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Politique commune de la pĂȘche

La politique commune de la pĂȘche (PCP ; en anglais Common Fisheries Policy, CFP) est une politique de l'Union europĂ©enne initiĂ©e en 1983 d'une adaptation de la politique agricole commune au secteur halieutique : elle concerne 22 des 27 États membres de l'Union (les 5 autres États, le Luxembourg, l'Autriche, la RĂ©publique TchĂšque, la Slovaquie et la Hongrie n'ont pas d'accĂšs direct Ă  la mer).

Politique commune de pĂȘche
Description Politique de l'Union européenne
Administration
Traité Article 4(2)(d) du TFUE
Articles 38 Ă  44 du TFUE

Cette politique a connu de nombreux changements de fond depuis la fin du XXe siÚcle afin de pouvoir s'adapter à l'arrivée de pays membres et surtout, depuis les années 2000, pour combler les effets néfastes générés dans ses premiÚres années d'existence.

Au sommet mondial de Johannesburg (2002), les États europĂ©ens s'Ă©taient accordĂ©s sur l'objectif de reconstitution des ressources halieutiques d'ici 2015, dans un objectif de dĂ©veloppement durable. Une Ă©tude du centre de recherches OcĂ©an du futur de Kiel, publiĂ©e en 2010, a nĂ©anmoins montrĂ© qu'avec les plafonds actuels, cet objectif ne serait pas atteint avant 2030[1].

Importance de la pĂȘche

La plupart des États membres des CommunautĂ©s europĂ©ennes puis de l'Union ont une industrie et des traditions en rapport avec la mer : si en tant qu'activitĂ© Ă©conomique elle ne contribue qu'Ă  moins de 1 % du Produit national brut de l'Union, elle emploie tout de mĂȘme prĂšs de 400 000 pĂȘcheurs et aquaculteurs, un nombre important d'emplois se trouvant de plus dans les activitĂ©s en aval de l'industrie agroalimentaire. De fait, si aucune rĂ©gion de l'UE ne voit plus de 10 % de ses actifs travailler dans le secteur, ces zones prĂ©sentent souvent bien peu d'autres opportunitĂ©s Ă©conomiques : la PCP est Ă©galement vue comme un moyen de promouvoir le dĂ©veloppement local.

Le marchĂ© du poisson a grandement Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es, la part du poisson frais diminuant au profit des produits transformĂ©s, et les supermarchĂ©s et autres grossistes s'imposant comme les intermĂ©diaires principaux entre producteurs et consommateurs. PrĂšs de 60 % du poisson consommĂ© dans l'Union est importĂ©, et si l'Ă©cart entre offre et demande varie selon les annĂ©es, le dĂ©ficit moyen de l'Union pour les produits fins peut ĂȘtre estimĂ© Ă  3 milliards d'euros par an.

Répartition des dépenses de fonctionnement de la PCP en 2004
Source:Commission européenne

L'objectif initial de la PCP Ă©tait de donner l'avantage au consommateur, c’est-Ă -dire en lui permettant de s'approvisionner Ă  bas prix. La protection face Ă  la concurrence internationale Ă©tant faible, les pĂȘcheurs furent encouragĂ©s Ă  augmenter leurs rendements en se modernisant. Cela s'est traduit par une augmentation de la surpĂȘche : la plupart des stocks sont aujourd'hui gravement atteints. Sous la pression des États membres (souvent menĂ©s par la France, et plus souvent encore soumis aux pressions de leurs propres marins-pĂȘcheurs), la politique commune s'est donc pendant longtemps rĂ©duite Ă  une absence de politique commune, hormis pour l'Ă©galitĂ© d'accĂšs des pĂȘcheurs europĂ©ens aux zones de pĂȘche.

C'est notamment la question de la gestion (et du partage) de leurs ressources halieutiques qui a poussĂ© les habitants du Groenland Ă  voter, lors du rĂ©fĂ©rendum du , leur sortie de la CommunautĂ© europĂ©enne. Le projet de Constitution place la politique commune de la pĂȘche dans le domaine de compĂ©tence exclusive de l'Union, mettant de fait la gestion des stocks hors de portĂ©e des gouvernements nationaux, le poisson Ă©tant considĂ©rĂ© comme une ressource commune. L'essentiel des dĂ©cisions continuerait cependant d'ĂȘtre prises au niveau du Conseil des ministres de l'Union europĂ©enne.

