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Jeunes MR

Jeunes MR est une organisation de jeunesse politique sur le territoire de la communauté française de Belgique qui rassemble des jeunes âgés entre 15 et 35 ans.

Jeunes MR
Présentation
Président Laura Hidalgo[1]
Siège Avenue de la Toison d'or 84-86
1060 Bruxelles
Idéologie Libéralisme
Affiliation européenne LYMEC
Affiliation internationale IFLRY
Couleurs Bleu
Site web www.jeunesmr.be

Les Jeunes MR partagent les valeurs du parti politique Mouvement réformateur (MR) tout en étant dans une structure indépendante. Leur objectif initial est d’intéresser les jeunes à la politique, notamment pour les sensibiliser aux projets réformateurs.

Objectifs statutaires

Les objectifs de l’association sont de :

  • dĂ©terminer les options politiques des Jeunes MR et promouvoir leur diffusion Ă  tous les niveaux ;
  • coordonner et harmoniser, dans le respect des compĂ©tences des structures des Jeunes MR, l’action politique des membres des Jeunes MR ;
  • participer Ă  l’activitĂ© du MR dans un esprit de collaboration et en y dĂ©fendant ses propres aspirations ;
  • promouvoir et dĂ©fendre les principes du MR, guidĂ©s par le principe de la dĂ©mocratie pluraliste, principalement parmi les jeunes ;
  • informer et permettre aux jeunes de 15 Ă  35 ans de participer aux divers programmes d’activitĂ©s organisĂ©s par les fĂ©dĂ©rations et sections locales ;
  • organiser ou participer Ă  l’organisation, tant en Belgique qu’à l’étranger, de toutes activitĂ©s destinĂ©es aux Jeunes du MR ;
  • participer Ă  la gestion des diverses instances des Jeunes MR ou du MR, auquel elle est indĂ©pendante.

Organisation

Au niveau national, les Jeunes MR jouent à la fois un rôle de coordination et d'information entre les fédérations et les sections locales et sont surtout à la base d'activités spécifiques et de projets qui établissent des ponts et favorisent la création d'un réseau solidaire entre les Jeunes MR.

Les Jeunes MR sont présents à travers les fédérations provinciales Wallonie et régionale Bruxelles-Capitale[2]. Les Jeunes MR comptent aujourd'hui plus de 110 sections locales.

Historique

Des Jeunes Gardes aux Jeunesses libérales

Si le Parti Libéral naît officiellement le à l’Hôtel de ville de Bruxelles, il faut attendre le milieu des années 1870 pour voir apparaître les premières associations de Jeunes Gardes Libérales.

Dès leur naissance, les Jeunes Gardes se dĂ©finissaient comme un mouvement politique oĂą les jeunes hommes — mais pas les femmes Ă  cette Ă©poque — se rencontraient de manière conviviale. Dans les communes, ils organisaient ainsi des confĂ©rences et des fĂŞtes, animaient des feuilles de propagande et constituaient une aide prĂ©cieuse au moment des Ă©lections : collage d’affiches, transport des Ă©lecteurs libĂ©raux au scrutin, etc., sans oublier leurs nombreuses actions caritatives qui s’amplifièrent tout au long de la première moitiĂ© du XXe siècle.

Il faut attendre le pour voir se constituer à Anvers la Fédération Nationale des Jeunes Gardes Libérales de Belgique — dont les Jeunes MR, les Jong VLD et les JFF sont aujourd’hui les successeurs. La Fédération prit immédiatement une importance énorme : non seulement les Jeunes Gardes animaient les congrès du Parti Libéral mais elles lui apportaient aussi des idées neuves (instauration du suffrage universel, nécessité d’une législation sociale…).

Groupement puissant, la FĂ©dĂ©ration revendiquait en 1932 le nombre de 22 000 affiliĂ©s, rĂ©parti en près de 200 groupes locaux. C’est aussi Ă  ce moment-lĂ  que la FĂ©dĂ©ration modifia son appellation, prĂ©fĂ©rant adopter l’expression de Jeunesses libĂ©rales qu’elle conserva jusqu’en 1961. AnnĂ©e durant laquelle le Parti LibĂ©ral change de nom et devient le Parti de la LibertĂ© et du Progrès (PLP).

