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Viviane Reding

Viviane Reding, née le à Esch-sur-Alzette au Luxembourg, est une journaliste et femme politique luxembourgeoise, membre du Parti populaire chrétien-social (CSV), dont elle est vice-présidente de 1995 à 1999.

Viviane Reding
Illustration.
Viviane Reding en 2014.
Fonctions
Députée européenne
–
(4 ans et 2 mois)
Élection 25 mai 2014
Circonscription Luxembourg
LĂ©gislature 8e
Groupe politique PPE
Successeur Christophe Hansen
Vice-présidente de la Commission européenne
Commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté
–
(4 ans, 4 mois et 21 jours)
Prédécesseur Jacques Barrot
Successeur Johannes Hahn (intérim)
Martine Reicherts
Commissaire européenne à la société de l'information et aux médias
–
(4 ans, 11 mois et 9 jours)
Président José Manuel Durão Barroso
Prédécesseur Olli Rehn
Successeur Neelie Kroes
Commissaire européenne à l'éducation et à la culture
–
(5 ans, 1 mois et 18 jours)
Président Romano Prodi
Prédécesseur Marcelino Oreja
Successeur Ján Figeľ
Biographie
Nom de naissance Viviane Adélaïde Reding
Date de naissance
Lieu de naissance Esch-sur-Alzette (Luxembourg)
Nationalité Luxembourgeoise
Parti politique CSV
Diplômée de Université de Paris
Profession Journaliste

Elle est membre de la Commission européenne de 1999 à 2014, commissaire successivement à l'éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, puis à la société de l'information et aux médias, enfin à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté. Elle est députée au Parlement européen de 2014 à 2018.

Biographie

Études et carrière journalistique

NĂ©e le Ă  Esch-sur-Alzette, au Luxembourg, elle Ă©tudie Ă  la Sorbonne Ă  Paris. De 1978 Ă  1999, elle est journaliste comme Ă©ditorialiste au quotidien luxembourgeois Luxemburger Wort. Elle dirige par ailleurs l'Union luxembourgeoise des journalistes de 1986 Ă  1998.

Vie privée

Viviane Reding a été mariée et est mère de trois enfants.

Carrière politique

Elle commence une carrière politique en 1979 en se faisant élire députée au Luxembourg. En 1989, elle est parmi les six députés luxembourgeois élus au Parlement européen. Réélue en 1994, elle le reste jusqu'à sa nomination en 1999 à la Commission européenne, où elle est chargée de l'éducation, la culture, la jeunesse, les médias et les sports.

En 2004, dans la Commission Barroso I, elle devient commissaire chargée de la société de l'information et des médias. Ses services parviennent à imposer aux opérateurs téléphoniques européens la réforme des tarifs de roaming.

Dans la Commission Barroso II, elle remplit une troisième fonction en devenant vice-présidente et commissaire chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. Elle s'attache fortement à promouvoir la place des femmes dans les conseils d'administration des sociétés cotées en bourse[1].

Elle est un conseiller du think tank transatlantique European Horizons[2].

Polémiques

Elle fut bousculée lors d'une polémique à Luxembourg concernant un passe-droit dont aurait bénéficié son aide ménagère philippine pour obtenir un titre de séjour[3].

En , elle compare implicitement la politique de la France à l'égard des camps de Roms à celle de l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale : « Les circonstances donnent l'impression que des personnes sont renvoyées d'un État membre juste parce qu'elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l'Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la [Seconde] Guerre mondiale » affirme-t-elle, en réaction à la circulaire française du ciblant spécifiquement les Roms pour les expulsions[4]. Viviane Reding a déclaré quelques jours plus tard qu'elle n'avait jamais voulu « établir un parallèle entre la [Seconde] Guerre mondiale et les actions du gouvernement français d'aujourd'hui »[5]. Elle recevra à cette occasion le soutien du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, puis, de Zoni Weisz (en), rescapé de l'Holocauste, invité d'honneur du Parlement allemand lors de la séance formelle de commémoration de la journée des victimes du nazisme le [6]. En conséquence, la France a dû adapter sa législation nationale aux exigences de la directive européenne de 2004 sur la libre circulation[7].

En , Reding, répondant à une question de la députée européenne Sylvie Guillaume, remarque que la campagne en Hongrie encourageant les couples à l'adoption plutôt que de recourir à l'avortement en cas de grossesse non désirée, campagne en partie financée par le programme Progress, un programme de l'Union européenne pour l'emploi et la solidarité sociale, « n'est pas conforme à la proposition de projet soumise aux services de la Commission »[8]. Elle demande le remboursement des financements et invite la Hongrie à « stopper immédiatement la campagne et à retirer les affiches ».

