Margot Wallström
Margot Elisabeth Wallström, née le à Skellefteå (Västerbotten), est une femme politique suédoise appartenant au Parti social-démocrate suédois des travailleurs (SAP). Depuis le , elle est ministre des Affaires étrangères de la Suède au sein du gouvernement Löfven.
Margot Wallström | ||
Margot Wallström en 2006. | ||
Fonctions | ||
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Ministre suédoise des Affaires étrangères | ||
– (4 ans, 11 mois et 7 jours) |
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Premier ministre | Stefan Löfven | |
Gouvernement | Löfven | |
Prédécesseur | Carl Bildt | |
Successeur | Ann Linde | |
Ministre de la Coopération nordique | ||
– (2 ans, 7 mois et 27 jours) |
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Premier ministre | Stefan Löfven | |
Gouvernement | Löfven | |
Prédécesseur | Kristina Persson | |
Successeur | Ann Linde | |
Représentante spéciale des Nations Unies sur la violence sexuelle dans les conflits | ||
– (2 ans, 3 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Fonction créée | |
Successeur | Zainab Bangura | |
Première vice-présidente de la Commission européenne | ||
– (5 ans, 2 mois et 18 jours) |
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Président | José Manuel Durão Barroso | |
Gouvernement | Commission Barroso I | |
Prédécesseur | Création du poste | |
Successeur | Catherine Ashton | |
Commissaire européenne aux Relations institutionnelles et à la Stratégie de communication | ||
– (5 ans, 2 mois et 18 jours) |
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Président | José Manuel Durão Barroso | |
Gouvernement | Commission Barroso I | |
Prédécesseur | Loyola de Palacio | |
Successeur | Maroš Šefčovič | |
Commissaire européenne à l'Environnement | ||
– (5 ans, 2 mois et 8 jours) |
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Président | Romano Prodi | |
Gouvernement | Commission Prodi | |
Prédécesseur | Ritt Bjerregaard | |
Successeur | Stávros DĂmas | |
Ministre des Affaires sociales | ||
– (2 ans, 6 mois et 15 jours) |
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Premier ministre | Göran Persson | |
Gouvernement | Persson | |
Prédécesseur | Ingela Thalén | |
Successeur | Anders Sundström | |
Ministre de la Culture | ||
– (1 an, 5 mois et 15 jours) |
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Premier ministre | Ingvar Carlsson | |
Gouvernement | Carlsson III | |
Prédécesseur | Birgit Friggebo | |
Successeur | Marita Ulvskog | |
Ministre de la Jeunesse, des Collectivités et des Consommateurs | ||
– (3 ans) |
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Premier ministre | Ingvar Carlsson | |
Gouvernement | Carlsson I et II | |
Prédécesseur | Ulf Lönnqvist (Jeunesse) Bo Holmberg (Collectivités) Bengt K.Å. Johansson (Consommateurs) |
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Successeur | Inger Davidsson | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Margot Elisabeth Wallström | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Skellefteå (Suède) | |
Nationalité | Suédoise | |
Parti politique | SAP | |
Conjoint | Håkan Wallström | |
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Elle est auparavant commissaire européenne, de 1999 à 2010, dans la commission Prodi puis dans la première commission Barroso, ainsi que représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, de 2010 à 2012[1].