L’Union europĂ©enne est en 2006 le plus grand marchĂ© mondial des produits de la pĂȘche et la troisiĂšme puissance mondiale du secteur (environ 6 millions de tonnes de captures par an). Elle compte prĂšs de 260 000 pĂȘcheurs, et sa flotte approche les 97 000 navires. Pour l'exercice 2000-2006, le budget de la PCP reprĂ©sente 0,84 % des ressources de l'Union, soit environ 900 millions d'euros par an.

Dans le dĂ©bat sur la rĂ©forme de la Politique commune de la pĂȘche (PCP), les nĂ©gociations sont toujours en cours entre les institutions europĂ©ennes et les États, dans un contexte de crise pour le secteur. En effet, les professionnels du secteur doivent faire face Ă  la hausse des cours du pĂ©trole et Ă  la rĂ©duction des quotas de pĂȘche, ce qui a pour effet d’amputer leurs revenus[2].

Historique

L’intervention de l’Union dans le secteur de la pĂȘche s’appuie sur les articles 32 Ă  39 du traitĂ© de Rome, dĂ©finissant les modalitĂ©s d’organisation de la politique agricole commune et qui englobe explicitement la pĂȘche. Il a toutefois fallu vingt-six ans (1983) pour voir la politique commune de la pĂȘche devenir une politique europĂ©enne commune Ă  part entiĂšre.

1957 Ă  1982

Le traitĂ© de Rome instituant la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne en 1957, s'Ă©tend aux produits de la pĂȘche. Les premiers rĂšglements sur la pĂȘche datent de 1970 et portent sur trois matiĂšres : le droit d’opĂ©rer dans les eaux d’un autre État membre, l’organisation commune des marchĂ©s (mise en place d'un tarif extĂ©rieur commun et de normes communes pour la commercialisation), et l’accĂšs aux aides financiĂšres accordĂ©es par la CommunautĂ© pour la modernisation du secteur.

L’adhĂ©sion du Danemark, de l’Irlande et du Royaume-Uni en janvier 1973, pays Ă  forte activitĂ© halieutique, modifie profondĂ©ment l’économie de ces rĂšglements: les captures des trois nouveaux États membres reprĂ©sentaient plus du double de celles des six fondateurs. Elle a pour principale consĂ©quence de conduire Ă  la suspension pour dix ans de la libertĂ© d’accĂšs aux eaux cĂŽtiĂšres d’un autre État membre et la rĂ©servation de bandes cĂŽtiĂšres (moins de 12 milles marins) aux pĂȘcheurs locaux. Le grand principe de la libertĂ© de circulation sans discrimination est donc Ă©cartĂ© pour un temps afin de mieux protĂ©ger les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et sociaux des populations cĂŽtiĂšres.

1983-1986 : Europe bleue et nouvelles adhésions

Ce n'est qu'en 1983 qu'apparaĂźt le rĂšglement europĂ©en 170/83 qui Ă©tablit le concept de stabilitĂ© relative des stocks et prĂ©voit des mesures conservatoires de gestion basĂ©es sur les totaux admissibles de captures (TAC) et des quotas de pĂȘche[3]. Voyant cela comme un empiĂštement sur leur souverainetĂ©, les États membres Ă©taient peu enclin au partage de compĂ©tences avec l'Union — les nĂ©gociations furent donc particuliĂšrement longues.

La principale caractĂ©ristique de cette nouvelle approche Ă©tait l’instauration de mesures d’harmonisation sous la forme de programmes d’orientation pluriannuels pour la restructuration de la flotte de pĂȘche. Suivant de plus le mouvement international, les États membres furent autorisĂ©s Ă  porter leurs zones de pĂȘche Ă  200 milles marins.