Des JLP à la scission de la Fédération nationale

Et c’est ainsi que les Jeunesses libérales devinrent les JLP. A noter que les jeunes libéraux germanophones — les JFF — conservent aujourd’hui encore l’appellation d’origine… Au cours de cette décennie et sous l’impulsion d’Herman De Croo, les JLP influenceront largement les programmes du PLP. De la sorte, il obtiendra notamment un tiers de tous les postes des comités régionaux et communaux PLP pour les jeunes de moins de 35 ans.

En 1966, les JLP rassemblent plus de 19 000 adhĂ©rents mais dĂ©jĂ  les tiraillements communautaires entre Flamands, Wallons et Bruxellois se font ressentir… Et si Charles Petitjean pouvait s’enorgueillir d’être le prĂ©sident national du plus grand mouvement de jeunesse politique de Belgique et du seul mouvement national et indĂ©pendant d’un parti[3], il n’en reste pas moins que la fĂ©dĂ©ration nationale des JLP se scindera quelques annĂ©es plus tard.

Dans cette optique, une réforme des statuts fut adoptée en avril 1971 lors du Congrès extraordinaire de Gand qui limite le rôle du Bureau national aux relations internationales et donne pleine autonomie aux Bureaux francophone des JLP et néerlandophone des PVV Jongeren. Parmi les premières mesures défendues par le Bureau francophone, on trouve la création d’un Ministère de la Jeunesse et d’une véritable politique socioculturelle en faveur des jeunes. Par ailleurs, les JLP revendiquent le prolongement de l’autorisation de publicité pour les moyens contraceptifs disponibles, la légalisation de l’avortement sous contrôle médical sérieux et l’établissement d’un cours d’éducation sexuelle dispensé à l’école.

Mais pour compliquer le tout, ce sont les jeunes libéraux bruxellois qui quitteront la fédération nationale des JLP au début de l’année 1973 : le comité régional JLP bruxellois décide alors de s’instaurer en fédération autonome des Jeunesses libérales de la Région bruxelloise (JLRB) à la suite des soubresauts et des divisions des libéraux francophones. Il faudra attendre 1975 pour voir le retour des Bruxellois dans les instances des JLP-JL.

Vers une plus grande implication des jeunes libéraux dans le monde politique

Durant les années 1970, les jeunes libéraux s’engageront sur le terrain. Des sujets aussi différents que les problèmes éthiques, la réforme de l’entreprise, la politique familiale, l’emploi des jeunes, les problèmes européens, la RTB(F) ou encore la démocratie au sein du parti libéral feront l’objet d’études, d’animations et d’actions. Ils changeront une nouvelle fois de nom à la suite de la fondation du PRLW en 1977 pour devenir les Jeunesses pour les Réformes et la Liberté de Wallonie-Jeunesses libérales de la Région bruxelloise (JRLW-JLRB).

À cette époque, les organisations de jeunesse de certains partis commencent à être écoutées et prises en considération par le monde politique et les médias. Ce sera le cas de Marc Cools, à la tête des JRL en 1982, qui amènera un dynamisme tout nouveau au mouvement. Dans leur nouveau programme Agir aujourd’hui pour construire demain, les jeunes libéraux visent ainsi à faire du mouvement un laboratoire d’idées, un aiguillon du PRL et à corriger l’image du libéralisme auprès des jeunes, dans le but de récupérer les déçus du socialisme.

En 1988, les JRL constituent le premier mouvement de jeunesse politique de la Communauté française, avec plus de 10.000 membres répartis dans plus de 150 sections locales. C’est ce qui explique notamment la forte présence de candidats JRL sur les listes des élections communales qui se profilent la même année.

