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Maquereau

Maquereau est le nom vernaculaire de plusieurs espèces de poissons appartenant aux genres Scomber, Scomberomorus et Rastrelliger.

maquereau
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « maquereau » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

Liste des noms vernaculaires

Santé alimentaire

Capture mondiale de maquereau entre 1950 et 2009, en millions de tonnes.

C'est un poisson dont le goût est apprécié. Mais qui pose deux problèmes :

  1. dans les régions polluées notamment, il peut fortement bioaccumuler les métaux lourds et métalloïdes toxiques, plus ou moins selon l'âge du poisson, son espèce, ses circuits de migration[2] et le lieu de pêche (ex. : le maquereau de l'Atlantique contiennent plus de mercure, mais moins de plomb que le maquereau bleu. Le maquereau espagnol est plus gras et le maquereau bleu est le moins gras), ils peuvent donc être différemment contaminés par les polluants liposolubles.
    En tant que petit prĂ©dateur, le maquereau peut bioaccumuler, de manière parfois prĂ©occupante, le mercure et le mĂ©thyl mercure (plutĂ´t pour les individus âgĂ©s). Une Ă©tude sur l'espèce Scomber colias de Scomber basĂ©e sur des analyses de mercure faites en 1973, 1992 et 2021 a montrĂ© que depuis que la plupart des usages du mercure sont interdits ou rĂ©glementĂ©s, la teneur en mercure de la chair de cette espèce a Ă©tĂ© divisĂ©e par deux (passant de 0,23 ± 0,04 mg/kg en 1973 Ă  0,11 ± 0,01 mg/kg en 2021)[3]. Les taux de mercure mesurĂ©s dans le maquereau en conserve vendu dans les États de GĂ©orgie et d'Alabama aux États-Unis Ă©taient en moyenne de 36,4 Âµg/kg, soit moins que dans les conserves de sardine (107 Âµg/kg) et de thon (285 Âµg/kg) dans la mĂŞme Ă©tude (2005)[4]. Or une teneur Ă©levĂ©e en mercure dans les cheveux a Ă©tĂ© associĂ©e (publication 2004) Ă  un risque plus Ă©levĂ© « d'Ă©vĂ©nements coronariens aigus, et de maladies cardiovasculaires, coronariennes et de mortalitĂ© toutes causes confondues ; le mercure peut aussi attĂ©nuer l'effet protecteur du poisson sur la santĂ© cardiovasculaire »[5].
    Dans un mĂŞme contexte, le « mercure total » (tout comme sa part de mĂ©thylmercure, beaucoup plus toxique) augmente toujours avec la taille, l'âge et la position du poisson dans le rĂ©seau trophique (cf. biomagnification). Ainsi, les taux de « mercure total » et de mĂ©thylmercure ont Ă©tĂ© comparĂ©s en Malaisie dans le muscle de thon mignon et celui de maquereau : ils variaient significativement, respectivement de 0,180 Ă  1,460 ÎĽg/g et 0,0.169-0,973 ÎĽg/g ; et 0,251-1,470 ÎĽg/g et 0,202-1,352,. Le mĂ©thylmercure constituait plus de la moitiĂ© du mercure mercure total (70 % chez le thon minon, et 83 % chez le maquereau). Dans ce cas une portion hebdomadaire de 66,33 g/semaine de maquereau et de 18,34 g/semaine de thon s'avère infĂ©rieur Ă  la limite maximale de 5 et 1,5 Âµg/kg de poids corporel Ă©tablis par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) et le codex alimentaire, respectivement, si d'autres aliments ne sont pas aussi des sources de mercure.
  2. en cas de mauvaises manipulations et/ou de rupture de la chaine du froid, ou en marinade (comme les autres poissons scombroïdes, c'est-à-dire de la même famille) compte parmi les sources d'intoxication botulique ou surtout d'intoxication à l'histamine dite dans ce cas « scombrotoxisme »[6]. Ce risque est en France surveillé dans le cadre du plan de surveillance de l'histamine dans les produits de la pêche (ainsi en 2006, sur 375 prélèvements, 10 non-conformités ont été mises en évidence par la DGAL[6]).

Références

  1. « noms vernaculaire », Université de Nice
  2. (en) Andrés Uriarte et Paulino Lucio, « Migration of adult mackerel along the Atlantic European shelf edge from a tagging experiment in the south of the Bay of Biscay in 1994 », Fisheries Research, vol. 50, nos 1-2,‎ , p. 129–139 (ISSN 0165-7836, DOI 10.1016/s0165-7836(00)00246-0, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Ahmed A. Al-Taani et Maen Rashdan, « Atmospheric dry deposition of mineral dust to the Gulf of Aqaba, Red Sea: Rate and trace elements », sur Marine Pollution Bulletin, (DOI 10.1016/j.marpolbul.2014.11.047, consulté le ), p. 252–258;
  4. (en) Abua Ikem et Nosa O. Egiebor, « Assessment of trace elements in canned fishes (mackerel, tuna, salmon, sardines and herrings) marketed in Georgia and Alabama (United States of America) », Journal of Food Composition and Analysis, vol. 18, no 8,‎ , p. 771–787 (DOI 10.1016/j.jfca.2004.11.002, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Jyrki K. Virtanen, Sari Voutilainen, Tiina H. Rissanen et Jaakko Mursu, « Mercury, Fish Oils, and Risk of Acute Coronary Events and Cardiovascular Disease, Coronary Heart Disease, and All-Cause Mortality in Men in Eastern Finland », Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular Biology, vol. 25, no 1,‎ , p. 228–233 (ISSN 1079-5642 et 1524-4636, DOI 10.1161/01.ATV.0000150040.20950.61, lire en ligne, consulté le ).
  6. Voir p. 17, dans Bilan des plans de surveillance et de contrĂ´le mis en Ĺ“uvre par la DGAL en 2006.

Voir aussi

Articles connexes

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