L’adhĂ©sion de l’Espagne et du Portugal en 1986 a quasiment doublĂ© le nombre de pĂȘcheurs des CommunautĂ©s (l’Espagne comptant Ă  elle seule prĂšs de 100 000 pĂȘcheurs), augmentĂ© de 75 % leur capacitĂ© de pĂȘche, de 65 % le tonnage de leur flotte, et de 45 % la production et consommation de poissons : pour absorber le choc relatif de ces nouvelles adhĂ©sions, des mesures transitoires de 10 ans (venant Ă  Ă©chĂ©ance le ) furent instaurĂ©es.

RĂ©vision de 1992

Le rĂšglement de 1983 prĂ©voyait un rĂ©examen de la PCP pour 1992. Le rĂšglement 3760/92 du 20 dĂ©cembre de cette annĂ©e le remplaça et, comme le prĂ©cĂ©dent, Ă©tait prĂ©vu pour une durĂ©e de dix ans. Ce nouveau texte, tout en conservant les grands axes de la politique menĂ©e jusqu'alors, marqua le dĂ©but de la rĂ©orientation de la politique europĂ©enne vers une meilleure adĂ©quation entre sa flotte et la gestion des stocks : les mesures prĂ©conisĂ©es portaient sur la rĂ©duction de la flotte communautaire ; elles Ă©taient accompagnĂ©es de mesures structurelles pour en attĂ©nuer les consĂ©quences sociales ; l'accĂšs aux ressources Ă©tait d'autre part rĂ©glementĂ© par l'introduction progressive de nouvelles licences pour les pĂȘcheurs en vue de rĂ©duire la surcapacitĂ©.

RĂ©orientation de 2002

Prenant peu Ă  peu conscience de la destruction des ressources halieutiques et de la diminution des stocks, le Conseil de l'Union europĂ©enne a dĂ©cidĂ© en 1998 d'interdire l'utilisation des filets maillants, trop peu sĂ©lectifs, dans l'Atlantique. « Le Conseil a continuĂ© Ă  fixer des quotas et des TAC Ă  un niveau supĂ©rieur aux recommandations scientifiques, quand les professionnels remettent en cause la pertinence des avis scientifiques. Les politiques nationales de contrĂŽles sont trop diversifiĂ©es, permettant une fraude endĂ©mique. Une crise de confiance est en Ɠuvre ; l’emploi maritime fond, le nombre de navires diminue, mais la rentabilitĂ© des entreprises n’est pas au rendez-vous. Il faut donc en 2002 refonder la PCP, en l’inscrivant dans les perspectives de dĂ©veloppement durable et une approche Ă©cosystĂ©mique[4] ». En 2003, et aprĂšs la premiĂšre publication d'un livre vert particuliĂšrement sĂ©vĂšre sur le sujet en mars 2001, de nouvelles mesures de protection sont entrĂ©es en vigueur. Parmi les mesures prises pour compenser les points faibles relevĂ©s (surpĂȘche, processus dĂ©cisionnel lent, manque de contrĂŽles, rentabilitĂ© et emploi en baisse, baisse des stocks dans les pays tiers ayant des accords avec l'UE[5]), on relĂšvera :

  • la remise Ă  plat des totaux admissibles de capture (TAC) de 1992, et l'Ă©laboration de plans de gestion pluriannuels Ă©laborĂ©s par la Commission europĂ©enne et fixant par espĂšce et par zone de pĂȘche les volumes acceptables (quotas toujours dĂ©criĂ©s cependant par les associations Ă©cologistes comme trop Ă©levĂ©s en regard de la baisse dramatique des stocks) ;
  • un soutien plus marquĂ© Ă  l'aquaculture ;
  • l'interdiction d'accĂšs aux zones de reproduction ;
  • la mise en place du principe du « pollueur-payeur » et le renforcement des contrĂŽles (rĂ©gime d’entrĂ©e et de sortie de flotte) ;
  • et, surtout, l'octroi d'aides financiĂšres afin de restructurer la flotte europĂ©enne et en diminuer les capacitĂ©s.

En 2005, la Conseil a instituĂ© une Agence europĂ©enne de contrĂŽle des pĂȘches.

