France soit le seul État Ă  agir[21].

République démocratique du Congo

Il prÎne l'ouverture d'un dialogue afin que les acteurs du pays puissent se réunir dans le but d'organiser des élections crédibles[27].

Togo

Louis Michel soutient la politique de Faure Gnassingbé qui a, selon lui, mené les réformes nécessaires afin de permettre le développement du Togo.

Lors des élections présidentielles, il critique les divisions de l'opposition alors que le pays dispose d'un scrutin à un tour[27].

Union africaine

Il reconnaĂźt les avancĂ©es de l'Union africaine en matiĂšre des droits de l'homme mais regrette qu'elle soit absente des dĂ©bats lorsque des problĂšmes surviennent au sein de ses États membres[21].

Hongrie

Louis Michel est critique de la politique de Viktor OrbĂĄn qui a instaurĂ© une « tyrannie majoritaire » (changement de la Constitution, atteinte Ă  l'indĂ©pendance de la justice, de l’armĂ©e, des mĂ©dias
)[28] - [29]. Pour contrer ces dĂ©rives, il propose la crĂ©ation du « mĂ©canisme de Copenhague » qui permettrait Ă  « un groupe de sage, pas des politiques », d'Ă©valuer la maniĂšre dont la Charte des droits fondamentaux est appliquĂ©e par les États membres de l'Union[30].

Russie

Il refuse toute critique directe de Vladimir Poutine et considĂšre que, Ă  la fin de l'URSS, la Russie n'aurait pas dĂ» ĂȘtre mise Ă  l'Ă©cart et aurait dĂ» faire l'objet d'un partenariat stratĂ©gique avec l'Union. Les relations UE-Russie sont, selon lui, capitales[31].

Ukraine

Louis Michel adopte une position ferme sur la situation en Ukraine. Ainsi, il considÚre que la présence russe sur le sol ukrainien doit prendre fin et il trouve inacceptable et contraire au droit international la situation en Crimée. Il condamne ainsi une guerre hybride menée par la Russie[31].

Il estime que s'il y avait eu une Europe de la dĂ©fense – intĂ©grĂ©e Ă  l'OTAN, les EuropĂ©ens auraient pu agir.

TTIP

Il y a deux principaux problÚmes concernant le TTIP : la protection de la vie privée et l'accÚs aux marchés publics américains pour les entreprises européennes[32].

Armée européenne

Plusieurs fois, Louis Michel a appelĂ© Ă  la mise en place d'une capacitĂ© militaire de l’Union europĂ©enne[32]. En effet, il dĂ©clare : « si on disposait aujourd'hui d'une armĂ©e de 100 000 hommes Ă  dĂ©ployer sur le thĂ©Ăątre des conflits, on aurait des solutions et je suis intimement convaincu que nous aurions un rĂŽle de dissuasion »[21].

Il salue ainsi le prĂ©sident François Hollande – bien qu'il prĂ©cise ne pas ĂȘtre « en phase intellectuelle et politique avec lui » – et sa dĂ©cision de dĂ©ployer des militaires français au Mali et en RĂ©publique centrafricaine et regrette le manque d'engagement de l'Union europĂ©enne sur ce point[32].

Énergie

Louis Michel est en faveur d'une Union de l'Ă©nergie[33].

Migration

Le , dans le cadre de la crise migratoire en Europe, Louis Michel se dit « honteux d'avoir assisté à un simulacre de débat » au sujet de la nouvelle législation danoise exigeant le retrait des biens des demandeurs d'asile lors de leur entrée au Danemark. Il estime que cette législation est en « contradiction flagrante avec les traités et les valeurs européennes ». Au cours de cette intervention, pris de colÚre, Louis Michel a une altercation avec la présidente de séance de la commission des libertés publiques laquelle menace de demander son expulsion pour avoir interrompu la commission[34].

Louis Michel s'est exprimĂ© au sujet des embarcations vĂ©tustes traversant la MĂ©diterranĂ©e avec plusieurs centaines de clandestins Ă  leurs bords et au danger pour la vie humaine que celles-ci reprĂ©sentaient. Il critique fortement les pays d'origine et leurs gouvernements, rappelant que ceux-ci ont d'importantes richesses naturelles mais que celles-ci ne profitent qu'Ă  quelques-uns[32]. Sa critique se porte aussi sur l’Europe qui, selon lui, ne fait pas assez « pour lutter contre ceux qui marchandent la vie des gens »[32]. Enfin, il regrette que l'Union europĂ©enne le manque d'investissement de l'Union europĂ©enne qui n'a pas correctement pris le relais de l'opĂ©ration italienne Mare Nostrum avec l'opĂ©ration Triton[32].

Il s'inquiĂšte Ă©galement de la « migration circulaire inter-africaine » — concernant prĂšs de 25 millions de personnes — et crĂ©ant de l'instabilitĂ© en Afrique[21].

OTAN

Il considĂšre que l’OTAN est le bras armĂ© de l’Europe et que la dĂ©fense europĂ©enne doit ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e afin de devenir le volet europĂ©en de l’OTAN.