Biographie
Ascension politique (1974-1999)
De 1974 à 1977, Margot Walström est responsable des Jeunesses social-démocrates, organisation de jeunesse du Parti social-démocrate suédois. Après être comptable au sein de la Banque d'épargne Alfa de Karlstad à partir de 1979, elle a fait son entrée pour la première fois au Riksdag, le parlement suédois, à la suite des élections législatives de 1979, et y a siégé jusqu'en 1985. Entre 1986 et 1987, elle a de nouveau travaillé à la Banque d'épargne Alfa, cette fois en tant que comptable en chef. De 1988 à 1991, elle est ministre de la jeunesse, des collectivités et des consommateurs dans le gouvernement d'Ingvar Carlsson. À la suite de ce mandat, elle a effectué un nouveau retour à la vie civile en devenant PDG de TV Värmland, une chaîne de télévision suédoise régionale, tout en intégrant le Comité exécutif du Parti social-démocrate. En 1994, elle est de nouveau appelée au gouvernement, chargée de la Culture, puis des Affaires sociales. En 1998, n'étant plus membre du gouvernement, elle est devenue vice-présidente de Worldview Global Media, une organisation basée à Colombo au Sri Lanka, jusqu'à sa nomination l'année suivante à la Commission européenne[2] - [3]
Membre de la Commission européenne (1999-2010)
En 1999, Margot Wallström devient, après Anita Gradin, le deuxième membre suédois de la Commission européenne depuis l'adhésion de son pays à l'Union européenne en 1995. Après être chargée de l'environnement dans la commission de Romano Prodi, elle a été désignée en 2004 par le nouveau président, José Manuel Durão Barroso, comme première vice-présidente chargée des relations institutionnelles et de la stratégie de communication. À ce titre, elle a été membre du groupe Amato, chargé de préparer la rédaction du traité modificatif.
Passage par l'ONU (2010-2012)
Après la fin de son mandat de commissaire européenne, Wallström a été nommée par Ban Ki-moon, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, fonction qu'elle a exercée jusqu'en .
Retour actif en Suède (depuis 2014)
Pressentie pour la présidence du Parti social-démocrate qui doit élire une nouvelle direction lors de son Congrès extraordinaire de , après la défaite historique du parti aux élections législatives de septembre 2006, Margot Wallström décline l'offre, préférant poursuivre son mandat au sein de la Commission européenne. En , elle a néanmoins accepté de devenir la nouvelle ministre des Affaires étrangères, à la suite de la courte victoire de la gauche et de la formation du gouvernement Löfven.
Elle prône une « politique étrangère féministe », qui a des conséquences notables, en particulier avec l'Arabie saoudite, annulant notamment un contrat de coopération militaire pour protester contre les manquements aux droits des femmes dans le pays[4].
Lors d'un débat parlementaire, à la suite de l'affirmation de nombreuses ONG locales et étrangères dénonçant l'usage excessif de la force du côté israélien, pour tuer et non pour neutraliser, Margot Wallström a demandé l'ouverture d'une enquête sur les « exécutions extrajudiciaires » de Palestiniens par l’armée et la police israéliennes, depuis le début de la vague de violence en . Si le ministère palestinien des Affaires étrangères salue une « position humanitaire courageuse », Israël statue cette proposition comme « délirante et irresponsable » et y voit un encouragement au terrorisme[5].
En , le parquet anticorruption annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les conditions dans lesquelles la ministre avait obtenu un appartement à loyer plafonné auprès du syndicat de la fonction publique Kommunal, sans attendre des années comme les locataires ordinaires[6].
Autres engagements
Elle est anciennement membre de la Fondation Edsberg, du Centre International Olof Palme, de l'Institut pour la démocratie et de la Commission Trilatérale[7].
Vie privée
Wallström est mariée depuis 1984 à Håkan Olsson, avec qui elle a deux fils prénommés Viktor et Erik.
Distinctions
Le , elle reçoit les insignes de commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur par l'ambassadeur de France en Suède.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Page d'archive sur le site de la commission
- (en) « Page personnelle sur le site du gouvernement suédois », sur http://www.government.se (consulté le )
- (en) « Compte Twitter de Margot Wallström », sur https://twitter.com (consulté le )
Notes et références
- (en) Secretary-General Pledges United Nations Full Support 'to Build Peace and Prosperity for All Africans’, in Remarks to African Union Summit.
- http://europa.eu.int/comm/archives/commission_1999_2004/interests/wallstrom/wallstrom_en.pdf
- http://europa.eu.int/comm/commission_barroso/interests/wallstrom/interests_en.pdf
- Mathieu Dejean, « En Suède, la ministre des affaires étrangères est féministe, et ça a des conséquences », lesinrocks.com, 17 avril 2016.
- « Nouvelle passe d’arme diplomatique entre Israël et la Suède », sur Le Monde,
- « Suède: Margot Wallström, diplomate militante empêtrée dans une affaire de logement », sur Libération.fr (consulté le ).
- (en) truedemocracy.net, trilateral.