En parallĂšle, la Commission a durci son attitude vis-Ă -vis des États qui n'appliqueraient pas les rĂšgles communes, suivie en cela par la Cour de justice des CommunautĂ©s europĂ©ennes, qui dans son arrĂȘt Merluchon a fixĂ© une amende et une astreinte records Ă  la France pour son manquement rĂ©pĂ©tĂ© aux rĂšgles communautaires.

Cependant la politique commune de la pĂȘche reste marquĂ©e par l'absence de transparence sur les destinataires des subventions (les obligations dans ce domaine ont Ă©tĂ© abaissĂ©es par l'UE en 2007) et un soutien concentrĂ© sur un petit nombre de flottes et de bateaux[6].

Origine géographique des prises effectuées par des navires de l'Union (2001)
Source:Eurostat

RĂ©forme de 2013

La rĂ©forme de 2013 a offert un rĂŽle plus important au PE en vertu des dispositions de codĂ©cision du TraitĂ© de Lisbonne. Cela a exigĂ© la convocation du processus de dialogue trilatĂ©ral (ou « trilogue ») entre les trois principales institutions de l’UE pour obtenir un accord gĂ©nĂ©ral sur la Politique Commune de PĂȘche rĂ©formĂ©e[7].

Le , un rĂ©examen est officiellement lancĂ©. Et, du au , un livre vert reconnaissant l'Ă©chec de la PCP ouvre une nouvelle consultation. Le , la Commission europĂ©enne prĂ©sente une proposition de rĂ©forme[8]. Le , le Parlement europĂ©en arrĂȘte sa dĂ©cision sur la rĂ©forme. Il entame alors les nĂ©gociations avec le Conseil des ministres et la Commission pour parvenir Ă  un compromis[9]. Deux points de divergence apparaissent en effet entre le Conseil et le Parlement :

  • la surpĂȘche : le Conseil veut y mettre fin « lĂ , oĂč c'est possible » ; le Parlement veut qu'on y ait mis fin en 2015 ;
  • les rejets (les pĂȘcheurs sont tenus jusqu'Ă  prĂ©sent de rejeter en mer les captures n'ayant pas la taille requise) : le Conseil souhaite rĂ©duire ces rejets Ă  9 % du total des captures ; le Parlement rĂ©clame leur interdiction totale[10] (les pĂȘcheurs auraient obligation de rapporter les poissons hors taille, qui seraient alors destinĂ©s Ă  des fins autres que l'alimentation humaine[9]).

Débat sur la réintroduction des subventions en 2019

En , le Parlement europĂ©en approuve le retour des subventions au secteur de la pĂȘche pour un montant de plus de 6 milliards d'euros attribuĂ© au Fonds europĂ©en pour les affaires maritimes et la pĂȘche, dans un contexte de disparition accĂ©lĂ©rĂ©e des stocks[11].

La dĂ©cision qui porte sur la pĂ©riode 2021-2027 doit ĂȘtre prise au Conseil europĂ©en du [12].

Fonctionnement

La PCP se compose de quatre volets :

  • RĂ©glementation de la production, labels de qualitĂ©, calibrage, emballage et Ă©tiquetage ;
  • Soutien aux organismes de protection des pĂȘcheurs contre les alĂ©as du marchĂ© ;
  • Fixation de prix minimums et rachat des invendus ;
  • NĂ©gociation avec les pays tiers.

Prises totales disponibles

La PCP fixe les volumes (TAC : Totaux autorisĂ©s de captures) de prises disponibles pour chaque espĂšce et secteur de pĂȘche, qui seront allouĂ©s aux États membres : les prises totales disponibles sont fixĂ©es chaque annĂ©e au Conseil des ministres de l'Union, sur la base des recommandations de la Commission (elle-mĂȘme sur recommandation de son propre comitĂ© d'experts), des remarques des pays tiers non-membres, ainsi que de celles du Conseil International pour l'Exploration de la Mer. Les TAC sont repartis entre les Ă©tats membres en quotas nationaux, et gĂ©rĂ©s par les États eux-mĂȘmes. DĂšs qu'un quota est atteint dans une zone dĂ©terminĂ©e, un arrĂȘtĂ© d'interdiction est pris.