Peine de mort

Louis Michel s'est dĂ©clarĂ© pour l’abolition de la peine de mort, qu'il qualifie de « honte pour l'humanitĂ© » et de « nĂ©gation de l'humanitĂ© »[35]. Il considĂšre notamment que l’application de la peine de mort contre des personnes accusĂ©es de terrorisme contribue Ă  en faire des hĂ©ros et des martyrs, entretenant ainsi les violences[35]. De mĂȘme, l’exĂ©cution du dirigeant irakien Saddam Hussein relĂšve de la barbarie et a favorisĂ© la reprise d'un cycle de violence en Irak[35].

Conviction

Il fait partie de la franc-maçonnerie belge[36].

Publications

  • Horizons, l'axe du bien : la volontĂ© d’impliquer le citoyen dans la politique internationale (prĂ©f. Kofi Annan et Guy Verhofstadt), Bruxelles, Luc Pire,
  • Les nouveaux enjeux de la politique Ă©trangĂšre belge, Larcier,
  • L’Europe, je veux savoir : 110 questions simples sur le grand univers europĂ©en, Luc Pire,
  • 100 raisons d'aimer l’Europe
  • Jean Rey, une conscience, Centre Jean Gol,
  • Contre le racisme, j'agis. La ConfĂ©rence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xĂ©nophobie et l'intolĂ©rance qui y est associĂ©e,
  • Les nouveaux enjeux de la politique Ă©trangĂšre belge, Larcier,
  • Lettre aux citoyens de mon pays,

Honneurs

Nationaux

Étrangers

Autres

  • docteur honoris causa de l'universitĂ© d'Antananarivo (Madagascar)[41]
  • docteur honoris causa de la facultĂ© des sciences agronomiques de Gembloux (Belgique)[42].
  • membre du comitĂ© d'honneur de la Fondation Chirac[43],
  • membre du ComitĂ© d'honneur du musĂ©e de la MĂ©decine Thierry Appelboom d'Anvers.
  • 2009, l’African Time for Peace Prize/African Peace Prize pour son travail dans le domaine de la promotion de la paix en Afrique[44].

Notes et références

  1. RFI - 27 octobre 2006.
  2. CV de Louis Michel - 2004.
  3. Delwit 2010.
  4. Michel - 10 juin 2015.
  5. Colson 2002.
  6. Journal télévisé du 5 février 2002.
  7. Commission pour la démarginalisation des pauvres par le droit.
  8. RPUE - Nations unies (2006).
  9. High-Level Panel.
  10. Delivering as One - 2006.
  11. OIF - 2007.
  12. Congé électoral - 2007.
  13. 7 sur 7 - 18 mai 2009.
  14. La Libre - 10 août 2008.
  15. Liesse 2009.
  16. De Nora 2011.
  17. La Libre - 27 mars 2011.
  18. Envoyé spécial de la Francophonie en République centrafricaine.
  19. Parlement européen - 17 mars 2014.
  20. Parlement européen - décembre 2014.
  21. Yambola - mars 2015, p. 26.
  22. BarbiĂšre 2015.
  23. Kuczkiewicz 2015.
  24. De Standaard - 10 juin 2015.
  25. La Libre - 10 juin 2015.
  26. RTL - 10 juin 2015.
  27. Yambola - mars 2015, p. 25.
  28. Le Soir - 19 mai 2015.
  29. Louis Michel - février 2015, p. 44.
  30. Louis Michel - février 2015, p. 45.
  31. Position sur un vote du 18 septembre 2014 Ă  Strasbourg.
  32. Interview de Louis Michel - 20 avril 2015.
  33. « Mon engagement pour l'Union européenne », sur louismichel.be.
  34. La Libre - 26 janvier 2016.
  35. Louis Michel - février 2015, p. 40.
  36. « Je suis franc-maçon », texte intégral réservé aux abonné(e)s, Le Vif/L'Express, (consulté le ).
  37. « Moniteur Belge - Belgisch Staatsblad », sur fgov.be (consulté le ).
  38. http://www.levif.be/actualite/belgique/kazakhgate-francis-delperee-et-armand-de-decker-chouchous-de-l-ordre-de-malte/article-normal-576857.html.
  39. CV de Louis Michel.
  40. Ordre national du Mali (2009).
  41. Allocution - 2005.
  42. La derniĂšre heure - 11 mai 2006.
  43. Comité d'honneur de la Fondation.
  44. African Peace Prize - mai 2009.

Voir aussi

Bibliographie

  • AndrĂ© Gilain, Louis Michel : Portrait en coulisses, Luc Pire, coll. « Voix politique », , 183 p. (ISBN 2-87415-306-0)
  • Pascal Delwit, La vie politique en Belgique de 1830 Ă  nos jours, Bruxelles, UniversitĂ© de Bruxelles, , 255 p. (ISBN 978-2800414799)
  • Marco Perduca et al., « Louis Michel », dans ConfĂ©rence « État de droit contre raison d’État » : Pour un État de droit dĂ©mocratique, fĂ©dĂ©raliste, laĂŻque, et les droits de l'homme contre la raison d’État,

Articles connexes

Liens externes

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