Durant les annĂ©es 1990, sous la prĂ©sidence de FrĂ©dĂ©ric Janssens, les JRL furent très prĂ©sents dans le dĂ©bat sur l’avenir du service militaire. Les jeunes libĂ©raux furent d’ailleurs les premiers Ă  dĂ©fendre une position claire en faveur de la fin du service militaire. Pendant la prĂ©sidence de Denis Mathen, ils se dotent d’une image militante très marquĂ©e en animant congrès et meetings du PRL. Jean Gol n’avait-il pas rappelĂ© que l’action des JRL devait tourner autour de trois axes : formation, militantisme et engagement polĂ©mique. C’est dans cette ligne que les JRL continueront dans l’avenir Ă  inscrire leurs actions. En 1997-1998, ils dĂ©poseront ainsi plus de 100 amendements — dont plus de la moitiĂ© sera retenue par le PRL sur des thèmes comme la prĂ©vention du suicide chez les jeunes, le contrat de vie commune, la rĂ©forme du droit de la famille ou encore la politique culturelle.

Alors que les libéraux signent leur retour dans les différents gouvernements arc-en-ciel formés en , c’est une centaine de membres qui se mobilisèrent pour élire le nouveau président des JRL, Pierre Pinte. Pour la petite histoire, c’est la première fois qu’un président des jeunesses libérales fut élu au suffrage universel de ses membres…

Des JunioR aux Jeunes MR

Lors du changement de nom de la FĂ©dĂ©ration PRL-FDF-MCC en Mouvement RĂ©formateur, les JRL deviennent en 2002 les JunioR et ratifient dans la foulĂ©e leur premier manifeste intitulĂ© Les jeunes rĂ©formes. DivisĂ© en cinq parties — les enjeux de la sociĂ©tĂ©, l’environnement, la solidaritĂ©, l’économie et la rĂ©forme de l’État, le manifeste reprend les grands principes de nos rĂ©flexions, de nos positions et de nos actions politiques. Et pour l’anecdote, le slogan « N’attends pas qu’on te donne la parole… Prends-la ! »  date de cette Ă©poque.

Fin 2004, c’est le Liégeois Fabrice Drèze qui prend la tête des JunioR. Le changement de nom et de logo en Jeunes MR fut une étape particulièrement importante de son mandat. Durant sa présidence, il insuffle une nouvelle dynamique au mouvement et lance de nombreuses actions telles que la campagne de sensibilisation laMouRavectoi et la plate-forme ApprentisCitoyens.

Il laisse ensuite la place en Ă  Gautier Calomne. Ils adoptent ainsi un nouveau manifeste, iDĂ©es 2.0, en et jouent un rĂ´le important dans le repositionnement du MR lors du Printemps des RĂ©formes.

En , Lora Nivesse est élue face à Françoise Parent. Elle a lancé la plateforme Génération Défi, qui sert de relai entre les Jeunes MR et le MR. Elle est réélue en janvier 2015 mais démissionne très rapidement laissant la présidence au Liégeois Mathieu Bihet[4]. En octobre 2019, Steve Detry lui succède[5]. Ce dernier démissionne en 2020 et c'est Laurie Semaille qui reprend le flambeau en tant que présidente ad interim[6].En octobre 2021, Laura Hidalgo est élue présidente[1].

Près de 140 ans après la naissance des premières sections de Jeunes Gardes libérales, les Jeunes MR sont toujours aussi présents sur l’échiquier des mouvements de jeunesse politiques.

Publications

Les Jeunes MR publient régulièrement des brèves et des communiqués de presse sur l'actualité quotidienne. Ils sont disponibles à la lecture sur leur site web ou sur leur page Facebook.

Les Jeunes MR publient également une revue bimestrielle, le Piccolo, rédigée par les membres de l'organisation de jeunesse.

Références

  1. DH Les Sports+, « Une Anderlechtoise devient présidente nationale des Jeunes MR », sur DH Les Sports +, (consulté le )
  2. « Fédérations provinciales Jeunes MR », sur Jeunes MR, (consulté le ).
  3. « Charles Petitjean | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le )
  4. « Mathieu Bihet (Neupré) est le nouveau président des jeunes MR », sur sudinfo.be,
  5. « Voici le nouveau président des Jeunes MR », sur calibre.be,
  6. « Laurie Semaille, présidente ad intérim des Jeunes MR au niveau national »,

Liens externes

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