ContrĂŽles

ZEE partagée de l'Union européenne.
  • États membres de l'Union europĂ©enne et les rĂ©gions ultrapĂ©riphĂ©riques.
  • ZEE partagĂ©e de l'UE
  • Pays et territoires d'outre-mer (PTOM), dĂ©pendants d'un État membre mais hors-UE
  • ZEE des PTOM
  • États reconnus candidats officiels de l'Union europĂ©enne
  • ZEE des États candidats

Chaque navire se voit attribuer un quota prĂ©cis de pĂȘche, les prises devant ĂȘtre enregistrĂ©es. La PCP rĂ©glemente le type de matĂ©riels utilisables, et ferme occasionnellement l'accĂšs Ă  certaines zones afin de permettre aux populations de se renouveler, c'est la limitation de l'effort de pĂȘche. Les poissons trop petits pour ĂȘtre vendus Ă©taient auparavant rejetĂ©s Ă  l'eau, morts : la rĂ©glementation europĂ©enne a changĂ© cet Ă©tat de fait en modifiant la taille du maillage, permettant ainsi aux jeunes d'Ă©chapper Ă  la capture (diffĂ©rents poissons ayant diffĂ©rentes tailles, il en rĂ©sulte que les filets doivent ĂȘtre changĂ©s en fonction du poisson visĂ©).

La question des contrÎles effectifs des TAC a évolué ces derniÚres années vers plus de rigueur. En 2007 encore, la France a largement dépassé son TAC de thon rouge en Méditerranée.

Politique structurelle

DĂšs 1977, des fonds ont Ă©tĂ© allouĂ©s pour la modernisation et la diversification des activitĂ©s de transformation Ă  terre, mesure de soutien assurant ainsi de nouveaux dĂ©bouchĂ©s aux pĂȘcheurs et permettant l'Ă©ventuelle reconversion des conserveries vers d'autres mĂ©tiers. ParallĂšlement, des campagnes publicitaires pour encourager la consommation de poissons qui ne sont pas en situation de surpĂȘche sont financĂ©es.

Chaque pays se voit aussi attribuer un objectif pour la taille de sa flotte : les fonds permettent à la fois de moderniser bateaux et installations, mais aussi de racheter ceux-ci pour diminuer le nombre de navires en activité.

Intervention sur les marchés

Il existe plus de 160 organisations de producteurs Ă  travers l'Union, regroupant pĂȘcheurs ou aquaculteurs et les aidant Ă  vendre leurs produits : elles peuvent Ă©galement faire baisser les volumes offerts en cas de chute des cours, et reçoivent et redistribuent les compensations correspondantes, avec un systĂšme diminuant le volume des compensations si le volume de poisson mis sur le marchĂ© continue d'augmenter. Les stocks constituĂ©s peuvent ĂȘtre rĂ©introduits Ă  la vente un peu plus tard, ou transformĂ©s en farines animales. Dans le cas du thon, les surplus ne sont pas rachetĂ©s, mais les pĂȘcheurs sont directement compensĂ©s pour leur perte de revenus.

Relations internationales

Pays et territoires ayant un accord de pĂȘche avec l'Union : Groenland, Iles FĂ©roĂ©, NorvĂšge, Islande, Mauritanie, SĂ©nĂ©gal, Gambie, GuinĂ©e, GuinĂ©e-Bissau, CĂŽte d'Ivoire, GuinĂ©e Ă©quatoriale, Gabon, Angola, Mozambique, Comores, Madagascar, Seychelles, Fidji. Source : Eurostat

D'importantes zones de pĂȘche furent perdues en dehors de l'Union lors de l'extension des limites internationales en 1976. Les CommunautĂ©s puis l'Union ont depuis rĂ©guliĂšrement nĂ©gociĂ© des accords d'exploitation avec les pays propriĂ©taires des eaux convoitĂ©es. Ces accords peuvent se traduire par le paiement de licences ou l'octroi de facilitĂ©s pour accĂ©der au marchĂ© europĂ©en et se traduisent parfois sur place (surtout en Afrique) par une mise en concurrence directe avec les pĂȘcheurs locaux.