Conflits d’intérêt entre activités parlementaires et intérêts industriels

Viviane Reding cumule, à côté de ses responsabilités parlementaires, des responsabilités dans des entreprises privées, proches des domaines que sa fonction est censée encadrer juridiquement, ce qui fait suspecter aux observatoires de déontologie politique un risque de conflit d’intérêts et de lobbying[9]. Elle occupe entre autres un poste au sein d'Agfa-Gevaert (une multinationale de l'imagerie médicale), un autre dans la compagnie minière Nyrstar, et un autre à la fondation Bertelsmann, un think tank allemand financé par l'une des plus grosses entreprises médiatiques au monde[9].

A partir de novembre 2014, Viviane Reding siĂ©ge au conseil d’administration de Nyrstar, une multinationale belge, spĂ©cialisĂ©e dans le zinc alors que les codes de bonne conduite qui portent sur les activitĂ©s professionnelles des commissaires sortants prĂ©voient une transition de 18 mois entre la fin du mandat public et une nouvelle occupation dans le privĂ© afin d’éviter tout conflit d’intĂ©rĂŞt. Pendant cette pĂ©riode de transition, les commissaires sortants ont droit Ă  entre 40 et 70 % de leurs anciens salaires qui tournent, avec les allocations, autour de 25 000 euros par mois. Elle assure qu’elle ne participerait pas, en tant que dĂ©putĂ©e europĂ©enne, aux dĂ©bats ou votes concernant le secteur minier. Des organisations non-gouvernementales dĂ©noncent son opportunisme[10].

Avenir fédéraliste de l'Europe

En 2012, lors d'un discours en Allemagne[11], et dans une série de tribunes d'opinion et interviews[12], Viviane Reding présente sa vision pour l'avenir de l'Europe faisant un plaidoyer pour l'évolution de l'Union européenne vers une fédération telle « les États-Unis de l'Europe »[13] - [14] - [15].

Mandats et fonctions

Mandats Ă©lectifs

  • 1979-1989 : dĂ©putĂ©
    • prĂ©sident de la commission des affaires sociales
    • membre du bureau de la chambre des dĂ©putĂ©s
    • membre de l'AssemblĂ©e parlementaire du Benelux
  • 1981-1993 : conseiller municipal d'Esch-sur-Alzette
  • 1989-1999 : dĂ©putĂ© europĂ©en (PPE)
    • 1989-1992 : prĂ©sident de la commission des pĂ©titions
    • 1992-1994 : vice-prĂ©sident de la commission des affaires sociales
    • 1994-1999 : vice-prĂ©sident de la commission des libertĂ©s civiles et des affaires intĂ©rieures
  • 2009 : Ă©lue dĂ©putĂ© europĂ©en (PPE)

Fonctions à la Commission européenne

Distinctions

Notes et références

  1. « Femmes dans les conseils d’administration : la Commission propose un objectif de 40 % », sur ec.europa.eu, .
  2. (en) « European Horizons – A Transatlantic Think-Tank », sur www.europeanhorizons.org (consulté le ).
  3. « Le ministre du Travail et de l'Emploi François Biltgen au sujet de la délivrance d'une autorisation de travail à une employée de maison de nationalité philippine au domicile privé de la commissaire européenne Viviane Reding à Luxembourg », sur gouvernement.lu, .
  4. « Roms : journée mouvementée entre Paris et Bruxelles », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  5. « Roms : Viviane Reding retire sa comparaison avec la seconde guerre mondiale », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. A Berlin, un rescapé de l'Holocauste fustige la France pour le traitement des Roms, France 24.
  7. « Rapport des activités de l'union europeenne 2010 - page 44 » [PDF], sur europa.eu.
  8. « Débats - Mercredi 8 juin 2011 - Constitution hongroise révisée (débat) », sur www.europarl.europa.eu.
  9. « La Commission européenne gangrenée par les lobbys et conflits d'intérêts ? », sur sudouest.fr, .
  10. Ram Etwareea, Viviane Reding se recase dans le privé, letemps.ch, 20 novembre 2014
  11. « European Commission - PRESS RELEASES - Press release - Les États-Unis d’Europe: pourquoi est-ce maintenant qu’il nous les faut? », sur europa.eu.
  12. « Viviane Reding : «Une Europe fédérale avec l’accord des citoyens» », sur liberation.fr, .
  13. (en) « Viviane Reding », sur ec.europa.eu.
  14. (en) « Viviane Reding », sur ec.europa.eu.
  15. (en) « Viviane Reding », sur ec.europa.eu.
  16. (en) « Viviane Reding », sur ec.europa.eu.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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