Jusqu'Ă  2006, les CommunautĂ©s ainsi que les États riverains Ă©taient membres de la Commission internationale de la pĂȘche en mer Baltique. Celle-ci Ă©tant depuis l'Ă©largissement de 2004 essentiellement un « lac europĂ©en », la Commission a cessĂ© d'exister au dĂ©but de l'annĂ©e 2006, les questions Ă©tant directement rĂ©glĂ©es entre l'Union et la Russie.

La pĂȘche en MĂ©diterranĂ©e est pour l'essentiel confinĂ©e Ă  une bande de 12 nautiques dans les eaux territoriales, mais l'UE appartient Ă  la Commission gĂ©nĂ©rale des pĂȘches pour la MĂ©diterranĂ©e (CGPM) ainsi qu'Ă  la Commission internationale pour la conservation du thon atlantique (qui fait Ă©galement des recommandations pour le thon de MĂ©diterranĂ©e). Certaines mĂ©thodes de pĂȘches y furent bannies Ă  partir de 1984, et des quotas de pĂȘche au thon furent introduits dĂšs 1997.

Références

  1. 30 ans pour atteindre les objectifs de l'UE en matiÚre de reconstitution des réserves halieutiques ?, Bulletins électroniques d'Allemagne, 27 janvier 2010, MinistÚre des Affaires étrangÚres (France).
  2. Intervention de Catherine Trautmann au Parlement europĂ©en dans le dĂ©bat sur la crise du secteur de la pĂȘche en Europe
  3. De Poznanski 1999
  4. Jean-Pierre Beurier, Patrick Chaumette, « 50 ans de droit de la mer et de droit maritime », Annuaire de droit maritime et ocĂ©anique, t. XXXVI,‎ , p. 33.
  5. Oudin, J., Proposition de rĂ©solution prĂ©sentĂ©e au nom de la dĂ©lĂ©gation pour l'Union europĂ©enne, en application de l'article 73 bis du RĂšglement, sur le Livre vert sur l'avenir de la politique commune de la pĂȘche (n° E-1711), SĂ©nat français, 23 novembre 2001, page vue le 17 janvier 2006
  6. Philippe RiĂšs, « Poisson: Ă  la pĂȘche aux subventions dans les eaux troubles de l'UE », sur Mediapart (consultĂ© le )
  7. Agritrade (2013) Note de synthĂšse : Politique commune de la pĂȘche de l’UE et accords de partenariat de pĂȘche : enjeux pour les pays ACP
  8. « La politique commune de la pĂȘche, PCP », sur touteleurope.eu, fĂ©vrier 2012.
  9. 'une-rĂ©forme-ambitieuse « Stop Ă  la surpĂȘche », sur europarl.europa.eu, 6 fĂ©vrier 2013.
  10. Axel Naver, « Pression de plus en plus forte sur le Conseil concernant la réforme de la PCP », sur cfp-reformwatch.eu, 2 mai 2013.
  11. « Le Parlement europĂ©en vote le retour des aides pour de nouveaux navires de pĂȘche », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. « INITIATIVE CITOYENNE BLOOM », sur Bloom Association (consulté le )

Sources

Bibliographie

  • CathĂ©rine Flaesch-Mougin, Danielle Charles-Le Bihan et Christian Lequesne, La politique europĂ©enne de la pĂȘche : Vers un dĂ©veloppement durable ?, ApogĂ©e, , 270 p. (ISBN 978-2-84398-132-6)
  • Christian Lequesne, L'Europe bleue : A quoi sert une politique communautaire de la pĂȘche ?, Presses de Sciences Po, , 239 p. (ISBN 978-2-7246-0839-7)
  • Parlement europĂ©en, Manuel de la Politique Commune de la PĂȘche : La contribution du Parlement europĂ©en pour la construction de L'Europe bleue, vol. 2, Office des Publications Officielles des CommunautĂ©s EuropĂ©ennes, coll. « Dossiers d'Ă©tudes et documentation / Parlement europeen, Direction gĂ©nĂ©rale des etudes. E-2, SĂ©rie Agriculture, pĂȘche, forĂȘts », , 424 p. (ISBN 978-92-823-0594-2)
  • Ureña de Poznanski, Glossaire de la Politique commune de la pĂȘche, Bruxelles, Parlement europĂ©en,

Articles connexes

Liens externes

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